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[Royaume de Gayô]La dictature ne dure jamais !

Depuis sa dernière mission qui avait eu lieue à Las Camp, il avait été muté sur un commando très modeste. Un équipage de vingt matelots, des sous-officiers, un autre sous-lieutenant et un vice-lieutenant devenant par la même occasion son supérieur. En somme, une équipe basique dont la plupart des membres lui étaient inconnus. En fait, seul un caporal lui paraissait vaguement familier. De ce qu’il se souvenait, cette brute l’avait suivi lorsque sa mutation avait été effectuée. Hélas, ayant une mémoire très insuffisante pour retenir les noms, celui du sous-officier ne lui revenait pas malgré que tout deux aient été complices sur nombre d’opérations. Là, résidait l’unique défaut de sa matière grise ; elle n’était, décidément, pas conçue pour pouvoir remettre une identité sur un visage bien connu. Ainsi, même les Amiraux semblaient n’être que de vulgaires supérieurs. Cela pouvait être préjudiciable dans bon nombre de situations, mais heureusement aucune de ses précédentes actions n’avaient requis de se souvenir de qui que ce soit pour les mener à bien. Et lorsqu’on lui demandait de traquer quelqu’un, l’avis de recherche dudit traqué restait perpétuellement à portée de main afin de ne pas commettre de méprises et également dans le but de ne pas perdre la face devant ses sous-fifres. De cette façon, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, en arrivant à sa nouvelle affectation, prendre ses marques s’était avéré nécessaire afin d’acquérir de suite le respect de ses hommes dû à son grade. Effectivement, ici sa place n’était plus la numéro une mais la deuxième qu’un autre s’entêtait à convoiter soit disant parce que leur rang était identique. Une chose futile en soi, cet incompétent croyait encore que leur position hiérarchique déterminait forcément le rapport de force entre eux et d’autres. Avec une pareille mentalité, ce garçon n’allait certainement pas faire long feu, c’était certain. Rien qu’en l’observant, il pouvait lui prédire un destin funeste très prochainement. Néanmoins, force était de constater que le simplet bonhomme possédait tout de même une force intéressante, quoique tout indiquait que lui-même en possédait une bien plus considérable, et quelque talent notable. Ainsi, selon lui, le classement était établi comme suit : le vice-lieutenant en premier, puis l’héritier des Dark et ensuite le second sous-lieutenant. Voilà la partie qui intéressait. Les places suivantes étant de trop puisqu’elles étaient occupées par des matelots insignifiants, des incapables, des bons-à-rien, ne méritant aucunement la moindre once de son attention. Dans l’ordre, la deuxième place lui revenait. C’était suffisant pour obtenir le respect mérité de la part des matelots et des bas-gradés. Il ne restait plus qu’à s’en assurer. Les présentations furent très sommaires comme toujours dans les formations d’élite. À peine son identité et son expérience. Le reste était inutile. Dans cette partie méconnue de la Marine, seule l’efficacité comptait. Les sentiments n’avaient, pour ainsi dire, pas leur place et étaient même considérés comme nuisant à la réussite de leurs objectifs. En définitive, il n’y avait que les capacités physiques et mentales qui importaient. Tout le reste était superflu. C’était bien peu de choses par rapport à ce que les marins normaux prenaient en considération, mais qu’importe puisque les élites primaient.

Après l’introduction dans l’équipage assez brève, on li montra son logis et les différentes pièces du navire avant que l’escargophone ne sonne. Apparemment, une mission allait déjà leur tomber dessus. Celui qui décrocha le combiné ne fut autre qu’un simple matelot de bas-étage qui appela ensuite le capitaine du vaisseau. Ce dernier, non loin, arriva bien vite et pris l’appareil qui lui tendait le deuxième classe. Quelques secondes plus tard, après un " bien ", le chef de section raccrocha, remis l’objet en place sur la petite table près de la poutre du mât central puis réunit l’entièreté de l’escouade pour donner ses ordres et expliquer la situation. Son supérieur lui paraissait avoir un bon fond et ne pas être totalement dénué d’émotions. Que pouvait-il alors bien faire dans l’élitisme ? C’était un mystère supplémentaire à élucider que la tâche allait dévoiler. Ce haut gradé, aux cheveux blonds mi-longs bien coiffés, arborant un faciès inspirant la sympathie et un sourire bienveillant, plutôt musclé, semblait posséder l’expérience de ses trente-deux ans, doté d’un cerveau suffisamment développé pour mettre en place quelque stratégie pouvant s’avérer payante, prit son temps à parler afin d’être certain que tous aient compris. Que de futilités ! N’était-ce pas plutôt aux hommes de tout mettre en œuvre pour parfaitement exécuter les ordres donnés par leur supérieur ? Beaucoup de choses semblaient devoir être améliorées ici. Et, évidemment, c’était à lui qu’incombait cela puisque tous ici ne paraissaient pas vouloir réagir et se complaisaient dans ce système. Enfin, pour l’instant mieux valait savoir ce qui nous attendait si on voulait ne commettre aucune erreur. Le capitaine leur annonça donc qu’ils allaient faire route jusqu’au Royaume de Gayô, une île de West Blue, où ils devront tuer le dirigeant récemment monté sur le trône suite à un coup d’état avec comme couverture : une bande de mercenaires ayant pour mission de veiller à la sécurité du despote. L’étrange personnage continua en disant que tous devront donc revêtir les habits de camouflage qui leurs permettraient de mener à bien ce petit boulot. En soi, cela ne semblait pas être particulièrement compliqué à accomplir. Cependant, une courte discussion avec son supérieur était de mise pour en savoir plus sur l’affaire qui leur avait été confié. En effet, c’était l’unique personne qui pouvait en savoir davantage là-dessus. Mais avant, il fallait d’abord attendre que tous sachent ce qu’ils doivent faire. En commençant par les sous-fifres qui avaient la mauvaise habitude de toujours oublier ce qu’on leur disait. Pour les officiers, la distribution des tâches allait vite de par leur faible nombre et surtout grâce à leur efficacité qui surpassait de loin celle des vulgaires matelots de bas-étages. C’est ainsi qu’après quelques minutes le capitaine vint près de lui et lui confia sa première tâche qui consistait à être son bras droit durant cette mission puisqu’il semblait plus expérimenté que l’autre sous-lieutenant qui était là depuis plus longtemps que lui. C’était tout à fait compréhensible, il ne suffisait que de regarder ce marine pour s’en persuader. Un homme aux cheveux brun foncé coupés très court, avec une tête à peu de choses près ovale, un faciès d’ahuri, un regard perdu dans le lointain et absent, une tenue on ne peut plus mauvaise, le dos presque voûté, une élégance tout relative et portant un uniforme type comme la plupart des marins. En bref, rien n’inspirait la confiance chez cet homme, cependant son grade lui permit d’avoir un poste assez important dans la mission puisqu’il s’agissait d’un soutien. Lorsque tous eurent reçu leur ordre, la voie fut enfin dégagée pour qu’une conversation puisse avoir lieu entre son supérieur et lui-même. Il s’approcha donc et commença directement à parler de la mission tout en n’évoquant que des banalités comme le fait que cela est bien vite arrivé ou encore qu’elle ne paraissait pas être trop difficile puis embraya sur des choses plus intéressantes pour finalement obtenir l’information que des navires de la marine viendraient reconstruire leur base le troisième jour après leur arrivée sur l’île et que donc le temps leur était compté. Soudain, entre deux phrases, le vice-lieutenant lui demanda ce qu’il en avait été de ce coup de fil et si l’équipage lui avait bien plu pour l’instant. D’abord étonné de cette question, le noble ne laissa cependant rien paraître et se ressaisit vite en formulant une réponse toute prête ressemblant à s’y méprendre à une réponse par l’affirmative. Rencontrer quelqu’un ressemblant autant à un marine normal dans l’élite, cela avait perturbé ses sens.

Quelques instants après avoir pris congé de son capitaine, l’homme aux cheveux noir de jais se dirigea vers sa cabine située pratiquement à la poupe du navire juste à côté de celle d’un simple adjudant-chef. À l’intérieur, il ouvrit ses valises et rangea ses effets personnels aux places qui leurs étaient destinées ainsi ses nombreux livres trouvèrent refuge sur les quelques étagères de la pièce et aussi sur la petite table en hêtre disposée dans un coin en angle droit à un décimètre du hublot. Lorsque son rapide rangement fut terminé, le noble prit au hasard un des ouvrages entreposés et entama immédiatement la première page. Voilà de quoi s’occuper en attendant d’arriver sur l’île en question. Cependant, un seul bouquin ne suffirait certainement pas jusqu’à leur destination. Ainsi, une autre activité allait devoir être trouvée pour l’occuper afin que son ennui ne se retourne pas contre ses coéquipiers qui n’en étaient pas selon lui, juste des gênes à l’accomplissement de ses missions en particulier de celle qui venait de lui être assignée par les hautes instances de ce monde. Et étrangement, à ce même moment le sous-lieutenant crut savoir ce que serait ce prochain passe-temps. À peine, fut-il certain de cela que l’alerte retentit dans tout le navire. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Rien de bon, évidemment, mais sûrement une occupation. C’est en pensant à cela que le noble sortit de ses logis et se dirigea vers la proue afin de connaître le motif de tout ce remue-ménage qui l’indisposait grandement pour continuer sa lecture tranquille d’un traité de médecine. Là, à sa grande stupéfaction, tout l’équipage était sur le qui-vive comme si on venait juste d’être attaqué par un bateau ennemi. D’ailleurs, peut-être cela était le cas. On ne pouvait être certain de rien et pour obtenir une certitude, il fallait bien aller constater soi-même ce qui pouvait être la cause de cette agitation post-introduction dans l’équipage. Ainsi, ses katanas pris et après être arrivé à l’endroit désiré, un spectacle s’offrit à lui. Son supérieur n’avait de cesse de donner des ordres à tout un chacun et tous s’activaient comme en cas d’attaque, ce qui se révéla être le cas puisque deux vaisseaux arborant un fanion à tête de mort sur fond noir se rapprochaient dangereusement du leur en tentant vraisemblablement un abordage improvisé pour prendre possession du bateau marine et subtiliser l’entièreté des biens s’y trouvant. Manque de chance pour les marins, il n’y avait aucun canon sur la petite caravelle accueillant l’équipage de vingt élites. On ne pouvait donc qu’attendre l’assaut pirate pour enfin commencer à se défendre. Hélas, au niveau numérique les forbans gagnaient largement avec, en comptant les gens des deux navires, plus de cent amateurs de sang et d’aventures rocambolesques. Cependant, même si les défenseurs de la Justice n’étaient qu’une poignée, leur expérience comblait l’écart creusé par les effectifs. Mais, cela serait-il suffisant ? Seules les minutes suivantes le diront. Arrivé à cette conclusion, il considéra donc comme inutile de faire quoi que ce soit et attendit patiemment que la bataille ait lieue pendant que les matelots s’agitaient et répondaient aux ordres donnés par le blond vice-lieutenant, apparemment très stressé pour quelqu’un de son rang. Qu’est-ce qui pouvait le rendre aussi nerveux ? Connaissait-il les capitaines pirates dirigeant ces équipages ennemis ? La réponse vint immédiatement avec un deuxième classe qui apportait deux avis de recherche à son chef de section qui lut alors à voix basse les inscriptions avant d’en redire le contenu : « les frères De Calvos, tout deux primés à cinq millions de berry’s soit un total de dix millions pour avoir pillé plusieurs navires marine en plus d’avoir tué la quasi-totalité des équipages «. Deux primes à empocher détenues par des adversaires potentiellement prometteurs, c’était un assez bon présage.

Après avoir patienté durant deux ou trois minutes, les pirates eurent pris le navire de la marine en sandwich et passaient désormais à l’abordage. Une tactique plutôt bonne pour empêcher toute fuite indésirable. De suite, le vice-lieutenant ordonna qu’une contre-offensive se mette en place et pour cela dit aux tireurs de viser chaque pirate tentant de passer sur le pont puisqu’en l’air ceux-ci sont bien plus vulnérables qu’au sol. Un bon début de stratégie, vraisemblablement, selon le noble. Cependant, lui préférait passer directement à une offensive massive et sauta alors sur le pont ennemi, rapidement suivi de l’adjudant-chef, un homme aux yeux vert clair, au teint légèrement pâle, aux cheveux auburn coupés relativement courts, devant mesurer environ un mètre quatre-vingt sept pour certainement septante-trois kilogrammes et visiblement attiré par l’idée du sous-lieutenant, et du caporal baraqué qui ne ratait jamais l’occasion de brutaliser des hors-la-loi. Arrivant au milieu d’une foule de pirates ricanant et armés chacun d’un poignard, l’homme aux cheveux noir de jais décida qu’une percée serait préférable afin d’en arriver au capitaine de cet équipage. Il s’exécuta donc et d’un coup de sabre transperça le cœur d’un ennemi situé juste devant lui avant de pousser le mort pour se sortir du groupe et en même temps percer la pompe cardiaque de trois autres ayant eu la malchance de se trouver derrière le défunt. Cependant, comme il l’avait prévu, les flibustiers ne restèrent pas immobiles et passèrent à l’offensive, tentant maintes fois d’enfoncer leur arme dans le corps de l’officier qui les trancha au hasard de son autre katana de libre. A peine deux secondes plus tard, sorti de la mêlée, la personne en costume tomba nez à nez avec les sous-officiers venus lui prêter main forte ou juste là pour dégommer des criminels en tout genre. L’armoire à glace envoya un sévère coup de poing sur le groupe de pirate en faisant ainsi voler une dizaine tandis que les cinq restants se prirent un violent coup de pied en pleine figure. Pendant ce temps, lui se dirigea toujours plus loin dans les lignes ennemies tout en tuant chaque forban vu. Ainsi, lorsqu’une quinzaine fut tuée en plus de la dizaine d’avant, il dut se rendre à l’évidence que le frère De Calvos n’était pas ici et se retourna alors pour constater les dégâts occasionnés pas le groupe de trois élites, mais fut attiré par le combat engagé sur le bateau marine où son supérieur combattait une sorte d’homme-bête tandis qu’un clone arrivait en provenance du second vaisseau pirate. A son avis, ce devait être les deux primés. Ainsi donc, sa percée n’avait servie qu’à tuer les faibles tandis que le meilleur livrait bataille autre part. Quelle déveine ! Mais, qu’à cela ne tienne, sa force allait être très bientôt éprouvée. Les deux autres le suivant, tout trois revinrent sur leur caravelle et se mêlèrent aux confrontations qui avaient lieue. Lui, alla évidemment dans la direction des primés mais se retrouva confronté à quatre pirates, certainement les bras droits des frères, qui, armés de rapières, essayèrent de lui faire la peau. A sa grande surprise, débarqua alors l’adjudant-chef qui s’en prit un à lui seul et l’autre sous-lieutenant qui s’en occupa également d’un. Le groupe ennemi pareillement affaibli, cela allait être bien plus aisé de les vaincre quoique ses deux adversaires ne seront pas facilement battus. Dégainant ses armes, il passa de suite à l’offensive en chargeant les deux hommes avec ses lames. Ceux-ci, bloquant le coup avec leur arme tentèrent une contre-attaque en repoussant le marine qui en profita alors pour se mouvoir sur le côté et retenir l’un des deux d’une lame tandis que sa deuxième transperçait alors la pompe de l’ennemi. Voulant faire d’une pierre deux coups en retirant sa lame rapidement du corps pour faucher les cervicales de l’autre, il ne s’attendit pas à ce que le seul encore en vie se relève aussi vite après avoir chuté suite à l’absence de résistance de la part du marine à sa pression qu’avait simultanément exercée le mort au début et rata de peu sa cible qui se défendit au moyen de sa rapière édentée.

Cet adversaire semblait posséder un peu plus d’expérience pour avoir réussi à échapper à la mort. Cependant, cela restait insuffisant pour vaincre le marine qui avait déjà gagné à moitié le combat en ayant tué l’autre pirate. D’ailleurs, on pouvait clairement voir que le survivant n’était guère enchanté d’avoir perdu son compagnon d’arme. Hélas, c’était des choses qui arrivaient fréquemment en temps de guerre, les pertes faisaient partie intégrante de ces joutes entre belligérants. Les accepter était indispensable à tout bon soldat. Énervé, le forban donna de furieux coups de rapières que para l’officier marine sans grande peine avant de passer à l’attaque. Avec son arme de libre, il trancha la poitrine adverse de bas en haut avant d’écarter son ennemi d’un coup de pied dans le ventre. Constatant avec regret que le combat touchait déjà à sa fin, il s’approcha de son ennemi étalé de tout son long le dos au sol et s’apprêta alors à lui asséner le coup fatal. Après tout, à quoi bon perdre plus de temps si son ennemi était incapable de poursuivre le combat ? Mieux valait en finir tout de suite pour pouvoir s’occuper des meilleurs combattants. À ces mots, l’exécuteur planta sa lame dans le corps du blessé qui expira alors en un râle sordide. Ne se préoccupant pas des deux autres marins qui semblaient avoir quelques difficultés avec leur adversaire, il continua à marcher vers son supérieur bien mal prit face aux frères De Calvos qui n’en faisaient qu’une bouchée. Rétablir l’équilibre des forces était donc primordial pour ne pas perdre la bataille engagée. Constatant que son supérieur était bien mal en point comparé aux forbans dont seul un était blessé au genou, le sous-lieutenant pensa devoir combattre les deux hommes-bêtes puisque le blond officier ne pouvait guère correctement se battre, mais à sa surprise celui se releva et tenta à nouveau de faire face aux criminels. Finalement, peut-être pouvait-il lui en laisser un si son capitaine ne faiblissait pas. Arrivé près des trois combattants, le noble prit place derrière les deux monstres et essaya d’attirer l’attention du plus en forme en cherchant à le transpercer d’un coup de lame. Évidemment, le capitaine pirate vit venir l’attaque et esquiva sans mal le coup pour ensuite se retourner et faire face en ricanant et en se moquant. Préférant éviter d’être trop près de l’autre combat, il recula de quelques mètres pour ensuite se mettre en garde et se préparer à l’assaut de cet énergumène armé d’une rapière et ayant le bras gauche ressemblant en tout point à celui d’un tigre en plus d’avoir des griffes acérées et d’une longueur suffisante pour déchiqueter en un coup le corps du jeune noble. Le combat s’annonçait bien plus palpitant que le dernier en date qui s’était achevé trop tôt à ses yeux. Laissant la première attaque à son ennemi dans le but d’analyser son style de combat, le frère partit comme une furie et de sa rapière tenta de trancher le torse de l’homme aux cheveux noir de jais avant de donner un coup de sa patte gauche visant à perforer la poitrine. Bloquant le coup de rapière d’un seul katana, qu’il regretta aussitôt en sentant une douleur parcourir son bras et résultant de la puissance du coup de la brute, il dut, par contre, croiser ses armes pour que les griffes ne l’atteignent pas, du moins jusqu’à ce que le pirate ne les déploient pour ensuite les retirer de la chair. Blessé, heureusement pas assez profondément pour que son poumon ait été touché, quelques gouttes de sang s’échappèrent de la plaie tandis que son costume prenait une teinte rougeâtre aux abords de la blessure. Décidément, la victoire ne serait pas aisée.

Comment cette sorte d’homme-bête avait-elle pu le blesser au point de faire couler quelques gouttes de son précieux sang ? Se ressaisir était impératif afin de ne pas succomber sous les coups de ce capitaine pirate d’une force impressionnante. Mais pour contre-attaquer efficacement, le marin devait d’abord avoir compris le style de combat de son adversaire et une seule attaque était insuffisante pour arriver à cela, ce qui signifiait que d’autres coups allaient devoir être encaissés pour pouvoir par la suite répliquer et c’est ce qui poserait quelques soucis. Au vu des dommages causés par ce premier coup, la suite risquait d’être assez tendue voire même extrême. Pour le défenseur de la Justice, les prochains échanges seraient peut-être les derniers. Cependant, rester passif n’était pas, en soi, une solution potable pour se défendre correctement mieux valait ainsi prévoir les défenses et esquives ennemies pour pouvoir par la suite les outrepasser. Pour en arriver à cela, le noble décida de faire quelques offensives types dans le but évident de tester son ennemi qui semblait lui être supérieur dans bien des domaines hormis en stratégie et commença par vouloir transpercer le cœur d’un coup de lame qui fut esquivé brillamment par un déplacement sur le côté avant qu’une contre-attaque au moyen de la rapière ne se fasse et ne tente de lui couper le bras ayant brandi l’arme en avant. Tout en parant difficilement l’assaut de sa deuxième lame, le sous-lieutenant d’élite continua ses phases d’attaque en déplaçant son bras brandit sur le côté pour lacérer l’estomac du forban, en vain puisque celui-ci s’écarta à temps et répliqua avec une série de coups de sa rapière visant à affaiblir les défenses du marine, probablement, avant d’essayer de le déchiqueter avec sa patte qui réussit, contrairement aux précédents coups, à faire couler un mince filet de sang du bras de l’escrimeur. Le duel commençait à prendre une tournure assez désagréable pour le vertueux homme qui se devait pourtant de repousser ces hors-la-loi. Le seul point positif de ces divers échanges était que maintenant le style de combat adverse lui était pour ainsi dire connu, mais les deux plaies allaient certainement amoindrir ses capacités de combat. En finir rapidement était donc primordial. Reprenant impulsion suite à ces pensées, le bretteur retenta un coup d’estoc comme précédemment à la simple différence que la riposte adverse lui était connue. Cependant, là où cela faisait la différence était qu’en sachant ça, ce n’était guère compliqué de frapper dans les zones à découvertes. C’est en appliquant cela , que le marin baissa de peu son arme au dernier moment lorsqu’elle allait être bloquée par la rapière ennemie et perça le ventre du capitaine pirate. Celui-ci, n’ayant vraisemblablement pas compris ce qui venait de se produire ne fit qu’exprimer sa douleur avant e vouloir contre-attaquer vainement avec sa patte en essayant cette fois-ci de crever les yeux du marin. Ce fut, hélas, futile puisqu’ayant analysé la façon de se battre du forban, l’escrimeur n’avait aucun mal à savoir ses mouvements alors qu’ils ne venaient que de commencer. C’était un avantage indéniable de bénéficier de quelques fractions de secondes supplémentaires voire même de secondes en plus pour esquiver, parer ou bloquer une attaque. Ce faisant, il s’écarta de la trajectoire des griffes et donna un autre coup de katana au futur mort qui transperça le rein de gauche avant de lui trancher la poitrine de son autre lame puis de l’éjecter d’un coup pied dans la poitrine.

L’un des chefs, rétamé, venait de perdre son combat et avait dès lors de bonnes chances de périr très prochainement. Se rapprochant de sa victime, l’épéiste souleva alors un de ses sabres pour ensuite percer le cœur. Mais tandis que l’arme s’abaissait, une vive douleur s’empara de l’élite et le fit retenir son geste, laissant par la même occasion un peu de répit à la personne qui avait bien cru que c’en était fini d’elle. Malheureusement, un soucis n’arrivant que rarement seul, un imprévu le contraint à remettre à plus tard l’exécution. Effectivement, le second frère De Calvos, ayant vu son frangin au bord de la mort, avait foncé en direction de l’homme aux cheveux noir de jais, laissant là-bas le vice-lieutenant épuisé, avec la ferme intention de réduire l’officier en bouillie. Esquivant de justesse le coup de griffe venant de la patte droite pour ce gars-ci, il recula de quelques mètres afin de voir arriver ce nouvel adversaire déjà blessé au genou, mais qui semblait posséder encore bon nombre de ressources même après avoir combattu le capitaine de ce vaisseau marine. Décidément, les choses allaient de mal en pis pour le marine. Après avoir battu dans les règles un membre de la famille, voilà que le deuxième arrivait pour en découdre et l’obliger à ployer devant eux. Comble de la malchance, celui debout aida l’autre à se relever pour ainsi pouvoir combattre en duo contre l’homme aux cheveux noir de jais qui n’était pas décidé à recevoir l’aide de qui que ce soit. Et ce caractère à ne jamais accepter d’être aidé avait de grandes chances d’être la cause de sa mort prochaine même si tout serait mis en œuvre pour éviter ce drame. Les deux adversaires prêts, autant qu’on pouvait en juger, attaquèrent alors en binôme en complétant chacun le style de son coéquipier créant ainsi des techniques parfaites selon eux. Cependant, malgré le fait que cela lui faisait du mal de le reconnaître, leurs attaques prenaient une ampleur considérable en se battant de cette façon et cela lui compliquait sérieusement la tâche voire la lui rendait impossible. Bloquant comme il pouvait les coups adverses, le noble ne put tout de même pas tous les bloquer et s’en pris quelques-uns comme des coups de rapières synchrones le blessant aux bras ou encore leur attaque spéciale comme ils aimaient l’appeler qui consistait à donner un double coup de patte et qui réussit à briser la garde du marin, le projetant au sol. Durant tous ces échanges, le sous-lieutenant n’avait fait que rester la victime et était sur le point de connaître le sort funeste que l’un des De Calvos aurait dû connaître plus tôt. La situation ne pouvait être plus critique, affaibli par ses blessures et les attaques bestiales ennemies, c’est à peine s’il était capable de continuer l’affrontement. Soudain, alors que les capitaines pirates avançaient vers lui, ceux-ci se stoppèrent net et regardèrent autour d’eux. Une dizaine de tireurs de la marine d’élite venait de les encercler alors que le reste terminait de se battre contre les derniers forbans présents. Visiblement, les pertes pirates étaient bien plus considérables et handicapantes que celles des représentants de la Justice. Se relevant, l’officier constata les dégâts causés par cet assaut et surtout le nombre de morts qui s’élevait à pratiquement nonante avant de clarifier aux bestiaux la situation dans laquelle ils se trouvaient. C’est alors qu’à sa grande stupéfaction, ceux-ci ordonnèrent au restant de leurs équipages de retourner sur leur vaisseau et firent de même tandis que le vice-lieutenant, dit aux marins de les laisser partir pour cette fois.

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Son supérieur venait de laisser filer entre leurs doigts ces criminels allaient ainsi pouvoir continuer à commettre des méfaits et pour quelle raison ? Et bien pour celle qu’il y avait déjà suffisamment de morts et de blessés comme cela et que soigner ceux pouvant l’être passait avant la capture. En soi, quelque chose qui dépassait totalement l’être froid qu’était le sous-lieutenant. D’ailleurs, qu’en était-il advenu de l’effronté croyant rivaliser ? Avait-il été tué ou encore déchiqueté ? Peu l’importait tant que sa présence avait disparue. Cependant, après quelques secondes à inspecter le pont, un homme ayant bon nombre de blessures se rapprocha et fit s’envoler les espoirs du noble. Apparemment, ça n’avait pas été pour cette fois-ci, évidemment c’était bien trop tôt. S’empresser n’avait jamais conduit les gens qu’à leur perte, ni plus ni moins, autant donc ne pas précipiter de trop les choses et attendre patiemment. Par contre, le fait de voir que l’armoire à glace n’était pas morte, lui fit plaisir, tandis qu’il resta mitigé devant l’adjudant-chef qui avait vraisemblablement réussi à se défaire de son ennemi et l’avait même achevé. Un pareil comportement était très bien vu par l’officier d’élite. Ce jeune homme pouvait s’avérer intéressant finalement, le perdre serait, peut-être, du gâchis. Toutefois, plus de temps était nécessaire pour juger de la qualité de ce subordonné. On ne pouvait être certain de sa fidélité qu’après l’avoir testé et pour l’instant le test s’avérait positif. Quelqu’un partageant sa vision extrémiste de la Justice devait fatalement être un bon élément, assurément. A ce moment, ses plaies le gênant à nouveau dans ses mouvements, le bretteur décida que passer par l’infirmerie avant de retourner à sa cabine s’avérait plus que nécessaire. Hélas, en y arrivant, l’homme aux cheveux noir de jais put voir que nombre de marins y attendaient qu’on leur procure des soins, pour certains urgents et pour d’autres moins urgents vu que de toute façon la mort les guettait sans cesse. Cependant, grâce à son grade l’épéiste eut le privilège de se faire soigner en premier tandis que tous les autres devaient simplement souffrir ou mourir en silence. Après tout, rien n’était plus dérangeant que d’entendre l’agonie des gens, autant leur tirer une balle dans le cœur ou leur fracasser la tête alors, au moins ça les calme de façon définitive. L’héritier des Dark fut de retour dans sa cabine, pratiquement guérit puis que le reste allait se refermer tout seul, une vingtaine de minutes après que la bataille fut terminée. Sur ce point-là, il avait eu bien plus de chance que le vice-lieutenant qui n’était pas prêt de sortir de sitôt au vue de ses contusions et blessures en tout genre. Pourtant, cela allait être obligatoire lorsque leur navire accosterait au port du royaume de Gayô, en effet le blond devra se présenter au roi et prendre en main les opérations, cela ne faisait aucun doute. Et pour ce faire, récupérer de son combat paraissait être la meilleur solution et ce à tout point de vue. Pendant ce temps, lui continua à lire l’ouvrage que l’altercation l’avait obligé à laisser là. Selon le navigateur, deux jours de traversée étaient encore nécessaires pour arriver à destination, s’occuper semblait donc indispensable pour ne pas sombrer dans la folie durant ce voyage ennuyant et pénible au possible dont le seul avantage résidait en l’espoir de tester cet adjudant-chef qui s’intéressait visiblement à lui pour de suite se proposer pour aller en sa compagnie tuer les pirates sur leur bateau. . Ca n’était certainement pas anodin, pour sûr. Ainsi donc, ce laps de temps fut mit à profit de cette manière pour s’assurer de l’allégeance de cet élite bien sanguinaire. Une chose indispensable pour les actions futures.

Le navire accosta finalement dans une crique non loin de leur destination. C’est alors que le capitaine, malgré son état qui n’était pas encore excellent, donna ses ordres et divisa l’équipage en deux groupes. Un composé de seulement cinq matelots, de la brute, du sergent-chef et du second sous-lieutenant chargé de surveillé le vaisseau et un autre qui comportait le reste c'est-à-dire le vice-lieutenant et lui-même en plus de l’adjudant chef, des quatre autres caporaux et de dix matelots qui iraient à la rencontre du roi. Bien évidemment, tous se munirent de leur cape de voyage avant de quitter le navire à bord de barques et de ramer jusqu’au port. C’est ainsi que la troupe s’engouffra dans la ville après être arrivé à l’embarcadère et se dirigea vers le château de l’actuel monarque. Arrivés là-bas, le chef de l’équipage dû décliner sa fausse identité de mercenaire pour que le vigile les laisse entrer. Apparemment, comme on lui avait dit une bataille avait eu lieue au vue de la pauvre garde de cet état. Le souverain était donc le vainqueur de l’affrontement et lorsqu’il le vit, plus aucun doute ne subsistait quant au parti défendu par cet homme, c’était évidemment la dictature. Celui-ci les accueillit et de suite parla de la mission comme si c’était une question de vie ou de mort. Le noble écouta donc les quelques mots que prononça l’homme qui exigea que son domaine soit entièrement sécurisé en plus d’avoir un contrôle sur la ville pour prévenir d’éventuelles attaques. Ayant prévu ce discours, le capitaine du vaisseau de la marine sépara alors le groupe en deux. L’un serait constitué du sous-lieutenant Showl, de l’adjudant chef, de deux caporaux et de cinq matelots tandis que le second comporterait le reste soit le vice-lieutenant, deux caporaux et cinq matelots. Les groupes faits, le blond annonça alors à la personne censée être protégée que son groupe sécuriserait la ville tandis que celui de l’héritier des Dark s’occuperait du château. En soi, cela lui convenait puisqu’ainsi une chambre lui sera assignée pour y dormir au lieu de camper dans la forêt où on en sait où. Le despote parut satisfait et prit alors rapidement congé d’eux, laissant ses valets faire visiter aux marins la demeure. Le moins que l’on puisse dire était que ce personnage ne laissait transparaître que de l’antipathie. Ce ne devait certainement pas être la joie pour le peuple. Il suivit donc les trois hommes chargés de la visite tandis que son supérieur s’éloignait et quittait les lieux. Où allait-il exactement ? L’officier ne le saura pas avant quelques heures au minimum le temps que son chef prenne contact avec eux soit dans cinq heures. Pendant ce temps, lui prendrait connaissance des lieux et de son logis pour les jours à venir et peut-être même aura-t-il l’occasion de se détendre pour réfléchir un peu. C’était loin d’être acquis, mais sait-on jamais. De toute façon, étant arrivés en début d’après-midi, dormir n’était pas pour tout de suite. C’est alors qu’une sorte de mini-géant leur apparu dans un couloir sombre, affichant un visage très méfiant et peu enclin à la discussion, certainement un xénophobe. Et donc, la visite se poursuivit et lui mémorisa chacune des pièces vues juste au cas où jusqu’à ce qu’enfin on le conduise à son logis qui était somme tout assez plaisant puisque la qualité du mobilier n’avait que peu à envier aux siens contrairement à celui du vaisseau marine qui étaient incomparables.

Le soir même, alors que le sous-lieutenant était couché sur son lit en train de penser à on ne sait quoi, son den-den mushi portatif sonna. Certainement son capitaine se dit le marin et le fait de répondre à l’appel confirma son hypothèse. A l’autre bout de la ville, le blond avait installé un campement, avait déjà mis ses troupes en faction dans les environs et demandait à son second dans cette mission si tout se passait bien de son côté. L’homme aux cheveux noir de jais répondit par l’affirmative et lui fit part de l’arrangement des pièces du château et ce qu’elles contenaient pour celles que le serviteur lui avait laissé approcher. La discussion se termina par un avertissement du vice-lieutenant qui avait remarqué, il y a peu, un personnage ayant une certaine prestance descendre d’un galion et se diriger sous escorte vers le palais. Fort de cette mise en garde, Showl raccrocha et commença à guetter à la fenêtre l’arrivée de la dite personne. Cette dernière arriva peu de temps après et, étrangement, reçu de suite l’autorisation de pénétrer dans cette demeure. Qui était-elle pour avoir une telle aisance à se déplacer sur cette île en proie à la dictature ? Seul l’avenir le dirait. Et c’est d’ailleurs dans l’optique d’en savoir plus que l’officier quitta sa chambre et s’approcha autant que possible du hall d’entrée où se tenait le despote et le nouveau venu. De cette manière, il ne put glaner que peu de renseignements utiles tel que celui que l’arrivant n’était autre que le prince d’un pays voisin, nommé Shin, qui entretenait d’excellentes relations avec ce royaume, avant que n’apparaisse le régime dictatorial, apparemment. Le garçon ne devait pas être âgé de plus d’une quinzaine d’année, portait des habits seyant à son rang, avait les cheveux d’un brun clair, presque châtain, sa posture bien droite et sa façon de marcher ressemblaient trait pour trait à celles imposer par sa position sociale. En fait, la seule ombre qui persistait au tableau était sa façon de parler qui laissait bien entrevoir que cet homme n’avait pas encore la maturité nécessaire pour être envoyé dans un but diplomatique. Alors que pouvait-il bien faire en ces lieux si ce n’était pour renouer des liens avec ce pays ? Son esprit n’eut pas le temps de chercher une réponse que le roi le conduisait à la salle à manger pour, vraisemblablement, festoyer. La suite allait donc être difficilement sue puisque la salle à manger n’était pourvue d’aucun balcon ni de fenêtres. La décoration se résumait à des tableaux et à un mobilier de luxe qui évoquait les maisons familiales du noble, quoique ses goûts fussent meilleurs que ceux du futur mort. L’héritier des Dark retourna alors dans son logis qui était située juste au-dessus d’où allait dîner le jeune homme. En soi, la position de son logement était assez stratégique et appréciable pour quelqu’un comme lui qui espionnait souvent et s’intéressait de près au comportement des gens. Se recouchant, il tendit l’oreille pour entendre els conversations d’en bas. Voilà ce à quoi sa soirée servirait. A collecter le plus d’informations possibles sur l’hôte du dictateur en vue d’une possible prochaine mission sur cette inconnue nation. Et donc c’est ce qu’il fit durant quelques heures, en s’efforçant d’écouter le plus clairement possible ce que disaient les deux personnages.

Lorsque le repas fut terminé et que les deux personnalités en eurent fini de discuter, le marin considéra que l’heure était venue d’agir et de braver certaines lois pour accomplir ses méfaits. Se relevant, l’homme prit ses armes et se vêtit de sa cape de camouflage puis ouvrit les battants de la fenêtre pour ensuite s’échapper par là. Tandis que la lune éclairait faiblement la ville qui se présentait à ses yeux, lui courait sur les toits des maisons en direction du point le sombre de cette île. Quel était ce lieu ? Cela n’allait pas rester longtemps un mystère. Passant d’un bâtiment à un autre avec une grande aisance, l’escrimeur fini par en descendre lorsque l’orée de la forêt se dessinait devant lui. Désormais, prudence était mère de sûreté si on ne voulait pas se faire repérer dans les quelques secondes suivantes par de vulgaires avortons croyant bien faire en marchant pour mieux surveiller. Pour ce faire, mieux valait éviter d’éveiller les soupçons en faisant du bruit. La seule technique valable consistait à se fondre dans le décor pour parvenir sans mal à la destination. Et fort heureusement, le "cheveux noir " maîtrisait bien cet art. C’est grâce à cela que sa présence ne fut pas remarquée par les quelques matelots vigiles alors que son chemin se poursuivait. Egalement, le fait que son supérieur lui ait dit par den-den mushi l’emplacement des soldats au cas où quelque chose se produirait lui facilita grandement la tâche puisque cela permettait d’éviter des recherches infructueuses. Ainsi, le sous-lieutenant allait droit au but et ne faisait aucun détour sauf si la ronde d’un sous-fifre le gênait. De cette manière, la personne recherchée se montra assez tôt. D’ailleurs, pourquoi faire tout ce chemin et braver les interdits pour rencontrer ce type ? Le jeu en valait-il la chandelle ? Ce n’était pas certain, mais ce que le noble savait était que ce devait être fait car comme lui-même l’avait pensé, cet homme connaîtrait très prochainement un sort funeste. Et le voilà justement, la Faucheuse s’approchait pour venir arracher le bien le plus précieux de chaque être humain. Cette fois-ci étant arrivé à bon port, être silencieux n’était plus une obligation. L’être se tenant à quelques mètres devant lui, le dos tourné, et contemplant l’océan n’en avait plus pour très longtemps. Laissant à son adversaire la possibilité de connaître le visage de son tueur en faisant quelques pas non-silencieux, l’épéiste rejoignit progressivement sa victime. Celle-ci, se retournant brusquement, s’étonna de sa présence et lui demanda le motif de sa venue. S’étant attendu à pareille question, le riche gentleman répondit qu’il devait lui parler sérieusement de quelque affaire fâcheuse et se mit aussitôt à observer les remous des vagues avant d’entamer la conversation sur un banal sujet traitant de la mort d’un citoyen ne s’étant pas suffisamment méfié de la venue d’un voisin qui finit par le poignarder dans le dos. Son interlocuteur ne comprit pas la raison de lui dire cela et demanda donc des explications quant à cette histoire. Faisant volte-face, le bretteur fixa son ennemi avant de lui apprendre que ce conte allait se répéter. C’est alors que l’attardé saisit le sens de ce discours et tenta de se mettre en garde, trop tard hélas. Ce fait divers n’avait pour but que de distraire sa victime et de lui faire baisser sa garde, rien de plus et c’eut l’effet escompté. Sortant sa lame du cœur, il dit alors adieu au sous-lieutenant tandis que le corps inanimé tombait de la falaise pour se faire engloutir par les flots. Le meurtre commis, l’héritier des Dark rentra au château ni vu ni connu en longeant la falaise jusqu’à la ville. Maintenant, la nuit pouvait être bonne.

Le lendemain, le roi le fit mander de bonne heure par un de ses nombreux valets alors que l’épéiste engloutissait son repas du matin. C’est donc tout naturellement que celui-ci se présenta quelques minutes aux portes du bureau du souverain et toqua malgré sa répugnance à s’abaisser à de telles manières devant cet énergumène. Après qu’on lui eut dit d’entrer, le marine poussa la lourde porte en bois et avança de quelques pas en direction de l’enveloppé personnages lui tournant le dos avant de se stopper net pour écouter. Le discours commença donc par la nouvelle que le prince était parti passer la journée en ville, sûrement pour s’éloigner du souverain pensa le sous-lieutenant, et continua par l’objet de l’appel qui était de surveiller l’invité voire même de l’espionner si besoin est afin d’être certain qu’aucun soucis majeur comme mineur ne survienne durant son séjour et que la population ne soit pas en contact avec ce visiteur. La fin fut plutôt brève, parlant toujours de la même voix morne, lasse, mais grave, et tenait en ces seuls mots : "Est-ce bien clair ?" après quoi le dictateur lui permit de disposer. Ainsi, il ressortit conformément à l’ordre donné et retourna dans sa chambre pour s’apprêter à partir. Une dizaine de minutes plus tard, le portail du château s’ouvrit pour le laisser sortir et l’homme aux cheveux noir de jais s’enfonça alors des les méandres des ruelles de la ville située en contre-bas de la demeure seigneuriale. La tâche à l’ordre du jour ne paraissait pas contenir de difficultés particulières, veiller quelques fois sur la cible suffirait amplement à la réussir, et fatalement sa journée promettait d’être plutôt riche en promenade qu’en espionnage. Le tout était de ne pas perdre de vue le garçon pour ne pas commettre d’impairs. Mais tandis que l’odeur dégagée par une pâtisserie attirait son estomac, son den-den mushi portatif se mit à sonner et alors que l’héritier des Dark décrochait, la voix de son supérieur lui apprit que le second sous-lieutenant était introuvable depuis plusieurs heures et qu’il devait immédiatement l’avertir si le fugitif se montrait. Quel coup du sort ! Voilà que la disparition du pitoyable avorton venait d’être remarquée. Tout se déroulait parfaitement et ne pouvait aller autrement. Raccrochant, l’escrimeur commença alors à chercher la jeune personne afin de connaître sa position. Hélas, sans indication cela s’annonçait plus compliqué, mais tout problème a sa solution et celle pour celui-ci n’est autre que d’avoir une vue d’ensemble sur cette grande ville. Pour ce faire, rien de tel que de monter sur un toit et cela fait l’officier porta son regard aux quatre coins de la cité pour apercevoir le bonhomme. Après quelques secondes de recherche, la personnalité importante fut trouvée dans une ruelle en compagne de sa garde et marchait en direction d’une petite fille qui, elle, se déplaçait vers un mécréant du despote, très certainement. Ne perdant pas de temps, le bretteur sauta de toit en toit jusqu’à l’endroit où la fillette allait puis descendit d’un bond dans une rue adjacente pour se rétablir gracieusement sur ses jambes. Là, l’élite fut témoin d’une scène incroyable alors que la troupe se rapprochait des deux personnes. La fillette, tout guillerette avec sa glace en main et ne regardant pas où elle mettait spécialement les pieds, trébucha et fit tomber sa gâterie sur les vêtements du soldat. Celui-ci, furieux à l’idée d’avoir à passer du temps pour ravoir la tâche, gifla l’enfant, qui se mit alors à pleurer, cria que cela allait lui coûter cher et que cela était vain de laisser couler ses larmes.

Pendant ce temps, témoin de la scène, le prince sembla perdre le contrôle de lui-même et s’approcha d’un pas cadencé en direction du représentant de « l’ordre « pour lui demander d’un ton impérieux pourquoi avoir frappé une innocente. L’adulte, à moitié décontenancé par l’apparition d’une personne d’un tel rang devant lui, répondit que l’idiote avait tâché sa veste et qu’en raison de cela elle méritait une bonne correction. Soudain, le marine vit que cela en était trop pour le gamin qui fulminait de rage et avait la plus grande peine au monde à se contenir et à ne pas écraser le vermisseau lui faisant face. Le jeune héritier se baissa alors, ramassa ce qui traînait par terre, puis enfonça la boule de boue dans le visage de la crapule et le fusilla alors du regard en lui demandant ce qu’il allait faire avant de s’accroupir près de la gamine et de lui dire sur un ton aimable qu’elle pouvait partir maintenant et que tout s’arrangeait. Cela fait, tandis que le soldat, comme tétanisé, n’avait pas encore levé le petit doigt ou bougé le moindre muscle en signe de rébellion, le prince lui hurla de ne plus jamais recommencer pareille chose et dépassa alors le corps, étrangement inanimé, pour s’éloigner en direction du bar d’où provenait certainement le sous-fifre. Quel acte valeureux que d’aider un enfant dans le besoin se dit le marin. Cependant, le manque de tenue et la capacité de ce gosse à perdre rapidement contenance pouvait bien se révéler utile si elle était utilisée contre le despote. Et à cela, Showl y veillerait. Ce serait fort dommage de ne pas saisir pareille occasion. Se jouer d’un prince pour parvenir à ses fins était quelque chose de tout à fait louable pour l’escrimeur. Néanmoins, agir avec prudence était de mise et pour cela, une personne proche du roi ayant vu Shin parler au peuple n’avait aucune bonne raison de quitter ces lieux. Ainsi, lorsque la cible de la journée se fut suffisamment éloignée, l’élite se découvrit et s’approcha du soldat qui venait de finir d’enlever les tâches de ses habits pour ensuite lui planter son sabre dans le cœur sans que la victime ne sache ce qu’on lui faisait. Le meurtre commis, la suite consistait à continuer à avoir un œil sur le garçon jusqu’à ce que celui-ci décide de rentrer au palais. Une chose aisée pour quelqu’un n’ayant rien de spécial à faire durant les prochaines heures. Et c’est donc avec ces pensées en tête que la porte de la taverne fut poussée par lui et qu’il s’assied à la première table venue. De ce que sa position lui laissait voir de l’attroupement autour du jeunot, ceux-ci avaient commandés des bières et les buvaient tout en rigolant à haute voix. Apparemment, cette bande d’énergumènes aimait profiter du temps présent. Une bien bonne idée. Après tout, cela ne rimait à rien d’avoir le moral miné par une journée aussi radieuse qu’aujourd’hui. Mieux valait se détendre et en profiter un maximum. Le restant du jour fut tout aussi palpitant pour le sous-lieutenant que ce qui était prévu et c’est donc en pleine forme que l’épéiste regagna le soir la demeure royale, peu après le prince. De suite, le noble alla voir le souverain pour lui dire que la mission était un succès et ce dernier répondit alors, totalement pris par les préparatifs du banquet, qu’une fête se déroulait au château ce soir, que les hauts-dignitaires étaient invités et qu’en raison de cela, lui et son groupe de mercenaires devaient être invisibles pour les invités. Cela dit, le bougon personnage retourna à ses affaires tandis que le marine s’apprêtait à prévoir son emploi du temps en retournant dans son logis. Sur le chemin, à l’angle d’un mur, son doigt appuya sur les touches de l’escargophone alors que lui mettait le combiné à ses oreilles.

A l’autre bout de la ligne se tenait son capitaine, il lui annonça alors que la parfaite occasion d’assassiner le souverain venait d’apparaître et que la saisir était obligatoire. Son supérieur demandant plus de renseignements, le noble répondit en disant qu’une soirée était organisée et regrouperait tous les dignitaires et que donc s’infiltrer allait être un jeu d’enfant tout comme tuer le roi qui à la fin du banquet sera très certainement saoul. Après ce petit coup de fil, le calculateur alla se préparer pour ce qui se tramait dans l’ombre. Effectivement, cette nuit ne serait pas calme, du moins pour certains. Si ces calculs étaient exacts, les marins arriveraient lorsque la fête battrait son plein afin de profiter du relâchement des gardes et du fait que les portes principales ne soient pas verrouillées. Lui était bien décidé à participer à cet événement même si on le lui avait interdit au préalable. Ce n’était l’interdiction d’un forban qui le déciderait à ne pas faire ce que son esprit lui dictait de faire. Mais assez de bavardages inutiles puisque les premiers invités commençaient à arriver. Et désormais, les sous-fifres sous son commandement devaient également être avertis de la situation et de ce qui se profilait. Pour ce faire, le sous-lieutenant utilisa la fonction appel multiple afin de pouvoir parler à tous en une seule fois et ainsi d’éviter d’avoir à répéter de trop les consignes. Dans les secondes qui suivirent, plusieurs voix se firent entendre, demandant chacune à leur tour la raison de cet appel escargophonique. Lorsque le calme régna, le tacticien expliqua de façon claire et audible le déroulement de la soirée puis termina en disant que tout non-respect envers les horaires se verra sévèrement sanctionné. La suite ne fut guère plus palpitante puisqu’elle consistait simplement à attendre que tous les invités soient présents pour ensuite se mêler à la foule et profiter un tant soit peu de cette orgie, qu’importe que les gens aient été forcés de venir. A vrai dire, sa curiosité à l’égard du prince le poussait à vouloir connaître davantage ses manières et sa personnalité lors d’événements pareils. Allait-il garder la tête froide ou au contraire se laisser aller à ses bas instincts ? Seul l’espionnage lui apporterait la réponse. Durant une demi-heure, l’escrimeur resta cloîtré dans sa chambre, assis dans un fauteuil confortable et lisant, pour changer, un livre traitant de la phytothérapie, guettant le bon moment pour faire son apparition alors que la lune se montrait de plus en plus et aurait tôt fait d’illuminer de sa lumière astrale la baie. Le délai écoulé, le noble quitta son logis et descendit les escaliers menant au grand hall pour par la suite se fondre dans la masse se trouvant dans la salle des fêtes dont les portes avaient été laissées ouvertes afin que l’air ne devienne pas vite irrespirable à cause de la sudation de chaque amphitryon. Après quoi, les réjouissances purent commencer ainsi que la collecte d’informations cachée par ses discussions avec quelques éminences. Pour l’instant, tout se passait comme prévu, le dictateur ne se doutait de rien, y compris de sa présence à sa petite animation, et le jeune garçon semblait toujours avoir cette même haine inextinguible envers le dirigeant. C’est d’ailleurs sur cela que se reposait son plan principalement et pour s’en assurer, rien de tel que de lui parler directement entre deux conversations puisque sa garde n’était, bien entendu, pas présente.

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Le marin s’approcha donc et apostropha le prince d’une façon très courtoise pour lui parler de sujets légers et banals dans le but de démarrer doucement une discussion qui embrayera sur le motif de sa venue. De ce que le garçon lui disait, l’élite en retira que l’éducation que le gamin avait reçu était assez bonne et que discuter lui venait plutôt naturellement. Un bon point pour un futur dirigeant que de n’être agoraphobe ou peu bavard. Le sujet dériva rapidement sur la fonction de roi et de ses principaux désavantages pour en arriver à parler de la condition du peuple de ce royaume. Son interlocuteur paraissait être d’accord de dire que la population n’était pas heureuse avec le régime actuel et qu’elle aspirait à bien mieux en ces temps troublés de la fin d’une prise du pouvoir par la force. Cela s’augurait plutôt bien, si la conversation continuait dans ce sens, il ne faudrait plus attendre bien longtemps avant que Shin ne soit persuadé que tuer le souverain serait un net avantage pour les soumis et que le plus tôt serait le plus appréciable. Et pour en arriver à cela, autant dépeindre les conditions de vie misérables des citoyens et des maltraitances qu’on leur inflige jour après jour. Ce fut ce à quoi le marine passa les minutes suivantes, avec comme résultat un jeune homme furieux intérieurement, ne voulant pas le montrer aux autres. Désormais, le soutien de la cible était pratiquement assuré, tout ce qu’on pouvait faire était de croire en son sens du devoir et en sa haine pour les despotes. Certes, les chances n’étaient pas maximales, mais cela devrait normalement suffire. Du moins, le stratège espérait bien que sa tactique de persuasion avait fonctionné à merveille. Dans une situation pareille, le moindre faux pas pouvait être passible de mort alors la prudence était requise. Lorsque Showl eut quitté la conversation, il continua à flâner un peu au milieu de tout ces gens puis finit par regagner ses appartements afin d’être certain que l’antipathique personnage ne l’ai pas surpris à flâner. En bas, la fête battait son plein et nul doute que bientôt ce tumulte laissera place à un bal. Mieux valait donc attendre encore quelques minutes afin d’être certains que tous soient suffisamment éméchés et dansent. Ainsi, l’infiltration serait bien plus aisée et tout ce qui resterait à faire serait de laisser le jeunot effectuer le sale travail. Mais d’abord, distraire les gardes de la porte principale paraissait nécessaire. Après avoir pris ses armes, le noble redescendit et se dirigea vers l’entrée qu’il traversa pour se stopper net à la hauteur des deux soldats qui regardaient au loin sans se préoccuper de qui venait les déranger par derrière. Une erreur fatale, hélas. Lorsque les corps furent cachés dans des buissons avoisinants, Showl décida que c’en était assez et retourna à l’intérieur en prenant soin de laisser une ouverture en refermant pour que les autres puissent passer sans soucis. Si tout se passait comme prévu, ceux-ci ne devraient plus tarder. D’ailleurs, une dizaine de minutes après être retourné dans son fauteuil pour lire, l’élite entendit du bruit provenant de dehors et se pencha alors à sa fenêtre laissée ouverte pour voir la petite troupe s’avancer et bientôt atteindre le palais. Le livre refermé, le sous-lieutenant quitta la pièce, prévint son groupe de le rejoindre et attendit en haut des escaliers que son supérieur vienne à lui. Ce qui ne se fit que peu de temps après que la porte d’entrée fut refermée complètement, tous avec des caisses lourdes dans les bras. Le "cheveux noir " leur indiqua alors sa chambre pour y entreposer les charges puis laissa la parole à son capitaine pour la suite des opérations. En dessous, la dernière partie de la soirée avait déjà commencé.

Le blond expliqua alors ce que les prochaines heures leurs réservaient tandis que le sous-lieutenant, lui, savait pertinemment ce qui allait se dire puisque c’était lui-même l’origine de cette tactique. Lorsque son supérieur eut fini, le noble montra aux arrivants des chambres de libre d’où ils pourraient patienter que le moment propice arrive. Evidemment, ce serait fort dommage que le bon marine gâche tout en attaquant en avance. La ponctualité était un précepte de vie. Cela fait, l’escrimeur demande à l’adjudant-chef de le suivre jusqu’à sa loge. Là, une discussion s’engagea dans laquelle le bretteur montra tantôt les caisses et fit tantôt des gestes désignant le château. L’officier, après en avoir fini, laissa son interlocuteur partir et rejoindre également sa pièce. Durant plusieurs heures, trois ou quatre approximativement, il lut l’ouvrage entamé tout en gardant une oreille tendue pour entendre les bruits provoqués par la fête. Ce n’est que lorsque tous les invités furent repartis saouls chez eux, que l’élite sembla bouger pour la première fois depuis quelques heures. Maintenant, c’était au tour de son joker de montrer ce dont il était capable en matière de services à rendre. Dans peu de temps, le roi serait endormi et tout ce qui resterait à faire serait de le poignarder durant son sommeil. Cela ne devrait pas poser de soucis au prince. Aider le peuple faisait parti de ses fonctions. Ainsi, le marin laissa les événements se dérouler et n’intervint donc pas, du moins, jusqu’à ce que le bruit d’un cri provoqué par la découverte d’un cadavre ne réveille toutes les personnes du château une heure plus tard. Apparemment, son plan avait fonctionné et lui avait donc permis de conserver totalement l’anonymat puisque quelqu’un d’autre avait tué le roi. Mais, en tant que bon mercenaire, sa présence au près du corps de son employeur était nécessaire, afin de s’assurer de la mort de ce dernier. Cependant, tandis que l’escrimeur quittait la pièce, son den-den mushi et sonna et la voix de son capitaine apparut alors que le combiné était mis à son oreille. Répondant brièvement un "je vais voir et vous tient au courant " à la question de ce que tout ce raffut signifiait, le marine raccrocha et continua à se diriger vers la chambre royale. Là, tous les hommes de main du défunt étaient en proie à la confusion en voyant le corps inerte de leur patron, transpercé par un poignard. Lui ne semblait pas le moins du monde attristé par cette mort totalement justifiée. Cela ne plaisait d’ailleurs pas aux soldats qui cherchaient désespérément le coupable et commencèrent à croire que c’était Showl. Quels incompétents ! Mais qu’importe, le sort des trois types allait vite être réglé. Dégainant un de ses sabres, le bretteur expédia le combat en trois coups de lame puis partit en direction des logements des autres marines. Ce faisant, l’homme aux cheveux noir de jais, appela par escargophone l’adjudant-chef et ne lui que "c’est bon" avant de remettre le combiné en place. Alors que la destination était proche, un cri retint son attention. Apparemment, quelqu’un tentait de fuir la propriété et avait ainsi l’attention des gardes. Une excellente chose. De cette façon, le bâtiment serait bientôt dénué d’ennemis, ce qui faciliterait leur sortie. Arrivé près du vice-lieutenant, le noble lui dit que le seigneur venait de périr, poignardé au niveau du cœur par un inconnu. A ces mots, son interlocuteur répondit que c’était tant mieux d’un côté avant d’ordonner à tous de retourner au port lorsque toutes les bombes contenues dans les caisses auraient été posées. Quatre groupes furent alors formés, avec 3 caisses pour chaque, et chacun partit alors dans une direction cardinale. Lui avait décidé d’être seul afin de ne pas devoir attendre sans cesse les matelots traînant derrière. Dans chacune de ses caisses, une bombe manquait comme si quelqu’un les avait prises. Parti au nord, son chemin ne fut pas semé d’embûches puisque l’arrière du palais était désert et le placement des explosifs fut donc aisé.

Pendant ce temps, les deux groupes constitués de deux caporaux et d’un caporal, respectivement, étaient partis vers l’est et l’ouest et semblaient ne pas non plus rencontrer de difficultés particulières. Le dernier, celui du capitaine accompagné de quelques matelots, chargé du sud avançait également vers l’endroit de placement, les boîtes en main. Cependant, contrairement aux autres, un problème survint de leur côté et de taille ! Au bout du couloir qu’ils traversaient se dressait un imposant garde, au visage antipathique, criant des ordres à tout-va aux soldats pour retrouver le fugitif. Entendant le son des pas des marins, celui-ci se retourna pour leur faire face et s’étonna de voir les mercenaires avec des caisses d’explosifs en main, jusqu’à ce que son cerveau se mette à fonctionner. A ce moment-là, le colosse afficha un sourire carnassier et annonça de sa voix grave et tonitruante que son instinct l’avait de suite mis en garde contre eux, à raison, et que désormais c’en était fini de ces gars. Toujours bien affaibli par le combat sur les mers, le vice-lieutenant se décida quand même à affronter l’adversaire leur faisant face, quelques mètres plus loin. S’avançant, le marin lui déclara que rien ne l’arrêterait avant de passer à l’attaque en tirant des balles de pistolet sur la brute. Celle-ci, visiblement peu impressionnée par cela, ne s’en inquiéta pas outre-mesure et fonça en décochant un direct droit au blond qui fut esquivé de justesse par une roulade au sol. De son côté, les bombes posées, Showl repartit vers le sud en direction de la sortie tout en faisant un détour par l’est pour rejoindre l’adjudant-chef. Celui-ci, lorsque l’officier arriva, l’attendait simplement à leur point de rendez-vous. Ne perdant pas de temps en conversation, le sous-fifre suivit le noble vers le sud. Leur route finit par croiser celle d’un groupe qui finissait de placer les explosifs. A ceux-là, l’escrimeur ordonna de revenir au point de départ d’aller à l’ouest chercher les autres puis d’aller au sud pour retrouver leur chef. Lui, préférait continuer directement vers le sud. Alors que le sous-lieutenant courait, son supérieur affrontait la sorte d’haltérophile facilement irascible. De ce que sa précédente attaque avait montré, les balles ne paraissaient avoir aucun effet sur la peau du mini-géant. Comment quelqu’un pouvait-il être insensible aux tireurs d’un pistolet ? Ou plus exactement, seul son corps semblait souffrir des balles alors que son esprit ne ressentait pas cette douleur ni les plaies qu’elles causaient. En définitive, une sorte de berserker aliéné. Le combat s’annonçait rude et pour l’instant la chose la plus sensée consistait à affaiblir petit-à-petit l’adversaire pour finalement lui porter le coup de grâce. La gâchette des revolvers fut à nouveau actionnée et un nouveau poing faillit lui modifier de façon irréversible son faciès. Il s’en était fallu de peu ! Sa mobilité réduite ne lui permettait pas d’esquiver facilement les coups adverses et cela ne faisait qu’empirer à chaque esquive, ses blessures se rouvrant au fur-et-à-mesure. Hélas, ce moment d’inattention fut une ouverture idéale pour le costaud qui asséna un violent coup dans le ventre de l’élite qui fut alors projetée quelques mètres plus loin. Se relevant tant bien que mal, le défenseur de la justice ne put s’empêcher de cracher une gerbe de sang tout en se demandant si tout était encore intact dans ses organes. Le combattant adverse était d’une puissance écrasante, certes pouvant être contrée s’il était en pleine forme, et paraissait vouloir en découdre avec lui. Décidément, cela n’augurait rien de bon. Au même moment, l’épéiste traversait sans encombre les couloirs et se dirigeait à présent vers l’ouest afin de vérifier que les bombes fussent posées. Des bruits entendus, l’agitation dehors était grande et tout était mis en œuvre pour retrouver le disparu.

Pour la seconde fois en l’espace de quelques jours, le capitaine était en proie au doute quant à ses possibilités de rester en vie. Même s’il faisait parti de l’élite, force était de constater que son ennemi était largement à la hauteur et ne se gênait pas pour profiter des avantages octroyés par la position de faiblesse du marin. Au rythme où sa santé diminuait, sa vie allait bientôt toucher à son terme si rien n’était fait. Reprenant en main ses armes à feu, le tireur tenta de se défendre en tirant à nouveau des salves dans le but d’obliger l’adversaire à se rendre. Hélas, cela n’était pas aussi évident pour que le combat prenne fin. Les plaies du colosse étant assez superficielles alors que les siennes paraissaient être assez profondes. Essayant de retrouver en lui la volonté suffisante à remporter le match, le pistolero courut à pleine vitesse, esquivant maladroitement les poings et finit par sauter pour arriver au visage antipathique pour y tirer plusieurs balles avant de lâcher ses armes et d’enfoncer son propre poing dans le faciès hideux et repoussant. Sous le coup, le mini-géant tomba en arrière et en arriva à fissurer le sol. Cependant, ce court assaut courageux n’était pas suffisant pour venir à bout de la brute qui se releva alors, furieux d’avoir été malmené par un avorton et bien décidé à en finir. De suite, son bras balaya le blond et le fit percuter le mur de plein fouet. Sous la puissance de l’impact, une nouvelle gerbe de sang s’échappa de la bouche de l’officier. Retombant lourdement au sol après que la pression exercée fut partie, le vice-lieutenant essaya en vain de se relever pour achever le duel. C’en était fini de lui, de son rêve que le monde soit enfin en paix, de son corps et de son esprit. Désormais, la seule chose possible était d’attendre la mort tout simplement. Ses ambition prenaient fin ici-même et mourraient avec lui. Quel dommage de mourir si tôt. Et ses compagnons d’arme alors ? Qu’allait-il en advenir ? Connaitront-ils le même sort ? Non, il ne pouvait laisser les hommes sous sa responsabilité se faire tuer par sa faute. Que penseraient leurs femmes en apprenant que leurs maris étaient morts en mission à cause de l’officier en charge de l’équipage ? C’était impensable de laisser mourir ces braves marins œuvrant pour la paix dans le monde. C’est ainsi que, fort de ses convictions et comme dopé par ces belles pensées, le capitaine se remit debout tant bien que l mal sous le regard inquiet de ses hommes qui admirèrent alors sa détermination à toute épreuve, plus forte que la Fin elle-même. Il lui fallait achever ce coriace adversaire coûte que coûte et quoi qu’il put lui arriver car protéger les générations futures des fléaux et dangers pour la société était son travail, ce pour quoi on le rémunérait. La défaite n’était donc pas permise. Reprenant impulsion, son poing rencontra alors celui de la brute. Pendant ce temps, arrivé au point de placement sud, Showl remarqua qu’aucune bombe n’avait encore été placée. Cela signifiait donc que son supérieur n’était pas encore arrivé ici. Quelque chose le retenait-il ? Ou bien était-il juste lent de nature ? Qu’importe la raison, perdre plus de temps n’était pas nécessaire puisque tout exploserait dans moins de dix minutes. Le temps était donc compté pour que les derniers explosifs soient mis en place et soient opérationnels. Retrouver son chef était donc impératif et pour cela, remonter vers le nord semblait être une bonne solution.

Les poings s’entrechoquant, aucun ne lâchait prise et tout deux essayaient de terrasser l’autre. Cependant, une parole allait changer la donne. En effet, la brute, voyant les matelots commença à dire que cela ne serait pas mal de les éliminer sous les yeux de son adversaire. A ces seuls mots, le capitaine puisa jusque dans ses ultimes ressources pour repousser l’assaut ennemi et renfonça son poing dans la mâchoire du colosse qui s’effondra sous la puissance du coup et en vint à pratiquement faire s’écrouler le sol. Content d’avoir su contrer l’attaque, le vice-lieutenant ayant le corps vidé d’énergie s’écroula sous les yeux de deuxièmes classes perplexes. De suite, ceux-ci accoururent pour porter secours à leur chef, cependant à quelques mètres de là le mini-géant fini par se relever, le visage ensanglanté et défoncé, plus déterminé que jamais à en finir une bonne fois pour toute. Apeurés, les sous-fifres eurent un mouvement instinctif de recul alors que la brute hurlait qu’elle allait en finir. Puis, soudain, plus rien. Plus aucun bruit. Plus aucun son ne sortit de la bouche de l’antipathique personnage. Tout ce qu’on vit était une lame être extirpée de la poitrine. Et le monstre retomba alors, vaincu, manquant à nouveau de faire s’écrouler le sol. Derrière le cadavre, les peureux aperçurent deux silhouettes s’approcher pour finalement reconnaître l’adjudant-chef et le sous-lieutenant dont l’une des lames était imbibée de sang humain. Cela ne faisait plus aucun doute. L’officier avait réussi à terrasser la personne ayant eu raison du vice-lieutenant et de ses convictions en un seul coup. Hélas, l’heure n’était pas aux stupéfactions mais plutôt au posage de bombes. L’escrimeur demanda donc qu’on lui passe les caisses pour aller les placer et dis aux sous-fifres d’attendre les autres qui ne devraient plus tarder. Quelques minutes plus tard, tout le groupe quittait le château et s’engageait discrètement dans la ville alors que les soldats tentaient de débusquer l’intrus. Tout en traversant les rues, le bretteur téléphona au navire pour qu’on leur envoie immédiatement deux barques puis une gigantesque déflagration eut lieu, suivie d’une explosion aussi impressionnante qui réduisit à l’état de cendre l’entièreté de la propriété royale et les personnes s’y trouvant encore. Une demi-heure plus tard, alors que le soleil allait bientôt se lever, tous arrivèrent au port où ils virent deux marines qui les menèrent aux embarcations. Désormais, c’était l’heure de partir de cette île. Embarquant, le noble laissa le plaisir aux autres de ramer et se mit à réfléchir sur ce qu’était devenu le prince. Cela le préoccupa jusqu’à ce qu’il monte sur le vaisseau marine et voie, non loin, un bateau princier s’éloigner. Le félon tentait donc de s’échapper avec sa garde. Cela n’arrivera pas ! Prenant aussitôt le commandement, l’homme aux cheveux noir de jais ordonna qu’on pourchasse ce navire. Les marins se mirent alors de suite au travail et firent démarrer l’engin. C’est ainsi qu’après plusieurs minutes, ils finirent par aborder l’ennemi. Hélas, trop tard. Le jeune garçon venait de prendre le contrôle d’une petite embarcation et s’éloignait à vue d’œil, laissant sa garde avec une lettre sous le joug du sous-lieutenant. N’ayant que faire de ces êtres et de cette lettre stipulant que le dit prince renonçait à son titre pour se lancer dans la piraterie et prenait l’entière responsabilité du meurtre du roi, l’élite ordonna de capturer tout l’équipage et de les amener sur son bâtiment. Lorsque ce fut fait, il convoqua une dizaine de troisième classe et procéda à l’exécution de ces menaces pour la société. Après quoi, le voyage de retour commença.

Alors que cela faisait quelques heures qu’ils voguaient vers MarinFord, une sorte de vent maléfique frappa la coque. Alertés par cette étrange bourrasque, le noble ordonna qu’on vérifie les alentours pour s’assurer de la non-présence d’ennemis. Les matelots s’exécutèrent et tous n’eurent rien à signaler sauf un. Un qui paraissait ne pas en revenir de ce que les jumelles lui permettaient de voir. A quelques encablures, un navire à trois mâts arborant un pavillon noir semblait venir dans leur direction. Avertissant de suite le capitaine, celui-ci lui demanda de reconnaître le drapeau et de dire de quel équipage il s’agissait. Quelques minutes plus tard, le deuxième classe revint et annonça que ce fanion appartenait aux pirates Blue Scare dont le capitaine, Bluemole, était primé à 15 millions de berry’s. Le sous-fifre demanda alors ce qu’on devait faire, conscient que la question allait paraître stupide aux yeux de son nouveau chef. Et ce fut le cas, l’officier répondit que rien ne pouvait être fait hormis battre ces forbans puisque leur vaisseau était trop proche pour qu’une fuite soit possible. Il ordonna alors que tous se préparent pour l’attaque et défendent du mieux qu’ils peuvent leur bateau. A quelques lieues de là, sur le bateau ennemi, une personne à l’aspect animal annonça à son capitaine que la cible n’était plus très loin et que c’était bien l’homme l’ayant battu qui se trouvait à son bord. D’une voix bourrue, le chef flibustier répondit juste que c’était parfait. Sur celui de la marine, tout le monde s’agitait pour être préparé au mieux à surmonter l’assaut à venir qui risquait d’être dévastateur car plus les criminels approchaient et plus leur nombre paraissait grand. L’élite ne savait dire combien ils étaient exactement mais ce dont il était sûr était que son équipage d’une vingtaine de marins allait souffrir. Lorsque les deux embarcations fut côte à côte, les pirates ne bougèrent pas et laissèrent au contraire la place à leur boss pour parler avec Showl. De ce que le semi-géant disait, l’escrimeur ne retint seulement que le fait qu’ils étaient là pour venger l’affront fait à ses deux lieutenants, les hommes-bêtes. Le discours fini, l’assaut fut lancé. De suite, le bretteur ordonna de tirer sur les pirates se lançant à l’abordage, malgré leur nombre croissant. De cette manière une trentaine périt alors qu’une centaine réussit à arriver sur le pont. Au même moment, le colosse hurla que l’homme aux cheveux noir devait être le seul vivant pour pouvoir lui régler son compte. Quelle charmante attention pensa l’héritier des Dark. Autant s’en servir. Faisant signe à sa brute et à l’adjudant-chef de le suivre, le noble fonça dans la foule de pirates, sabres en main. Perçant le cœur d’une quinzaine, il continua en se dirigeant vers un autre groupe tandis que les deux autres s’occupaient d’en tuer d’autres, à leur manière. Après en avoir tué une cinquantaine au prix d’une ou deux égratignures, le capitaine se retrouva face à ses deux anciens adversaires qui voulaient se venger par eux-mêmes. Confiant, le duo fit une attaque combinée qu’esquiva avec aisance le marin puis tentèrent de lui asséner un double coup de rapière, en vain. Ce combat n’avait aucun sens. Les ayant déjà combattus par le passé, ceux-ci ne pouvaient désormais plus gagner. Parant les lames ennemies, l’épéiste leur trancha le ventre. Furieux à l’idée de ne pouvoir toucher le marin, ceux-ci essayèrent leur attaque spéciale consistant en une pluie de coups de patte griffue. Etonné par cette technique qu’il n’avait analysé, le défenseur de la justice se ressaisit en leur transperçant le poumon droit, juste à temps. Tout deux s’écroulèrent alors par terre, vaincus en voulant une vengeance.

Enragé à l’idée de voir que ses lieutenants venaient de se faire battre par cet avorton, Bluemole recula sur son propre pont pour laisser monter son ennemi afin de le battre par lui-même tandis que ses hommes s’occupaient de ceux du sous-lieutenant. Commençant par dire que le noble allait regretté d’avoir terrassé ses fidèles serviteurs, le pirate attaqua alors avec un bisentô frontalement d’un coup horizontal simple mais redoutablement efficace. Croisant ses armes pour bloquer à temps celle du forban, l’officier recula de plusieurs mètres sous la force de l’impact. Cet adversaire possédait une force physique à la mesure de sa grandeur, cela ne faisait aucun doute. Le battre allait donc être un sacré défi. Profitant de l’instant ou la lance s’éloignait, le noble passa à l’action et courut vers son ennemi pour lui trancher son corps. Hélas, la main armée du gouvernement n’avait pas pris en compte la possibilité que le semi-géant soit doté d’une vitesse aussi surprenante. En effet, alors qu’il fonçait, le passage horizontal de la lame ennemie l’obligea à faire une roulade au sol pour éviter de finir coupé en deux avant de reprendre sa course. Cependant, à peine se fut-il relevé que ses katanas durent se croiser pour protéger son corps de l’arme ennemie qui tentait de lui asséner un coup vertical, le laissant son protection dorsale et subissant alors le choc provoqué par l’enfoncement dans le parquet. Considérablement affaibli par cette visite surprise de l’intérieur du vaisseau, l’escrimeur se releva quand même et tenta de se rapprocher du colosse qui paraissait se moquer de lui et de sa piètre défense. Courant à nouveau, il réussit miraculeusement à éviter un coup de son ennemi en sautant sur le bisentô et en s’en servant de tremplin pour foncer sur le personnage et lui trancher doublement son bras maniant l’arme avant de se recevoir un violent coup de poing le propulsant hors du navire et l’entraînant sur le sien. Retomba lourdement sur le sien en laissant un sacré sillon dans son pont jusqu’à s’arrêter pratiquement au niveau de la rambarde, à nouveau dans le sol, mais cette fois-ci crachant du sang et avec un corps parsemé de contusions. Il put cependant constater que la menace pirate avait, pendant ce temps été éradiqué et que les pertes marines se limitaient à la moitié de l’équipage, c’est-à-dire deux caporaux, le sergent-chef et des deuxièmes classes. Hélas, même si les deux cent ennemis avaient été tués, un survivait et était capable de tous les tuer. Ce dernier sauta d’ailleurs sur le vaisseau marine, faisant ainsi trembler tout le bâtiment de guerre. Voyant arriver leur dernière heure, la dizaine marine se mit alors à tirer sur l’ennemi, comme s’ils voulaient se faire pardonner d’avoir été impuissants pour sauver le vice-lieutenant. Le semi-géant, essayant de se protéger des balles qui le transperçait, attaqua horizontalement avec sa lance, coupant trois sous-fifres au passage. L’officier essaya alors de se relever tant bien que mal pour terminer ce qui avait été commencé. S’il n’agissait pas vite, tous se feraient éliminés, lui y-compris. Rassemblant toutes ses forces dans un dernier assaut pour le salut de l’équipage entier, l’escrimeur fonça, un sabre à lame sur son ennemi et, tandis que celui était distrait et affaiblis par les tirs des marines, l’homme aux cheveux noir de jais en profita pour lui planter sa lame dans le cœur en l’enfonçant le plus profondément possible. Blessé mortellement, le semi-géant le saisit alors et le projeta contre la rambarde comme pour se protéger de futurs coups. Pendant ce temps, les tireurs continuaient à le transformer en passoire dans l’espoir de venger ainsi leur défunt capitaine d’équipage. Puis, l’ennemi s’écroula le corps inerte dans une flaque de sang rassemblant celui de ses hommes et le sien. L’héritier des Dark avait réussi à vaincre cet équipage pirate, désormais leur voyage pouvait se poursuivre.

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