Journal de Bord, Page 1: 1er Janvier 1624, Tanuki
Putain, c’était vraiment spécial comme endroit. Y avaient des trucs marron avec des antennes vertes partout ! Une véritable invasion ! Et ils bougeaient pas, ils parlaient pas, ils restaient plantés là, immobiles. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique à mon encontre. Après tout, j’avais tué des centaines de leurs congénères en arrivant ici. Ca m’a vite saoulé et j’ai essayé d’en tabasser un avec ma batte. Oh putain ! Pacifiste mais résistants les salauds. Ma batte à rebondit avec une telle violence que j’en ai eu les bras qui frémissent pendant cinq minutes. Et lui, pas un mouvement, pas un souffle, pas le moindre signe de douleur. Vraiment, j’avais à faire à un peuple qui impose le respect. Alors je décidai de les laisser tranquille et de me faire oublier. Parce que vu leur résistance physique, s’ils me tombaient dessus à mille contre un, je pourrais m’en sortir, bien entendu, je suis le meilleur, mais je risquais de pas mal transpirer. Ha ! On dirait que j'étais arrivé au bout.
Je finis par sortir de cette forêt, bien content de ne plus sentir tous ces regards accusateurs, toutes ces branches qui me pointaient, tous ces bruissements de feuilles qui sonnaient comme des messes basses à mon encontre. L’herbe sous mes pieds pliait et cela me fit rire. On m’avait expliqué que ces petits trucs verts n’étaient pas dangereux, ça poussait tout seul sans que demande rien. Et on pouvait marcher dessus sans se faire emmerder, c’était l’équivalent du nuage de base. Et il y en avait plein d’autres, des matières qui pouvaient faire office de nuage de marche. Du sable, comme là où je me suis échoué en tombant du ciel, de la terre, une matière friable et marron avec un goût dégelasse, de la pierre, un truc super résistant.... Faudrait peut-être que je tente de me faire une batte en pierre d’ailleurs ! Ca doit faire encore plus mal !!!
°°Ouais mais ça doit être très chiant de lui donner une forme. Et si c’est plus lourd, c’est moins maniable... Je vais garder ma bonne vieille batte en bois pour le moment.°°
Oh ! Mais on dirait une ville ! Je commençais à me demander s’il y avait des humains sur cette île. Je ne suis pas encore très familier avec ce monde, mais il me semble que les humains sont les seuls créatures à former des maisons et des villes, comme nous les anges. A moins qu’il y en ait d’autres que je ne connais pas. Bon passons la porte déjà, on verra bien qui est dedans. Je poussai la porte à la volée et marche droit devant moi. Tout ce que j’espèrais, c’était trouver un mec avec sa tête sur un papier. On m’avait expliqué, après deux ou trois tartes dans le museau, qu’il s’agissait d’un système mis au point par « la marine » pour palier à leur propre incompétence. Les personnes trop fortes pour eux sont affichés là, afin que les personnes compétentes, comme moi puisse s’en charger. Ils attendaient un signe venu du ciel, et je suis venu à eux. Grand bien leur fasse, du moment qu’ils alignent le blé et que le monde sait que j’ai abattu la personne voulue. Moi ce que je veux, c’est que tout le monde me reconnaisse comme « le mec qui est le meilleur ».
Je cherchais un peu partout autour de moi ce que je vais bien pouvoir faire. J’avais faim ! Mais je savais même pas quoi manger moi dans cet endroit ! Moi je bouffais du nuage, comme tout le monde ! Mais y en avait pas ici ! On vendait des trucs qui sentent bizarre, des trucs ronds, des trucs allongés, des trucs moches.... Mais y avait pas de nuage ! Je commencais à devenir fou et mon estomac faisaient des bruits épouvantables qui me valurent le regard étonné des passants. Soudain, j’entendis un cri sur ma droite. Difficile de voir entre tous ces étals et ces troufions qui me gâchent la vue. Je vis un mec arriver en courant.
-Au voleur ! Au voleur !
Il s’agissait d’un pauvre homme, rachitique, très sales et les vêtements déchirés. Il était plus qu’évident qu’il était contraint de voler pour survivre. Peut-être même avait-il une famille à nourrir, ce qui expliquerait ces vols sur le marché. Il tenait une pomme dans sa main et commençait à la manger avant même d’être en sécurité, tellement la faim le tiraillait. D’autres pommes avaient été stockées dans son t-shirt replié sur son ventre. Je vis alors trois mecs qui arrivaient pour se lancer à sa poursuite. Mon sang ne fit qu’un tour, s’il mordait dans cette sphère verte, c’est que ça se mangeait !
-Home-run !!!!!
D’un coup de batte j'envoyai le mendiant voler dans les airs. J’avais évité la tête par pure gentillesse, mais au moins, il était sonné pour le moment. Les mecs nous rattrapèrent et regardèrent la scène stupéfaits. Je me baissai et ramassai une des pommes qui étaient tombées sur le sol. Je mordis dedans. C’était bon. J’en repris une bouchée en regardant les arrivants. Je leur dit tout en mâchant.
-Ben quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous vouliez pas l’arrêter ?
-Ben euhh... si. M’enfin il avait volé que quatre pommes, ça ne méritait peut-être pas ça !
Oulala ! J'allais avoir du mal à m’habituer à leurs coutumes, moi ! Ils demandaient à tout le monde de l’arrêter et quand c’était fait, ils râlaient et se ralliaient du coté du voleur ! Je ramassai une autre pomme sur le sol et m’en allai. Personne n’osa rien me dire. Encore heureux, j’avais bien le droit à une petite récompense pour avoir arrêté un voleur, non ? Bon, ok, il n’était pas fiché par la marine. Mais bon, ces deux sphères vertes avec du jus dedans devaient pas couter des millions de Berry non plus... Enfin quoique, j’en savais rien, faudrait que je regarde. Mais de toute façon j’avais trop faim.
A peine ma pomme terminée, je vis une paire d’yeux qui me fixèrent derrière un mur. Je me tournai et vis un garçon, assis dans une ruelle qui me fixait. Il était étrange. Il sortait de l’ordinaire par rapport à tous ceux que j’avais croisé jusqu’ici. Déjà, il avait des oreilles pointues, portai un objet étrange qui ressemblai à un instrument de musique. Mais surtout, ses cheveux étaient blonds ! Comme les miens ! Il ne me lâchai pas des yeux en tout cas. Je m’approchai alors de lui.
-T’es qui toi ? Pourquoi tu me fixes ? T’as jamais vu un ange ?
Après réflexion, il y avait de grandes chances qu’il n’ait, en effet, jamais vu d’anges de sa vie. Mais c’était pas une raison, moi, jusqu'à aujourd’hui, j’avais jamais vu d’humains. C’est pas pour ça que je restai à tous les fixer du regard, les yeux dans le vague.
Putain, c’était vraiment spécial comme endroit. Y avaient des trucs marron avec des antennes vertes partout ! Une véritable invasion ! Et ils bougeaient pas, ils parlaient pas, ils restaient plantés là, immobiles. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique à mon encontre. Après tout, j’avais tué des centaines de leurs congénères en arrivant ici. Ca m’a vite saoulé et j’ai essayé d’en tabasser un avec ma batte. Oh putain ! Pacifiste mais résistants les salauds. Ma batte à rebondit avec une telle violence que j’en ai eu les bras qui frémissent pendant cinq minutes. Et lui, pas un mouvement, pas un souffle, pas le moindre signe de douleur. Vraiment, j’avais à faire à un peuple qui impose le respect. Alors je décidai de les laisser tranquille et de me faire oublier. Parce que vu leur résistance physique, s’ils me tombaient dessus à mille contre un, je pourrais m’en sortir, bien entendu, je suis le meilleur, mais je risquais de pas mal transpirer. Ha ! On dirait que j'étais arrivé au bout.
Je finis par sortir de cette forêt, bien content de ne plus sentir tous ces regards accusateurs, toutes ces branches qui me pointaient, tous ces bruissements de feuilles qui sonnaient comme des messes basses à mon encontre. L’herbe sous mes pieds pliait et cela me fit rire. On m’avait expliqué que ces petits trucs verts n’étaient pas dangereux, ça poussait tout seul sans que demande rien. Et on pouvait marcher dessus sans se faire emmerder, c’était l’équivalent du nuage de base. Et il y en avait plein d’autres, des matières qui pouvaient faire office de nuage de marche. Du sable, comme là où je me suis échoué en tombant du ciel, de la terre, une matière friable et marron avec un goût dégelasse, de la pierre, un truc super résistant.... Faudrait peut-être que je tente de me faire une batte en pierre d’ailleurs ! Ca doit faire encore plus mal !!!
°°Ouais mais ça doit être très chiant de lui donner une forme. Et si c’est plus lourd, c’est moins maniable... Je vais garder ma bonne vieille batte en bois pour le moment.°°
Oh ! Mais on dirait une ville ! Je commençais à me demander s’il y avait des humains sur cette île. Je ne suis pas encore très familier avec ce monde, mais il me semble que les humains sont les seuls créatures à former des maisons et des villes, comme nous les anges. A moins qu’il y en ait d’autres que je ne connais pas. Bon passons la porte déjà, on verra bien qui est dedans. Je poussai la porte à la volée et marche droit devant moi. Tout ce que j’espèrais, c’était trouver un mec avec sa tête sur un papier. On m’avait expliqué, après deux ou trois tartes dans le museau, qu’il s’agissait d’un système mis au point par « la marine » pour palier à leur propre incompétence. Les personnes trop fortes pour eux sont affichés là, afin que les personnes compétentes, comme moi puisse s’en charger. Ils attendaient un signe venu du ciel, et je suis venu à eux. Grand bien leur fasse, du moment qu’ils alignent le blé et que le monde sait que j’ai abattu la personne voulue. Moi ce que je veux, c’est que tout le monde me reconnaisse comme « le mec qui est le meilleur ».
Je cherchais un peu partout autour de moi ce que je vais bien pouvoir faire. J’avais faim ! Mais je savais même pas quoi manger moi dans cet endroit ! Moi je bouffais du nuage, comme tout le monde ! Mais y en avait pas ici ! On vendait des trucs qui sentent bizarre, des trucs ronds, des trucs allongés, des trucs moches.... Mais y avait pas de nuage ! Je commencais à devenir fou et mon estomac faisaient des bruits épouvantables qui me valurent le regard étonné des passants. Soudain, j’entendis un cri sur ma droite. Difficile de voir entre tous ces étals et ces troufions qui me gâchent la vue. Je vis un mec arriver en courant.
-Au voleur ! Au voleur !
Il s’agissait d’un pauvre homme, rachitique, très sales et les vêtements déchirés. Il était plus qu’évident qu’il était contraint de voler pour survivre. Peut-être même avait-il une famille à nourrir, ce qui expliquerait ces vols sur le marché. Il tenait une pomme dans sa main et commençait à la manger avant même d’être en sécurité, tellement la faim le tiraillait. D’autres pommes avaient été stockées dans son t-shirt replié sur son ventre. Je vis alors trois mecs qui arrivaient pour se lancer à sa poursuite. Mon sang ne fit qu’un tour, s’il mordait dans cette sphère verte, c’est que ça se mangeait !
-Home-run !!!!!
D’un coup de batte j'envoyai le mendiant voler dans les airs. J’avais évité la tête par pure gentillesse, mais au moins, il était sonné pour le moment. Les mecs nous rattrapèrent et regardèrent la scène stupéfaits. Je me baissai et ramassai une des pommes qui étaient tombées sur le sol. Je mordis dedans. C’était bon. J’en repris une bouchée en regardant les arrivants. Je leur dit tout en mâchant.
-Ben quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous vouliez pas l’arrêter ?
-Ben euhh... si. M’enfin il avait volé que quatre pommes, ça ne méritait peut-être pas ça !
Oulala ! J'allais avoir du mal à m’habituer à leurs coutumes, moi ! Ils demandaient à tout le monde de l’arrêter et quand c’était fait, ils râlaient et se ralliaient du coté du voleur ! Je ramassai une autre pomme sur le sol et m’en allai. Personne n’osa rien me dire. Encore heureux, j’avais bien le droit à une petite récompense pour avoir arrêté un voleur, non ? Bon, ok, il n’était pas fiché par la marine. Mais bon, ces deux sphères vertes avec du jus dedans devaient pas couter des millions de Berry non plus... Enfin quoique, j’en savais rien, faudrait que je regarde. Mais de toute façon j’avais trop faim.
A peine ma pomme terminée, je vis une paire d’yeux qui me fixèrent derrière un mur. Je me tournai et vis un garçon, assis dans une ruelle qui me fixait. Il était étrange. Il sortait de l’ordinaire par rapport à tous ceux que j’avais croisé jusqu’ici. Déjà, il avait des oreilles pointues, portai un objet étrange qui ressemblai à un instrument de musique. Mais surtout, ses cheveux étaient blonds ! Comme les miens ! Il ne me lâchai pas des yeux en tout cas. Je m’approchai alors de lui.
-T’es qui toi ? Pourquoi tu me fixes ? T’as jamais vu un ange ?
Après réflexion, il y avait de grandes chances qu’il n’ait, en effet, jamais vu d’anges de sa vie. Mais c’était pas une raison, moi, jusqu'à aujourd’hui, j’avais jamais vu d’humains. C’est pas pour ça que je restai à tous les fixer du regard, les yeux dans le vague.
Dernière édition par James Fermal le Sam 20 Oct 2012 - 14:43, édité 1 fois