Le deal à ne pas rater :
Code promo Nike : -25% dès 50€ d’achats sur tout le site Nike
Voir le deal

~ Daisuke Kimaru, pantin de la vengeance. [100%]

Daisuke Kimaru

Le Morose
~ Daisuke Kimaru, pantin de la vengeance. [100%] Daisuk10

Pseudonyme : Daisuke, dit le Morose.
Age: 27 ans
Sexe : Homme
Race : Homme
Rang : /

Métier : Chasseur de Prime / Mercenaire / Cuisinier
Groupe : Chasseur de Prime
Déjà un équipage : /
But : Venger sa famille et faire fortune.
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Kuma Kuma no mi / Fruit de l'ours si possible !
Équipements :

- Accoutrement de Daisuke (comprends ses vêtements et ses quelques protections légères)
- Kimaru's Sword (épée familiale)

Le tout visible ci-dessous :

Spoiler:


Codes du règlement (2) :



Parrain : Un certains Zarechi Ozuka m'a envoyé ici !

>> Physique

Tandis que la porte de la taverne claque, une grande silhouette blonde se dessine devant la lumière aveuglante de l'extérieur froid contrastant avec la chaleur du feu de ce repère de buvard et de pirates où vient d'entrer Daisuke. Plissant les yeux le temps que la pote ne se referme brutalement, vous ne tardez pas à le découvrir dans son intégralité et à pouvoir le détailler de vos petits yeux espiègles et méprisants qui lui donne tant de raison de venir vous pourchasser jusque dans votre antre la plus puante.

Daisuke est un homme de grande taille, en effet avoisinant le mètre 90 il a l'habitude de dominer ses confrères. Sa taille est l'un des facteurs de sa carrure guerrière et imposante digne des plus grands soldats qu'ait connu le monde, ainsi que ses larges épaules taillées pour le combat ou du moins s'imposer... L'intimidation n'a pas besoin de parole pour lui.

S'il avait eu une tête effrayante, là, il aurait été vraiment imposant. Heureusement ou malheureusement pour lui, il n'a ni une tête de psychopathe déformée par la rage ni un faciès immonde et effrayant. Bien au contraire, il se voit dôté de traits plutôt fins, pas désagréables sans être d'une beauté absolu. Il n'est pas considéré comme un belâtre et ne désire pas l'être, d'ailleurs il ne fait pas vraiment attention à son apparence.

Une vilaine cicatrice barre une partie de son front, partant de son centre jusqu'à la tempe de son oeil gauche, tendre souvenir de ses débuts dans le métier. Ce petit souvenir accompagné de sa barbe légère, recouvrant son menton rejoignant ses fines pattes sur les flancs de son visage, d'un blond éclatant tout comme sa chevelure lui donne cet aspect sauvage qui séduit les filles de joie dans les tavernes.

Ses cheveux, blonds donc, comme toute sa pilosité en réalité, est d'une longueur modérée, tombant à peine sur ses épaules même une fois trempés. Il a l'habitude de les tirer légèrement en arrière pour ne pas qu'ils ne brouillent sa vision ou l'amoindrissent, si bien qu'à force, ils en ont presque pris cette forme en quasi continuité, lui retirant la tâche pénible de les coiffer le matin, chose à l'époque dentesque vu cette tignasse qui partait dans tous les sens.
D'ailleurs, pour quelqu'un qui ne prend pas soin de lui, ils ont toujours l'air relativement propre, étrange !

Ayant troqué sa toque de cuisinier pour son épée de guerrier et sa vie tranquille de jeune père de famille pour une vie de débauche et de sang, son corps, déjà plutôt robuste avant malgré sa tranquillité apparente, n'en est devenu que plus musclé. Doté d'une musculature peu saillante mais bien présente, des abdos bien dessinés et des bras relativement bien entraînés, il a tout du soldat sans être une armoire à glace immense, lui permettant de garder ainsi une certaine agilité.
Le gaillard n'est pas un gymnaste mais demeure relativement agile et même rapide pour quelqu'un de sa taille et de son poids. Ses mollets musclés et ses bons appuis dotés d'un bon sens de l'équilibre lui permet de se mouvoir aisément, ainsi il aime se battre pieds nu lords de ses entraînements pour améliorer encore ce sens de l'équilibre qui a longtemps été une de ses plus grandes faiblesses et le demeure encore. A cause de sa grande taille et de son poids il a tendance à être déstabilisé et faire des chutes relativement stupides. Son manque de tact et de douceur font aussi que, sans être réellement gauche, il a tendance à ne pas faire attention aux objets ou ce qui peut être fragile et a tendance à les casser ou ne pas en prendre soin...

Il est presque toujours vêtu de la même tenue, soit une chemise sans manche fine et légère recouverte d'un gilet en cuir teinté de pourpre, au large col marron, en-dessous du quel il porte un étrange damier en cuir très épais lui servant de protection pour les coups portés en direction de son coeur. Il porte sur le bras gauche une épaulière en fer ornée de quelques décorations sans grand intérêt. Ses mains sont gantées de cuir marron et ses poignets recouvert d'une protection en acier, tandis qu'on trouve dans son fourreau une longue et fine lame d'escrimeur, de fin travail et qui se transmet de père en fils dans sa famille bien qu'elle ne soit plus guerrière depuis des lustres.
Il porte en guise de pantalon une sorte de short lui arrivant un peu en-dessous des genoux et recouvert également d'un damier en cuir ainsi que de deux plaques très fines de protection. Ce short est prolongé par une sorte de botte-scandalle que porte Daisuke, protegeant le devant de ses jambes à l'aide de longs lacets de cuirs entrelacés et attachés avec des lacets standards.




>> Psychologie

Il s'approche lentement de vous et vous sentez à travers son regard froid et inexpressif que c'est bel et bien vous qu'il vient chercher. Vous vous rappelez l'avoir vu au bord du quai, regardant votre vulgaire navire d'écumeurs d'un air satisfait en croquant dans une pomme, avant de vous défigurer. Vous aviez alors baisser le regard pour suivre votre lieutenant et le reste de votre petit et misérable équipage jusque dans cette taverne où vous êtes un habitué. Vous le reconnaissez, ce chasseur de prime auquel vous aviez déjà échappé sur l'île précédente alors qu'il vous avez pris à partis dans la mêlée qui s'était engagée face à des villageois un peu trop résistants. Il vous avait vilainement entaillé le flanc, vous gardez encore un vif souvenir de cette blessure.

Vous pouvez lire dans son regard comme dans un livre ouvert, sa rancoeur immense, une haine imprimée dans son être envers vous et tous les votres. Il n'est pas là seulement pour la prime, mais pour une vengeance qui ne vous regarde même pas, et pourtant, vous savez que vous allez en pâtir.
Sa détermination est sans faille, il est borné et il n'abandonnera pas sa lutte de si tôt, mauvais pour vous tout cela. Dans tout ce qu'il entreprend, il y va à fond jusqu'à ce que cela soit accomplis. Rien de ce qui se mettra en travers de son chemin ne doit le ralentir, s'il ne l'abat pas ou le surmonte, il cherchera un moyen de le contourner, sans jamais réellement se défiler ou battre en retraite. La défaite est acceptable, pas l'abandon.

Torturé par de vieux souvenirs qu'on lit encore dans ses yeux, ces mêmes yeux bleus clairs, virant presque au gris, qui vous dévisagent tandis qu'il avance lentement vers vous.
Pourtant, au fond de lui, vous distinguez une once de tendresse, du réconfort, une chaleurosité pour ses proches et un esprit de camaraderie immense. Il serait prêt à donner sa vie pour un frère d'arme. Malheureusement, vous n'en êtes pas un, et c'est la votre qu'il va prendre, car il n'a aucun scrupule à éliminer ceux qu'il considère par son seul et unique jugement indignes de vivre.

Il n'a que très peu d'éthique pour vous et les criminels ou proies qu'il chasse, les façons de tuer sont nombreuses et il aime les expérimenter sur ses "victimes" légitimes. Selon votre niveau de pourriture et de corruption, qu'il jauge selon ses propres critères. Il n'a aucune justice à part la sienne, et si il travaille avec la Marine et le gouvernement qui lui fournissent des contrats et ses rémunérations, ils ne les considérent pas plus légitimes, certains d'entre eux sont même tout aussi méprisables, mais à l'inverse de ses proies habituelles, ils agissent dans la légalité et n'ont donc aucun contrat sur leurs têtes, et donc aucun intérêt pour Daisuke pour le moment. Cependant certains sont justes et droits et ont dès lors son respect et sa sympathie.

Même s'il est légèrement psychopathe et se plaît à démembrer ses victimes une fois qu'il les a entre ses mains, il a un certains sens de l'honneur caché sous ses principes plus que douteux, mais il a l'air maléable selon son humeur et son adversaire ou interlocuteur, ainsi il a son propre credo spirituel qu'il modifie à sa guise.

Ce n'est pas quelqu'un de très bavard, au premier abord il est même froid, taciturne et peut même être désagréable, quand vous n'avez pas encore sa confiance du moins. Une fois que vous l'avez, il se montre déjà plus sympathique, abordable, blagueur, il dévoile toute cette personnalité qui est cachée quand il est en chasse. Feinéant de nature, adepte de la sieste et plaisantin à ses heures perdues, si ses vieux démons le rattrapent quand le crépuscule tombent il peut être un agréable compagnon de route quand il est bien luné, car monsieur est ronchon parfois. Il a la violence facile et le vin mauvais, vous le devinez à son regard qui lorgne subitement sur votre bouteille de rhum.
Vous baissez les yeux sur ses poings, fermement serrés, et de ses gants sortent ses doigts fins et pleins de dextérité, à la peau abimée et recouverte de minuscules cicatrices. Il aime se battre, c'est devenu bien plaisant au fil des années, finalement.

Veuf, si le drame d'avoir perdu son fils et sa femme est encore une large plaie ouverte, son coeur qui s'est endurcis dans la solitude n'a jamais été aussi frêle vis à vis des femmes. Il n'a pas l'âme d'un séducteur et est plutôt maladroit, et s'il a du mal avec les sentiments surtout l'amour, les charmes féminins lui font perdre la tête si ce n'est pas une cible. Dans ce cas là son esprit chasseur prend le dessus, car acharné comme il est, une femme pourrait faire tout ce qu'elle veut, ce n'est pas dans son lit qu'elle finirait mais bel et bien six pieds sous terre. La chasse est comme un état de transe pour lui, ou les sentiments n'ont plus lieux d'être. Les contrats ne sont qu'un vaste défouloir sanglant et brutal, sans aucun état d'âme, et malheureusement pour vous cher ami, aujourd'hui, c'est votre tour.



>> Biographie


Thème de Daisuke. A écouter durant la lecture !




Alors qu'il n'est qu'à deux pas de vous, vos quelques marins réagissent enfin tout comme votre lieutenant, qui en suivant votre regard a découvert avec surprise le grand blondinet qui sortait lentement son épée tandis que des clients innocents, affolés, s'échappaient en douce par la porte d'où était entré le mercenaire. Un sourire difforme échappe à son contrôle tandis qu'il pose son regard sur la dizaine de pirates qui se lèvent lentement, certains ayant déjà sortis leurs glaives émoussés.

**

Ces malfrats n'ont pas l'air très organisés, des armes à l'apparence à peine utilisable, et leur capitaine, un nain qui ne mesure pas plus du mètre quarante le toise du regard depuis dix minutes sans rien dire tandis que les pirates réalisent enfin que leur vieil ami viens de reparaître. Daisuke sourit faiblement en fixant leur capitaine, faisant encore un pas vers lui tandis qu'il se lève brusquement, bégayant, les yeux écarquillés.

- N... Non ! T'étais sensé resté bloqué sur cette île de malheur !

Daisuke hocha la tête négativement en tirant la moitié de son épée de son fourreau tandis que les pirates, désormais en effervescence formaient un cercle autour de lui, renversant les tables dans un fracas épouvantable.

- Débarassez-moi de ce... de ce... tuez-le ! s'écria le capitaine avant de s'enfuir en faisant claquer sa jambe de bois sur le parquet pourris du bar miteux, s'échappant par la porte de derrière, suivis de prêt par son fidèle toutou, son lieutenant.

Daisuke soupira longuement. Pourquoi ils ne rendaient jamais son travail plus facile ? Ils pourraient l'attendre tranquillement, même se ligotter préalablement et aller chercher pour lui sa prime, la lui rapporter jusque dans son salon et lui rammener une bouteille de saké par la même occasion... Mais non, il fallait qu'ils essaient de le tuer ou qu'ils fuient, toujours et toujours. Il tira complétement sa lame de son foureau et la pointa vers un jeune pirate semblant peu sûr de lui, lui dévoilant un sourire carnacier.

Les mains du jeune homme tremblaient sur le pommeau de son glaive et son regard traduisait son état de tétanie, chacun de ses membres exprimait une peur terrible, le doute de son premier réel affrontement. Il allait faire face à la mort, prenant l'occasion de cette altercation pour venir prendre quelques âmes innocentes. Innocentes ? Mon cul. Il venait de se raviser, il n'allait pas épargner ce gamin. C'était un pirate, une ordure. Certains justifiaient leurs crimes par un désir profond de liberté, un rêve presque enfantin, ou se cachait derrière une puérilité dégoutante... Non, il allait massacrer cet enfant du diable, comme tous ses confrères.

**

Assis sur le corps du jeune fringuant de tout à l'heure, Daisuke tira une longue tirade de fumée sur une vieille pipe en bois, formant un rond plus tard avec sa bouche pour en laisser échappée quelques cercles de fumée. Du sang avait aspergé le plafond, tout comme le sol et un pan de mur tandis que des corps de pirates reposaient un peu partout dans diverses positions. L'un d'eux avait même la tête dans la bouilloire que la cuisinière avait oubliée sur le comptoir avant de s'échapper. Un silence de mort rêgnaient dans la taverne en vrac, seulement brisé par le léger pincement des lèvres de Daisuke qui les humectait régulièrement avant de les entrouvrir pour laisser échapper un léger nuage de fumée.

Il fit rouler la pipe entre ses doigts, veillant bien à ne pas faire tomber le tabac exquis qui y brûlait doucement. Sur son flanc était gravé une lettre, un A visiblement mais c'était tellement mal fait et enlevait tellement de charme à cette jolie petite pipe en bois noir que Daisuke ne daigna pas s'attarder dessus. Le capitaine de ce petit équipage l'avait visiblement oublié sur sa table avant de fuir et Daisuke avait décidé d'en profiter avant de repartir à sa recherche, déçu de ne pas avoir pu retrouver trace de lui dans les environs. D'ailleurs, tout le village semblait désert, tout le monde avait eu écho de l'altercation et restait nerveusement cloitré chez soit en attendant que tous les malfrats et le mystérieux blonds sanguinaire aient quittés l'île. Daisuke lui, espérait vivement que ce nabot revienne chercher sa pipe qu'il puisse en finir avec ce contrat. Il avait perdu suffisament de temps ici. En plus, il n'y avait qu'une bouchée de pain à la clé, cette raclure avait échapé à la Marine juste car son équipage était minuscule comparé aux autres malfrats recherchés, et pourtant il y avait masse, mais celui-là avait un équipage ridicule, à peine 13 marins dont 5 jeunots peu expérimentés qui avaient payés cher d'avoir rejoins cet escroc.

Il avait été jeune et arrogant lui aussi, songea-t-il en souriant très légèrement, si faiblement que ce ne fut qu'un simple rictus qui déforma le coin de ses lèvres. Il n'était pas si vieux... Pourquoi on lui disait qu'il était vieux ? Seulement 27 hivers avaient semés des frissons sur son corps, seulement 27 étés avaient fait perlé sa peau de sueur, seulement 27 années avaient passées... seulement... 3 longues années qu'il arpentait ces mers et ces terres, remuait ciel et terre à la recherche d'ordures bien précises... Daisuke laissa tomber la pipe au sol, qui roula doucement tandis que lui-même rivait ses yeux sur ce même sol sale et taché d'hémoglobine.

Il posa son regard sur le pommeau de son épée, dépassant de son fourreau et dégluttit difficilement en regardant ses mains. Tant de souvenirs affluaient... tous plus douloureux les uns que les autres, ils s'entrechoquaient, remontaient à flots, tel une marée grondante secouée par une tempête terrible un soir d'ouragan. Ces mêmes mains avaient été de si nombreuses fois recouvertes de sang... celui même des êtres qui lui étaient les plus chers.

****

Sa mère, si belle, aux longs cheveux roux qui souvent s'emmelaient tandis qu'elle marchait le long des falaises de son île natale, l'avait mise à bas un soir banal de printemps, seulement aidée de son frère, aimant et protecteur avec sa jeune soeur. A peine amoureuse que le vil l'avait encloquée et avait repris la mer, lui faisant moultes promesses devant le tendre attachement de la jeunette qui devait surement ne faire aucun effet à un vieux baroudeur comme lui. Si Daisuke n'avait rien de lui hormis une vieille photo à moitié calcinée, son nom faisait partis de ceux imprégnés de rancoeur. Sergueï, et son nom, imprononçable, Daisuke avait tendance à l'écorcher. De toute façon cet homme n'avait que peu d'importance désormais, si il était encore en vie, Daisuke aurait surement quelques comptes a rêglé avec lui.

Mais ce n'est qu'un vulgaire détail pour le moment. Daisuke garde un chaleureux souvenir de sa mère, si tendre et protectrice. Malheureusement, elle aussi, la mer le lui a pris. Pauvre et sans mari, son jeune frère ne pouvant pas nourrir tout le monde avec son vulgaire emploi d'assistant cuisinier dans un restaurant, le seul de l'île d'ailleurs, la jeune femme partit servir sur un navire de la marine comme jeune infirmière alors que Daisuke avait à peine 8 ans, et ainsi, il ne la revit plus. Il a longtemps gardé espoir qu'elle vive encore et qu'elle n'ait en réalité jamais retrouvé chemin du retour, mais depuis qu'il a murit, il ose avoué sa mort.

C'est donc son oncle, Ryosuke Kimaru, l'homme ayant choisis le nom de son neveu d'ailleurs et l'aimant comme son propre fils, qui l'éleva. Très tôt il lui inculqua des notions de respect, car lui même était un homme bon et honnête, peu courageux mais sur qui l'on pouvait compter. De grande taille tout comme sa soeur qui était fine et élancée, il était plutôt costaud mais sa bonhommie et sa légère rondeur lui donnait un air enfantin et sympathique tandis qu'il arborait la même chevelure blonde que son neveu, un peu moins longue.

Il transmit sa passion de la cuisine à Daisuke dès qu'il fut en âge de cuisiner, et, en vérité, assez grand pour tenir les ustensiles de cuisines. Cuisinant avec lui des petits plats dès son plus jeune âge, Daisuke prit goût à l'art culinaire très tôt et se voua rapidement à faire le même métier que son oncle, mais sur un navire pour retrouver sa mère, disait-il, encore naïf, même à l'adolescence. Il était aussi songeur quant à son père dont il savait très peu de chose, l'imaginant tantôt pieux aventurier, marine exemplaire et défenseur de la justice ou encore vil escroc ou même pirate, un mot qui le faisait frémir d'excitation et de peur comme tous les marmots.

Daisuke eut une enfance plutôt tranquille, certes il n'y avait pas beaucoup d'argent mais il leur arrivait de manger à l'oeil grâce à Kira, la jeune serveuse du restaurant et fille du patron qui invitait parfois les Kimaru à partager des restes de la réserve avec elle. Daisuke avait toujours soupçonné son oncle d'être épris de la jeune femme, et réciproquement, mais il ne l'avait jamais rien vu faire pour la séduire ou n'avait rien décelé. Peut-être était-il trop timide...

**

Dès l'adolescence, Daisuke songea à quitter l'île, mais, tombant dans les premiers amours n'y songea plus du tout au final. Il tomba amoureux d'une petite brune, la ravissante Asako. Il se sentait épris d'un amour sans fin si bien que près à tout pour la séduire, il se mit en tête de devenir boxeur. Mal lui en pris car bien qu'il se mit à la musculation, activité qui perdura, après s'être pris quelques roustes à l'entraînement, il baissa les bras et abandonna la discipline sans pour autant abandonner son projet de séduction. Mais l'amour était réciproque et il n'avait pas besoin de cela, hélas, désolé mesdames, mais je ne m'étalerais pas à décrire les scènes romantiques et "so cuuuuuuute" de ces amourettes d'adolescents en réalité amour fou, car je suis particulièrement mauvais narrateur pour ce genre de chose. Tout ce que vous avez besoin de savoir était que ce fut la naissance d'un amour sincère et fait pour durer à travers les âges... et le sang.

L'amour, le premier baiser, la première fois, toussa toussa... Cela passe bien vite, et s'ils commencèrent à s'aimer à 16 ans, Daisuke l'aimera toujours. Du moins euh, il le pense... Bon contentez-vous de lire.
Tandis que Ryosuke prenait sa retraite suite à un accident mettant en relation une bouilloire et un couteau - Daisuke ricana malgré lui et leva la tête vers le pirate comatant la tête dans la bouilloire de la taverne avant de replonger dans ses vieux souvenirs -, Daisuke lui succédait, comptant devenir chef cuisinier et pas simple assistant. Brillant dans sa cuisine, il transformait des aliments dégueulasse en choses... mangeables, voire bonnes, très bonnes.

Très vite, Daisuke emménagea avec sa promise, pour le bonheur de Ryosuke qui allait enfin pouvoir profiter pleinement de sa retraite et de sa petite maison, et, son neveu allait le voir tous les jours pour l'aider, car avec une main en moins certaines tâches étaient moins faciles bien qu'il ne se débrouillait pas mal. C'est à cette époque que Ryosuke commença à parler à son neveu de son grand-père, qui avait servis dans un équipage de la Marine avant de voyager un peu en solitaire et revenir ici pour rester avec sa famille. Il avait possédé tout un attirail, de l'équipement, un véritable arsenal, dont il restait un seul et unique joyaux, une longue et fine épée forgée par un maître, qui lui a surement été escroqué car selon Ryo cela n'aurait rien coûté selon les dires de son défunt père. Cette épée se transmettait de père en fils, et il la donnerait bientôt à Daisuke.

Ce dernier ne savait pas encore pourquoi, mais en réalité Ryosuke était malade et déjà affaiblis bien que cela ne se voye pas encore. Sa blessure avait mal cicatrisée et la cotérisation de la plaie avait été trop tardive, l'infection n'avait pas été vue tout de suite, et dans ce monde, elle ne pardonne pas.
Le pauvre succomba le lendemain du mariage de Daisuke qui fut mêlé à la joie et les pleurs. Succéder au mariage par un enterrement, rien de plus désolant et alors commençait à peine la triste destinée de Daisuke qui pourtant n'en fut pas abattu. Les dernières paroles de Ryosuke qui succombait à sa fièvre avec son neveu et Asako à son chevet avec le médecin du village étaient pour Daisuke, lui confiant l'épée et l'honneur de la famille, honneur qu'il devrait désormais protéger mieux que l'eut fait celui qui délivrait son dernier soupir.

Abattu et désorienté quelques temps, Daisuke se remit malgré tout grâce au soutien sans faille de sa femme qui lui offrit quelques années plus tard un fils, il était alors agé de 22 ans.
Tout lui promettait un avenir radieux. Au travail, il gravissait les quelques échelons possibles et était désormais cuisinier renomé et aprécié sur l'île et grâce aux marchands de passages et navires du coin espérait se faire connaître dans des îles plus grandes ou dans des ports renommés pour espérer pouvoir aller s'y installer un jour, histoire de voir du pays.

Il nomma son fils Ryo en honneur à son oncle, la seule personne qu'il ait admiré avec son grand-père bien qu'il n'ait connu de lui que des histoires racontées avec passion par Ryosuke, et qui saît la vérité ? Daisuke doutait énormément en ce moment et tout ce qui semblait vérace s'effaçait dans les mensonges ou les drames. Malgré ce sourire fatigué qu'il arborait ce matin-là en partant au travail, il était comme à son habitude d'une lasse mélancolie, et après avoir embrassé sa femme et son fils d'à peine deux ans, il partit pour le restaurant, à pieds comme à son habitude.
Le soleil était à peine levé mais une brise légère caressait déjà ses joues. Comme à son habitude, il s'arrêta près du verger du vieil Akira pour lui dérober une pomme, son casse-croute pour la route, car la bourgade qui abritait le restaurant était un peu plus loin et il lui fallait faire quelques lieux.
Le chemin longeait les falaises où se promenaient sa mère autrefois, et il était pris d'une légère mélancolie à chaque fois qu'il foulait le gravier de ce sentier. Son regard se tournait alors vers la mer de laquelle semblait émerger lourdement l'énorme soleil qui se levait. Daisuke fronça un sourcil tout en croquant dans sa pomme sans pour autant ralentir le pas. Des navires arrivaient, mais le soleil qui l'éblouissait de son éclat matinal l'empêchait de dicerner leurs bannières... Surtout celui d'un d'eux, isolé, qui intriguait Daisuke tandis que les autres navires, surement marchands, semblaient virer de bord subitement. Intrigué mais pas assez pour s'arrêter, Daisuke jeta son trognon de pomme avant d'arriver enfin en ville.

**

- L... les... LES PIRATES !
- Quoi ?
- DES PIRATES ONT DEBARQUES ! DES PI...DES PIPI... DES PIRAAAAAAAAATES !

Sur ces quelques paroles hurlés, l'homme paniqué sortit en hurlant du magasin, en hurlant la nouvelle à tue-tête en courant partout. Daisuke fronça les sourcils et posa sa toque de cuisinier tout en essuyant ses mains grasses dans un torchon tout en coupant le feu sur lequel reposait divers plats. Un silence de mort planait sur la salle alors qu'il y a une minute un mouvement de panique semblait se lever et des couverts être mis à bats. Désormais il n'y avait plus aucun bruit et Daisuke ne comprenait pas. Il s'approcha lentement de la porte battante donnant sur la salle et la poussa très légèrement, jetant un oeil avant de se figer littéralement.

Les clients étaient entassés dans un coin, ligottés et des pirates les menaçaient de leurs épées tandis que la porte s'ouvrait brutalement laissant entrer ce qui semblait être le capitaine où un de ses bras-droits. Daisuke dégluttit lentement et prit par instinct son couteau de cuisine le plus gros et aiguisé qui traînait. Il réfléchissait à toute vitesse. Asako ! Ryo ! Sans réfléchir encore un instant, il fit volte-face et courut vers la porte de derrière, faisant tout tomber sur son passage, casseroles, ustensiles, tout, provoquant un fracas épouvantable trahissant sa fuite. Mais pas le temps de s'occuper de ces vauriens, il courait comme un dératé le long du sentier.

Il gagna bientôt la falaise et s'arrêta brusquement, d'ici il voyait clairement le navire pirate près d'une plage, ses bannières noires flottant au vent, et il jura.

- ASAKO ! J'arrive !

Il repartit en courant, manquant de trébucher à plusieurs reprises sans s'y attarder, car derrière les basses cimes qu'il dominait des falaises, des flammes venaient lécher l'horizon et la démence de la peur et du désespoir envahissait petit à petit Daisuke qui hurlait déjà tout seul. Il priait pour que sa famille n'ait rien.

**

Il se rua sur la porte, la fracassant littéralement, brandissant son couteau. Personne, tout était calme, silencieux, presque pesant, angoissant, alors que dehors les femmes hurlaient et les pirates mettaient tout à feu et à sang en vidant tout ce sur quoi ils mettaient la main. Paniqué et les yeux exorbités, Daisuke fit pivoter son couteau dans sa main en balayant le salon du regard sans trouver trace de vie ni de saccage ou de lutte ce qui était plutôt rassurant.

- ASAKO ?!


Une voix faible s'éleva alors, douce et féminine, mais étranglée par l'angoisse, et tandis qu'elle s'élevait, mélodieuse, une petite femme sortait de l'ombre d'une porte en tenant un très jeune enfant dans ses bras.

- Daisuke...
- Mon dieu toi et Ryo n'avez rien... Il faut partir vite, les pirates...
- Dai...Daisuke...
- Quoi, ma puce... ?
- D...derrière...

Tellement absorbé par sa femme et les pensées qui fusaient dans sa tête, pour sauver sa famille et sa propre peau, Daisuke n'avait même pas remarqué les quelques pirates qui l'observait derrière lui, des sourires carnaciers déformant leur visage tandis qu'une brute épaisse émettait désormais un violent rire rauque qui glaça le sang du grand blond.
Ce dernier fit volte-face et brandit son couteau, dévisageant les pirates qui s'attroupaient.

- Alors le cuisto, on veut filer en douce ? siffla un des pirates qui devaient être au restaurant tout à l'heure.

Comment avait-il... ils l'avaient suivis...rapides. Daisuke en avait le souffle coupé et lui ne souriait pas du tout, il affichait une mine déconfite sans pour autant se laisser faire.

- Partez...
- Haha t'es un comique toi ! brailla le titan avant d'envoyer valser Daisuke d'un violent coup de pieds.

Le cuisinier tomba sur son arrière-train en grimaçant avant de se relever avec fougue et de hurler à Asako de monter à l'étage tandis qu'il ramassait son couteau.

- Osez seulement avancer...

Les pirates hurlèrent de rire, ayant déjà un coup dans le nez et en surnombre ils ne craignaient pas le moins du monde Daisuke, qui lui était sûr de lui. Il devait retenir ces pourris, le temps au moins qu'Asako puisse partir avec leur fils. Le titan se rua vers Daisuke, suivis de près par cinq autres pirates qui renversèrent tous les meubles sur leurs passages.

Poussant un cri comme pour se motiver, Daisuke bondit mais son poignet fut stoppé par l'énorme main du pirate qui lui tordit violemment le bras avant d'écraser son poing sur la tempe du cuisto qui lâcha un faible cri tandis que la douleur lui transperçait le crâne. Il se débattit comme un lion échappant à la poigne de fer du pirate avant de se jeter en avant, esquivant un coup de peu et de planter son couteau sauvagement dans la cuisse d'un pirate qui hurla à la mort avant de donner un violent coup de poing à Daisuke qui se sentit basculer en arrière. D'épais bras le rattrapèrent avant qu'il ne soit roué de coups, et ses hurlements ne les stoppèrent pas. On le plaqua à un mur et le bourra de coups de genoux, du sang suintait de sa bouche et il manqua de vomir tandis qu'il sentait ses intestins et tous ses boyaux se faire remettre à la leur place tandis qu'ils semblaient vouloir remonter et même sortir.

Lorsqu'on en eut enfin finis avec lui, il se laissa tomber contre le mur, touchant le sol froid de sa tempe car il basculait lentement par terre, haletant et endoloris. Tout son corps le faisait souffrir et sa vision était trouble. Il gratta le sol avec sa main, bégayant faiblement le nom d'Asako avant que la douleur ne l'emporte.

**


Ce fut les cris aigus de sa femme et les pleurs d'un enfant qui le tirèrent de son sommeil comateux, il ouvrit grand les yeux mais ceux-ci, tuméfiés, ne lui permirent pas de voir grand chose. Une silhouette brandissant quelque chose, un objet ou... un bébé ?! Soudain, une giclée de sang venant asperger jusqu'à son visage et sa vision se brouilla encore plus quand les pleurs se turent tandis que les cris de la femme redoublaient... Asako... Ryo !

Daisuke tenta de hurler, mais aucun son ne sortit de sa gorge qui lui brûlait tant qu'il aurait voulu l'arracher avec ses ongles, gratter sa peau jusqu'à la chair et arracher tout ce qu'il y gagnerait. Il se redressa lentement tandis que personne ne sembla prêter attention à lui. D'un oeil, le seul qui voyait alors, il observait avec dégout et rage ces pourris arracher les vêtements de sa femme qui le suppliait du regard. Il tituba avant qu'un pirate ne se tourne vers lui et explose de rire :

- Tiens, v'là la bête au bois dormant qui se réveille les gars !

Un autre pirate se tourna en souriant, et les deux s'approchèrent, cachant la vue de sa femme à Daisuke qui poussa un gémissement désespéré car sa langue refusait de se nouer tant l'horreur le gagnait. Il tendit une main vers Asako avant qu'on ne l'enfonce brutalement contre le mur et qu'on l'y bloque. On aggripa ses bras et sa tête et l'un d'eux sussurait à son oreille :

- Tu aimes ce spectacle ? C'est... grisant, n'est-ce pas ?

Et ils éclatèrent d'un rire dégoutant d'immondices tandis que Daisuke se débattait comme un sauvage en hurlant. Non, il ne pouvait pas voir ça. Il tenta de détourner du regard, de tourner la tête, mais le pirate lui tenait fermement le crâne, le vicant en direction de sa femme qui subissait les fantasmes inavoués de ces êtres. Daisuke pleura, de rages, de désespoir, et il hurla. Il ne parvenait pas à articuler, à parler. Il aurait voulu les insulter, leur ordonner d'arrêter, mais aucun mot ne sortait de sa bouche, que des hurlements dignes d'un fou. Et son regard se posa sur cette femme, adossée au mur qui le fixait étrangement. Il lui hurla après, il voulait lui dire de les empêcher... Non, elle était avec eux. Alors il cessait de hurler et il ferma les yeux. On le roua encore de coups, et on le laissa là, couché dans son sang, près du corps de son fils tandis qu'on emmenait sa femme.

**


Il resta longuement assis, le corps de Ryo serré tout contre lui, au creux de ses bras. Il le berçait doucement tandis que le sang avait envahis les moindre recoins de ses habits blancs devenus pourpres. Il pleurait constament si bien qu'il eut bientôt pleurer toutes les larmes de son corps et qu'il se contenta de sanglotter en se balançant légèrement.

Quand la folie le quitta enfin, il se leva doucement et sortis, son fils dans les bras, dans les rues saccagés. Des survivants du pillages, femmes violées, hommes battus et encore tuméfiés de leurs coups, le regardèrent sans un mot tandis qu'ils réparaient désespérement les dégats ou se morfondaient. Daisuke ne leur adressa pas un regard, obsédé par sa funeste tâche. Il marcha jusqu'au bord de la falaise, le long du sentier de sa mère. Il y avait là de nombreux tertres au bord de la mer ou plus reculés, et Daisuke alla à l'un d'eux qui était à l'orée d'un bois. Il creusa de ses mains, sans un mot, et enterra son fils là, d'une simple croix en bois avec son nom gravé dessus pour signaler son emplacement.

Les mains sales, de sang sec mêlé à la boue, il resta longuement à contemplé la tombe de son fils en silence, la graine de la haine germant en lui doucement tandis qu'il ruminait ses sombres contemplations et que son esprit se morfondait dans son isolement. D'ici, il distinguait les quais, ravagés. Un piquet les dominait et il fronça les sourcils. Des gens s'attroupaient autour. Il commença à marcher en direction de la ville, puis se mit à courir.

Il gagna le quai et bouscula la foule, gagnant le bout du ponton, faisant face au poteau sur lequel se dressait une dépouille. Là, il tomba à genou et bégaya. Asako, nue, le corps lacéré, le visage pendant, déformé par l'horreur et recouvert de ses cheveux trempés.

- N... Non... Pourquoi...

Des mains se posèrent sur son épaules, chaleureuses et se voulant réconfortantes. On le releva, et il n'avait plus la volonté de résister, on l'emmena loin, au calme, tandis qu'on enlevait ce corps. On l'enterra auprès de son fils, et leurs vulgaires scépultures devinrent de belles tombes, fleuries, aux dalles de pierres propres et entretenues, symbole d'un jour funeste qu'on ne devait oublié. Le jour où l'on prit la vie à une dizaine d'innocents. Le jour où Daisuke mourrut pour laisser place au Morose, le jour où la joie disparut pour laisser place au deuil, le jour où tout commença...

****

- Je... Je vais partir, Kira, dit faiblement Daisuke en levant son visage vers la serveuse, devenue vieille mais n'ayant pas perdue de sa beauté intemporelle, devenant une vieille femme bien conservée et agréable à regarder, telle une rose qui se serait résolue à ne jamais fanée. Ses yeux étaient légèrement bridés et ses cheveux gris depuis longtemps mais elle gardait ce charme des pin-up déchues.

- Où ?
- Je ne sais pas encore. Mais je dois partir. Pour mon bien et celui de tous.
- Non... Daisuke...
- Je ne peux pas rester. Je dois briser... les fantômes du passé. Si je reste ici, je ne pourrais jamais... vivre. Je meurs de désespoir... Je ne fais que rassasser ce jour.... en boucle et en boucle. Je le rappelle aux autres, inlassablement. J'ai réfléchis, et tout ce temps, j'ai commencé à m'entraîner, à songer. Je pars.
- Où iras-tu ? Que vais-tu faire ?
- Tu... Je... C'est un mystère que moi-même je n'ai pas encore percé.
- Si... Mais tu le caches. Ton orgueil te trahis. Tu veux te venger, ça te ronge...
- J'ai un nom, une piste Kira ! Ce marchand... Il connaissaît l'un de ces pirates.. Je peux...
- Daisuke ! Ne sois pas fou...
- Le désespoir me ronge, pas encore la démence. Mais si je reste ici, ce sera surement bientôt le cas, mon amie... Je dois partir. Je croyais que toi qui avait perdu Ryosuke... tu me comprendrais... Mais... Non. Personne ne peut comprendre... Bon sang... Adieu, Kira. Je ne reviendrais pas, vous pouvez d'ors et déjà dressé une tombe à mon nom près de celles d'Asako et de Ryo. Ne la fleurissez pas avant dix ans, car je ne périrais pas avant d'avoir fais tomber chacun d'entre eux.

Daisuke se leva, malgré les protestations de la vieille femme et claqua la porte avant de s'enfuir vers la cabane où il vivait désormais. Il avait brûlé sa maison, ses albums photos, ses livres, souvenirs, les vêtements de son fils, de sa femme, tout...

Il avait prit les vêtements les plus adaptés au voyage, et ouvrait désormais avec apréhence le coffre familial. Il en prit le fourreau contenant la fameuse épée et la tira, la faisant resplandir de son travail minutieux. Il souria faiblement. Son instinct le lui disait. Il la tirerait maintes fois dans l'avenir.

****

Daisuke embarqua avec le navire du fameux marchand qui connaissaît bien l'un des pirates, il l'avait souvent croiser dans des tavernes avant qu'il ne gagne cet équipage. C'était à l'époque un jeune luron tout à fait correct qui rêvait de piraterie et de liberté. Ca lui était monté à la tête et depuis il s'était joins à ses sauvages qui ravagent les Blues sans aucunes pitiés.

Sur le navire qui transportait bon nombre de passagers civils, il fit la rencontre d'un vieux marin qui avait été flibustier mais s'était rangé. Il lui parla beaucoup des pirates et lui proposa de lui apprendre à se battre, car la route allait être longue. Ainsi Daisuke fit ses premiers pas dans le monde du combat mais ce n'était que le début. Il apprit les bases de l'escrimes et à gérer ses failles, se défendre, parer, l'essentiel en somme. Il savait déjà vaguement naviguer mais le vieillard renforça ses connaissance, et quand ils se séparèrent, Daisuke eut un léger pincement au coeur.

Il commençait tout juste alors à se renfermer sur lui-même. Il l'était déjà légèrement mais essayait de vaincre sa mélancolie taciturne. Mais ses cauchemars l'assaillait et finalement, il décida de se laisser devenir ce qu'il est désormais, lutter contre soit-même ne menait à rien.

Il ne savait pas trop quoi faire et descendit au premier port plus ou moins fréquenté qu'ils franchirent, et, en s'attardant devant des affiches de recherche eut un déclic. Le moyen de tuer des pirates, s'enrichir et retrouver ceux qui avaient tués sa famille... La solution idéale... Mais il lui fallait du temps...

****

Il prit d'abord de léger contrats, s'occupant de malfrats pour se faire la main, cottoyant régulièrement la Marine et les autorités du gouvernement, en profitant pour s'améliorer au combat et en apprendre plus sur le monde qui l'entourait. Il devait avouer qu'avant cela il avait un peu vécu dans sa bulle, ne se préoccupant guère de ce qui l'entourait. Ces 3 dernières années de errance avaient été très instructives. Outre sa formidable progression au combat car il était devenu un guerrier aguerri et de talent, il avait encore gagné en détermination et avait même retrouvé la piste de deux pirates de ce fameux équipage...

**

Soudain, la porte de la taverne s'ouvrit avec fracas et il redressa la tête, sortant de ses songes brusquement. Il bondit et dégaina son épée tandis que le petit capitaine le fixait, bouche-bée, en regardant la salle et ses marins.

- N... Non ! Comment... COMMENT ?!
- Te voilà enfin... Le lieutenant entra alors et poussa un petit cri avant qu'un couteau ne se fiche près de sa tête. Je vous déconseille de fuir. Cette fois, vous n'aurez aucune chance de disparaître.

Le capitaine ouvrit sa bouche mais Daisuke le coupa d'un ton brutal, en faisant un pas ferme vers lui :

- Laissez-moi finir ! Vous... vous souvenez de moi ?
- Qu... Quoi ? Mais il est marteau ce mec...
- Rappelez-vous... cette petite bourgade... cette femme et son enfant... son mari, roué de coups...
- Si vous saviez...
-... Le nombre de choses de ce genre que vous avez faits ?! Je sais ! Je sais tout... Mais ne vous rappelez-vous pas... Cette femme... violée, noyée, pendue à un piquet sur le quai ?! RAPPELEZ-VOUS !

L'homme, petit et trapu, demeura sombrement silencieux tandis que son lieutenant suait à grosse goutte.

- Capitaine... souffla-t-il.

- LA FERME ! cria le petit homme. Oui. Je me souviens.

Il n'y avait soudain plus une once de peur dans sa voix et il souriait même.

- Tu es le cuisinier qui avait voulu s'interposer à mon ami, le colosse
- il ricana.
- Tu n'es pas en mesure de te mo... Oh et puis merde. Crève, pourriture.

Daisuke bondit, ne laissant pas le temps aux deux pirates de réagir. En un éclair il asseina un violent coup de talon au capitaine qui tomba au sol, lui permettant d'empaler son lieutenant qui hurla plus de peur que de douleur avant de s'écrouler en se tenant le ventre. Le petit trapu tenta de s'enfuir en faisant claquer sa jambe de bois, boitant comme un chien galleux, mais Daisuke prit l'épée de son lieutenant et la lança dans le dos du capitaine où elle se ficha. Ce dernier s'écrasa pitoyablement sur le sol et Daisuke grogna avant de marcher vers lui et de l'attraper par le col pour le soulever tandis que les lèvres du pirates tremblaient, laissant échapper du sang de sa bouche.

- F...Finis-moi... finissons-en...avec cette... h..histoire.

Daisuke fit un sourire aussi immonde que ceux des pirates, pleins de perversité et de haine refoulée si longtemps. Il plaqua le nabot contre le mur en serrant sa poigne, le remontant aussi qu'il pouvait.

- Te souviens-tu, des cris de ma femme ? Des pleurs de mon fils ? De mes hurlements ?

Le pirate demeura silencieux et Daisuke lui cracha allègrement au visage avant de poursuivre :

- Je m'en souviens comme si c'était hier... Tu te souviens, quand tu m'as demandé si cela me plaisait... si c'était... grisant... Maintenant qu'on a inversé les rôles, je te pose la même question, enfoiré... Ca te plait ? Ca te "grise" ?! Tu vas crever aussi lentement que je crève chaque jours.


Et sur ces mots empreints de haine, il tira le poignard du pirate et lui planta dans l'épaule, la transperçant, coinçant la lame entre ses os et la fichant dans le mur, puis il dégaina le sabre du pirate et fit de même à son autre épaule. Il se recula et admira le pirate, suspendu, qui gémissait tandis que du sang ruisselait sur le mur.

- Bonne journée...

Il fit volte-face et sortis de la taverne tandis que des habitants pointaient le bout de leur nez. Daisuke s'arrêta et se tourna vers eux, qui le lorgnaient avec apréhension.

- C'est finis. Désolé pour la casse dans le bar... Je venais rêgler leur compte à ces loustics.


Il jeta une pièce à un type qu'il n'avait jamais vu et lui adressa un signe de tête :

- C'est pour le pauvre serveur qui devra nettoyer le bordel que j'ai foutu. Ha et ne détachez pas le pirate au mur avant qu'il soit bien froid, compris ? Sinon je reviendrais le refroidir vous et lui avec.

Sur ces mots il les fixa durement avant d'acquiescer doucement et de partir vers le quai où l'attendait un bâteau marchand avec qui il s'était arrangé. Il devait rejoindre un poste de la Marine pour toucher sa prime pour quelques contrats et repartir. Tout en marchand il sortit un petit papier de sa poche et raya un nom dessus. Sur un peu moins d'une dizaine, il n'y en avait que trois de rayé. Il regarda le nom suivant et haussa un sourcil... Cette femme à la chevelure brune... Lulabell Berylla. Elle n'avait rien fait... Elle l'avait toisé du regard. C'était à son tour de payer, mais contrairement aux autres, il n'avait encore aucune piste à son sujet. Il était temps de mener sa petite enquête.




>> Test RP

Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.


_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _________
Informations IRL

    Prénom : Lucas Smile

    Age : 15 printemps

    Aime : La musique (tout ce qui tourne autour du punk rock, métal et autres courants de fusion plus bizarres les uns que les autres pour faire simpke Razz), lire & écrire cela va de soit ^^ J.R.R Tolkien dont je suis un fan immense (rien à voir avec One Piece mais bon Razz) et pleins d'autres choses ^^ Ha si ! Les Final Fantasy *w*

    N'aime pas : Les haricots verts. Et les fraises tagadas.

    Personnage préféré de One Piece : Chopper Smile

    Caractère : (définissez vous en quelques mots) Borné, blagueur, ronchon, gourmand, enfin goinfre Razz

    Fais du RP depuis : Mars 2009 !

    Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Tous les jours, en théorie, sauf si changements, mais je ne rp en général que le mercredi et le week-end sauf si mon emploi du temps me permets de m'amuser un peu plus en semaine Razz

    Comment avez vous connu le forum ?

    Par ce cher Zarechi ^^




Dernière édition par Daisuke Kimaru le Mer 18 Jan 2012 - 14:55, édité 19 fois
    Bonjour et bienvenue !
    Bonne chance pour ta présentation et si tu as des questions n'hésite pas !
    Up dès que tu veux ton test rp et n'oublie pas de trouver les codes du règlement !
      Et voila finis !
        Il te manque une partie du code règlement ;)
          Oups, le voila !
            Salut Daisuke, bienvenue. Voilà ton test RP.

            Un employeur particulier cherche à rassembler le plus de volontaires possible pour monter une expédition et la lancer sur les traces d'une troupe de braqueurs responsables de la faillite d'une de ses entreprises. L'employeur assure que la récompense sera à la hauteur de l'investissement si les voleurs lui sont ramenés morts ou vifs; le butin sera partagé équitablement entre tous les volontaires. Tu es l'un de ceux-là. Seul problème, s'il y a bien une certitude à avoir, c'est que les chasseurs feraient pour certains d'aussi bon gibets de potence que les proies. La chasse s'annonce mouvementée. À toi de nous la narrer.

            Bonne chance.
              Bonjour, où en es-tu ? ^^
                Je travaille sur mon test rp, désolé si ça prend du temps mais comme en général je n'ai le temps que de l'avancer un peu le mercredi et un peu le dimanche ça risque de traîner un tout petit peu ^^'
                  >> Test RP

                  Les chevilles de Daisuke n'avaient jamais été aussi douloureuses, même si en vérité ils ne les sentaient même plus tant la corde était serrée. Le plus pénible était tout de même la douloureuse migraine qui sévissait dans son crâne qui pendait à quelques centimètres du sol. Malgré la force d'apesanteur qui rendait le moindre mouvement affreusement pénible et douloureux, il avait les deux bras croisés tandis que ses cheveux traînaient sur le parquet sale de la cabane au gré du ballotement de la corde à laquelle il était pendu depuis ce qui lui semblait une éternité. Il fixait avec obstination la porte en face de lui, le visage rouge à cause à la fois du sang, de la honte et de la vexation. Se retrouver ainsi, battu à plat de couture sans même avoir pu se battre était loin d'être grisant et surement l'un des plus gros coups jamais portés à son ego.

                  Il avait rapidement fait le tour de la question. Pas à dire, cette raclure était bien un pro. Daisuke n'avait plus une seule arme ni objet contendant à porter de main, le plafond plutôt haut et son mètre 90 accentuaient la difficulté pour se redresser et espérer se détacher du noeud et de toute façon il avait le dos en vrac et le corps bien trop douloureux, et endoloris par la même occasion. Ne rien sentir sauf la douleur omniprésente... sensation étrange.

                  Il ne pouvait s'empêcher de repenser à ce qui était arrivé. Il avait été pris comme une bleusaille... Enfin, il en était peut-être une ? Qu'étaient trois années de métier au final ? Rien comparé aux types qu'il avait croisé ces derniers jours... qu'il aurait voulu ne jamais avoir à croiser. Daisuke n'était pas un débutant, mais il avait encore de la marge de progression, et on lui avait prouvé à maintes reprises ces derniers jours.

                  Tout avait commencé grâce, ou plutôt à cause d'une saloperie de papelard et d'un homme d'affaire plutôt excentrique. Daisuke avait eu vent d'une masse soudaine de recrutement sur une île proche de celle où il séjournait quelques temps faute de contrats. Ce n'était pas un contrat habituel, d'habitude ce genre de recrutement étaient lancés par le gouvernement et la Marine pour des occasions exceptionnelles, mais là c'était un particulier qui ironiquement appelait à la discrétion des mercenaires alors qu'il avait fait circulé quelques tracts dans l'archipel formés par quelques îles proches l'une de l'autre.

                  Intrigué et n'ayant rien venant de la part de la Marine dans le secteur, peu motivé pour se déplacer, il se décida donc alors à répondre à l'appel et de rejoindre le point de rendez-vous à l'heure signalée sur le tract. L'émetteur du contrat privé avait donné pour lieu de rassemblement un ancien grand restaurant fermé il n'y a pas si longtemps selon les gens du coin. Peu motivé, Daisuke se traîna d'un pas las jusqu'au restaurant exceptionnellement réouvert pour l'occasion mais seulement aux chasseurs de primes.

                  Par la vitre il pu voir une dizaine de têtes assises, certains affublées de chapeaux étranges tandis que deux silhouettes se dressaient sur le comptoir.

                  Alors qu'il s'apprêtait à rentrer, Daisuke fut bousculé légèrement et tandis que la porte s'ouvrait sans qu'il y touche, il chercha d'un regard noir celui qui venait de le pousser rudement avant de baisser les yeux et de voir filer un petit homme armé jusqu'aux dents qui se glissa à l'intérieur. Ne prenant pas le temps de se ruer derrière-lui pour lui faire regretter son manque de politesse, il se glissa à sa suite et partit s'asseoir dans un coin de la salle tandis qu'il sentait tous les regards se poser sur lui. Il détailla quelques types rapidement avant de prendre de place. Il y avait de tout visiblement, des chasseurs débutants et d'autres qui avaient l'airs plus expérimentés, d'une part par leurs carrures et cicatrices, leur armement plus impressionant et cette arrogance propre aux gens sûrs d'eux et qui semblent connaître les faiblesses de chaque novice et en réalité de chaque être. Cette insolante arrogance tend à vous considérez vous même comme un moins que rien si vous êtes introvertis, ou à vous agacer, ce qui était plutôt le cas pour le Morose.

                  Ce dernier fit planer son regard las sur les deux types debout au beau milieux de verres devenues opaques à cause de la poussière, et étaient tous deux vêtus de costumes plutôt élégants recouverts de longs manteaux beiges. La tête du plus petit était coiffé d'un large chapeau assortis à son manteau tandis que l'autre arborait une calvitie naissante et déjà bien visible, tout comme son crâne lisse et brillant.

                  - Bien... n'attendons pas plus longtemps ! finit par s'écrier le petit en tapant dans ses mains pour attirer l'attention d'un groupe de chasseurs discutant dans leur coin. Ceux-ci, au nombre de 4, étaient tous vêtus du même horrible manteau en cuir où était cousus un insigne difforme semblant représenter une rose ou du moins une fleur méconnaissable tant la couturière devait être mauvaise.

                  - Si vous êtes tous réunis ici, c'est car vous tous, chasseurs de primes, avaient été apâtés par le gain et donc notre contr...

                  - Abrège ! beugla l'un des hommes au manteau de cuir tandis que les autres ricanaient. C'était qui ces gus ? Ils tapaient déjà sur le système de Daisuke mais un autre type se leva, un peu plus large que la moyenne, j'entends, enrobé bien que cela ne le rende plus impressionnant qu'autre chose avec tout le barda qu'il avait dans le dos, prit la parole à son tour :

                  - Il a raison. Allez aux faits.

                  Puis il se rassit sans monopoliser la parole un instant de plus.

                  - Bien... souffla l'un des hommes en parqua. Ce restaurant où nous nous trouvons était l'un de mes investissements majeurs, s'il a été fermé c'est parceque la société qui me permettait de financer mes projets ici et là a été récemment braquée par un groupe de malfrats. Ces voleurs sont trop organisés pour que que nous espérions pouvoir nous en charger seul et euh, concernant la Marine, disons qu'une partie de l'argent n'est pas très... honnêtement gagnée. C'est pourquoi nous avons besoin de vous pour retrouver ces braqueurs et mettre fin à leurs agissements, par tous les moyens possibles. Une fois notre magot récupéré, nous le partagerons entre vous tous, sachant que nous sommes... - l'homme compta les individus présents du regard - 9, et que la somme est conséquente, la récompense sera de même puisque nous partagerons leur butin, qui aura surement été grossis depuis... Nous allons vous remettre à chacun une liste de noms, vous n'aurez pas forcément la même. Vous partirez par petits groupes à la recherche de ces noms, il se peut que le magot soit dispersé. Il y aura un homme de main de mon... entreprise avec chacun des groupes... Un bâteau vous attend aux quais. Bonne chance.

                  ***

                  Et voilà comment il s'était retrouvé sur le pont grinçant d'un navire bon marché en compagnie des deux coéquipiers qu'il devait se coltiner. Au départ, il n'était pas mécontent de faire équipe avec quelqu'un, la solitude commençant à lui peser, mais il s'était vite rendu compte que cet avis n'était pas partagé. Ses trois compagnons, un géant d'envergure même pour un grand gaillard pour Daisuke, un homme fin au visage marqué par le temps, et une femme qui ne laissait indifférent personne à la longue chevelure blonde et les formes plus que dessinées, se muraient dans un silence inquiétant et les rares regards qui se croisaient étaient soient mornes soient pleins de malice et de ruse ce qui ne rassurait guère Daisuke. Il avait pris conscience rapidement que l’appât du gain était plus fort que toute forme de camaraderie dans ce genre de situation, pour son plus grand désespoir... et il allait en pâtir.

                  Chacun possédaient en réalité une liste différente et ils avaient un nom en commun. On les emmenait vers la probable planque de plusieurs braqueurs, une île inhabitée appartenant à la Marine qui devait y construire un complexe pour des objectifs plus que douteux, mais le coût ayant été jugé trop élevé pour un projet de trop peu d'envergure, les chantiers furent abandonnés quelques mois après leur commencement, et depuis, personne ne se préoccupe de cet ilôt. Jusqu'à aujourd'hui.

                  ***

                  A peine le bateau à quai, enfin sur ce qui restait d'un ancien quai d'envergure en béton désormais morcelé et craquelé de partout, les deux coéquipiers de Daisuke filèrent et disparurent en un instant sans un mot. Bon, eh bien ce serait chacun pour sa pomme... Il y avait même une épave de navire de la Marine sur la plage, mais d'après le vigie du navire, il y avait un autre navire en bonne état accosté de l'autre côté de l'île, surement celui des brigands.

                  Daisuke regarda l'un des matelots qui haussa les épaules et il partit d'un pas tranquille, profitant de la douce brise iodée de la mer calme. Cette odeur qui lui rappelant tant de souvenirs avant le don de mettre tous les sens de Dai en émoi. Il souria tandis qu'une soudaine bourrasque secouait sa chevelure.

                  - Ca va être une sacrée bonne journée. dit-il pour lui même.

                  Puis il s'engagea sur un sentier crasseux, qui venait se faufiler entre la végétation abondante qui recouvrait de vieux postes de Marines désertés, où trainaient encore de vieilles caisses de vivres moisies et d'armes, abandonnées là par des déménageurs pressés. Daisuke y jeta un coup d'oeil rapide, et soupira. Un silence pesant planait sur toute l'île et il avait perdu de vue les deux autres zigotos partis comme des furies. Son seul compagnon était comme d'habitude sa lourde solitude, son épée et cette liste de nom. Il y jeta un nouveau coup d'oeil avant de sursauter.

                  Le silence venait d'être violemment brisé par un coup de feu, et tandis qu'une flopée d'oiseaux s'envolaient dans le ciel en piaillant, Daisuke se tourna vivement vers la direction d'où venait le coup de feu et se rua dans cette direction, plongeant dans l'océan vert qu'était la forêt qui recouvrait l'île.

                  Tout en courant comme un dératé, manquant de tomber ou de glisser à plusieurs reprises, car les racines étaient traîtres et la mousse glissante, il atteignit bientôt une clairière, et sortit son épée de son fourreau instinctivement tandis qu'il distinguait entre les feuillages la silhouette du chasseur de prime à la carrure de titan face à un homme en costume blanc recouvert de sang, les genoux tremblants qui tenait faiblement un revolver dans une main et une rapière dans l'autre.

                  Daisuke bondit du bosquet où il était resté silencieux quelques secondes tandis que l'homme en blanc mettait un genou à terre, le regard vitreux. Il ne lui restait certainement plus beaucoup de temps à vivre. Le colosse demeurait impassible tandis que Daisuke attrapait l'homme ensanglanté et le secoua.

                  - Quel est ton nom ?
                  - Qu... quelle importance ?

                  Daisuke le secoua de nouveau, plus violemment, en lançant un regard à l'autre chasseur de prime qui demeurait silencieux.

                  - Ton nom ?
                  - S.. Sam... Samson Krylenko.

                  Daisuke soupira et laissa choir violemment le type par terre en se tournant vers le chasseur de prime, tout en sortant sa liste.

                  - Il était pour moi, celui-là.

                  Le titan haussa les épaules, et pour la première fois, Daisuke entendit un son sortir de sa bouche, une voix fluette, presque mélodieuse digne d'une femme et non pas de ce corps de brute, et le grand blond faillit éclater de rire tant le contraste était fort.

                  - Tant pis. Ca me rajouteras une part dans ma cagnotte.
                  - Espèce d...

                  Le titan fit volte-face, claquant des talons avant de filer à une vitesse ahurissante et Daisuke soupira. Métier de charognards à l'affût, pourritures excentriques, avides et jamais désintéressées... comment pouvait-on apprécier ou même espérer de l'entraide de ses coéquipiers dans ces conditions ? Ils voulaient se la jouer solo, se tirer dans les pattes ? Bien... Ils allaient jouer, et Daisuke aussi. Il fouilla le cadavre de l'homme, récupérant quelques berrys au passage et trouva par miracle une carte peu détaillée de l'île. En réalité on distinguait vaguement sa forme, quelques reliefs étaient indiquées mais un seul point était réellement indiqué, d'une énorme croix rouge. Aucune autre indication. Bon ça semblait évident que c'était là qu'était le pognon. Les pirates, les brigands, escrocs, bandits de grands chemins... aucune originalité, les mêmes cartes, les mêmes deals, les mêmes caches, la même puanteur, la même mesquinerie...

                  ***

                  Daisuke marcha d'un pas rapide, parfois même en courant, se repérant vaguement grâce à la carte et suivant le sentier qu'il avait quitté un peu plus tôt, en ayant laissé à son sort ce cadavre sans sépulture qui resterait là à pourrir sur place, un retour à la terre pour payer la dette de ses crimes.
                  Il distingua bientôt un bâtiment en béton du moins ce qu'il en restait, sa façade rongée par le temps, à moitié arrachée, même pas finie par endroit, des bétonneuses et échaffaudages abandonnés là. Epée à la main, Daisuke s'approcha du seuil de la seule porte d'entrée de cet immense bâtiment, écoutant le silence avec méfiance. Il ouvrit lentement la porte qui grinça au plus grand malheur de Daisuke qui jura. Tant pis pour la discrétion.
                  Il avança parmi les bureaux renversés, les outils et les meubles recouverts de baches. Décidément, la Marine ne tenait pas à son mobilier. D'ailleurs, le cygle de la Marine trônait sur un grand mur, recouvert de poussières et de lières qui avait poussé sur les murs. L'endroit était sombre, lugubre et austère, rien de bien encourageant, mais Daisuke, non intimidé, même par les craquements suspects, s'élança dans l'exploration de la bâtisse en ruine, se faufilant entre les gravats, errant dans les couloirs délabrés ou inachevés sans rien trouver que des bureaux vides. Cependant, il retrouva, adossé à un siège, une cane et un chapeau d'un blanc immaculé, contrastant avec le reste de la pièce sombre, lui indiquant bien qu'un autre de ces mafieux était dans le coin où y avait été et comptait revenir bientôt.
                  Daisuke n'avait pas le temps d'attendre, il comptait bien attendre le butin avant tout le monde et quitta la salle, ne remarquant même pas la silhouette qui le lorgnait dans un coin.

                  Il trouva enfin un couloir qu'il n'avait pas encore arpenté et, malgré la profonde obscurité où il était plongé à cause de l'absence de fenêtre ou de brêches dans les murs, il distinguait au fond une grande porte en bois.
                  Il s'élança, traversant le couloir rapidement et se ruant vers la porte, explosant d'un coup d'épée la chaine du cadenas qui glissa sur le sol et y tomba lourdement, tandis que Daisuke ouvrait la porte avec difficulté, dans un fracas épouvantable.

                  En se glissant à l'intérieur, un large sourire se dessina sur son visage. Il y avait là entassé sur un bureau des liasses de billets et Daisuke s'approcha en sifflotant. Saisissant un sac au pieds du bureau, il enfourna rapidement les billets dedans et le mit sur son dos avant de se retourner avec empressement, se stoppant net. Il fronça les sourcils et découvrant la blonde plantureuse. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Elle lui adressa un sourire charmeur et Daisuke eut un soubresaut suivis d'un frisson...

                  - Daisuke, mh, c'est ça ? dit-elle d'une voix mielleuse tout en s'avnçant vers lui, faisant balancer son déhanché apétissant, fixant le grand blond avec une curiosité presque naïve.

                  Ce dernier ne pu s'empêcher de détailler le corps affolant de la femme tout en bégayant.

                  - Ou.. oui ?

                  Elle était désormais toute proche et posa sa main sur le torse de Daisuke, lui délivrant un regard de braise qui déstabilisa Daisuke. Il la regarda faire sans un mot tandis qu'elle se collait à lui et sa main glissait sur celle de Kimaru qui tenait le sac de biftons.

                  - J'ai toujours eu une faiblesse pour les blonds... ça fait beaucoup de billets tout ça... tu ne partagerais pas, mon coquin ?

                  Daisuke souria subitement et prit délicatement la main de la femme de sa main libre, lui soufflant à l'oreille :

                  - Partager ?

                  Il ricana tout en relâchant la main de la blonde et venir poser la sienne sur sa nuque, la déposant doucement en la glissant sous ses cheveux.

                  - Va. Te. Faire mettre.

                  Il aggripa violemment la nuque de la femme et lui asseina un violent coup de genoux qui vint se loger sous sa poitrine lui arrachant un léger cri tandis que son souffle se coupait. Il lui encastra un violent coup de pieds dans le minois histoire de la refroidir une bonne fois pour toute et fut pris quelques instants de remords avant de réaliser que de toute façon elle comptait lui faire certainement bien pire.

                  Il la regarda un instant avec pitié avec de se remuer et de s'élancer vers la porte, mais fut coupé dans son élan par quelque chose de costaud, grand et solide qu'il heurta violemment.

                  - Alors comme ça on frappe les dames ?

                  Un violent choc, puis le black-out.

                  ***

                  Le grand gaillard et la traînée faisant équipe... alors c'était donc ça... les chevilles douloureuses, le crâne également, Daisuke fixait avec obstination la porte du cabanon. Bordel, mais il était où ?





                  [Désolé de la longueur et du faible niveau du test rp, j'ai vraiment peiné à le faire et s'il est long eh bien en fait je n'avais pas vraiment d'inspiration, désolé s'il est ennuyant u_u']
                    Bonjour, désolé pour le retard, nous comblons cela au plus vite, on ne t'oublie pas !!
                      Ca marche Smile
                        C'est une référence à Berserk la tournante de la donzelle pendant que le héros n'observe le tout que d'un oeil ? Ca m'y a fait penser en tout cas.

                        Bienvenue Disuke et désolé pour la longue attente que tu as subi. Te voilà enfin bon pour une première voix.

                        Tu écris bien bonhomme, pas besoin de sortir les bollocks pour essayer de trop bien fair,e ça te désert. Là où tu a sun test rp cool et bien construit, tu ponds une histoire au style très guindé au début (classe mais guindé) puis tu casses tout toi même au moment de parler des femmes. J'aimais bien l'idée de t'adresser au lecteur comme si c'était ta future victime, pourquoi tu sers du timido-marrant après quand il faut causer des femmes ? On dirait que tu t'es toi-même lassé en route et que tu as flanché, dommage. On sent que tu veux faire du joli parce que malheureusement, tu verses dans la tournure lourde et pompeuse. Exemple:

                        Les dernières paroles de Ryosuke qui succombait à sa fièvre avec son neveu et Asako à son chevet avec le médecin du village étaient pour Daisuke, lui confiant l'épée et l'honneur de la famille, honneur qu'il devrait désormais protéger mieux que l'eut fait celui qui délivrait son dernier soupir.

                        C'est ultra lourd et en plus c'est pas correct. ^^ Autre exemple, plus correct et moins lourd:

                        Surtout celui d'un d'eux, isolé, qui intriguait Daisuke tandis que les autres navires, surement marchands, semblaient virer de bord subitement. Intrigué mais pas assez pour s'arrêter, Daisuke jeta son trognon de pomme avant d'arriver enfin en ville.

                        Subitement virer de bord et d'enfin arriver en ville étaient plus fluides, puis au pire tu pouvais te dispenser de ces mots assez superflus (qui sont légion chez toi). Te complique pas la vie, on te demande pas du récit pro alors fais à ton niveau normal vu qu'il est bon. Ah et évite de dire carnacier, c'est carnassier.

                        Le genre "pompeux" aurait très bien pu donner si tu n'avais pas tartiné de répétitions. J'ai vu pas mal de fois "fit volte-face" et j'ai arrêté de compter les "tandis que" à vingt. Fais gaffe à ces petits tics de langage, ça freine encore un peu plus le lecteur.

                        Niveau idées et aménagement de scènes, tu gères très bien. J'ai nettement préféré ton test à ton histoire qui, chez toi aussi, n'est pas une histoire mais un rp complet avec plein de détails dont on n'a pas besoin. T'es donc un bon joueur qui fait du bien bon quand il est naturel et qui fera du meilleur quand il tiendra compte des précédentes remarques.

                        J'avais noté ton histoire à 600 et ton test à 700 alors ça donne 650 dorikis pour moi. Bon jeu bonhomme. ^^
                        • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
                        • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
                        Salut Daisuke. Jour de chance, t'as deux comm' pour le prix d'un. Hissez haut, voilà la seconde voile.

                        D'une manière générale, peu de critiques négatives à émettre. Tu écris bien, ton histoire est plaisante, le scénario du test RP tout autant. La façon que tu as de t'adresser au lecteur dans les descriptions fait mouche, c'est donc pas mal du tout.

                        Côté référence, moi j'ai noté Astérix pour le passage "les pi... les pipi...les piraaates" , héhé.

                        Trêve de boutades, ce qui ne va pas maintenant :

                        -quelques anecdotes multiples d'abord, des confusions ou fautes lors - lords / défigurer – dévisager / senser – censer / sourire au passé simple qui ne donne pas souria à la 3è personne. ( sourit )

                        Autre reproche, on entre énormément dans les détails de ton histoire. Particulièrement sur le passage où tu perds femme et fils. Point positif, c'est bien écrit donc on ressent bien la scène... maintenant, était-ce bien utile ? Il est 4h du mat' et j'ai encore un tas de présentations à lire après la tienne. C'est d'autant plus flagrant que derrière, tu ne détailles pas son apprentissage. Le vieux marin aurait pu avoir droit à un petit paragraphe manière de lui donner de la consistance par exemple.

                        Dans le test RP, tu passes d'un coup du plus que parfait au passé simple; la transition est mal amenée, c'est dommage car le principe de conter à deux temps d'action différent est bon. Du reste, le scénario est bien bon, on peut regretter que tu n'ailles pas jusqu'au bout cela dit. À moins que tu ne comptes proposer le fin mot de l'histoire en Rp une fois validé.

                        Donc quelques petites remarques, cela dit c'est bien agréable dans l'ensemble. Pour moi, ce sera 600 Dorikis. Plus qu'un commentaire et ce sera la valid'.
                          ~ Daisuke Kimaru, pantin de la vengeance. [100%] Validation-sf2
                          • https://www.onepiece-requiem.net/t109-greed#772
                          • https://www.onepiece-requiem.net/t100-termine-satoshi-noriyaki