Décidément, tout les chemins mènent à Suna-Land ! Quelques mois après y avoir fait une longue escale, j'y étais maintenant de retour.
Cette ville a d'ailleurs été le théâtre de mon premier affrontement avec un marine. Yamamoto Je-sais-plus-quoi. Un jeune homme qui avait apparemment obtenu une promotion rapide au sein de la marine. Il m'avait laissé le blesser pour me permettre d'accroître ma renommée. Sans cela, j'aurais surement fini dans une cellule dégueulasse de la prison locale.
J'avais gardé de cet affrontement un souvenir amer. J'étais tombé de haut en me rendant compte que je n'étais pas assez puissant... Mon premier véritable affrontement... Un échec cuisant... Quel minable...
Il fallait que je m'entraîne et que je me batte, encore et toujours, jusqu'à devenir puissant. Il y avait aussi la possibilité que je tombe un jour sur un fruit du démon, un fruit conférant de grands pouvoirs à son détenteur d'après la légende. Mais la probabilité étant quasi-nulle, je préférais ne pas compter là-dessus.
Je pense qu'inconsciemment, j'étais revenu ici dans l'espoir de retrouver Yamamoto et en découdre une seconde fois avec lui, mais cette fois, je devrais gagner.
J'atteignis la grand-place de la ville, dans laquelle régnait une atmosphère un peu inhabituel : la populace était en liesse, des artistes de rues se donnaient en représentation à chaque coin de rue... Un joyeux bordel en somme. Je devais surement arrivé en pleine foire dominicale.
J'interrogeais quelques badauds sur la situation de l'officier Kogatu (oui, Kogatu, c'était ça son nom de famille), mais tous me répondirent qu'il ne connaissait pas cet homme. Le tenancier d'un stand de d'arme me donna enfin une réponse :
-Yamamoto ? Il a été promu adjudant-chef. Il s'est engagé dans un équipage de Marine, les Ghost Dogs. Il n'est pas là actuellement. Pourquoi ?
-Oh... C'est un vieil ami et comme je passais par là, je pensais lui passer le bonjour...
Ce n'était pas complétement faux d'un côté : nous étions plutôt bien entendu, et si notre divergence professionnelle n'avait pas été si forte, je suis sûr que nous aurions pu devenir de bons amis.
Je décidais de remercier le marchand en lui achetant quelque chose. J'avisais un pistolet à silex.
-Il est bien ce pistolet ?
-Ah ! C'est un excellent choix ! Ce pistolet peut tirer 6 balles sans même avoir besoin de recharger entre chaque tir ! Ca vient tout droit de North-Blue ! Je le vends avec de la poudre et des munitions : 310 000 berrys.
Le prix était vraiment élevé, mais j'avais récemment vol... euh obtenu une grande somme d'argent assez récemment : à peu près 800 000 berrys.
Et j'avais absolument besoin d'un pistolet.
Je tirais ma bourse et déposais la somme sur le comptoir. Le commerçant me tendis une bourse contenant la poudre et les balles. Je saisis l'arme et m'éloignais.
Tout en marchand, je chargeais l'arme, mais je laissais le cran de sécurité : j'aurais peut-être besoin de m'en servir...
Je vis une grande foule au milieu de la place, réuni autour de ce qui semblait être une arène. Un espèce de guignol se trémoussait au dessus de la foule et tenait un escargophone à la main, amplifiant ses paroles. Il organisait visiblement un concours de duel, et les deux finalistes gagnerait boisson à volonté dans un bar à proximité.
La récompense ne m'intéressais pas : c'était surtout l'envie de me mesurer à d'autres personnes qui me fit prendre ma décision de m'inscrire.
Avant que quiconque ne donne sa validation, un homme escalada l'arène et se tint devant la foule. Le genre balaise, presque deux mètres, autant de large, le genre "brute sans cervelle". Il nous regarda de haut, et déclara :
Vous croyez pouvoir lutter contre moi, bandes de minables ? Alors allez-y ! Montez un peu si vous l'osez !
L'élan en direction de l'arène se stoppa net. Une belle bande de pleutres, les autochtones. Je me frayais un chemin à travers la foule, montait sur l'arène et déclarait au présentateur, avec un petit sourire :
-Je participe aussi !
Gros blanc... Puis éclat de rire général. Il pouvait rire : je m'en fichais. J'avais la ferme intention de leur offrir un spectacle tel qu'ils en avaient rarement vu.
Nous arrivâmes finalement au nombre de huit participants. Le tournoi commença. Je devais jouer le dernier duel du premier tour. Juste avant que le premier combat ne commence, l'organisateur annonça que les toutes les armes étaient autorisées, à l'exception des armes à feu. Et merde...
Mon tour arriva enfin. J'affrontais un homme d'une quarantaine d'années, armé d'un sabre et qui répondait au nom de Behl. Le combat ne dura que quelques secondes : il chargea dans ma direction, je l'évitais d'un pas sur le côté, le désarmais, le fauchais au niveau des jambes et lui posais la pointe du sabre contre la nuque.
-T'es mort.
Nous n'avions pas le droit de tuer. Aussi fus-je déclaré vainqueur de mon premier duel.
L'affluence de spectateurs n'était pas très forte à ce moment là : ils devaient surement attendre la finale.
J'affrontais en demi-finale un petit jeunot (il devait avoir 16 ans) qui maniait nettement mieux le sabre que l'ainé que j'avais affronté précédemment. Après quelques passes d'armes, je réussis finalement à le désarmer et je décrochais ainsi ma place en finale.
Ces combats m'ennuyaient. Mes adversaires étaient vraiment faible... J'espérais que le finaliste serait à la hauteur de mes espérances.
J'appris avec surprise que la brute avait été défaite en demi-finale. Coup de chance, cela signifiait que mon adversaire était plus fort que lui. J'allais enfin vraiment pouvoir me battre.
La nuit commençait à tomber lorsque je montais une nouvelle fois sur le ring. J'attendis une petite dizaine de secondes, puis mon adversaire se présenta...
Dernière édition par Yukisame le Ven 27 Jan 2012 - 20:16, édité 1 fois