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Viva Las Vega ♪


Viva Las Vega ♪ Hf6y_480x270_-532yv


Good evening, je suis Johnny Gomez.

Et Nick Diamond.

Friday, Friday it's Friday! Fun!

Vous devriez en faire un hit John. Eh oui nous sommes vendredi, le jour des boeufs au plat. Bienvenue dans notre événement retransmis mondialement sur vos écrans grâce aux 17 escaméras de du complexe sportif de Las Vega.

Vous l'avez dit Nick, Las Vega, notre célèbre ville rendant hommage au brillant Vegapunk à qui nous devons des effets pyrotechniques qu'on ne pensait pas possibles avant l'invention de l'avion à réaction.

Pas d'anachronisme John, pour les gens qui nous écoutent, nous sommes toujours à l'ère de la piraterie.

For now I have forgotten. HO-HO-HO

Merci John. Les cyborgs ont fini de projeter des lumières anachroniques sur le plafond du dôme, un immense hologramme nous lance l'introduction du show. Prenez les chips et décapsulez vos meilleures bières, le spectacle commence.


Waow, outstanding Nick! Le public est on fire, il va nous falloir des combinaisons ignifugées avant la fin de la soirée.

Et les spectateurs peuvent bien bouillir ce soir John, nous avons une carte de rêve, du très très très lourd et je ne parle pas qu'au figuré. Le menu offre le supplément de poids.

Nice joke Nick. Et puisque nous abordons les détails de ces rencontres, rappelons les règles pour ceux qui nous rejoignent tout juste ce soir.

Absolument John. Il s'agit ce soir d'un match par équipes, tous en même temps sur la surface de combat. Le match se termine quand l'un des deux catcheurs de l'un des équipes est soumis, KO ou trop longtemps en dehors de la surface de combat.

Vous faites bien de ne pas dire disqualifié car c'est une caractéristique de ce soir: il n'y a pas d'arbitre sur le ring. Ca veut dire que tous les coups sont permis et que les seuls juges en place auront le pouvoir de sonner la cloche de la fin de match lorsque l'un de ces catcheurs sera vaincu. En cas de double KO, les seconds membres de l'équipe feront la différence. A-t-on tout dit ?

J'allais ajouter que l'emploi d'objets est tout à fait encouragé, mais voilà qu'arrive la première équipe. Ils sont deux, ils sont beaux, ils sont forts, ils sont parfumé de testostérone. Voici Los Bogos.


Viva Las Vega ♪ Losbogosfini
Ils ont adapté le look traditionnel mexicain. Regardez vous avez le toréador et son taureau.

Ils auraient pu greffer la tête de Red sur le drapeau pour exciter le taureau ha ha.

Absolutely Nick, mais je crois bien qu'ils comptent renvoyer le coin rouge dans son vestiaire ce soir. Judas et Minos montent sur le ring et saluent la foule. Je ne sais pas si vous avez une idea leur background respectif Nick ?

Je sais que Judas est plutôt pour les match en cage d'habitude et qu'il a même été champion toutes catégories de Manshon. Un pur combattant libre qui s'essaye au catch, ça promet d'être explosif. Quant à Minos, il s'est fait connaître pour sa - reprenez-moi si je prononce mal - rap battle contre TNT. Il a acquis son public lors du Davy Backfight et poursuit la route de la célébrité en se reconvertissant, lui aussi, dans une toute autre discipline.

Votre pronounciation était parfaite Nick, je me serais cru dans mon pays d'origine. Le Roi de la Joute et l'Empereur du Free fight sont Los Bogos et quoi qu'il arrive, ils le resteront ce soir.


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HRP: Jud je te laisse détailler l'intro de notre équipe, avec musique et tout ce qui te vient à l'esprit. Fais-toi plaisir.
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Mes muscles se bandent. La machine s’huile tandis qu’ils roulent sous ma peau. Je m’assois sur le petit tabouret, une p’tite gamine en bikinis m’faisant de l’œil. De l’autre bout de la pièce, d'là ou j'viens d'arrivé, j’entends des voix et mon nom d’scène : Triple J. Pour Judas au cas ou t’aurais pas compris. Bref, j’capte un morceau d’la discussion :

- C’est lui qui…
- Oui c’est lui, et l’autre aussi…
- Ah mais ce sont …
- Oui c’est …
- Los Bogos.

J’demande à la maquilleuse d’puis quand on fait entrer des greluches dans les couloirs, elle m’réponds d’un haussement d’épaule : Autant d’conversation qu’une huitre. Enfin, on lui d’mande pas d’être sympa, d’être causante, mais d’bien faire son métier. Et ça elle sait faire. Tout en nous massant, Minos et Moi, elle nous enduit d’une huile dégueulasse. Elle l’a fait bien pénétrée et nous tapote sur les épaules, histoire d’nous stimuler. J’ai l’sang qui boue d’ja, qui fouette violemment mes capillaires, l’adrénaline coulant à flot dans mes veines. J’suis un bloc d’violence prêt à l’emploi. Monté en Kit, on a oublié un pas d’vis et j’suis inébranlable. Inextricable. Implacable. Impitoyable. Démarche lourde, lourde de poid et d’sens. D’promesses. J’sors par la petite porte pour mieux ressortir par la grande : J’me suis pris au jeu.
Petit rappel des évènements précédents ? J’suis tranquille sur mon canasson, j’avance au pas d’puis une d’mi heure, y’a foule. J’sais pas pourquoi, j’ai suivis l’mouvement, ça avait l’air bien. C’que j’savais pas, c’est que j’allais le rencontrer ici. Minos en personne. L’mec qui t’fait rêver, l’agitateur d’la barbaragould attitude. Un monstre, une icône pour tous les mâles d’une époque. Et puis là j’avise son affiche : Il doit faire équipe avec Ray le masqué ? Quoi ? RAY ? Sérieusement…
J’vais pour garer mon canasson, et là qui j’vois pas qui attends, tentant l’passage en force pour avoir la place : Le masqué et son mètre soixante d’fierté. Autant d’te dire pas grand chose…
Et voilà comment j’me retrouve là à faire l’gigolos sur un ring.

On nous mène a travers les couloirs tortueux du complexe. J’enfile mon masque, sourit à Minos : C’soir c’notre soir, on va s’bouffer du blanc bec et v’la que je lui tends mon gros poing pour qu’il s’check ça. Une poigne de taureau, pire, d’colosse. On est en route, on approche de l’écran qu’on doit déchiqueter en entrant.

Poses suggestives. Muscles qui roulent, qui craquent, qui gonflent. Los Bogos… Et v’la nos ombres qui s’détachent sur fond blanc, des vidéos illustrant nos exploits d’la vieille sur fond d’musique : Bouyaka Bouyaka

On déchire le voile. On entre en scène. On est grands, on est beaux, on est puissants. Huilés et parfaits aussi. Acclamation, vague d’applaudissement. Le publique nous aime déjà. Si c'est une compétition pour savoir qui a la plus grosse, on f'ra jamais mieux qu'nous. J'en donne au public pour son argent : J'déchire l'bout de tissus que j'ai en main, ou on a dessiné vulgairement un p'tit mec à chapeau rouge. Les deux poing en hauteur, j'passe une langue rageuse sur mes lèvres et ma bouche forme comme un cris lorsque retentit l'appel à la violence. Bouyaka Bouyaka. J'descends presque lentement mes mains le long d'mon corps, on a l'impression d'un effort intense. Et lorsque l'appel retentit, j'lance un poing rageur d'vant une foule qui m'rend le salut.
Oh dieu, tu sais que j'aime ça, pardonne moi.
    Il fait bien d'en causer de la séance de l'huile Judas, cette foutue séance. Le machin puait le végétal, la saloperie qui a poussé en buvant la pisse des clébards et supporté le bourdonnement des abeilles. On aurait dit une pub pour les zones vierges de notre monde qui ne risquaient pas de se faire déflorées par un Légionnaire qui se respecte, sauf pour faire du feu et des engins de siège. Bref, on m'applique cette saloperie sur tout le corps, mais je laisse faire la jolie nana aux mains flasques qui m'empoisse le torse de sa mixture en essayant de défendre l'utilité des plantes dans le monde. Si c'était utile, les animaux les arracheraient pas du sol, un peu de logique la greluche. Mais je me tempère et je veille à ce qu'elle ne se croque pas un doigt dans un creux entre deux muscles, ça lui ôterait le plaisir de vernir la plus belle statue qu'elle a jamais légalement tripotée.

    Le mec à côté, c'est pas Ray. C'es plus Ray même. J'ai pas du tout râlé, Judas est plus sévèrement sec que le type qui se réduisait les burnes avec ses milkshakes zarb dont j'ai pas voulu. Lui avais donné des conseils pour se muscler un peu et une formule magique hyper protéinée à base de viandes sèches mixées avec des oeufs. De quoi transformer un bibendum en logia de l'acier trempé. La garce à la bouche indécente a fini de nous vider ses bouteilles d'huile de cuisine sur la gueule, on peut se lever et filer maraver nos adversaires. Judas causaille ambitieux, capte toujours pas pourquoi ses vieux lui ont filé un nom d'oeil de porte, mais je tape son poing et c'est tellement viril qu'on croirait des versions perfectionnées de Barbe Blanche et Shanks (mais pas en version manchot empereur). Ouais, perfectionnées, je maintiens et malgré le traitement de l'ouvrière de l'audiovisuel.

    Masqués, huilés, burnés, médaillés (Judas a la médaille de la frime que j'avais filée à Césare, va comprendre pourquoi), on entre en scène dans une choré improvisée et néanmoins classe. Pour avoir buté le minotaure, je cadre parfaitement l'empathie qu'a l'animal et je tire une tronche de ruminant de tibias pour montrer que c'est pas le bon jour pour me faire chier. Judas s'humecte les lèvres façon you touch my tralala et hurle des Bouyaka à faire s'évanouir les fausses aguerries du paf, et là je cause plus audiovisuel. Moi, dans mon rôle de bête, je l'ouvre pas, mais je rapproche mon poing du centre de la terre de six bon mètres et je frappe assez fort pour qu'on me demande d'entrer à l'autre extrémité du monde. Ca martèle, ca vibre, ça onde de choque à déséquilibrer les premiers rangs. Resserre tes rotules en plastoc mammy, je t'offre le bombardement que t'as pas eu dans ta jeunesse. Que les minettes trouvent leurs mecs quelconques devant nous, les stars ça ne s'atteint pas en tendant les bras.

    On monte sur le ring, j'arrête de frapper du poing pour préserver le sol et enjambe les cordes comme une grande marche. Sais pas si les cordelettes vont vraiment me retenir, mais je ne compte pas ma faire éjecter. Les coins ont eu droit à un renfort spécial, je peux m'appuyer de toute ma masse sans que ça flanche. Tant mieux. Je retire ma batterie de cuisine que je brandis. Les médailles sont classe, mais j'ai le respects des artisans qui me les ont confectionnées alors je les mets à place. La lumière se calme, le public pas. Le bleu vire au rouge et on sent que notre brochette de rivaux vont bientôt entrer en jeu. Z'ont pas le look de l'affiche, ça fait plaisir de tomber sur des showmen.
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    Il avait du mal à croire qu’il s’était laissé entraîner là dedans. La chaise sur laquelle on l’avait foutu était lui niquait le cul mais il s’en foutait, on ne se présentait pas à un évènement d’une telle ampleur pour son confort physique. Soyons clair, il était là pour distribuer des pralines, donner des pêches, balancer des marrons et filer des prunes dans la poire. Ralala qu’est ce qu’il ne serait pas prêt à faire pour briller auprès des demoiselles ? S’il fallait pour cela qu’il envoie au tapis les deux grosses brutes qu’on lui avait foutu en face, pas de soucis. Ca allait être une affaire rondement mené. Réticent au début, il avait vite sentit la fièvre le gagner au fur et à mesure que le public s’enflammait et que le stade vibrait des coups de pieds contre le sol. Une femme arriva pour lui demander s’il n’avait besoin de rien.

    Après s’être prit une gifle pour être allé un peu loin, il commença lentement à s’habiller. Le premier adversaire était déjà monté sur le terrain. L’adrénaline montait petit à petit dans son système nerveux et se mouvements se faisaient de plus en plus saccadés. « Le Fou » allait être de sortit et ça allait être une boucherie. Toute cette violence qu’il refoulait au quotidien ne demandait qu’une chose, exploser avec chaque jour un peu plus d’intensité ! Et là, on lui demandait de se déchainer sur ces deux inconnus ! Il serait même récompensé s’il les mettait au tapis ! Ca y est, plus qu’à mettre le chapeau et on va pouvoir y aller !

    Le deuxième homme est monté sur le terrain. Oh putain, vise moi un peu le monstre ! Le premier était plutôt baraque mais le deuxième est à peine humain ! Comme il va être doux de frapper une telle masse !

    -Et maintenant mesdames et messieurs. L'équipe adverse, bien décidé à faire ravaler la fierté de Los Bogos, LAS VEGAS PARANO! Je vous demande d'applaudir bien fort, LE FOU!

    Ca y est, la lumière s’allume, les rideaux au bout du couloir s’ouvrent et la scène est en vue. Houuuu qu’il est bon d’être sous le feu des projecteurs ! Rain avance la tête haute, la visière de son chapeau masquant la moitié supérieure de son visage. Son costard blanc pète de mille feux éclairés par les puissants spots qui pendent au plafond. C’en est presque éblouissant.... Mais qu’est ce que c’est ? Une étoile ? Une supernova ? La lumière divine ? Non, c’est Rain ! Un silence s’installa lentement dans le public pendant qu’une musique s’élevait des puissantes enceintes.

    Musique

    Lentement, pendant que la musique résonnait à fond dans l’enceinte, il entreprend un petit tour du ring, l’air blasé par le combat qu’il s’apprête à faire. Une fois le tour effectué et la musique terminée, il enjambe les cordes, avance jusqu’au milieu de la scène avec une lenteur plus qu’exagérée afin de croiser le regard de ses deux adversaires. La musique étant finit, le silence est presque gênant. Puis, leur tournant le dos, il lève les bras pour afficher deux pouces baissés, sous les exclamations d’excitation du public qui rompt enfin le silence pour se déchaîner de plus belles. Content de son petit effet, il arrache complètement sa veste et sa chemise dans un cri de hargne pure. Les artifices, c’est fait, on va pouvoir passer à la castagne ! Il envoie les lambeaux hors du ring et gonfle ses muscles en montrant les dents au public. Son chapeau vole dans la foule pour finir déchiqueté par une bande de filles hystériques. Celles-ci hurlent de cris suraigus pendant que les hommes tentent tant bien que mal de les retenir. Il faut les comprendre les pauvres, un aussi bel homme, ce n’est pas courant. L'envie de se battre devient de plus en plus difficile à retenir. Il fait volte-face, jauge les deux masses qui lui font face pendant qu’une autre musique s’élève. Impressionnant ! Mais il n’a jamais été très compliqué de maîtriser des bœufs, aussi gros soient-ils ! Rain frappe du pied et tend brusquement son bras, le doigt pointé vers la coulisse d’où va arriver son partenaire.
        -Ah Las Vega Paranos, une équipe qui a une histoire. Saviez vous qu’il y a quelques jours encore ses membres étaient les ennemis les plus acharnés qu’on puisse trouver sur un ring ?

        -Seriusly ? Vous devez absolument nous raconter ça Nick!

        -Et bien Johnny comme vous pouvez vous en douter en regardant l’entrée du Fou nous avons devant nous la star la plus en vue des meilleurs casinos et des familles les plus puissantes de notre bonne veille Las Vega. Il est beau, il est riche, il est classe et il est donc tout naturel qu’il soit l’ennemi de tout ce qui peut sortir de ce que d’aucun appellent le furoncle de notre cité.

        -Ah vous parlez sans aucun doute des quartiers du Pronx ou s’entassent pèle mêle les exclus et les rebus de notre société. Tous ces taudis minables et sordides ou se mélangent dealers, chômeurs, révolutionnaires, psychanalystes, tous ces pédés dégénérés qui…

        -Euh Johnny ? Nous sommes à l’antenne…

        - Hum autant pour moi ! Sorry… Vous parliez du Pronx c’est ça ?

        -Exactement Johnny, quartier au combien connu d’où vient le catcheur qui compose ce soir l’autre facette de l’équipe locale, son coté sombre, éternel rival de tout ce que représente le Fou…

        -Le double visage de Las Vegas, je comprends mieux le nom de l’équipe...Mais alors vous devez parlez de … Oh my good il remonterait vraiment sur un ring ?

        -… Deux contraires unis ce soir autour d’un but commun, renvoyer cette équipe étrangère dans ces foyers…

        -On dit que l’union fait la force mais je ne sais pas si ce sera suffisant ce soir !

        -Nous verrons Johnny, nous verrons, mais dans tous les cas cela promet un match d’exception ! Oubliant pour un soir une querelle qui dure depuis de la construction de Las Vega, le temps d’un match en duo avec la dentition la plus éblouissante qui soit jamais monté sur un ring. J’ai le plaisir vous présenter le coté sombre de notre belle cité. Tout ce qu’il y a de glauque et de malsain réuni en un seul combattant.

        -The Devilfish Red Baron

        -Mesdames et Messieurs, Le monstre de Las Vega, celui qu'on surnomme le deux fois mort, le croquemitaine ou encore le maitre des zombis, voici venir LE DÉMONIAQUE BARON ROUGE !



        Les lumières de la salle vacillent et disparaissent, soufflés par la musique étrange et sauvage qui vient de surgir de partout. Comme jailli du sol une luminosité rougeâtre monte des bords de la salle pendant que s’ouvre la porte du fond.
        Des ténèbres jaillissent des torches, brandis deux par deux par des hommes vêtus de capes noires avançant en deux colonnes parallèles du pas trainant qu’on associe aux morts vivants.
        Ils avancent et s’immobilisent les uns après les autres jalonnant de leurs flambeaux le chemin de leur maitre qui daigne enfin apparaitre comme surgit du nuage de fumée qui vient de jaillir de la porte.
        Un chapeau haut de forme écarlate surmontée d’une longue plume noire, une longue cape noire doublée de rouge aux épaulettes montantes derrière la nuque. Sur le visage un demi masque en forme de crane ne laisse libre qu’une bouche aux dents taillés en pointes.
        Sous sa cape le Baron Rouge est torse nu, des dessins à la cendre lui parcourent la poitrine et ses bras sont rouges de sang jusqu’aux coudes. Un pantalon moulant tellement noir qu’il semble absorber la lumière complète le tableau…
        Le baron rouge fait quelques pas, levant ses mains ensanglantés vers la fosse ou se trouve les places les moins chères, les seules que peuvent se payer les gars du Pronx qui acclament leur idole. Puis se tournant de l’autre coté il gratifie les nantis de la ville d’un feulement d’outre tombe, exhalant une haleine tellement putride qu’on la voit se déployer autour de sa bouche.
        Mais ce soir il joue aussi pour eux, alors il les gratifie quand même d’un signe de main méprisant avant de continuer sa marche entre les flambeaux, droit vers le ring.

        -On dira ce qu’on veut mon cher Nick, mais je n’aimerais pas me retrouver en bas en face de ce type…Minos et judas n'ont pas des tétes de porte bonheur, mais ce type est carrément flipant

        -Et je vous comprends tout à fait. La réputation du Baron rouge n’est plus à faire et si la moitié seulement de ce qu’on dit sur lui est vrai c’est tout simplement terrifiant. Il paraitrait qu’il pratique des sacrifices humains, réveille les morts et serait lui même déjà mort plusieurs fois !

        -Ce qui expliquerait peut être ces accompagnateurs qui … Et mais regardez, ce n’est pas un cercueil qu’ils sont en train de tirer derrière lui ?

        -Je crois que le doute n’est pas permis, si ça ressemble à un cercueil que ça a la taille et la forme d'un cercueil et qu’on s’en sert comme un cercueil ça ne saurait pas être autre chose…

        -Ah ils l’ont mis debout et je crois bien qu’ils vont l’ouvrir. Nick pincez moi si je réve mais on dirait bien qu’il y a un type dedans…

        -Tout à fait Johnny tout à fait, attendons un peu que le cadreur se rapproche et je pense que nous pourrons même mettre un nom sur la dernière victime du Baron Rouge.

        -Oh my fucking good, mais je reconnais ce type, c’est Andy !

        -Andy, vous voulez dire Wolverine Andy ? Le petit frère de Judas ? Mais alors c’est une déclaration de guerre. Ce n’est pas pour un combat que vient le Baron Rouge ce soir, c’est pour un carnage !

        -Je ne sais pas comment Judas va prendre ce défi, mais une chose est sure, le combat de ce soir n’aura aucune limite. Bienvenue dans le monde de l’hardcore extreme rules deathmatch !


        Debout au pied du ring, un sourire mauvais sur le visage le Baron rouge tend la main vers l’homme attaché dans le cercueil et des ses ongles griffues il lui trace une série de lignes sanglantes en travers de la poitrine. Puis se tournant vers Judas il le pointe du doigt tout en mimant lentement un égorgement. Le signe est clair pour tout le monde. Si Judas veut récupérer son frére il va devoir se battre jusqu’au bout.

        Puis alors que la musique diminue, le Baron Rouge laisse tomber cape et cercueil et agrippant la troisième corde il bondit d’un seul saut sur le ring.

        -C’est parti ! THE SHOW MUST BEGUN !


      Dernière édition par Red le Mer 7 Mar 2012 - 22:21, édité 1 fois

          Dans le costume du Baron Rouge, Red n'est pas au mieux, les cristaux bizarre qu'il mâchonne pour obtenir l'haleine blanchâtre du mort vivant on un gout de vieille craie et leurs aspérités lui griffent douloureusement le palais. Et puis ce n'est pas très pratique pour respirer correctement. Un peu comme tout ce qui compose la panoplie indispensable du Baron Rouge en fait. Les faux ongles taillés comme des griffes qu'il faut faire attention à ne pas casser, les fausses dents pointus qui l’empêchent de fermer correctement la bouche. Les dessins à la cendre qui ont obligé l'agent à s'épiler entièrement le torse pour ne pas avoir l'air de porter un vieux tapis de cheminée.. Jusqu’à ce pantalon moule burnes horriblement serré tout semble fait pour complexifier le boulot du catcheur.
          En plus en venant jusqu'au ring pieds nus il s'est méchamment entaillé l'orteil sur un bout de verre que ses crétins de zombis ont oublié de nettoyer. Pas de bol, le match n'a pas encore commencé et l'adversaire a déjà le premier sang.

          D'accord la tradition impose de soigner le décorum, mais parfois c'est dur, surtout quand on voit bien que le décorum d'en face c'est un monstre de six mètres de haut qui a l'air d’être tout sauf du flanc, heureusement que niveau cape rouge pour jouer au toréador, Red est plutôt paré, lexicalement parlant au moins.

          Heureusement que le statut de méchant du Baron Rouge sur le ring a aussi permis à l'agent Red de prévoir toute une jolie série de coups de putes pour compenser l'avantage de bidoche de l'équipe en face. Ne reste plus qu'a espérer que le dandy d’à coté saura tirer son épingle du jeu. La tirer et surtout la coller dans le bon œil, et jusqu'au coude...


        Dernière édition par Red le Mer 7 Mar 2012 - 22:21, édité 1 fois
          Andrews avait accepté de se prêter au jeu. Sinon rien de tout cela n’aurait été possible. C’est ce que j’me dis quand le cercueil s’ouvre, mais j’y crois pas trop. Mon instinct s’trompe que très rarement : le baron est dangereux. Très dangereux. Sous son costume de midinette des caveaux s’cache un monstre de puissance. Alors j’y crois, mais pas trop.
          J’me tourne vers Minos. Un signe de tête lui demandant d’y aller en premier, et de ne faire aucun cadeau à la starlette qui s’pavane sur le ring. J’ai des choses à régler, et vite.

          Je ne supporte pas qu’on touche à mes proches. Un truc qui depuis gamin me bouffe le sang et l’transforme en feu bouillonnant. Il traverse mes veines et les perce en une douleur vindicative : Le combat il veut, le combat il aura. On ne cherche pas Judas impunément ; Baron rouge ou non, tu vas douiller mon gars.

          Le public ne m’intéresse pas. Mon attention centrée sur une seule personne en culotte rouge. Baron, j’vais te faire ravaler tes lettres de noblesses. Et prévoit tout les bassesses dont t’es capable : Qu’importe ta puissance, j’lâche jamais un morceau dans lequel j’ai planté les crocs. Un soubresaut agite mes lèvres sous le masque. La transpiration commence d’ja à couler, mon organisme carburant à la haine. Résultat, une décharge de violence pour l’premier qui m’passera sous la main.

          J’récupère mes plaques d’armures sous l’coin rouge, et les visse tranquillement. Mon regard dénote un tout autre sentiment. J’ai un brasier qui coule dans mes veines. Il a touché à mon protégé, et il va payer pour ça : parce qu’un jour ou l’autre, tout s’paye ici bas. Surtout face à Judas, et sa légende ; Sauf que j’accepte pas le paiement en or, y’a que le sang et la sueur qui m’intéresse, peu importe la taille de la cage.
          Je suis un prédateur.

          J’monte calmement sur le ring du coté d’mon démon d’opérette. On utilise aucun artifice autre que la puissance brute qui coule par litres dans nos veines. Les hommes, les vrais, n’ont pas besoin de griffes, de capes et d’chapeaux. La théâtralisation est un instinct naturel.

          Un coup pour rien, qui part même pas des tripes. Si la colère à un effet sur moi, c’est la douche froide. Elle glace tout plaisir de la joute. Elle attise la cruelle attention du chasseur. Elle donne en pâture à mes instincts les plus bas. J’attends mon heure. Celle du prédateur. T’inquiète pas elle arrive. Elle est toute proche. Tu pourrais même l’entendre siffler à ton oreille.

          Mon pied fauche l’air en un arc improbable. Esquive ça mon grand. Sinon, qu’importe la dureté de tes avant bras… J’passe outre ça.

          Spoiler:


              Hou la béte… Judas balance à l’agent Red un regard de haine plus glaçant que la légendaire mandale d’Aokiji. Brrr, flippant le mec, à croire qu’il veut vraiment tuer quelqu’un, bordel c’est du catch, faudrait pas que la légende de la cage aux folles de trou perdu sur les Blues l’oublie…

              Red fait un pas en retrait pour se donner du champ, les types à l’air malsain c’est pas son truc, à choisir il est même en train de trouver que le gros n’est plus si impressionnant que ça par rapport au petit tatoué.

              Et c’est gagné, Judas passe à l’assaut avec l’adresse du prédateur, pas d’avertissement, pas de signes avant coureur, juste un passage instantané de l’immobilité à l’assaut brutal, direct, sans transition, l’apanage des tueurs né. Red n’en est pas un… La ou Judas est un monstre inhumain à l’instinct de mort plus aiguisé qu’une lame de rasoir, l’agent lui s’est construit a force d’efforts et d’entrainements, d’apprentissages répétitifs des techniques de combat du Cypher. C’est plus laborieux, mais ça a aussi ses avantages. Ça apprend notamment à ne jamais sous estimer un adversaire, la ou Judas à la certitude ancrée au plus profond de lui qu’il est toujours le meilleur et que personne ne peut lui résister.

              Et cette fois ci en tout cas, il a tort.

              Le talon de judas s’élève au dessus de la tête et retombe sur le crane de l’agent aussi sèchement que la hache du bourreau, mais l’agent s’est décalé, suivant le mouvement pour avancer vers Judas et l’attraper à bras le corps au moment ou il est le plus vulnérable avec sa jambe levée droit au dessus de sa tête. Red bloque la frappe en percutant de l’épaule l’intérieur du genou offert de Judas. Celui réagi aussitôt à coups de poings, mais l’agent Red sait encaisser, et les deux frappes qu’il reçoit ne l’empêchent pas de finir ce qu’il a commencé. Et saisissant Judas par son pantalon moulant il bande tout ses muscles et le balance par-dessus ses épaules.
              Judas décolle, vole, sort du ring par la voie des airs en exécutant un joli saut demi saut périlleux qui l’amène vers le sol tête en bas et corps tourné vers le ring. Enfin le sol…Plutôt le cercueil taille maxi que les braves zombis du Baron ont amené en position de réception façon panier de basket.
              Et c’est le but. Judas s’écrase tête en bas dans le cercueil, le cercueil tombe par terre, et le temps qu’il se remette du choc les zombis s’entassent déjà sur le dessus de la boite et s’empressent d’en clouer le couvercle. Rien qui ne gène à long terme un type de la carrure de Judas évidemment, mais au moins ça l’occupera le temps qu’il se calme. Ou pas…

              -What the fuck ? Vous avez vu cette projection ?
              -Impressionnant, en tout cas Judas s’est fait mettre en boite…
              -Et de main de maitre oui… Le voila, comment dites vous ? Six feet under !
              -Oui je le crains, en tout cas jusqu'à ce qu’il réussisse à se sortir de la Minos va se battre à deux contre un…La partie s’engage mal pour les toreador !

              Pendant que la foule applaudit ou hue la mise en cage et que Rain fait face à Minos, Red debout sur la première corde pousse un hurlement sauvage et dément en direction de la foule, avant de concéder un geste au public en adoptant la mimique qui a rendu son partenaire célèbre, jambe gauche fléchie, jambe droite tendue comme si il pissait dans un bocal, il tend les deux bras écartés au dessus de sa tête avant de les rabattre en croix vers le sol en rythme avec la musique et la foule qui hurle, et il double casse, et il double casse… S’attirant même la sympathie des supporters de son binôme…

              Au dernier mouvement il reste les bras croisés au niveau de la troisième corde, tâtonnant discrètement pour trouver la zone que ses hommes ont recouvert de phosphore et de souffre. S’en enduisant le bout des doigts avant de faire un de ces tours de magie qui campent sont personnage de marabout. Claquant des doigts il semble faire naitre une flamme de sa paume avant de saisir la troisième corde qui s’enflamme immédiatement. Et de sa position le feu se répand comme une trainée de poudre tout autour du ring… Cernant le combat d’un mince rideau de feu pendant que le baron rouge éclate d’un rire aussi tonitruant que démoniaque…
              Quand on a annoncé la venue de Las Vega parano, j'ai imaginé deux junkies à la démarche de lézard en guise d'équipe adverse. Ben tout faut, enfin tout faux ha ha ha ha! Le premier zig qui se pointe, c'est un petit gars sorti tout droit d'un magazine pour métrosexuels. M'étonne presque de ne pas le voir poser et repartir en coulisses tellement il se croit à un défilé de costards et log poses. Ca plait au public quand même, y compris au moment où il se désape façon chicken d'ailes et qu'il expose ses musc' à la salle. J'espère pour lui qu'ils sont fibreux, parce que la seule masse qu'il peut avoir, c'est en fouillant sous le ring. Son tour de chauffe est terminé, après Ken je me prépare à voir Barbie débarquer.

              Klaus Barbie ouais, on change de ton. Un mec qui était trop moche ado pour ne pas virer gothique succède à Goergio Armaniko. On sent qu'il veut hurler au monde "je suis le méchant", mais vu comme il semble refouler du bec il a intérêt à ménager ses poumons s'il ne veut pas avoir plus de cantons à sa suite. Comble du spécial, il amène son plumard tiré par ses serviteurs zombies. Doit être nécroleptique, comme tous les gothiques qui se disent insomniark niark niark. en tout cas il peut saigner. S'il peut saigner, c'est qu'on peut le butter. Sauf qu'il est déjà mort. Sais plus ce qu'il faut en conclure, mais moi je trouve de mauvais goût de se battre quand on a claqué. C'est bon, admets ton décès mon grand, ça ne sert à rien de revenir encore et encore faire chier les vivants.

              On se mire avec Judas, sans savoir qui se fera Jonny Cage ou Shao Khan. La fatalité tranche, dans le coffre à plaisirs solitaires du crâneur, y a un gars. Les deux commentateurs qu'on entend depuis tout à l'heure parlent d'un certain Wolverine. Va coûter cher en droits d'auteurs cette soirée. Judas a l'air affecté. Avec ses chaînes et la mise en scène du shadow maso, j'ai presque mal au cul pour le prisonnier. Comprends mieux qu'on l'appelle le bâton rouge, c'est permis de mettre des gars comme ça sur la ring ? L'autre Bogos s'occupe de le sortir, mais pas version "j'aménage la soirée". Il doit penser avoir un timer en route, parce que vu ses mouvements, il cherche à en finir vite. Bon, ben on va les laisser s'amuser. Je fixe propret qui capte qu'on va devoir assurer la transe de la foule. Lui tire une gueule impassible, mais vu mes traits ça me rend aussi charmant qu'un franckenstein. J'offre le coup le plus basique qui soit, un direct du droit qui dans mon cas fait quand même six mètres de trajet . Vu la masse, il s'écrase au sol. Rain a esquivé le coup, normal. Je recommence deux ou trois fois la même connerie. Dans les matches de catch, faut pas alterner les bras, ça porte malheur. Les cris d'encouragement envers l'un et l'autre marquent qu'on fait notre taff. Quand je le sens bien, je change brusquement de méthode pour frapper de la pointe du pied dans le tronc de mon adversaire. Ca le soulève, mais ça le fait pas décoller. Ca, c'est le coup du dehors, quand y a pas de plafond. L'impact me laisse l'opportunité de refaire le même coup. Il y a un gros boom, les gens se suspendent à nos gestes. Après un troisième pied, je plaque ma paume sur le haut du dos du petit gars et saute fesses les premières sur le ring en le plaquant au sol dans la chute. Le bruit de ma masse conjuguée à son placage donnent l'impression qu'il vient de se bouffer un météore. Sûr qu'il a douillé, mais y a du spectaculaire là-dedans.

              Je me prépare à effectuer une descente du coude très piquante quand je vois que Judas virevolte un peu trop à l'envers pour être rassurant et finit dans la boîte à tartines du ghost railleur. Merde alors, je dois taffer pour deux maintenant ? Va falloir bien négocier la répartition des mandales. Le blason rouge fout le feu aux cordes et ça a l'air de l'amuser. La bonne blague, lui quand il veut se choper des crampes dans le ventre, il pète les ballons des gosses. L'est dingue, mais l'est aussi de dos. Le le tape du plat du pied et il passe au-dessus de son mur de flammes. Le public hurle, je fais une bonne provoque en grattant du pied sur le sol comme un sabot de taureau. Et en bon catcheur, qui répète les erreurs des autres, je ne fais absolument pas attention au fait que Rain s'est repris et que cette fois c'est moi qui lui tourne le dos.

              [N'hésitez pas à faire bouffer mon perso, il est fait pour et c'est du catch.]
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              Le combat a commencé et comme on pouvait s’y attendre, c’est le gros bordel. Les deux monstres en face semblent incroyablement surs d’eux. En même temps, ca aide quand on fait trois fois la taille d’un humain normal. Le baron est arrivé, dans un cercueil avec mise en scène, serviteurs zombies et tout le tintouin. Y a pas à tortiller du fion pour chier droit, ça a de la gueule ! Même si certaines subtilités de l’échange entre le baron rouge et le petit toréador, mais une chose est sûr, ca flaire pas bon la franche camaraderie tout ça. Le Fou préférait grader les yeux fixés sur le gros bœuf. Foutre une telle masse à terre attirera plus de gloire et donc plus de poulettes après le match. Tout ce qu’il fallait éviter, c’était de finir aplatit sous cette bonne demi-tonne de chair.
              Les adversaires semblent être des habitués de ce genre de confrontation et se répartissent les rôles d’un simple regard avec un petit mouvement de la tête. Un code pas trop complexe pour ce genre d’esprit. Plutôt du style « tu prends celui-là et moi celui-là. Faut pas chercher bien loin. Résultat du tirage, Rain affronte la montagne, le matador va aller bouffer du zombie. El bidoche fuerte commence par envoyer un coup de poing qui aurait facilement plié une plaque de tôle comme on brise un cure dent entre ses doigts, mais le play-boy esquive avec une grâce qui vaut une petite réaction chez la gente féminine du public.

              Après deux trois essais infructueux, le gorille se dit qu’il serait peut-être bon de changer de tactique, il s’agirait pas de faire poireauter la foule. Et il fait pas semblant, son pied s’est levé avec une rapidité surprenante en comparaison à la masse et vint frapper le garçon en pleine poitrine. Encaissable mais souffle coupé pendant quelques secondes signifie incapacité à esquiver la prochaine attaque. Encaisse le deuxième, encaisse le troisième, de toute façon, le souffle est coupé, il pourra pas le recouper plus. Mais en un instant, il se retrouve face contre terre et c’est le supplice d’Atlas version revisitée qui commence. Un poids fantastique lui comprime le dos alors qu’il tente tant bien que mal de soulever ce monstre. Point positif, cette grosse masse sur le dos à contrecarrer l’effet des coups de pieds dans la poitrine. Tout est revenu à sa place et il peut respirer.


              -Oh my god ! On dirait que Le Fou a fait une rencontre marquante avec l’arrière train de Minos.
              -La plupart des gens ne survivraient même pas à un tel coup de cul, si vous m’excusez cette expression un peu crue.

              Miracle, le gros porcs lève son cul et Rain peut se relever. Apparemment, le baron a réussit à envoyer le toréro dans le cercueil et se pavane devant les supporters. Le géant rose l’envoie valdinguer d’un chassé et le Fou profite de cette ouverture pour se venger. Inutile de songer à porter ce genre d’adversaire, il faut utiliser l’environnement. Il court vers son opposant, saute, effectue un salto qui lui fit arriver les jambes croisées autour de la tête du monstre. Avec l’élan et une bonne constriction des jambes, il parvient à le faire chuter en avant, la tête en plein contre un des poteaux du ring. C’est plus efficace que n’importe quel bourre-pif et ca laisse la peau des mains douce et soyeuse. Le tas de saindoux au sol, le Fou est tenté de monter sur le poteau pour lui retomber dessus, mais pas sur que ca fasse grand-chose à ce genre de mec.

              Il opte pour une figure plus artistique, il fait un flip-flap, mains au sol, pieds dans le bide, mains sur le torse et deux pieds joints dans la gueule !! Chacun son tour ma grosse ! Pas besoin de préciser que c’est l’hystérie chez les femelles en chaleur ! Bizarre qu’il ne se soit pas rendu compte avant que les catcheurs leurs faisaient un tel effet. Il serait monté défoncer du gros tas plus tôt. En attendant, il était le seul à être encore debout sur le ring et en profita pour bander ses muscles. Il ne fait même plus attention à ce qui passe sur le ring, trop occupé à gagner des points de popularité et à repérer celles qui pourront avoir l’honneur de partager son pieu ce soir. L’important dans le catch, c’est même pas de gagner ou de perdre, c’est qu’en partant, le public se dise « Lui, il roxx de la patate !! ». Et là franchement, Rain roxx.


              -Hoho, Rain semble s’être remis de son ass-shot !
              -Exactely mais il devrait looké derrière lui au lieu de draguer les Ladies, le match n’est pas finit !
                  Red est en pleine communion avec la foule hurlante quand une botte d'une pointure indécente vient lui imprimer méchamment son empreinte en plein milieu du dos. Red est tellement surpris en décollant qu'il n'a pas le temps hurler et ne réalise ce qui lui arrive qu'une fois à mi chemin de la foule...

                  Autour du point d'impact les gens sautent précipitamment de leurs sièges et Red peut s'écraser dans les tribunes sans déranger personne. Il traverse une série de lattes de bois et se retrouve sous gradins salement en rogne et la gueule pleine de poussière et de bouts de bois. Le temps de cracher tout ça et de vérifier que le costume est intact et Red est prêt à retourner rendre la monnaie au type qui l'a pris pour un putain de toréador. ça va saigner.

                  D'un saut et d'une traction il se hisse au niveau du public, affichant de nouveau une gueule à faire peur, celle du type qui a quelque chose à faire payer à quelqu'un, et qui n'a pas l'habitude de faire trainer ce genre de créances.

                  -HIIII ! RED BARON !

                  Poussé par quinze gorges prépubéres le cri d'hystérie suraigüe vrille les tympans de Red comme un foret perçant une motte de beurre. Autour de lui un groupe complet d'adolescent en pleines crises le regardent avec admiration. Teints pales et maquillage blanc appliqué à la truelle, habits noirs et sombres, bijoux en argent aux symboliques macabres... Red à l'impression d'avoir surgi en plein milieu du bal des vampires. Certains ont d'ailleurs les mêmes fausses dents pointus que lui.

                  -Oh non... Des gothiques...
                  -HIIII !

                  Red n'a que le temps d'une phrase avant que la horde hurlante de ses fans ne lui tombe dessus façon grosse déferlante. Chacun cherchant à récupérer un souvenir de son idole avant les autres, fringues, griffes, oreille... Red surnage un instant mais la pression est trop forte et après un instant de lutte le pauvre catcheur est littéralement enseveli sous le tas d'adeptes fanatisés. Une main griffue s'agite encore une seconde au dessus de la mêlée, puis elle disparait à son tour, happée par la masse...

                  -On dirait que coté gradin le cher Baron rouge a aussi trouvé ses problèmes, qui aurait cru que ses petites écolières pouvait se montrer aussi teigneuses. On devrait peut être les inviter à monter sur le ring.
                  -Tiens Nick a propos de gothique, vous savez comment on fait pour en faire descendre un d'un arbre ?
                  -Et bien non Johnny, dites moi
                  -On coupe la corde ! Arf arf arf
                  -Johnny ? Essayons de nous concentrer sur le match voulez vous ?
                  -Euh... Désolé Nick...Je m’excuse...

                  J'ai déjà vu des gamines jouer à Barbie et Ken, ben Ken n'a jamais fait un bond de VI mètres pour frapper un colosse. Jamais. Me suis pas attendu à donner un coup de boule au poteau. 'reusement qu'il est rembourré et que le métal n'est pas à nu, sinon je l'aurais bousillé jusqu'aux racines. Mais ça serait mentir que de dire que je n'ai pas été sonné, le petit mec sait frapper. Du coup, me voilà étalé de tout mon long. La foule hurle à la tombée de la tour, mais c'est pas définitif. Comme il n'y a pas d'arbitre, Ken le surprisant ne se fera pas de tour de reins à essayer de lever ma guibole. Par contre, ils doivent compter en coulisse pour voir si je suis HS. J'attends trois ou quatre secondes, profitant pour récupérer du tourni et je me relève frais comme Red à la tombée de la nuit.

                  Argh! Mais qu'est-ce qu'il fait ce con ? Voilà qu'il me savate alors que je suis au sol. C'est quoi son problème au juste ? Il ne prend son pied qu'en boulotant des inertes ? L'a dû s'acoquiner avec l'autre mort en le flagelant dans un cimetière. Je commence même à profiler chez ce brave Kenny la face ombrageuse d'un tueur de vierges, le genre de type un peu garçon coiffeur qui présente bien devant les parents de ses copines, mais qui n'a que des photos de sa mère dans sa chambre à coucher. Ouais, je crois que je suis confronté au plus malsain des deux.

                  Me décolle une paupière de l'autre. Le dingo exhibe ses muscles aux pucelles du premier rang. Je peux pas laisser un serial killer en liberté comme ça, s'il fait une touche j'en connais une qui va se faire formoler les tétons dans un frigo. Me rampe donc, silencieux comme on peut l'être quand un foule gueule. Destination un bout de ring où mon long bras passe sous la première corde pour fouiller en-dessous du ring une arme à lui balancer dans la tronche. Mes doigts agrippent un truc, je retire et mire la trouvaille. Un mec. Enfin non, un mec déguisé en zombie. Il a l'air autant surpris que moi de me voir. Vais quand même pas taper Maniako avec ça. "Ok bonhomme, file-moi un truc qui fasse mal et je vérifierai pas cette légende comme quoi les undeads crament plus vite que les vivants." Acceptant les termes de l'accord, je le replace dans son coin d'ombre en laissant ma paluche en vue. Nouvelle arme, j'expose le truc à la lumière.

                  Un flingue ? Hey, moins fort quand même pauvre abruti.

                  Je le sens chercher un moment puis il me file du plus correct. Une table.

                  Est-ce que noter le numéro des fans est considéré comme une taunt Nick ?

                  Je ne pense pas Johnny, mais les escagophones de Vega ont des fréquences à 18 chiffres.

                  Espérons que Rain ait bientôt terminé, je sens que cette table ne va pas servir de support à son carnet.

                  Ho Ho, Bling Bling King vient de donner un coup du plat à l'arrière du crâne de Rain, on l'a entendu jusqu'ici.

                  Rain est au sol et Minos n'en profite pas, il place la table sur l'une des cordes en faut pour s'en protéger durant son passage. Quel est son but ?


                  J'approche du cercueil où est encercueillé Judas. Les gothiques ne retiendront pas Red bien longtemps, suffit que l'une d'elles (et je ne cause pas que des spécimens femelles) griffe le gars et la première goutte de sang qui n'est pas faite à base de sirop pour la toux les fera tous détaler. La garde du sarcophage fait barrage, chier. Vais perdre un temps précieux à devoir les maraver et suis pas sûr que Rain ne soit pas déjà en train d'émerger. Ca serait pas mal que Jud' fasse de même, mais peut-être qu'il ne sait pas comment on sort d'un cercueil. J'ai déjà vu une gonzesse y parvenir avec une technique ancestrale, mais il y a tout un rituel pour y parvenir.

                  Euh, Judas, bouge le gros orteil.
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                    -Et voila que Minos joue au fossoyeur, je ne sais pas moi, qu'on lui donne une pelle...Ah, voila qui est fait, Nick je crois que quelqu'un m'écoute ce soir...
                    -Je ne suis pas sur que ce soit très pertinent, le cercueil est déjà déterré non? Il lui faudrait plutôt une hache ou marteau...Quelque chose de percutant...
                    -Oui enfin nous parlons d'un type de six mètres, c'est lui le percutant...

                    Brandissant la pelle, Minos se fraye un chemin en envoyant voler les zombies alentour, plus vif que mort malgré leurs déguisement ceux ci tentent une résistance de principe tout à fait insuffisante. D'autant que leurs consignes sont claires et que bouger lentement en disant cerveau n'a jamais aidé personne au combat.

                    Trois enjambées de plus pour atteindre le cercueil et plonger les doigts dans le couvercle comme on saisirait une boule de bowling, comme les morts vivants les clous se rendent sans résistance et Minos se débarrasse du panneau de bois pour jeter un œil à l'état de son partenaire à l'intérieur. Et la, surprise !

                    -Oh my good ! Judas is a walking dead ?
                    -En tout cas on ne peut pas dire que la mort lui va si bien, regardez comme il est pale et comme il s'accroche à Minos, on dirait bien qu'il essaye de le mordre. J’espère que ce n'est pas contagieux.
                    -En tout cas ça ne l'a pas rendu plus costaud, minos le maintient sans peine au fond de son cercueil, c'est un peu pathétique, regardez comme il griffe l'air en essayant de l'atteindre, mais il peut pas, il a les bras trop courts...
                    -Ouille j'ai mal pour lui, Minos vient de lui déchausser toutes les dents... C'est pas demain la veille qu'on jouera le retour des morts vivants dans le coin. Il ne bouge déjà presque plus...
                    -Oui, Minos va devoir continuer seul et le baron revient dans la partie, ça va saigner, je suis sur que tous ces morts vivants étaient ses amis...


                    Et enfin libérés de ses groupies hystériques qui ont failli lui bousiller son costume Red revient à nouveau dans l’arène, et poussant un hululement aussi glaçant que possible il se jette sur le géant. Une idée à la con comme une autre qui montre rapidement ses limites. Bien plus rapide que ne laisse supposer sa masse, Minos pivote et fait face bien avant que Red ne l'atteigne, et il n'a qu'a lever négligemment le pied face à la charge pour lui coller sa botte en plein visage et stopper net l'assaut avant de manquer de lui broyer le crane sous son talon.
                    Heureusement que Red gigote bien et qu'il arrive à se tortiller juste à temps pour éviter de se faire incruster la face dans le sol dallé. On n'est quand même pas à Hollywood.

                    D'une détente Red se glisse entre les jambes de la montagne et se lance à l'escalade. Lui escaladant le dos à la vitesse d'une tique au galop en lui laissant des griffures sanglantes partout sur son passage. Un coup d’œil à la nuque du monstre brise net l'espoir d'une prise de soumission. Reste la méthode en binôme. Gêner la bête pour que Rain frappe.

                    D'une pirouette Red se hisse en chandelle par dessus le crane de Minos et se laisse retomber à califourchon sur ses épaules. Et comme il est méchant, il met lui met les doigts dans les yeux.



                  Dernière édition par Red le Mar 4 Sep 2012 - 21:56, édité 1 fois
                    « Lilou, devine quoi !
                    - Mh ?
                    - On t'a choisi pour aller aider le Baron, ce soir !
                    - Le baron.... ?
                    - Ouais !
                    - Contre la vache géante ?
                    - Tutafé !
                    - Mais... Il est géant.
                    - Oui oui.
                    - Et il le frappe, là.
                    - Mais non.
                    - Ah. Et il vient de lui mettre le doigt dans l'oeil.
                    - C'est truqué, t'inquièèète !
                    - Ah. Me voilà rassuré. Vous êtes sûrs ?
                    - Oui ! Tu t'en es tellement bien sortie la dernière fois contre Bella Bella qu'on s'est dit que tu pouvais retenter ta chance !
                    - Oui, enfin... Je m'en suis sortie parce qu'elle s'est pétée la gueule sur ses hauts-talons, je...
                    - Et alors ! C'est ça le jeu ! T'es une tueuse !
                    - ... Oui, mais eux, ils tuent vraiment, en fait.
                    - T'inquiète, c'est truqué ! Ils se frappent pour de faux.
                    - Ah. C'est vachement bien fait. Mais... euh... Pourquoi moi ?
                    - Bob a entendu que tu étais une groupie du Baron.
                    - Moi ?
                    - Oui, oui.
                    - Euh... Oui, d'accord, mais de loin alors. De très loin.
                    - Bon, fais pas ta chochotte et vas y ! On met ta chanson d'entrée !
                    - Et merde... »

                    ***

                    La lumière s’éteignit d’un coup. Silence. Noir total.

                    « Nick ! Que se passe-t-il ?
                    - Aucune idée ! »

                    Et là. La musique retentit, d’un coup, en ramenant la lumière dans l’immense pièce, lumière qui allait et venait pour maintenir le suspense avec les effets pyrotechniques qui l’accompagnait. Les gens se levèrent, explosèrent, de joie, des cris. Moi, je perçai la foule discrètement en descendant les marches des tribunes. Partout. Les regards se tournèrent vers l’entrée pour voir qui était la personne qui se ramenait pour assister l’un des catcheurs, sans savoir lequel. Même mon costume n’attira pas l’attention tant ils étaient centrés sur le nouvel arrivant. Qui venait ? Et pourquoi ? Pour qui, surtout ? On discerna assez tôt la démarche bancale, dansante, d’une silhouette disproportionnée si elle devait appartenir à un humain. Quand enfin on distingua nettement, les yeux étaient braqués sur un animal étonnamment grand pour l’espèce qu’il était. Son plumage jaune, son bec, ses yeux brillants et traversés par une lueur que l’on pourrait assimiler à une sorte de malice, on ne pouvait douter sur ce que c’était… Un…

                    « Un canard !
                    - Perspicace, Johnny. »

                    La vraie question était à présent de savoir qu’est-ce que ce canard faisait ici. Les yeux tournés vers l’animal, ne remarquant que lui, même les deux catcheurs en train de plus ou moins se battre mais plus vraiment parce que trop surpris pour continuer. Suffisamment de temps pour que je puisse me glisser sous le ring d’un côté, de ramper jusqu’à l’autre, d’attraper au passage un extincteur et de soulever la banderole qui me séparait encore de mes adversaires-acolytes. Devant moi se tenait, de dos, le géant avec l’autre individu sur ses épaules, tournés tous deux vers le canard. Me remettant sur les jambes, l’on entendit dans la foule des murmures, des cris de surprise. A la vue de l’extincteur en ma possession, certains tentèrent de prévenir leur idole mais trop tard pour vraiment lui permettre de réagir.

                    « Hé, le Bogos ! »

                    Une réplique pour attirer son attention, une voix ferme, autoritaire, limite provocante. Juste de quoi le faire se retourner vers et de lui vider sur la tête l’extincteur que j’avais entre les mains.

                    « Oh mon dieu ! Oh mon dieu !
                    - Hahaha, Here we go, baby ! »

                    Généreusement, la neige carbonique bloqua vue et odorat chez le Minos, aussi chez le baron rouge. Profitant de l’opportunité, de la désorientation de mon adversaire, je me ruai vers lui et portai un coup conséquent dans son articulation. Le genou soumis à mon bon vouloir, le sourire qui en disait long sur la situation que j’imposai au Minotaure, je pris du recul et assez d’élan pour montai sur la troisième corde avant de sauter dans sa direction et d’attraper le masque du Bogos. M’accrochant en partie à ce que je trouvai (me semblait une jambe et le masque en question), je l’agrippai férocement en tentant de lui retirer. Dans les tribunes, d’autres acclamations, le geste faisait son effet.

                    « Oh mon dieu ! Elle veut lui retirer son masque !
                    - Ce match par équipe vire en Mix Tag Team, en plus d’un Match Handicap ! La diva s’associe au Red Baron ! Voyons voir ce que le dernier Bogos a comme répondant ! »
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                      -Aie, c'est fois ça sent le sapin pour le Minotaure...
                      -Vous savez Johnny qu'il se pourrait bien que l'arrivée de la Diva soit plus profitable à Minos qu'au Baron
                      -J'ai un peu de mal à vous suivre Nick, ils sont trois contre un...
                      -Ohoh, vous vous n'avez pas lu le dernier "catch people magazine"...
                      -Effectivement Johnny, j'ai préféré l'utiliser pour caler une de mes étagères... Mais heureusement vous vous l'avez lu je présume?
                      -Effectively yes... Et il y avait un article en trois pages sur la diva et ses dernières histoire de cœur. Et bien je vous le donne en mille mon cher Nick, mais le mois dernier encore c'est notre coqueluche locale qui s'affichait à son bras...
                      -Vous voulez dire ? Rain ?
                      -Tout à fait Nick, tout à fait... Et l'article s'étendait en grand sur la façon dont le pauvre garçon s'était fait larguer comme une vieille chaussette au profit d'un mystérieux remplaçant dont la Diva refusait de dévoiler l'identité... Vous voyez ce que je veux dire?
                      -Et bien il me semble que je vois assez oui. Je dirais que nous avons la réponse non?
                      -Je ne vous le fais pas dire? Le combat de ce soir est riche en révélations... Et d'ailleurs je crois que notre Fou vient d'arriver à la même conclusion que nous !


                      Sur le ring Minos qui semble vachement moins gêné qu'il ne devrait par la mousse qu'on vient de lui balancer dans les yeux, balance son bras jusqu'au Baron sur sa tête et le chope par le cou avec l'aisance de la fermière chopant un bébé chat avant de l'enfermer dans un sac pour le balancer à la flotte. Pas de sac ni de flottes en vu...Tenant Red par la nuque Minos fait deux tours avec le baron à bout de bras, obligeant ainsi la diva a reculer pour éviter de se prendre un coup de pied. Et puis comme le minotaure n'est pas la pour jouer au manège il lâche son adversaire qui repart se perdre dans le décor. Mais moins loin que la derniére fois. Rapport qu'avec la mousse Minos lance moins bien et fait un let sur la troisième corde. Le Baron tente de se rattraper un petit peu quand même mais passe quand même par dessus pour aller s'écraser et démolir d'un seul coup une table qu'un abruti quelconque à posé dans le coin.

                      Rien de bien méchant pour le Baron Rouge...

                      Sauf que c'est à ce moment précis qu'un Rain sorti du coaltar réalise que ce n'est pas pour ses beaux yeux à lui que la Diva vient de bondir sur le ring. Rude coup pour le tombeur de ses dames qui se retrouve mis à l'amende par son rival le plus ancien. Le coup de trop pour la cohésion d'équipe en tout cas...

                      Laissant la le combat et ex copine. Rain s'essuie la mousse qu'il a sur la gueule pour laisser à tous le soin d'observer son regard haineux et longuement travaillé. Puis il saute sur la troisième corde, y rebondit et plonge coude en avant sur le baron. Lui retombant de tout son poids sur le bide. Red se plie en deux de douleur et roule sur le sol en tentant sans succès de se relever pendant que Rain de son coté se dirige vers le public pour y virer un type proche de sa chaise et la plier aussitôt.
                      Et pendant que Red se traine vers le ring Rain le rattrape et se met à le tabasser méthodiquement à coups de chaise sous les hués de la foule... Frappant sans relâche jusqu’à briser la chaise et la rejeter négligemment au pied du ring.

                      Avant de retourner immédiatement en chercher une autre...
                      Il retourne en chercher une autre, oui. Seulement, Maya est assise sur la suivante. Et non, elle ne bougera pas.

                      - Oh oh oh ! Encore une arrivée impromptue Johnny.
                      - Oui, effectivement. C'est autour de Psycho-Maya d'entrer en scène. Et quelle entrée ! Je ne l'ai pas vu arriver !

                      Pour sûr ! Discrète comme toujours, Psycho-Maya s'était glissé sur la chaise en observant le matraquage sans répit de Rain sur le Baron Rouge. Son équipier, quand même. C'était pas très honnête. Vilain Fou. Maya lui sourit, et esquive le coup assez facilement. Il est pas content. Il voulait continuer à matraquer Red. Elle bloque le second coup, et se lève de sa chaise en profitant de l'élan du bras de son adversaire pour le retourner contre lui. Ou plutôt, dans son dos. Comme ça, même pas besoin de forcer.

                      - Regardez ça Johnny, quelle élégance dans les gestes, quelle fluidité !
                      - Je ne peux qu'approuver. C'est le style même de Psycho-Maya. Sauf quand elle se décide à user d'ogjets coupants, bien sûr.

                      Une fois que le bras est coincé dans le dos de Rain, à la manière d'un Marine qui immobilise un pirate pour le menotter, la blonde s'accroche à son cou sans problème, façon koala. Elle le gêne, c'est certain. Il se projette, de dos, contre le pilier du ring. Maya encaisse. Maya passe son bras autour du cou du Fou et serre. Elle serre aussi les dents tandis qu'il se projette une nouvelle fois contre le pilier du ring.

                      - Oh la la Nick, elle tente la prise du sommeil !
                      - Et.. Et non, elle n'a pas tenu. Mais la voilà qui roule au sol et se redresse souplement pour.. Mais oui ! Je n'ai pas rêvé Johnny, elle a bien prit la chaise pour assommer le Fou. On dirait que le tombeur de ces dames n'a pas la cote avec celle-ci !

                      La borgne y met tout son coeur. Elle frappe, et frappe encore. Non, elle n'aime pas qu'on retourne sa veste. Et puis, elle est payée pour ça de toute manière. Non non, ce n'est pas truqué. C'est juste pour l’Audimat hein.

                      - Et voilà, il est à terre.. Et elle continue. Elle aime le travail bien fait on dirait.
                      - Oui, elle est perfectionniste. Ah mais tiens, voilà son partenaire justement, qui arrive ! Les Fous du Stades sont au complet ce soir !
                      - Et ça dégénère encore !


                      Dernière édition par Mayaku Miso le Mer 14 Nov 2012 - 22:09, édité 1 fois
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                      Viva Las Vega

                      "Los Bogos | Las Vegas Paranos | Les Fous du Stade"
                      ///



                      La cape virevoltait à son dos, faisant onduler le tissu doré comme une nappe sublime. Attachée à de fines épaulières presque transparentes, elle constituait quasiment l'unique vêtement posé sur ce corps sublime. Quasiment car une coque de protection sponsorisée « Den Den Protegor – des carapaces infranchissables », à forme de masque de catcheur, dissimulait son entrejambe. Sur ses fesses, l'inscription « DO TOUCH » était lisible, comme un appel aux éventuelles intéressées. Véritable produit marketing, The Darkhand ressemblait assez à une publicité ambulante. Ayant horreur de se battre avec des vêtements, il avait forcé les nombreux sponsors qui lui avaient payé les frais d'inscription et de transport à se poser sur sa peau nue. Ainsi, ses pectoraux affichaient fièrement « Chez Joe », ses abdos « Louli, sex-shop », ses bras « Adi D. As » d'un côté et « E. Leu Clerk » de l'autre... Enfin, son dos tout entier montrait des tatouages faits par Isabello, le maquilleur, représentant diverses façons de peloter quelqu'un, par les pieds, par les mains, par les aisselles etc...

                      – Oh my fucking god ! Les Fous du Stade sont réunis dans un Tag Battle Royale ou je rêve ? Ca n'était pas arrivé depuis... Depuis...
                      – Depuis qu'ils ont mis au tapis l'équipe de Terror Berthe et celle de Mégacrâne Alphonso, Johnny !
                      – Oui c'est ça, yeah ! Si je me souviens bien, toute cette histoire s'est réglée par un pet spectaculaire.
                      – Un pet spectaculaire, aromatisé au chocolat, rappelons-le ! N'enlevons pas à César ce qui est à César, ou, dans ce cas-ci, à Psycho-Maya.
                      – Of course Danny ! En tous cas, j'ai hâte de voir ce qu'ils sauront faire face aux rudes concurrents qu'ils ont face à eux.
                      – Surtout que la nouvelle alliée du Baron Rouge aurait violé le petit chien de The Darkhand selon certaines rumeurs.
                      – Alors ce combat serait un EXCITING règlement de comptes ?
                      – Ca m'en a tout l'air !

                      Les Den Den vidéos bougeaient leurs yeux à vitesse folle, braquant à plusieurs reprises leur regard vers le ring et vers The Darkhand qui avançait fièrement, de façon à entretenir le suspens tout en offrant des prises de vue différentes. Kiki trônait dignement dans sa coque, prêt à conseiller son alter ego.
                      Blake avait été recruté pour sa capacité à attirer les foules, pour sa possession de cordes vocales terriblement résistantes et surtout pour son talent de la mise en scène. Et il fallait avouer que les différentes poses effectuées durant sa démarche vers le ring prouvaient que les employeurs avaient bien choisi leur énergumène. Surtout que ce genre de choses, Blake le faisait même sans être payé. Alors devoir exagérer très légèrement pour quelques Berrys, ça ne se refusait pas...

                      – Le voilà ! Ca y est !
                      – Il va y avoir du sport !

                      La foule hurlait son nom à en perdre la voix. « Darkhand ! » « Darkhand ! » « Darkhand ! ». En guise de remerciement, Blake mit en avant Kiki, soigneusement emmitouflé dans sa coque de protection en forme de masque. Il était fin prêt. Le public en délire n'en pouvait plus d'attendre. Ils voulaient du spectacle, et ils allaient être servis !

                      – JE SUIS THE DARKHAND !

                      Il n'y eut aucune difficulté à comprendre la situation : Psycho-Maya, sa collègue, était en train de mettre une bonne raclée à Rain. Le Baron Rouge, à terre, commençait à se relever et à regarder la Folle du Stade d'un air mauvais. Nul doute qu'il s'en prendrait à elle... Et nul doute qu'elle s'en sortirait car ils étaient...

                      – Le Perv'... J'veux dire... LES FOUS DU STADE !

                      Comme un écho à son hurlement, la foule répondit en liesse et se mit à le répéter à tue-tête, sans se rendre compte de son instant d'hésitation. Il n'était plus Blake. Il était The Darkhand, la main ténébreuse capable de peloter l'esprit même de ses victimes. Ce fut donc en tant que cette personnalité différente qu'il se tourna vers le colosse. Le Minotaure qu'il s'appelait selon certains... Celui-ci était en train de se faire éclater par une petite furie qui...

                      – Ca y est ! Il a vu qui est son adversaire !
                      – Aucun doute que The Darkhand va vouloir venger son chien maintenant ! Oh mais... Attendez, il ressort du ring !
                      – Wait wait... Oh my god ! Il... Il va pas nous faire le coup de la mitraillette de combat interstellaire !?
                      – Je crois bien que c'est ce qu'il va faire !
                      – Chers Den Den Spectateurs, regardez bien ce qui va suivre, parce que c'est le genre d'évènements qu'on ne voit qu'une fois par millénaire !

                      Blake avait sauté en-dehors du ring, avait volé un paquet de Red Hot Chili Pepper Force Volcan ainsi qu'une bouteille de champagne sur la table des apéritifs, en bordure de scène. Il revint ensuite sur le ring, se plaça derrière le Minotaure avant d'afficher un regard de sombre vengeur. The Darkhand secoua la bouteille fortement – en profitant pour montrer ses muscles – puis, dans un mouvement à la dextérité impressionnante, l'ouvrit tout en répandant le poivre devant lui.
                      Le bouchon fusa à une vitesse folle, tout en s'imprégnant du Red Hot versé. Un instant plus tard, le Minotaure vacilla avant de s'écrouler au sol, écrasant Lilou par la même occasion.

                      – My fuckin... Il l'a vraiment fait ! La mitraillette de combat interstellaire !
                      – Chers Den Den Spectateurs, je vous propose de revoir l'action au ralenti afin de comprendre ce qui vient de se passer.

                      Un écran placé au-dessus du ring a montré l'inscription « REPLAY » avant de présenter les images précédemment intervenues. En secouant la bouteille aussi fortement, The Darkhand avait augmenté la pression du champagne. Ainsi, quand il l'a ouverte ensuite, le bouchon a fusé à toute vitesse à cause de la pression relâchée. Presque aussi puissant qu'une balle de fusil, il s'est alors imprégné du Red Hot Chili Pepper Force Volcan - une épice d'apéritifs pour les vrais hommes – avant de s'enfoncer dans les fesses du Minotaure, déchirant sans problème son pantalon. Le bouchon seul aurait déjà provoqué une douleur insoutenable, mais alors avec la force des épices irritant en plus la peau...

                      Quoi qu'il en soit, Lilou était à présent au sol, complètement encombrée par la masse énorme du Minotaure. The Darkhand s'accroupit alors, attrapa la tête de la fille se mit à l'écraser contre la coque de protection de Kiki. Evidemment, si catch il n'y avait pas, Blake aurait préféré agir autrement. Mais il avait un rôle à jouer, et le public comptait sur lui ! MERDE ! Il se releva, fit des poses suggestives pour la foule qui en redemandait toujours plus, puis se remit à frapper Lilou contre la coque de son slip en forme de masque de catcheur.

                      – Le Kiki's Coup d'Boule ! Quelle attaque fascinante !
                      – Je ne vous le fais pas dire ! Attendons de voir comment les équipes adverses vont réagir face à cette entrée spectaculaire des Fous du Stade !

                      ®ole-Play Box © DAЯK'Style
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                        Quelque part, dans un endroit très sombre, exigu et plutôt poussiéreux et bruyant

                        -Hey, c'est maintenant ?
                        -Je sais pas, c'est quoi déjà le signal ?
                        -Il devait dire un truc non ?
                        -Genre comme une invocation ?
                        -Oui ! oui ! C'est ça y'a une invocation...
                        -Attends je me souviens... Klatu Verata Nektu ?
                        -Trop fort ! Ptain jamais je me serais souvenu...
                        -Moi quand y’a que trois mots je retiens.
                        -Ouais ça va Ash, c'est bon... Écoute plutôt le signal



                        [...]

                        Subitement débarrassé de son donneur de coup de chaise en titre Red se remet vite sur pied. Agrippant le bas du ring pour se relever juste à temps pour assister à l'arrivée de la troisième équipe de ce tournoi. Ou de la premiére équipe surprise au choix.
                        Pendant qu'il s'accoude au ring en faisant semblant d'acoir du mal à se remettre pour le spectacle il observe avec un satisfaction non feinte Psycho Maya en train de régler le compte de Rain. Et d'autant plus quand il se met à manger de la chaise à son tour.
                        Et désireux de se montrer reconnaissant. Red s'empresse de virer un des arbitres de sa chaise pour aller casser du bois en alternance avec Maya sur le dos du beau gosse...

                        Mais les chaises cassent tellement vite...

                        Levant les deux bouts de bois qu'il lui reste dans les mains le baron rouge les présente au public. Désignant le type au sol dans une mimique interrogative on ne peux plus claire. Hé les gars j'ai plus de chaises, comment je le finis ?

                        Et familier de ce moment les spectateurs s'empressent de balancer leur chaise à leur idole dans le besoin. Et comme ils sont nombreux c'est d'abord une, puis deux, puis un véritable déluge de chaises qui s'abat sur le pauvre fou. Obligeant même Maya et Red à reculer pour ne pas se faire ensevelir à leur tour...

                        –Sacré avalanche !
                        –C'est le moins qu'on puisse dire mon cher. Et je ne vois pas de saint bernard en vue, je crois bien que le pauvre Fou est mat.
                        –Le Fou est mat. Héhé, joli jeu de mot Johnny !
                        Merci Nick... En tout cas il n'est pas prés de sortir de la dessous. Et entre nous, maintenant que Psycho Maya est de la partie, à sa place je n'en aurais pas envie non plus...
                        –Et je suis tout à fait d'accord avec vous mais...Regardez la bas !Oh my fuckin... Il l'a vraiment fait ! La mitraillette de combat interstellaire !
                        – Chers Den Den Spectateurs, je vous propose de revoir l'action au ralenti afin de comprendre ce qui vient de se passer.


                        Comme pour la plupart des spectateurs, l'estomac de Red fait un noeud douloureux en voyant ce que vient de subir le pauvre Minos. Il y a des choses qui devraient êtres interdites, même en No Limit... Mais le pire reste à venir, car débarrassé de Minos BlackHand s'attaque maintenant à Lilou...

                        –Moi j'ai quand même un peu peur que ça finisse mal... Connaissant le baron rouge comme je le connais, j'aurais pas fait ça
                        –This man is so crazy !


                        Une bave sanglante monte aux lèvres du Baron qui écume littéralement de rage en poussant un hurlement de bête féroce qui viendrait de se scoincer les couilles dans un étau. Et levant les bras vers le plafond il entonne à d'une voix forte de ténébreuses incantations... La lumière vacille, une fumée à l'odeur nauséabonde de marécages monte soudain de sous les gradins, le glas sonne un air lugubre...

                        -KLAATUUU VERAATAA Euh... NIarka !


                        –But ! Mais il l'a pas dit !
                        –Oh, je vous trouve un peu tatillon quand même, il l'a dit...
                        –Ah non, je suis désolé non, il l'a pas dit il à dit Niarka... D'ailleurs il s'est rien passé et il recommence...
                        –Oui Nick, c'est pas faux...
                        –C'est Niarka que vous n'avez pas compris ?


                        -KLAATUUU VERAATAA ... Nikta ?

                        -Alors? il l'a dit ?
                        -Je sais pas j'ai pas bien entendu la fin...
                        -On ferait peut être mieux d'attendre alors ?
                        -Oh non merde, je vais avoir des crampes. Allez on y va !
                        -Aux trappes les gars ! Go go go !



                        Et pendant que Red hésite à répéter une fois de plus cette putain de formules imprononçable le miracle se produit ! Des grognements d'outres tombe retentissent sous le ring, puis des grattements de plus en plus fort... Et soudain, comme un diable jaillissant de sa boite un bras décharné et aux ongles pointus et noir de terre et de crasse surgit en traversant le sol du ring. Immédiatement suivi par une dizaine d'autres, puis par leurs propriétaires. et c'est une véritable horde de zombis qui surgit sur le ring. Entrainant immédiatement Minos à l'étage inférieur, dégageant Lilou et se ruant sur le pervers pour le submerger sous le poids du nombre...


                        –The Walking dead !
                        –On a beau s'y attendre, ça fait toujours son petit effet...



                      Dernière édition par Red le Jeu 21 Fév 2013 - 23:13, édité 1 fois
                        La situation allait de mal en pire. Vrai que m’en prendre à un géant pour sauver mon compagnon, c’était classe. Mais pas à faire quand on fait un mètre cinquante et quarante kilos tout mouillé. Tout de suite, c’est juste inconscient. Et si je n’avais pas été payé pour faire tous ces trucs pas frais, le Red Baron aurait continué à morfler. Pas que je l’aime pas, le pauvre gars… Mais y’a des limites.
                        En fait, l’affaire Minos-Rain, c’est que le « mal ». Parce que faire face à un taureau monstrueux et un gigolo narcissique, ça peut pas être aussi terrible que ça en a l’air. Non… Le pire, c’est au débarquement des deux autres zigotos. Autant l’une ne m’a absolument pas gêné, vu qu’elle a sauvé mon coéquipier, probablement sans forcément le vouloir. Autant l’autre, je l’ai eu tout de suite plus mauvaise. Mon seul avantage, dans l’histoire, c’est de ne pas avoir subi sa mitraillette de combat interstellaire. Et même si Minos est… était (paix à son âme) mon adversaire du soir et qu’il m’écrase de tout son poids, je le plains.
                        Non… En fait, le vrai « pire », à bien y songer, c’est d’être coincé sous un géant et de voir un rigolo en slip tenter de me tabasser avec son kiki, comme il aime l’appeler. Parce que, non seulement c’est douloureux, mais en plus, ça a tendance à faire très mal à l’égo. Et forcément, si je n’avais pas été coincé sous un poids lourd, je lui aurais sauvagement beauté les fesses. Ajoutons à cela qu’en plus d’avoir des techniques particulièrement humiliantes, Blakehand était du genre à lancer des rumeurs sans queue ni tête. Et plus sans têtes que sans queue. Sérieusement : Qui prendrait un chihuahua comme animal de compagnie ? Et surtout, qui aurait envie de se le taper ? Ce boulot était tellement absurde. Et question virilité, j’avais des interrogations au sujet du pervers.

                        Je préférai les Dobermans, de toute façon.

                        Bon, on en vient à la suite ?
                        La suite, quand enfin mon amoureux transit se rend compte qu’on me tabasse à coup de Kiki alors que je suis coincée sous un douze tonne. Et ou la lumière baisse, tremble, qu’une vague odeur d’égout remonte de sous le ring et qu’il s’y reprend à deux fois avant de lancer sa technique suprême de la mort qui tue. Bref, ce qu’on pouvait dire sur le Red Baron, c’est que même s’il faisait sacrément peur avec son maquillage et ses techniques, il suait la classe par tous les pores de la peau. Et même si je n’étais pas fan des films de Zombie, c’était un sacré truc de se faire aider par des morts-vivants. Dégager de sous Minos, le Pervers ensevelit sous le nombre de pantin essayant de lui bouffer la chair, j’aperçois brièvement la main de mon adversaire essayant de trouver de l’aide à tâtons. Et pleine de mesquinerie, un petit sourire qui en dit long sur cette petite vengeance, j’avance jusqu’à sa paume et l’écrase avec mon talon.

                        Va peloter quelqu’un, maintenant. Hinhinhin.

                        « Lilou revient dans le combat !
                        - Espérons, Nick, qu’elle nous prépare du lourd ! »

                        Je lève le bras en l’air, regardant le public en souriant toujours. Ils savent ce que ça veut dire. Ils le savent, parce qu’ils l’ont déjà vu faire. Je grimpe sur le ring et m’accroche à la troisième corde. D’un geste souple, en un saut adroit, je prends de l’élan sur cette dernière corde pour me lancer vers Psycho Maya. Je suis du genre jalouse et possessive : je n’aime pas qu’on sauve mes coéquipiers à ma place. Et on entend des « Oh ! » parce que c’est acrobatique et impressionnant dans la forme. Mes jambes passent autour de son cou et d’un mouvement coulant, je la fais tournoyer un temps avant de la lâcher dans les cordes. Headscissors.

                        « Incroyable ! Vous avez vu ça !
                        - Quelle souplesse ! Ça, c’est du répondant ! »

                        Et en parlant de répondant, la foule en délire acclame la manœuvre en applaudissant à tout rompre. J’atterris à côté pendant qu’elle passe sous la première corde et tombe par terre. Moi, je me remets sur mes jambes, prends de la hauteur et la nargue d’où je suis, parce que je suis du genre mesquine, et que je suis enfin dans le bain. Puis, je redescends et fais le tour du ring, un sourire carnassier aux lèvres, le regard félin qui se pose sur son coéquipier pour savoir quoi faire.

                        Restait à voir si l’un de nos deux adversaires allait avoir assez d’audace ou de courage pour remettre les pieds dans ma cage.

                        « La Diva sort les griffes ! Pas du genre commode, celle-là !
                        - Pas étonnant qu’elle les collectionne… C’est une vraie Tigresse ! »
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                        C'était amusant de casser des chaises sur le dos de son adversaire. Et une de moins ! Encore une autre ? Encore une autre. Oh tiens, le Baron Rouge se joignait à elle. La blonde sourit, et acheva sa dernière chaise d'un coup puissant. Elle n'est pas la seule à manquer de chaise. Heureusement, les spectateurs sont gentils et serviables. Un peu trop, par ailleurs. Relâchant l'arme qu'elle avait saisit au vol, la blonde recula en sautillant pour ne pas se faire ensevelir avec le Fou sous l'amas de sièges qui vient des fans du spectacle sportif.

                        Son regard se tourne alors vers le ring où son partenaire semble maîtriser la situation. Pauvre Minos, malgré tout. Psycho-Maya était folle, pas insensible. Néanmoins, c'est l'jeu ma pauvre Lucette. Alors la borgne efface tout ce qui est hors jeu de son esprit. Ne reste que le Baron Rouge, à ses côtés, son partenaire et la Diva. Les deux semblent d'ailleurs bien occupé. Penchant la tête sur le côté, Maya admire comme les autres la techniques de DarkHand, le Kiki Coup d'Boule. Et dire qu'il avait voulu s'y entraîner sur elle ! Elle était bien heureuse d'avoir répondu par la négative.

                        Mais cette technique ne semble pas plaire à l'athlète à ses côtés. Par prudence, la borgne s'écarte de quelques pas. Mais ce n'est pas du Baron qu'il faut se méfier. Plutôt des types qui sortent de sous le ring. Qui enterrent Minos. Et qui s'occupent de DarkHand. Surprise, Psycho-Maya ne bouge pas, observant avec fascination l'effet que produit le débarquement des zombies.

                        Elle aurait pourtant dû aller aider son coéquipier. Parce que maintenant, la Diva était libre, et que c'était quand même une adversaire, ainsi que le Baron. Fronçant les sourcils, la blonde n'arrive pas à esquiver l'attaque de la rousse. Outch, aurait-elle pu dire. Ayant un peu le tournis, elle n'arrive pas à se rattraper à la corde par-dessous laquelle elle passe et se rétablis tant bien que mal, maladroitement même, par terre.

                        Elle se secoue la tête, pour se remettre les idées en place. Elle se masse le cou aussi, avant de se redresser et de se montrer forte face à l'adversité. C'est pour le public ça. Rien que pour le public. Elle sourit. Dangereusement. Psycho-Maya est réveillée les gars. Bien réveillée, et décidée à s'amuser. Mission n°1, tirer Blake des mains des zombies. Mission n°2, rendre la monnaie de sa pièce à la Diva. Mission n°3, gagner ? Et peut-être bien qu'elle va s'occuper de la mission n°2 avant la n°1.


                        _ Regardez Nick, voilà que Psycho-Maya semble décidée à passer aux choses sérieuses !
                        _ Et oui ! Et ça ne semble pas bon pour la Diva, vu le regard que lui lance son adversaire.

                        Les Den Den vidéos faisaient un gros plan sur le visage de la blonde, sur son oeil unique qui fixait la rousse avec une lueur amusée au fond du regard. Mais qui dit amusée, pour Psycho-Maya, ne dit pas forcément rire chez les autres.

                        Rapidement, la borgne se rapproche du ring et, grâce à son élan et aux cordes, revient dessus avec dextérité. Elle utilise les cordes comme un trampoline vertical et se lance vers son adversaire. Et si elle la rate, elle aura au moins la satisfaction d'atterrir dans le tas de zombie. Au lieu de plaquer la Diva à terre, elle s'occuperait de déterrer son coéquipier.


                        _ Oh mais voilà qu'elle nous sort le lance-chocolat !
                        _ Et elle s'aide des cordes pour se projeter vers la Diva ! Ou bien le fait-elle pour délivrer son coéquipier ? Oh mais oui ! Elle a sa solution de secours, si jamais elle manque son adversaire !
                        _ Elle fait d'une pierre deux coups possibles, si je puis m'exprimer ainsi !

                        La borgne sourit, et se lança.

                        Banzaï !
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