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Premier chapitre ; En route pour Grand Line !

    Trois jours. Cela faisait exactement trois jours que le Léviathan avait quitté la ville de Shell Town pour se rendre sur les eaux de Grand Line, plus précisément à MarineFord. Quitter la base où j’avais officié pendant plus de deux ans avait quand même été pénible. Lors du grand jour, c’était presque tous les 5000 habitants qui étaient venus au port pour saluer mon départ dans un vacarme assourdissant. Certaines personnes pleuraient, notamment mes hommes qui restaient à la base, les quelques maitresses que j’abandonnais et les vielles personnes qui avaient un minimum d’affection pour ma part. D’autres riaient aux éclats et criaient en me souhaitant bonne chance, surtout les milliers de gamins qui me prenaient en exemple et qui allaient bientôt rejoindre les rangs de la marine juste pour pouvoir me ressembler. N’était-ce pas émouvant ? Pour moi, ça l’avait réellement été. Puisque accoudé à un bastingage, je n’avais pas pu retenir mes larmes qui en silence, avaient longtemps coulé. J’avais quand même construit une vie là bas. Je m’étais même battu à mort pour défendre cette cité paisible alors qu’elle n’était même pas ma ville d’origine. J’aimais profondément ce petit coin que beaucoup considéraient comme étant une simple bourgade négligeable. Et la quitter m’avait déchiré le cœur plus que je ne le croyais… C’était assez triste, mais il était peut être de mon destin et celui des hommes qui m’accompagnaient, de jouer dorénavant dans la cour des grands. Et cette cour des grands là, c’était la route de tous les périls : Grand Line !

    […]

    Il faisait beau ce jour là. L’soleil était haut dans le ciel bleu et brillait intensément. On pouvait même casser un œuf sur le pont et le laisse cuire en quelques instants seulement, tellement ses rayons tapaient fort. Les matelots qui circulaient un peu partout sur l’immense navire crevaient de chaleur comme s’ils étaient en plein Alabasta. C’est vous dire comment l’astre solaire n’faisait pas de cadeau. Pour part, j’étais confortablement assis sur mon bureau entrain de lire des livres sur la navigation et la météorologie. Ce n’était certainement plus mon domaine puisque Ceres malgré son jeune âge était la navigatrice attitrée du navire ; Mais je n’avais rien d’autre à faire. Et puis cela me rafraichissait un peu la mémoire sur le mythique passage communément appelé Reverse Moutain. Faut dire qu’habituellement, la marine passait par Calm Belt pour entrer ou pour sortir de Grand Line. Malheureusement, toutes les provisions de granit marin n’avaient pas été suffisantes pour enduire toute quille du navire et le résultat était sans appel : Il était impossible pour le Léviathan de passer par cette zone. Elle était bien trop dangereuse et infestée de monstres plus gigantesques que le Léviathan ; Ce dernier n’étant pourtant pas le plus petit des navires mais bien le plus grand après Thriller Bark. Par soucis de sécurité, j’avais donc opté pour ce passage que je ne connaissais que de renommée. Et là encore, je jouais gros, mais vraiment. Ma réputation mais aussi ma vie. Parce que ouais, l’erreur pouvait être fatale. Aussi bien pour mon équipage que pour moi-même…

    • COLOOOOOOONEEEEEELLLLL !!!

    Une voix. Désagréable et criarde qui plus est. Qui me déconcentra pendant la lecture au point de me faire grincer des dents. J’eus l’envie de gueuler sur le coup, mais je ne fis rien. Et tout de suite après, la porte de ma cabine s’ouvrit à la volée. C’était ma cousine Ketsuno qui vint me voir. Celle-ci m’expliqua rapidement qu’on était presqu’arrivé à Red Line. Là, mon cœur ne fit qu’un bond. C’est alors que je m’étais levé de mon siège avant de sortir rapidement de la cabine. Comme un dératé je courais. J’renversais plusieurs personnes sur mon passage avant de déboucher une sorte de balcon… Et c’est de là que je vis droit devant nous, de gros nuages d’orages, l’une des caractéristiques du lieu même. J’arrachais une longue vue à l’un de mes sous-officiers que je braquais droit devant avant de pouvoir distinguer l’île hivernale de Red Line. Plus de doute, nous étions au bon endroit : « REVERSE MOUNTAIN EN VUE, FAITES SONNEZ L’ALARME, HISSEZ TOUTES LES VOILES ET TOUS A VOS POSTES !! EXECUTION !! » J’avais ordonné des ordres simples et claires d’une voix de stentor, si bien que mes hommes n’attendirent pas plus d’une seule seconde pour se remuer correctement le derrière. Une alarme se mit à sonner bruyamment dans tout le bâtiment. Les matelots commencèrent à s’activer rapidement, pendant que je sautais également sur le gigantesque pont. Le bateau atteignait bientôt la zone dangereuse de la région.

    • A PARTIR DE MAINTENANT, VOUS SUIVREZ EXACTEMENT LES CONSIGNES DE L’OFFICIER CERES !!

    Un « OUI » tonitruant ébranla le navire, tandis que tous se mettaient en place. Le ciel se couvrait peu à peu et les vagues commençaient à faire tanguer dangereusement le navire qui continuait inexorablement son avancée. Le vent se mêla aussi de la partie puisqu’il semblait se déchainer contre le vaisseau. J’me mis à la barre et commençait à diriger le Léviathan, attendant moi-même les ordres de la jeune navigatrice. A compter de cet instant, j’étais également l’un de ses hommes. Car c’était elle seule qui avait les compétences requises pour nous hisser sains et saufs au sommet de cette montagne à première vue indomptable. Mon cœur battait fort. Mon sang bouillonnait d’excitation. L’aventure pour les Rhinos Storm commençait maintenant !

    Grand Line n’a qu’à bien s’tenir !

    Spoiler:
    Cela fait maintenant trois jours, plus que de l'excitation ce qui me tord le cœur c'est l'anxiété. Ce n'est pas rien, on part pour la mer la plus dangereuse du monde, mais d'un autre coté ce qui me gêne le plus c'est que...

    "Je n'ai même pas eu le temps de finir de briquer le navire."

    Il n'y a pas à dire, ce monstre est d'une taille gargantuesque et il nous a fallu un bon jour pour le visiter de fond en comble et pour prendre nos marques. Plus qu'un navire c'est un labyrinthe et comme ce nom le suggère quand on nettoie un côté, l'autre prend la poussière. Mes cinq compagnons sont presque aussi maniaque que moi, enfin trois d'entre eux. Pingu passe son temps à raller et Youbi à dormir au point que moi et Pingüino, un regard à suffit pour se comprendre et la décision est sans appel, autant les laisser rien faire au moins ils ne font presque pas de bêtises pendant ce temps-là. Aujourd'hui mise à part le bruit des balais qui frotte le sol il n'y a pas beaucoup d'animation si l'on oublie Razorbill qui fredonne une mélodie qu'il improvise certainement. Autour de moi généralement c'est l'incompréhension qui règne je ne sais toujours pas pourquoi d'ailleurs. Si j'ai envie de passer le balai et qu'on ne m'ordonne pas le contraire pourquoi je devrai me priver ? À moins que ce soit mes subordonnés qui les inquiète malgré toutes leurs bonnes volontés ? En tout cas si ce n'est pas un ordre il n'est pas question que je lâche le nettoyage. La propreté n'est pas un luxe, c'est un devoir qui fait le plus grand bien au cœur et au corps. C'est tout de même plus agréable de travailler dans un navire qui étincelle de grâce, plutôt qu'une repoussante de crasse ! Bref tout va bon train comme les deux derniers jours jusqu'au moment où l'alarme commença à sonner et que c'est le branlebas de combat. Ce sont strident et certainement le seul au monde qui peux me faire courir, d'ailleurs les cinq petits me suive en queue indienne. Une fois les ustensiles de nettoyages à leur place je vais à ma place m'assurer que les canons en places soient bien préparés. Même dans les moments les plus calmes un navire belliqueux peut toujours faire son apparition et il faut toujours veiller à ce que le chargement soit rapide. Le canon est comme un enfant, il demande du soin et de l'attention sinon il faut vomi à la figure. *Note à moi-même, trouver une autre métaphore qu'une horripilante petite machine à déjection.* Bref, l'engin est capricieux et demande du doigté pour ne pas vous exploser à la figure, surtout quand cela dépasse le nombre de livres d'un armement conventionnel. N'empêche il n'y a pas à dire, travailler sur le Léviathan est certainement l'une des meilleurs choses qui puisse m'arriver. Enfin bref, les bordés sont prêts et au moindre signe d'un navire hostile, d'un ordre le maitre de la Sainte Barbe pourra faire pleuvoir le feu de l'enfer sur l'imprudent qui s'attaquera à la fierté de la marine. C'est la première fois que je ressens cela, non en fait la deuxième, ce sentiment grisant d'être à ma place et de pouvoir faire ce qu'il faut de toutes mes forces. Plus qu'un simple soldat, je suis un chainon de la marine, une personne capable d'aider la monde à conserver de l'ordre pour le plus grand bien de tous et toutes.

    "Escadron Prinny, il est l'heure de braver les mers."

    Les yeux pleins d'étoiles, ils saluèrent avec fiertés, tiens d'ailleurs je viens de remarquer qu'ils ont mis une casquette blanche à mouette bleu de la marine, je me demande bien où ils ont bien pu les trouver... Comme pour saluer la venue du puissant navire le vent commence à souffler de plus en plus fort et les vague à frapper la coque, il n'y aura pas de pause car une menace peux se cacher n'importe où, ça je l'ai appris plusieurs fois à mes dépens. Un calme intense gagne l'équipage et moi comme les autres, la moindre défaillance voir un retard peut signifier des mort "gratuit" et il n'est pas question que j'ai le sang d'innocents marine sur me mains. Des frères et sœurs, des parents et des enfants, il y a de tout ici et chaque perte est aussi une entaille dans un être chers quelques part sur une des Bleue... Enfin je ne préfère pas y penser, même si les combats salisses l'esprit comme la chair ce n'est pas une raison pour laisser la justice se faire piétiner par des fous sans foi ni loi.

    "Dood ?"
    "C'est rien, vieux souvenirs."
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2578-fiche-de-rei-yanagiba
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2480-presentation-de-rei-l-armuriere
      Je me souviens très bien qu'avec le Capitaine Zetsu Noriyaki, l'ambiance était exactement la même lorsque nous partions en mission, tout le monde était tendue, personne n'avait vraiment envie de rigoler ... Au moment du départ l’émotion était à son comble des femmes, des enfants, des vieux, des moins vieux, des malades et de pas malades. Tous c'était donné rendez-vous sur le port pour saluer le départ du Léviathan et des Rhino Storms. Je comprenais l'émotion du Colonel qui quittait, en partant ainsi, plus qu'une simple ville remplis d'habitant, une histoire raconte que Alheïri avait failli mourir pour protéger Shell Town, ça prouve l’attachement qu'il a à cette ville. Se ne sont pas non plus de simples habitants il s'agit bien de ses propres enfants, ses amis et surtout sa grande famille ... Mais il fallait savoir tourner la page et partir pour d'autres aventures toutes aussi palpitantes, nous voilà partit en direction de Grand Line ... Au revoir Shell Town.

      Aujourd'hui ça fait exactement trois jours que nous naviguons sur la mer, trois longues journées sous un soleil de plomb, on pourrait même croire qu'il n'y a pas un mais bien deux soleil brulant tellement qu'il fait chaud ici. Tout les membres de l'équipage sont aux taqués, en trois jours je crois bien que je n'ai pas encore rencontré tout le monde. Mon cuisinier en chef s'appelle Yokuke Titzaru, il est gentil mais j'ai l'impression qu'il est un peu grognon sur les bords, après avoir gouter ça cuisine je peux assurer que c'est un excellent cuistot. On dirait que l'avant du bateau s’agite qu'est-ce qu'il se passe ?

      - COLOOOOOOONEEEEEELLLLL !!!

      Houla ces cris ne sont pas bon signe, si je me trompe pas ça signifie que ça va enfin bouger ! On pouvait percevoir au loin des gigantesques cumulonimbus gris annonçant un gros orages. Le colonel avait recruter l'élite de la Marine alors je faisais entièrement confiance au notre navigateur qui s'occuperait sans soucis des ces nuages orageux, d'ailleurs je ne sais pas qui est notre navigateur actuellement ? Bref, on s'en passera pour le moment ! On se rapprochait de plus en plus de Reverse Moutain, se qui signifiait qu'on allait pas tarder à être secoués. Le vent se levait et commençais à gonfler la grande voile, les vagues quand à elles faisaient tanguer le bateau qui restait malgré tout assez stable.

      - REVERSE MOUNTAIN EN VUE, FAITES SONNEZ L’ALARME, HISSEZ TOUTES LES VOILES ET TOUS A VOS POSTES !! EXECUTION !!

      Tous à nos postes, c'est partit direction les cuisines, je pense que les gars ont besoin d'aide à l'intérieur alors allons préparer le prochain repas. Tous les matelots courraient sur le Léviathan, tous était prêt à combattre le vent, la mer et surtout Reverse Mountain. Alors que je me dirige vers la cuisine le Colonel annonce une nouvelle fois :

      - A PARTIR DE MAINTENANT, VOUS SUIVREZ EXACTEMENT LES CONSIGNES DE L’OFFICIER CERES !!

      Ceres ? Hum, Ceres … ça doit être la belle jeune femme que nous à présenté le colonel Fenyang le premier jour ou nous sommes partit, bon bah très bien bonne chance à elle parce que ça ne va pas être de la tarte ! Maintenant que j'y pense, ce n'est pas par là que la Marine se rends à GrandLine ?! Si je me souviens bien c'est Calm Belt que tout équipages de la Marine empreint, pourquoi pas nous ? Je serais jamais, tant pis du moment que nous arrivons tous là-bas moi ça me va ! Bon allez je vais voir se que je peux faire dans les cuisines.

      - Hé Yokuke ! On fait quoi ce midi !

      Le Cuisinier fumait encore sa clope pendant une pause et fut surpris que je l''interpelle, toujours aussi grognon je vis sur son visage que ça n'allait pas encore comme il le voulait …

      - Ha Taiten bordel tété où encore ? Ramène moi ces grosses miches au fourneau on a du boulot !

      Dit-il en fumant ça clope pendant la pause !
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    On décolle ! Non, pas encore. On décolle ! Non, pas encore. On décolle ! Hélas pas encore … J’en avais ras les fesses de ces larmes, de ces bisous d’adieux de loin. Discrètement je tirais la langue aux enfants et quand mes comparses me regardaient ; je faisais mine qu’elle était juste tombée sans faire exprès. J’avais envie de faire des doigts aux vieux croulants qui ralentissaient le départ. J’étais conscient que j’étais en infiltration mais, je commençais à apprécier de jouer ce rôle. L’aventure ça me plaisait alors le départ du bateau pour moi c’était très important. Je revenais dans mon enfance, je revenais dans ces rêves d’enfants où on partait vivre une folle aventure. Et puis je voulais surtout voir des combattants puissants, les rencontrer, les affronter et moi-même devenir encore plus fort. Le Colonel semblait triste de ne plus revoir ses concitoyens, je devrais même mettre un tiret du gnon entre « con » et citoyen. C’était de gentilles personnes mais, justement c’était ce qui m’énervait. Ils étaient tous vraiment trop agréable. Dans un monde comme dans lequel on est aujourd’hui, les gentils se font bouffer. Et moi les sentiments de pitiés, de sympathies, je n’en avais pas. Malheureusement dans mon rôle, je devais en avoir. Mon modèle était le Colonel, c’était une crème et heureusement. Si Alheiri S. Fenyang n’était pas une crème, il nous tordrait le cou en quelques instants. J’observai ses faits et gestes. J’observais comment paraître un homme agréable.

    Enfin ! Le Leviathan allait prendre la mer. Je faisais de grands signes d’au revoir et je souriais de tout mon cœur, -c’est une façon de parler-. Je posai l’une de mes mains sur l’épaule du Colonel afin de le réconforter et lui montrait mon sourire angélique. Ce sourire qui montrait un bonheur de vivre à toute épreuve. J’étais content qu’on puisse quitter ces raclures et commencer une aventure qui promettait d’être superbe. C’était étrange comment ces derniers temps, ce qui était censé être un rôle, se confondait avec mon véritable personnage. Je ne devais surtout pas commencer à éprouver des sentiments, mais mettons ça sur la qualité du rôle. Quand je verrai qu’en moi ça dégénèrerait. Je demanderai à partir pour mes affaires et j’irai occire pour récupérer mon côté sanguinaire. Néanmoins, je devais profiter pour l’instant.

    […]
    Trois jours. Trois longues journées où j’étais vautré sur mon bureau avec des envies de vomir ahurissantes. Je prenais pourtant des médicaments pour calmer la nausée mais, la mer était violente très violente. Toutefois le médicament me permettait de ne pas dégueuler. Alheiri m’avait confié des ouvrages sur la science et m’avait emménagé un bureau pour mes recherches. Ces derniers temps je travaillai sur la modification humaine. Recoller un bras et toutes ces conneries. Jusqu’à ce qu’une nouvelle fois le bateau soit secoué et me fasse bouffer la 102ième page de mon bouquin. J’étais en rogne. Je sortis de mon bureau pour ne serait-ce jeter un œil à ce qui se passait dehors. Putain de merde ! J’étais perdu dans les couloirs du Leviathan. Mais quelle idée de foutre mon bureau en diagonal après un labyrinthe de 100 km. Bon d’accord, j’abusai légèrement voire un peu beaucoup mais, j’étais à cran. En marchant je trouvai une demoiselle accompagnée de mystérieux animaux. Le dîner de ce soir ? Non, on aurait dit ses animaux de compagnies. Mon personnage était un ange incarné et les animaux, il était censé adorer ! Je me mis alors à courir et à trébucher en galipette jusqu’aux pattes d’un des pingouins. Je l’attrapai et le coller contre mes joues tout en tournant ma tête sur les joues de l’animal. Trop meugnon ! –Je le mangerai bien en vérité-
      « Il est trop gnon’ ! »
    Je le reposai et me relevai en frappant sur mon pantalon qui était légèrement empli de poussières. Elle avait l’air dans ses pensées et assez mélancoliques mais, ce n’était peut-être qu’une apparence. Je lui souris de toutes mes dents blanches tout en fermant les yeux la laissant découvrir mon faciès angélique. Je voulais qu’en voyant le bonheur sur mon visage ça puisse la réconforter. Si, elle avait vraiment besoin d’être réconforter. J’étais au milieu de canon tout en ne sachant point comment.


    Dernière édition par Itagaki Zabuza le Lun 2 Jan 2012 - 16:48, édité 1 fois
      C’était vraiment génial ! Rain était tout excité de naviguer enfin sur le Léviathan. Certes, il avait eu l’occasion de le voir et de le connaitre depuis le temps qu’il travaillait dessus, mais c’était la première fois qu’il pouvait se rendre compte de ses capacités réelles, sur le terrain. Comment aurait-il pu savoir, avant aujourd’hui, à quel point le système d’atténuation des grincements, dus au réchauffement puis refroidissement des tuyaux, était efficace ? Le seul moyen était d’essayer ! Et écoutez moi ça !!!............................ Pas un bruit, c’était au-delà des espérances de l’équipe ! Tout était génial, tout marchait, du moins pour le moment. Et surtout, le laboratoire qui avait été mis à sa disposition était immense ! Remplis de produits chimiques rares et difficiles à obtenir ! Vraiment, ils avaient mis le paquet ! Et coté mécanique, il n’y avait pas vraiment de raison de se plaindre non plus. Des turbines, des pistons, des tuyaux, des ressorts, des condensateurs et j’en passe ! Vraiment, le savant était sur un petit nuage.

      Le seul petit point noir dans le tableau, c’était l’équipage. La taille du bateau était immense et de ce fait, il était plutôt rare de rencontrer quelqu’un dans la partie « scientifique » du navire. C’était du positif pour du négatif. D’un coté, il pouvait travailler dans le calme sans être dérangé, d’un autre, son ancien équipage lui manquait. Ils s’amusaient beaucoup et Rain avait finit par s’en faire des amis. Mais il les avait laissés à Shell Town, comme tout le reste. Ses amis, ses femmes, ses connaissances, ses habitudes... Sa vie de ces deux dernières années quoi, balayée d’un coup de folie. Mais il ne le regrettait pas, loin de là. Ces deux années à Shell Town allaient être remplacées par de nombreuses années sur Grand Line ! C’était sans commune mesure !

      Il n’avait même pas encore rencontré tout l’équipage alors que cela faisait trois jours qu’ils étaient partis déjà ! A vrai dire, il ne connaissait pour l’instant que Yosuke, son ami physicien, Rei Yanagiba, la superbe jeune fille qu’il avait réussi à faire monter sur le navire avant le départ et le colonel Alheiri S. Fenyang. C’est tout... Sur un équipage d’environ cent personnes, c’est tout de même léger ! Il décida de s’inquiéter de tout cela plus tard et retourna à son bureau pour travailler. L’excitation de pouvoir utiliser un tel laboratoire était plus grande et il se laissa convaincre en voyant un bocal violet qui laissait s’échapper une fumée très dense. Il ne connaissait pas. Il voulait connaître.

      Cela faisait des heures que Rai était en train de dose différents composants pour tenter de déterminer la nature et les propriétés chimiques d’une substance inconnue. Quand il se lançait, il ne voyait plus le temps passer, ne mangeait plus, ne dormait plus et n’allait plus aux toilettes avant d’avoir atteint son objectif. Soudain, il fut sortit de sa torpeur par une voix stridente qui le fit sursauter et se renverser quelques gouttes sur le poignet. Il ressentit une violente douleur et fila se passer la main sous l’eau avant que l’acide ne lui ronge la peau. Pffff.... Apparemment, il ne pouvait pas être aussi tranquille que ça ici. Une alarme se mit soudain à retentir. Quelque chose n’allait pas ! Il ne prit même pas la peine de se sécher les mains et courut sur le pont. Tout le monde était rassemblé et le colonel semblait surexcité !


      -A PARTIR DE MAINTENANT, VOUS SUIVREZ EXACTEMENT LES CONSIGNES DE L’OFFICIER CERES !!

      Rain fut quelque peu décontenancé. Il ignorait qui était l’officier Ceres et quelle était la raison d’un tel remue-ménage. Il donna un petit coup de coude à un marin qui se trouvait à coté de lui pour lui demander des explications.

      -Qu’est ce qui se passe ?
      -On arrive bientôt à Reverse Mountain ! L’aventure commence !

      Reverse Mountain ? Et c’est pour ça qu’on l’avait dérangé et sonné l’alarme ? Non mais franchement, c’était simplement un couloir qui montait. Ce qui aurait été vraiment intéressant, ça aurait de s’y arrêter afin d’étudier le phénomène ! De l’eau qui monte, c’est quand même pas tout les jours qu’on voit ça ! Il s’accouda à la proue afin de voir la fameuse montagne. Il la devina plus qu’il ne la vit car ils en étaient encore très loin. Disons qu’elle venait tout juste de pointer à l’horizon. Il se souvint d’un coup qu’il ignorait toujours à qui il était sensé obéir. L’officier Ceres. Il se retourna et scruta tous les troufions qui s’agitaient sans but sur le pont. L’excitation les avait gagnés mais tant qu’on n’était pas devant la montagne, il n’y avait rien à faire. Son regard se porta sur Rei Yanagiba qui retournait à ses occupations toujours suivie de ses volatiles absurdes. Elle était vraiment sexy et cela fit sourire Rain de la savoir parmi eux.

      Il fut soudain attiré par un homme qui venait tout juste de partir. Il avait des cheveux blancs et il avait cru apercevoir un tatouage au niveau de l’œil. Non, impossible. Il avait cru apercevoir Taiten Mashida, un ami d’enfance. Mais c’était impossible. Après tout, on dit toujours que le monde est petit. Il secoua la tête et pensa à autre chose. Mais toujours pas de trace de Ceres. Il leva soudain la tête et vit une magnifique demoiselle sur l’estrade supérieure en train de regarder l’équipage d’un œil sceptique. C’était probablement elle, elle qui surveillait l’équipage dont elle avait désormais l’autorité. Le scientifique se laissa aller à de nombreuses perversité mentales à l’encontre de la superbe jeune femme dont la morale pourrait se résumer au fait que Rain n’ait pas le moindre problème avec le fait d’être sous l’autorité de Ceres. Après s’être remis de ses émotions, il détourna son regard du postérieure de sa supérieure hiérarchique et retourna dans son labo. MERDE !

      Il se mit à courir. Avec la précipitation due à l’alarme, il n’avait pas étend le feu en dessous de sa solution ! Avant même d’avoir atteint sa porte, il savait que ca avait foiré ! Ca puait ! Peut-être même que les vapeurs étaient toxiques ! Il retint sa respiration, fonça dans la salle et ouvrit toutes les fenêtres avant de ressortir et de refermer la porte derrière lui. Il reprit son souffle, inspira à nouveau et retourna éteindre le feu. Lorsque toutes la fumée fut partit, il s’assit et se prit la tête entre les deux mains. Quel bordel ! Tout ce temps perdu ! Tout ca pour dire que Revers Mountain est à portée de vue. C’est pas la fin du monde, il suffit d’aller tout droit... Enfin de toute façon, la navigation, ce n'était pas son problème. Il pouvait juste éviter que le bateau ne s'éxplose pas lamentablement sur les rochers. Mais si on ne lui demandait rien, il n'avait pas vraiment de raison de s'en occuper...


      Dernière édition par Rain Maniko le Lun 2 Jan 2012 - 14:37, édité 1 fois
        PING PING PING PING PING. SHHHhhhhhhht. Ouuuuuhhh! Aaaahhhhhh.
        Comme ça f’sait du bien là! J’avais réussi à éteindre la p’tin d’machine de chauffage de la troisième cale du Lev’. J’étais en pantalon court, torse nu et en sueur. Je respirais difficilement dans la chaleur torride de la cale. Le soir d’avant un idiot l’avait laissé allumé parc’qu’y trouvait que l’deuxième parallèle était trop froid pour lui! Et pour couronner le tout, la journée avait à être la plus torride du voyage. Si j’trouvais le con qui avait fait ça, j’le passerais par-dessus bord à coup sûr. La chaleur m’avait mis sur les nerfs ça c’était clair. Bon, bon, bon, où est-ce que j’avais foutu mon marteau et les planches annexes à l’aile C numéro 3 de la sixième façade du mur est? Merde, c’était le mur est ou le mur ouest déjà? Comment est-ce que je peux m’en rappeler avec une chaleur pareille p’tin!

        Parlons un peu du voyage. P’tin qu’c’est long un voyage en bateau! Ça d’vait faire un mois que j’me pourrissais la vie sur le bateau à préparer les différents lieux de réparation et d’amélioration des secteurs du navire. J’attendais en plus une nouvelle cargaison de pierre marine pour terminer d’en couvrir la quille. Pour faire court, j’m’amusais à courir partout dans le Lev’, planches et outils à la main, depuis un sale moment pour être sûr que le bastion aquatique prenn’ pas l’eau et qu’ce soit la flotte dans les bureaux du capitaine.

        « Eh du calme ça fait trois jours qu’on est parti d’Shell Town pas un mois! »
        -Eh Oh la ferme la d’dans c’est clair! J’suis pas d’humeur là.

        Parlons un peu du cap’tain, j’aimais bien l’appeler boss la plupart du temps (quand j’étais pas à m’emmerder dans les sous-sols), et ça, c’est parc’qu’il le méritait bien. Ce mec dégageait une certaine aura de respect. Bref, je sentais pas que j’pouvais manquer de respect à cet homme et qu’il était probablement un des seuls mecs qui pourrait être un bon cap’tain.

        « Ouais c’est ça continue avec ton blabla stupide! »
        -Bon là c’en est trop tu la fermes et je vais me promener!

        Je grimpai l’escalier quatre à quatre en essayant de ne pas écouter les râles incessants de Dark dans ma tête et les demandes de mes subordonnés qui se demandaient où j’allais. Où j’allais? Je ne le savais pas plus qu’eux. Pourtant j’étais sûr qu’après avoir monté les quatre escaliers et tourner à droite puis à gauche puis à droite puis encore à droite puis à droite encore j’allais trouver ma chambre tout près de l’escalier qui menait sur le pont.

        « Non en fait il fallait tourner à gauche au lieu de tourner à droite tout à l’heure. »
        -Ah j’me disais bien aussi, merde, va falloir revenir sur nos pas.
        « Ah non elle est là not’ chambre mec »
        -T’es sûr? J’crois pas qu’c’est la mienne?
        « Ben ouvre la on verra si c’est la tienne. »
        -Euh, j’crois qu’j’ai oublié ma clé à mon bureau dans la cale.
        « Ah merde, c’était vraiment le bon moment félicitation Oss! »
        -Eh c’est bon j’suis désolé! J’vais la défoncer alors.
        « Idiot fais pas ça ! »
        -De toute façon c’est moi le charpentier donc y a pas vraiment de problème si tu veux savoir.

        Je reculai dans le couloir pour prendre un court mais efficace élan. Je campai solidement mes souliers sur le plancher de bois. Je m’élançai alors qu’une puissante vague ébranlait le bateau et me projetait au sol. Je m’étalai de tout mon long au sol alors qu’une mignonne jeune fille, des pingouins et un p’tit mec qui serrait un des volatiles dans ses paluches me dépassaient en courant pour prendre l’escalier. Zut alors qu’est-ce qui pouvait bien se passer sur le pont pour un tel grabuge?! Je montai l’escalier à mon tour pour que ma sueur dût à la chaleur soit remplacée par un torrent d’eau de pluie qui me fit glisser sur le pont. Je grimpai sur le pont du château en reprenant mon équilibre sous le vent et la pluie diluvienne. Partout des marins couraient et lançaient des ordres. Pas seulement autour de moi mais aussi au dessus de moi, plusieurs hommes se balançaient dans les bastingages et ajustaient les voiles sur les cinq mats du navire.
        Le capitaine Alheïri était à la barre. Je le rejoignis tout en observant la situation, je savais que si un problème advenait aux étages inférieurs, un de mes assistants viendrait m’avertir en cinquième vitesse. De plus, les réserves de bois de remplacement étaient toutes placées aux bons endroits. Sinon, ben on aurait dit qu’Reverse Mountain était à l’horizon et qu’on s’promenait dans une tempête, bref, Grand Line à l’horizon. J’imagine que la navigatrice avait prit les commandes et que le boss attendait les ordres.

        -Salut boss. La route de tout les périls à l’horizon on dirait.

        • https://www.onepiece-requiem.net/t3486-fiche-de-double-face
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3227-oswald-double-face-jenkins-t-as-un-probleme-avec-lui
          Le Léviathan, navire de plusieurs centaines de tonneaux montés par environ deux cents hommes avait quitté Shell Town en ce début de l’année 1624, sous le commandement du colonel Alheïri S. Fenyang. Un homme expérimenté, surtout en matière de femmes qui avait pour devoir de ramener cet imposant bâtiment à Marie-Joie. Et elle y était. Ceres était enfin sur cet imposant monstre marin, son sauve-conduit jusqu’à Grand Line. Un bateau immense, ample à tel point que la jeune femme s’y perdait facilement, la décourageant de toutes tentatives de découverte. Sauf que désormais, la marine n’avait en aucun cas droit à l’erreur, plus question de céder aux plaisirs charnels. C’était elle la navigatrice, celle qui allait devoir dans une exactitude parfaite guider la structure jusqu’à bon port. Et ce, de jour comme de nuit. Non vraiment, bien que ça la désolait, la belle n'allait plus se risquer dans une partie de jambe en l'air durant cette expédition.
          En ce jour d’adieux, tout semblait calme. Plusieurs marins avaient essuyé des larmes à la vue des proches qu’ils laissaient derrière eux. Ceres ne faisait pas parti de ces gens-là. Elle n’avait pas ce problème, elle était libre d’avancer comme elle le sentait sans se demander si elle n’oubliait pas quelque chose dans son dos. Non décidément, les relations amicales, amoureuses et familiales ne pouvaient que freiner son ascension. C’était un engagement bien trop important à prendre vis-à-vis de personnes qui sans doute ne le méritaient pas. Et c’était celle qui venait de s’engager auprès du colonel qui pensait ça, et ce même si ses motivations semblaient égoïstes. Tout ce qu’elle désirait c’était se rendre le plus loin possible, atteindre les sommets et tout ce qui s’en suit. Elle rêvait de gloire et de richesses, version légale évidemment. En aucun cas elle ne pouvait se permettre de s’abaisser au niveau déjà bien bas des pirates qui pillaient sans scrupule des biens durement acquis. Quoique la marine n’était pas mieux finalement. Elle abusait de ses attributs physiques dans le seul but d’arriver à ses fins. Garce.

          « REVERSE MOUNTAIN EN VUE, FAITES SONNEZ L’ALARME, HISSEZ TOUTES LES VOILES ET TOUS A VOS POSTES !! EXÉCUTION !! »

          Reverse Mountain. Une montagne plutôt impressionnante en éternelle communication avec les canaux des quatre mers. La roche possédait une couleur rougeâtre qui à vrai dire constituait en majeure partie cet état peu rassurant. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’elle se nommait Red Line, l’endroit dont bon nombre de marins n’atteignaient que du regard, pour s’échouer au final piteusement sur ses bords. Chaque entrée était surmontée d’un arc, arc dans lequel il ne fallait absolument pas louper le passage. Et c’était ce point qui bloquait dans l’esprit de Ceres. Elle avait beau avoir étudié sans relâche le sujet depuis quelques jours, elle continuait d’avoir le même problème. Le Léviathan possédait-il une structure trop imposante pour passer ? Sans doute, et c’était ce souci qui constituait la tourmente actuelle de la jeune navigatrice. D’un seul coup, tout commençait à prendre une tournure inquiétante. Le ciel se couvrait, brouillant la vue du passage qui à la base n’était déjà pas facile à observer. La marée s’agitait dangereusement, faisant basculer de droite à gauche les hommes du bateau qui perdaient un à un l’équilibre. Plissant les yeux telle une taupe dans l’espoir de distinguer ce qui devait ressembler à une arche, la jeune femme eut le plaisir de constater qu’ils étaient dans la bonne direction.

          « Tout droit ! On continue tout droit ! Personne ne relâche sa vigilance, le bateau devra rester parfaitement aligné. Trop à gauche ou à droite et on s’écrase avant même de voir Grand Line. »

          Ponctuant sa phrase d’un léger clin d’œil ayant pour seul but de motiver la gente masculine à ne pas se louper, la marine devait avouer qu’il était plaisant de donner des ordres. L’adrénaline semblait à son comble. Bien qu’angoissée par les événements, Ceres prenait cependant un plaisir certain à quitter l’enfer que représentaient les blues. Le Léviathan progressait à une vitesse fulgurante, propulsé par les vents qui se déchainaient. Grand Line s’approchait. L’entrée était désormais visible et les craintes de la marine se confirmaient. C’était trop petit. Merde ! Beaucoup trop petit ! Dans le meilleur des cas, l’immense bâtiment franchirait l’entrée non pas sans frôler les bords de Red Line. Embêtant.
          Les courants marins s’intensifiaient au fur à mesure qu’ils avançaient. Ils allaient tous finir par s’écraser à cause de cette allure inquiétante qui semblait trop importante. Le spectacle cependant n’en demeurait pas moins merveilleux. Les eaux du canal remontaient réellement la montagne, constituant un étrange mélange d’émerveillement et d’appréhension. De peur et de joie. On ne distinguait point le sommet, ce qui révélait un indice sur la taille imposante de cette montagne à première vue infranchissable qu’ils s’apprêtaient pourtant bien à surmonter. La belle n’accordait plus aucune attention à ce qui devait être ses camarades. Elle se foutait en fait pas mal d’eux, sa présence sur les lieux ne relevait que d’un simple intérêt pour ses aspirations. Les autres lui importaient bien peu.

          « Remontez les voiles, l’entrée est en vue ! Assurez-vous de rester bien droit. Tout se joue maintenant. C’est clair ?! »

          Les matelots ponctuèrent le tout d’un hochement tête avant de s’élancer de tous les côtés dans le but d’obéir à la navigatrice. Se transformant de façon agréable en gentils petits robots qui ne faisaient plus qu’acquiescer les ordres qu’ils recevaient. Il n’y avait pas à dire : donner des ordres, c’était l’extase.


        [HJ : Désolée si c'est brouillon, je me rattrape au prochain poste.]

        • https://www.onepiece-requiem.net/t3158-ceres-o-fall
          Alastor Marvolo avait maintenant pris place sur le Léviathan, un navire qui avait auparavant fait l'objet d'une attaque des pirates. Détruit, il avait été restauré ! Le boulot de certains techniciens était vraiment impressionnant puisqu'il pouvait voguer facilement dorénavant. Un bijou de technologie qui s'apprêtait à pénétrer dans les eaux dangereuses de Grand Line. Humpf. Quand on lui avait dit ça, Alastor s'était trouvé un peu bête. Depuis toujours, il voulait s'y rendre pour trouver son alcool mystique, et voilà que lorsqu'on lui proposait, il se retrouvait à hésiter, douter de la chose, ne pas savoir s'il était assez compétent pour s'y rendre. Peut-être que sa relique se trouvait sur les blues, sur une putin d'île qu'il avait déjà visité. Il y avait énormément de possibilités, mais bon, après avoir englouti deux ou trois bouteilles, son choix fut vite fait. Il commença à cuver sur le bateau, planqué entre les tonneaux pour ne pas être dérangé.

          Toujours caché entre les tonneaux, Marvolo répondit un petit :
          « Brhouaiii... » lorsqu'on lui demanda de suivre des ordres. Il était pas en l'état et personne ne semblait ne l'avoir remarqué. Peut-être que Fenyang viendrait le déloger de sa planque artisanale, mais pour le moment, il s'y sentait bien. Tout tournait dans sa tête. Ou peut-être était-ce le temps devenu atroce à l'approche de l'entrée. Il n'en savait rien. On lui avait toujours dit qu'il fallait être extrêmement prudent, que seuls les équipages avec un navigateur expérimenté pouvaient se rendre sur cette route.
          Lui n'en était pas un. De plus, dans un état second il serait totalement inutile. Le seul moyen pour retrouver un état potable rapidement serait de bouffer son foie. Mais s'ouvrir le bide avec une masse de spectateurs, c'était pas trop son truc. Cela faisait partie de ses plaisirs personnels ! Avec un foie tout neuf, il aurait carburé comme un fou pour éliminer l'alcool de son sang.

          Ce qui fit tout de même flipper notre bonhomme, c'était le fait que tout se jouait maintenant. C'était ce qu'il avait entendu, ça le rassurait point. Est-ce qu'il avait bien fait de joindre cet équipage ? Après tout, c'était un Colonel, un mec super expérimenté qui en était le capitaine ! C'était sûrement pas son premier voyage sur Grand Line, mais si ça se trouvait, c'était le dernier ! L'alcool, franchement, dans de telles occasions, ça lui réussissait pas à notre bonhomme. Il paniquait solitairement, tremblotant caché entre les tonneaux. Il aurait aimé être dans son lit à l'heure actuelle.
          Enfin bon, il fallait bien qu'il voie comme se passait le truc. Peut-être qu'il aurait un jour à revenir ! Ses yeux dépassaient à peine de la hauteur d'un tonneau. Et là, il vit le truc. Une montagne immense, la mer qui montait à son sommet.
          Il s'évanouit.
            Spoiler:

            • Mwouais Oswald… Comme tu peux l’voir.

            Je commençais à sourire, les yeux braqués vers l’horizon. Le temps était devenu complètement mauvais si bien que la pluie s’abattait impitoyablement sur le pont qui commençait à être glissant. La force du vent n’arrangeait pas non plus les choses pour les marines qui s’activaient aux moindres ordres de la jeune Ceres. D’ailleurs, j’devais bien avouer que celle-ci se débrouillait très bien. Il n’y avait qu’à voir son visage pour comprendre qu’elle prenait réellement gout à donner des directives. De quoi la motiver pour redoubler d’efforts et atteindre les hautes strates de l’Etat Major de la Marine. Une alliée de taille qui se profilait de très loin. Et c’était bon ça. Aussi bon que ses prouesses sexuelles, j’dois l’avouer… Même si je m’égarais là, je m’égarais… Des voix criardes me firent parvenir à la réalité et c’est en bon responsable qui se respecte que je projetais ma vue en avant sans même calculer le bruit sourd que j’entendis derrière moi. Le temps ne jouait pas en notre faveur en ces lieux. Et ça grisait pas mal ! Alors que j’empoignais la barre le solidement possible, j’eus la merveilleuse vue comme tous ceux qui étaient sur le pont, du fameux canal où l’eau remontait le long de la montagne. C’était quand même une image insolite de la nature quand on y réfléchissait. Moi qui croyais que Calm Belt était plus impressionnant… M’voilà grandement servi là… Un avant gout de que pouvait être la route de tous les périls…

            Maintenant que tous ou presque savait ce qu’il restait à faire, il n’y avait plus trop à s’inquiéter. Tout du moins c’est ce que je pensais. Malheureusement, j’faisais là une erreur monumentale. Parce que si Ceres avait su gérer avec brio la trajectoire que devais prendre le bateau depuis Shell Town jusqu’ici, le Léviathan par la force des eaux prenait un tout autre tracé et menaçait de s’écraser sur l’une des gigantesques parois de Red Line. Des cris d’effroi commençaient à percer le sifflement du vent qui, jusqu’à là, couvrait n’importe quel bruit sur le navire. Le Léviathan virait dangereusement à tribord. Sur le coup, faut dire que j’étais complètement tétanisé comme tout le reste de l’équipage. Qui aurait cru que les eaux de cette région auraient assez de puissance pour dévier le gigantesque vaisseau qui avait replié ses voiles ? Encore quelques tangages et on était tous bons pour les abymes de cette mer. Nonobstant, j’eus le bon reflexe de tourner rapidement la barre à bâbord. L’embarcation reprit le bon angle au moment crucial et commença à passer l’embouchure du canal. Certains matelots entamaient déjà des cris de joies quand soudain, les bastingages se coincèrent au niveau des bords du canal, provoquant une secousse énorme. Pratiquement tout le navire s’ébranla et s’en suivit des chutes vertigineuses sans qu’aucun homme ne passe par-dessus bord, heureusement…

            • Bordel, avance !!!!

            Des grincements se firent entendre malgré la tempête dans laquelle nous nous étions embarqués. L’bateau subissait des secousses inimaginables. Sur le coup, il n’y avait plus rien à faire. Si ce n’était croiser les doigts et prier pour qu’il force le passage sans trop de dégâts. Les bruits sinistres de multiples craquelures meurtrissaient mon cœur. Et si le bateau se retrouvait coincé ici ? Les ingénieurs navals avaient-ils trop exagérés dans les dimensions du navire que je commandais là ? Des questions qui me déstabilisaient un peu. Pourtant ce n’était pas le moment de flancher. Du moins, pas le bon. Et surtout pas moi. Alors que serrais mes paluches sur ma barre, l’un des matelots qui remontait l’une des voiles glissa et tomba lourdement. La voile principale se déplia alors et une bourrasque vint glisser dessus. Je regardais la scène pendant une poignée de secondes, avant de sentir que le Léviathan reprenait peu à peu sa route. J’eus alors un sourire plutôt satisfait car la dépression que le vent exerçait sur la voile presqu’étarquée poussait le navire vers l’avant. Et lorsqu’il se dégagea enfin de l’entrée du canal, c’était la totale réjouissance sur le bateau. Néanmoins, tous les marines se gardèrent de sautiller et se cramponnaient automatiquement à quelconque objet fixement accroché au navire. Le navire débutait son ascension vers les nuages à un tel point qu’on avait l’impression qu’il volait presque. On arrivait bientôt sur la mer tant attendue.

            • FAITES GAFFE, ON A PAS ENCORE FAIT LE PLUS DUR !

            Effectivement, le vaisseau faisait des bons terribles sur le passage qu’il empruntait de force. Je mordis ma lèvre en pensant à la quille qui pouvait prendre gros de toutes ces pirouettes, mais l’idée selon laquelle elle était entièrement faite en bois d’Adam me réconfortait un tant soit peu. Je m’imaginais même le bordel que tous ceci causait à l’intérieur du bateau. Sans doute que mon lit était complètement renversé, quelque chose du genre. Les bastingages frottaient carrément les parois de Red Line, mais cela n’entravait en rien la progression du navire qui fonçait à vive allure vers le sommet de la montagne. J’voyais de loin les dégâts sur les flancs du navire, mais c’était le prix à payer pour un cruel manque de granit marin qui aurait pu nous permettre de passer tranquillement Calm Belt. Le courant de l’allée emportait l’immense Léviathan à une vitesse démentielle tant et si bien que j’avais du mal à le diriger convenablement pour éviter la destruction totale de ne serait-ce qu’un seul des garde-corps du pont. C’était un exercice extrêmement difficile compte tenu du fait que nous bravions la pluie qui tombait toujours et que nous traversions d’épais nuages susceptibles d’obstruer la vue perçante du plus expérimenté des aigles. Mais alors que j’perdais peu à peu mon sang froid, le bateau arriva au sommet de Red Line et décolla brusquement dans les airs pendant quelques instants seulement ; Avant d’effectuer une descendante assourdissante de l’autre côté de la montagne.

            Vu l’immense taille de notre bâtiment, nous pouvions déjà apercevoir les eaux de Grand Line.

            Et je pouvais vous assurer que nous n’étions jamais aussi proches de notre objectif !

            Spoiler:


          Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Sam 7 Jan 2012 - 23:57, édité 2 fois
            Secousses et cris, pire que de voir ce qui arrive être au niveau de la sainte barbe et juste ressentir l'action est aussi effrayant que ce qui doit se dérouler sur le pont, sauf qu’ici la pluie ne nous inonde pas… Pas encore. Les sabords sont évidemment fermés et bien maintenus il ne manquerai plus que l'eau s'infiltre pour humidifier les canons où la poudre voir rendre le bois gonflé et glissant. C'est ainsi que nous n'avons pas une vue sur reverse montain ou ses flot dangereux et que la tension est à son comble. L'un des hommes d'équipages a attrapé l'un de mes manchot pour lui faire un câlin en s'exclamant qu'il est mignon. Puis le relâche et me faire un grand sourire, mais surtout, surtout ! Épousseté son pantalon plein de poussière. Il n'est pas question qu'il m'approche à moins de trois mètre celui-là ! Je ne sais pas ce qui se passe la haut, mais je n'irai pas j'ai vu des gens en descendre tremper, pas question que je pourrisse mon uniforme, même pas trois jour après le départ, ma transpiration le fait déjà bien asses. Tirant un peu sur le pantalon bleu typique de la dotation de base de la marine que je porte, sans la casquette. Je regarde donc l'homme devant moi qui sourit les yeux fermés, tant qu'il ne m'approche pas, tant mieux en fait. Son visage me rappelle un peu mon père, ce visage serein et amical à la fois, qui suffit à calmer les cœurs et surtout les esprits même dans les moments critiques. Rien qu’à le regarder je me sens mieux, ça doit être une de ces personnes qui inspire la confiance dans une sorte d'aura naturel, qui exprime leur immense beauté intérieure. S'il n'était pas plein de poussière j'aurais "presque" envie de me blottir dans ses bras pour me rassurer, presque je ne ferai pas ce genre de chose en service quand même. Néanmoins ce mieux ma calmée.

            "Merci."

            J'essaye de sourire, je sens plus que mon sourire polie et crispé habituel sur mon visage, un grand sourire heureux ? C'est l'apanage des gens bien de recevoir naturellement des réponses positives sans même les demander. Par contre j'ai du boulot et la présence de cet homme m'a aider à me recentré sur mes priorités. Il comprendra sans peine pourquoi je le remercie avec, ce genre d'attitude qu’il a, cela doit être cruellement répétitif. Quoi que s'il est aussi bien que je le pense cela doit le faire plaisir d'aider, même indirectement.

            "Je suis le Caporal Yanagiba, j'espère que l'on se reverra dans de meilleur circonstances."

            Oui car la en pleine alerte, il y a un peu du lait sur le feu quand même et Pingu me le rappelle d'un coup de nageoire, après avoir noté dans sa langue sur un calepin que je lui ai trouvée, ses impressions sur le genre humain. Youbi lui dort dans un coin tranquillement, Razorbill qui viens d'être lâcher par l'homme que je ne connais pas est retourner tapoter des airs d'un autre temps sur les caisses, Pingüino semble attendre quelques choses les nageoire serrer contre son torse bombé de fierté et Great Auk a encore disparu... Espérons qu'il ne mette pas le foutoir en plein milieu d'une alerte. D'ailleurs un seul regard à Razorbill à suffit, en voyant son frère disparu, il a compris ce que je souhaiter ou pas ? Bref je n'ai pas le temps de vérifier et je le voie partir c'est que ça doit être bon.

            "Dood ?"

            Rompant son silence d'un moment alors que j'attends de nouveaux ordres du maitre canonnier en stressant un peu encore, il me tire la chemise deux trois coup pour attirer mon attention, puis gribouille sur son carnet car oui ils en ont tous un sinon ça serait la bagarre entre les Manchots pour quoi mettre dedans. M'affirmer et faire un discours pour monter les hommes de la soute des artilleurs a bloc ? Il a perdu la tête ou quoi ?! Je lui fais un non de la tête, puis en cœur lui et Pingu me mettent une claque sur les cuisses l'air contrariés... Cela veut dire que je n'ai pas le choix, si je ne veux pas qu'ils se vengent et quand ils le font c'est horrible. En bon chef de famille, Pingüino ce manchot sait comment se faire obéir d'une manière ou d'une autre et je ne compte pas expérimenter ça de nouveau. Mais plus que ça, s'il me pousse à cela c'est certainement tout autant pour que j'évacue mon anxiété autant que les marins présents. Je monte sur l'un des canon pour prendre un peu de hauteur et les voir tous, bon je n'ai pas le choix il va falloir que je mette toutes mes tripes dedans et pour cela je vais reprendre à ma sauce l'un des discours du sergent-chef Heartless.

            "On est sur Reverse Mountain avec ses courants violents, on n'a pas besoin d'être sur le pont pour le savoir, on le sent en nous que le moindre instant d'égarement pourrai être fatal. Néanmoins même ici on a un rôle à jouer et on le fera, avant de faire parler la poudre à d’autres occasions, montrons a ceux qui sont là-haut qu'ils ne sont pas seuls et qu'on croit en eux. Ensemble nous sommes un équipage, une fraternité, nous sommes de la marine et ce n'est pas une simple montagne qui nous arrêtera ! Avec moi les gars ! Que le pont et nos cœur vibre sous notre voix, RHINO STORMS !"

            Silence pesant ou clameur partagé ? Dans tous les cas moi je me suis bien défoulée, juste avant une secousse. Je reprends mes esprits suite à cette surprise alors que certains, moi compris, embrasse le sol. Décidément le chemin est mouvementée et ce n’est qu’un avant-goût de la route de tous les périls. Puisque je n’ai plus rien à faire ici dans l’immédiat et de ma propre initiative je vais voir ce qui ce passe. À l’étage supérieur je suis très surprise, je vois des nuages ? Cela donne l’impression que le monstrueux navire flotte dans le ciel, c’est si beau… Malgré la pluie. Maintenant je suis en plus trempée a force d’observer bêtement le décor sans faire attention au reste et une secousse plus tard je me retrouve la tête contre une paroi en bois. Cela fais quand même mal, bon ce n’est pas quelques gouttes de sang ou un bleue qui va me tuer, en plus l’eau le fera partir. Je ne suis plus à ma place, je ne sais pas quoi faire… Pour le moment je vais simplement m’approcher de la barre et des officiers pour recevoir un ordre c’est le plus rapide. Comment ça on n’a pas passé le plus dur ? Ah oui, on grimpe beaucoup, mais comment sera la descente ? En silence j’atteins la seule personne que j’arrive à reconnaitre dans tout ce foutoir, Alh. Je reste néanmoins à quelques mètres de toute personne pour ne pas les gêner.

            HRP:
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2578-fiche-de-rei-yanagiba
            • https://www.onepiece-requiem.net/t2480-presentation-de-rei-l-armuriere
              C'est bon de bossé en bonne compagnie, j'ai jamais vraiment apprécier travailler avec des gens cons comme leurs pieds et qui passent leur temps à se gueuler dessus. Là c'était tout le contraire le cuisinier en chef gueulait mais pas méchamment surtout cas par ça il était vraiment sympa. Les quelques cuisiniers sous nos ordres sont eux aussi sympa, quand le chef leur demande de faire un truc ils ferment leurs gueules et ils le font dans la joie et la bonne humeur et c'est justement ce que l'on veut en cuisine. Il semblerait que sa souffle énormément dehors, le bateau ne cesse de tanguer de gauche à droite, les casseroles accrochées aux murs s'entrechoquent créant un son de cloche permanent dans la cuisine mais il faut si faire sans quoi on devient dingue ! Apparemment on aurait finit tout le boulot il ne reste plus cas servir ça lors du repas et voilà.

              - Bon j'te lâche gamin, va où tu veux pour l'instant ! Moi je vais me détruire les poumons avec une bonne petite clope !

              Ok Papi ! Ouai papi était le nouveau petit surnom que je lui avait trouvé pour serrer encore plus les liens entre nous car c'est pas tout mais maintenant on allait gravir les océans ensemble. Bon allez je vais voir se qu'il se passe de beau sur le pont du Léviathan. A peine j'ouvris la porte de la cuisine que je fus décoiffer par cette énorme bourrasque de vent malgré ce beau temps. Le bon air frais de Reverse Mountain, que demander de plus qu'un tel spectacle, le grand Léviathan affronter les eaux de cette montagne qui n'était autre que notre porte vers Grand Line, cet immense univers inconnue de nous tous. Timcampy m'avait rejoins et semblait tout à fait ravie de se rendre vers Grand Line. Je vais pas mentir moi aussi je suis méga super content ! L'alarme c'était éteinte de puis quelques temps enfin c'était devenue un peu plus calme ici.

              L'horizon nous laissait paraître l'océan de Grand Line, celui que nous allions bientôt affronter. Tout à l'heure il me semble avoir vue une vielle connaissance, mais c'est impossible que se soit vraiment le Rain Maniko que j'ai rencontré y'a de ça 10 ans environ. Pourtant la ressemblance était belle et bien là, je suis quasiment sur que c'était lui ! C'est vrai que ça paraît quand même insensé de le retrouver dix ans plus tard sur le Léviathan. Je n'ai même pas encore visiter tout le bateau, bon allez c'est pas trop tard commençons par là il paraît qu'il y a un grand laboratoire avec plein de gadget et tout ça doit être super marrant voir. Pendant ce temps là le grand bâtiment continue de flotter en direction de notre objectif...


              Prépare toi Grand Line ... le Léviathan débarque !

              Spoiler:
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            • https://www.onepiece-requiem.net/t1448-mashida-taiten-dobutsu-no-kenri-termin
            Le départ fut grandiose. Les confettis, les larmes des maîtresses éplorées et des cocus soudain esseulés se firent nombreux autour du convoi. Le bon colonel était un héros de la marine. Ici, il avait l’autorité suprême et il y avait nombre de nouveau-nés qui portaient son prénom en sus de ses gênes, probablement. Ce n’était nullement un mystère ici que Salem était un coureur de jupons et ses succès ne se comptaient plus. Il dégainait son sexe plus souvent que son épée, pourtant il s’entraînait beaucoup. Pénélope était gênée par toutes ces démonstrations d’affection aussi, elle s’éclipsa et rejoignit le bateau en avance. Elle lut un livre le temps que tous les passagers finissent de se tartiner l’égo et sentit avec soulagement le navire prendre la tangente quelques interminables heures plus tard.


            Trois jours se furent écoulés depuis et il approchait de Reverse Mountain, l’entrée de l’île de tous les périls. L’agent s’occupa à décortiquer les archives du Léviathan et ne trouva pas la moindre irrégularité, pas même un indice quelconque sur une hypothétique activité hors champ.



            *Soit il est honnête comme un saint, soit il est plus doué que moi.*


            De ce qu’elle avait pu observer, il avait toujours le sourire aux lèvres. Espiègle et charmant, il papillotait dans le bâtiment en délivrant ses ordres dans la joie et la bonne humeur. Il lui semblait qu’il était un peu trop laxiste, mais il avait subjugué ses subordonnés et ceux-ci faisaient de leur mieux pour l’impressionner. En somme, malgré son attitude débonnaire tout semblait marcher pour le mieux. Il fallait attendre pour voir si, dans l’urgence, son amabilité le mettrait dans une position défavorable. Reverse Moutain était donc un test pour cet homme autant qu’un divertissement pour Pénélope. Cette dernière n’avait jamais visité cet océan si fameux à l’exception de ses rares escales à Marijoie.


            « COLOOOOOOONEEEEEELLLLL !!! »



            * Ketsuno, espèce de sombre idiote. *


            Cette jeune fille n’avait, semblait-il, pas intégré qu’il y avait deux colonels à bord. Bien que l’enquêtrice ait compris qu’il ne s’agissait pas d’elle, elle se décida d’aller la chapitrer sèchement.


            « Lieutenant-colonel Fenyang, ce n’est pas parce que vous êtes la cousine du colonel Fenyang que vous avez le droit de vous adresser à vos supérieurs familièrement. Avez-vous seulement songé qu’il y a deux colonels à bord de ce navire ? Je ne m’attends pas à grand-chose de votre part, mais sachez qui si je vous y reprends à nouveau, je vous ferai récurer les chiottes de l’étage inférieur avec vos cheveux. Disposez ! »


            Cela faisait longtemps qu’elle espérait remettre cette pimbêche à sa place. Elle n’aimait pas vraiment son attitude avec elle. Elle se comportait comme si elle sentait que Pénélope venait voler la vedette à son oncle.


            Cela étant fait, elle se rendit sur le pont pour observer les talents d’Alheïri en œuvre. Il se débrouillait plutôt bien étant donné qu’on se dirigeait sans anicroche vers l’entame du courant ascendant. Il eut même l’élégance de mettre en avant sa navigatrice et par là même encourager l’équipe à lui faire confiance. Savoir s’effacer pour laisser briller les autres était une qualité perdue au sein d’une marine bourrée de carriéristes égocentriques.


            La jeune femme relâcha son attention sur le groupe pendant un moment et prit le temps de profiter du paysage qui s’offrait à elle. Elle était vraiment impressionnée de voir devant elle apparaître une telle masse de rochers. De plus, elle n’avait jamais imaginé que soi-disant courant qui montait était aussi réelle ou aussi haut. Elle était littéralement ébahie par un tel spectacle et se sentit toute petite en face d’un tel monument.


            Quand l'ascension commença, elle s’installa dans la vigie pour mieux profiter du spectacle. De toute façon, elle n’avait pas à participer aux manœuvres et tout se passait de manière optimale en bas. Elle eut donc tout le loisir de grimper au sommet de ladite montagne sur le plus haut point du navire et c'était agréablement rafraîchissant en dépit de la pluie qui s'abattait sur la capuche de son manteau. La secousse fut rude lorsque le Léviathan prit l’initiative de se vautrer sur l’eau et elle décida de repasser faire un tour sur le pont supérieur pour voir où cela en était.


            Ce qu’elle y vit la fit sauter hors de ces gonds. Elle avait étudié le dossier des nombreuses recrues à bord et reconnaissait certaines d’entre elles qui se promenaient désœuvrées parmi la masse fourmillante des matelots au turbin. Elle se posta donc bien en vue et, d’une voix qui dominait l’assourdissant roulement de l’eau, elle gueula :



            « Tout le monde à son poste ! On ne lambine pas ici. Reverse Moutain est le point confluent de tous les océans bleus. Le danger ne vient pas seulement des parois, mais des ennemis qui ne seront pas peu nombreux. Toute personne qui n’est pas indispensable au sous-lieutenant Fall est priée de se préparer à un éventuel combat. Exécution ! »


            *Il a fallu que je fasse confiance à la gestion de ce Fenyang pour que ce genre d’évènement arrive. On va voir s’il va s’effacer aussi devant ma prise de position.*
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            Après avoir entièrement nettoyé le laboratoire et jeté, à contrecœur, tout son travail à la poubelle, Rain ne savait plus quoi faire. Depuis qu’ils étaient en vue de la grande montagne de Reverse Mountain, les secousses et les écarts étaient nombreux et imprévisibles. Le bateau tanguait à en filer le mal de mer au plus ancien loup de mer du monde. Impossible de travailler correctement dans ces conditions. Il se leva, se rattrapa de justesse après une perte d’équilibre assez violente et sortit. Il marcha le long des couloirs en essayant de ne pas trop s’assommer contre les murs. Pas évident, les couloirs étaient assez étroits et les changements rapides. Il fallait vraiment être sur le qui-vive pour pouvoir réagir suffisamment tôt.

            °°Je vais finir par me viander avec leurs conneries !°°

            Le scientifique émergea finalement et fut frappé par la clarté. On y voyait parfaitement malgré la pluie qui frappait avec force les planches du ponton. Tout le monde s’agitait dans un capharnaüm sans nom. Les commandes étaient laissées à la belle Ceres mais on sentait que, dans cette situation exceptionnelle, les matelots étaient en proie à une réelle panique. Elle donnait ses ordres avec fermeté et assurances mais les marins confondaient vitesse et précipitation, personne ne savait qui devait faire quoi et au final, l’efficacité de l’équipage était plus que discutable. N’étant chargé de rien dans les manœuvres du navire, Rain s’étira en hissant ses bras vers le haut. Il se sentait tout grognon, comme s’il venait de se réveiller. C’était surement le fait d’avoir passé des heures enfermés entre quatre murs. Une embardée le fit finalement perdre l’équilibre et il se retrouva assis par terre, les jambes tendus, comme un enfant qui boude. Il se hâta de se relever, pesta en voyant la tache d’eau qu’il venait de faire sur son pantalon et courut se placer juste devant la cabine afin d’être protégé temporairement de la pluie. Une voix tonitruante, bien que féminine, résonna alors couvrant les gouttes.

            -Tout le monde à son poste ! On ne lambine pas ici. Reverse Moutain est le point confluent de tous les océans bleus. Le danger ne vient pas seulement des parois, mais des ennemis qui ne seront pas peu nombreux. Toute personne qui n’est pas indispensable au sous-lieutenant Fall est priée de se préparer à un éventuel combat. Exécution !

            Rain se tourna vers la demoiselle à la voix qui porte. Il ne savait pas du tout de qui il s’agissait. Elle devait surement être une supérieure importante pour se permettre de donner ses directives avec un tel dédain. Comme si on allait se faire attaquer au milieu de Reverse Mountain... On ne passe même pas à deux bateaux dans ce canal ! Déjà, il n’était pas évident que le Léviathan passerait tout court, alors il était difficilement imaginable qu’un navire puisse tenter la moindre manœuvre d’attaque dans ces eaux. Et puis, il était sous les ordres du colonel Fenyang, pas de cette inconnue. Pour qui elle se prenait ? Enfin, dans tous les cas, le scientifique ne se séparait jamais de ses armes, on ne pourrait donc pas lui reprocher de ne pas se tenir prêt.

            Il avança à l’avant pour admirer la puissance du spectacle qui se déroulait devant lui. C’était tout de même très impressionnant, il fallait l’admettre. La montagne n’était plus qu’à quelques mètres, l’impact était imminent. Le bruit des eaux en train de gravir la pente était moins fort qu’une cascade, mais bien plus étrange. L’eau était hissée, poussée par le courant trop puissant. Le Léviathan, emporté lui aussi, changea d’angle et se mit à monter. Pas de choc, pas d’alarme, pas de cris de détresse. Ceres avait visé juste, mais le danger était désormais omniprésent. Des récifs et des rochers affleuraient en surface et étant donné leur vitesse, même un petit écueil pouvait faire d’énormes dégâts. Soudain, Rain fut pris d’un trac. Si le bateau coulait, il n’avait pas la moindre chance de s’en sortir. Il avait été maudit depuis cette journée passée dans la jungle. Il n’avait jamais tenté, mais il savait, par les légendes, que ceux maudit par un fruit du démon ne flottaient plus. Même s’il est vrai que nager dans les eaux de Reverse Mountain s’apparentait à du suicide, lui n’aurait même pas la chance d’essayer.


            °°On peut toujours essayer après tout.°°

            S’il utilisait son pouvoir pour protéger le bateau, ils pourraient passer le canal sans risque. Mais il n’avait encore jamais essayé son pouvoir sur un objet aussi volumineux. Il savait qu’il pouvait faire rebondir des objets, et que plus l’objet était petit, plus il pouvait restreindre son espace de déplacement. S’il n’imposait aucune restriction, il pourrait peut-être maudire le Léviathan. Il s’accroupi et appliqua ses mains contre le sol et se concentra. Il sentit que son emprise se diffusait mais c’était beaucoup trop long, il devait agir vite. En plus, cela le fatiguait. Le Léviathan était vraiment beaucoup trop volumineux. Il eut alors une idée.

            °°Seule la coque est menacée. Si je parviens à maudire uniquement la coque, ca pourra peut-être passer !°°

            Il se leva d’un bond et se pencha par-dessus la balustrade. C’était dangereux, un mauvais mouvement du navire et il risquait de passer par-dessus bord ! Il posa ses mains sur une des planches extérieures et exerça son pouvoir dessus. Ce changement de cible lui allégea franchement le travail et il sentit qu’il tenait une emprise bien plus ferme. La coque était désormais maudite, toute chose entrant en contact avec elle provoquerait un rebond mais ne causerait pas le moindre dégât. Cela risquait de secouer encore plus, et Rain ne pouvait pas relâcher sa prise physique, il devait rester en contact permanent avec la coque. Il n’en était pas sûr, ils ne connaissaient pas encore clairement les limites de son pouvoir, mais il le sentait. Comme pour une bulle de savon, rompre le contact, ne serait-ce qu’un instant, briserait tout le charme exercé. Même en ne prenant que la coque, il s’agissait d’un morceau bien trop gros pour lui. Le vent, la pluie, les vagues, il allait devoir supporter tout cela sans jamais cesser de toucher la coque. De plus, il sentait ses forces faiblir, se faire aspirer par la coque comme on boit le fond d’un verre de Coca avec sa paille. Il s'était peut-être un peu surestimé, mais il voulait vraiment apporter son aide à son nouvel équipage. Ca allait être rock&roll !
              Faut dire que malgré la température insoutenable, la pluie torrentielle et bouillante, le branle bas le combat alentour, c’tait un sacré paysage qui s’offrait au Léviathan sur le sommet de Reverse Mountain. Un ciel dégagé nous accueillait sur la Route de tous les périls et un temps calme semblait à prévoir.

              « Vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué Os’! Regarde plutôt c’qui t’attend avant! Triple idiot… »
              Dark avait raison, c’était pas l’temps d’lambiner comme une femme se mit à le crier à tout l’équipage. Ceres? Non, elle était beaucoup trop concentrée à donner les ordres de manœuvres. Pas grave, d’autres choses requéraient mon attention pour l’instant, le bateau tanguait dans tous les sens et gigotait de partout dans le couloir trop étroit pour sa dangereuse masse physique.
              « À droite! »
              Un ordre simple à suivre mais une action ardue sur un titanesque navire qui ballote, un homme était tombé des cordages une vingtaine de mètres plus hauts et engageait une chute vers l’extérieur du navire.

              -Merde, tiens bon!
              Je me servis de l’élan donné par le mouvement du bateau pour me projeter malhabilement vers le bastingage. J’encaissai brutalement le choc du rebord dans mes côtes pour attraper de justesse l’homme en détresse par son poignet.

              -Dark tire!

              « Hey c’est bon je sais c’que j’ai à faire hein! »
              Encore une fois le mouvement du bateau m’aida a tirer le matelot jusque sur le pont supérieur.
              -Retourne là-haut et que je n’te vois plus jouer au con comme ça c’clair?!

              Le marin déglutit puis, blême, repartit vers son poste. Je revins aux côtés du cap’tain, les deux mains sur le gouvernail, il semblait se battre contre la nature elle-même, un éclair animait son regard pointé sur Grand Line sans que les intempéries ne le fasse broncher.
              -T’nez bon Boss on doit passer!

              « C’est décidemment pas toi l’assistant de bureau que tu m’joues là nan? »
              -Oh ça va j’tiens à ma vie quand même! Un encouragement ou deux ça coûte rien!
              Je m’approchai du bastingage à ma droite pour surveiller la progression du navire dans le dangereux courant. La paroi de Red Line semblait tellement proche que j’aurais pu la toucher avec mes doigts, mais quelque chose de plus important attira mon attention. Comme on dit dans certains contes…C’est un pic! C’est un roc! C’est une péninsule! Pour prendre un autre exemple, parfois on utilise le mot aspérité pour décrire une incongruité sur une surface ou encore une prise sur une certaine falaise…
              « C’est bon t’es pas prof de géo! Viens-en au fait! »
              Ben pour tout dire, l’aspérité en question devait faire six mètres de long et douze de large, elle se terminait par un pic pointu qui passerait même à travers les écailles d’un Roi des mers. Ma première réaction fut assez simple, la panique en passant à tout le bois de rechange et la belle surface sablée du mur de l’aile C du bateau qui allait se faire fracasser par le rocher puis, ensuite, mon escouade d’ingénieur auxiliaire qui s’demandait s’qui s’passait au d’ssus. Merde, j’avais un madrier très fin importé de South Blue que je gardais pour fignoler le bastingage du pont avant pour en diriger la sculpture d’une fine gravure sur la proue et le tribord du Lev’.
              -Merde merde merde! Boss on va couler! Y a un pic, un roc, une PÉNINSULE à tribord et ça va percer mon stock…euh le mur de l’aile C inférieure!

              Ça se rapprochait trop vite et dangereusement, l’impact allait se faire sentir et je n’aurais pas le temps de reboucher convenablement une telle fuite, ce rocher pourrait peut-être faire sombrer le navire au complet et probablement bloquer l’accès à Reverse Mountain pour un bon moment. Le choc allait être dur plus que quelque secondes, je m’accrochai vivement au rebord du bateau pour ne pas être projeté vers l’extérieur par la puissance du contact. Je fermai les yeux, une ultime seconde qui s’écoula très rapidement. Rien, aucun bruit ou choc désastreux, juste une petite secousse, je rouvris les yeux et regardai la coque du Léviathan, rien. Juste une petite égratignure. Un matelot m’accrocha au passage pour me pointer un homme penché sur le rebord de bâbord, accoté dans une position de fatigue. Le vice-lieutenant Rain, je le connaissais un peu pour l’avoir croisé plusieurs fois sur le chantier du Léviathan et pour avoir fêter quelques fois en sa compagnie. Ce que je savais, c’est que vue son état de fatigue, il n’allait pas résister très longtemps.

              -Fausse alerte boss! Merci à Rain qui a protégé le Lev’!
              Je saisis le vice-lieutenant à bout de bras avant qu’une secousse ne l’projette par-dessus bord. Il semblait vidé de ses forces, mais il avait protégé le navire et assuré la réussite d’la mission. Merde! Y m’fallait un médoc ou quelqu’un pour s’en occuper!
              « Et pourquoi pas toi? »
              -Tu t’fous d’moi là nan? J’ai pas l’air d’un toubib!
              « C’est qu’une question d’le mettre en sécurité et d’s’assurer qu’il va s’reposer champion! Sinon je pourrais le trucider sur le champ pour m’amuser et compromettre à jamais ta carrière… »
              -Bon,bon (faisant magnifiquement abstraction à la dernière réplique de Dark)Vice-Lieutenant Rain, je sais pas comment vous avez fait pour sauver le Lev’ mais je sais qu’vous avez b’soin d’repos! J’vous amène à l’intérieur vous avez surpassé votre énergie!
              Ça d’vait pas être trop compliqué de ramener un pote à sa chambre…
              « C’est sûr qu’en n’pensant pas au fait qu’y a plus d’trois cent chambres sur le Lev’ et que le bateau tangue dans tout les sens, oui ça d’vrait être facile… »
              -Dark…
              « Oui? »
              -J’t’emmerde royalement!

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                Grand Line.

                Bien plus qu’engagés sur Reverse Mountain, la jeune navigatrice pouvait désormais sentir le vent provenant tout droit de la route de tous les périls. Ils y étaient presque, enfin. Dans une atmosphère des plus tendues, les marins effectuaient des va-et-vient à bord du navire, s’attelant à toutes sortes de tâches ardues dans le but de garantir la sécurité du bateau et de l’équipage qui était à son bord. Cachant sous doute l’excitation qui peu à peu les envahissait, le fait que Grand Line ne soit plus qu’à quelques mètres semblait pourtant ne pas les laisser de marbre. N’étant pas pour autant hors de danger, les hommes ne pouvaient cependant en aucun cas se laisser aller aux festivités qui les tentaient au plus haut point. Le Léviathan, par sa carrure imposante restait toujours aussi compliqué à manipuler. Il donnait cette étrange impression, quelque peu allégorique, de n’être finalement qu’une bête que nous, marins, tentions de mettre en cage. D’être un animal indompté et indomptable, et tout cela constituait en partie le mythe de ce bateau resplendissant. Le plus gros étant fait, à savoir réussir l’entrée au cœur de la montagne, il ne restait plus qu’à finir la descente bien avancée jusqu’à Grand Line sans subir le moindre dommage supplémentaire. Et il fallait avouer qu’à la hauteur où ils se trouvaient, le somptueux tableau qui se dessinait à eux méritait bien toutes les galères précédentes. On apercevait désormais plus bas les eaux qui constituaient Grand Line, le ciel déjà plus dégagé offrait une clarté sans nom à l’équipage, qui malgré l’agitation, conservait un œil attentif au paysage.

                Ne prêtant aucune attention au tohu-bohu qui avait lieu à ses côtés, Ceres pouvait cependant distinguer les ordres d’une femme dont la voix despotique avait le mérite d’éveiller la curiosité du sous-lieutenant. Chevelure prune, regard vicieux voire mauvais, silhouette élancée, le tout surmonté par des traits fins… Agréable à l’œil en somme. Mais beaucoup trop autoritaire au goût de la jeune femme ; et si elle se retrouvait être sa supérieure – ce qui était sans doute le cas pour qu’elle se permette de parler aux hommes de la sorte – elle n’allait assurément pas la supporter longtemps. Se plier aux ordres était déjà une tâche difficile pour Ceres, mais si en plus elle devait faire la courbette devant une femme de sa catégorie, cela allait rapidement devenir intenable. La seule chose qui actuellement la réconfortait dans ce sentiment post-angoisse d’engagement trop précipité, demeurait la vision du petit cul d’Alheïri. Replongeant de façon inquiétante dans toutes sortes de pensées obscènes, le simple fait de sentir qu’un tel morceau de viande se tenant près d’elle suffisait à l’exciter au plus haut point. De plus, savoir que cet adorable tas de chair fraiche allait l’accompagner durant de nombreux jours jusqu’à MarineFord réussissait à emplir sa libi… son cœur de joie.

                Une secousse. C’était comme si le bateau venait de bondir. Rectification, c’était bien ce qui venait de se produire, le Léviathan venait littéralement de sauter par-dessus des roches. Comment ? La jeune navigatrice n’en avait aucune idée, et ça lui importait bien peu. Ce qu’elle cherchait à savoir, c’était surtout la question du qui-est-ce-qui-a-fait-ça-que-je-le-tue qui occupait son esprit. Bien trop concentrée dans ce que l’on peut qualifier d’analyses salasses, Ceres s’était laissée disperser le temps de quelques secondes, des instants fatals qui auront suffi à eux seuls à complètement déboussoler la jeune femme qui perdant l’équilibre, finissait cette courte manœuvre sur un sol humide et froid. Dépassée par les événements qui s’enchainaient bien trop vite pour elle, la cadence à laquelle avançait le bâtiment ne laissait plus aucune marge d’attente à quiconque. Furibonde, bien qu’elle fût en partie fautive – de par sa réaction bien trop lente -, c’est en se levant d’un geste précipité qu’elle se mit à fixer le responsable de cette animation d’un regard torve et austère. Quel imbécile ! Il venait par sa seule bêtise à la mettre elle, LA grande Ceres, sur le sol. Depuis quand des hommes s’octroyaient le droit de pouvoir faire tomber la perfection ? Son sort en était jeté, il était mis sur liste noire, et a fortiori dans son collimateur. Et ce, même si son physique pouvait être agréable. Elle ne lui laisserait plus le loisir d’attirer l’attention sur sa petite personne d’une telle façon. Et puis quoi, il allait se mettre à devenir un héros, ou mieux, un prophète et à prêcher la bonne parole tout autour de lui ? Souffrant d’un sérieux complexe de supériorité obsessionnel, la belle devenait doucement un être soumis au regard des autres. Elle ne vivait que pour la reconnaissance, et le plaisir jouissif de se sentir indispensable et au-dessus de tout. Et sentir que son petit monde centré exclusivement sur elle-même défaillait ne serait-ce que très maigrement avait le don de la foutre dans tous ses états. Elle voulait toucher les cieux, mais actuellement, tout ce qu’elle pouvait faire c’était donner des ordres nécessaires à la bonne navigation du navire, et elle devait avouer qu’elle s’en sortait malgré tout plutôt bien. Pour ce qui ressemblait au début d’un magnifique cursus honorum, bien entendu.

                Petit à petit, la concentration de Ceres se dirigeait de nouveau vers son objectif premier : assurer le passage de Reverse Mountain en bonne et due forme. La descente s’achevait peu à peu et le Léviathan, toujours aussi rapide, ne tardait pas sur sa course. Telle une véritable force de la nature, les circonstances se prêtaient facilement à l’un de ces mythes mille fois entendus qui faisaient le bonheur et l’admiration des plus jeunes. Rien ne semblait pouvoir l’arrêter, rien ni personne.

                « On y est presque… » Susurra-t-elle à son intention. Les eaux de Grand Line était plus que proches, et lentement, l’allure du bateau reprenait une vitesse rassurante.


              [HJ : Désolée pour cette chose. x) Alh', je te laisse conclure la descente. ]
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              Elle le connaissait de nom, un scientifique. Il était sur ce navire depuis le début, pourtant elle ne l’avait jamais encore vu. Seul son dossier prouvait qu’il naviguait avec eux. Il devait probablement être fourré dans son bureau à faire copuler des chenilles sans s’avouer que cela devait l’exciter quelque part. Oui, les laborantins lui donnaient l’impression sordide d’être des illuminés passionnés par toutes les immondices de ce monde. Il fallait au moins cela pour faire le travail qu’ils faisaient, les mains constamment enfoncées dans la merde. Ou alors elle confondait avec les gastro-entérologues. Enfin, il avait désobéi à un ordre direct et elle décida de faire de lui un exemple. Elle ne voyait pas l’intérêt de s’en prendre à lui physiquement, l’humiliation serait une punition plus adéquate. Cependant, il était difficile d’échafauder des représailles machiavéliques quand le navire dansait la samba. De même, il s'éloignait déjà, elle n'aurait finalement pas à le réprimander ce qui était mieux pour son autorité.


              * Quelle courge cette navigatrice. Dire qu’ils ont confié ce navire à des gens aussi inexpérimentés. Ils auraient tout aussi bien pu le démonter pour en faire un snack-bar. Ç’aurait été plus productif.*


              Elle ne s’inquiétait pas pour autant, elle avait le Geppou et l’arrivée n’était pas si lointaine. Elle pouvait plier les gaules à tout moment, mais il fallait sauver ses réserves d’alcool. C’était quasiment criminel de jeter ces boissons maltées de première qualité. Il devrait y avoir Emmie, cependant au fond d’elle, elle préférerait qu’elle meure. Elle avait une sale dette envers elle, le genre qu’elle ne pouvait jamais rembourser et l’autre emmerdeuse le savait, elle ne le disait pas, mais elle en était consciente. C’était seulement à cause de cela qu’elle se permettait tant de familiarité avec elle. Par contre, elle connaissait ses limites, trop de vulgarité risquerait de tacher le canapé et le sang ne partait pas si facilement au lavage.


              Pendant que la navigatrice astiquait le pont de son cul, l’autre guignol s'était recroquevillé en attrapant le garde-fou. C’était vraiment une belle bande de pervers. Quelles étonnantes orientations sexuelles ! Peut-être était-ce la révélation d’un ramollissement cérébral post-traumatique. De toute façon, elle arriverait saine et sauve ce qui n'était pas si mal vu le passif de l'endroit.


              Grâce à l’intervention d’une quelconque divinité miséricordieuse, une autre que celle qui lui a foutu pareilles traine-savates, on arriva à bon port. Le bateau retrouvait sa stabilité et les culottes finirent de se mouiller un peu partout. L’atmosphère autour était celle qui suivait une traversée de l’enfer avec pour seul élément d’ambiance un disque de Justine Bierbiere. Il fallait maintenant qu’elle réglât ses comptes avec les deux boulets. Elle commença par la femme, honneur aux dames :



              « Et bien, vous êtes merveilleuse, Mademoiselle La Navigatrice. Nous avons seulement heurté quelques fois les parois destructrices de ce détroit. De plus, vous avez su ne vous ramasser sur votre auguste postérieur qu’une seule fois. Si un bout de la proue arrive à Marineford nous estimerons que c’est un exploit en soi. Par contre, la prochaine fois, je conseillerais au colonel Fenyang de demander un bipède pour diriger un bâtiment de guerre. Votre mode de locomotion semble peu orthodoxe, voire inadapté au contexte. Je ne commenterai évidemment pas vos talents pour mener les manœuvres, les percussions que vous avez fait entendre à nos oreilles étaient divines. Qui aurait cru que vous saviez faire de la musique avec la coque d’un navire et des rochers. Quel talent ! »


              Elle avait fini de rabaisser la jeune femme d'une voix qui porterait ce discours à toutes les oreilles sur le pont. Pour l'effet, elle rajouta quelques claquements des mains ; cela faisait son effet. Une fois qu'elle eut imprimé le message dans l'esprit du sous-lieutenant, elle s'adressa à toute l’audience :


              « Bon, je crois que vous avez compris que vous n’êtes pas en croisière les mous du citron. Il va falloir vous sortir les doigts du cul. Quand je dis tout le monde à son poste, ça veut expressément et exclusivement dire : À vos postes avant que je ne vous dévisse le cou. »


              * Que penses-tu donc de celle-là, Fenyang ? *
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