Qu’est-ce qu’y pouvait faire chaud ici. Le soleil tapait fort et même l’air marin ne semblait pouvoir apaiser la canicule qui frappait l’île aux esclaves. Et qu’est-ce que je foutais ici moi en plus? J’avais jamais d’mandé à être foutu sur une île pleine de paumés et de marins! Ah ouais, c’est vrai. C’est la soixante-je-sais-plus-combien-tième division qui requerrait ma présence en tant que charpentier supplémentaire sur les chantiers de reconstruction de l’île. Je comprenais vraiment pas le Gouvernement dans ses choix politiques, j’avais appris l’aut’ jour que l’île avait été saccagée par les troupes de la Marine, et que maintenant c’était les mêmes personnes qui réparaient le bordel. Pourquoi exploser une île si y faut la reconstruire après? J’me tapais la façade arrière d’un entrepôt depuis hier soir avec deux autres soldats et une trentaine d’esclaves qui apportaient des planches ou jouaient aux singes dans les échafaudages. Les tâches les plus difficiles j’me les réservais pour pas avoir à perdre du temps à cogner sur un esclave qu’y a pas bien fait son job ou encore à reconstruire se qu’il avait pété. En fait, les esclaves, sur mon chantier on sentait bien qu’ils étaient en pause plus qu’aut’ choses. Perso, j’en avait rien à foutre et j’voulais juste finir mon job au plus tôt pour pouvoir prendre la mer jusqu’au nord. Les esclaves, moi, bof j’vois pas s’qu’y ont fait pour l’être et ça m’regarde pas. Moi les droits d’l’homme c’est pas un problème et j’me fou un peu de s’que peuvent vivre ces bougres. Des remords? Des mauvaises pensées? Pas une miette. Mais une sale envie de finir mon boulot illico pour passer à un autre chantier pour ultérieurement me retrouver loin de cette chaleur sèche et de ce vent marin torride.
Bon, faut bien clouer alors clouons. Je levai mon marteau dans les airs quand une étrange détonation m’fit sursauter.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH MON POUCEEEEEUUUUUUHHH!«Hahaha t’as l’air d’un sale idiot maintenant hahaha! »
Des milliards d’aiguilles de douleurs perforèrent mon pouce gauche, envoyant une onde de choc de souffrance à mon cerveau pour finalement informer mon corps du mal imminent qui l’abordait. Ce que ça pouvait faire mal.
« C’est un peu cliché ça , le charpentier qui se fait déranger durant son travail et qui finit en se suçant le pouce! »
-La ferme Dark, oh p’tin qu’ça fait mal!
-Un problème m’sieur Jenkins?
-Non…non…aïeuuuh…passe moi dont cette planche s’te plaît.
Le mec me tendit la planche à bout de bras pour que de l’échafaudage je l’attrape… pour la lui relancer en pleine tronche.
-Qu’est-ce qui à foutu c’bouquant de tout à l’heure?! On aurait dit un coup de feu!
Merde, j’avais lancé trop fort. Le mec était au sol et gémissait de douleur en tenant à deux mains son nez en sang. Il était inutile maintenant, j’devais trouver quelqu’un d’autre pour m’répondre. L’autre marin voudrait plus m’parler parce que j’avais pété l’nez d’son copain mais peut-être qu’un des esclaves qui r’gardait la scène pourrait m’répondre. L’un dormait, deux autres jouaient aux cartes. Quatre transportaient des planches de bois pour les amener près de l’échafaud. Bref, aussi bien demander à celui le moins occupé. Je pris le mec qui dormais par un pied et le levai dans les airs… Pour le laisser r’tomber.
« Idiot, il dormait, il a rien entendu c’est clair! »
-Ben maintenant il est réveillé.
Je me tournai vers les deux bougres qui jouaient aux cartes qui riaient du tour que j’avais joué à leur copain somnolent.
-C’était quoi le coup de feu?
Ils n’eurent pas le temps de répondre. Une patrouille de marins passa en courant vers le QG en criant à tous près de l’axe principal où je construisais mon entrepôt.
TOUTES LES UNITÉS ! ON BOUGE! DES PIRATES ONT KIDNAPPÉ UNE CINQUANTAINE D’ESCLAVES! ATTRAPEZ-LES À TOUT PRIX!
Un sourire carnassier fendit mon visage à l’écoute de cette annonce. Enfin un peu d’action. Sans même donner un ordre à qui qu’se soit sur le chantier je pris mes jambes à mon cou vers le port. Je traversai la rue principale en mois d’une minute. Passant à travers les échafauds et les piles de planches, les murs de briques, les jarres et les caisses de vivres. Bref, une vraie course à obstacle dans la rue sablonneuse et poussiéreuse de l’île aux esclaves. Esclaves qui justement couraient dans tout les sens pour se cacher où s’enfuir de l’île. Bien bien, tout allait pour le mieux. Durant ma course j’en profitai pour détacher une peu ma chemise de lin et remonter mes pantalons de travail. Mes armes? Mes poings et mon bon vieux flingue de poignet qu’je gardais chargé à chaque jour.
Cinq minutes plus tard je sautais dans une tranchée du port avec d’autres soldats pour bloquer l’accès à une partie de la ville aux pirates. Tous les soldats, dans un silence mortel, flingue pointé vers la rue attendaient patiemment l’arrivée d’un quelconque assaillant. Un assaillant qui pourrait ne jamais venir ou qui pourrait fondre sur eux comme sur moi d’un instant à l’autre. À ma gauche, un mec avec un sabre à moitié dégainé patientait ,la respiration lente, les yeux mi-clos. À ma droite, le commandant Taiten jesaisplusquoi, normalement j’aurais pas su son nom mais un soldat à ses côtés avait proféré son nom y a quelques minutes, avant que le silence ne s’installe.
« Bon c’est long, tu vas encore attendre ici longtemps champion? »
-Je me disais justement la même chose.
Un coup de feu venant de l’est me donna mon signal de départ. Sans un seul ordre j’sautai à l’extérieur d’la tranchée et partit en furie vers le bruit du coup d’feu auquel d’autres répondirent rapidement. Bon, il était temps d’aller botter le cul de pirates!
Bon, faut bien clouer alors clouons. Je levai mon marteau dans les airs quand une étrange détonation m’fit sursauter.
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH MON POUCEEEEEUUUUUUHHH!«Hahaha t’as l’air d’un sale idiot maintenant hahaha! »
Des milliards d’aiguilles de douleurs perforèrent mon pouce gauche, envoyant une onde de choc de souffrance à mon cerveau pour finalement informer mon corps du mal imminent qui l’abordait. Ce que ça pouvait faire mal.
« C’est un peu cliché ça , le charpentier qui se fait déranger durant son travail et qui finit en se suçant le pouce! »
-La ferme Dark, oh p’tin qu’ça fait mal!
-Un problème m’sieur Jenkins?
-Non…non…aïeuuuh…passe moi dont cette planche s’te plaît.
Le mec me tendit la planche à bout de bras pour que de l’échafaudage je l’attrape… pour la lui relancer en pleine tronche.
-Qu’est-ce qui à foutu c’bouquant de tout à l’heure?! On aurait dit un coup de feu!
Merde, j’avais lancé trop fort. Le mec était au sol et gémissait de douleur en tenant à deux mains son nez en sang. Il était inutile maintenant, j’devais trouver quelqu’un d’autre pour m’répondre. L’autre marin voudrait plus m’parler parce que j’avais pété l’nez d’son copain mais peut-être qu’un des esclaves qui r’gardait la scène pourrait m’répondre. L’un dormait, deux autres jouaient aux cartes. Quatre transportaient des planches de bois pour les amener près de l’échafaud. Bref, aussi bien demander à celui le moins occupé. Je pris le mec qui dormais par un pied et le levai dans les airs… Pour le laisser r’tomber.
« Idiot, il dormait, il a rien entendu c’est clair! »
-Ben maintenant il est réveillé.
Je me tournai vers les deux bougres qui jouaient aux cartes qui riaient du tour que j’avais joué à leur copain somnolent.
-C’était quoi le coup de feu?
Ils n’eurent pas le temps de répondre. Une patrouille de marins passa en courant vers le QG en criant à tous près de l’axe principal où je construisais mon entrepôt.
TOUTES LES UNITÉS ! ON BOUGE! DES PIRATES ONT KIDNAPPÉ UNE CINQUANTAINE D’ESCLAVES! ATTRAPEZ-LES À TOUT PRIX!
Un sourire carnassier fendit mon visage à l’écoute de cette annonce. Enfin un peu d’action. Sans même donner un ordre à qui qu’se soit sur le chantier je pris mes jambes à mon cou vers le port. Je traversai la rue principale en mois d’une minute. Passant à travers les échafauds et les piles de planches, les murs de briques, les jarres et les caisses de vivres. Bref, une vraie course à obstacle dans la rue sablonneuse et poussiéreuse de l’île aux esclaves. Esclaves qui justement couraient dans tout les sens pour se cacher où s’enfuir de l’île. Bien bien, tout allait pour le mieux. Durant ma course j’en profitai pour détacher une peu ma chemise de lin et remonter mes pantalons de travail. Mes armes? Mes poings et mon bon vieux flingue de poignet qu’je gardais chargé à chaque jour.
Cinq minutes plus tard je sautais dans une tranchée du port avec d’autres soldats pour bloquer l’accès à une partie de la ville aux pirates. Tous les soldats, dans un silence mortel, flingue pointé vers la rue attendaient patiemment l’arrivée d’un quelconque assaillant. Un assaillant qui pourrait ne jamais venir ou qui pourrait fondre sur eux comme sur moi d’un instant à l’autre. À ma gauche, un mec avec un sabre à moitié dégainé patientait ,la respiration lente, les yeux mi-clos. À ma droite, le commandant Taiten jesaisplusquoi, normalement j’aurais pas su son nom mais un soldat à ses côtés avait proféré son nom y a quelques minutes, avant que le silence ne s’installe.
« Bon c’est long, tu vas encore attendre ici longtemps champion? »
-Je me disais justement la même chose.
Un coup de feu venant de l’est me donna mon signal de départ. Sans un seul ordre j’sautai à l’extérieur d’la tranchée et partit en furie vers le bruit du coup d’feu auquel d’autres répondirent rapidement. Bon, il était temps d’aller botter le cul de pirates!