Eté 1604.
T'es âgé d'une petite cinquantaine d'année déjà. Tes cheveux résistent encore à l'assaut du temps et ta voix ne s'est pas encore enrayé. Tu peux parler plus d'une demi heure sans que ta gorge ne te crie au feux, et ta barbe reste noir malgré quelques poils se la jouant poivre et sel. En mission depuis deux mois, tu commences à fatiguer de devoir valdinguer d'îles en îles pour amasser quelques rares informations utiles. Aujourd'hui, tu te trouves à Suna Land.
Il y a de ces îles où avoir les poches vides, les habits déchirés et le visage égratigné par la faim, ça fait partie du décor. Le problème est que Suna Land ne fait pas partie de ces endroits. Ici, tu fais encore tache. C'est un peu comme si un loup sauvage se trouvait au milieu d'une garderie. Tous les habitants de l'île sont soit en maillot de bains de luxe soit en costumes de soirée. La seule chose qu'ils fument, ce sont des cigares à 1 000 berrys. Habillé de ton manteau dont tu ne te sépares pas et d'un jean sur lequel des trous se comptent par dizaine, tu tentes, tant bien que mal de trouver un moyen de t'enfuir.
Vous étiez 30 au départ. Ton ancien boss, aussi bête que la moyenne des chefs de la révolution a cru que vous pourriez facilement vous servir de cet endroit pour vous reposer. 30 révolutionnaires, aussi discrets qu'un éléphant chez un vendeur de porcelaine, ça ne passe pas inaperçu. Alors quand hier matin tu es partis prendre ta douche et qu'à ton retour ils avaient tous disparus, laissant les appartements loués sans dessus dessous, tu avais compris. Ils s'étaient faits prendre par la Marine. Comme d'habitude dans ces moments là, tu ne t'es pas trop posé de questions. Tu as couru te mettre à l’abri et dépensé tes dernières pièces pour t'acheter un repas. T'as hésité un moment à partir les sortir de leur cachot, puis tu t'es dit qu'ils n'en valaient vraiment pas la peine. Tu n'as finis qu'une seule fois au trou, et tu n'y retournerais pour rien au monde. Tu t'es même promis de te tirer une balle plutôt que d'y retourner.
Depuis, tu vadrouilles sur l'île, à la recherche d'une idée pour réussir à disparaître. Tu traînes ta carcasses sur le port en tentant d'être discret au milieu de tous les badauds. T'as repéré un bateau qui ferait l'affaire. Un navire plutôt petit, tu n'auras pas de mal à l'utiliser seul. T'attends maintenant que ses occupants se décident à bouger leur derrière sur l'île. Tu ne pensais pas qu'il y avait tant de chose à faire dans un aussi petit espace. Ils sont trois pirates, plutôt costaud, alors tu n'as pas envie de t'embêter à les fracasser. Le premier semble utiliser une batte de base-ball lors de ses combats. Il la laisse toujours à portée de main. Les deux autres portent des revolvers bien en évidence à leur ceinture et l'un d'eux est tout aussi parsemé de cicatrices que toi. Ils ont passé la nuit à jouer aux cartes, puis ils ont commencé à se remplir le gosier de rhum, et les voilà enfin qui se décident à mettre pied à terre. Ils partent sans même faire attention à toi qui te trouve allongé sur le port contre un mur, faisant semblant de dormir. Ils passent à quelques centimètres de tes pieds et marchent tranquillement vers le centre de l'île en se racontant des blagues grossières. Tu la connais déjà, celle que le joueur de base-ball raconte. Ca parle de seins et de blonde, avec un jeu de mot ne valant pas trois berrys. Elle te fais quand même sourire, t'as toujours aimé les blagues courtes et vaseuses, c'est celles que tu préfères.
T'attends qu'ils soient hors de vue puis te lèves et pars vers leur bateau. N'ayant rien à installer, tu t'permets juste de redessiner leur tête de mort avant de te décider à mettre les voiles. Tu remplaces donc leur crane par une jolie fleur histoire qu'on ne te prenne pas pour un pirate. Tu aurais pu tout aussi bien jeter le drapeau noir, mais ç'aurait été bien d'trop simple. T'aimes assez t'attirer des ennuis tout à fait évitables.
Prenant un crayon traînant au fond de ta poche, tu te mets à dessiner de jolis ronds tout autour de la tête de mort. C'est digne d'un gosse de 5 printemps, mais t'es plutôt fier de toi. De toute façon le coloriage n'a jamais été ta tasse de thé. Ce travail étant finis tu te rends compte de ta fatigue. Cela fait maintenant plus de 24 heures que tu n'as pas dormis paisiblement, alors tu hésites à faire une sieste avant de te rendre compte que tu es observé. Un gosse te regarde d'un air curieux. Il doit avoir dans les 16 ou 17 ans, peut être moins, t'as jamais été très doué pour ça. Tu te demandes ce qu'il te veut, et fais semblant de n'y prêter aucune attention, même si tu le surveilles du coin de l’œil.
T'es âgé d'une petite cinquantaine d'année déjà. Tes cheveux résistent encore à l'assaut du temps et ta voix ne s'est pas encore enrayé. Tu peux parler plus d'une demi heure sans que ta gorge ne te crie au feux, et ta barbe reste noir malgré quelques poils se la jouant poivre et sel. En mission depuis deux mois, tu commences à fatiguer de devoir valdinguer d'îles en îles pour amasser quelques rares informations utiles. Aujourd'hui, tu te trouves à Suna Land.
Il y a de ces îles où avoir les poches vides, les habits déchirés et le visage égratigné par la faim, ça fait partie du décor. Le problème est que Suna Land ne fait pas partie de ces endroits. Ici, tu fais encore tache. C'est un peu comme si un loup sauvage se trouvait au milieu d'une garderie. Tous les habitants de l'île sont soit en maillot de bains de luxe soit en costumes de soirée. La seule chose qu'ils fument, ce sont des cigares à 1 000 berrys. Habillé de ton manteau dont tu ne te sépares pas et d'un jean sur lequel des trous se comptent par dizaine, tu tentes, tant bien que mal de trouver un moyen de t'enfuir.
Vous étiez 30 au départ. Ton ancien boss, aussi bête que la moyenne des chefs de la révolution a cru que vous pourriez facilement vous servir de cet endroit pour vous reposer. 30 révolutionnaires, aussi discrets qu'un éléphant chez un vendeur de porcelaine, ça ne passe pas inaperçu. Alors quand hier matin tu es partis prendre ta douche et qu'à ton retour ils avaient tous disparus, laissant les appartements loués sans dessus dessous, tu avais compris. Ils s'étaient faits prendre par la Marine. Comme d'habitude dans ces moments là, tu ne t'es pas trop posé de questions. Tu as couru te mettre à l’abri et dépensé tes dernières pièces pour t'acheter un repas. T'as hésité un moment à partir les sortir de leur cachot, puis tu t'es dit qu'ils n'en valaient vraiment pas la peine. Tu n'as finis qu'une seule fois au trou, et tu n'y retournerais pour rien au monde. Tu t'es même promis de te tirer une balle plutôt que d'y retourner.
Depuis, tu vadrouilles sur l'île, à la recherche d'une idée pour réussir à disparaître. Tu traînes ta carcasses sur le port en tentant d'être discret au milieu de tous les badauds. T'as repéré un bateau qui ferait l'affaire. Un navire plutôt petit, tu n'auras pas de mal à l'utiliser seul. T'attends maintenant que ses occupants se décident à bouger leur derrière sur l'île. Tu ne pensais pas qu'il y avait tant de chose à faire dans un aussi petit espace. Ils sont trois pirates, plutôt costaud, alors tu n'as pas envie de t'embêter à les fracasser. Le premier semble utiliser une batte de base-ball lors de ses combats. Il la laisse toujours à portée de main. Les deux autres portent des revolvers bien en évidence à leur ceinture et l'un d'eux est tout aussi parsemé de cicatrices que toi. Ils ont passé la nuit à jouer aux cartes, puis ils ont commencé à se remplir le gosier de rhum, et les voilà enfin qui se décident à mettre pied à terre. Ils partent sans même faire attention à toi qui te trouve allongé sur le port contre un mur, faisant semblant de dormir. Ils passent à quelques centimètres de tes pieds et marchent tranquillement vers le centre de l'île en se racontant des blagues grossières. Tu la connais déjà, celle que le joueur de base-ball raconte. Ca parle de seins et de blonde, avec un jeu de mot ne valant pas trois berrys. Elle te fais quand même sourire, t'as toujours aimé les blagues courtes et vaseuses, c'est celles que tu préfères.
T'attends qu'ils soient hors de vue puis te lèves et pars vers leur bateau. N'ayant rien à installer, tu t'permets juste de redessiner leur tête de mort avant de te décider à mettre les voiles. Tu remplaces donc leur crane par une jolie fleur histoire qu'on ne te prenne pas pour un pirate. Tu aurais pu tout aussi bien jeter le drapeau noir, mais ç'aurait été bien d'trop simple. T'aimes assez t'attirer des ennuis tout à fait évitables.
Prenant un crayon traînant au fond de ta poche, tu te mets à dessiner de jolis ronds tout autour de la tête de mort. C'est digne d'un gosse de 5 printemps, mais t'es plutôt fier de toi. De toute façon le coloriage n'a jamais été ta tasse de thé. Ce travail étant finis tu te rends compte de ta fatigue. Cela fait maintenant plus de 24 heures que tu n'as pas dormis paisiblement, alors tu hésites à faire une sieste avant de te rendre compte que tu es observé. Un gosse te regarde d'un air curieux. Il doit avoir dans les 16 ou 17 ans, peut être moins, t'as jamais été très doué pour ça. Tu te demandes ce qu'il te veut, et fais semblant de n'y prêter aucune attention, même si tu le surveilles du coin de l’œil.
Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Dim 30 Oct 2011 - 8:51, édité 1 fois