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Renaître de ses cendres. [PV : Minos]

♫ Yo-oh, yo-oh, nous sommes les pirates, les forbans … ♫

Un triste chant pour une triste nuit. Le navire filait rapidement sur les flots, et seul l’étendard de la Marine renseignait sur ses intentions. Oh non, il n’était pas en chasse. Seulement mourant. Les flammes léchaient son mat et le sang gouttait sur le caillebotis. Une coquille vide qui surgissait du néant, du brouillard le plus dense qui ait jamais été vu. Certains invoquaient les fantômes oubliés du funeste océan. Mais d’autre murmuraient à voix basse sur ce chant qui perçait les ténèbres. Et soudain, il surgit. Un navire nimbé de mystères commandé par un être défiant toute proportion. Ce n’était qu’une ombre parmi les ombres mais elle ne fit que passer, laissant là le navire sans étendard. Laissant là le bateau de croisière. L’or n’était pas leur motivation ? La panique faisait frémir l’équipage, mais un seul être arborait un sourire hors de propos. Un sourire satisfait, un sourire qui n’avait rien à faire sur les traits d’un homme. La mort de ces Marines l’apaisait, là-haut, perché sur le mat. Le brouillard semblait l’entourer, mais il n’en avait cure. Tout aussi blafard que les ombres, il contemplait ce spectacle et admirait le navire qui frôlait la coque de celui sur lequel il se trouvait. C’était une occasion inespérée, les dieux étaient avec lui. Un léger rire s’extirpa de la silhouette cachée par les caprices du temps, rajoutant une touche macabre au décor. L’assassin admirait la férocité du combat qui devait avoir eu lieu. Il admirait cette puissance déployée contre un équipage de corrupteurs, de criminels. La puissance qui avait annihilé ces Marines. Il se redressa soudainement puis marcha d’un pas assuré sur le promontoire improvisé. Nul mouvement du navire ne semblait l’inquiéter, pas plus que le manque de visibilité ou le vent. Il se mit alors à courir, tout en grâce sur cette fine poutre de bois puis d’une puissante impulsion, il prit son envol, quittant le bateau sensé le ramener chez lui. Préférait-il voguer avec des hommes plus proches de sa vision du monde ? Probablement. Etait-ce une décision réfléchie ? Absolument.

Il atterrit sans bruit sur le pont de l’autre navire et roula sans autre son que le cliquetis de son armure. Un homme leva la tête, perturbant l’harmonie de l’équipage, mais déjà l’assassin n’était plus là. Il filait à une vitesse hallucinante sur le pont, laissant derrière son passage une épaisse chape de brume qui gagna bien vite en épaisseur et acheva de masquer sa présence. Bien assez vite, seule la lumière de la lanterne située sur la tête de proue fut visible et lui permis de se repérer car bien qu’il soit constitué de fumée, il était lui-même sujet aux inconvénients concernant son champ de vision. En trois enjambées, il escalada le mat et se propulsa au niveau de la barre, à quelques mètres à peine du marin faisant office de barreur. Celui-ci chercha des yeux ce qui avait pu provoquer ce léger bruit puis renonça devant le brouillard et les ténèbres qui s’entrelaçaient. Il ne vit donc pas l’assassin lorsqu’il passa derrière lui et se faufila par-dessus le bastingage en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Il écarta d’un geste la fenêtre entrouverte qui l’amenait en théorie à la cabine du capitaine et la referma soigneusement, plissant les yeux pour mieux se repérer dans l’ombre. La porte était apparemment fermée de l’extérieur, à en voir la lumière qui filtrait par en dessous, à moins que le Capitaine se fut déjà endormi, mais il en doutait. En silence, il fureta dans la pièce et attrapa nonchalamment deux couteaux sur une table puis s’approcha de la porte close. D’un geste qui trahissait sa grande maîtrise, il fit glisser la serrure et ouvrit la porte sans mal. Celle-ci grinça sur ses gonds, tirant une grimace à l’assassin. Il la referma avec un léger claquement sourd puis posa s’accroupit et posa sa main sur la garde de son épée. Le Mujinzoo tanguait honteusement pour un navire de cette taille, le vent avait du se lever. Il posa une main contre le mur en bois et attendit de s’habituer au rythme du bateau avant de continuer à avancer. Puis soudain, un pas lourd ébranla la zone, tirant un sourire à l’assassin. Se redressa et écarta de nouveau les bras, laissant l’opaque fumée s’exhaler de son corps et envahir la zone.

Trois coups frappèrent la porte, par-dessous laquelle un mince filet de fumée s’échappait. Et la voix de l’assassin s’éleva de l’autre côté.

« Kahezaro Minos. La Confrérie désire te parler. » lui dit-il, tout simplement.

L’assassin misait sur le fait que Césare ait représenté la Confrérie lors de la première réunion. Et aussi sur le fait que cette ombre colossale qu’il avait aperçu, si caractéristique, soit bien celle du Roi Démon, l’un des principaux leaders de l’Union Révolutionnaire. Mais ça, c’était chose certaine.
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Si j'avais été une jeune nenette plantureuse, j'aurais extirpé mon visage angélique d'une vaste majesté de cheveux d'or, laissé mes charmes capillaires rejoindre l'une de mes épaules, me serais levée en petite culotte blanche et sans goutte de pisse apparente, parlé d'une voix suave quoique méfiante à l'étranger nocturne, enfilé un peignoir rose translucide pour tenter d'amoindrir mes formes oniriques et entrouvert la porte en faisant découvrir au visiteur que même quand je ronque, j'ai des cils impeccablement maquillés et un vilain caractère à faire fondre tous les cowboys de la côte Ouest. Ah vraiment, t'aurais aimé que je sois ce genre de femme, ça s'est joué à ça. A la place de c'tableau, t'as un oeil complètement blanc qui s'ouvre, des quintaux de tissus musculaires qui s'activent, un gros gratt gratt de mes gros doigts contre ma barbe qu'a poussé pendant la nuit et, en guise de robe de chambre, une arme de peaux de bestiole mythologique couplée à des pièces en métal. Ah ouais, tu peux tirer la gueule.

Bon, je t'ai épargné que je me suis lâché un pet dans l'effort de l'élévation, mais je si j'ai même plus le droit de fourter dans mon plumard... D'ailleurs, 'qu'il m'y fait penser. On dit que les pires pets, ce sont les silencieux qui sentent. Peros j'connais rien de pire qu'un bruyant qui schlingue, t'as le son, l'odeur et t'es désigné coupable par toute l'assemblée, sans parti civil pour éconduire les faits. Si j'avais une taille normale - après ça j'arrête de causer flaturbulence - j'irais dans des foules pleines de monde rien que pour péter. parce que là, avec le mouvement et le nombre, personne ne peut t'accuser. On peut à la rigueur orienter les soupçons, mais si tu te cales entre deux files mouvantes pour venter, t'as l'immunité. Bon, causant gaz, il y en a un plus inodore qu’incolore de l'autre côté du pavois.

La Confrérie, ça me cause pas, mais ça peut être que deux trucs. Soit un groupe d'assassins, et des assassins j'en connais, soit un club de rôlistes. Je penche plus pour la première, venir près des gens en mer pour leur causer façon mystère en diffusant de l'azote sous la porte, on est d'accord pour dire que c'est plus assassin. Enfin, pas dit comme ça, mais si tu le vivais tu te dirais ouais assassin....assassin ou vampire. 'Tain, pas des vampires quoi. C'est pas parce que je bois souvent le sang de mes ennemis, que j'ai la peau pâle, les yeux morts et que je fuis le soleil que je suis une connerie de téteur de jugulaires. Hem, ça aussi dit comme ça c'est pas hyper convainquant, mais je suis pas un vampire, parole de Roi du monde souterrain.

Tu peux entrer ma couille, c'est ouvert.


Suis assez bien placé pour savoir qu'un verrou sert à keud' devant quelqu'un de déterminé à entrer, alors tout le monde peut venir causer avec moi s'il a pris la peine de frapper avant de hanter. Les vampires peuvent pas entrer dans un endroit s'ils sont pas invités il parait, c'en est peut-être un de ce genre là le confrériste. Vais bien voir si Casper tourne la poignée ou passe à travers les murs, la frime c'est une discipline olympique chez les Di Auditore.
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La poignée s’affaissa avant de laisser la porte grincer. Elle pivota lentement sur ses gonds et révéla l’ombre assassine au Roi de jadis. L’Auditore se tenait au milieu d’un nuage de fumée qui filtrait de tout côté, l’air aussi digne qu’un prince pouvait l’être, et tout aussi pernicieux qu’un meurtrier se le permettait. Il fit un pas dans la chambre du géant et, dépassant la porte, la referma doucement d’un geste de la main. La fumée se déploya sous son ordre et enserra la planche en bois pour la basculer lentement contre l’encadrement. La maîtrise des pouvoirs de l’assassin augmentait de jour en jour, pour sa plus grande satisfaction, et les occasion de la jouer élu des ténèbres ne manquaient pas. Rien de mieux pour flatter son égo, ou encore sa soif de ‘j’en jette les gars’. Il exécuta un nouveau pas, étudiant d’un œil sagace la créature qui lui faisait face. Il s’agissait bien de l’être qu’il avait aperçu sur le pont du navire. De même, il avait répondu à l’invitation, raison de plus pour penser que le leader de l’armée de l’Union se tenait là, face à lui. L’assassin n’était pas resté inactif pendant que son frère tirait les ficelles de la face cachée de cette Union Révolutionnaire. Il était l’exécuteur direct de ses ordres, et l’ombre qui le suivait partout. Ainsi, il connaissait en certains points bien mieux les personnalités de cet ordre que la plupart des membres. Et ce Roi en exil était l’une de ces personnalités à laquelle l’assassin s’était particulièrement intéressé.

« Je ne savais pas que votre Seigneurie aimait particulièrement voguer sur les flots, accompagnée par de sympathiques pillards, forbans dans l’âme. » entama-t-il, insolent comme il l’avait toujours été.

N’ayant rien à cacher à un de ses futurs frères d’arme, Rafaelo tira sur l’arrière de sa capuche et révéla son visage. Mangé par une barbe d’une semaine, il avait l’air plus vieux qu’il ne l’avait jamais été, mais on reconnaissait clairement qu’il avait les mêmes traits que son frère. La ressemblance ne pouvait échapper à Minos, à moins que celui-ci ne soit pas plus intéressé par cela que par l’histoire de la pucelle qu’il venait de déflorer. Peu importait, à vrai dire, mais ce n’était vraiment pas le préambule qu’il avait imaginé.

« Mon nom est Rafaelo Di Auditore, frère de feu Césare et Mentor de la Confrérie, inféodée à la Police secrète de l’Union Révolutionnaire. » continua-t-il, non sans cacher sa profonde amertume.

Jamais il n’avouerait que son frère avait trahi. Sa fierté d’Auditore ne le lui permettait pas, et il refusait tout autant de mêler d’autres personnes à cette histoire, qui n’était qu’une vengeance personnelle. Une trahison si profonde qu’il ne prendrait plaisir à la faire payer que de ses propres mains.

« Et vous êtes Minos Kahezaro, leader de notre armée. Grande fut ma surprise de vous trouver en ces océans, à la frontière des blues et de Grand Line. » termina l’assassin, marquant une pause saluant l’instant de leur rencontre.

Il n’avait certes pas été présenté à cet homme, mais les moyens de communication déployés par l’Union avait certainement du le mettre au courant de la disparition de son frère, et donc de sa nomination. Ce n’était rien d’officiel, mais il était maître de la guilde d’assassin qui tenait lieu d’organisme régulateur de la Confrérie, ainsi cela paraissait évident. De nouveau, il avança, se tenant droit devant le colosse qui le dépassait tant en taille qu’en largeur. Le monde avait déjà porté des individus plus imposants, et cela n’impressionnait nullement Rafaelo, bien qu’il eut donné peu cher de sa peau face à une créature de cette envergure … enfin, ça c’était avant. Il croisa les bras et soupira longuement.

« Je vais commencer par un bon rhum, je pense que ça devrait nous aider. » se moqua l’assassin, levant un regard cynique vers son interlocuteur.

Et vu l’odeur qui régnait dans la pièce, ça ne pourrait que faire du bien …
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Merde alors, Césare est mort. Ca expliquerait qu'il ne réponde plus à mes messages. Bon, Reyes non plus n'y répond plus et c'est pareil pour le Dandy, alors j'ai fini par me dire qu'ils avaient tous eu la bonne idée de se donner rendez-vous sur une patinoire avec une glace un poil trop fine pour des grignoteurs de fruits du démon. Faut voir que j'étais le seul de la bande à pas avoir pactisé avec l'océan, en cas de grosse averse c'était bibi qui devait les repêcher. M'est d'avis que le mec qui ne fume pas que des pieds en face de moi a aussi eu droit à la corbeille. Z'aiment pas l'eau à ce point pour vouloir y couler ? 'fin bon, chacun sa popote après tout.

Le Raf m'annonce pas la mort de son frérot avec des larmes suintantes et la cirage de pathos sur les cordes bucales. C'est un vrai mec, tant mieux. Il me fait même meilleure impression que son prédécesseur. Césare, l'avait le nom des Empereur et leur suffisance. Dans le genre sentez ma bite comme elle flaire le bel ouvrage, on avait du collector. Pas étonnant qu'il n'ait pas fini centenaire, mais m'attendais pas à voir défiler le prétendant numéro deux di vite. Le petit a aussi ses manières cela dit, puis la façon de se foutre un peu de ta gueule. Pas la tienne hein, la mienne, m'enfin c'est parce qu'il ne te connait pas. Les Rois savent recevoir, alors je tends le bras le plus près de l'établi (on est dans l'atelier du charpentier pour rappel) et soulève un tonnelet dont le couvercle supérieur a giclé quelque part dans la pièce quelques heures plus tôt. Ca me sert de chope, puis ça évite la vaisselle. Je tends le bidon à ce mec au nom de tortue ninja et me prends aussi une lampée quand il a fini de faire trempette.

Comme on a bu dans le même godet, j'imagine que tu peux me tutoyer si ça te fait envie. C'est plutôt moi qui devrais m'étonner de te trouver là, savais pas que les assassins des Blues allaient voir les charpentiers qui passent Revers Mountain. Mais t'as tout bon, je suis bien le Roi Minos.

On est supposés avoir un code lors des réunions, t'as le tien ?


Il l'a visiblement pas. Avec une orga pareille, m'étonnerait pas que l'Union Révolutionnaire aux cinq étoiles ne dure plus très longtemps. Le mec est peut-être là pour me butter, c'est peut-être lui qui passe de chef en chef pour les zigouiller. Ha ha, si c'est le cas Shinji va encore devoir me demander de réparer l'étage, les maudits sont jamais décidé à crever facilement. Et en attendant d'être bien fixé au sujet de smogogo, on fait comme si.

Bha, on s'en fout. Je sais même plus ce que Césare devait dire de toute façon. Ca date tellement notre dernier rassemblement. Si un mec aussi axé discrétion que ton frère a rendu les armes, j'imagine que les autres en sont pas à un meilleur point. J'veux pas me la jouer connard de la haute, mais les Blues c'est pas le paradis de l'organisation pour les criminels.

D'ailleurs, je migre, je retourne au pays. Quand le contact a durablement été coupé avec les autres lascars, me suis mis en relation avec un pirate montant et on s'est associés. J'espère d'ailleurs que t'es pas venu me demander de retourner aux Blues, ma route elle file droit vers chez moi où j'ai de quoi mener une vraie résistance au Gouvernement.

Mais au fait, t'es là pour quoi ?


J'aurais peut-être dû commencer par là.
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Il avait le ton indolent des rustres qui n'avaient comme peur que celle d'écraser leur adversaire trop vite, sans avoir pu en profiter. Ce n'était pas une insulte aux yeux de l'assassin, pour qui l'a force brute n'était qu'un manque d'éducation. Il préférait les sombres arabesques de sa dague se glissant adroitement sous les mailles desserrées de ses ennemis plutôt que la force d'un poing écrasant murs et citadelles sans distinctions. S'il était la main de fer sous le gant de la diplomatie, Minos était sans aucun doute le gantelet qui ne souffrait d'aucune comparaison en matière de guerre. Un homme à la carrure suffisante pour endosser le rôle qui lui revenait. Un sourire se glissa sous la capuche de l'assassin, illuminant son visage d'une malice incongrue. Il attrapa le tonnelet d'une main et y joignit sa seconde pour compenser la taille des battoirs du tas de muscles. Portant le verre démesuré à ses lèvres, il en tira une longue gorgée, profitant du contact doucereux de l'alcool, lui rappelant un temps oublié. Un temps où il se contentait de femmes et de rhum, passant de villes en villes pour assouvir ses besoins de justice. Un temps où Cesare n'était pas un traître. Il reposa le godet sur un tabouret et fit lentement glisser sa capuche en arrière, révélant son visage marqué par les derniers événements. Il avait les traits tirés et fatigués, même un ulcéré avait meilleur teint. Quoi que, pour un être constitué de fumée, le gris était à la mode.

"Ouais ... les formalités, ça devient rapidement lourd."
lâcha-t-il, visiblement détendu par l'attitude de Minos.

"La réciproque est vraie, maintenant que les présentations sont faites. Appelle-moi Raf'." fit l'assassin, dégrafant sa demi-cape, révélant alors l'arsenal improbable de dagues en tout genre qui lui pendait à la ceinture.

Le morceau de tissu tomba à terre. Il le releva d'un geste de la main, l'attrapant grâce à ses nouvelles capacités. C'était bien pratique, ces petites astuces.

"Je reviens de Grand Line après une longue quête : je viens d'ingérer le fruit fumigène. Une quête de puissance, ou de ce que tu veux, j'ai vu Césare se faire capturer juste devant moi, et j'ai été dépassé par les pouvoirs des détenteurs de fruits du démon. Alors j'ai décidé de leur rendre la monnaie de leur pièce." avoua-t-il sans détour.

Avoir échoué n'était pas une honte, mais la preuve qu'il ne cherchait qu'à s'améliorer. Et maintenant qu'il avait obtenu une puissance sans commune mesure, faire part de son ancienne faiblesse n'était qu'une broutille. Son orgueil n'en souffrait pas, et c'était le principal. Attrapant un tabouret, l'assassin le fit glisser vers la table et s'assit nonchalamment sur celui-ci. Si Minos avait eu envie de lui en coller une, il l'aurait déjà fait.

"Non, je n'ai pas de code. Reyes n'a pas jugé utile de me le donner lorsqu'il ma retrouvé. J'ai juste réussi à lui extorquer les informations que je cherchais avant de me tirer et de traverser Reverse. Pas de nouvelles depuis, j'ai du me baser sur ce que Césare m'avait demandé d'apprendre sur vous ..." répondit-il, avouant sans détour qu'il les avait espionnés et sondés au nom de la Confrérie.

"Quant à ce que je veux ... c'est simple : détruire le Gouvernement et la Marine. C'est devenu une affaire bien plus personnelle à présent, et j'entends réussir là où mon frère a échoué. L'Union doit renaître. Je n'ai pas besoin de ta présence, seulement de ton soutien : il y a des combats que l'on doit mener seul, n'est-ce pas ?"
continua Rafael, se passant une main lasse dans les cheveux.

Il ne cherchait pas à se cacher aux yeux de Minos. C'était inutile, et à présent, il ne craignait plus d'être démasqué : ils avaient capturé son jumeau et ne connaissaient même pas son existence. Ils seraient cependant obligés de faire le lien lorsqu'ils se rendraient compte qu'Il Assassino était toujours en vie. Pauvres hommes, s'ils savaient ce qu'ils avaient réveillé ... Jamais le monde ne connaîtrait la paix, du moins tant que ces pourris seraient encore en vie !

"Tu possèdes toi aussi un Den Den Mushi blanc, je suppose donc que nous pourrons rester aisément en contact. J'ai plus de mille hommes répartis dans toutes les blues. Tu es des nôtres, Minos, alors je t'offre simplement mon soutien en échange du renouvellement de ton allégeance à une nouvelle Union." termina l'assassin, un léger sourire sur les lèvres.

Ce n'était qu'une simple formalité, en soi. Et c'était plus lui qui se liait à l'Union que Minos, en réalité. Mais savoir qu'on possédait un allié de taille quelque part dans ce monde était un constat sécurisant quant aux perspectives d'avenir. Il leva un sourcil interrogateur, épiant avec attention les réactions de son interlocuteur.
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