Costard croisé coutures à l’anciennes, fines bande blanche. Chaussures de ville vernies, noir sur noir. Cravate et veston en soie, de couleur rouge. Lunette monture en ébène, à ton neutre. Cheveux plaqués et noués en catogan. Le mafieux parfait. Il vide son verre de whisky on the rocks d’une gorgée et se lève.
Judas sort du casino avec un cigare éteint en bouche, un sourire sur le visage.
J’ai bien prévu mon coup. Cette fois j’suis sur de comment sa va s’jouer, et les marionnettes sont en place. D’un coté, un assassin réputé et redouté, glaive sortit pour les révolutionnaires. De l’autre, un mercenaire qui fait pas dans la dentelle, au service d’un étoile montante chez les mafieux de North Blue. Je roule pour lui d’puis quelques mois déjà. De l’autre un casino, déjà client du patron. Mais le coup est trop alléchant, il a une odeur suave, qui t’envoutes. J’me lance dans l’entreprise avec le personnel du casino au service de Timuthé. J’engage le révolutionnaire en lui promettant butin sur l’pactole. Il en a b’soin pour servir son groupe naissant. On exporte les plans grâce à nos connexions dans le milieu, on drogue le personnel fidèle au proprio pour les remplacer par les nôtres. Une bonne courante pour la semaine fait l’affaire. On fignole, on anticipe, parce que l’proprio justement, c’est pas un rigolo. Rien à voir avec c’qui a sur l’papier : Satoshi Noryaki, un capitaine pirate redoutable selon la réputation qui nous parvient. Les rumeurs de s’type sont retorses mais l’indic’ sait les faire chanter.
On est fin prêt, on donne dans le détail, pour qu’tout soit sous contrôle. L’coup parfait : Rapide, incisif, d’une précision chirurgicale. Pro’ tout simplement. Bref, ce soir c’le grand soir, et j’me suis fondu dans la masse pour lancer l’OPA sur le Casino.
J’ai repéré les lieux une dernière fois, check’ les automatismes et les roulements. J’dois passer par le sous sol et défoncer un mur pour rentrer dans la salle principale. Pendant c’temps là, l’Assassino (l’mec qu’j’ai recruté) passe par les toits, et redescend dans les étages pour éteindre les sécurités et check les cadres qu’ont à soudoyés. Qu’on a douchés même.
Je reviens vers l’ombre qui m’attend dehors. J’détache l’ruban –c’est une idée à lui ça, et rends à ma crinière son fringuant d’antan. J’enfile des tatanes et j’me mets à l’aise. On s’parle pas mais la machine est lancé : Rien n’pourra la faire branler, c’est une roue implacable. On force sur le levier et on passe à la caisse. J’le vois s’éloigner sans bruit et j’me dirige vers l’égout qui mène au sous sol. J’ai eu la clef qui permet d’en ouvrir les barreaux.
J’me glisse donc par la bouche, et j’suis prêt à r’monter jusqu’au fion : Un magistrale coup d’pute parfaitement orchestré. Une avance sur paiements tardifs. On a pas d’motif mais c’est d’la précaution. Dans la mafia, faut jamais laisser r’poser la pâte, toujours v’nir réveiller l’client. C’notre façon à nous d’les fidéliser.
J’fourre la clef dans sa serrure et pousse la porte, comme une lettre à la poste. J’aime quand tout est réglé comme une horloge. Contrôler dans les grandes lignes, après, si on peut s’faire plaisir huhuhu. Bref, j’avance d’un pied nonchalant, quand j’trouve le premier poste de sentinelles qu’est à nous, mais faudra que j’élimine rapide le prochain.
D’ailleurs j’dois avant ça grimper par une vieille échelle montant dans les étages pour arriver aux sous sols d’ma cible.
Là j’chope le pied d’types comme des brindilles : Mes deux gros poings derrière eux les dissuadent d’attraper leurs armes. J’les attache et les bâillonne, j’viendrais les libérer au retour.
Enfin j’discute, j’discute, mais j’y suis là. D’vant la porte qui mène directement à la salle principale. On va faire une jolie surprise aux particuliers. J’pose un p’tit bonhomme un peu gélatineux sur la porte blindée. Il descend progressivement, l’temps que j’me planque au coin et BOOM.
Dégringolade de béton et d’métal. Cris de surprise, parfois d’peur : J’débarque dans l’bordel ambiant avec mon air inquisiteur. C’ma scène, et j’ai un rôle précis à jouer. J’supervise et j’dois respecter une sorte d’protocole.
« Ceci est un Hold-Up ! J’vous prierez d’bien rester calme et de vous référez à nos agent de sécurité en cas d’bsoin »
Au mot magique, doit s’passer deux choses : Un mouvement d’panique et un mouvement d’recul. Panique vis à vis d’l’annonce, recul d’vant les hommes qui veillaient sur eux jusque là.
Et j’passe la main à mon voisin.
Judas sort du casino avec un cigare éteint en bouche, un sourire sur le visage.
J’ai bien prévu mon coup. Cette fois j’suis sur de comment sa va s’jouer, et les marionnettes sont en place. D’un coté, un assassin réputé et redouté, glaive sortit pour les révolutionnaires. De l’autre, un mercenaire qui fait pas dans la dentelle, au service d’un étoile montante chez les mafieux de North Blue. Je roule pour lui d’puis quelques mois déjà. De l’autre un casino, déjà client du patron. Mais le coup est trop alléchant, il a une odeur suave, qui t’envoutes. J’me lance dans l’entreprise avec le personnel du casino au service de Timuthé. J’engage le révolutionnaire en lui promettant butin sur l’pactole. Il en a b’soin pour servir son groupe naissant. On exporte les plans grâce à nos connexions dans le milieu, on drogue le personnel fidèle au proprio pour les remplacer par les nôtres. Une bonne courante pour la semaine fait l’affaire. On fignole, on anticipe, parce que l’proprio justement, c’est pas un rigolo. Rien à voir avec c’qui a sur l’papier : Satoshi Noryaki, un capitaine pirate redoutable selon la réputation qui nous parvient. Les rumeurs de s’type sont retorses mais l’indic’ sait les faire chanter.
On est fin prêt, on donne dans le détail, pour qu’tout soit sous contrôle. L’coup parfait : Rapide, incisif, d’une précision chirurgicale. Pro’ tout simplement. Bref, ce soir c’le grand soir, et j’me suis fondu dans la masse pour lancer l’OPA sur le Casino.
J’ai repéré les lieux une dernière fois, check’ les automatismes et les roulements. J’dois passer par le sous sol et défoncer un mur pour rentrer dans la salle principale. Pendant c’temps là, l’Assassino (l’mec qu’j’ai recruté) passe par les toits, et redescend dans les étages pour éteindre les sécurités et check les cadres qu’ont à soudoyés. Qu’on a douchés même.
Je reviens vers l’ombre qui m’attend dehors. J’détache l’ruban –c’est une idée à lui ça, et rends à ma crinière son fringuant d’antan. J’enfile des tatanes et j’me mets à l’aise. On s’parle pas mais la machine est lancé : Rien n’pourra la faire branler, c’est une roue implacable. On force sur le levier et on passe à la caisse. J’le vois s’éloigner sans bruit et j’me dirige vers l’égout qui mène au sous sol. J’ai eu la clef qui permet d’en ouvrir les barreaux.
J’me glisse donc par la bouche, et j’suis prêt à r’monter jusqu’au fion : Un magistrale coup d’pute parfaitement orchestré. Une avance sur paiements tardifs. On a pas d’motif mais c’est d’la précaution. Dans la mafia, faut jamais laisser r’poser la pâte, toujours v’nir réveiller l’client. C’notre façon à nous d’les fidéliser.
J’fourre la clef dans sa serrure et pousse la porte, comme une lettre à la poste. J’aime quand tout est réglé comme une horloge. Contrôler dans les grandes lignes, après, si on peut s’faire plaisir huhuhu. Bref, j’avance d’un pied nonchalant, quand j’trouve le premier poste de sentinelles qu’est à nous, mais faudra que j’élimine rapide le prochain.
D’ailleurs j’dois avant ça grimper par une vieille échelle montant dans les étages pour arriver aux sous sols d’ma cible.
Là j’chope le pied d’types comme des brindilles : Mes deux gros poings derrière eux les dissuadent d’attraper leurs armes. J’les attache et les bâillonne, j’viendrais les libérer au retour.
Enfin j’discute, j’discute, mais j’y suis là. D’vant la porte qui mène directement à la salle principale. On va faire une jolie surprise aux particuliers. J’pose un p’tit bonhomme un peu gélatineux sur la porte blindée. Il descend progressivement, l’temps que j’me planque au coin et BOOM.
Dégringolade de béton et d’métal. Cris de surprise, parfois d’peur : J’débarque dans l’bordel ambiant avec mon air inquisiteur. C’ma scène, et j’ai un rôle précis à jouer. J’supervise et j’dois respecter une sorte d’protocole.
« Ceci est un Hold-Up ! J’vous prierez d’bien rester calme et de vous référez à nos agent de sécurité en cas d’bsoin »
Au mot magique, doit s’passer deux choses : Un mouvement d’panique et un mouvement d’recul. Panique vis à vis d’l’annonce, recul d’vant les hommes qui veillaient sur eux jusque là.
Et j’passe la main à mon voisin.
Dernière édition par Judas le Mar 29 Nov 2011 - 14:52, édité 2 fois