Noroma D. Seido

Physique

Du haut de son mètre septante-neuf, Seido possède une carrure non négligeable, obtenue après des années d’entrainement intensif. Fort heureusement pour lui, cela a aussi abouti à une force musculaire au-dessus de la moyenne humaine. Cependant, son atout majeur reste sa dextérité, un talent pour ainsi dire héréditaire. Tout comme son père, le père de son père et le père du père de son père et ces ancêtres, Seido semble parfaitement ambidextre. En réalité, il est gaucher, mais il a appris à se servir de sa main droite depuis sa plus tendre enfance, les gauchers étant discriminés dans son village natal.

Ce jeune homme a un style vestimentaire bien à lui, on le voit rarement habillé autrement. Un long manteau brun se fait d’abord remarqué, avec une paire de gant assorti. On peut aussi voir un pantalon rouge-orange et un chapeau. La moitié inférieur de son visage est cachée par un son manteau. Qui sait ce qu’il cache de cette manière ? Ah oui, on le verra parfois avec un petit sac-à-dos. Que serait un aventurier sans son bon vieux sac ? Il porte également un sabre et un revolver, l’un gauche, l’autre à droite. Seido n’a pas peur de devoir les utiliser, au contraire. Lors d’un combat, il sera souvent amené à user des deux. Le son d’un coup de feu lui procure une sensation de bien-être.

Seido tient beaucoup à divers objets qu’il possède. Le premier ? Un vieux revolver ayant appartenu à son arrière-grand-père, transmit de père en fils. Le deuxième, une bague en argent, qu’il porte à son majeur gauche, souvenir de sa mère.

Bien qu’on ne puisse pas le voir, comme ses cheveux bruns coupés court et ses yeux bruns, toute la partie gauche du corps de Seido, allant de la cuisse jusqu’au cou, est brulée suite à un incendie. On pourrait croire qu’il porte ce type de manteau pour dissimuler cela, mais non. C’est son look, un peu dépassé, je vous l’accorde.

Psychologie

Dès son plus jeune âge, on enseigna à Seido le respect des autres et de la vie. En tant que médecin, mais aussi en tant qu’homme, ce sont des valeurs qu’il défend toujours quitte à avoir des ennuis. Même si, dans sa vie, ce jeune homme apprit à user son cerveau et à se contrôler, il perdra son sang-froid face à un ami en danger. Une jolie femme pourrait lui faire perdre la tête aussi, surtout les brunes.

Même s’il est de nature calme, Seido ne supporte pas l’inactivité ce qui l’amènera à arpenter l’endroit où il se trouve, mettant la patience de quiconque à dure épreuve ! Après avoir survécu à un incendie, Seido développa une sorte de fascination pour les flammes. Sa curiosité est l’un de ces atouts, tout comme son sang-froid face au stress et sa très bonne vue. Ces deux dernières caractéristiques sont assez répandues dans sa famille, que ce soit dans la médecine, ou comme tireur d’élite, le rôle que tenait son arrière-grand-père dans son équipage pirate.

Comme vous pouvez vous en douter, il a aussi ces faiblesses, et ces défauts ...Il est, tout d’abord, allergique à toutes espèces de félin. Un simple chat errant lui provoquera des éternuements et des démangeaisons abominables. Seido a aussi peur des poissons, mort ou vivant. Voilà ce qui arrive quand on vous donne à manger un poisson encore vivant, il vous mord au nez et ça vous traumatise à vie…J'ajouterais qu'il a horreur que l'on touche à ces affaires, étant un peu (beaucoup) maniaque de l'ordre et du rangement.

Que dire d’autre ? Il est optimiste, ouvert d’esprit et possède une tache de naissance en forme de cœur sur la fesse droite. Ce n’est pas psychologique ? Tant pis. Une chose est pourtant à noter : il n'aime pas tuer, mais n'hésitera pas à blesser à mort quelqu'un si celui-ci le mérite.

Biographie

La naissance

La nuit était à peine tombée sur SouthBlue. Nous nous trouvons sur une petite île nommé Domitris, situé non loin de Baterilla, connue pour être une terre où la mort règne. Dans une petite maison, à la porte rouge caractéristiques des maisons du quartier, un homme criait comme un damné. Tout avait pourtant bien commencé pour lui, son fils unique avait apprécié son cadeau d’anniversaire, ses invités appréciaient la soirée, jusqu’à l’arrivé de l’immense gâteau d’anniversaire de deux étages. Notre homme, que nous nommerons Mr Gâteau pour ne pas faire de nom, armé de son grand couteau, commença la tâche ardue qu’était la coupe du gâteau.

Sans crier garde, il éternua, comme l’ont fait bien des gens avant lui. Cependant, dans notre cas, ce fût différent. En effet, ne voulant pas infester le dessert, il pivota sur lui-même, un geste bien attentionné. Dans sa précipitation, Mr Gâteau glissa. Malheureusement, dans sa chute, sous le regard d’une vingtaine de personne, il enfonça le couteau dans sa cuisse. Personne n’osa l’assisté, de peur de lui faire mal. On envoya donc quérir le médecin, Léon de son prénom, habitant une petite villa situé en dehors de la ville.

Le jeune homme arriva bien assez vite, le sourire aux lèvres, ce qui était bien assez discourtois vu la situation. D’un geste habile et sec, il retira la lame qui causait tant de souffrance à notre pauvre monsieur Gâteau. Le médecin partit ensuite en toute hâte, s’excusant de ne pas pouvoir rester. Sa belle épouse, Lara, venait de mettre au monde leur premier enfant Seido, nom du grand-père de la récente mère. La nuit du 27 janvier fût une longue nuit de fête, accompagné par les pleurs du nouveau-né, qui voulait faire attendre sa voix au monde.

L'enfance

Seido vécu une enfance des plus normales, mais surtout dans de bonne conditions vu le portefeuille de sa famille. Ses parents étant des gens aimant, il bénéficiât de toute leur attention, et était de ce fait gâter et surprotégé. Néanmoins, il ne profitait pas de la situation, car il était raisonnable de caractère. Ou alors tellement idiot qu’il n’en avait même pas effleuré l’idée. L’éducation du jeune Seido se fit à la villa, sa mère étant une ancienne institutrice.

Outre son travail, son père lui enseigna les bases de la médecine dès son plus jeune âge, c’est-à-dire quand Lara lui donna son autorisation. Très curieux, Seido dévora livre après livre, se faisant maintes fois gronder par sa mère, qui préférait le voir jouer avec des enfants de son âge. Ce n’est pas qu’il préférait être seul, mais les histoires d’aventure et de voyage que le petit garçon lisait le passionnaient ! Seido était un garçon assez mature pour son âge.

Ces journées étaient assez similaires, tellement leur vie était paisible. Le matin, Lara lâchait Foxy, un petit fox terrier, pour réveiller Seido. Le lèchement incessant du petit chien avait vite raison de son sommeil. La matinée était réservée à l’étude, tout comme la fin d’après-midi, en principe. Seido trouvait souvent une excuse pour ne pas assister à ces cours de fin de journée. Entre les deux, il s’amusait dehors, soit en compagnie de Foxy, soit avec des enfants de son âge. Les jours se répétèrent ainsi, mais le destin jugea que toute chose avait une fin.

Lorsque Seido était à peine âgé de dix ans, sa vie prit une toute autre direction, affectant la sérénité de ces paisibles journées. En effet, alors que sa soeur Tifa vit le jour, Lara rejoignit le royaume des morts accompagné par les pleurs de ces proches et de la petite, qui ne connaîtra jamais sa douce et tendre mère. Toute vie dans la villa de pierre semblait avoir disparue. Seul le souffle du vent et les pleurs de la petite animaient leur vie. Seido, pour compenser sa peine et sa tristesse, se plongea dans l’étude de la médecine, ne voulant plus jamais voir une personne qui l’aimait mourir.

Son père, lui, cherchait par tous les moyens d’apaiser la douleur de son fils et y parvint en partie en l’entraîner au maniement de l’épée, mais surtout, du revolver. Son grand-père paternel, lui, commença à enseigner à Seido une autre discipline, l’alchimie. Foxy essayait aussi d’apaiser son maître, à sa manière. Tous les matins, on ne sait comment, il arrivait à se faufiler jusqu’au lit de Seido. Cela devint même une sorte de jeu, empêcher le chien de le réveiller le matin ! Foxy semblait être imbattable à ce jeu.

Deux ans, tel fût le temps pour soigner la blessure de leur cœur. Arriva à cette époque une nouvelle cuisinière, Sui, dont Léon tomba sous le charme. Tifa, elle, combla se vide laissé par une mère qu’elle n’avait pas connue avec Sui, qui devint sa nouvelle maman l’année suivante. Seido ne l’appréciait pas, pour une raison qui lui échappait encore. L’année suivante, son bien aimé grand-père rejoignit sa belle-fille, laissant à Seido un ultime présent sur son lit de mort, un revolver ayant appartenu à son père.

Pour célébrer son passage à l’âge adulte, c’est-à-dire à quinze ans, Léon offrit à son fils un voyage, un voyage qui allait tenir son fils loin de lui durant les trois ans à venir. En effet, les connaissances en médecine de Seido étant élevées, c’est pourquoi on l’envoya sur l’île de Drum sur Grand Line, afin d’y parfaire son apprentissage. La traversée fût longue, mais Seido arriva sain et sauf à destination. Le fait d’avoir naviguer à bord d’un navire de la marine en était en grande partie la raison.


Le passage à l'âge adulte

LLe jeune homme avait la chance d’avoir deux mentors, possédant chacun une spécialité qui lui est propre. Le premier était une femme d’une quarantaine d’année aux longs cheveux dorés, la doctoresse Nilrem. Outre ses qualités de médecin généraliste, c’est une herboriste réputée. Seido garde d’elle de très bon souvenir, à part l’odeur immonde de cigare qui émanait d’elle. Son autre mentor est le descendant d’un médecin connu, un chirurgien du nom d’Hibiki House. Ce dernier est un homme complexe, difficile à cerner, mais on peut le résumer de cette manière : misogyne borgne balafré à la langue de vipère, avec un passé de chasseur de prime expérimenté. Ce dernier point est intéressant.

En effet, même si Seido avait eu des bases concernant le maniement d’arme à feu, il n’en restait pas moins qu’un débutant. Grâce au Doc House, et au bout de trois ans de pratiques, Seido s’améliora aussi dans ce domaine. Il était maintenant capable de se défendre correctement.

Alors qu’une tempête faisait rage, sous une pluie qui ne voulait cesser, un groupe de marchand se défendait d’une attaque de pirate. Un Brick de petite taille était une cible idéale, mais c’était sans compter les personnes à bord. En effet, même si les pirates étaient une bonne dizaine, ils furent battus par des combattants plus expérimentés qu’eux. Ceux-ci étaient aux nombres de deux, des chasseurs de prime.

Combattant avec deux sabres, Gin Sylver, un homme aux cheveux argentés et au manteau rouge se battait comme une furie, méritant bien son surnom de « Tempête Rouge ». Il enchainait coups sur coups, évitant les attaques adversaires avec une extrême facilité. Cet homme était accompagné par une jolie jeune femme, du nom de Ria, dont les coups de poing dévastateur lui valurent le nom de « Poing Divin ». Qui aurait imaginé qu’une aussi jolie blonde pouvait faire pleurer autant d’homme ? Durant ce combat, son premier vrai combat, Seido éprouva une sensation merveilleuse. Son cœur battait fort, la sueur coulait sur son visage, des coups de feu retentait et le bruit des lames … Tout simplement merveilleux.

De retour chez lui, quelques jours après cet épisode, l’émotion qu’il avait éprouvé était encore présente en lui. Même s’il ne s’en rendait pas encore compte, ça allait lui manquer terriblement. Comme on pouvait s’y attendre, sa sœur avait grandi, en compagnie de sa nouvelle maman. Celle-ci n’était pas la cuisinière Tifa, mais une femme nommée Amber, de la haute société semblait-il. Seido servit de témoin à leur mariage l’année suivante. Ce fût une belle cérémonie, sans compter le faite que le jeune médecin n’aimait pas sa belle-mère. Le bonheur de son père devançait son envie.

Cela faisait déjà deux ans qu’il travaillait avec son père, temps durant lequel un vide prit place dans son cœur. Seido ne se sentait pas à sa place, comme s’il devait être ailleurs. Sa profession lui plaisait, certes, mais le jeune homme n’était pas prêt à faire ça toute sa vie. Pour le moment, il voulait voir le monde. C’est ainsi qu’il devint un chasseur de prime, après avoir passé des tests pour l’obtention de son statut de chasseur de primes. La marine ne donnait pas ce titre à n’importe qui.


Nouvelle carrière, nouvelle voie

Soyons honnête, Seido ne passa pas ses journées à chasser les pirates. Il voyagea beaucoup dans SouthBlue, s’arrêtant parfois quelques semaines sur une île ou l’autre. Le jeune chasseur était libre de faire ce qu’il voulait, et profitait de la vie du mieux qu’il pouvait. Dès que son porte-monnaie se vidait, Seido partait en chasse de pirate de la région. Cette vie durant deux ans, jusqu’au moment où il rentra chez lui afin de rendre visite à sa famille, comme il l’avait déjà fait mainte fois avant.

Sa jeune sœur était devenue une jeune fille charmante, bien qu’avec un caractère de garçon manqué. Elle ne se laissait intimider par personne, même quand elle était haute comme trois pommes. Son père, lui, semblait avoir pris dix ans. Ces cheveux étaient maintenant grisonnants, il semblait ne pas dormir depuis des lustres. Sa belle-mère, elle, était restée la même. On aurait dit que les problèmes économiques que rencontrait Léon ne l’affectait pas le moins du monde.

Seido rentra donc chez lui, une après-midi où le mauvais temps régnait en maître. Seul Léon se trouvait dans la villa, selon lui. Il n’accueillit pas son fils comme les autres fois, le priant de partir. Sans demander d’explication, le jeune homme partit, avec l’intention de revenir discrètement un peu plus tard. Quelque chose n’allait pas, et le jeune médecin devait connaître la vérité. Seido n’apprit rien en ville. On avait remarqué l’attitude étrange de son père, mais rien de plus. Le seul événement récent était la venue d’une petite bande de marchand, à première vue.

Connaissant les alentours de sa maison comme sa poche, Seido n’eut aucun mal à pénétrer dans la maison sans se faire remarquer. Sans être discret faisait partie de son boulot. La première chose qu’il entendit ne lui plaisait pas du tout, sang bouillait déjà. Un homme, possédant une voix grave, demandait violemment à sa sœur en larme de se taire. Selon une brève estimation, les bandits étaient au nombre de trois. En comptant son père, sa sœur et sa belle-mère, ils devaient être six dans la pièce, le bureau de Léon. Après s’être un peu calmé, Seido frappa à la porte après avoir dégainé son sabre et son pistolet. Bien évidemment, le silence suivit.

La suite se passa assez rapidement. Un homme robuste ouvrit, Seido le frappa au visage avec le pommeau de son épée. Il entra dans la pièce, tira sur une femme armé et se prépara déjà à affronter l’homme à sa gauche. En réalité, les bandits étaient quatre. Disons trois, vu que la femme sur qui Seido avait tiré était au sol, inconsciente. Animé par le désire de sauver sa famille, le jeune médecin fit preuve d’une adresse et d’une force inouïe. Ces adversaires furent bien assez vite dépassé mais…

Grand frère, derrière toi !
BAM !

Lorsqu’il reprit conscience, Seido était ligoté à côté de sa sœur. Six personnes se trouvaient devant lui, outre deux hommes à terre et la femme gisant à ces côtés. Qui aurait pu imaginer que cette dernière était Sui, la cuisinière, ou que le chef des bandits était Amber, la belle-mère ? Je vous l’accorde, ce dernier point aurait ou être deviné. Mais quel est son but ? La gloire ? La vengeance ? Non, l’argent. L’arrière-grand-père de Seido était un pirate, qui vola un paquet de Berry à son capitaine.

Dès qu’ils mirent la main dessus, les bandits s’en allèrent, non sans d’abord avoir mis le feu à la villa et en emportant un petit souvenir avec eux, Tifa ! Ligoté comme des saucisses, père et fils ne purent rien faire, à part maudire cette femme de tout leur coeur. Leur dernier espoir se manifesta sous la forme d’un chien, Foxy, qui arriva cependant quand Seido commençait à brûler. Maintenant libre, Léon libéra son fils, plongeant ses mains dans les flammes et sacrifiant à jamais son futur en tant que chirurgien.

Le reste est assez simple. Seido accompagna son père jusqu’à son cabinet, pour le faire soigner par un médecin. Le jeune homme couru ensuite vers le port afin de sauver sa sœur, en renonçant à des soins qui aurait pu lui éviter les cicatrices qu’il porte maintenant sur son corps. Voyant la colère de son beau-fils, Amber essaya de l’arrêter. Elle finit par tirer sur Tifa, mettant en colère son frère. Ne détaillons pas le reste, pour ne pas choquer les âmes sensibles. Pour résumer, les bandits furent vaincus, Tifa ne mourra pas et Seido perdit son titre de chasseur de prime.

Seido se trouve actuellement sur NorthBlue, à la recherche d'un maître forgeron. Sa vie de pirate commence.

FIN

Test RP

Il y a une chose, un évènement de commun dans la vie d’un jeune homme ; sa première fois. Qui ne s’en souvient pas ? On ne tient plus en place, sourire aux lèvres. La petite dose de sang est un peu gênante au début, mais on s’y habitue vite. Le principe reste le même de génération en génération. D’abord en douceur, puis en force.

Seido, un jeune étudiant en médecine, à l’aube de ses dix-sept ans, eu la bonne idée d’y aller en force directement. S’il avait pris la peine d’observer un peu mieux son père, cette idée ne lui aurait pas effleuré l’esprit. Armé de son rasoir, donc, il ôta le peu de barbe qu’il avait en se coupant un peu partout. Et dire qu’il venait d’une famille de chirurgien, quelle honte…

Après s’être chaudement habillé, l’île de Drum étant à ces basses températures durant cette période de l’année, le jeune homme sortit. Même si on ne voyait pas le soleil, caché par une bonne couche de nuage grisonnant, on pouvait facilement savoir que l’aube était maintenant passée depuis quelques temps. Comment ? Simplement à cause de la grande horloge au beau milieu du village. Durant une journée « normale », Seido aurait déjà dû être chez l’un ou l’autre de ces professeurs, mais ils étaient tous deux absents.

Le jeune médecin n’arriva pas à en découvrir la raison, même en soudoyant Gérard, le fils de la boulangère. Celui-ci, un garçon à peine plus âgé que lui mais au moins deux fois plus large, étant au courant de tout ce qu’il se passait. Seido n’obtint aucune information, même en utilisant le désert favori de Gérard, un biscuit au caramel. Ses mentors étaient reconnus comme les meilleurs dans leur domaine, ce qui les obligeait parfois à s’absenter pendant quelques jours. Cependant, les voir partir sans donner la moindre explication vivifia sa curiosité. Ses recherches n’aboutissant à rien, le jeune médecin finit par abandonner.

N’ayant rien à faire, Seido se dirigea vers la forêt, afin de cueillir quelques herbes médicinales. Un cri strident déchira l’ambiance habituelle du bois, provoquant une petite frayeur chez Seido. L’hurlement était assez similaire à celui que poussait le père de Seido lorsqu’il voyait une souris. Rangeant ses affaires, il chercha la source cet événement peu commun. Il n’était pas seulement curieux de savoir ce qui avait provoqué ce bruit, mais il voulait savoir ce qui avait bien pu lui faire peur comme ça.

Oh maman k’ça fait mal ! Pourquoi ça m’tombe toujours sur la poire ? J’suis pas un saint, mais c’est pas une raison pour s’en prendre à moi non de non !

Au pied d’un immense tronc d’arbre se trouvait un humain, d’une trentaine d’année, qui maudissait les dieux et diverses autres choses qu’il ne vaut mieux pas citer. Sous ces vêtements épais, on pouvait difficilement voir plus de détails. Seido, aidé par sa bonne vue, vit que l’homme, à la peau basané, aux yeux noisette et aux cheveux bruns mi- longs, avait une cicatrice sur la joue gauche. Il remarqua aussi que celui-ci, malheureusement, était confronté à un sérieux problème : sortir sa jambe d’un piège à ours…

Excusez-moi, mais vous risquez de faire plus de dégâts si vous procédez de la sorte …
Au lieu de m’faire des reproches gamins, sors-moi de là !

Prenant un long bâton, Seido l’entra ensuite dans le piège juste à côté de la jambe de l’homme. Poussant de toutes ces forces, et surtout grâce à son levier improvisé, il réussit à ôter le fardeau de l’homme. Le jeune médecin constata tout de suite, surtout vu la couleur bleutée que prenait la plaie, qu’une infection allait être à l’ordre du jour si on ne faisait rien.

*C’est une vilaine blessure ! L’idéal serait d’appliquer une lotion antiseptique, mais je n’en ai pas…En appliquant un cataplasme, je peux ralentir le processus jusqu’à ce qu’on lui administre les soins adéquats.*

Seido sortit, d’un petit bocal, une substance pâteuse. Sans demander l’avis de son nouveau patient, il l’appliqua sur la plaie, lui faisant poussant un petit cri de douleur.

Aïeuh, attention, ça fait mal gamin ! Tu veux m’tuer ou quoi ?
Je suis médecin, enfin presque, mais je sais ce que je fais. Tenez-vous tranquille, ou vous risquez de perdre votre jambe.

Seido exagérait peut-être un peu, mais entendre crier l’homme comme une jeune fille lui déplaisait un peu.

Je vais vous conduire chez moi pour vous administrer des soins plus appropriés. Je vous donnerais une boisson chaude si vous êtes sage. *Clin d’œil*
Merci Doc… Pouvez m’appeler John.
Et moi c’est Seido. Agrippez-vous à moi John.

Le voyage du retour fût plus long que celui dont le médecin avait prévu. En effet, John était de presque deux têtes plus grands que lui et semblait cacher une masse corporelle non négligeable sous ces vêtements.

*Oulala… Je dois me remettre à la musculation…*

Une fois rentré chez lui, une petite maison d’un étage, et après s’être débarrassé de son gros manteau en prenant aussi celui de son patient. Le médecin prépara la lotion même s’il en avait quelques-unes déjà faites. Pourquoi ? Chaque lotion avait un usage propre. Seido n’allait quand même pas appliquer sa lotion pour les irritations au visage après un rasage sur une blessure comme celle-ci.

*Eau minéral à faire chauffer une dizaine de minute, y mettre de l’absinthe après 4 minutes. C’est quoi après ? Ah oui, du basilic en poudre … Et un peu de lavande lors de la phase de refroidissement. Je vais quand même y ajouter un peu de menthe poivrée. Ca augmente la douleur sur la plaie, mais comme ça, il fera plus attention la prochaine fois !*

Le jeune homme appliqua la lotion sur la jambe de son patient, pendant que celui-ci grimaçait. Cela était assez normal au début, mais cela persista. Le teint pâle de John alarma un peu Seido.

*Oh mince, je me suis trompé dans les quantités ? Non, même en faisant une telle erreur, ça n’aurait pas cet effet-là ! Réfléchis Seido, réfléchis …Tiens, d’où vient ce sang …*

C’est alors que Seido réalisa que son patient avait une autre blessure, au niveau de l’abdomen. En ouvrant sa chemise, il resta muet de surprise. Une typique blessure par balle lui faisait face. Trop occupé à chercher la cause de l’absence de ces mentors, une nouvelle lui avait échappé ; la venue d’une bande de pirate sur l’île. Même si ceux-ci avait été repoussé par les habitants d’un village voisin, quelques pirates étaient encore en circulation. John était l’un d’eux, probablement.

On dirait que tu as encore du boulot, Doc.*pointe son pistolet sur Seido*
Rangez votre arme, je ne travaille pas sous pression. Qui vous êtes ne m’intéresse pas. Le devoir d’un médecin est de sauver les vies. Par contre, vous n’aurez pas de boisson chaude …

Armé de scalpel, Seido remplissait maintenant son rôle de chirurgien. Dérangé par les cris de son patient qui refusa de prendre anesthésiant, sa tâche fût plus ardue. Au bout d’une heure de sueur, de cri et de larmes, la balle fût ôtée et la blessure cousue. Le pirate dormit ensuite jusqu’au moment où on frappa à la porte.

Bonjour Seido, désolé de te déranger dans ton étude.
Aucun problème Otto, que puis-je faire pour toi ?

Le dénommé Otto était l’un des gardes de la ville, maniant une lourde hache. Bien que très imposant, il était d’une gentillesse rare. Les tartes de sa femme sont considérées comme les meilleurs de l’île.

On aurait vu des pirates dans le coin, je suis chargé de vérifier les alentours, la routine, quoi.
RAS ici en tout cas. Par contre, je m’ennuie un peu vu que Nilrem et le Doc House ne sont pas là.
Ne te plains pas, ça ne risque plus d’arriver ! Je passerais te voir en fin d’après-midi.
C’est gentil de ta part, merci. Une boisson bien chaude te fera du bien après cette excursion dans le froid.

Saluant son ami, Seido referma la porte. Son patient était maintenant réveillé.

Pourquoi ne m’as-tu pas dénoncé ? Je suis un criminel…
Vous êtes avant toute chose mon patient. C’est mon devoir. Prenez quelques heures de repos. Votre blessure n’est pas grave. Je vais vous préparer un sac avec quelques provisions et des vêtements propres. Vous devriez fuir vers le sud …

« Merci » furent les derniers mots que son patient prononça. Fatigué par l’opération, Seido alla se coucher. A son réveil, forcé par une personne frappant à la porte avec insistance, John était parti en emportant ce que le jeune médecin avait lui laissé. Le reste de la journée se passa plutôt bien. Otto l’emmena faire un tour pour enfin le ramener chez lui, où une fête surprise l’attendait… Seido avait complètement oublié son anniversaire. Tous ses amis, sa famille et même ses mentors étaient présent. Dans la soirée, une rumeur disait qu’une petite embarcation avait été volée dans le village au sud …