…Le Shikan, la vitesse du Soru et la dureté du Tekkai concentré dans un seul doigt pour donner l’arme la plus puissante du Rokushiki. D’un simple mouvement de l’index vous pouvez causer plus de dégâts qu’avec une balle de revolver. Le Shikan peut percer la chair, le bois, la pierre, le métal. Le Shikan transforme un agent à priori désarmé en une arme plus mortelle qu’une escouade de fusiliers couverts d’armes à feu. Le Shikan c’est la quintessence du Rokushiki, la dernière des techniques que j’ai à vous apprendre.
Le prof braque son index dressé vers les élèves et fait immédiatement une démonstration en perforant consciencieusement et à trois reprises la plaque de fer qu’une main avisée a placé sur le mur de la salle. Martelant chacune de ses frappes par le credo du jour. La puissance, c’est le Tekkai, la vitesse, c’est le Soru, les deux utilisés conjointement, c’est le Shikan.
-L’essentiel du Shikan se trouve dans les trois P. Pour apprendre, comprendre et utiliser le Shikan il n’y a que ça qui compte. Les trois P : Puissance, Précision, Vitesse... Qui a dit Pitesse ? Red ? Rappelez moi pourquoi vous n’êtes pas encore dehors ?
Dans sa cabine à bord du Fenrir Red s’entraine au Shikan. Le Tekkai c’est bon, le Soru aussi. Le Shikkan devrait couler de source. Et en attendant que ça vienne il s’entraine au seul exercice qu’il a vu exécuter par ses comparses du CP durant leur instruction.
Devant lui, accroché à une poutre maitresse de la cabine il a fixé une feuille de papier. Elle n’est fixé que par le haut et pend verticalement juste devant l’agent. Pour autant qu’il s’en souvienne le principe est simple. Il s’agit de frapper suffisamment vite pour percer la feuille. Ça parait très simple mais c’est en fait nettement plus complexe que ça. Si on tape trop fort, la feuille s’arrache. Si on ne tape pas assez vite, la feuille suit la main, se balance, mais n’est pas percée. Plus complexe que ça en à l’air ouais. Ce qui fait que depuis une bonne heure Red tape dans sa feuille et qu’il n’arrive à rien.
Insuccès qui commence sérieusement à l’emmerder, d’autant plus que depuis une trentaine de minute il n’est plus tout seul. Ne pas réussir à percer une feuille de papier c’est déjà rageant, mais quand en plus vous avez un pingouin qui vous fixe d’un œil noir qui semble un tantinet moqueur, c’est encore pire.
-Non mais… T’es vraiment obligé de rester la ?
-… (Regard noir)
-Non parce que tu me déconcentres un peu la si tu vois ce que veux dire…
-… (Regard noir et froncement de bec moqueur)
-C’est parce que je t’ai interdit de parler c’est ça ?
-… (Regard très noir et froncement de sourcils)
-On va pas recommencer à discuter de ça. J’y suis pour rien moi c’est comme ça. Les animaux parlants sur Grand Line sont super rares, alors il vaut mieux que t’évites de te faire remarquer si on veut éviter les problèmes. Je sais bien que ça t’emmerde mais on n’a pas le choix. Faut réserver tes dialogues uniquement pour les moments importants… Ecoute, euh, on doit pouvoir trouver une combine qui satisfasse tout le monde… On dit un piou pour oui et deux piou pour non ? Ce serait déjà un progrès non ? D’accord ?
-…
-Allez tu vas pas faire la gueule tout le trajet. On fait comme ça ?
-Piou (Regard boudeur)
-Bon, maintenant tu m’excuses hein mais faut encore que je bosse ce Shikan.
Le pingouin regarde le lieutenant Red d’un air pensif et encore légèrement renfrogné. Il regarde le papier pendu au plafond, le lieutenant, de nouveau le papier. Puis sautant sur une chaise à proximité il pointe le papier de l’aile et d’un mouvement plus rapide que l’attaque d’un cobra, il le traverse. Tellement vite que la feuille n’a même pas le temps de frémir. Avant de regagner le plancher avec un haussement d’épaules et une mimique on ne peut plus triomphante devant la gueule ébahie du lieutenant Red…
-Attends attends mais… Mais comment t’as fait ça ? Ça fait des plombes que je galère …
-Piou (Regard clairement satisfait et moqueur)-
-Ouais c’est ça. Tu serais pas en train de te payer ma gueule la ?
-Piou piou ! (Regard offusqué et moqueur)
-Non mais sérieusement, si tu pouvais me filer un coup de main sur ce coup, ça m’aiderait bien quand même…
Le pingouin regarde Red d’un air soudain très sérieux. Avant de défaire solennellement son bandeau de ninja pour le tendre à Red en lui faisant signe de l’enfiler. Puis pendant que celui-ci s’exécute, il remet une feuille neuve en place et fait signe à Red de recommencer.
-Et donc avec le bandeau de ninja… Je suis plus rapide ?
-Piou !
-T’es sur ? Parce que la j’ai pas du tout les yeux en face des trous et j’y vois strictement rien.
-Piou !
-Ok, pas besoin d’y voir, alors c’est reparti… Shikan !
Et que ce soit grâce au bandeau de ninja ou grâce aux coups de pieds que lui file le pingouin quand il loupe la feuille, Red finit par trouer le papier à son tour. Pour être bien sur il en fait quelques autres, et une fois le coup de main bien acquis il revient au pingouin. Parce que trancher du papier c’est sympa, mais à pour un poste de secrétaire préposé au courrier, c’est quand même pas la compétence la plus utile à développer.
-Héhé, la classe non ? Et maintenant ?
Le pingouin à un hochement de tête. Satisfait de la performance de son nouvel élève il rapproche la chaise du mur, récupère des feuilles et les cloue cette fois ci juste devant la paroi du bateau. Puis d’un tapotement sur la jambe d’un Red qui porte toujours son bandeau sur les yeux il indique au lieutenant sa nouvelle position et lui fait signe de reprendre l’entrainement. Et pendant que le lieutenant se concentre il quitte la cabine. Refermant la porte juste au moment ou le Shikan de Red traverse la feuille de papier et se démolit l’index sur la solide cloison de bois de la cabine…
-AHHHPUTAIN !
Alerté par le hurlement de douleur du lieutenant les trois Sea wolfs tapant le carton jour et nuit dans la pièce juste à coté se ruent immédiatement dans la salle, couteau à la main, prêts à toutes éventualités. Et se retrouvent limite presque déçus quand ils tombent sur le lieutenant en train de sauter sur un pied dans l’infirmerie en se tenant la main et en sifflant des insultes…
-Un problème lieutenant ?
-J’ai mal bordel, j’viens de me massacrer le doigt en filant un coup dans la cloison.
-Mais pourquoi vous avez tapé dans la cloison lieutenant ?
-N’embête pas le lieutenant avec ça. C’est sa cloison, alors si il veut taper dedans, il a le droit…
-Mais j’ai pas fait exprès de taper dans la cloison. J’avais un bandeau sur les yeux, j’y voyais rien !
Dans l’embrasure de la porte les trois sea wolfs regardent le lieutenant qui s’enfonce et hochent la tête de concert avec le sourire un peu gêné du type qui ne sait pas trop comment réagir quand son supérieur à manifestement lâché sa tête.
-Mais Lieutenant… Pourquoi vous l’aviez mis sur les yeux ?
-Nan mais la n’est pas la question, de toute façon tout est de la faute du pingouin.
-Z’étes sur lieutenant ? Rapport qu’il jouait aux cartes avec nous… Et qu’il a pas bougé.
-Vous êtes de mèches c’est ça ? C’est un complot ?
-Bon je crois qu’on va vous laisser lieutenant. On voudrait pas s’imposer...
-Oui, désolé de vous avoir dérangé… On a y aller maintenant…
Les hommes se tirent à reculons, laissant un Red déjà presque calmé masser un doigt douloureux en continuant de pester à voix basse contre les pingouins, les cloisons et l’entrainement en général. Le temps d’ouvrir la trousse de soin pour se coller une dose de crème et un bandage. Le temps aussi d’arracher le bandeau pour le balancer dans un coin et s’apercevoir que le pingouin est revenu.
-Franchement si c’est de l’humour ninja, c’est vraiment bidon…
Ignorant totalement son interlocuteur le pingouin remet son bandeau avant de secouer la tête d’un air triste devant la gueule mécontente de Red. Puis dégainant une des innombrables étoiles de ninja qui évidemment ne le quittent jamais il l’envoie trancher la feuille au mur, révélant la cloison juste derrière. La cloison et le trou bien net que le doigt du Lieutenant a laissé dans le bois.
Puis sur un geste qui doit signifier « tout est dans ta téte petit scarabée » il repart tirer les cartes. Immédiatement suivi dans l’autre salle par un Red qui tient à faire partager son nouveau succès.
-Hé les gars vous avez vu ça ? Yes Shikan !
-Pourquoi il a dit she can ? Le pingouin est un male non ?
-Sur ouais, un vrai de vrai. Peut être qu’il parlait de nous ?
-Ben non, il aurait dit We can… Vous n’êtes pas très bon en anglais lieutenant ?
-Laissez tomber. C’est pas grave… Et euh …Si on me cherche, je suis dans ma cabine…
Le prof braque son index dressé vers les élèves et fait immédiatement une démonstration en perforant consciencieusement et à trois reprises la plaque de fer qu’une main avisée a placé sur le mur de la salle. Martelant chacune de ses frappes par le credo du jour. La puissance, c’est le Tekkai, la vitesse, c’est le Soru, les deux utilisés conjointement, c’est le Shikan.
-L’essentiel du Shikan se trouve dans les trois P. Pour apprendre, comprendre et utiliser le Shikan il n’y a que ça qui compte. Les trois P : Puissance, Précision, Vitesse... Qui a dit Pitesse ? Red ? Rappelez moi pourquoi vous n’êtes pas encore dehors ?
Dans sa cabine à bord du Fenrir Red s’entraine au Shikan. Le Tekkai c’est bon, le Soru aussi. Le Shikkan devrait couler de source. Et en attendant que ça vienne il s’entraine au seul exercice qu’il a vu exécuter par ses comparses du CP durant leur instruction.
Devant lui, accroché à une poutre maitresse de la cabine il a fixé une feuille de papier. Elle n’est fixé que par le haut et pend verticalement juste devant l’agent. Pour autant qu’il s’en souvienne le principe est simple. Il s’agit de frapper suffisamment vite pour percer la feuille. Ça parait très simple mais c’est en fait nettement plus complexe que ça. Si on tape trop fort, la feuille s’arrache. Si on ne tape pas assez vite, la feuille suit la main, se balance, mais n’est pas percée. Plus complexe que ça en à l’air ouais. Ce qui fait que depuis une bonne heure Red tape dans sa feuille et qu’il n’arrive à rien.
Insuccès qui commence sérieusement à l’emmerder, d’autant plus que depuis une trentaine de minute il n’est plus tout seul. Ne pas réussir à percer une feuille de papier c’est déjà rageant, mais quand en plus vous avez un pingouin qui vous fixe d’un œil noir qui semble un tantinet moqueur, c’est encore pire.
-Non mais… T’es vraiment obligé de rester la ?
-… (Regard noir)
-Non parce que tu me déconcentres un peu la si tu vois ce que veux dire…
-… (Regard noir et froncement de bec moqueur)
-C’est parce que je t’ai interdit de parler c’est ça ?
-… (Regard très noir et froncement de sourcils)
-On va pas recommencer à discuter de ça. J’y suis pour rien moi c’est comme ça. Les animaux parlants sur Grand Line sont super rares, alors il vaut mieux que t’évites de te faire remarquer si on veut éviter les problèmes. Je sais bien que ça t’emmerde mais on n’a pas le choix. Faut réserver tes dialogues uniquement pour les moments importants… Ecoute, euh, on doit pouvoir trouver une combine qui satisfasse tout le monde… On dit un piou pour oui et deux piou pour non ? Ce serait déjà un progrès non ? D’accord ?
-…
-Allez tu vas pas faire la gueule tout le trajet. On fait comme ça ?
-Piou (Regard boudeur)
-Bon, maintenant tu m’excuses hein mais faut encore que je bosse ce Shikan.
Le pingouin regarde le lieutenant Red d’un air pensif et encore légèrement renfrogné. Il regarde le papier pendu au plafond, le lieutenant, de nouveau le papier. Puis sautant sur une chaise à proximité il pointe le papier de l’aile et d’un mouvement plus rapide que l’attaque d’un cobra, il le traverse. Tellement vite que la feuille n’a même pas le temps de frémir. Avant de regagner le plancher avec un haussement d’épaules et une mimique on ne peut plus triomphante devant la gueule ébahie du lieutenant Red…
-Attends attends mais… Mais comment t’as fait ça ? Ça fait des plombes que je galère …
-Piou (Regard clairement satisfait et moqueur)-
-Ouais c’est ça. Tu serais pas en train de te payer ma gueule la ?
-Piou piou ! (Regard offusqué et moqueur)
-Non mais sérieusement, si tu pouvais me filer un coup de main sur ce coup, ça m’aiderait bien quand même…
Le pingouin regarde Red d’un air soudain très sérieux. Avant de défaire solennellement son bandeau de ninja pour le tendre à Red en lui faisant signe de l’enfiler. Puis pendant que celui-ci s’exécute, il remet une feuille neuve en place et fait signe à Red de recommencer.
-Et donc avec le bandeau de ninja… Je suis plus rapide ?
-Piou !
-T’es sur ? Parce que la j’ai pas du tout les yeux en face des trous et j’y vois strictement rien.
-Piou !
-Ok, pas besoin d’y voir, alors c’est reparti… Shikan !
Et que ce soit grâce au bandeau de ninja ou grâce aux coups de pieds que lui file le pingouin quand il loupe la feuille, Red finit par trouer le papier à son tour. Pour être bien sur il en fait quelques autres, et une fois le coup de main bien acquis il revient au pingouin. Parce que trancher du papier c’est sympa, mais à pour un poste de secrétaire préposé au courrier, c’est quand même pas la compétence la plus utile à développer.
-Héhé, la classe non ? Et maintenant ?
Le pingouin à un hochement de tête. Satisfait de la performance de son nouvel élève il rapproche la chaise du mur, récupère des feuilles et les cloue cette fois ci juste devant la paroi du bateau. Puis d’un tapotement sur la jambe d’un Red qui porte toujours son bandeau sur les yeux il indique au lieutenant sa nouvelle position et lui fait signe de reprendre l’entrainement. Et pendant que le lieutenant se concentre il quitte la cabine. Refermant la porte juste au moment ou le Shikan de Red traverse la feuille de papier et se démolit l’index sur la solide cloison de bois de la cabine…
-AHHHPUTAIN !
Alerté par le hurlement de douleur du lieutenant les trois Sea wolfs tapant le carton jour et nuit dans la pièce juste à coté se ruent immédiatement dans la salle, couteau à la main, prêts à toutes éventualités. Et se retrouvent limite presque déçus quand ils tombent sur le lieutenant en train de sauter sur un pied dans l’infirmerie en se tenant la main et en sifflant des insultes…
-Un problème lieutenant ?
-J’ai mal bordel, j’viens de me massacrer le doigt en filant un coup dans la cloison.
-Mais pourquoi vous avez tapé dans la cloison lieutenant ?
-N’embête pas le lieutenant avec ça. C’est sa cloison, alors si il veut taper dedans, il a le droit…
-Mais j’ai pas fait exprès de taper dans la cloison. J’avais un bandeau sur les yeux, j’y voyais rien !
Dans l’embrasure de la porte les trois sea wolfs regardent le lieutenant qui s’enfonce et hochent la tête de concert avec le sourire un peu gêné du type qui ne sait pas trop comment réagir quand son supérieur à manifestement lâché sa tête.
-Mais Lieutenant… Pourquoi vous l’aviez mis sur les yeux ?
-Nan mais la n’est pas la question, de toute façon tout est de la faute du pingouin.
-Z’étes sur lieutenant ? Rapport qu’il jouait aux cartes avec nous… Et qu’il a pas bougé.
-Vous êtes de mèches c’est ça ? C’est un complot ?
-Bon je crois qu’on va vous laisser lieutenant. On voudrait pas s’imposer...
-Oui, désolé de vous avoir dérangé… On a y aller maintenant…
Les hommes se tirent à reculons, laissant un Red déjà presque calmé masser un doigt douloureux en continuant de pester à voix basse contre les pingouins, les cloisons et l’entrainement en général. Le temps d’ouvrir la trousse de soin pour se coller une dose de crème et un bandage. Le temps aussi d’arracher le bandeau pour le balancer dans un coin et s’apercevoir que le pingouin est revenu.
-Franchement si c’est de l’humour ninja, c’est vraiment bidon…
Ignorant totalement son interlocuteur le pingouin remet son bandeau avant de secouer la tête d’un air triste devant la gueule mécontente de Red. Puis dégainant une des innombrables étoiles de ninja qui évidemment ne le quittent jamais il l’envoie trancher la feuille au mur, révélant la cloison juste derrière. La cloison et le trou bien net que le doigt du Lieutenant a laissé dans le bois.
Puis sur un geste qui doit signifier « tout est dans ta téte petit scarabée » il repart tirer les cartes. Immédiatement suivi dans l’autre salle par un Red qui tient à faire partager son nouveau succès.
-Hé les gars vous avez vu ça ? Yes Shikan !
-Pourquoi il a dit she can ? Le pingouin est un male non ?
-Sur ouais, un vrai de vrai. Peut être qu’il parlait de nous ?
-Ben non, il aurait dit We can… Vous n’êtes pas très bon en anglais lieutenant ?
-Laissez tomber. C’est pas grave… Et euh …Si on me cherche, je suis dans ma cabine…