Physique Meï Lin est jolie. Si l'on part du principe qu'elle est belle, alors c'est plus simple de l'imaginer. Quel pirate sanguinaire ne s'arrêterait pas devant cette magnifique chevelure ? Bon certes, un pirate sanguinaire, la jeune fille ne lui laisserait pas le temps de la regarder : elle courrait à toute allure. Mais revenons à ses cheveux. Ils sont longs, bruns, ondulés et soyeux. En bref, ils sont parfaits. Ils sont souvent attachés en une couette à l'arrière de la tête. C'est bien plus pratique pour couper les fleurs et faire les bouquets. Ils sont la fierté de Meï et elle ne les couperait pour rien au monde.
Passons ensuite au reste de son apparence, parce que décrire les cheveux sur cinq lignes, ça va bien 5 minutes. Meï est assez mince, est dans la moyenne question poids et... Comment dire pour ne pas choquer...? Elle est bien foutue. Elle a des formes ni exubérantes, ni trop discrètes mais elle a des formes bien présentes. Même si elle préfère rester en retrait sur ce sujet (bonne éducation oblige), elle sait pertinemment que mère-nature l'a gâtée et elle pourrait parfois paraître hautaine envers celles qui sont toutes plates ou au contraire, celles qui ne voient plus leurs pieds à cause de leur poitrine.
Sa peau est hâlée et son teint bronzé, sans maquillage excessif, juste un trait noir discret soulignant son regard. Et quel regard ! Un regard vif, subtil, rusé. Ses yeux oscillent entre le bleu turquoise très foncé et le marron. C'est assez étrange mais ce n'en est pas moins splendide. Ca aussi, Meï le sait et elle n'hésite pas à ouvrir de grands yeux candides si elle veut quelque chose... ou quelqu'un. Ces deux perles sombres sont surmontées de deux sourcils fins et mis en valeur par de longs cils précis et délicats. Cette partie du visage lui vient de sa mère, portrait craché de sa fille.
En somme, Meï est une fille plutôt agréable à regarder, à la démarche naturelle et aux cheveux virevoltants dans le vent. Quand à son style vestimentaire, c'est tout une histoire. Elle s'habille très bien, de façon correcte mais a horreur de porter des habits démodés ou des haillons. Dans la vie de tout les jours, un pantalon serré, un chemisier blanc et une paire de bottes lui suffisent. Et un tablier aussi, histoire de bien rentrer dans son rôle : celui d'une fleuriste. Lors de soirées ou de fêtes de quartier, elle s'habille d'une robe sobre et de talons. Meï préfère la banalité à l'originalité, mais attention parce que discrétion ne veut pas forcément dire mauvais goût !
Après avoir lu ça, vous allez me dire : "Mais elle est parfaite cette Meï ?!" Et bien, non pas du tout, lisez un peu le résumé sur sa personnalité.
Psychologie
Caractère
La plupart des gens connaissant Meï pourraient dire d'elle qu'elle est gentille, franche, souriante, belle, insouciante et intelligente. Mais pourquoi s'attarder sur ses qualités ? Tout le monde est capable de se montrer sympathique, d'être franc, de faire un joli sourire, de se faire beau, d'avoir l'air insouciant et de faire preuve d'intelligence mais aucune personne ne peut montrer au grand jour tout ses défauts d'un seul coup. Voici donc les pêchés capitaux de Meï Lin.
Quand on vient d'obtenir sa majorité, qu'on a à charge une boutique et qu'on doit se lever tôt et fermer tard, croyez-moi la vie n'est pas si simple que ça en a l'air. Toujours devoir arborer un sourire figé et une mine décontractée, c'est lassant au bout d'un moment. Mais pas pour Meï, elle, elle adore son métier. Pour l'argent évidemment. Etre riche, un rêve inaccessible pour l'instant. Mais la belle est téméraire et patiente. Elle sait que l'argent n'arrivera pas à elle tout seul. Non, elle préfère attendre le bon moment et embarquer dans le premier navire venu, de l'or plein les poches.
Depuis sa plus tendre enfance, Meï adore tout les aliments contenant du sucre ou du moins, un goût sucré. Normalement, les parents règlementent l'accès aux sucreries si ils s'aperçoivent que leur progéniture en est accro. Les parents de Meï aussi, mais pas assez, certainement. La petite arrivait toujours à voler dans les placards et à piquer un gâteau une fois que la mère Lin avait le dos tourné. Oui, elle n'avait pas peur du diabète et n'en a toujours pas peur maintenant. "Il faut profiter de l'instant présent", disait-elle lorsqu'elle avait quinze ans. Tant pis si elle finit avec un ulcère à l'estomac ou avec du sucre dans le sang, elle aura pu manger ce qu'elle voulait.
Meï est orgueilleuse. On ne sait pas comment elle en est arrivée là, ni quel évènement l'a poussé à devenir ainsi. Mais attention ! Elle n'est pas orgueilleuse à moitié, non, Meï est une vraie chipie qui mériterait des claques. La notion d'orgueil chez elle peut varier. Un jour elle vous méprisera rien qu'en voyant son regard, le lendemain elle vous paraîtra gentille mais vous saurez que ce n'est qu'une façade. Ce n'est pas pour autant qu'elle est méchante. Meï a toujours su se faire des tas d'amis qui l'appréciait à sa juste valeur.
Ce n'est pas qu'elle soit violente, non, c'est juste que mademoiselle est un brin colérique et très impatiente. Enfin, ça dépend pourquoi. Attendre des années des pirates pour l'emmener loin d'ici et attendre cinq minutes le temps qu'un client emporte son bouquet, c'est très différent. Sur la durée, Meï est assurée mais elle ne tient pas en place, c'est une vraie pile électrique !
Ses activités favorites sont la lecture car Meï est une fille très cultivée, les balades au bord de l'eau, les balades tout court, et sa boutique de fleurs. Oui, Meï adore les fleurs.
Bonus "Face à un adversaire"
Face à un ennemi...? Meï se battra le jour où les poules auront des dents. Mais soit, voilà ce que la princesse ferait en cas d'attaques :
1. Etudier l'adversaire : richesse, statut social (pour ça ce sera pas dur : quel genre de personnes attaquent une fille sans défense ?) ou encore couleur des yeux (c'est très important, si, si !)
2. Fuir si possible
3. Si pas possible, balancer un vase ou autre objet sur l'adversaire.
4. Si aucun objet à proximité --> fuite OU déclenchement d'un méga-super-pouvoir-à-tout-casser-la-baraque (c'est pas sur qu'il se déclenche)
5. Si aucune solution --> Mode fille facile enclenché pour une durée indéterminée.
6. Si 5 marche pas, se référer à la 2, à la 4 ou à la 3.
7. Si ni 5, ni 2, ni 3, ni 4 ne marchent --> Mort (elle va pas donner son fric non mais !)
Si elle gagne le combat par on-ne-sait-quel-moyen, elle volera d'abord l'argent de l'ennemi puis cachera le corps on-ne-sait-où si mort et fuira si encore vivant.
Biographie
Commençons par le commencement aurait dit un philosophe. Et bien le commencement dans la vie d'un homme, ou plutôt d'une femme, c'est la naissance. Meï est née un soir de l'an 1603 dans un bel hôpital du Royaume de Goa. Personne ne sait quel jour mais c'est très peu important. Sa naissance se passa très bien et ses parents, Eiichiro et Harumi étaient comblés. Cette dernière tenait une jolie boutique dans la partie intérieure du Royaume et les affaires marchaient plutôt bien. Son père était néanmoins plus spécial. Pourquoi ? Je m'explique. Eiichiro Lin était un pirate. Oui, le même genre de pirates que ceux des histoires racontées aux enfants. Il pillait et voyageait à travers les mers à la recherche d'un trésor inestimable. L'ennui, c'est qu'il était un pirate faible. Il possédait un petit navire minable et avait pour seuls équipiers deux matelots ivrognes et un peu niais sur les bords. Mais Monsieur Lin était téméraire et avait besoin d'argent, toujours plus d'argent. L'espoir fait vivre, comme on dit.
Harumi Lin n'en pouvait plus. Pendant plusieurs mois, son mari partait sans prévenir et revenait quelques jours, parfois une seule nuit dans sa famille. La jeune femme l'aimait mais cela ne pouvait plus durer. Quand à la petite Meï qui venait tout juste d'apprendre à marcher, elle n'avait pas conscience qu'elle possédait un père. Elle s'en rendit compte vers l'âge de six ans. La pauvre petite voulait jouer avec son père plus souvent, et voir sa mère triste la rendait elle-même très malheureuse. Un jour, elle lui demanda : "Pourquoi tu ne restes jamais longtemps avec nous ?" Le père avait répondu, un brin de mystère dans la voix : "Un trésor m'attend, loin d'ici. Ma place est sur la mer." Voyant la petite perplexe, il se corrigea. "Maman vend des fleurs, c'est son métier. A moi, mon métier c'est de voyager et de vous ramener plein de jolies choses !" Puis il chatouilla la petite et rigolèrent plusieurs instants. Le lendemain, Eiichiro était parti.
Meï grandit donc avec un père absent et une mère déboussolée mais très attachée à sa fille. Elle avait une vie simple sans autre famille mais aimait cette banalité. Seule la boutique permettait de garder la maison en l'état et de nourrir les deux filles. La petite fille devint donc une adolescente puis une jolie jeune femme. Elle étudiait à l'école de son quartier et aimait y aller. Meï était loin d'être une tête de classe, mais le fait qu'elle aimait lire et écrire des poèmes lui conférait un statut d'élève moyenne. Elle avait beaucoup d'amis qui l'appréciait pour sa sociabilité et ses pensées loufoques.
Malheureusement, Eiichiro Lin mourra. Il décéda après qu'un galion pirate ait pillé son bateau et son équipage. Il résista tant bien que mal pendant que ses compagnons se jetaient à la mer mais fut tué sur le coup, d'une balle dans le coeur. Personne ne fut au courant mis à part sa femme et sa fille. Une petite tombe fleurie fut construite en son honneur mais personne ne rapporta le corps.
Trois ans plus tard, Meï décida de partir pour Logue Town. Elle avait comme projet de reprendre le métier de fleuriste comme l'avait si bien fait Harumi Lin. Elle n'était pas très inspirée côté avenir et faire une activité (faire des bouquets de fleurs, trouver des couleurs assorties...) qu'elle avait déjà fait toute son enfance la rassurait. Elle embarqua à bord d'un bateau puis se retrouva dans la grande capitale, une valise et un bouquet de fleurs à la main.
L'histoire de ses vingt premières années s'arrête ici. Je suis désolé pour la qualité médiocre.
Test RP
Meï avait beaucoup d’amis. Que ce soit des garçons turbulents, des gosses de riches, des premières de la classe ou des filles rebelles, elle s’entendait à peu près avec tout le monde. Ce qui faisait que beaucoup l’appréciait ce n’était pas la façon dont elle parlait, ni son intelligence légendaire, loin de là. Meï était aimée parce qu’elle était naturelle. Elle disait tout haut ce qu’elle pensait et la plupart de ses connaissances disaient d’elle qu’elle était loufoque. Tout commença à la première heure de la matinée.
Kaly Roberts s’approcha de Meï en traînant le pas. Elle baillait en essayant de cacher sa fatigue mais tout le monde savait que Kaly était connue pour ses nuits extrêmement courtes et ses journées à dormir sur la table. Cette nuit encore, elle avait dû veiller tard et se lever aux aurores. Elle s’assit à son bureau et sortit ses affaires en vociférant contre tout et n’importe quoi.
« Quelle journée pourrie… »
Meï releva la tête et lui sourit. Elle avait bien dormi et malgré le fait qu’elle appréciait sa camarade, elle ne put s’empêcher de rire en voyant sa mine engourdie.
« On est que la première heure ! Courage Kaly ! »
Cette dernière était couchée sur la table et lui donna comme seule réponse un grognement incompréhensible. La jeune fille resta sans voix et sortit son cahier en soupirant. Kaly releva la tête d’un coup, se rendant compte que Meï n’avait pas compris sa réponse et rectifia d’une voix distincte :
« Tu as de la chance, toi. Moi mes parents rentrent tard alors ils me réveillent. »
Meï ria légèrement mais eut du mal à ne pas lâcher un commentaire mais elle se retint lorsqu’un professeur entra dans la salle surchauffée. Elle le dévisagea lentement et fut soulagée de voir que c’était un remplaçant. Leur professeur habituel de mathématiques était certainement absent. Il autorisa un groupe d’élèves à faire leur travail ensemble puis demanda à la classe de ne pas faire trop de bruit. Il retourna à ses copies comme s’il avait déjà oublié la présence des trente personnes assises devant lui. Soudain, Kaly reprit à voix haute :
« Ils font quoi comme métier tes parents ? »
Meï releva la tête et regarda sa voisine dans les yeux. Elle avait des petits yeux noirs, comme les bestioles domestiques. Kaly était plutôt laide mais jamais elle ne lui avait dit. Ca ne se faisait pas. Elle lui répondit en souriant :
« Ma mère est fleuriste. »
« Et ton père ? »
Meï commença à la trouver pénible avec ses questions stupides. Elle détourna le regard et fit mine de ne pas entendre mais Kaly continua à insister. Au fait, pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Avait-elle quelque chose à cacher ? C’est vrai que Meï avait rarement parlé de son père en public, voire jamais. Elle avait peur de dire le nom du métier d’Eiichiro Lin. Ce mot qui faisait pâlir les gens de bonne famille et rigoler les camarades de classe. Pirate. Son père était un pirate.
Kaly lui attrapa le bras gentiment puis ajouta en riant :
« Qu’est ce qu’il y a, Meï ? T’as pas envie de le dire ? Il est pirate, c’est ça ? »
Elle avait dit cette phrase d’une façon légère, avec humour et voulait à tout pris obtenir une réponse de son amie. Meï retira son bras et regarda fixement sa copie. Une larme tomba dessus et effaça lentement un nombre écrit à l’encre. Kaly se figea. Elle se sentait responsable de ce qui arrivait mais se demandait pourquoi elle pleurait. En voulant bien faire, elle se pencha vers elle et l’observa de près, comme font ces gens glauques qui vous dévisagent bizarrement. L’adolescente essuya ses yeux d’un revers de manche puis lâcha en sanglotant :
« Oui, mon père est pirate. »
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