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La naissance du Léviathan

La tension était à son comble. Personne ne parlait dans la salle, tous les yeux rivés sur la vitre. Tous ceux qui avaient participé au projet n’attendaient qu’une chose, de voir si leurs efforts allaient payer, ou être simplement balayés d’un revers de main. Les experts en balistiques, les génies les plus imminents du monde actuel, les physiciens, les chimistes les plus réputés... Chacun voulait que son nom soit retenus comme celui ou celle qui à participer à la conception d’un bâtiment comme les Léviathan. Et tout allait se jouer maintenant. Cela faisait des mois que l’équipe se penchait sur le meilleur combustible utiliser pour produire suffisamment d’énergie pour soulever ce monstre dans les airs. Et un combustible étant soi-même suffisamment léger pour être embarqué. Au-delà de la vitre, le toit d’un hangar s’ouvrait avec un grincement sinistre. Rain sortit les mains de ses poches et les croisa dans son dos avant de s’approcher de la baie vitrée. Vu d’ici, il pouvait voir le Léviathan dans son entièreté. Il était vraiment beau. Imposant, impressionnant, fonctionnel, puissant.... Il y avait vraiment de quoi être fier.

-Ladies and Gentlemen, the first test begins !

Un compte à rebours se déclencha et l’excitation était à son apogée. Chacun revoyait mentalement la partie dont il était responsable, s’assurant de n’avoir oublié aucun petit détails qui pourrait porter préjudice. Rain revoyait les formules chimiques de tous les composants qui avaient été mélangés pour obtenir un liquide détonant et léger comme de l’air. Ou presque. Tout devait bien se passer, il avait lui-même essayer le produit en quantité infimes et cela avait été concluant. Le zéro résonna comme un point de non retour dans l’esprit des scientifiques. Un grondement assourdissant se mit à s’élever des étages inférieurs. Le son semblait venir de partout à la fois. Les murs se mirent à vibrer et les babioles tombaient des bureaux apportant encore un peu à l’impression de désordre incontrôlable qui se dégageait de cette scène. Chacun se tenant comme il le pouvait, ils restèrent impassible, attendant de voir leurs espoirs déçus ou approuvés.

Une masse sombre apparut au bas de la vitre et se mit à monter lentement. Il s’agissait du réacteur. Il s’envolait à mesure que l’hélice accélérait son mouvement. Cela n’avait rien d’extraordinaire, cela faisait déjà des mois qu’ils étaient parvenus à faire s’envoler le réacteur. Maintenant, il fallait que ce réacteur ait la capacité de soulever la moitié du pois du Léviathan. Ba oui, il y avait deux réacteurs pour le bateau entier. Autrement dit, il devait pouvoir soulever au moins dix milles tonnes. C’est pourquoi il avait été relié par une corde en titane à un poids de dix milles tonnes. Il était impensable d’essayer de soulever directement le bâtiment, une erreur et tout risquait d’être endommagé. La corde se tendit et le réacteur se mit à vrombir avec fureur. Les secondes s’écoulaient et s’allongeaient indéfiniment. Soudain, le poids décolla du sol, provoquant un tonnerre d’applaudissement. Les sourires étaient radieux et le plaisir était palpable. Voir ce gigantesque morceau de métal se soulever dans les airs uniquement grâce à l’ingéniosité d’une poignée d’homme, c’était magique. Des accolades furent échangées, des rires éclatèrent, des clins d’œil se firent et les culottes des assistantes commençaient déjà à tomber. Personne ne s’aperçut immédiatement du problème.

Le réacteur se mit à dégager une fumée très noire et le poids redescendit rapidement. Soudain, quelque chose explosa à l’intérieur de la machine et elle se mit à valdinguer dans tous les sens, comme un insecte que l’on aurait attaché en laisse. Les brusques changements de directions de l’édifice étaient très dangereux, la masse de métal de dix milles tonnes menaçait de venir se fracasser contre tous les murs de la base. Une panique s’installa dans le laboratoire et les moins courageux allèrent se cacher sous les tables. Rain les regardait avec un mélange d’incompréhension et de mépris.


°°C’est ça les plus grosses têtes d’East Blue ? C’est sur eux que repose la réussite du projet ? Et ben, il faudrait déjà qu’ils réalisent qu’une table en bois ne protège en aucun cas d’un poids de dix milles tonnes lancé à pleine vitesse. °°

Un flash blanc illumina le ciel et le réacteur tomba comme une mouche morte, foudroyée. Le choc fut terrible, le sol se craquela et un nuage de poussière et de fumée s’éleva, masquant le triste spectacle d’une tentative échouée. Un blanc oppressant s’installa parmi les membres de l’équipe. C’était un échec. Tous les regards étaient injustement pointés vers Genzo Ibuki, le savant en chef du chantier. Pourtant, il n’avait rien à se reprocher, l’erreur pouvait venir de n’importe lequel d’entre eux. Mais c’est comme ça, quand on est responsable d’un projet, on prend sur soi les échecs et leurs conséquences. Le réacteur à vapeur n’avait toujours pas aboutis à des essais concluants. Il sortit sans dire un mot et claqua la porte derrière lui. Il semblait en colère, presque découragé même. Il est vrai que beaucoup d’espoirs avaient été placé aujourd’hui, mais après tout, il ne s’agissait que du premier essai. Rain rangea ses notes dans sa poche et lui courut après. Il avait vraiment foi en cette expérimentation et voulait proposer ses idées.

-Ibuki-sama ! Attendez-moi !

Le savant en chef s’arrêta et le regarda avec suspicion. Puis, il lui fit face et lui fit comprendre d’un signe de menton qu’il pouvait parler.

-Je sais que vous espériez vraiment que cela marche aujourd’hui. Mais la formule est trop instable. Le simple fait de le placer dans le réservoir modifie sa composition au contact de l’air et amenuise ses performances. Je le dis depuis des semaines mais personne ne me porte le moindre crédit.

Le chimiste avait gagné l’attention de son supérieur et, prenant son silence pour une invitation à poursuivre, entra dans les explications. Les détails extrêmement précis dont il faisait preuve étaient impressionnants de logique et de subtilité. Lorsque le résultat lui fut dévoilé, Genzo Ibuki lui arracha la feuille de note des mains et la lut avec attention. Puis, il lui jeta le papier en levant les yeux au ciel.

-Vous me dîtes que ce que nous faisons ne va pas mais vous ne proposez rien d’autres en contrepartie. Je n’ai pas besoin de critiques, j’ai besoin de résultats ! Je dois rendre mon rapport au colonel Fenyang aujourd’hui et le réacteur à vapeur ne marche pas ! C’est tout ce que je vois !
-Sauf votre respect, chef, le Léviathan reste opérationnel malgré tout. Le réacteur et le canon pacifista sont les deux seuls points qui ne sont pas réglés. En seulement un an, vous avez déjà fait un travail remarquable et le colonel saura le voir. Le Léviathan est prêt à prendre la mer ! Et je trouverais la formule parfaite pour le prototype, je vous le promet!
-C’est ça ouais. Bah tenez, allez donc le lui dire vous-même dans ce cas ! On verra s’il est content.
-Qui ? Moi ?... Mais je, euh.... Bon très bien....

Le colonel Alheïri S. Fenyang. C’était le haut-gradé responsable de la juridiction de Shell Town depuis des années déjà. Bien que Rain y ai été affecté depuis un an, il ne l’avait encore jamais vu. Mais les rumeurs sur lui allaient bon train. Flemmard, oisif, laxiste.... Une vraie loque quoi. Paradoxalement, il était très réputé et apprécié par les gens du coin. Et il n’avait visiblement pas à rougir de ses faits d’armes. Le chimiste appréhendais un petit peu de le rencontrer, mais après tout, il venait lui apporter une relativement bonne nouvelle, cela ne pouvait que bien se passer. Il dévala les escaliers de son laboratoire, le rapport d’expertise à la main et traversa la grande cour. Le colonel habitait dans le bâtiment central, bien évidemment, s’offrant la meilleure baraque de la base. Après tout, qui ne l’aurait pas fait ? Une grande baraque, ça attire les gonzesses ! Et si les gonzesses sont là, tout va ! Il frappa à la porte et l’ouvrit sans attendre. Il devait trouver son bureau et il y avait peu de chance qu’on vienne lui ouvrir de toute façon. Il marcha pendant de longues minutes dans des couloirs qui semblaient sans fin.

°°Ah ! Bureau du colonel Fenyang°°

Il toqua à la porte, les doigts crispés sur son rapport. Il avait tellement hâte ! Il avait donné tant de son temps, de son énergie et de son éminence grise dans ce projet qu’il était aussi fier qu’une mère qui voit son enfant marcher pour la première fois. C’était émouvant. Et il espérait que le colonel partagerait son enthousiasme. D’un autre coté, cela lui faisait un petit pincement au cœur. Maintenant qu’il était prêt, le Léviathan allait bien évidemment être utilisé par les hauts officiers et il ne le reverrait peut-être jamais. Travailler si dur pour le voir disparaître sans rien en retour, ça lui faisait mal au cul. Mais bon, c’était son travail après tout.


Dernière édition par Rain Maniko le Lun 19 Déc 2011 - 19:15, édité 2 fois
      Soporifique et monotone. L’temps n’donnait vraiment pas envie de sortir, j’vous jure. Un ciel légèrement gris, une légère brise fraiche, Pfff ! La galère ! Une averse se préparait certainement, et ça m’faisait grave chier. N’ayant pas grand-chose à faire aujourd’hui, j’avais aspiré à sortir et m’évader un peu et ce depuis la veille, quand j’eus fini de classer moult dossiers à traiter. Ces derniers temps avaient été éprouvants pour moi. Entre les multiples attaques de pirates et la construction du Léviathan, je ne savais plus vraiment où donner de la tête, très franchement. Mais alors que ce jour promettait d’être tranquille pour moi, voilà que le temps se léguait contre ma personne. A croire que j’avais offensé les Dieux en faisant quelque chose de mal. Pourquoi ça doit toujours tomber sur moi, hein ? Parce que ouais, j’avais prévu de sortir. Mais pas n’importe où ! Chez l’une de mes maitresses ! Histoire de profiter un peu de la douceur d’une belle femme.

      Depuis mon retour du royaume de Bliss soit il y a deux semaines, je n’avais plus trempé mon biscuit… Ou plutôt… Je n’avais plus eu le temps adéquat pour ce faire. J’passais mon temps à bosser, recruter des personnes compétentes pour le Léviathan et essayer, par la même occasion, d’assurer la sécurité de la population qui me tenait à cœur quand bien même mon départ s’approchait. D’ailleurs, la nouvelle se rependait comme une trainée de poudre dans la ville que je partais bientôt. Ce qui craignait assez puisque je recevais plusieurs missives des gens de la ville qui souhaitaient me voir rester. C’était pas comme si c’était moi qui décidais aussi… L’amiral en chef avait fait son choix, et je me devais de respecter ce choix là… D’autant plus qu’il m’honorait assez… M’enfin, toujours est-il que je m’ennuyais ferme. Parce que le temps me cloitrait dans la chambre où j’n’avais rien à faire… Si c’est pas avoir d’la poisse ça, très franchement…

      C’est dans ces moments déprimants là que j’allumais mon phonographe ce que je n’avais pas fait depuis je ne sais plus quand. Enfin, c’était plus un gramophone. Couché sur le dos, je me roulais plusieurs fois sur mon lit, histoire d’avoir une place confortable pour bien observer mon appareil aux couleurs de la marine. Il était là, posé sur l’une de mes tables à ma droite. Mais qui est-ce qui allait aller l’allumer pour moi… ? Personne. Dépitant ! J’aurais pu appeler un soldat qui aurait couru pour me servir avec fierté, mais ça ne l’faisait pas du tout. Sans compter que je ne voulais pas qu’on me dérange. Du coup, j’dus moi-même me lever pour le mettre en marche. Il y avait un disque de l’ancien pirate Brook dessus. Au début, j’tournais la manivelle pour le faire fonctionner l’objet. Mais aucun son ne s’éleva de la machine. Grommelant, j’accélérais le mouvement de la manivelle pour le mettre coûte que coûte en marche, mais après deux minutes d’essai, l’appareil émit un bruit suspect et d’la fumée en sortit…

      Il semblerait que je l’avais bousillé de l’intérieur, après avoir voulu forcer son fonctionnement…

      J’avais trop la barakaaaa… Plus que jamais dépité, je reposais la machine et portait une main à mon front. Je détestais ce genre de jours noirs où rien ne semblait me réussir. Je soupirais longuement avant d’aller enfiler une chemise blanche toute simple et un jean… Oui oui, j’étais nu sur mon lit, m’enfin bref. J’n’avais pas voulu mettre un pied dehors mais étant donné ce qui était arrivé à mon gramophone, il le fallait bien. C’était l’un des précieux cadeaux de ma mère et il n’était pas question de le laisser dans cet état, surtout qu’il pouvait me servir quand j’allais prendre le cap pour Marine Ford au sein du Léviathan. Une fois vêtu donc, je sortis d’ma grande chambre avant de m’avancer dans le couloir à pas feutrées. J’atteignais bientôt le niveau de mon bureau, quand j’vis de loi un gars arrêté devant ma porte… Était-ce un de mes hommes ? Non, ça n’en avait pas tout l’air. Mais alors que je me rapprochais plus, j’vis mieux son accoutrement, ce qui m’permit de dire que c’était un mec de la 358ème division. Un agent de la brigade scientifique ou un jeune savant, va savoir…

      • Tu as bien de la chance toi, dire que je comptais sortir. C’est à propos du Léviathan ? Un problème… ?

      J’étais soudainement apparu derrière lui, avant de lui tapoter gentiment l’épaule. J’lui avais posé quelques questions mais je n’avais pas tellement attendu ses réponses puisqu’automatiquement, j’ouvris la porte de mon bureau avant de m’y engouffrer. En passant, j’lui fis un léger signe de tête pour qu’il me suive à l’intérieur. D’ailleurs, je n’hésitais pas à lui dire de fermer la porte derrière lui et ce d’une voix douce tranquille, très loin d’être autoritaire. J’posais mon gramophone fumant sur la table et m’assis tranquillement sur mon siège moelleux. Derrière moi se trouvait une baie vitrée qui donnait une vue panoramique de la ville et de la mer, au loin… le ciel était toujours aussi grisonnant et un grondement se fit entendre. C’est définitif, il allait pleuvoir averse. L’ouie de cette mauvaise nouvelle me fit soupirer avant que je ne redresse mon visage vers le jeune homme en souriant légèrement. Ok, j’étais d’humeur un peu maussade, mais ce n’était surement pas une raison de le faire savoir. Ce pourquoi je m’efforçais d’être aimable, un minimum quand même. Et puis qui sait, p’être que s’il était vraiment scientifique, il pourrait m’aider, ce nouveau venu…

      • Alors alors, que me vaut l’honneur de ta visite, jeune inconnu ?
      Le temps passait et Rain commençait à se demander s’il allait être reçu. Le colonel était peut-être sortit. Qu’est ce qu’il devait faire ? Rester là, planté comme un idiot et attendre ou se barrer et se faire incendier par la suite parce que le rapport n’a pas été remis en temps et en heures ? Il consulta son poignet, se souvint qu’il ne portait pas de montre et se promis d’en fabriquer une un de ces jours. Il allait laisser tomber lorsqu’il sentit une main se poser sur son épaule. Son cœur s’arrêta et il fit un sursaut qui l’envoya à plusieurs centimètres au dessus du sol. Son cœur sembla s’arrêter avant qu’il n’entende une voix grave et caverneuse.

      • Tu as bien de la chance toi, dire que je comptais sortir. C’est à propos du Léviathan ? Un problème… ?

      Rain fit volte face et tomba nez à nez avec le colonel Alheïri S. Fenyang. Ou du moins c’est ce qu’il déduisit en voyant les épaulettes de l’homme face à lui. A moins que ce ne soit simplement sa présence devant la porte du bureau de Fenyang. Ou le fait qu’il parle du Léviathan.... Toujours est-il que le chimiste parvint à la conclusion qu’il venait de trouver l’homme qu’il était venu voir. Il n’eut pas le temps de lui répondre que le colonel avait ouvert la porte et avait disparu dans l’embrasure de celle-ci. Le scientifique passa la tête et vit un grand bureau, luxueusement meublé. Un grand fauteuil en velours, une baie vitrée avec un panorama exceptionnel, deux fauteuils moins confortables pour les invités... Plus qu’une cheminée et une peau de bête et on arrivait aux limites du mauvais gout. Rain vit son supérieur poser une mécanique sur la table mais mit quelques secondes à comprendre qu’il s’agissait d’un ancien gramophone. Ah, les anciens. Incapable de se servir de la technologie, même la plus archaïque. Mais il n’était pas là pour ça.

      • Alors alors, que me vaut l’honneur de ta visite, jeune inconnu ?

      La question le prit presque au dépourvu. Il ne savait pas vraiment par quoi commencer. La bonne ou la mauvaise nouvelle ? D’habitude les gens commencent par la mauvaise. Rain décida de commencer par la bonne pour amadouer Alheiri avant de lui annoncer la mauvaise. C’était un coup à jouer.

      -Au nom de la section scientifique du chantier du Léviathan, je suis chargé de vous faire savoir que le Léviathan à passer tous les examens de fiabilité, performance, sécurité et autonomie maritime. A ce titre, il est considéré prêt à être utilisé si besoin se fait sentir. Le Léviathan est officiellement opérationnel !

      Il tendit deux classeurs entiers dans lesquels étaient répertoriées toutes les expériences, tentatives, résultats, réflexions de tous les membres de l’équipe. Cela faisait un bon paquet mais les préserver était essentiel pour le futur. Pendant que le colonel jetait un œil à tout cela, Rain se permit de prendre le gramophone en main et de l’examiner. Il souleva le couvercle du boitier et vit de nombreuses roues crantées hors de leurs axes, ainsi qu’un ressort qui avait été délogé. Il attrapa les roues et les remit en place, s’assurant que les engrenages tournent avec facilité. Il fixa le ressort à sa place en tordant un petit bout de fer avec son ongle. C’était de la mécanique de précision mais il était suffisamment doué de ses mains pour maîtriser ce qu’il faisait. Il pinça le diamant et le posa sur une rainure du disque. Un petit coup de manivelle et une musique très entraînantes s’éleva du cône.

      -Un ressort s’était détaché. La prochaine fois, évitez de trop forcer sur le mécanisme car vous risque de le détruire définitivement. Vous avez de la chance que ça ce soit déboité sans se casser.

      Il avait encore une nouvelle à annoncer mais ne savait trop comment l’aborder. Il avait apprécié pouvoir s’occuper de ce gramophone pendant quelques minutes, cela lui avait permis de repousser l’échéance. Mais là, il devait se lancer.

      -Colonel, je dois malheureusement vous informer que le système de réacteur à la vapeur n’a pas donné de résultats suffisamment significatifs pour être mis en fonction pour le moment. Le canon pacifista semble également ne pas être prêt du tout. Genzo Ibuki a fait de son mieux mais cela n’empêche pas le vaisseau de se déplacer. Ces modifications pourront donc être effectuées en cours d’utilisation du bâtiment en lui-même.

      Il pensait avoir assez bien résumé la situation. Après tout, c’était vrai. Il n’allait pas utiliser ces deux mécanismes dans l’instant. Cela leur laissait le temps de poursuivre leurs recherches, quitte à leur communiquer par escargophone les plans et recettes à suivre lorsqu’ils seront partis. Il ne savait pas comment allait réagir le haut grade. Le scientifique allait-il en prendre pou son grade?
          Bon, par jeune inconnu, j’m’attendais un peu à ce qu’il se présente en bonne et due forme quoi. Mais non, au lieu de ça, monsieur commença à parler sans daigner me donner ne serait ce que son prénom. Ces jeunes d’aujourd’hui, j’vous jure… Plus aucun respect pour leurs ainés. M’enfin bref. Sinon que pour la nouvelle du Léviathan, j’m’en étais douté depuis un bon petit moment maintenant. Genzo avait une mine radieuse ces derniers temps et cette joie apparente ne pouvait qu’indiquer que le navire était enfin prêt à prendre la mer. J’eus un petit sourire au coin des lèvres et je pris tranquillement les classeurs qu’il me tendait. Des classeurs roses en plus. Ça m’faisait un peu penser à la chevelure d’une de mes maitresses. P’tain… c’qu’elle était vache au lit. Sur le coup, j’eus la grosse envie d’aller la rendre visite, mais je me concentrais sur les notes que contenaient ces fameux classeurs. A vrai dire, je les survolais plus qu’autre chose. Le Léviathan était apte à prendre la mer, et c’est ce qui comptait. Mais alors que je refermais les classeurs, j’eus eu une surprise. Enfin deux. La première concernait mon gramophone que le petit avait tripoté à sa guise pendant que j’mimais une lecture approfondie des dossiers. Alors que je n’y pensais plus, il avait réussit à le réparer et ça c’était cool. Mais la deuxième nouvelle fut moins bonne malheureusement…

          • Hum… J’aurais du m’y attendre. Genzo m’avait prévenu de ces problèmes qu’il risquait de rencontrer avec son équipe… Mais vous avez fait du bon boulot, vraiment.

          Je me suis mit à sourire. Mes dires étaient sincères. Même si on m’avait écarté du projet, il n’en demeurait pas moins que Genzo, assistant émérite du grand Végapunk, avait bossé dessus comme un malade. Sa patience et sa persévérance avaient fini par payer. Autant le dire, j’étais assez fier de lui. J’lui avais même demandé de m’accompagner lors de mes périples sur Grand Line ce qu’il n’avait pas refusé. Heureusement pour moi d’ailleurs. Nonobstant, il était le seul qui allait m’accompagner. L’effectif que j’avais constitué pour la protection du navire ne me permettait pas de prendre un nombre conséquent de scientifiques. Sans compter que les plus compétents d’entre eux avaient décidé d’un commun accord de rentrer dans leurs bases respectives sur les Blues, Grand Line étant une mer bien trop dangereuse pour eux. Alors que le disque du légendaire musicien Brook continuait de jouer, je déposais les classeurs devant moi avant de m’adosser confortablement dans mon fauteuil. C’petit venait quand même de me bluffer par sa facilité à manipuler ce vieil objet. J’aurais bien pensé qu’il ne s’intéressait qu’aux nouvelles technologies, mais non, il venait d’me tout bonnement de me prouver le contraire. Et puis j’me mis à caresser ma barbiche en le regardant intensément. Si Genzo lui avait accordé la tâche de venir m’annoncer ces nouvelles, c’est qu’il lui accordait un minimum d’importance…

          • Dis moi jeune, comment tu t’appelles ? Et quel fonction tu occupes au sein de ton équipe ?

          Sans attendre sa réponse, je m’étais ensuite levé. Tranquillement, j’m’étais dirigé vers une armoire vitrée d’où je retirais deux verres plus une bouteille d’alcool quelconque. Pour l’amadouer un peu vu la proposition que j’allais lui faire tout à l’heure. P’être que oui, même si ce n’était pas mon but premier. C’que je voulais, c’était d’abord le mettre à l’aise. D’autant plus que l’alcool rajouterait une petite touche détente avec l’atmosphère déjà pépère entre nous. En tout cas, il ne semblait pas vraiment intimidé par ma présence et c’était pas mal. Ou p’etre bien qu’il savait contenir sa crainte mais c’était déjà un gros plus pour sa personne. J’revins à ma place et servit deux verres de saké avant de poser l’une d’elles devant lui. Et puis je me rassis, remuant mon verre, sourire aux lèvres et l’air intéressé. « Si Genzo t’as envoyé me dire que le Léviathan est presque prêt à prendre la mer, c’est qu’il place une certaine confiance en toi. Habituellement, il fait l’effort de se déplacer lui-même tu sais… » P’être bien que c’était l’but du savant en chef de ce chantier, m’faire recruter ce jeune garçon. J’le savais très travailleur mais aussi très malin dans son genre. Mais après, l’vieux Genzo n’aurait pas pu prévoir que le jeune fasse ses preuves sur ma machine ce qui fit que j’écartais cette hypothèse de ma tête très vite. Et puis c’était pas plus mal que j’prenne cette décision de mon propre chef. P’être qu’il s’agissait d’un jeune prodigue…

          Comme Ceres ou encore Rachel, ces jeunes femmes que j’avais formé et qui faisaient parler d’elles au sein des rangs…

          • J’suppose que tu sais qu’on m’a nommé à la tête du Léviathan non… ? Eh bien voilà… J’ai besoin de gens. De beaucoup de gens. Malheureusement, il va falloir que je nomme plus de soldats que de scientifiques pour ce voyage jusqu’à Marine Ford. Mais bon, trêves de bavardages inutiles. L’équipe scientifique que je compose avec Genzo pour le Léviathan sera différente de celle qui a bossé dessus. Je ne compte pas la reprendre entièrement, sans compter que certains quittent le projet d’eux même. Il y aura cependant quelques exceptions. Tu me sembles être un jeune prometteur. En tout cas, réparer un gramophone d’un simple clin d’œil, c’pas donné à tous les bricoleurs. Enfin bon… Ça te tenterait de faire partie des exceptions et voguer avec moi sur Grand Line ? Bien sur, j’informerais Genzo si jamais tu acceptes. J’pense que si je te choisis moi-même, il ne trouvera pas d’inconvénients à ma décision.

          Au même moment, la porte s’ouvrit et ce fut ma cousine qui entra… Vous savez, Ketsuno Fenyang, la bimbo aux formes affriolantes et à la chevelure aussi rose que la couleur des classeurs que j’avais consulté quelques minutes auparavant. En voyant les verres de saké, celle-ci voulut péter un câble croyant que je glandais plutôt qu’être entrain de bosser. Cependant, à la vue d’un autre personnage qui n’était autre que mon interlocuteur, celle-ci s’avança vers nous d’une démarche aguichante à en faire frémir plus d’un avant de s’exprimer ! « Ooooh… Mais c’est un beau p’tit gosse qu’on a là… Il est vraiment mignooooon ! » Sans trop se gêner, la trentenaire vint vers lui avant de le prendre dans ses bras en enfouissant sa tête entre ses gros seins. Pour ma part, je me mis à soupirer avant de commencer à boire son verre. J’connaissais bien Ketsuno. Elle aimait ça, affrioler les garçons… Bien que là, elle prenait plus Rain pour un petit frère qu’autre chose. Un peu comme tous les soldats en gros. Rien n’excluait cependant qu’elle puisse coucher avec lui… M’enfin, là encore, c’était des hypothèses infondées. J’attendis donc qu’elle finisse de tripoter le jeune garçon avant de me sourire en quittant la salle : « J’vois que vous êtes occupés, j’reviendrais pour te parler plus tard Alheïri. Mon oncle m’a chargé de te transmettre un message. A plus beau gosse. » Elle remua son derrière d'une manière fulgurante en sortant, avant de nous faire un clin d’œil en fermant la porte derrière elle…

          • Eh bien eh bien… Elle ne changera jamais… M’enfin, j’espère qu’elle ne t’a pas trop gêné… Disais-je en croyant avoir affaire à un jeune homme saint qui recherchait plus l’âme sœur, qu’des coups d’un soir… Bref, revenons à nos moutons… T’es partant ?
          Étrangement, le colonel Alheiri S. Fenyang ne semblait pas particulièrement intéressé par les avancées du Léviathan. Les informations que délivrait Rain semblaient passer par une oreille et ressortir de l’autre sans avoir le moindre impact. Il survolait les pages, pensant de toute évidence à autre chose à en juger par son petit sourire en coin qu’il ne put réprimer. Il agissait avec une nonchalance et une lenteur qui semblait surréaliste pour quelqu’un d’aussi survolté que le savant à lunettes. Mais qu’est ce qu’il faisait là, franchement ? Il aurait préféré retourner sur le chantier et travailler encore durant les quelques heures qu’il lui restait avec le navire. Au lieu de ça, il faisait le messager. Persévérez dans la marine, tiens ! Grimpez les échelons ! Vous finirez à délivrer des messages de la part de quelqu’un qui à la flemme de se déplacer à l’attention de quelqu’un qui s’en fout... Vraiment génial.

          Le colonel leva les yeux des papiers et il voulut savoir le nom et le poste de Rain. Cela eut pour effet de surprendre quelque peu le scientifique. Pourquoi lui demandait-il ça ? En quoi le nom d’un sous-fifre comme lui pourrait bien intéresser quelqu’un d’aussi haut gradé ? Il s’agissait surement d’une simple politesse élémentaire.


          -Rain Maniko, membre de la brigade scientifique affectée à l’élaboration et à la mise en place des mécanismes du Léviathan. Pour vous servir.

          Humm.... Le « pour vous servir » était peut-être de trop. Ça faisait un peu chevalier servant là... Surement à cause du stress. Ce n’était pas tous les jours qu’on se retrouvait dans le bureau du colonel. Même s’il n’avait rien à se reprocher, Rain était légèrement intimidé, pas par l’attitude du bonhomme, mais simplement par son grade. Il n’était pas stressé, mais disons qu’il gardait la distance et le respect nécessaire et suffisant face à un supérieur hiérarchique. C’est bête, mais c’est comme ça. Il le regarda se lever et ouvrir une armoire sur le coté. Il revint avec de l’alcool et grimpa immédiatement de quelques échelons dans l’estime du chimiste. Il posa les yeux sur son verre et n’osa pas le prendre avant que son colonel ne l’ai saisit le premier. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait. Mais à quoi jouait-on là ? Depuis quand sert-on à boire à un messager ?

          « Si Genzo t’as envoyé me dire que le Léviathan est presque prêt à prendre la mer, c’est qu’il place une certaine confiance en toi. Habituellement, il fait l’effort de se déplacer lui-même tu sais… »

          Ha ! Encore heureux qu’il lui fait confiance. Sans vouloir paraître vaniteux, Rain était responsable de beaucoup de succès depuis un an sur le chantier. Peut-être qu’ils auraient réussi sans lui, mais une chose est sure, cela aurait pris BEAUCOUP plus de temps ! Et il ne serait pas prêt aujourd’hui sans lui. Rien que de savoir que personne dans l’équipe n’était capable de calculer un coefficient de flexibilité des planches en fonction de la température et de l’humidité, c’était choquant. Comment pouvait-on construire un navire sans ça ? Enfin bref, cela n’expliquait en rien.

          Le colonel Alheiri S. Fenyang décida d’un coup de vider son sac. Il avait l’intention de partir sur Grand Line à bord du Léviathan. Mais il aurait besoin de personnel scientifique compétent pour prendre le navire en charge. Et il voulait que Rain en fasse partie. C’était étonnant qu’il veuille engager quelqu’un dont il ne connaissait ni le nom ni le grade quelques minutes encore auparavant. Mais la question n’était pas là. Le savant avala son verre de saké d’une traite et attendit que le petit tournis lui passe pour reprendre le fil de ses pensées. Partir sur Grand Line, laisser Shell Town derrière lui pour toujours. Quels étaient les points négatifs ? Quitter son équipage actuel, ne plus jamais revenir au Bar « Mi de Zwa», perdre toutes ses petites habitudes, voguer entouré d’hommes inconnus pendant des jours et des jours.... Les points positifs ? Ne jamais régler son ardoise au Bar « Mi de Zwa », travailler sur un bâtiment exceptionnel au quotidien, découvrir des paysages inconnus et fascinants, se rapprocher d’Aikaze...

          Alors qu’il réfléchissait encore, une femme entra dans le bureau, sans frapper. Elle était plus âgée que Rain, des courbes étonnantes et des cheveux roses bonbon. Cela donnait un résultat surprenant mais agréable à regarder, bien qu’elle fasse prostituée sur les bords. Au début, le savant ne se permit pas de faire le moindre commentaire, le colonel pouvait inviter qui il voulait chez lui, ce n’était pas ses affaires. Mais elle commença à s’avancer vers lui et de plus en plus près.


          « Ooooh… Mais c’est un beau p’tit gosse qu’on a là… Il est vraiment mignooooon ! »

          Rain fut soudain très gêné. Se faire aguicher de cette manière devant son supérieur, c’était vraiment une situation inconfortable.

          °°A moins que ce ne soit une ruse du colonel pour me faire accepter sa proposition. Vraiment fourbe ! Comme si je me laissais tenter par les plaisirs de la chaire !°°

          Mais lorsque son nez se retrouva enfouit au milieu de la généreuse poitrine, son jugement changea. C’était vraiment dur mais il dut admettre qu’il succombait facilement à ce genre de tentation. Il devint tout rouge et sentit une goutte de sang couler de sa narine droite. Il sentit une main descendre sur son entrejambe et se leva d’un coup pour tenter de dissimuler son trouble. Il remit tout en place d’un rapide coup de la main et regarda la femme sortir avec un déhanché des plus explicites.

          -Eh bien eh bien… Elle ne changera jamais… M’enfin, j’espère qu’elle ne t’a pas trop gêné… Bref, revenons à nos moutons… T’es partant ?
          -Hein ? Partant pour quoi ? Ha oui ! Grand Line, le Léviathan et tout ça ? Ba euh... oui ! Oui, je suis partant !

          Il essuya le sang de son nez d’un revers de manche et tenta de reprendre ses esprits. Pourvu que cette femme ne fasse pas parti de l’équipage, car il ne résisterait pas longtemps à l’envie de lui faire faire un tour de cabine. Et ne connaissant pas ses liens avec le colonel, cela pourrait poser problème.

          -Quand comptez-vous partir ? Je dois faire mes adieux à mon ancien équipage, préparer mon matériel et mes affaires, saluer certaines... connaissances.

          C’était tellement précipité, il venait d’accepter un changement radical dans sa vie en prenant à peine une minute pour y réfléchir. C’était fou mais Rain vivait à cent à l’heure, ca avait toujours été le cas. Et tout ce qui le rapprochait d’Aikaze Taisou était bon à prendre.
              Le pauvre petiiit. Haha. Faut bien avouer que Ketsuno avait une magnifique plastique aussi. La résister relevait d’un très grand effort physique et moral. Même un moine aurait toutes difficultés du monde de la résister. C’est dire que je comprenais parfaitement le jeune Rain qui semblait se remettre de ses émotions. J’avais aussi perçu le petit filet de sang qui avait coulé d’une de ses narines. Faut dire que ce phénomène ne m’arrivait que quand une fille me tapait trop dans l’œil. Vu qu’on avait donc ce point en commun, j’pouvais conclure que le jeune homme était un très GROS pervers. Un peu comme moi d’ailleurs. Quoique… Enfin bref, laissons tomber tout ça. Et quelle ne fut donc pas ma joie d’entendre le jeune homme accepter mon offre. Il était encore un peu groggy par ce qu’il avait du subir à cause des seins de ma cousine, mais il avait dit oui. C’qui n’pu que me ravir. Je levais mon verre à sa santé et le vidait d’un coup avant d’écouter sa question et sa remarque sur c’qu’il allait laisser derrière lui. Il est bien vrai que je ne le connaissais pas, il est bien vrai même que je l’arrachais à un présent tranquille ; Mais peut être était-ce nécessaire à son destin, d’autant plus que j’le sentais bien !

              • On partira bientôt. Mais dans tous les cas, tu seras l’un des premiers à être informé. Dès que je serais prêt, je contacterais Genzo et il te fera signe.

              Je m’étais mis à sourire tranquillement pour le rassurer. J’étais loin d’être un connard pour oser partir sans lui, ça c’était clair. Et sans doute qu’il nous serait forcement fort utile. Nous nous sommes remis à boire quand une idée brillante me vint à l’esprit. C’était peut être mon devoir de le faire, mais j’allais le mettre à l’épreuve. L’temps qui nous restait avant le départ saurait nous dire si oui ou non j’avais bien fait de le prendre. Bon… J’avoue que c’était bien plus de la fainéantise qu’autre chose, mais j’allais le lui demander. On allait bien voir s’il pouvait satisfaire son nouveau capitaine, c'est-à-dire moi. « Tu pourras aussi prendre quelques personnes avec toi. Si elles te semblent compétentes, elles sont les bienvenues à bord. » Et d’un un. Par cette phrase, il y avait des chances qu’il me fasse parvenir d’autres personnes de sa trempe pour former un effectif assez compétent. Tant qu’on recrutait des personnes on ne peut plus compétentes que les ingénieurs qui avaient failli saboter le Léviathan, moi, tout m’allait. De plus et bien avant qu’il ne parte de mon bureau, j’me permettais de rajouter une autre phrase dans le même genre. Même si cela y ressemblait à s’y méprendre, ce n’était pas un ordre :

              • Si tu connais un canonnier compétent, n’hésite pas à m’envoyer son dossier. J’me ferais une joie de le recevoir.

              Et puis finalement, Rain était parti. Où ? J’ne sais pas. Mais toujours est-il que j’étais seul. Mon gramophone jouait toujours pour ma plus grande satisfaction. Finalement et malgré le temps de chien qui régnait en maitre sur la cité de Shell, j’étais assez content. Mon appareil réparé, un homme de recruté ; Qu’est ce qui aurait pu m’arriver de mieux aujourd’hui ? Pour me conforter dans l’idée que j’avais fait un très bon choix concernant Rain, j’avais appelé Genzo, scientifique émérite qui avait mené à bien et à terme la construction du Léviathan. Brave zig qu’il est, ce dernier me confirma que lui-même avait l’intention de le prendre à ses côtés pour le long voyage qui nous attendait. Selon ses dires, il avait été l’un des meilleurs éléments de l’équipe et ce malgré son jeune âge. Mon intuition avait été très bonne donc et je n’avais fait que devancer Genzo. J’lui avais aussi demandé de me faxer les dossiers du jeune scientifique ce qu’il deux jours plus tard. Pour ma part, je chargeais Ketsuno de s’occuper de son dossier, ce qu’elle fit avec un grand plaisir, elle qui semblait avoir un petit faible pour le jeunot… Et c’est ainsi que le Rain Maniko, jeune scientifique fut l’une des premières recrues des Rhinos Storm.

              Les dés étaient jetés ; L’avenir promettait…


              Fin