Pénélope avait peu de contact concret avec son supérieur. Il avait bien essayé de lui faire du bringue une fois, mais le regard de condescendance qu'elle lui avait jeté l'en avait rapidement dissuadé. Après cet évènement, il avait essayé de l'éviter au mieux, communiquant avec elle via des mémos ce qui s'avérait être une situation compliquée étant donnée que celle-ci travaillait à quelques mètres de son bureau. D'ailleurs, il poussa le vice jusqu'à venir avant son arrivée elle et rentrer après son départ pour ne pas voir le sourire moqueur avec lequel il pensait que sa collaboratrice l'accueillerait. Ce n'était que pures spéculations vue qu'elle ne se souvenait même plus de l'évènement.
Ce fut donc après un mois d'embarras qu'il franchit la porte de son bureau avec un sourire confondant de timidité pour s'adresser à sa subordonnée tel un écolier pris en faute :
"Écoutez, mademoiselle, j'ai besoin de votre aide dans une affaire délicate. Voilà, j'ai perdu un objet précieux et qui, selon les mains, pourrait laisser à penser que, en fait. Voilà, je voudrais le récupérer."
Après ces ébauches d'explication, il s'arrêta pour assister à une réaction quelconque de Pénélope. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait, injustement, qu'elle se moquait intérieurement de lui. Toutefois, il ne pouvait se permettre le luxe de se rebiffer. Il repartit dans un second round d'explication où il eut enfin le courage de dire quelque chose de substantiel :
"- C'est mon portefeuille, on me l'a pris et il y a quelque chose à l'intérieur qu'il faut faire disparaître, à tout prix. Vous voulez bien ?
-Monsieur, je vais avoir du mal à faire disparaître quelque chose, j'ai toujours eu du mal avec les machins et les trucs d'autant plus qu'il vaut mieux s'adresser à la marine pour un vol.
-Écoutez, il y a une photo où on me voit avec une amie. On pourrait s'en servir contre moi pour faire croire que je suis volage, alors qu'en réalité, il ne s'était rien passé. Vous voyez, tout avait commencé par une bonne bouteille de Scotch et puis, bon je vois que ça ne vous intéresse pas."
En effet, la jeune femme manifestait un désintérêt manifeste en attendant la fin de ce laïus. Elle venait de se rémemorait ses avances et se disaient qu'il ne manquait pas de toupet pour tenter de la convaincre de son innocence. Il y eut un long moment où chacun attendit que l'autre fasse un commentaire, puis le patron enchaîna :
" Je vous fais une mission officielle où vous êtes mandatée pour récupérer un document officiel. Donc vous êtes officiellement affectée à la tâche officielle de retrouver cette photographie dans un cadre totalement officiel. Je crois que c'est officiellement clair, comme ça."
Elle lui répéta les mots qu'elle avait cogitée. Cela ne faisait pas partie d'asticoter ses supérieurs, mais Pénélope ne put s'empêcher de le faire. Un vrai délice, ce rouge vermeil qui tâcha ses joues, et cet "Entendu" bafouillé, la cerise sur le gâteau.
Le lendemain, elle partait à l'endroit où cette pièce à conviction avait été perdue. Obtenir des réponses à des questions était rarement chose compliquée pour la secrétaire. Elle avait appris au Cipher Pol, qu'il suffisait en général de cogner la tête des gens contre un mur en les menaçant de les émasculer pour qu'ils parlent. C'était différent avec les femmes, mais la recrue du CP0 n'eut pas besoin de révéler ses méthodes secrètes puisqu'on la renseigna sur un homme venu le jour même du vol pour s'acheter un repas avec l'objet du délit. Une chance qu'il ait un motif si particulier et que la mémoire des petites frappes augmente proportionnellement aux coups attribués.
Pourvue de son signalement, elle parcourait l'île en réitérant son protocole et finit par dénicher un endroit où il était censé passer la nuit. La jeune femme vérifia qu'il y était et qu'il dormait à la six et alla demander à l'aubergiste si elle pouvait cette chambre en particulier et il lui répondit qu'elle n'était pas encore libre pour ce soir, mais le serait dans les prochains jours. Pénélope s'étant assurée que sa victime serait toujours là à la tombée de la nuit, ignora les propositions du logeur pour lui accorder un autre cagibi et alla prendre du repos pour préparer l'opération du soir.
L'auberge où elle avait repéré le suspect était un bâtiment de bois ayant pris assez d'humidité pour menacer de céder sous son propre poids à tout moment. Il était composé de deux étages dont le premier abritait un réfectoire qui devait servir de bar et le second qui contenait douze chambres séparées par un couloir en U. Comme l'étage supérieur semblait plus grand que le rez-de-chaussée. Elle en conclut qu'il y avait certainement la cuisine et la chambre du tenancier en bas pour faire le compte.
Solète avait le plan en tête et y alla à trois heures du matin pour dérober subtilement ce dont elle avait besoin. Bien qu'elle ne soit aucunement couarde, elle ne se battait pas quand elle pouvait en faire autrement et si elle le faisait, elle ne se précipitait pas sur l'ennemi massue à l'avant en laissant son cerveau en arrière-garde. Elle alla même jusuqu'à asperger abondamment d'huile les charnières de la porte pour ne pas la faire grincer. La jeune femme le trouva endormi pendant que de la pointe de ses pieds, elle se faufila près de son lit, là où elle n'avait pas pu fouiller pendant sa visite matinale : son manteau. Pénélope y glissa la main en espérant de toute son âme qu'il ne se réveillerait pas.
Ce fut donc après un mois d'embarras qu'il franchit la porte de son bureau avec un sourire confondant de timidité pour s'adresser à sa subordonnée tel un écolier pris en faute :
"Écoutez, mademoiselle, j'ai besoin de votre aide dans une affaire délicate. Voilà, j'ai perdu un objet précieux et qui, selon les mains, pourrait laisser à penser que, en fait. Voilà, je voudrais le récupérer."
Après ces ébauches d'explication, il s'arrêta pour assister à une réaction quelconque de Pénélope. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait, injustement, qu'elle se moquait intérieurement de lui. Toutefois, il ne pouvait se permettre le luxe de se rebiffer. Il repartit dans un second round d'explication où il eut enfin le courage de dire quelque chose de substantiel :
"- C'est mon portefeuille, on me l'a pris et il y a quelque chose à l'intérieur qu'il faut faire disparaître, à tout prix. Vous voulez bien ?
-Monsieur, je vais avoir du mal à faire disparaître quelque chose, j'ai toujours eu du mal avec les machins et les trucs d'autant plus qu'il vaut mieux s'adresser à la marine pour un vol.
-Écoutez, il y a une photo où on me voit avec une amie. On pourrait s'en servir contre moi pour faire croire que je suis volage, alors qu'en réalité, il ne s'était rien passé. Vous voyez, tout avait commencé par une bonne bouteille de Scotch et puis, bon je vois que ça ne vous intéresse pas."
En effet, la jeune femme manifestait un désintérêt manifeste en attendant la fin de ce laïus. Elle venait de se rémemorait ses avances et se disaient qu'il ne manquait pas de toupet pour tenter de la convaincre de son innocence. Il y eut un long moment où chacun attendit que l'autre fasse un commentaire, puis le patron enchaîna :
" Je vous fais une mission officielle où vous êtes mandatée pour récupérer un document officiel. Donc vous êtes officiellement affectée à la tâche officielle de retrouver cette photographie dans un cadre totalement officiel. Je crois que c'est officiellement clair, comme ça."
*Il a la main lourde avec ce mot. J'ai vraiment envie de lui dire que je m'en tape de ses histoires, mais j'aime bien le voir patauger. Je me demande ce qu'il attend de moi. Il veut peut-être que je lui dise quelque chose comme : "Oui bien sûr, vous avez accidentellement trébuché sur cette femme, je comprends, ce sont des choses qui arrivent." ou bien : " C'est tout à fait compréhensible, les femmes dans le noir se ressemblent toutes, sauf que là, il y avait de la lumière, mais ce n'est qu'un détail futile et impertinent." Tiens je préfère la seconde version.*
Elle lui répéta les mots qu'elle avait cogitée. Cela ne faisait pas partie d'asticoter ses supérieurs, mais Pénélope ne put s'empêcher de le faire. Un vrai délice, ce rouge vermeil qui tâcha ses joues, et cet "Entendu" bafouillé, la cerise sur le gâteau.
Le lendemain, elle partait à l'endroit où cette pièce à conviction avait été perdue. Obtenir des réponses à des questions était rarement chose compliquée pour la secrétaire. Elle avait appris au Cipher Pol, qu'il suffisait en général de cogner la tête des gens contre un mur en les menaçant de les émasculer pour qu'ils parlent. C'était différent avec les femmes, mais la recrue du CP0 n'eut pas besoin de révéler ses méthodes secrètes puisqu'on la renseigna sur un homme venu le jour même du vol pour s'acheter un repas avec l'objet du délit. Une chance qu'il ait un motif si particulier et que la mémoire des petites frappes augmente proportionnellement aux coups attribués.
Pourvue de son signalement, elle parcourait l'île en réitérant son protocole et finit par dénicher un endroit où il était censé passer la nuit. La jeune femme vérifia qu'il y était et qu'il dormait à la six et alla demander à l'aubergiste si elle pouvait cette chambre en particulier et il lui répondit qu'elle n'était pas encore libre pour ce soir, mais le serait dans les prochains jours. Pénélope s'étant assurée que sa victime serait toujours là à la tombée de la nuit, ignora les propositions du logeur pour lui accorder un autre cagibi et alla prendre du repos pour préparer l'opération du soir.
L'auberge où elle avait repéré le suspect était un bâtiment de bois ayant pris assez d'humidité pour menacer de céder sous son propre poids à tout moment. Il était composé de deux étages dont le premier abritait un réfectoire qui devait servir de bar et le second qui contenait douze chambres séparées par un couloir en U. Comme l'étage supérieur semblait plus grand que le rez-de-chaussée. Elle en conclut qu'il y avait certainement la cuisine et la chambre du tenancier en bas pour faire le compte.
Solète avait le plan en tête et y alla à trois heures du matin pour dérober subtilement ce dont elle avait besoin. Bien qu'elle ne soit aucunement couarde, elle ne se battait pas quand elle pouvait en faire autrement et si elle le faisait, elle ne se précipitait pas sur l'ennemi massue à l'avant en laissant son cerveau en arrière-garde. Elle alla même jusuqu'à asperger abondamment d'huile les charnières de la porte pour ne pas la faire grincer. La jeune femme le trouva endormi pendant que de la pointe de ses pieds, elle se faufila près de son lit, là où elle n'avait pas pu fouiller pendant sa visite matinale : son manteau. Pénélope y glissa la main en espérant de toute son âme qu'il ne se réveillerait pas.
Dernière édition par Pénélope Solète le Dim 19 Fév 2012 - 17:01, édité 1 fois