Pseudonyme : Double Face
Age: une trentaine d'années je crois...
Sexe : un mec! un vrai!...ou un truc du genre...
Race : Un humain ...ou un truc du genre...
Rang : Lieutenant de la Marine
Métier : Lieutenant de la Marine/ Ingénieur Naval
Groupe : La Marine
But : être fort ça compte? bah en fait j'aimerais bien gagner du grade et rigoler parce que je suis le meilleur après ^^"
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : j'ai pensé au fruit des chaînes (Chen Chen no Mi)mais j'ai cru comprendre qu'on ne pouvais as l'obtenir à la présentation donc voilà.
Équipements : Chui pas mal fort au combat à main nue... mais j'ai un flingue dans ma manche et deux ou trois lames cachés (un peu comme assassin's creed) de plus, j'aurais quelques pièges corporelles que j'explqiuerai dans la fiche technique.
Codes du règlement (2)
Physique
Description physique
Bon, bon, bon. À quoi ressemble Oswald Jenkins… Eh ben si t’as vraiment envie de le rencontrer attache bien ta tuque. Le type est d’une taille d’environ 1m75, eh ouais il est quand même petit mais ça n’affecte pas le fais qu’il puisse intimider la plupart des gens par l’aura maléfique qui l’entoure en permanence. Mais c’est surtout quand t’en es à mirer son visage, d’habitude un mec normal qui n’a jamais entendu parler d’Oswald Jenkins se pisserais probablement dessus en lui voyant le visage. À ce qui parait, avant, son visage était bien, pas beau ni laid, juste bien. Mais on à entendu dire que la marine l’aurait trouvé dans un asile où il écumait ses jours, son visage, vous me croirez pas mais bon. Le type à la moitié du visage blanche et l’autre moitié totalement noire. Noire, vous pouvez bien vous imaginez un homme avec un visage noir, mais un visage noir sans relief ni émotion. C’est totalement noir, je sais c’est dur à imaginer mais aventurez-vous dans le port ouest de la ville et vous verrez bien que je dis pas des conneries! C’est pas parce que l’autre côté de son visage est blanc qu’il est normal quand même, quand je dis blanc, c’est blanc comme un linge que je dis! Sa couleur de peau est tout simplement inhumaine! On y voit tout de même des traits qui malgré les 30 ans de l’homme donne l’air au lieutenant de la marine d’avoir seulement une vingtaine d’années. Comme si il avait arrêté de vieillir à un certain âge. Il n’a pas de cils ni de sourcils, ce qui nous pousse encore plus à croire que ce mec n’est pas humain, ses cheveux, alors là non plus vous ne me croirez pas, ils ne sont pas blonds mais biens verts…Si ça c’est pas spécial alors expliquez-moi où vivent les autres hurluberlus de sa race!! D’habitude, on peut le voir porter l’habituel manteau de la marine mais ses habits décontractés se fondent parfaitement avec les couleurs pas commodes de son visage : Il porte un smoking séparé en deux couleurs (vous l’aurez deviné!) une partie noire et l’autre partie blanche. Quand on l’observe, il n’a pas l’air bâtit physiquement, ni musclé. Mais ne vous y fiez pas, mes recherches m’ont poussé à apprendre que il pouvait briser le cou d’un homme d’un mouvement de poignet ou qu’il aurait déjà défoncé la coque d’un navire d’un coup de poing.
Arold Howard
Chronique du port, Logue Town
Édition janvier 1621
Psychologie
Description Psychologique
Pourquoi le lieutenant Jenkins a passé six ans dans un asile? Je crois que c’était pour schizophrénie ou un truc de dédoublement de la personnalité. En fait si vous voulez tout savoir, le lieutenant Jenkins a réellement deux personnalité, il parle même souvent avec son autre personnalité qu’il appelle souvent Dark ou encore Alphonse. Je ne sais pas si cela a un rapport avec le fait que la moitié de son visage ne soit que ténèbres mais en tout cas, le lieutenant Jenkins cache très bien son jeu et sait jouer ses cartes au bon moment. Je sait cependant qu’il n’a jamais vraiment eu un sens aigu de la justice, il arrive souvent qu’il change les directions du navire parce que finalement les ordres reçu par le QG ne lui convenaient plus où alors parce qu’il n’avait pas envie d’exécuter cette mission. Ce qui est plus difficile quand on a le lieutenant comme capitaine de bateau c’est qu’il n’est jamais sûr d’un point, il peut vous demander de prendre l’ouest un temps, puis l’heure d’après vous demande de virer plein sud. De plus, on peut considérer le lieutenant comme une personne particulièrement paresseux. Certains jours, il remettait à la semaine d’après la capture de groupes de boucaniers ou alors il augmentait le nombre de jours qu’on devait passer sur une île avant de reprendre les patrouilles maritimes. De plus, le lieutenant Jenkins semble détester l’eau, pourtant c’est un très bon nageur et on pourrait croire que cette phobie de l’eau serait dû à sa seconde personnalité qu’il appelle Dark/Alphonse. Justement, parlons donc de cette deuxième personnalité qui ressort souvent chez le lieutenant, ce Dark. D’habitude, Dark a une attitude plutôt mesquine et aime bien se moquer du personnel du navire, de plus, c’est une partit du lieutenant qui cherche souvent la bagarre et est particulièrement cruelle et sans pitié avec les pirates et révolutionnaires que nous capturons. Une femme? Je ne crois pas que le lieutenant n’ai jamais eu de relation avec une femme ne serait-ce qu’un baiser ou des yeux doux. Ce n’est pas qu’il ait un penchant pour les hommes mais plutôt que ce type d’émotion humaine ne l’atteigne pas. Pour finir je vous dirais que le lieutenant possède un goût prononcé pour le luxe et tout les hommes du navire envient sa magnifique cabine, cependant, ce hobby rend le lieutenant très dépensier et c’est là un de ses importants défauts.
Kaze,
Caporal à bord du navire de la Marine "Le Vol-Brise"
Biographie
>> Test RP
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
Informations IRL
Prénom :Félix
Age :14
Aime :Quand y fait pas trop froid dehors le matin, les filles
N'aime pas :Les asperges, les maths
Personnage préféré de One Piece : Mr 2 (je m'ennui de toi Bon Chan!)
Caractère : chui pas mal créatif et j'aime rpoposer mes idées et participer aux forum rpg
Fais du RP depuis : 2 ans
Disponibilité : Presque jamais les fins de semaines d'hiver...La semaine chi pas mal présent
Comment avez vous connu le forum ? un top site je ne sais plus lequel...
Age: une trentaine d'années je crois...
Sexe : un mec! un vrai!...ou un truc du genre...
Race : Un humain ...ou un truc du genre...
Rang : Lieutenant de la Marine
Métier : Lieutenant de la Marine/ Ingénieur Naval
Groupe : La Marine
But : être fort ça compte? bah en fait j'aimerais bien gagner du grade et rigoler parce que je suis le meilleur après ^^"
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : j'ai pensé au fruit des chaînes (Chen Chen no Mi)mais j'ai cru comprendre qu'on ne pouvais as l'obtenir à la présentation donc voilà.
Équipements : Chui pas mal fort au combat à main nue... mais j'ai un flingue dans ma manche et deux ou trois lames cachés (un peu comme assassin's creed) de plus, j'aurais quelques pièges corporelles que j'explqiuerai dans la fiche technique.
Codes du règlement (2)
Physique
Description physique
Bon, bon, bon. À quoi ressemble Oswald Jenkins… Eh ben si t’as vraiment envie de le rencontrer attache bien ta tuque. Le type est d’une taille d’environ 1m75, eh ouais il est quand même petit mais ça n’affecte pas le fais qu’il puisse intimider la plupart des gens par l’aura maléfique qui l’entoure en permanence. Mais c’est surtout quand t’en es à mirer son visage, d’habitude un mec normal qui n’a jamais entendu parler d’Oswald Jenkins se pisserais probablement dessus en lui voyant le visage. À ce qui parait, avant, son visage était bien, pas beau ni laid, juste bien. Mais on à entendu dire que la marine l’aurait trouvé dans un asile où il écumait ses jours, son visage, vous me croirez pas mais bon. Le type à la moitié du visage blanche et l’autre moitié totalement noire. Noire, vous pouvez bien vous imaginez un homme avec un visage noir, mais un visage noir sans relief ni émotion. C’est totalement noir, je sais c’est dur à imaginer mais aventurez-vous dans le port ouest de la ville et vous verrez bien que je dis pas des conneries! C’est pas parce que l’autre côté de son visage est blanc qu’il est normal quand même, quand je dis blanc, c’est blanc comme un linge que je dis! Sa couleur de peau est tout simplement inhumaine! On y voit tout de même des traits qui malgré les 30 ans de l’homme donne l’air au lieutenant de la marine d’avoir seulement une vingtaine d’années. Comme si il avait arrêté de vieillir à un certain âge. Il n’a pas de cils ni de sourcils, ce qui nous pousse encore plus à croire que ce mec n’est pas humain, ses cheveux, alors là non plus vous ne me croirez pas, ils ne sont pas blonds mais biens verts…Si ça c’est pas spécial alors expliquez-moi où vivent les autres hurluberlus de sa race!! D’habitude, on peut le voir porter l’habituel manteau de la marine mais ses habits décontractés se fondent parfaitement avec les couleurs pas commodes de son visage : Il porte un smoking séparé en deux couleurs (vous l’aurez deviné!) une partie noire et l’autre partie blanche. Quand on l’observe, il n’a pas l’air bâtit physiquement, ni musclé. Mais ne vous y fiez pas, mes recherches m’ont poussé à apprendre que il pouvait briser le cou d’un homme d’un mouvement de poignet ou qu’il aurait déjà défoncé la coque d’un navire d’un coup de poing.
Arold Howard
Chronique du port, Logue Town
Édition janvier 1621
Psychologie
Description Psychologique
Pourquoi le lieutenant Jenkins a passé six ans dans un asile? Je crois que c’était pour schizophrénie ou un truc de dédoublement de la personnalité. En fait si vous voulez tout savoir, le lieutenant Jenkins a réellement deux personnalité, il parle même souvent avec son autre personnalité qu’il appelle souvent Dark ou encore Alphonse. Je ne sais pas si cela a un rapport avec le fait que la moitié de son visage ne soit que ténèbres mais en tout cas, le lieutenant Jenkins cache très bien son jeu et sait jouer ses cartes au bon moment. Je sait cependant qu’il n’a jamais vraiment eu un sens aigu de la justice, il arrive souvent qu’il change les directions du navire parce que finalement les ordres reçu par le QG ne lui convenaient plus où alors parce qu’il n’avait pas envie d’exécuter cette mission. Ce qui est plus difficile quand on a le lieutenant comme capitaine de bateau c’est qu’il n’est jamais sûr d’un point, il peut vous demander de prendre l’ouest un temps, puis l’heure d’après vous demande de virer plein sud. De plus, on peut considérer le lieutenant comme une personne particulièrement paresseux. Certains jours, il remettait à la semaine d’après la capture de groupes de boucaniers ou alors il augmentait le nombre de jours qu’on devait passer sur une île avant de reprendre les patrouilles maritimes. De plus, le lieutenant Jenkins semble détester l’eau, pourtant c’est un très bon nageur et on pourrait croire que cette phobie de l’eau serait dû à sa seconde personnalité qu’il appelle Dark/Alphonse. Justement, parlons donc de cette deuxième personnalité qui ressort souvent chez le lieutenant, ce Dark. D’habitude, Dark a une attitude plutôt mesquine et aime bien se moquer du personnel du navire, de plus, c’est une partit du lieutenant qui cherche souvent la bagarre et est particulièrement cruelle et sans pitié avec les pirates et révolutionnaires que nous capturons. Une femme? Je ne crois pas que le lieutenant n’ai jamais eu de relation avec une femme ne serait-ce qu’un baiser ou des yeux doux. Ce n’est pas qu’il ait un penchant pour les hommes mais plutôt que ce type d’émotion humaine ne l’atteigne pas. Pour finir je vous dirais que le lieutenant possède un goût prononcé pour le luxe et tout les hommes du navire envient sa magnifique cabine, cependant, ce hobby rend le lieutenant très dépensier et c’est là un de ses importants défauts.
Kaze,
Caporal à bord du navire de la Marine "Le Vol-Brise"
Biographie
North Blue,Royaume de Luvneel, Port de la Marine, 10h30 du matin
-Levez les amarres Sir Gunfried! Quartier-maître veuillez avoir l’obligeance de mettre le cap sur East Blue!
-Oui Lieutenant! Répondirent les marins dynamiquement dans la cohue et le branle bas le combat du matin de départ du Vol-Brise, nouveau navire officiel de la Marine.
Je m’appuyai au rebord du bâtiment arrière ou je me tenais tranquillement, distraitement appuyé sur le gouvernail de la nouvelle frégate que le haut-commandement m’avait assigné après la destruction de la dernière.
« Bon enfin de retour sur la mer, s’en en aura pris du temps à ces idiots du haut-commandement avant de nous fournir un autre bâtiment. Au moins on pourra se venger de la destruction du dernier navire en capturant le pirate qui l’a mis au feu. »
-Tais toi donc un peu Dark , profitons du nouveau navire pour explorer un peu plus les blues, la vengeance et la violence ne sont pas les seules choses importantes du monde.
Répondis-je tout haut à l’individu avec lequel je partageais maintenant la moitié de mon corps ainsi que mes pensées, mon cerveau et mes émotions.
« Ouais, ouais, c’est bien connu c’est toujours toi qui a raison. C’est quand même en grande partie grâce à moi que tu es sur ce navire présentement Oswald *Double-face* Jenkins »
-Bon laisse tomber j’suis occupé là. Et pour ta gouverne ça reste de ma volonté si t’es encore ici dac? Je cessai ce procès verbal avec Dark car un moussaillon qui montait l’escalier vers moi me regardait avec un drôle d’air du genre « merde le lieutenant est vraiment fêlé!». C’est certain que tout de même rien qu’en regardant mon visage on pouvait se faire une idée claire de moi, mon visage ayant un côté blanc crème, seule vestige d’une humanité passée qui aurait fait de moi un être normal, tandis que l’autre côté de mon visage n’était que d’un noir profond où on ne détectait aucune trace d’émotion, ni bouche, ni ride, seulement un point jaune qui permettait à Dark d’observer le monde alentour, tel une lumière au plus profond de la nuit.
-Moussaillon! Veuillez-donc prendre la barre pendant que je me retire dans mes appartements pour consulter certain dossier et écrire un court rapport pour mes supérieurs.
-Ou…Oui mon Lieutenant! Me répondis timidement le jeune marin, visiblement nouveau dans l’équipage qui avait dernièrement perdu beaucoup de membres après le raid pirate qui causa la perte de ma précédente frégate.
Je traversai donc la foule bruyante de marins et de matelots qui travaillaient à faire sortir le bateau de ses amarrages pour me diriger vers l’intérieur du bateau où mon bureau se situait.
Je m’assis en enlevant l’encombrant manteau aux emblèmes de la marine et le lançai sur un fauteuil de l’autre côté de la pièce. J’ouvrai un dossier que j’avais réussi à me fournir grâce au charisme et à la persuasion de Dark sur l’équipage pirate qui avait coulé mon ancien navire. Je feuilletai le document quand mes yeux s’accrochèrent sur un petit cadre dans le coin de la pièce, juste à côté de mon lit sur une table de chevet en orme et dont les pattes sculptées formaient celles d’un lion.
J’avais beau être éloigné du cadre, je savais très exactement ce qui se trouvait sur la photo. À gauche complètement, un homme à l’air bourru, dans la quarantaine, portait une salopette grise par-dessus une veste carottée. Il arborait un franc sourire dentelé et une barbe fourni remplaçait son absence de cheveux. Juste à sa droite, une femme à l’air hautain et au regard froid qui, malgré ses exquises courbes donnait un air effrayant à la dame qui devait elle aussi approcher la quarantaine. Elle portait une robe en dentelle rode et blanche qui se voulait trop flagrante à côté du modeste habit de l’homme à sa gauche. Son visage était longiligne et un nez aquilin venait dresser le portrait final. La dame avait une main posée sur un jeune homme qui portait des traits joviaux, un regard amusé et curieux, il portait lui aussi des habits paysans un peu comme l’homme à l’extrême gauche de la photo, tout comme les deux derniers personnages il portait les cheveux brun quelque peu frisés. Finalement, le quatrième membre sur la photo se trouvait juste aux côtés du premier jeune homme qui devait avoir treize ans, c’était un gamin d’à peine six ans, au regard timide et effrayé, ses cheveux eux étaient hérissés et blond, presque d’un vert gazonné. Lui portait bizarrement des habits digne de la dame à l’air hautain et arborait un smoking de bon goût et une cravate bourgogne.
Mon regard resta glacé à la vue du jeune garçon de six ans.
« Faut dire que t’as grandis depuis cette photo… hein champion! »
-Je m’étais pourtant dis de me débarrasser de cette stupide photo! M’écriai-je tout haut, dans un court élan de frustration.
« Ben en tout cas moi à chaque fois que tu regardes ce truc là je rigole bien en t’voyant t’frustré comme un diable! Kukukuku! »
-Ça suffit Dark y en a marre de ce truc. Je me levai de mon siège et me saisi du cadre.
Je le serrai puissamment dans mes mains tout en ouvrant un hublot de ma cabine.
-Je ne veux plus jamais revoir cet idiot de cadre sur le Vol-Brise ! Puis je jetai le cadre par le hublot le laissant dériver dans les eaux salles du port. Je le regardai flotter un instant avant d’être emporté pas mes pensées.
Il y a 24 ans, North Blue, Royaume de Luvneel, 16h00 le soir
Le soleil de ce début d’automne allait bientôt se coucher, j’attendais patiemment devant l’école l’arrivée de mon frère. La plupart des autres élèves de ma classe étaient partit, mais ça je n’en avais cure, ces vilains camarades ne faisaient que se moquer de moi à cause de la drôle de couleur que mes cheveux avaient. J’étais maintenant seul dans la cour de l’école à attendre patiemment comme chaque jour de semaine que mon grand frère revienne de son école pour me ramener à la maison avant l’arrivée du soir.
-Hey Oss! Tu viens!
-Al!
M’écriais-je à la vue de mon frère, sac à dos en main qui me faisait signe de le rejoindre.
Mon frère était de bonne carrure à force de travailler avec mon père dans ses ateliers de poterie. Il portait une vieille chemise débraillée comme il aimait bien en mettre. Moi, maman m’obligeait encore à enfiler des smokings de qualité douteuse. Mon frère pris mon sac sur son autre épaule alors que je partais à courir en riant, lui me poursuivant en grognant comme un monstre comme lui et moi avions toujours l’habitude de le faire. Nous traversions les rues du village en riant et en évitant les passants, comme si portés par le vent, rien ne pouvait venir à bout de se simple bonheur qui volait haut au dessus des problèmes et des anxiétés réelles qui peuplaient le difficile monde gouverné par les pirates dans lequel nous vivions .Notre maison se trouvait dans un quartier plus pauvre du village, c’est pourquoi mon frère tenait toujours à m’accompagner pour le retour à la maison, on ne sait jamais.
La veille maison était encastré entre deux bâtiments et construites sur deux étages, le toit lui était complété par un vieux balcon de bois en décrépitude sur lequel il semblait peu sécuritaire de se tenir. Les couleurs de la maison étaient ternes et brunâtres, et certains morceaux de peintures étaient décollés. Des planches de bois à la composition suspicieuse pendaient et gisaient ça et là sur le terrain boueux et mal entretenu.
- Allez Oss on passe par l’arrière comme d’hab.
Dis sinistrement mon frère à la vue de la maison d’où s’envola un troupeau de pigeons qui avaient élu domicile dans le toit troué mal façonné de la maison.
Derrière la maison se trouvait une échelle qui menait directement à l’étage, mon frère préférait toujours passer par là pour éviter les discussions qui se passaient au rez-de-chaussée. J’escaladai à sa suite l’échelle qui donnait sur une fenêtre ouverte à temps plein. Celle-ci donnait sur une pièce où était entreposée des tonnes de pots en terre cuite, en argile ou en d’autres matériaux que je ne parvenais pas à identifier. Mon père stockait ici ses productions en surplus, la plupart était maintenant couvertes de poussières. Mon frère disait que c’était parce que personne ne voulait des poteries de mon père qui était tout de même de bonne qualité. Je me dirigeai hâtivement vers ma chambre pour fouiller dans mon sac.
-As-tu fais tes devoirs à l’école encore une fois Oss?
-Oui Al, je connaissais déjà les réponses de l’exercice que la professeure nous expliquait à moi et aux autres élèves, c’était beaucoup trop facile alors j’ai décidé de commencer le devoir pour la semaine prochaine.
-Tu as un de ces talents Oss, j’aimerais bien avoir d’aussi bonne note que toi. Poursuivit mon frère d’un ton rêveur.
Ce genre de compliment venant de mon frère me montait aux anges, j’étais fier de pouvoir montrer mon talent à quelqu’un.
-Merci Al. J’ai aussi fait à l’école un bricolage pour…
Je fus interrompu par des bruits de pas qui résonnaient dans l’escalier et qui venaient vers l’étage. Alors, sans un mot, mon frère me saisi par l’épaule, ouvrit la porte de l’armoire dans le passage où on rangeait les vêtements et nous y cacha. Je voulu lui demander la raison de ce geste mais il plaqua une main sur ma bouche. Dans le noir de l’armoire, on entendait désormais la conversation. Une voix stridente, harcelante et féminine, d’où émanait une impression de pouvoir et de menace.
-J’en ai marre Théodore! J’en ai marre! Pourquoi devrais-je plus longtemps gaspiller mon existence à vivre avec un incapable guidé par ses instincts artistiques et qui n’est même pas capable de subvenir aux besoins économiques de sa famille!
-Calme-toi Alice, tout va bien aller, je sens que mon affaire va bientôt décoller. Je pourrais alors rembourser les créanciers et nous pourrons avoir une vie meilleure. Je t’en pris calme-toi et repose cette poterie s’il te plait.
Le ton que mon père employait envers ma mère était suppliciant et triste. À travers la fente de la porte de l’armoire je pouvais voir mon père à genoux devant l’entrepôt de poterie. Sa silhouette était bâtie et il portait comme d’habitude sa salopette et sa chemise carottée.
-Ça fait trois fois que j’entends le même discours stupide! Tu crois que je peux encore attendre qu’un miracle se produise et améliore ta vie misérable? Je ne peux même pas me permettre de m’acheter de nouveaux habits Théodore!
J’entendis alors un cri de colère venant de ma mère et le corps de mon père sursauta au moment où un bruit de terre cuite fracassée se fit entendre dans toute la maison.
-Pitié Alice, arrête, ce sont des heures de travail que tu détruis ainsi. Pense aux enfants! Pense à tout le bon temps qu’on a pu passer ensemble.Un autre bruit de pot fracassé se fit entendre.
-Ces stupides pots que je casse devraient te faire réaliser que moi et les enfants on besoin de quelqu’un qui puisse subvenir aux besoins de la famille! Gros idiots je me demande encore pourquoi je n’ai pas écouté ma mère et t’ai épousé à la place! J’en ai marre de vivre sur des pots en argile que tu n’arrives même pas à vendre!
Deux autres fracas se firent entendre avant que mon père ne reprenne la parole.
-Écoute Alice, laisse-moi une dernière chance, je te jure, cette fois-ci je me suis trouvé pas mal d’acheteur. Je vais pouvoir vendre presque tout mon stock et ensuite je passerai à autre chose. Mais pitié Alice, ne me laisse pas, ne m’enlève pas les enfants. Ils sont toute ma vie!
Sur mon bras je sentis de chaudes larmes couler. Je me retournai vers mon frère qui dans a pénombre essuyait ses larmes. Je serrai les mains sur mon bricolage, ne comprenant pas l’attitude de mon frère. Peut-être était-il assis sur quelque chose qui le faisait souffrir ou encore peut-être s’était-il cogné la tête en rentrant lui qui était très grand. Soudain un autre fracas se fit entendre et me fit sursauter, dans mon sursaut je perdis pied dans l’armoire et allai m’écraser sur le plancher du corridor sous les yeux étonnés de mes parents qui eux, baignaient dans des morceaux de pots cassés.
-Oswald! Que faisais-tu dans cette armoire au nom de dieu! S’écria ma mère devant ma piteuse chute.
-Désolé mère, répondis-je timidement, je ne voulais pas vous déranger.
-Qu’est-ce que tu as dans la main Oswald?
-C’…C’est un bricolage que j’ai fais à ,l’école pour père, mère.
Un instant le regard qui se posa sur moi était indigné et exprimait le dégoût, la seconde d’après il s’adoucit.
-Va donc lui porter, je suis sur qu’il adorera. Lança-t-elle plus à l’intention de mon père qu’a moi sur un ton tranchant.
Mon père se trouvait juste à côté de moi mais n’avais pourtant pas l’air d’avoir entendu la conversation, il avait les yeux tristement penchés vers le sol et ses mains tentaient mollement de rassembler les débris d’un pot en argile. À mon approche il leva les yeux et me fit un sourire qui ne semblait exalter aucune bonne humeur. Juste un sourire, qui aurait pu vouloir dire des tonnes de choses mais qui pourtant ne semblait en exprimer aucune.
-Père…j’ai bricolé quelque chose pour vous.
Je tendis les mains devant moi. Sur celles-ci était déposé un joli éléphant fait de carton de plusieurs couleurs,, les défenses du pachyderme arc-en-ciel étaient construite à l’aide de papier mâché de différentes couleurs tout comme les yeux et le bout de la queue de l’animal artificiel.
Sans un mot, mon père pris la délicate sculpture dans ses mains, la flatta d’un doigt puis posa sur moi un regard gratifiant, un regard qui aurait valu mille compliments de mon frère.
-Tu devrais prendre exemple sur les bricolages de ton fils Théodore, ils se vendraient mieux que tes pots!
C’est sur cette réplique que ma mère descendit les escaliers, quelques secondes plus tard on entendit la porte de la maison claquer.
La plupart du temps, c’était ce genre d’atmosphère crève-cœur qui régnait dans la maison, ma mère était rarement joyeuse et était toujours colérique et méchante avec mon père qui lui, ne faisait qu’endurer ses réprimandes incessantes.
-Pourquoi était-elle encore fâchée père ? demanda mon frère qui sortait à son tour de l’armoire.
-Parce que nous ne mangerons pas ce soir…encore. Répondis malheureusement mon père.
Mon frère s’agenouilla près de mon père et commença à l’aider à ramasser les débris de pots. Je me levai, bouleversé par la réponse de mon père. Je couru jusqu’au grenier, sans m’arrêter même pour monter l’escalier dangereux où plusieurs marches étaient absentes. Du grenier, j’escaladai une poutre et me hissai jusque sur le dessus du toit de la maison. De ce point, j’empruntai un petit escalier oublié qui me menait jusqu’à la maison voisine, beaucoup plus haute que la nôtre. À ce niveau je pouvais apercevoir mon but ultime : une très grande cheminée qui se trouvait quelques maisons plus loin. Je sautai les toits, m’accrochai au cordes à linge et escaladai certains murs de briques pour me rendre jusqu’à cet endroit. C’était mon frère qui m’avait montré ce perchoir et les moyens pour s’y rendre, de là, on pouvait voir presque toute la ville. La soirée étant sans nuage, je pouvais apercevoir le château, l’université et en plissant les yeux, le port où baignaient paresseusement les bateaux sous le rougeoyant couché de soleil. Je pouvais passer des heures ici à observé la population vaquer à ses activités quotidiennes sans jamais me lasser. J’utilisais aussi cet endroit pour me ressourcer quand la maison devenait trop bruyante à cause des colères de ma mère. Ici, c’était comme si les problèmes de la vie ne pouvait m’atteindre, ne pouvait intervenir dans mes pensées et mon imagination. Ici j’étais plus puissant et plus grand que le roi de Luvneel, la cheminée était ma tour et je régnais ainsi en roi puissant sur tout le quartier. Les pigeons et les rongeurs étaient mes chevaliers et mes soldats. Je gouvernais mon royaume d’une main de fer et faisait arrêter les mauvaises mères pour les mettre dans des prisons pour mauvaises mères. Ainsi la population serait contente de son roi et la joie serait chaque jour au rendez-vous de chacun. C’est comme ça que serait mon royaume si j’en avais le pouvoir.
La plupart des jours et semaines de ma vie ressemblaient vaguement à celui que je viens de vivre. Ma mère, depuis ma naissance, je ne l’ai jamais vue afficher un sourire, ou même être heureuse. Mon père lui, avec moi et Alphonse affichait toujours une attitude positive et optimiste. Même les pires problèmes avec lui semblaient dérisoires, comme quand je me juchais sur la cheminée. Cependant, ces derniers temps, il était plus absent et ne semblait jamais vraiment heureux même quand il essayait de nous faire croire le contraire.
Je n’étais pas vraiment pressé de descendre étant donné que le dîner n’allait pas être servit encore ce soir. Moi, ça ne me dérangeait pas vraiment, je plaignais plus mon frère Alphonse qui lui avait besoin de manger plus que moi pour rester en forme. Mais je ne m’en inquiétais pas trop, mon frère était grand et fort et je ne craignais pas qu’il en souffre.
-Hey Oss! Tu viens te coucher il est tard!
Je sortis de mes pensées dans un brusque sursaut, la lune était maintenant haute dans le ciel et le château et ses environs n’étaient plus que des diffuses lumières qui éclairaient la ville durant les heures de ténèbres. Je baissai les yeux vers la silhouette de mon frère qui me faisait un signe de la main.
-J’arrive Al!
***
-Père… où est passé Al?
Mon père posa sur moi des yeux tristes. Il était assis à la table à manger. Sur son œil gauche il apposait un sac de glace, ses lèvres étaient enflées et plusieurs ecchymoses couvraient sa tête, ses épaules et son ventre. Dernièrement, des hommes que mes parents appelaient créanciers étaient venus battre mon père et saccager la maison.
Il voulu ouvrir la bouche, mais des larmes affluèrent de son œil encore valide et il ferma la bouche et détourna le regard.
-Tu sais père, je ne t’en veux pas pour mon anniversaire…
Deux semaines étaient passées depuis la dernière fois où j’étais monté sur la cheminée. Et effectivement, il y a environ une semaine s’était passé mon anniversaire. C’était aussi ce jour là que ma mère avait quitté la maison, en emportant avec elle beaucoup d’objets. Père m’avait dis qu’elle était partie prendre des vacances chez grand-mère et qu’elle reviendrait bientôt. De plus, tous sauf mon frère avait oublié cet important jour. Il m’avait offert comme cadeau un magnifique livre sur la navigation en mer dans les blues ainsi que sur Calm Belt et Grand Line. La reliure était dorée et les longs textes du bouquin étaient parsemés d’images, de plans et de cartes en tout genre qui ponctuaient la lecture. Je l’avais serré si fort contre moi qu’il en avait perdu son souffle. Cependant ces derniers jours il s’était fait plus distant à l’égard de toute la famille même de certains de ces amis. Il avait souvent le regard perdu dans le brouillard et ne semblait jamais vraiment porter attention à ce qui se passait autour de lui.
Mon père releva vers moi un visage baigné par les larmes. Encore une fois il fit une tentative de parler en regardant les escaliers. Je me tournai à mon tour vers les escaliers. Serait-il dans sa chambre?
J’escaladai les escaliers quatre à quatre puis je suivis le corridor jusqu’à la porte entrouverte de sa chambre.
-Hey Al ça te dirais de jouer à cache-cache avec Lili la voisine et…
Les mots se bloquèrent dans ma gorge. Je ne savais plus quoi penser du spectacle qui se tramait devant moi. Je ne comprenais pas la signification de ce cauchemar éveillé qui ne pouvait qu’être faux. Comme si j’étais victime du pire des gags. Moi qui avais toujours cru voler au dessus de tous les problèmes, sans jamais avoir à me soucier des problèmes comme père le faisait si bien autrefois. Mais qu’en était-il de ce que j’aurais pu croire maintenant? Qu’en était-il de ce que j’aurais pu concevoir de mon avenir, ma vie?
Au plafond de la chambre, un crochet avait été planté. Devant moi mon frère jouait à l’homme volant, son corps accroché par le cou à la solide corde.
-Al… Tu viens on va jouer à cache-cache?
Aucune réponse
La vérité ne pouvait pas percer dans ma tête. C’était impossible, cette réalité ne pouvait vraiment exister même dans le pire des mondes.
-Tu sais Al… La mère de Lili a préparé un goûté pour nous. Tu devrais venir ça sent très bon là bas.Je me retournai, mon père se tenait sur le seuil de la porte, en sanglot, le dos vouté.
-Écoute Oswald, tu dois m’écouter quelques minutes…
Non. Impossible.
-Depuis que ta mère est partie, Alphonse craignait pour le salut de la famille. Il avait de la difficulté à concevoir une vie meilleure pour nous trois vois-tu et…Les mots s’éteignaient dans la gorge de mon père au fur et à mesure qu’il proférait ces explications sans queue ni tête.
Non. Impossible. Mes oreilles me chauffaient à l’entendre.
-Alphonse était triste. Comprends-tu Oswald. Les poteries ne le rendaient pas aussi joyeux qu’avant…
Mes mains étaient serrées à en faire blanchir mes jointures.
-NON!
Je bousculai mon père et m’enfuis vers le grenier à pleine vitesse sous les implorations de mon père. Je courrai plus vite que le vent et me juchai au sommet de la cheminée. Debout sur la cheminée je criai dans tout le quartier :
-AL! Viens on va jouer à cache-cache!Mon père accourut à ma suite.
-S’il-te-plait Oswald! Descend de là! Alphonse ne reviendra pas Oswald!
-NON! On était supposé jouer à cache-cache lui et moi aujourd’hui! Lili nous attend lui et moi!
-Oswald ne fait pas l’enfant!
-Demain j’ai de l’école! Les larmes affluèrent dans mes yeux me brouillant complètement la vue. Al est supposé venir me chercher pour rentrer à la maison! Il ne peut pas partir avant de venir me chercher à l’école!
-Descend par pitié Oswald… Dit mon père dans un dernier sanglot.
***
Une femme? Je n'y avais jamais pensé. Ça ne m'intéresait pas. J'ai toujours cru que mon bonheur ne tenait qu'a notre réussite. Pas vrai Dark? Tout ce qui compte c'est le but principalement fixé, le reste passe après. Une retraite? Baah, je sais même plus j'ai quel âge alors pourquoi arrêter de vivre normalement? L'université, selon Dark ça été une perte de temps dans ma vie mais je reste très intelligent encore aujourd'hui. Je garde même encore le bouquin qu'Alphonse m'avait donné autrefois au cas ou j'aurais une envie de lire un peu.
***
-…Et c’est donc pourquoi la pierre marine n’est utilisée que pour être intégrée dans la quille et les entrepôts des navires de guerre de la marine. Des questions?
Le cours fut couper par le retentissement du Den Den mushi *cloche écolière*. Je me levai, prenant mes cahiers en main et sortant de l’amphithéâtre où un de mes professeurs de génie marin donnait sa conférence.
Un an après la mort de mon frère, mon père ne pouvant plus subvenir à nos besoins sans devoir à nouveau devoir faire affaire avec les créanciers, je fus envoyé en foyer d’accueil. Une dizaine d’années plus tard, j’appris que ma mère s’était remariée avec un riche banquier et je reçu pour m’aider dans ma vie une importante somme pour mes études à venir ainsi que pour mes biens immobiliers. Peu après, pour honorer mon frère, j’enclenchai mes études en Génie Marin pour pouvoir un jour travailler en mer pour la marine ou encore devenir navigateur du gouvernement.
-Hey Jenkins!
Je fus brusquement sortit de mes pensées par un groupe d’élèves de ma classe. Je n’étais pas très populaire même ici à l’université comme je ne l’étais pas durant mes jeunes années à la petite école.
-Qu’y a-t-il ?
-On voulait savoir si ça te dirais de venir passer une soirée dans le manoir abandonné de la colline à l’extérieur de la ville. On jouera au jeu de l’appel des esprits.
Les autres derrière le mec aux longs cheveux blonds qui venaient de m’interpeller semblaient pouffer de rire quand je ne les regardais pas. Ils cherchaient juste à se moquer de moi. Probablement à cause de mes cheveux. Je ne leur laisserais pas le plaisir de se moquer.
-J’accepte! À quelle heure dois-je venir?
Les rires cessèrent à mon plus grand plaisir. Ils avaient tous l’air sérieux maintenant. Je ne tomberais pas dans leur piège et leur canular. De plus, je savais à quoi m’attendre. Le jeu de l’appel des esprits était un vieux jeu pour faire peur aux gens. Ce n’était rien d’autre qu’un tissu de mensonges. De toute façon j’étais certain de ne pas être humilié par ces idiots.
-T’as qu’à venir vers 22h00.
-Parfait. Au revoir maintenant.
Je les plantai là sans me retourner. Bien fait pour eux, on ne se moque pas d’Oswald Jenkins. Je retournai tranquillement dans l’appartement que j’avais loué avec l’argent de ma mère pour me préparer pour le soir. Les soirées étant fraiches en ce début d’automne je m’emmitouflai convenablement dans mon manteau et mon foulard.
Le manoir était une grande maison qui avait selon les histoires appartenu à un riche explorateur qui y aurait vécu il y a des centaines d’années, cependant, plus personne ne l’aurait habité après son exécution sous ordre royal.
Au deuxième étage quelques lumières vacillaient. J’entrai donc dans le manoir, en me guidant des rires qui venaient de l’étage. Les cinq mecs qui m’avaient interpellés à l’école riait en buvant des bières autour d’une table où le jeu était installé.
-Tiens le voilà! Lança le premier qui m’aperçut.
-Commençons alors! Dit un autre.
Le maître de la cérémonie, dans ce jeu, se doit d’appeler un esprit quelconque et d’invoquer sa présence au sein du cercle que nous formions autour de la table. Après ces premiers paramètres accomplis, n’importe qui du cercle avait le droit de poser une question à l’esprit présent dans la pièce. Cependant, le tout ne s’est nécessairement pas passé comme prévu, j’aurais dû le savoir de plus. Les 5 idiots se saisirent de moi, même si je me débattais et criais, ils étaient plus nombreux et plus forts que moi. J’avais de la difficulté à voir ce qui se passait mais compris rapidement qu’ils me descendaient de l’étage. Après une minute de déplacement où j’essayais tant bien que mal de vaincre mes kidnappeurs, je fus jeté au fond d’un sous-sol. En fait, si j’avais bien compris, c’était le sous-sol d’un sous-sol je crois. J’aurais bien aimer pouvoir décrire l’endroit mais il y faisait noir comme chez le loup.
-HEY BANDE D’IDIOTS LAISSEZ MOI SORTIR!!
Aucune réponse de l’extérieur, juste des rires étouffés par l’épaisse porte fermée à clé. Le sol était froid et fait de pierres mal taillées si je me fiais bien à mes doigts. La pièce semblait grande car après une quinzaine de minutes angoissantes de recherche je n’avais toujours pas trouvé de mur.
-Monbran est-ce que c’est toi?
Cette voix sortie de l’ombre m’arracha un cri de terreur. Il y avait quelqu’un d’autre dans cette pièce. Ou plutôt quelque chose d’autre. Cela ne pouvait pas être humain avec le ton de voix guttural et feutré de la chose qui avait parlé à quelques mètres à peine de moi .
-Qu…Qui est là?
-Norland Monbran! Est-ce que c’est toi?
Ça y est! Je sais a qui avait appartenu ce manoir, à l’explorateur Norland Monbran! Mais que faisait cette chose dans les tréfonds du bâtiment?
-Êtes…êtes-vous humain?
-Et merde! Quand est-ce que ce maudit Norland va revenir! La chose semblait frustré dans le ton de voix furieux qu’elle employait.
-Norland Monbran…est mort…il est mort il y a plus de 150 ans.
Un grondement sourd se fit entendre dans tout le sous-sol. Je sentis même les dalles de pierre trembler. Cette chose n’était décidemment pas humain, ni animale probablement.
-Bon, alors je crois que je vais devoir sortir d’ici par moi-même. Dis la créature d’un ton sinistre.
Partout autour de moi je commençai à sentir une présence glaciale, l’atmosphère devenait lourde et je sentais une respiration rauque et lugubre près de moi. C’est alors que je me sentis transpercé de part en part comme si je recevais un tir de fusil. J’avais l’impression que mon cœur allait exploser, je n’arrivais plus à respirer et ma tête me brûlait. Je devais maintenant gire sur le sol froid, reprenant mon souffre après une heure de souffrance atroce. Pourquoi cela m’arrivait-il? Je ne le savais pas.
« Que vais-je faire maintenant? » me demandais-je.
« Eh ben… on pourrait commencer par sortir d’ici! »
Ma respiration s’arrêta en entendant cette voix dans ma tête, c’était la même que j’avais entendu une heure plus tôt. Cette voix inhumaine et feutrée était maintenant dans ma tête. Au début c’était la peur, maintenant c’était la panique.
-SORS DE MA TÊTE! Me mis-je à crier. SORS DE MA TÊTE!!
« kukukuku! Du calme du calme! Je ne vais pas te manger. »
Je ne savais plus quoi faire, maintenant j’entendais un monstre dans ma tête, j’étais séquestré dans un sous-sol dans un manoir hanté et j’étais au bord de la panique.
« Bon commençons par le commencement : Salut je m’appelle Dark! Et toi? »
***
Le gardien de l’asile m’enleva la camisole de force, détacha ma muselière et me remis des vêtements décents.
-Je ne comprends pas pourquoi la marine requiert tes services, Jenkins!
-Kukukuku! Il y a beaucoup de chose que tu ne comprendras probablement jamais gardien No 53!
Le garde de l’asile ouvrit la porte principale et pour une fois depuis 5 ans je revoyais le soleil. Après l’évènement au manoir, je réussis à sortir du sous-sol et fut envoyer à l’asile de Luvneel pour schizophrénie. Je passai donc de longues années à parler avec Dark, l’esprit dont je suis devenu l’hôte. J’appris donc à utiliser la force que me procurait Dark pour m’entraîner physiquement et mentalement. Après plusieurs années dans cet asile, la marine s’intéressa à mon cas après que j’aille publié mon troisième livre sur les fausses théories météorologiques de Grand Line et du nouveau monde. Après plusieurs tests, entrevues et entraînements avec des hauts gradés de la marine, je fus promû rapidement au grade de lieutenant et une frégate de guerre pour patrouiller et défendre les Blues me fut offerte. Maintenant, j’étais dans une carriole tirée par deux chevaux vers le port pour visiter mon nouveau navire.
« Bon alors… On va jouer à la chasse au pirate Oss? »
-Hey Dark…
« Ouais? »
-Je peux t’appeler Alphonse?
« Comme tu voudras patron! »
-Parfait
Et je fermai les yeux dans un sourire carnassier sous le regard inquiet du cocher de la carriole…
De retour dans le vrai monde…
-Mon dieu lieutenant Jenkins qu’est-ce qui vous a pris de vous jeté ainsi à l’eau?
Je pris la serviette que me tendais mon second.
-J’avais échappé une photo à laquelle je tiens beaucoup, caporal.
-Levez les amarres Sir Gunfried! Quartier-maître veuillez avoir l’obligeance de mettre le cap sur East Blue!
-Oui Lieutenant! Répondirent les marins dynamiquement dans la cohue et le branle bas le combat du matin de départ du Vol-Brise, nouveau navire officiel de la Marine.
Je m’appuyai au rebord du bâtiment arrière ou je me tenais tranquillement, distraitement appuyé sur le gouvernail de la nouvelle frégate que le haut-commandement m’avait assigné après la destruction de la dernière.
« Bon enfin de retour sur la mer, s’en en aura pris du temps à ces idiots du haut-commandement avant de nous fournir un autre bâtiment. Au moins on pourra se venger de la destruction du dernier navire en capturant le pirate qui l’a mis au feu. »
-Tais toi donc un peu Dark , profitons du nouveau navire pour explorer un peu plus les blues, la vengeance et la violence ne sont pas les seules choses importantes du monde.
Répondis-je tout haut à l’individu avec lequel je partageais maintenant la moitié de mon corps ainsi que mes pensées, mon cerveau et mes émotions.
« Ouais, ouais, c’est bien connu c’est toujours toi qui a raison. C’est quand même en grande partie grâce à moi que tu es sur ce navire présentement Oswald *Double-face* Jenkins »
-Bon laisse tomber j’suis occupé là. Et pour ta gouverne ça reste de ma volonté si t’es encore ici dac? Je cessai ce procès verbal avec Dark car un moussaillon qui montait l’escalier vers moi me regardait avec un drôle d’air du genre « merde le lieutenant est vraiment fêlé!». C’est certain que tout de même rien qu’en regardant mon visage on pouvait se faire une idée claire de moi, mon visage ayant un côté blanc crème, seule vestige d’une humanité passée qui aurait fait de moi un être normal, tandis que l’autre côté de mon visage n’était que d’un noir profond où on ne détectait aucune trace d’émotion, ni bouche, ni ride, seulement un point jaune qui permettait à Dark d’observer le monde alentour, tel une lumière au plus profond de la nuit.
-Moussaillon! Veuillez-donc prendre la barre pendant que je me retire dans mes appartements pour consulter certain dossier et écrire un court rapport pour mes supérieurs.
-Ou…Oui mon Lieutenant! Me répondis timidement le jeune marin, visiblement nouveau dans l’équipage qui avait dernièrement perdu beaucoup de membres après le raid pirate qui causa la perte de ma précédente frégate.
Je traversai donc la foule bruyante de marins et de matelots qui travaillaient à faire sortir le bateau de ses amarrages pour me diriger vers l’intérieur du bateau où mon bureau se situait.
Je m’assis en enlevant l’encombrant manteau aux emblèmes de la marine et le lançai sur un fauteuil de l’autre côté de la pièce. J’ouvrai un dossier que j’avais réussi à me fournir grâce au charisme et à la persuasion de Dark sur l’équipage pirate qui avait coulé mon ancien navire. Je feuilletai le document quand mes yeux s’accrochèrent sur un petit cadre dans le coin de la pièce, juste à côté de mon lit sur une table de chevet en orme et dont les pattes sculptées formaient celles d’un lion.
J’avais beau être éloigné du cadre, je savais très exactement ce qui se trouvait sur la photo. À gauche complètement, un homme à l’air bourru, dans la quarantaine, portait une salopette grise par-dessus une veste carottée. Il arborait un franc sourire dentelé et une barbe fourni remplaçait son absence de cheveux. Juste à sa droite, une femme à l’air hautain et au regard froid qui, malgré ses exquises courbes donnait un air effrayant à la dame qui devait elle aussi approcher la quarantaine. Elle portait une robe en dentelle rode et blanche qui se voulait trop flagrante à côté du modeste habit de l’homme à sa gauche. Son visage était longiligne et un nez aquilin venait dresser le portrait final. La dame avait une main posée sur un jeune homme qui portait des traits joviaux, un regard amusé et curieux, il portait lui aussi des habits paysans un peu comme l’homme à l’extrême gauche de la photo, tout comme les deux derniers personnages il portait les cheveux brun quelque peu frisés. Finalement, le quatrième membre sur la photo se trouvait juste aux côtés du premier jeune homme qui devait avoir treize ans, c’était un gamin d’à peine six ans, au regard timide et effrayé, ses cheveux eux étaient hérissés et blond, presque d’un vert gazonné. Lui portait bizarrement des habits digne de la dame à l’air hautain et arborait un smoking de bon goût et une cravate bourgogne.
Mon regard resta glacé à la vue du jeune garçon de six ans.
« Faut dire que t’as grandis depuis cette photo… hein champion! »
-Je m’étais pourtant dis de me débarrasser de cette stupide photo! M’écriai-je tout haut, dans un court élan de frustration.
« Ben en tout cas moi à chaque fois que tu regardes ce truc là je rigole bien en t’voyant t’frustré comme un diable! Kukukuku! »
-Ça suffit Dark y en a marre de ce truc. Je me levai de mon siège et me saisi du cadre.
Je le serrai puissamment dans mes mains tout en ouvrant un hublot de ma cabine.
-Je ne veux plus jamais revoir cet idiot de cadre sur le Vol-Brise ! Puis je jetai le cadre par le hublot le laissant dériver dans les eaux salles du port. Je le regardai flotter un instant avant d’être emporté pas mes pensées.
Il y a 24 ans, North Blue, Royaume de Luvneel, 16h00 le soir
Le soleil de ce début d’automne allait bientôt se coucher, j’attendais patiemment devant l’école l’arrivée de mon frère. La plupart des autres élèves de ma classe étaient partit, mais ça je n’en avais cure, ces vilains camarades ne faisaient que se moquer de moi à cause de la drôle de couleur que mes cheveux avaient. J’étais maintenant seul dans la cour de l’école à attendre patiemment comme chaque jour de semaine que mon grand frère revienne de son école pour me ramener à la maison avant l’arrivée du soir.
-Hey Oss! Tu viens!
-Al!
M’écriais-je à la vue de mon frère, sac à dos en main qui me faisait signe de le rejoindre.
Mon frère était de bonne carrure à force de travailler avec mon père dans ses ateliers de poterie. Il portait une vieille chemise débraillée comme il aimait bien en mettre. Moi, maman m’obligeait encore à enfiler des smokings de qualité douteuse. Mon frère pris mon sac sur son autre épaule alors que je partais à courir en riant, lui me poursuivant en grognant comme un monstre comme lui et moi avions toujours l’habitude de le faire. Nous traversions les rues du village en riant et en évitant les passants, comme si portés par le vent, rien ne pouvait venir à bout de se simple bonheur qui volait haut au dessus des problèmes et des anxiétés réelles qui peuplaient le difficile monde gouverné par les pirates dans lequel nous vivions .Notre maison se trouvait dans un quartier plus pauvre du village, c’est pourquoi mon frère tenait toujours à m’accompagner pour le retour à la maison, on ne sait jamais.
La veille maison était encastré entre deux bâtiments et construites sur deux étages, le toit lui était complété par un vieux balcon de bois en décrépitude sur lequel il semblait peu sécuritaire de se tenir. Les couleurs de la maison étaient ternes et brunâtres, et certains morceaux de peintures étaient décollés. Des planches de bois à la composition suspicieuse pendaient et gisaient ça et là sur le terrain boueux et mal entretenu.
- Allez Oss on passe par l’arrière comme d’hab.
Dis sinistrement mon frère à la vue de la maison d’où s’envola un troupeau de pigeons qui avaient élu domicile dans le toit troué mal façonné de la maison.
Derrière la maison se trouvait une échelle qui menait directement à l’étage, mon frère préférait toujours passer par là pour éviter les discussions qui se passaient au rez-de-chaussée. J’escaladai à sa suite l’échelle qui donnait sur une fenêtre ouverte à temps plein. Celle-ci donnait sur une pièce où était entreposée des tonnes de pots en terre cuite, en argile ou en d’autres matériaux que je ne parvenais pas à identifier. Mon père stockait ici ses productions en surplus, la plupart était maintenant couvertes de poussières. Mon frère disait que c’était parce que personne ne voulait des poteries de mon père qui était tout de même de bonne qualité. Je me dirigeai hâtivement vers ma chambre pour fouiller dans mon sac.
-As-tu fais tes devoirs à l’école encore une fois Oss?
-Oui Al, je connaissais déjà les réponses de l’exercice que la professeure nous expliquait à moi et aux autres élèves, c’était beaucoup trop facile alors j’ai décidé de commencer le devoir pour la semaine prochaine.
-Tu as un de ces talents Oss, j’aimerais bien avoir d’aussi bonne note que toi. Poursuivit mon frère d’un ton rêveur.
Ce genre de compliment venant de mon frère me montait aux anges, j’étais fier de pouvoir montrer mon talent à quelqu’un.
-Merci Al. J’ai aussi fait à l’école un bricolage pour…
Je fus interrompu par des bruits de pas qui résonnaient dans l’escalier et qui venaient vers l’étage. Alors, sans un mot, mon frère me saisi par l’épaule, ouvrit la porte de l’armoire dans le passage où on rangeait les vêtements et nous y cacha. Je voulu lui demander la raison de ce geste mais il plaqua une main sur ma bouche. Dans le noir de l’armoire, on entendait désormais la conversation. Une voix stridente, harcelante et féminine, d’où émanait une impression de pouvoir et de menace.
-J’en ai marre Théodore! J’en ai marre! Pourquoi devrais-je plus longtemps gaspiller mon existence à vivre avec un incapable guidé par ses instincts artistiques et qui n’est même pas capable de subvenir aux besoins économiques de sa famille!
-Calme-toi Alice, tout va bien aller, je sens que mon affaire va bientôt décoller. Je pourrais alors rembourser les créanciers et nous pourrons avoir une vie meilleure. Je t’en pris calme-toi et repose cette poterie s’il te plait.
Le ton que mon père employait envers ma mère était suppliciant et triste. À travers la fente de la porte de l’armoire je pouvais voir mon père à genoux devant l’entrepôt de poterie. Sa silhouette était bâtie et il portait comme d’habitude sa salopette et sa chemise carottée.
-Ça fait trois fois que j’entends le même discours stupide! Tu crois que je peux encore attendre qu’un miracle se produise et améliore ta vie misérable? Je ne peux même pas me permettre de m’acheter de nouveaux habits Théodore!
J’entendis alors un cri de colère venant de ma mère et le corps de mon père sursauta au moment où un bruit de terre cuite fracassée se fit entendre dans toute la maison.
-Pitié Alice, arrête, ce sont des heures de travail que tu détruis ainsi. Pense aux enfants! Pense à tout le bon temps qu’on a pu passer ensemble.Un autre bruit de pot fracassé se fit entendre.
-Ces stupides pots que je casse devraient te faire réaliser que moi et les enfants on besoin de quelqu’un qui puisse subvenir aux besoins de la famille! Gros idiots je me demande encore pourquoi je n’ai pas écouté ma mère et t’ai épousé à la place! J’en ai marre de vivre sur des pots en argile que tu n’arrives même pas à vendre!
Deux autres fracas se firent entendre avant que mon père ne reprenne la parole.
-Écoute Alice, laisse-moi une dernière chance, je te jure, cette fois-ci je me suis trouvé pas mal d’acheteur. Je vais pouvoir vendre presque tout mon stock et ensuite je passerai à autre chose. Mais pitié Alice, ne me laisse pas, ne m’enlève pas les enfants. Ils sont toute ma vie!
Sur mon bras je sentis de chaudes larmes couler. Je me retournai vers mon frère qui dans a pénombre essuyait ses larmes. Je serrai les mains sur mon bricolage, ne comprenant pas l’attitude de mon frère. Peut-être était-il assis sur quelque chose qui le faisait souffrir ou encore peut-être s’était-il cogné la tête en rentrant lui qui était très grand. Soudain un autre fracas se fit entendre et me fit sursauter, dans mon sursaut je perdis pied dans l’armoire et allai m’écraser sur le plancher du corridor sous les yeux étonnés de mes parents qui eux, baignaient dans des morceaux de pots cassés.
-Oswald! Que faisais-tu dans cette armoire au nom de dieu! S’écria ma mère devant ma piteuse chute.
-Désolé mère, répondis-je timidement, je ne voulais pas vous déranger.
-Qu’est-ce que tu as dans la main Oswald?
-C’…C’est un bricolage que j’ai fais à ,l’école pour père, mère.
Un instant le regard qui se posa sur moi était indigné et exprimait le dégoût, la seconde d’après il s’adoucit.
-Va donc lui porter, je suis sur qu’il adorera. Lança-t-elle plus à l’intention de mon père qu’a moi sur un ton tranchant.
Mon père se trouvait juste à côté de moi mais n’avais pourtant pas l’air d’avoir entendu la conversation, il avait les yeux tristement penchés vers le sol et ses mains tentaient mollement de rassembler les débris d’un pot en argile. À mon approche il leva les yeux et me fit un sourire qui ne semblait exalter aucune bonne humeur. Juste un sourire, qui aurait pu vouloir dire des tonnes de choses mais qui pourtant ne semblait en exprimer aucune.
-Père…j’ai bricolé quelque chose pour vous.
Je tendis les mains devant moi. Sur celles-ci était déposé un joli éléphant fait de carton de plusieurs couleurs,, les défenses du pachyderme arc-en-ciel étaient construite à l’aide de papier mâché de différentes couleurs tout comme les yeux et le bout de la queue de l’animal artificiel.
Sans un mot, mon père pris la délicate sculpture dans ses mains, la flatta d’un doigt puis posa sur moi un regard gratifiant, un regard qui aurait valu mille compliments de mon frère.
-Tu devrais prendre exemple sur les bricolages de ton fils Théodore, ils se vendraient mieux que tes pots!
C’est sur cette réplique que ma mère descendit les escaliers, quelques secondes plus tard on entendit la porte de la maison claquer.
La plupart du temps, c’était ce genre d’atmosphère crève-cœur qui régnait dans la maison, ma mère était rarement joyeuse et était toujours colérique et méchante avec mon père qui lui, ne faisait qu’endurer ses réprimandes incessantes.
-Pourquoi était-elle encore fâchée père ? demanda mon frère qui sortait à son tour de l’armoire.
-Parce que nous ne mangerons pas ce soir…encore. Répondis malheureusement mon père.
Mon frère s’agenouilla près de mon père et commença à l’aider à ramasser les débris de pots. Je me levai, bouleversé par la réponse de mon père. Je couru jusqu’au grenier, sans m’arrêter même pour monter l’escalier dangereux où plusieurs marches étaient absentes. Du grenier, j’escaladai une poutre et me hissai jusque sur le dessus du toit de la maison. De ce point, j’empruntai un petit escalier oublié qui me menait jusqu’à la maison voisine, beaucoup plus haute que la nôtre. À ce niveau je pouvais apercevoir mon but ultime : une très grande cheminée qui se trouvait quelques maisons plus loin. Je sautai les toits, m’accrochai au cordes à linge et escaladai certains murs de briques pour me rendre jusqu’à cet endroit. C’était mon frère qui m’avait montré ce perchoir et les moyens pour s’y rendre, de là, on pouvait voir presque toute la ville. La soirée étant sans nuage, je pouvais apercevoir le château, l’université et en plissant les yeux, le port où baignaient paresseusement les bateaux sous le rougeoyant couché de soleil. Je pouvais passer des heures ici à observé la population vaquer à ses activités quotidiennes sans jamais me lasser. J’utilisais aussi cet endroit pour me ressourcer quand la maison devenait trop bruyante à cause des colères de ma mère. Ici, c’était comme si les problèmes de la vie ne pouvait m’atteindre, ne pouvait intervenir dans mes pensées et mon imagination. Ici j’étais plus puissant et plus grand que le roi de Luvneel, la cheminée était ma tour et je régnais ainsi en roi puissant sur tout le quartier. Les pigeons et les rongeurs étaient mes chevaliers et mes soldats. Je gouvernais mon royaume d’une main de fer et faisait arrêter les mauvaises mères pour les mettre dans des prisons pour mauvaises mères. Ainsi la population serait contente de son roi et la joie serait chaque jour au rendez-vous de chacun. C’est comme ça que serait mon royaume si j’en avais le pouvoir.
La plupart des jours et semaines de ma vie ressemblaient vaguement à celui que je viens de vivre. Ma mère, depuis ma naissance, je ne l’ai jamais vue afficher un sourire, ou même être heureuse. Mon père lui, avec moi et Alphonse affichait toujours une attitude positive et optimiste. Même les pires problèmes avec lui semblaient dérisoires, comme quand je me juchais sur la cheminée. Cependant, ces derniers temps, il était plus absent et ne semblait jamais vraiment heureux même quand il essayait de nous faire croire le contraire.
Je n’étais pas vraiment pressé de descendre étant donné que le dîner n’allait pas être servit encore ce soir. Moi, ça ne me dérangeait pas vraiment, je plaignais plus mon frère Alphonse qui lui avait besoin de manger plus que moi pour rester en forme. Mais je ne m’en inquiétais pas trop, mon frère était grand et fort et je ne craignais pas qu’il en souffre.
-Hey Oss! Tu viens te coucher il est tard!
Je sortis de mes pensées dans un brusque sursaut, la lune était maintenant haute dans le ciel et le château et ses environs n’étaient plus que des diffuses lumières qui éclairaient la ville durant les heures de ténèbres. Je baissai les yeux vers la silhouette de mon frère qui me faisait un signe de la main.
-J’arrive Al!
***
-Père… où est passé Al?
Mon père posa sur moi des yeux tristes. Il était assis à la table à manger. Sur son œil gauche il apposait un sac de glace, ses lèvres étaient enflées et plusieurs ecchymoses couvraient sa tête, ses épaules et son ventre. Dernièrement, des hommes que mes parents appelaient créanciers étaient venus battre mon père et saccager la maison.
Il voulu ouvrir la bouche, mais des larmes affluèrent de son œil encore valide et il ferma la bouche et détourna le regard.
-Tu sais père, je ne t’en veux pas pour mon anniversaire…
Deux semaines étaient passées depuis la dernière fois où j’étais monté sur la cheminée. Et effectivement, il y a environ une semaine s’était passé mon anniversaire. C’était aussi ce jour là que ma mère avait quitté la maison, en emportant avec elle beaucoup d’objets. Père m’avait dis qu’elle était partie prendre des vacances chez grand-mère et qu’elle reviendrait bientôt. De plus, tous sauf mon frère avait oublié cet important jour. Il m’avait offert comme cadeau un magnifique livre sur la navigation en mer dans les blues ainsi que sur Calm Belt et Grand Line. La reliure était dorée et les longs textes du bouquin étaient parsemés d’images, de plans et de cartes en tout genre qui ponctuaient la lecture. Je l’avais serré si fort contre moi qu’il en avait perdu son souffle. Cependant ces derniers jours il s’était fait plus distant à l’égard de toute la famille même de certains de ces amis. Il avait souvent le regard perdu dans le brouillard et ne semblait jamais vraiment porter attention à ce qui se passait autour de lui.
Mon père releva vers moi un visage baigné par les larmes. Encore une fois il fit une tentative de parler en regardant les escaliers. Je me tournai à mon tour vers les escaliers. Serait-il dans sa chambre?
J’escaladai les escaliers quatre à quatre puis je suivis le corridor jusqu’à la porte entrouverte de sa chambre.
-Hey Al ça te dirais de jouer à cache-cache avec Lili la voisine et…
Les mots se bloquèrent dans ma gorge. Je ne savais plus quoi penser du spectacle qui se tramait devant moi. Je ne comprenais pas la signification de ce cauchemar éveillé qui ne pouvait qu’être faux. Comme si j’étais victime du pire des gags. Moi qui avais toujours cru voler au dessus de tous les problèmes, sans jamais avoir à me soucier des problèmes comme père le faisait si bien autrefois. Mais qu’en était-il de ce que j’aurais pu croire maintenant? Qu’en était-il de ce que j’aurais pu concevoir de mon avenir, ma vie?
Au plafond de la chambre, un crochet avait été planté. Devant moi mon frère jouait à l’homme volant, son corps accroché par le cou à la solide corde.
-Al… Tu viens on va jouer à cache-cache?
Aucune réponse
La vérité ne pouvait pas percer dans ma tête. C’était impossible, cette réalité ne pouvait vraiment exister même dans le pire des mondes.
-Tu sais Al… La mère de Lili a préparé un goûté pour nous. Tu devrais venir ça sent très bon là bas.Je me retournai, mon père se tenait sur le seuil de la porte, en sanglot, le dos vouté.
-Écoute Oswald, tu dois m’écouter quelques minutes…
Non. Impossible.
-Depuis que ta mère est partie, Alphonse craignait pour le salut de la famille. Il avait de la difficulté à concevoir une vie meilleure pour nous trois vois-tu et…Les mots s’éteignaient dans la gorge de mon père au fur et à mesure qu’il proférait ces explications sans queue ni tête.
Non. Impossible. Mes oreilles me chauffaient à l’entendre.
-Alphonse était triste. Comprends-tu Oswald. Les poteries ne le rendaient pas aussi joyeux qu’avant…
Mes mains étaient serrées à en faire blanchir mes jointures.
-NON!
Je bousculai mon père et m’enfuis vers le grenier à pleine vitesse sous les implorations de mon père. Je courrai plus vite que le vent et me juchai au sommet de la cheminée. Debout sur la cheminée je criai dans tout le quartier :
-AL! Viens on va jouer à cache-cache!Mon père accourut à ma suite.
-S’il-te-plait Oswald! Descend de là! Alphonse ne reviendra pas Oswald!
-NON! On était supposé jouer à cache-cache lui et moi aujourd’hui! Lili nous attend lui et moi!
-Oswald ne fait pas l’enfant!
-Demain j’ai de l’école! Les larmes affluèrent dans mes yeux me brouillant complètement la vue. Al est supposé venir me chercher pour rentrer à la maison! Il ne peut pas partir avant de venir me chercher à l’école!
-Descend par pitié Oswald… Dit mon père dans un dernier sanglot.
***
Une femme? Je n'y avais jamais pensé. Ça ne m'intéresait pas. J'ai toujours cru que mon bonheur ne tenait qu'a notre réussite. Pas vrai Dark? Tout ce qui compte c'est le but principalement fixé, le reste passe après. Une retraite? Baah, je sais même plus j'ai quel âge alors pourquoi arrêter de vivre normalement? L'université, selon Dark ça été une perte de temps dans ma vie mais je reste très intelligent encore aujourd'hui. Je garde même encore le bouquin qu'Alphonse m'avait donné autrefois au cas ou j'aurais une envie de lire un peu.
***
-…Et c’est donc pourquoi la pierre marine n’est utilisée que pour être intégrée dans la quille et les entrepôts des navires de guerre de la marine. Des questions?
Le cours fut couper par le retentissement du Den Den mushi *cloche écolière*. Je me levai, prenant mes cahiers en main et sortant de l’amphithéâtre où un de mes professeurs de génie marin donnait sa conférence.
Un an après la mort de mon frère, mon père ne pouvant plus subvenir à nos besoins sans devoir à nouveau devoir faire affaire avec les créanciers, je fus envoyé en foyer d’accueil. Une dizaine d’années plus tard, j’appris que ma mère s’était remariée avec un riche banquier et je reçu pour m’aider dans ma vie une importante somme pour mes études à venir ainsi que pour mes biens immobiliers. Peu après, pour honorer mon frère, j’enclenchai mes études en Génie Marin pour pouvoir un jour travailler en mer pour la marine ou encore devenir navigateur du gouvernement.
-Hey Jenkins!
Je fus brusquement sortit de mes pensées par un groupe d’élèves de ma classe. Je n’étais pas très populaire même ici à l’université comme je ne l’étais pas durant mes jeunes années à la petite école.
-Qu’y a-t-il ?
-On voulait savoir si ça te dirais de venir passer une soirée dans le manoir abandonné de la colline à l’extérieur de la ville. On jouera au jeu de l’appel des esprits.
Les autres derrière le mec aux longs cheveux blonds qui venaient de m’interpeller semblaient pouffer de rire quand je ne les regardais pas. Ils cherchaient juste à se moquer de moi. Probablement à cause de mes cheveux. Je ne leur laisserais pas le plaisir de se moquer.
-J’accepte! À quelle heure dois-je venir?
Les rires cessèrent à mon plus grand plaisir. Ils avaient tous l’air sérieux maintenant. Je ne tomberais pas dans leur piège et leur canular. De plus, je savais à quoi m’attendre. Le jeu de l’appel des esprits était un vieux jeu pour faire peur aux gens. Ce n’était rien d’autre qu’un tissu de mensonges. De toute façon j’étais certain de ne pas être humilié par ces idiots.
-T’as qu’à venir vers 22h00.
-Parfait. Au revoir maintenant.
Je les plantai là sans me retourner. Bien fait pour eux, on ne se moque pas d’Oswald Jenkins. Je retournai tranquillement dans l’appartement que j’avais loué avec l’argent de ma mère pour me préparer pour le soir. Les soirées étant fraiches en ce début d’automne je m’emmitouflai convenablement dans mon manteau et mon foulard.
Le manoir était une grande maison qui avait selon les histoires appartenu à un riche explorateur qui y aurait vécu il y a des centaines d’années, cependant, plus personne ne l’aurait habité après son exécution sous ordre royal.
Au deuxième étage quelques lumières vacillaient. J’entrai donc dans le manoir, en me guidant des rires qui venaient de l’étage. Les cinq mecs qui m’avaient interpellés à l’école riait en buvant des bières autour d’une table où le jeu était installé.
-Tiens le voilà! Lança le premier qui m’aperçut.
-Commençons alors! Dit un autre.
Le maître de la cérémonie, dans ce jeu, se doit d’appeler un esprit quelconque et d’invoquer sa présence au sein du cercle que nous formions autour de la table. Après ces premiers paramètres accomplis, n’importe qui du cercle avait le droit de poser une question à l’esprit présent dans la pièce. Cependant, le tout ne s’est nécessairement pas passé comme prévu, j’aurais dû le savoir de plus. Les 5 idiots se saisirent de moi, même si je me débattais et criais, ils étaient plus nombreux et plus forts que moi. J’avais de la difficulté à voir ce qui se passait mais compris rapidement qu’ils me descendaient de l’étage. Après une minute de déplacement où j’essayais tant bien que mal de vaincre mes kidnappeurs, je fus jeté au fond d’un sous-sol. En fait, si j’avais bien compris, c’était le sous-sol d’un sous-sol je crois. J’aurais bien aimer pouvoir décrire l’endroit mais il y faisait noir comme chez le loup.
-HEY BANDE D’IDIOTS LAISSEZ MOI SORTIR!!
Aucune réponse de l’extérieur, juste des rires étouffés par l’épaisse porte fermée à clé. Le sol était froid et fait de pierres mal taillées si je me fiais bien à mes doigts. La pièce semblait grande car après une quinzaine de minutes angoissantes de recherche je n’avais toujours pas trouvé de mur.
-Monbran est-ce que c’est toi?
Cette voix sortie de l’ombre m’arracha un cri de terreur. Il y avait quelqu’un d’autre dans cette pièce. Ou plutôt quelque chose d’autre. Cela ne pouvait pas être humain avec le ton de voix guttural et feutré de la chose qui avait parlé à quelques mètres à peine de moi .
-Qu…Qui est là?
-Norland Monbran! Est-ce que c’est toi?
Ça y est! Je sais a qui avait appartenu ce manoir, à l’explorateur Norland Monbran! Mais que faisait cette chose dans les tréfonds du bâtiment?
-Êtes…êtes-vous humain?
-Et merde! Quand est-ce que ce maudit Norland va revenir! La chose semblait frustré dans le ton de voix furieux qu’elle employait.
-Norland Monbran…est mort…il est mort il y a plus de 150 ans.
Un grondement sourd se fit entendre dans tout le sous-sol. Je sentis même les dalles de pierre trembler. Cette chose n’était décidemment pas humain, ni animale probablement.
-Bon, alors je crois que je vais devoir sortir d’ici par moi-même. Dis la créature d’un ton sinistre.
Partout autour de moi je commençai à sentir une présence glaciale, l’atmosphère devenait lourde et je sentais une respiration rauque et lugubre près de moi. C’est alors que je me sentis transpercé de part en part comme si je recevais un tir de fusil. J’avais l’impression que mon cœur allait exploser, je n’arrivais plus à respirer et ma tête me brûlait. Je devais maintenant gire sur le sol froid, reprenant mon souffre après une heure de souffrance atroce. Pourquoi cela m’arrivait-il? Je ne le savais pas.
« Que vais-je faire maintenant? » me demandais-je.
« Eh ben… on pourrait commencer par sortir d’ici! »
Ma respiration s’arrêta en entendant cette voix dans ma tête, c’était la même que j’avais entendu une heure plus tôt. Cette voix inhumaine et feutrée était maintenant dans ma tête. Au début c’était la peur, maintenant c’était la panique.
-SORS DE MA TÊTE! Me mis-je à crier. SORS DE MA TÊTE!!
« kukukuku! Du calme du calme! Je ne vais pas te manger. »
Je ne savais plus quoi faire, maintenant j’entendais un monstre dans ma tête, j’étais séquestré dans un sous-sol dans un manoir hanté et j’étais au bord de la panique.
« Bon commençons par le commencement : Salut je m’appelle Dark! Et toi? »
***
Le gardien de l’asile m’enleva la camisole de force, détacha ma muselière et me remis des vêtements décents.
-Je ne comprends pas pourquoi la marine requiert tes services, Jenkins!
-Kukukuku! Il y a beaucoup de chose que tu ne comprendras probablement jamais gardien No 53!
Le garde de l’asile ouvrit la porte principale et pour une fois depuis 5 ans je revoyais le soleil. Après l’évènement au manoir, je réussis à sortir du sous-sol et fut envoyer à l’asile de Luvneel pour schizophrénie. Je passai donc de longues années à parler avec Dark, l’esprit dont je suis devenu l’hôte. J’appris donc à utiliser la force que me procurait Dark pour m’entraîner physiquement et mentalement. Après plusieurs années dans cet asile, la marine s’intéressa à mon cas après que j’aille publié mon troisième livre sur les fausses théories météorologiques de Grand Line et du nouveau monde. Après plusieurs tests, entrevues et entraînements avec des hauts gradés de la marine, je fus promû rapidement au grade de lieutenant et une frégate de guerre pour patrouiller et défendre les Blues me fut offerte. Maintenant, j’étais dans une carriole tirée par deux chevaux vers le port pour visiter mon nouveau navire.
« Bon alors… On va jouer à la chasse au pirate Oss? »
-Hey Dark…
« Ouais? »
-Je peux t’appeler Alphonse?
« Comme tu voudras patron! »
-Parfait
Et je fermai les yeux dans un sourire carnassier sous le regard inquiet du cocher de la carriole…
De retour dans le vrai monde…
-Mon dieu lieutenant Jenkins qu’est-ce qui vous a pris de vous jeté ainsi à l’eau?
Je pris la serviette que me tendais mon second.
-J’avais échappé une photo à laquelle je tiens beaucoup, caporal.
>> Test RP
Je repassai dans un soupire la serpillère sur le mur d'où coulait des immondes tâches jaunâtres. Le mur était jaune de saleté! Même dans les plus lugubres endroits ce n'aurait pas été possible, on assistait ici à une débauche hygiénique où la saleté et la crasse s'alliaient pour nuire à ma vie et à mes projets futurs. Quand on m'avait sortit de l'asile, j'étais persuadé qu'on me promettait un magnifique et flexible poste en mer où je m'amuserais à faire tomber les têtes des pirates et où je piétinerais l'estime de petit marin aux idéologies utopiques. Mais je m'étais trompé... Ils ont voulu me faire perdre mon temps et me faire commencer au bas de l'échelle! Je devais travailler dans ce fort de la marine depuis au moins deux mois!
"Dis Oss? C'est quand que t'arrête de laver ce bureau dégueulasse?"
La question était justifiée, je devais laver ce bureau en désordre, où le mot propreté n'aurait jamais pu être prononcé, depuis trois bonnes heures. Les tapisseries de la pièce étaient arrachées et gisaient encore sur sol, décrochées par l'humidité et la moisissure. Une fenêtre ne laissaient pratiquement plus traverser la lumière du jour à cause d'un mélange orangé et particulièrement dur à la composition inconnu qui en recouvrait une grande partie. Sur le bureau central, des papiers sans ordres gisaient ça et là et un des murs du bureau était défoncé laissant ainsi voir le contenu d'un des dix tiroirs dont six étaient absents. La chaise de ce bureau possédait trois pattes, la dernière n'étant pas celle de la chaise mais bien d'un autre siège de la base.
-Quand je pourrai respirer convenablement et que ma vue ne sera plus agressée par cette pièce ignoble. Répondis-je alors à Dark.
Un petit rire sinistre se fit entendre.
"Eh ben bonne chance mon grand!"
Plus tôt cet avant-midi j'étais descendu au village (la base se trouvant à flanc de montagne sur une île perdu de North Blue) pour me trouver un truc à manger, j'ai eu un choc rendu là-bas. Si c'était dégueux et pourris ici, au village c'était la famine et la pourriture humaine. Les maisons manquaient de toits et de murs, les magasins ne vendaient pratiquement rien. Par exemple, l’autre moitié de la ville, elle était utilisée comme bidonville où une majorité de la population de goélands et de vermines nuisibles festoyaient en compagnie d'une bonne centaine d'hommes, femmes et enfants sans avenir ni passé.
Pourquoi ce dépotoir? À cause de ce stupide de goinfre de triple idiot de sergent en chef McMurphy. Ce vieux foutoir s’était fait offrir ce post par le gouvernement il y a une bonne décennie pour les fiers services qu’il a rendus au temps de sa grande forme. Maintenant, il devait peser quarante vaches et autant de soldats de la base lui étaient nécessaires pour le transporter. Le jour, ce sergent déchu se gavait de tout se que la base et le village pouvait lui offrir. La nuit, ses ronflements faisaient trembler les murs des dortoirs et rendaient les nuits des soldats particulièrement pénibles. Sa laideur me semblait indescriptible à chaque fois que je voyais son morbide cortège traverser péniblement les couloirs du fort.
Si j’en étais ci, à nettoyer la crasse des locaux du fort, c’était justement a cause de ce porc qui ne se préoccupait guère d’autre chose que son estomac qui criait sans cesse famine. Depuis que celui-ci s’était installé ici -comme me l’avait expliqué quelques marins incompétents dont la longévité de travail dépassait de loin la mienne- l’état des lieux n’avait fait qu’empirer et le village en contrebas, autrefois prospère crevait maintenant sous la famine et la crise économique.
"Si tu veux mon avis, avant que t’aille fini ton boulot de ménagère on sera déjà partit de ce trou a merde!"
-J’espère bien, j’espère bien.Une voix m’interpella alors
-Marin Jenkins! Veuillez vous rendre tout de suite dans la cour avant pour le rassemblement des forces de première classe!
C’était mon caporal supérieur, un imprévu devait être annoncé car j’étais assigné aux tâches ménagères pour la prochaine heure encore. Le vieux barbu qui me fixait avec son air autoritaire me répéta son ordre, voyant que je l’ignorais visiblement, trop pris par ma conversation avec Dark.
-Marin Jenkins! Ceci est un ordre je pourrais vous jeter en cour martiale pour insubordination. Répéta-t-il encore
Tiens, son visage était rouge maintenant.
"Tu sais ce qu’on devrait faire? L’assommer avec ce balai! Ce serait rigolo nan?"
-C’est bon, c’est bon j’y vais!
Sous le regard courroucé de mon supérieur je traversai la pièce puis pris la poudre d’escampette par la fenêtre du couloir, un raccourci qui me mènerait plus rapidement dans la cour grâce aux habiletés physiques que me donnait la force de Dark.
Plusieurs mannequins et cibles de tir sur un grand terrain sablonneux formaient entièrement la cour d’entraînement du fort de la marine. Au milieu de celle-ci étaient positionnés en rang le reste des troupes de première classe que j’allai aussitôt rejoindre (faute de pouvoir les dirigers).
Devant ce ramassis d’incompétents et de mauviettes aux insignes de la marine se prélassait le sergent chef McMurphy , écraser lui-même sur sa terrifiante et flasque masse corporelle. Un verre de vin de fine qualité à la main il me fixait moi et le reste du contingent comme de la merde, avec un regard qui faisait palpiter un de ses veines faciales dût à l’effort demander pour relever sa lourde tête. Après avoir pris une lampée de son vin, il prit la parole en faisant frémir ses cinq cous.
-Soldats, on m’a informé de la présence de dangereux pirates au village, j’ai donc eu la brillante illumination de faire appel a mes soldats d’élite. Vous aurez donc trois heures pour agir sous ma supervision avant mon dîner. Dis paresseusement le sergent chef, reprenant difficilement sa respiration après tant de mots.
La compagnie se mit alors en marche et moi de même en maudissant intérieurement ma vie, mon poste et cette île infernale.
***
Un coup de poing bien placé dans les côtes d’un villageois fini par lui faire avouer ou les pirates étaient cachés. Ils se terraient dans un sous-sol d’une des rares tavernes encore en service dans le village. Je sortis donc de la ruelle, laissant le villageois tétanisé de peur seul dans l’ombre pour me continuer ma traque. La taverne était vide, mais une légère musique qui venait du plancher, m’indiqua rapidement la planque des pirates. Un puissant coup de pied sur le plancher sous les suppliques du tenancier m’amena rapidement en plein milieu d’une table, ou des pirates regardaient leur jeu de poker éparpillé ça et la sur le plancher et leurs chaises. Celui qui semblait être le capitaine donna assez rapidement ses ordres pour me faire comprendre que je n’avais peut-être pas choisi la bonne solution pour entrer. En moins de deux, une dizaine de brigands étaient sur moi.
-Hey Dark? Content maintenant? On a un peu d’action.
"Kukuku! On peut dire que tu choisis tes entrées Oss!"
La voix sinistre de celui que j’appelle aussi Alphonse dû résonner dans toute la pièce car plusieurs pirates affichèrent un air horrifié alors que j’empoignais un des leurs pour l’envoyer câliner un des murs de la pièce.
Une confusion de plusieurs minutes régna avant que le combat ne stoppe complètement, ayant un pistolet que je cachais souvent dans ma manche pointé sur la tête du capitaine de l’équipage. Un sourire carnassier vint accueillir la victoire que je voyais approcher. Je sentais mon dois lentement appuyer sur la détente quand je stoppai mon mouvement, un éclair d’illumination me traversant l’esprit.
-Je ne vous tuerai pas, finis-je par dire, mais j’ai besoin de votre aide.
***
-Merde...Le bluff ça marche pas vraiment Dark, y faudra reviser une meilleure stratégie pour la prochaine fois.
"Tu veux dire SI il y a une prochaine fois..." me répondis méchamment Dark qui rageait en moi d'être enfermé.
Eh oui. Je me trouvais en ce moment même dans un coin sombre du sous-sol occupé par les pirates où j'avais combattu quelques heures plutôt. Après ma prise d'otage du capitaine, celui-ci avait tôt fait de me foutre au sol et me laisser me faire tabasser par le reste de sa bande. L'oeil de mon côté blanc était maintenant noir et mon corps était couvert d'échymauses. J'étais saussissoné et les iens érafflaient doucement mes bras dénudés me faisant souffrir à chaque mouvement. Partout autour de moi les pirates jouaient tranquillement aux cartes ou mangeaient ou s'occupaient de leur matériel de voyage. Ce gros balourd de sergent chef ne semblait même pas avoir trouvé la planque avec le reste de la compagnie dont je m'était séparé. Leurs recherches devaient être souvent interrompu par des villageois furieux qui en voulaient à cet imbécile qui profitait d'eux ou encore parce qu'il avait besoin de se réapprovisionner en nourriture. Ainsi le voyage pour les autres soldats devaient être un enfer un peu comme leur vie et la mienne dans cette base pourrite sous le commandement d'un sergent pourrie.
J'avais souvent entendue dans les couloirs du fort des conversations où le principal sujet était les milliards de défauts et mauvaises habitudes du sergent chef. Par sa faute, l'économie du village ainsi que celle du fort était en chute libre par ses besoins matériaux ainsi que sa faim insatiable. Les dortoirs des soldats tombaient en ruine, les bureaux des moyens gradés aussi et les équipements de combats dataient d'il y a plus de cinquante ans, faute de réaprovisionnement.
Maintenant je cognais des clous et ma tête s'affessait doucement pour dormir d'un sommeil en prévision inconfortable pour arrêter d'imaginer ce qui les pirates feraient de moi. Mais je ne pus jamais m'endormir, car par le trou que j'avais moi même creuser dans le plancher tombèrent plusieurs autres hommes de la marine. L'un d'eux informat alors que le bâtiment au complet était encerclé par les forces de combat et que les pirates n'avaient aucun endroit où fuir. La porte même du sous-sol fut ouverte dans un fracas pour laisser difficilement passer l'immense corps gras du sergent chef McMurphy et son morbide cortège. La bataille commença alors sous mes yeux amusés.
"Bon c'est quand que tu brises ces ficelles Oss?" me demanda Dark.
Et il avait raison, depuis le début en forçant un peu j'aurais pu briser les liens qui me ligotaient mais je préférais attendre pour voir ce qu'il m'arriverait.
-C'est bon on y va Al!
Et sous un grognement imperceptible, je fis tendre mes muscles et les cordent fendirent toutes sous la pression. Puis, à mon tour je sautai dans la baston, cherchant principalement à me venger de ceux qui m'avaient blessé plutôt qu'à aider le sergent chef.
La bataille dura longtemps, fut ardue et maint marines perdirent la vie dans celle-ci. La marine aurait peut-être perdu sans l'intervention qui mis temporairement un terme à la bataille et qui permis auxpirates survivants de fuir.
Alors que je plaqauis un pirate sur le sol, finissant de l'assomer, je fus renversé par un cadavre que le Sergent Chef McMurphy, attelé sur son morbide cortège venait de me lancer dessus sans réellement porter attention à son entourage. Je tassais rapidement le cadavre quand je tombais nez à nez avec un révolver que le pirate mort à mes côtés venait de lâcher. C'est alors que je perdis tout contrôle de mon corps ainsi que de mes actions, mon corps complet céda au noir ténébreux de Dark, d'habitude noir et blanc, je me retrouvais maintenant totalement noir. Je vis une de mes mains se tendre vers le révolver, le soulever lentement en pesant le poids de l'arme. Ensuite d'un lent mais fluide mouvement, je vis ma main lever la bouche de l'arme à feu vers la tête du sergent chef qui , une cuisse de poulet à la main, donnait des ordres dans la cohue générale. ÀJe criais intérieurement d'arrêter, de ne pas foutre en l'air des années de patience. Mais je n'avaisplus aucun contrôle sur mon corps et impuissant, je vis ma main appuyer sur la détente et le feu sortir de la bouche du moyen calibre. Je vis la tête du gros tas pancher et gicler de sang alors que le projectile percutait violemment la tempe du sergent chef. Alors le silence se fit comme l'immense masse placide et grasse du sergent chef s'écrasait au sol.
Je repris contrôle de mon corps sans toutefois lâcher le fusil ce qui m'attira les regards de nombres d'hommes aux alentours. Je m'écrasais au sol, soudainement très fatigué pour une raison inexplicable.
Bizarrement, aucun des hommes qui transportaient comme des esclaves l'immense trône du sergent ne bougèrent pour administrer des premiers secours au au mastodonte. Ce fut un seul soldat qui fendit l'attroupement pour sortir une trousse de premiers secours et se pancher vers son supérieur. Mais avant même qu'il puisse ne faire qu'un geste vers le pachyderme, le caporal ,le même qui m'avais donner l'ordre de rassemblement plus tôt dans la journée, saisi le jeune homme l'empêchant de bouger.
-Caporal! Lâchez-moi! Notre sergent chef va mourir si je ne lui administre pas des soins de toute urgence.
-Le sergent chef est déjà mort jeune homme. répondis le caporal d'une voix calme mais ferme.
-Mais non regardez il respire encore.
La voix du caporal se fit alors plus insistante.
-Je vous dis qu'il est mort jeune soldat. Je vous demanderais donc de rejoindre les rangs! Le caporal poussa derrière lui le jeune marin pour s'agenouiller près du sergent chef, sans toutefois ne faire de gestes d'aide pour le gros tas qui gisait au sol.
Le jeune homme repris alors la parole en me pointant du doigt cette fois ci.
-Caporal! C'est double-face qui a tiré le sergent! Il faut le punir immédiatement!
Le sergent se tourna alors d'un air courroussé vers le subordonné.
-Le sergent chef a été abattu par une balle perdue jeune impertinent!
Le caporal se tourna alors vers moi.
-N'est-ce pas marin Jenkins? puis il se tourna vers le reste des soldats, qui, en me regardant avec un air compatissant aquièssèrent à leur tour.
Je m'empressai de confirmer que je n'avais point tiré, sous le regard et le visage défait du jeune homme qui avait tant voulu sauver l'obèse dictateur.
***
-...J'ai donc fais une recommandation au QG de north Blue en leur conseillant votre réafectation et votre promotion au sein d'une flotte plus convenable et digne de votre talent, marin Jenkins.
-Je vous en remercie admirablement Caporal, euh... Je veux dire sergent chef.
Depuis le dernier incident, je fus remercié par tout le commandement de la base ainsi que les soldats. Le village aussi me fit une ovation pour la mort accidentelle du dangereux et égoïste sergent chef. Mon caporal devint sergent, remplaçant ainsi son poste à la base. Pour me remercier et effacer les rumeurs sur l'acteur de la mort de l'ancien sergent chef, je fus envoyer par bateau au nouveau QG de la marine pour y porter ma lettre de recommandation écrite et signée par mon caporal.
Les adieux furent chaleureux et je fus remercier à nouveau par le village qui pourrait maintenant rebâtir son économie.
Moi, la seule personne que j'avais sincèrement remercié fut Dark, qui rigolait dans un coin de ma tête en admirant la tournure des évènements.
***
-Hey Al...
"Ouais quoi?"
-T'avais raison, j'ai jamais fini mon boulot de ménagère!
"Dis Oss? C'est quand que t'arrête de laver ce bureau dégueulasse?"
La question était justifiée, je devais laver ce bureau en désordre, où le mot propreté n'aurait jamais pu être prononcé, depuis trois bonnes heures. Les tapisseries de la pièce étaient arrachées et gisaient encore sur sol, décrochées par l'humidité et la moisissure. Une fenêtre ne laissaient pratiquement plus traverser la lumière du jour à cause d'un mélange orangé et particulièrement dur à la composition inconnu qui en recouvrait une grande partie. Sur le bureau central, des papiers sans ordres gisaient ça et là et un des murs du bureau était défoncé laissant ainsi voir le contenu d'un des dix tiroirs dont six étaient absents. La chaise de ce bureau possédait trois pattes, la dernière n'étant pas celle de la chaise mais bien d'un autre siège de la base.
-Quand je pourrai respirer convenablement et que ma vue ne sera plus agressée par cette pièce ignoble. Répondis-je alors à Dark.
Un petit rire sinistre se fit entendre.
"Eh ben bonne chance mon grand!"
Plus tôt cet avant-midi j'étais descendu au village (la base se trouvant à flanc de montagne sur une île perdu de North Blue) pour me trouver un truc à manger, j'ai eu un choc rendu là-bas. Si c'était dégueux et pourris ici, au village c'était la famine et la pourriture humaine. Les maisons manquaient de toits et de murs, les magasins ne vendaient pratiquement rien. Par exemple, l’autre moitié de la ville, elle était utilisée comme bidonville où une majorité de la population de goélands et de vermines nuisibles festoyaient en compagnie d'une bonne centaine d'hommes, femmes et enfants sans avenir ni passé.
Pourquoi ce dépotoir? À cause de ce stupide de goinfre de triple idiot de sergent en chef McMurphy. Ce vieux foutoir s’était fait offrir ce post par le gouvernement il y a une bonne décennie pour les fiers services qu’il a rendus au temps de sa grande forme. Maintenant, il devait peser quarante vaches et autant de soldats de la base lui étaient nécessaires pour le transporter. Le jour, ce sergent déchu se gavait de tout se que la base et le village pouvait lui offrir. La nuit, ses ronflements faisaient trembler les murs des dortoirs et rendaient les nuits des soldats particulièrement pénibles. Sa laideur me semblait indescriptible à chaque fois que je voyais son morbide cortège traverser péniblement les couloirs du fort.
Si j’en étais ci, à nettoyer la crasse des locaux du fort, c’était justement a cause de ce porc qui ne se préoccupait guère d’autre chose que son estomac qui criait sans cesse famine. Depuis que celui-ci s’était installé ici -comme me l’avait expliqué quelques marins incompétents dont la longévité de travail dépassait de loin la mienne- l’état des lieux n’avait fait qu’empirer et le village en contrebas, autrefois prospère crevait maintenant sous la famine et la crise économique.
"Si tu veux mon avis, avant que t’aille fini ton boulot de ménagère on sera déjà partit de ce trou a merde!"
-J’espère bien, j’espère bien.Une voix m’interpella alors
-Marin Jenkins! Veuillez vous rendre tout de suite dans la cour avant pour le rassemblement des forces de première classe!
C’était mon caporal supérieur, un imprévu devait être annoncé car j’étais assigné aux tâches ménagères pour la prochaine heure encore. Le vieux barbu qui me fixait avec son air autoritaire me répéta son ordre, voyant que je l’ignorais visiblement, trop pris par ma conversation avec Dark.
-Marin Jenkins! Ceci est un ordre je pourrais vous jeter en cour martiale pour insubordination. Répéta-t-il encore
Tiens, son visage était rouge maintenant.
"Tu sais ce qu’on devrait faire? L’assommer avec ce balai! Ce serait rigolo nan?"
-C’est bon, c’est bon j’y vais!
Sous le regard courroucé de mon supérieur je traversai la pièce puis pris la poudre d’escampette par la fenêtre du couloir, un raccourci qui me mènerait plus rapidement dans la cour grâce aux habiletés physiques que me donnait la force de Dark.
Plusieurs mannequins et cibles de tir sur un grand terrain sablonneux formaient entièrement la cour d’entraînement du fort de la marine. Au milieu de celle-ci étaient positionnés en rang le reste des troupes de première classe que j’allai aussitôt rejoindre (faute de pouvoir les dirigers).
Devant ce ramassis d’incompétents et de mauviettes aux insignes de la marine se prélassait le sergent chef McMurphy , écraser lui-même sur sa terrifiante et flasque masse corporelle. Un verre de vin de fine qualité à la main il me fixait moi et le reste du contingent comme de la merde, avec un regard qui faisait palpiter un de ses veines faciales dût à l’effort demander pour relever sa lourde tête. Après avoir pris une lampée de son vin, il prit la parole en faisant frémir ses cinq cous.
-Soldats, on m’a informé de la présence de dangereux pirates au village, j’ai donc eu la brillante illumination de faire appel a mes soldats d’élite. Vous aurez donc trois heures pour agir sous ma supervision avant mon dîner. Dis paresseusement le sergent chef, reprenant difficilement sa respiration après tant de mots.
La compagnie se mit alors en marche et moi de même en maudissant intérieurement ma vie, mon poste et cette île infernale.
***
Un coup de poing bien placé dans les côtes d’un villageois fini par lui faire avouer ou les pirates étaient cachés. Ils se terraient dans un sous-sol d’une des rares tavernes encore en service dans le village. Je sortis donc de la ruelle, laissant le villageois tétanisé de peur seul dans l’ombre pour me continuer ma traque. La taverne était vide, mais une légère musique qui venait du plancher, m’indiqua rapidement la planque des pirates. Un puissant coup de pied sur le plancher sous les suppliques du tenancier m’amena rapidement en plein milieu d’une table, ou des pirates regardaient leur jeu de poker éparpillé ça et la sur le plancher et leurs chaises. Celui qui semblait être le capitaine donna assez rapidement ses ordres pour me faire comprendre que je n’avais peut-être pas choisi la bonne solution pour entrer. En moins de deux, une dizaine de brigands étaient sur moi.
-Hey Dark? Content maintenant? On a un peu d’action.
"Kukuku! On peut dire que tu choisis tes entrées Oss!"
La voix sinistre de celui que j’appelle aussi Alphonse dû résonner dans toute la pièce car plusieurs pirates affichèrent un air horrifié alors que j’empoignais un des leurs pour l’envoyer câliner un des murs de la pièce.
Une confusion de plusieurs minutes régna avant que le combat ne stoppe complètement, ayant un pistolet que je cachais souvent dans ma manche pointé sur la tête du capitaine de l’équipage. Un sourire carnassier vint accueillir la victoire que je voyais approcher. Je sentais mon dois lentement appuyer sur la détente quand je stoppai mon mouvement, un éclair d’illumination me traversant l’esprit.
-Je ne vous tuerai pas, finis-je par dire, mais j’ai besoin de votre aide.
***
-Merde...Le bluff ça marche pas vraiment Dark, y faudra reviser une meilleure stratégie pour la prochaine fois.
"Tu veux dire SI il y a une prochaine fois..." me répondis méchamment Dark qui rageait en moi d'être enfermé.
Eh oui. Je me trouvais en ce moment même dans un coin sombre du sous-sol occupé par les pirates où j'avais combattu quelques heures plutôt. Après ma prise d'otage du capitaine, celui-ci avait tôt fait de me foutre au sol et me laisser me faire tabasser par le reste de sa bande. L'oeil de mon côté blanc était maintenant noir et mon corps était couvert d'échymauses. J'étais saussissoné et les iens érafflaient doucement mes bras dénudés me faisant souffrir à chaque mouvement. Partout autour de moi les pirates jouaient tranquillement aux cartes ou mangeaient ou s'occupaient de leur matériel de voyage. Ce gros balourd de sergent chef ne semblait même pas avoir trouvé la planque avec le reste de la compagnie dont je m'était séparé. Leurs recherches devaient être souvent interrompu par des villageois furieux qui en voulaient à cet imbécile qui profitait d'eux ou encore parce qu'il avait besoin de se réapprovisionner en nourriture. Ainsi le voyage pour les autres soldats devaient être un enfer un peu comme leur vie et la mienne dans cette base pourrite sous le commandement d'un sergent pourrie.
J'avais souvent entendue dans les couloirs du fort des conversations où le principal sujet était les milliards de défauts et mauvaises habitudes du sergent chef. Par sa faute, l'économie du village ainsi que celle du fort était en chute libre par ses besoins matériaux ainsi que sa faim insatiable. Les dortoirs des soldats tombaient en ruine, les bureaux des moyens gradés aussi et les équipements de combats dataient d'il y a plus de cinquante ans, faute de réaprovisionnement.
Maintenant je cognais des clous et ma tête s'affessait doucement pour dormir d'un sommeil en prévision inconfortable pour arrêter d'imaginer ce qui les pirates feraient de moi. Mais je ne pus jamais m'endormir, car par le trou que j'avais moi même creuser dans le plancher tombèrent plusieurs autres hommes de la marine. L'un d'eux informat alors que le bâtiment au complet était encerclé par les forces de combat et que les pirates n'avaient aucun endroit où fuir. La porte même du sous-sol fut ouverte dans un fracas pour laisser difficilement passer l'immense corps gras du sergent chef McMurphy et son morbide cortège. La bataille commença alors sous mes yeux amusés.
"Bon c'est quand que tu brises ces ficelles Oss?" me demanda Dark.
Et il avait raison, depuis le début en forçant un peu j'aurais pu briser les liens qui me ligotaient mais je préférais attendre pour voir ce qu'il m'arriverait.
-C'est bon on y va Al!
Et sous un grognement imperceptible, je fis tendre mes muscles et les cordent fendirent toutes sous la pression. Puis, à mon tour je sautai dans la baston, cherchant principalement à me venger de ceux qui m'avaient blessé plutôt qu'à aider le sergent chef.
La bataille dura longtemps, fut ardue et maint marines perdirent la vie dans celle-ci. La marine aurait peut-être perdu sans l'intervention qui mis temporairement un terme à la bataille et qui permis auxpirates survivants de fuir.
Alors que je plaqauis un pirate sur le sol, finissant de l'assomer, je fus renversé par un cadavre que le Sergent Chef McMurphy, attelé sur son morbide cortège venait de me lancer dessus sans réellement porter attention à son entourage. Je tassais rapidement le cadavre quand je tombais nez à nez avec un révolver que le pirate mort à mes côtés venait de lâcher. C'est alors que je perdis tout contrôle de mon corps ainsi que de mes actions, mon corps complet céda au noir ténébreux de Dark, d'habitude noir et blanc, je me retrouvais maintenant totalement noir. Je vis une de mes mains se tendre vers le révolver, le soulever lentement en pesant le poids de l'arme. Ensuite d'un lent mais fluide mouvement, je vis ma main lever la bouche de l'arme à feu vers la tête du sergent chef qui , une cuisse de poulet à la main, donnait des ordres dans la cohue générale. ÀJe criais intérieurement d'arrêter, de ne pas foutre en l'air des années de patience. Mais je n'avaisplus aucun contrôle sur mon corps et impuissant, je vis ma main appuyer sur la détente et le feu sortir de la bouche du moyen calibre. Je vis la tête du gros tas pancher et gicler de sang alors que le projectile percutait violemment la tempe du sergent chef. Alors le silence se fit comme l'immense masse placide et grasse du sergent chef s'écrasait au sol.
Je repris contrôle de mon corps sans toutefois lâcher le fusil ce qui m'attira les regards de nombres d'hommes aux alentours. Je m'écrasais au sol, soudainement très fatigué pour une raison inexplicable.
Bizarrement, aucun des hommes qui transportaient comme des esclaves l'immense trône du sergent ne bougèrent pour administrer des premiers secours au au mastodonte. Ce fut un seul soldat qui fendit l'attroupement pour sortir une trousse de premiers secours et se pancher vers son supérieur. Mais avant même qu'il puisse ne faire qu'un geste vers le pachyderme, le caporal ,le même qui m'avais donner l'ordre de rassemblement plus tôt dans la journée, saisi le jeune homme l'empêchant de bouger.
-Caporal! Lâchez-moi! Notre sergent chef va mourir si je ne lui administre pas des soins de toute urgence.
-Le sergent chef est déjà mort jeune homme. répondis le caporal d'une voix calme mais ferme.
-Mais non regardez il respire encore.
La voix du caporal se fit alors plus insistante.
-Je vous dis qu'il est mort jeune soldat. Je vous demanderais donc de rejoindre les rangs! Le caporal poussa derrière lui le jeune marin pour s'agenouiller près du sergent chef, sans toutefois ne faire de gestes d'aide pour le gros tas qui gisait au sol.
Le jeune homme repris alors la parole en me pointant du doigt cette fois ci.
-Caporal! C'est double-face qui a tiré le sergent! Il faut le punir immédiatement!
Le sergent se tourna alors d'un air courroussé vers le subordonné.
-Le sergent chef a été abattu par une balle perdue jeune impertinent!
Le caporal se tourna alors vers moi.
-N'est-ce pas marin Jenkins? puis il se tourna vers le reste des soldats, qui, en me regardant avec un air compatissant aquièssèrent à leur tour.
Je m'empressai de confirmer que je n'avais point tiré, sous le regard et le visage défait du jeune homme qui avait tant voulu sauver l'obèse dictateur.
***
-...J'ai donc fais une recommandation au QG de north Blue en leur conseillant votre réafectation et votre promotion au sein d'une flotte plus convenable et digne de votre talent, marin Jenkins.
-Je vous en remercie admirablement Caporal, euh... Je veux dire sergent chef.
Depuis le dernier incident, je fus remercié par tout le commandement de la base ainsi que les soldats. Le village aussi me fit une ovation pour la mort accidentelle du dangereux et égoïste sergent chef. Mon caporal devint sergent, remplaçant ainsi son poste à la base. Pour me remercier et effacer les rumeurs sur l'acteur de la mort de l'ancien sergent chef, je fus envoyer par bateau au nouveau QG de la marine pour y porter ma lettre de recommandation écrite et signée par mon caporal.
Les adieux furent chaleureux et je fus remercier à nouveau par le village qui pourrait maintenant rebâtir son économie.
Moi, la seule personne que j'avais sincèrement remercié fut Dark, qui rigolait dans un coin de ma tête en admirant la tournure des évènements.
***
-Hey Al...
"Ouais quoi?"
-T'avais raison, j'ai jamais fini mon boulot de ménagère!
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
Informations IRL
Prénom :Félix
Age :14
Aime :Quand y fait pas trop froid dehors le matin, les filles
N'aime pas :Les asperges, les maths
Personnage préféré de One Piece : Mr 2 (je m'ennui de toi Bon Chan!)
Caractère : chui pas mal créatif et j'aime rpoposer mes idées et participer aux forum rpg
Fais du RP depuis : 2 ans
Disponibilité : Presque jamais les fins de semaines d'hiver...La semaine chi pas mal présent
Comment avez vous connu le forum ? un top site je ne sais plus lequel...
Dernière édition par Oswald Jenkins le Jeu 8 Déc 2011 - 0:58, édité 25 fois