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Pénélope Solète, secrétaire [En attente de validation 3/4]

>> Pénélope Solète



Pénélope Solète, secrétaire [En attente de validation 3/4] Bakemo10

Pseudonyme : Pénélope Solète
Age: Vingt-deux ans
Sexe : Femme
Race : Humaine
Rang :

Métier : Secrétaire
Groupe : Agent du gouvernement
Déjà un équipage : Aucune victime désignée.
But : Parler à toutes les fournitures de bureau du monde.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Elle peut cacher plein de choses sur elle discrètement et se bat avec des éléments de bureautique tout en communiquant avec ces derniers. D'ailleurs leurs esprits ont chacun une personnalité bien distincte et des connaissances sur des sujets diverses et variés si bien qu'en les connaissant tous, elle pourrait capitaliser une connaissance encyclopédique.
Équipements : Toute sorte de matériel pour le travail d'une secrétaire en quantité industrielle et une qualité qui va de pair avec leur usage en combat. Une petite somme d'argent pour s'acheter des outils.


Codes du règlement (2) :

Parrain : Pas de parrain.


>> Physique

Pénélope avait le genre de physique qui marquait ceux qu'elle rencontrait ; dans leur échelle de perception de beauté, il y avait une période avant Pénélope et une période après. La transition était si radicale qu'elle donnait matière à se suicider d'émoi ou à écrire un millier de vers à douze pieds. Et pour cause, son visage était finement ciselé, comme par la main d'un artiste séraphique qui ayant passé un millénaire à sa tâche dut se crever les yeux de peur de ruiner son travail de quelque manière que ce soit. On aurait pu penser que ce n'était qu'une histoire de hasard et d'hérédité, mais les explications prosaïques rencontraient généralement peu d'adeptes. Cela étant dit, elle avait pour ainsi de quoi faire monter un rythme cardiaque à huit cents tours. Sa bouche était faite pour exprimer le mépris ; ses lèvres étaient à la fois fine sans oublier d'être ce qu'il fallait de pulpeuse. Comme la jeune femme parlait peu et ne souriait jamais, elles laissaient rarement entrevoir une magnifique dentition lors des rares colères qu'elle ne parvint pas à juguler. Son nez était droit et se montrait plutôt discret sauf quand il lui arrivait que se narines palpitent sous le coup de la fureur. Ce qui était le plus impressionnant dans son visage était ses deux grands yeux bleus au regard profond, il y avait une telle majesté dans ses iris qu'on pouvait se perdre des heures entières dans leur contemplation et en sortir encore insatisfait. Le regard qu'elle avait était souvent hautain et indifférent, dans les meilleurs des cas inquisiteurs ce qui signifiait que d'une manière ou d'une autre, celui qui le subissait avait eu le privilège d'attirer son attention. Comme si cela ne suffisait pas, elle avait des cheveux d'une couleur déroutante, violet pastel ne prenant que peu la lumière, et qui lui descendait jusqu'à la racine des cuisses. Tout son faciès semblait destiner à écraser une quelconque personne d'une indifférence immuable voire, au mieux, d'un mépris insurmontable. Seules les cernes qui ne la quittaient quasiment jamais venaient perturber l'harmonie de sa magnificence. Ses adorateurs ne l'en trouvaient que plus admirable.


Le reste de son corps était tout simplement sculptural, sa silhouette était assez frêle sans être maladive, au contraire, grâce à une poitrine opulente et une peau veloutée elle était le genre de femme qui troublait ses pairs, un distributeur généreux de complexes en tout genre. Ses jambes paraissaient infiniment longues et bien proportionnées aussi bien au niveau des mollets que de ses hanches. Elle avait un fessier à réveiller des morts et à redonner sa virilité à un eunuque. En plus de tout cela, elle avait une démarche féline qu'elle avait adopté sous les conseils avisés d'Équerre étant donné qu'elle devait savoir marcher en silence et compter sur son agilité plutôt que sur sa complexion dans ses combats


Pénélope possédait un tic, plus ou moins discret, mais qu'un observateur attentif pourrait observer s'il s'en donnait la peine. Elle mettait à chaque fois la main au contact de l'objet qu'elle voulait contacter avant de lui parler mentalement. Que personne n'ait remarqué, rien n'était moins sûr vu qu'elle attirait le regard comme du miel pour des mouches, mais il était certain que personne ne put interpréter ce geste vu qu'elle ne parlait de ses amis à personne.


Autre fait particulier, la jeune femme avait souvent un registre de langue discordant où un langage châtié pouvait très bien laisser place à un vocabulaire de charretier sans préavis. Nul doute que cela était le produit de l'affrontement de la syntaxe de Sieur Rapporteur et celui de la secrétaire.



>> Psychologie

Pour comprendre ce qui se tramait dans la tête de Pénélope, il fallait avant tout se familiariser avec deux principes fondamentaux. Le premier était sa nature obsessionnelle et elle l'était de la manière la plus acharnée qui soit. La jeune secrétaire détestait le désordre, qu'elle qu'en soit l'origine, en cela elle fait preuve d'une rigidité opiniâtre. Deuxièment, et d'ailleurs ce fait est d'une importance supérieure à celle du précédant, elle était talentueusement fêlée du bocal. Son cerveau n'étant plus étanche, il prenait salement la flotte et le simulacre de discrétion qu'elle tentait parfois de mettre en place ne trompait que les niais et les imbéciles soit les neuf dixièmes des habitants de la terre. Aux autres curieux et peloteurs libidineux d'encéphale, elle opposait un mutisme hargneux et prenait une attitude si rebutante qu'elle arrivait à décourager toute personne venue gêner son intimité. Ainsi, elle était soit d'humeur égale soit franchement agressive et aucun sourire n'avait traîné sur son visage depuis le départ précipité de son seul et unique amant. Elle s'était appliquée à épousseter toute trace de bonhomie et de bienveillance dans son aspect si bien qu'elle mettait souvent ses vis-à-vis mal à l'aise, surtout s'ils avaient quelque chose à se reprocher.


Professionnellement parlant, elle excellait dans son travail de secrétaire tout en évitant de se poser trop de questions et tous ceux qui avaient pu supporter sa présence constatèrent son efficacité dans l'expédition des affaires. Elle savait comment se faire produire les évènements et tenir des comptes complexes au berry près. Malheureusement, elle amenait trop de discorde dans les équipes où elle restait par les jalousies qu'elle provoquait et l'embarras qui semblait sourdre de sa peau. Dans l'administration, elle avait pour surnom "La Plaie" et on l'assignait aux gradés qui avaient fait montre d'une attitude cavalière. Ils ne pouvaient pas protester puisqu'elle était inattaquable tant grâce à ses compétences indéniables, que grâce à sa droiture. Elle respectait les lois à la règle et maintenait ses impulsions en laisse dans l'espoir de passer sous le radar et qu'on puisse lui foutre la paix. Néanmoins, entre les gros lourds qui n'arrêtaient pas de la draguer avec le tact d'un monstre marin dans magasin de cristal de Bohême et les femmes qui s'indignaient de ne pas la voir parler chiffons et sexe, elle était constamment sur les nerfs et accueillait avec joie ses transferts. Au moins, si elle était destinée à se faire emmerder, elle pouvait profiter de l'armistice qu'il y avait au prélude de chaque tissu relationnel qu'elle serait obligée de se farcir.


Bien qu'elle cherchait la solitude, elle avait une compagnie bien réelle, c'était celle de ses fournitures de bureau. Chacune avait une personnalité et un avatar propre. Le Stylo Plume était un jeune enfant assez gentil pour ne pas dire insipide. Nonobstant, il se montrait parfois malin et était d'abord plutôt facile, même si son caractère terne le desservait. Le Rapporteur était un homme grisonnant ventru et lippu. Il avait l'air de savoir faire bonne chair et était souvent l'auxiliaire indispensable à Pénélope pour savoir se tenir à table ou à parler avec le registre de langue qui convenait. Enfin, l'Équerre était un homme qui avoisinait la trentaine. Athlétique et rusé, il représentait son seul vrai appui en cas de combat. Il savait lire les mouvements des ennemis et élaborer des stratégies. Il pointait du doigt ses lacunes et la poussait à se surpasser à chacun de ses entraînements au combat. En d'autres mots, il était son esprit combatif et son allié le plus respecté et le plus précieux. Elle ne parlait pas encore à d'autres fournitures scolaires, mais elle savait que cela allait venir avec de la patience.



>> Biographie

D'aussi loin qu'elle se souvenait, Pénélope Solète1 avait toujours eu une passion obsessionnelle pour les fournitures de bureau. D'ailleurs, elle arrivait sans peine à situer le moment où sa mémoire commença à fonctionner. Alors qu'elle arrivait à peine à se rappeler ce qu'elle venait de manger à midi, les détails qu'elle se remémorait étaient à ce point précis, qu'il lui arrivait parfois de douter de leur authenticité. Dans le meublé dans lequel elle vivait avec sa seule mère, Ri, il y avait une pièce qui lui était interdite. Elle le devinait à l'assouvissement de sa frustration en empiétant ce territoire terriblement tentant un jour où le verrou laissa tomber inopinément sa garde.


Bien qu'il s'agissait d'un bureau on ne peut plus banal, cet endroit représentait un fantasme de premier ordre dans l'imaginaire de la jeune gamine. Elle se le figurait comme un espace divin où seuls étaient autorisés les êtres d'exception. Après avoir précautionneusement foulé l'entrée de ce lieu saint, elle prit une longue inspiration pour se donner du courage, le rhum-coca lui étant encore inconnu, et pénétra prudemment dans les lieux. Ce fut pour elle un moment magique, un moment où tous ses sens furent comblés et chantèrent en unisson l'apologie de la bureautique. Les équerres en particulier la faisaient littéralement se pâmer d'admiration tant leur majestueuse forme inspirait une force bestiale alliée à la maîtrise d'un sage millénaire. Les compas se targuaient d'une malice qui leur accordait un charme certain. Quant aux rapporteurs, ils bombaient le torse dans une attitude si aristocratique qu'elle forçait le respect, voire la soumission. Pénélope se sentait comme une ignoble vie inférieure conviée à la table d'entités qui ne daignaient même pas compter avec sa présence. Cela la confirmait dans son impression d'infériorité et de son abjection. Elle en oubliât même de respirer craignant d'agiter l'ordre céleste qui régnait en maître incontesté.


Elle n'eut pas moins de deux minutes pour voir et ressentir tout cela, et pendant que ces sentiments se gravaient dans sa chair, sa mère en avait profité pour lui mettre deux claques de haut vol. L'offense était de briser cette harmonie, mais la jeune fille n'opta pas pour le choix le plus raisonnable, celui de lever une armée pour renverser la dictature matriarcale et reprendre les rênes du pouvoir. Elle se contenta de fondre en larme d'une manière vulgairement classique démentant la théorie selon laquelle elle aurait été un être d'exception depuis son enfance.


L'histoire aurait pu avoir une jolie suite si on avait laissé le temps à Pénélope de grandir sainement en se nourrissant d'amour, de bisous-câlins et de petits biscuits en forme approximative de cœur. Toutefois, quelque chose foira magistralement dans sa biographie, si bien qu'elle en était indéniablement fêlée depuis son jeune âge.


Ce méfait une fois commis, elle allait le répéter régulièrement aussi souvent que possible. Au début, elle se montrait aussi subtile qu'un adolescent en manque de partenaire sexuel. Ayant ramassé un compte non négligeable de tartes dans la gueule, elle se fit fine mouche et sut de mieux en mieux parvenir à ses fins, mais aussi à dissimuler son acte. Cela ne se fit pas sans mal, ce dont attestait une bouille en lune qui surprenait ceux qui lui connaissaient un visage relativement fin.


Sans digression aucune, on vous livre le drame annoncé. Il se produisit de manière tout à fait inattendue. Pénélope avait l'âge de douze voire treize selon certaines sources quand elle se fit enfermer dans la pièce sus-décrite. Elle s'était introduite au bureau en même temps que sa mère et s'était dissimulée dans un rideau jusqu'au départ de son adversaire. Elle eut alors une longue soirée à contempler ses objets favoris et à en étudier le contact sur sa peau. Elle frissonnait de plaisir2 en s'appropriant mentalement tous ces trésors pendant une nuit entière.


Sa mère, au service du gouvernement, partit en mission le lendemain en la confiant à une nourrice rompue à l'usage l'auto-lyse neuronale. Affublée du quotient intellectuel d'un poisson rouge mort, momifié et laissé pourrir au soleil pendant au moins une décade, elle ne s'inquiéta qu'après deux jours de l'absence de sa protégée. Ce fut à la fin de son troisième roman d'amour où comme les deux précédents une femme hideuse, obèse, boutonneuse, vieille et mal dans sa peau épousait un multimilliardaire, cultivé, romantique et beau comme un dieu grecque avec un pénis en sus3, qu'elle se dit que son travail avait été étonnamment tranquille. Elle fouilla la maison entière et ne trouva nulle trace de la fillette. Elle se décida à appeler la marine qui envoya illico-presto un agent à la maison, le lieutenant Beaucolôn4. Après avoir fait remarquer à la gouvernante que sa femme connaissait la mère de la disparue et aimait ce qu'elle faisait, il commença à faire son enquête. Il fut d'une efficacité redoutable puisqu'il arrêta deux jeunes étrangers de l'île au teint basané et les fit condamner pour enlèvement sur mineur, pédophilie et meurtre un jour seulement après le début de son investigation.


Ri Solète eut l'heur de faire annuler sa mission et de rentrer encore deux jours plus tard et retrouva Pénélope dans état épouvantable, serrant dans ses mains sillonnées de traces de griffes des fournitures de bureau. Son rétablissement ne fut jamais complet et son âme meurtrie n'en guérit jamais malgré les efforts investis par une foule de pédopsychiatres, quand bien même certains portaient des boucs témoins d'une connaissance sans borne de l'esprit. Voici donc des extraits des diagnostics portés par ces charognes :


« Son Anima est entrée en conflit avec son Animus. »


Le latin ayant le don de transformer l'ignorance en savoir, ne put satisfaire Ri, mais cela ne pouvait lui faire du mal de s'entendre dire cela. Elle se ravisa et mit finalement une trempe à ce charlatan.


« Y a que vot' fille elle a b'soin d'un bain de sang de poule tuée à la pleine lune avec une corde d'ukulélé »


Ri aurait bien essayé, mais elle ne put obtenir ce produit au secret de confection si particulier et impénétrable. Elle essaya avec celui de la vieille guenon, sans succès.


« Faut que vous deveniez rabbin, m'dame, parce que Ri rabbin qui rira le dernier. »


Une mandale bien lestée avait orienté l'intérêt de cet homme vers les potages et les soupes à vie au lieu des calembours bon marché.


« Je ne peux rien faire pour elle, mais je peux vous en faire une autre exactement comme celle-ci, mais en mieux.»


Un passionné de création d'androïdes qui désormais ne pourraient plus compter sur l'habilité de ses doigts.


Elle la confia finalement à un pensionnat où, petit à petit, elle reprit ses marques, elle se mit à communiquer épisodiquement, allant même jusqu'à aligner plus de trois mots en une seule et unique semaine dont un « bordel » et un « putain ». Bien que renfermée sur elle-même, elle n'étonnait personne puisqu'elle avait atteint l'âge de l'adolescence, un âge où personne n'attendait d'elle quoi que ce soit à part qu'elle puisse conserver des réflexes satisfaisants d’hygiène.


Un an après sa rentrée, année redoublée au passage, elle rencontra un professeur qui allait changer sa vie. Il s'intéressait à ce qu'elle était au lieu de lui dicter ce qui devrait la passionner et pu même la motiver pour poursuivre ses études. Il était loin du résultat escompté, cependant elle passait d'année en année et savait s'y mettre machinalement quand il l'appâtait. Il lui offrait toujours un ravitaillement substantiels en équerres, règles et autres objets qu'elle trouvait hautement érotiques2.


À son contact, elle devint de moins en moins socialement handicapée et s'ouvrit peu à peu à lui. Il fut choqué de constater que ce qu'il pensait être un simple hobby était une passion morbide, une obsession psychotique. Quand il arriva à lui faire avouer ce qui s'était réellement produit, le récit qu'il entendit le glaça jusqu'aux os. Le premier soir, elle avait commencé à avoir faim, elle tambourinait sur la porte et sur les murs d'une pièce que Ri avait voulue insonorisée. Au second jour, elle se griffa un peu partout espérant qu'en se punissant elle-même, elle serait pardonnée. Il ne put pas tirer grand-chose de pertinent après. Elle avait tellement l'air sûre d'elle quand elle racontait que le stylo plume avait été le premier à lui adresser la parole qu'il douta aussi bien de la folie de Pénélope que de la sienne. L'expérience avait été plus que traumatisante et contrairement à ses autres thérapeutes tenta de lui apprendre à vivre avec son don qu'il lui conseillait de cacher à tous les autres.


Il la façonnait de telle sorte qu'elle puisse garder son secret tout en ayant une vie aussi proche de l'ordinaire que possible. Au bout d'un certain temps, il arriva ce qui arrivait souvent à un homme et une femme confinés au même endroit pendant des heures. Les rumeurs à propos d'une liaison entre eux couraient déjà bon train, et leur première et dernière coït arriva inopinément alors qu'il avait veillé tard le soir où il lui expliquait comment entretenir une relation amoureuse avec les hommes. Elle lui prouva qu'elle avait appris sa leçon bien avant son intervention. Ce n'était que le lendemain qu'il comprit qu'il avait franchi la ligne jaune avec une mineure de surcroît. Il partit le jour même sans un adieu. Elle ne compris pas avant d'avoir atteint l'âge de vingt-deux ans ; quand elle entra au service du gouvernement mondial. Elle allait même jusqu'à lire parmi les règles à retenir que coucher avec une mineure était sévèrement puni par la loi. Tout cela était cependant derrière elle puisqu'elle se sentait enfin à sa place, payée pour vivre de sa passion.


Entre temps, elle apprit à faire autre chose que tracer avec ses règles ou écrire avec un stylo plume. Elle s'en servait comme projectile ou outils pour fabriquer des objets. Plus elle s'abandonnait à son obsession, plus celle-ci dominait les aspects de sa vie. La plus étonnante de ses capacités était de cacher un nombre mirobolant de ses compagnons sur elle. Pénélope avait toujours sur elle le matériel nécessaire pour faire tourner deux écoles de quartier pendant un an. Elle ne s'en servait pas seulement pour se battre, mais aussi pour manger, se coiffer et même se brosser les dents. Le plus combatif des esprits de la bureautique était celui des équerres et cet objet devint au fur et à mesure une arme qui ne ratait jamais sa cible aussi bien au lancer qu'au corps à corps.



>> Test RP

Les conspirationnistes pensaient souvent que le gouvernement mondial contrôlait tout et avait la main mise sur tout ce qui était plus ou moins précieux. Cela était vrai aussi bien pour le granit marin que pour le bois d'Adam dont une quantité non négligeable patientait depuis plus d'un siècle dans un des nombreux locaux à matériau de l'ordre mondial.


Pénélope était affectée à un de ces bureaux où elle avait tout le loisir de ne rien faire. En effet, cet endroit était quasiment ignoré de tous et on n'attendait d'elle qu'un rapport mensuel à propos d'une réserve qui manifestement n'allait jamais servir. Ainsi, la jeune fille avait le temps de peaufiner son art martial unique en son genre tout en publiant des pamphlets à propos de la gestion de fournitures de bureau dans un magasine spécialisé. Un de ses opposants farouches venait de la descendre en flèche sur l'affaire des gommes aux coins arrondis qu'elle proposait de lancer et sa riposte allait être un texte phare dans la presse de ce genre.


Loin de ces débats métaphysiques auxquels se livraient les élites de ce monde, une espèce mésestimée se préparait à lancer une opération de grande envergure sur ce dépôt de ravitaillement mettant en péril la mission ô combien primordiale de la bureaucrate. Ces insectes étaient communément appelés des "termitators", ils étaient réputés pugnaces, mais ils vouaient une haine aussi inexplicable que sans limite à toute femme du nom de Sarah Connor et avaient tendance à marcher en saccadé ce qui leur conférait une aura ridicule parmi les autres espèces d'insectes. Cela représentait pour eux une occasion unique pour laver leur honneur et se hisser parmi les élus de leur monde, aussi ils étaient motivés et avaient préparé un plan ingénieux ; foncer droit devant quelles que soient les circonstances.


La jeune fille mettait en équation la torsion des bouts de gommes lors de leur première utilisation lorsqu'elle tomba des nues et de sa chaise. Ce qui venait d'arriver était une déclaration de guerre dûment menée par un courageux groupe de messagers ceux-ci finirent par tapisser la semelle de Pénélope.


*Une attaque de termitators, je fais quoi bordel ? Bon j'appelle la fée du logis.*


Elle mit la main sur un rapporteur et vit se matérialiser devant elle un vieil homme grisonnant dont la calvitie menaçait chaque année un peu plus le peu de cheveux qu'il lui restait. Son visage était gras et une moustache majestueuse lui donnait un air noble. Il était vêtu d'une élégante redingote rouge bordeaux et son ventre proéminent sous-tendait une chemise noir en velours. Il avait l'attitude posée des hommes d'un certain âge et regardait même Pénélope avec sévérité ; il n'appréciait pas la voir faire usage de mots orduriers. Il la laissa faire le premier pas tout en intensifiant au mieux son regard pour l'intimider. Ceci était évidemment inutile, elle lui balança net qu'elle voulait son aide pour se débarrasser de termitators. Ils se mirèrent un court instant le blanc des yeux, puis Rapporteur inspira profondément, durcit les traits de son visage avant de s'enfuir d'un seul élan en agitant les mains caricaturalement et en demandant d'une voix aigüe qu'on le sauve.


Passée la première seconde d'étonnement ravi, elle se dit qu'elle venait de perdre du temps donc du terrain face à cette horde d'assaillant sans foi ni loi. Elle fit appelle à Stylo Plume et refit chou blanc, il poussa même la farce jusqu'à lui demander s'il pouvait les nourrir. Elle voulait éviter de déranger Équerre pour des broutilles même si la situation devenait critique de seconde en seconde. De ce fait, elle se mit à faire la ronde des bureaux et à poser son oreille sur les éléments de soutien de la charpente. Elle les entendait grouiller et se frayer un chemin. Pour se faire une idée de leur nombre, elle fendit l'une des poutres et il s'en deversa un tel flot qu'elle eut l'air de faire des claquettes pendant cinq minutes pour endiguer la menace. Pourtant, elle sentait qu'ils étaient encore là, tapis dans l'obscurité à manigancer des plans pour précipiter le chaos, la fin du monde et tutti quanti.


Comme elle ne disposait pas d'insecticide efficace, elle dut composer avec les éléments en sa possession. Elle partit à la pêche aux clochards dans le caniveau et en apporta pas moins de six qui empestaient la charogne frite et macérée dans l'ail. Elle les disposa aux alentours d'orifices qu'elle avait pratiquées et leur odeur pestilentielle fit hécatombe. Nul besoin de produits chimiques quand l'être humain était capable de décimer des populations entières d'insectes passé un certain stade de crasse. La pince à linge sur son nez lui évitait l'évanouissement, mais ne lui donnait pas fière allure. Elle sentait sa victoire poindre, mais le destin en décida autrement, fourbe qu'il était. Un grand nombre de ces bestioles contourna vicieusement ce qui avait l'air d'être une imparable défense. Il en débarqua un tel nombre qu'il en arriva une centaine dans le sacro-saint entrepôt de bois d'Adam. La jeune femme mit la main à une équerre pour faire appel à son atout le plus précieux.


Il fit son apparition dans une tenue pour le moins particulière ; il était torse nu ce qui mettait en valeur une musculature impressionnante et mit devant elle un bandeau sur le front. Il était vêtu tout en vert militaire et de brodequins massifs de couleur noire. De plus, il avait deux bandes horizontales de maquillage à chaque joue et une autre sur le front. En un mot comme en mille, il était prêt pour une confrontation épique.


"- Alors ? Comme ça on se laisse déborder par la vermine ?


-Y a plein de pouilleux, mais ils arrivent à passer, c'est frustrant bordel de putain de merde de connards de termitators de mes deux."


La discussion se déroulait dans l'esprit de Pénélope, aussi un observateur extérieur aurait seulement observé ses pommettes rougissantes contrastant avec un regard éteint. À l'intérieur de son esprit, elle continuait à marmonner des insultes qui indignaient un Rapporteur discret. D'un ton ferme, Équerre reprit les choses en main et lui annonça un plan d'action :


"Innonde la pièce, cela va peut-être les tuer ou au moins les ralentir."


Bien qu'on pouvait croire que cet échange dura un moment, il s'était passé moins d'une seconde entre l'apparition de cette entité et la mise en route du plan. Tout ceci se passait à une vitesse éclair étant donné que cela n'était qu'une représentation de l'esprit non pas un dialogue dans le monde concret accessible à n'importe quel gueux de seconde classe.


Elle lâcha donc de l'eau dans le local et eut l'ingénieuse idée d'y balancer les clodos aliénés et les yeux bandés. Ce fut la fin d'une invasion en règle où la civilisation l'emporta sur la bestialité, un combat de la lumière contre les ténèbres et de la justice contre le mal.


Le lendemain, ses collègues de bureau trouvèrent un monstrueux souk et son chef, un quinquagenaire gras et bedonnant fit d'une voix rauque trembler tous ses collaborateurs ; elle s'attendait même à voir fumer des fumerolles foutrement farfelue de ce fumier furibond à partir de son groin grotesque et de sa gueule grimaçante. :


"Mais bordel, qu'est-ce que t'as foutu Pénélope, c'est quoi ce merdier ? Tu ne pouvais pas utiliser l'insecticide comme tout le monde, fallait que tu fasses le dawa ?"


Placide puisqu'elle se savait irréprochable, elle répondit calmement :


"Il n'était pas dans l'inventaire monsieur."


Cette réaction bien trop éloignée de la soumission résignée qu'il attendait d'elle, fit monter l'écume aux lèvres de son supérieur, il fonça comme un taureau à la réserve lui rapporter la bombe prévue à cet effet et se colla presque entre elle pour lui postillonner au visage :


"Et ça, c'est du Argl5."


Il s'effondra par terre et ne s'en releva jamais, les termitators firent donc une victime humaine dans cette guerre et prirent leur essor, la veuve de cet homme se fit blonde de desespoir et Pénélope apprit de ce baptême sa première leçon : toujours refaire l'inventaire.


Références :
  1. C'est le pseudonymes de Chantal Lauby à l'Édition des Nuls auquel je rends hommage.
  2. Faire une réflexion sur ces deux passages est contraire à la loi et peut mener le coupable à un lynchage en règle.
  3. La théorie prosaïque et admise dans les salons des petits penseurs est que les statues des Dieux grecques furent castrés au Moyen Age. Toutefois, il y en a qui pensent, à juste titre qu'ils l'étaient comme cela à l'origine et que vu leur progéniture profuse, l'immaculée conception était pratique courante à l'antiquité et Jésus n'est qu'une pâle copie de ce procédé.
  4. Cette contre-pétrie nous vient de François Pérusse, un pionnier du jeu de mot que j'invite à découvrir dans les délais les plus courts possibles.
  5. Réplique ô combien spécifique de Rincevent, un personnage important dans la saga du Disque-monde. Son auteur s'appelle Terry Pratchett et il fait partie des gens qu'il faut absolument lire.

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Informations IRL

  • Prénom : M.

  • Age : Vingt-et-un ans

  • Aime : La boxe et la lecture

  • N'aime pas : L'onanition intellectuelle, les critiques non contructives.

  • Personnage préféré de One Piece : Emporio Ivankov, disons que quand il décide de faire fort dans un style particulier, il le fait.

  • Caractère : Je suis assez gentille et sociable dans l'ensemble, sauf si on me mange mes chocolats ; dans ce cas de force majeure je suis prête à incedier des enfants et à violer des grand-mères.

  • Fais du RP depuis : De façon sporadique depuis deux ans, mais en fait pas plus que quelques mois;

  • Disponibilité : Je vais tenter de venir souvent, mais ma fréquence de RP sera d'un ou deux par semaine.

  • Comment avez vous connu le forum ?

    Google, le meilleur farfouilleur.
    C'est mon ami ! Et bien plus encore !


Dernière édition par Pénélope Solète le Jeu 17 Nov 2011 - 13:49, édité 17 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3228-penelope-solete-agent-du-g
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3171-penelope-solete-secretaire-en-attente-de-validation-3-4
Bonjour et bienvenue, si le gouvernement mondial t'intéresse plus (lui aussi cherche des secrétaires et nous recrutons actuellement des agents du gouv.) modifie légèrement ta biographie et tes descriptions pour y coller Smile Sinon ben... laisse comme ça ^^

Ca m'a l'air bien avancé tout cela, je te donne ton test rp dès que tu m'as dit si oui ou non tu entrais dans le GM ^^.

Si tu as des questions, n'hésite pas.
    Faire partie du gouvernement mondial pourrait s'avérer stimulant donc j'ai effectué les modifications nécessaires et je me confie à vos bons soins en matière de test RP.
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    Ok, voici donc le test rp :
    Panique au bureaux du gouvernement, une horde de termites (ou similaire dans le monde de One Piece) a envahi les bureaux. Débarasse-t'en avant qu'elles ne détruisent les archives. Attention, elles sont nombreuses et assez grosses !

    L'humour doit être au rendez-vous, bonne chance !
      Le test RP est posté en espérant qu'il convienne aux attentes du lecteur.
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      Hop, un commentaire.

      Bah, humour omniprésent dans le test RP, histoire rondement menée. Pratiquement aucune faute de tout le long ( 2 ou 3 de mémoire, un "elle appris" assez mignon dans le lot héhé ), un texte que l'on lit avec délectation. Quelques mots à placer pour le concours logorrhée du samedi soir, un personnage bien allumé du ciboulot et bien maîtrisé.

      Pas grande remarque à faire, si ce n'est que le rhum-coca est une hérésie. J'aime, mais parce que c'est très bon. 1 000 Dorikis pour moi. 1 500 en extra si ça fait l'unanimité.

      Aux deux suivants de voir si oui.
        Eh bien merci pour ton avis, je le dis sans mystère, ça me fait chaud au coeur d'entendre ça. D'ailleurs pour te remercier, j'ai changé le rhum-coca par quelque chose qui pourrait te parler, monsieur le toulousain.
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        Gros malaise, je trouve ma fiche coupée en deux, je vais tenter de rétablir ça, mais d'ici là, ma demande de validation est suspendue.

        Pas le choix pour le double post, ce me semblait essentiel.

        EDIT : Tout est enfin revenu à la normale, regardez ce neuralizer, et voilà.



        • https://www.onepiece-requiem.net/t3228-penelope-solete-agent-du-g
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3171-penelope-solete-secretaire-en-attente-de-validation-3-4
        Yow'.

        Me d'mande bien ce que c'est que cette nuée de gouvernementaux qui se ramènent d'un coup comme ça. Après bon, si jouer avec des outils de bureaux te plaisent tant que ça, t'as bien ta place là ou tu veux être ^^.

        En parlant d'outils de bureau, c'est vachement original ce que tu nous fait là, mais t'es sûre qu'une règle peut faire mal à quelqu'un ? Bon un critérium ou un compas d'accord, mais TOUS les outils de bureaux ne peuvent pas s'utiliser pour combattre enfin. ^.^

        Bref, c'est pas très important ce que je dis, mais voir ça m'a tellement fait halluciner/sourire qu'il fallait que ça sorte. En fait c'est un peu comme toute ta fiche. Assez originale, ça fait sourire, c'en est parfois même drôle. C'est bien écrit. En plus, t'es dans le bel âge ( Dixit Trin' ).

        C'est facile à lire et ça vaut bien les 1000 et plus si dernier avis favorable.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
        • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki
        Je comprends ta perplexité, mais le monde de One Piece n'est-il pas complètement dingue ?

        J'espère que ma fiche technique rendra plus explicite mon usage de ces outils même si le mystère que ça semble créer me réjouis particulièrement.

        En tout cas, merci d'avoir pris la peine de lire, ça fait plaisir de s'entendre dire que ses textes plaisent.

        PS : La nuée de gouvernementeux, c'est le GM, il semble vouloir en faire une collection pour un projet plein d'avenir pour nous et moins pour toi, sire pirate.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3228-penelope-solete-agent-du-g
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3171-penelope-solete-secretaire-en-attente-de-validation-3-4
        Je n'ai pas grand chose à dire moi non plus, (une secrétaire avec une telle force de frappe.... ouah je la veux XD)
        C'est presque parfait, ça vaut donc le maximum. 1500 dorikis, je suis aussi d'accord !