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[vente/achat] Un p'tit tour chez mademoiselle Tan (Pour Toji)

Un homme immense avec un manteau de fourrure et un chapeau fumant entra dans la boutique. Il avait manifestement l'attitude des hommes sur d'eux, et qui disposaient de plus d'argent que tout ce que la plupart des gens pouvait imaginer. Il avait le regard vif et mobile. Manifestement, il analysait tout. Il s'arrêta quelques instants, regarda autour de lui, puis s'avança.

Ce n'était pas la première fois que Grichkof Russianivsky venait à Luvneel, il avait toujours été un amateur de cigare, surtout ceux de la qualité produite par mademoiselle Tan. Les produits SW étaient renommés.


L'ours si riche se présenta au comptoir. Il eu beaucoup de peine à cacher sa gène lorsqu'il vit le visage de mademoiselle Tan. Cela faisait un moment qu'il venait ici, bien avant que TnT ne s'allie à Thunder F., mais il n'arriverait sans doute jamais à s'habituer au visage particulièrement repoussant de la gérante de la boutique. Une telle laideur était à ses yeux la seule chose qui ne pouvait qu'être le fruit d'une impossibilité statistique. C'était une abération mathématique comme il n'en existait qu'une seule au monde.

Ah sa décharge, elle était discrète, et elle faisait son boulot correctement. Cela suffisait, surtout aujourd'hui, il avait une commande spéciale à faire...

Cette très chère mademoiselle Tan, c'est toujours un plaisir de vous voir si... pleine d'énergie! Je viens vous commander Le Rough Tell, Le Barbe Noir, et Le One Piece... mais en doublon! Vous pourriez me procurer cela avec votre efficacité habituelle?

    « Monsieur Russianivsky ! C’est un réel honneur que de vous revoir parmi nous ! »

    Avec une célérité rare, Mlle Tan se jeta comme à l’accoutumé aux devants de son clients, s’empressant aussitôt de le couvrir de courbettes et de sourires aussi accueillants que laissait filtré son maquillage. L’homme était de goût, un client riche qu’il fallait savoir contenter. Surtout que l’imposant barbu était selon les rumeurs lié à la mafia, le genre de détail que Mlle Tan s’était toujours empressée de vérifier grâce à ses contacts. Oui, décidément il était le genre de client qu’elle aimait recevoir.


    « ...Je viens vous commander Le Rough Tell, Le Barbe Noir, et Le One Piece... mais en doublon! Vous pourriez me procurer cela avec votre efficacité habituelle? »

    Tiens donc, une commande des plus intéressantes que celle-ci. Sauf pour le One piece... La sirène ne connaissait hélas pas M. Russianivsky comme étant un expert en cigare suffisamment éveillé pour en apprécier le goût si particulier. Un tel honneur ne se méritant pas aussi facilement. Toujours est il que... le « doublon » éveillait sa curiosité... était-il au courant des codes ? Était-ce un appel d’offre illicite ? Méfiante sous le vernis de la vendeuse affable, Tan se devait de vérifier jusqu’au bout la démarche. On était jamais trop prudent dans ce milieu.

    « Mais bien sûr cher client, je vous trouve ça tout de suite. Par contre... pour le « One piece » je ne pourrais hélas pas honorer votre commande, nous n’en avons plus en stock. » énonça-t-elle d’un ton mielleux, avec un mensonge suffisamment gros pour faire comprendre en sous entendu que ce produit là ne lui était pas destiné.


    « Cependant, si jamais je devais être amené à vous en procurer, combien de boites vous faudrait-il ? » continua elle l’air de rien.
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    Bien entendu, elle voulais le tester. Il était un ancien de la pègre, il avait l'habitude. Bien sûr, cela ne faisait que quelques mois qu'il avait vraiment recommencer à tremper dans les affaires, après une dizaine d'année de pause, mais il n'avait pas oublié les méthodes. Quand il y songeait cela le faisait même sourire, il était partit juste après l'arrivée de Manuel Tempiesta dans la mafia. Il était d'ailleurs un des derniers êtres vivants à connaitre sa véritable identité. Et le pire c'est qu'il était revenu à la demande de TnT Tempiesta.

    Décidément, le hasard lui avait créé des liens étranges avec cette famille.

    Toujours était-il qu'il se devait de renseigner la demoiselle (enfin, s'il pouvait l'appeler comme ça) avant d'avoir accès à sa demande. Bien sur, il le ferait en finesse, aucun "commercial" n'aimait qu'on balance ses petits secrets au grand jour.

    En fait la plupart du temps y aller cash avait tendance à provoquer l'effet inverse de ce qui était voulut... Un peu de finesse ne fait jamais de mal quand on travaille dans l'illégalité.

    Deux boites et demis me semblent une bonne quantité. J'aimerais les faire gouter à un grand ami à moi : TnT Tempiesta... J'ai ouï dire qu'il était excellents par un homme de grande qualité, un bon client à vous.

    Voilà, tous les noms étaient placer, et quiconque n'étant pas au courant du sujet ne verrais rien d'autre qu'une petite discussion banale entre deux personnes s'échangeant des politesses. On aurait put croire qu'il en disait un peu trop mais au contraire, il n'annonçait pas grand chose.

    Quiconque suivant un peu l'actualité de la mafia savait déjà qu'il était de retour dans le monde du crime, et que TnT Tempiesta s'était détaché de son groupe d'origine. En fait cela poussait même plus loin. Si Mademoiselle Tan était aussi au courant que ce qu'un membre des commerces parallèle devait l'être, il était fort probable que la simple mention du nom de Tempiesta lui fasse deviner ce que l'homme voulait lui vendre.

    Tout le monde savait dans le milieu qu'un bijou de 40 millions de berrys avait disparu de la planque de Don Carbopizza dernièrement...
      "Deux boites et demis me semblent une bonne quantité. J'aimerais les faire gouter à un grand ami à moi : TnT Tempiesta... J'ai ouï dire qu'il était excellents par un homme de grande qualité, un bon client à vous."


      A la suite de cette simple phrase, quelque chose avait changé en Tan. Non pas son visage, car toujours figé dans son sourire par une épaisse couche de maquillage... mais son regard. A l'énoncé de la dernière partie du code et du nom de Tempiesta, l'esprit perçant de la sirène avait fait trois saltos dans sa tête avant d'en tirer toutes les conclusions qui s'imposaient. Le barbu était donc bien là pour revendre ce fameux diamant de la mafia, cause de tant d'agitation dans le milieu de la pègre. Les rumeurs était ainsi des plus fondées... Timuthé N. Tempiesta venait de faire bande à part.

      Timuthé... un nom bon nombre de fois prononcé de la bouche de son cher Toji... prononcé avec tout autant de méfiance que de plaisir... à l'idée de remettre la main sur ce petit effronté qui était la cause d'une des rares défaite du terrible hybride. Mais pour le moment, ce nom était surtout synonyme d'argent, de lutte de pouvoir , ainsi que de manigances diverses de la part de Toji. Il y avait des billes à placer dans cette histoire, même si les camps pouvaient changer du jours au lendemain. Hier Timuthé était un ennemi ? Aujourd'hui il est un client ! Et puis, qui sait ce qu'il sera demain.


      « Si vous voulez bien me suivre mon bon monsieur. Nous allons discuter plus en détail de votre commande autour d'un bon thé vous voulez bien ? Hihihi. » Lança la sirène tout en courbettes et en sourires.

      Juste après avoir laissé passer le client en direction de l'arrière boutique, Tan se retourna avant de vociférer d'une voix aussi forte que dépourvu de tact :

      « Papillon de lumière ! Colibri rouge !
      Dépêchez vous de préparer la commande du monsieur ! Ça ne s'fera pas tout seul ! »

      Deux « Oui mama-san. » se murmurèrent alors, à moitiés perdus dans le froufrou des deux silhouettes emmitouflés, qui se glissèrent diligemment dans les rayons.
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      Calmement, et avec sa classe habituelle, Grichkof suivit la vieille femme dans l'arrère boutique. Il entra et attendit pendant qu'elle hurlait ses ordres aux deux jeunes gens qui lui servaient d'aides. Il admirerait toujours ce manque de classe et de douceur qui caractérisait la dame.

      Certaines rumeurs disaient qu'elle était une sirène, mais lui, il ne les croyaient pas. Statistiquement, il y avait moins de chance qu'une sirène ai aussi peu de classe que de se faire violer par un alligator sociopathe par un soir de pleine lune. Et encore, c'était en arrondissant dans les pourcentages, sinon, l'alligator était le grand gagnant. Certes les zoans faussaient un peu la donne mais bon...

      En vrai gentleman, il attendit que la maîtresse des lieux s'installe et l'invite à s'assoir pour s'installer devant la tasse de thé qu'on lui avait servit.

      Il but une gorgée, puis s'attacha à l'affaire qui les avaient amenés jusqu'ici, à savoir le diamant volé par son patron. Il glissa la main dans son immense manteau rembourré. Beaucoup de gens étaient persuader qu'il était juste un illuminé nordique qui ne pouvait pas tenir trois minutes sans porter un gros manteau de fourrure. Ceux-là n'avait jamais essayer de se promener avec un véritable trésor volé en short, tee-shirt.

      Au moins dans son cas, il y avait une telle épaisseur de manteau que personne ne pouvait remarquer la présence d'un diamant au milieu. Enfin, jusqu'à ce qu'il le sorte.

      Il tourna l'oeil à droite et à gauche pour vérifier, par réflexe, que personne ne les surveillaient, puis montra le bijou à la dame en l'approchant d'elle.

      N'importe quel expert aurait put le reconnaitre. Il était là, finement ciselé par les meilleurs orfèvres. Il faisait la taille d'un poing fermé, ce qui en faisait sans doute un des plus gros diamant que l'on pouvait trouver. Et puis, il y avait sa couleur... Son rose si caractéristique, qui avait sucité un nombre incroyable de légendes à son sujet. C'était le Mother Fucking Diamond of Extrem Virility. Quiconque connaissait son histoire pouvait facilement augmenter sa valeur marchande, c'était là que mademoiselle Tan entrait en scène.

      Sa voix baissa de trois tons quand il lui parla, ce qu'il disait était juste assez fort pour qu'elle puisse l'entendre.

      Comme vous le voyez, c'est bel et bien l'original. Compte tenu de ses légendes, de sa valeur, et de son origine si... particulière, j'ai entendu dire qu'il serait fort probable que sa valeur se chiffre en dizaines de millions. Qu'en est-il de votre avis?
        Le Mother Fucking Diamond of Extrem Virility... C'était à peine croyable... Les rumeurs faisant état de son vol étaient donc bien fondée, crédibilisant d'autant plus l'influence de ce Cabona-machin aux yeux de Tan. Elle savait son patron en affaire avec lui, mais connaissant parfaitement Toji, elle ne doutait pas qu'une telle preuve de faiblesse serait un argument de plus pour que l'hybride n'ai aucun scrupule à lui planter un couteau dans le dos lorsque cela lui serait le plus profitable. Un allier faible est un poids dont Toji n'aimait pas s'encombrer... Mieux vaut peu de bonnes relations que beaucoup de mauvaises. En attendant, restait à vérifier si il n'y avait pas duperie sur la marchandise... Le piège serait grossier, mais sait-on jamais.

        Si jusqu'ici la vendeuse de cigare c'était montrée souriante au moindre des geste de son client, toujours à moitié courbée et les mains jointes, une fois passé le seuil de son refuge elle changea du tout au tout. Se relevant totalement, elle n'hésita pas une seule seconde avant de bousculer légèrement son « invité » pour s'installer sans cérémonie, avec un visage des plus sérieux. Plus la moindre trace d'infériorité chez cette femme... seulement le visage grave et le regard perçant de la personne qui a côtoyé les ténèbres et sa lie depuis bien longtemps, Le visage d'une femme dure et intransigeante. Ensuite elle lui pris sans ménagement le joyaux des mains, avant de le faire tourner avec milles précautions... Dénichant un monocle grossissant de bijoutier dans un tiroir de son bureau, elle lorgna d'un air expert le joyaux... avant d'afficher un sourire à s'en décrocher la tête.



        « Comme vous le voyez, c'est bel et bien l'original. Compte tenu de ses légendes, de sa valeur, et de son origine si... particulière, j'ai entendu dire qu'il serait fort probable que sa valeur se chiffre en dizaines de millions. Qu'en est-il de votre avis? »


        « Mon avis ? Hummmm... jt'ablerais dans les 40 millions tranquille. Dans le lot y en a 12 qui sont pour moi, le reste pour tes jolis mimines. C'est pas négociable, alors soit t'es ok soit tu dégages avec tes cigares et ton cailloux dans l'slip. Vu ? »



        40 Millions était une bonne estimation, Tan avait déjà tablé sur divers clients ayant fait entendre autour d'eux qu'ils seraient près à mettre ce prix si jamais le Mother Fucking Diamond of Extrem Virility devait un jours arriver sur le marché noir. Tan savait qu'elle aurait pu gagner bien plus en revendant le joyaux directement à son ancien propriétaire, mais cela aurait été trop hasardeux, surtout en l'absence de Toji. Don carbo aurait pu y voir une manœuvre de chantage et passer aux actes avant l'heure. Si la cupidité faisait partie des nombreux défauts de Tan, l'imprudence en était heureusement exclue.

        « Douze millions plus 530 milles pour les cigares, ça nous fait... Voilà ta note mon gars. Aboule le fric et laisse la caillasse, t'auras ton argent sous 48 heures. Sinon t'auras qu'à brûler la boutique pour te plaindre du retard héhéhé. Ça t'va beau gosse ? »
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        Le mafieux regarda patiemment la femme adopter une attitude bien plus mafieuse que ce qu'elle avait eut tout au long de leur entretien. 40 millions de berrys. C'était largement supérieur à ce que son boss avait compté au départ. Finalement, le bijou n'avait peut être pas qu'une valeur symbolique dans le milieu...

        Comme on lui avait annoncé, le prix d'un tel service était de 30%. Auquel on ajoutait la valeurs des 4 boites de cigares demandées. C'était parfaitement raisonnable, bien plus que ce qu'auraient prit certains autres. Mademoiselle Tan connaissait son affaire, et avait manifestement de grand talents de marchande. Et puis, manifestement, elle savait dire l'essentiel sans trop parler, qualité en or quand vous travailliez dans l'illégal.

        Il hocha la tête puis se redressa après la demande de la femme. Ce n'était pas une requête, mais bel et bien un ordre. Elle lui posait les conditions, il avait le choix entre obéir et partir. Or, peu de gens permettraient au boss de gagner autant d'argent, et pour s'étendre, il avait besoin de fric. Grichkof répondit donc sa réponse signifiant bien qu'il ne poserait pas de problèmes.

        Ne nous embêtons pas dans d'ignobles rapport à l'argent. Nous sommes entre personnes de confiances. Gardez le bijoux comme caution, et versez uniquement les 27 470 milles berrys que vous nous devrez. Après tout, il n'y a aucune raison que vous cherchiez à nous doubler.

        Un grand sourire très poli accompagnait la formulation. Il n'avait été ni agressif ni menaçant dans ses propos, dans d'autres circonstances, il aurait put, mais la dame avait manifestement les compétences qu'il fallait pour qu'il n'y ai pas besoin de cela.

        C'est donc avec les boites de cigare et la promesse d'un gros apport d'argent que Grichkof Rushianovsky quitta la fumerie. TnT allait devenir une personne à craindre.