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Dog Fight pour des loups !

Allods d'Akeem.
Quelques minutes seulement après avoir libérer l'usine des Luchas Pirates.


Si je m'remémore bien les cours de mon mentor, le colonel O Bannon, il me semble avoir un jours entendu son opinion sur ces Allods. Parmi tant de choses que j'avais plus ou moins oublié, il en est une qui me revient maintenant en tête : "Méfie toi des fous volants. Et surtout, ne monte jamais au grand jamais dans une de leur machine. Jamais !". Par mes trois couilles j'aurais dû mieux l'écouter... je s'rais p'tet pas dans la galère où je suis.


(...)

"Ça va là derrière ?!"

"...QUOI ?!"
"Ça va là derrière ?!"

"...QUOI ?! J'entends rien !"
"JE DISAIS... : CA VA DERRIÈRE ?!" me hurle presque dans l'oreille le type qui est assis juste devant moi, perçant à peine malgré ça le raffuts infernal qui nous entoure.

Mon grommellement se perdra donc tout naturellement dans les crachotements ininterrompus d'une mécanique où se mêle le vrombissement insupportable de pales en pleines frénésie. Ma tronche patibulaire qui affiche à tous le monde ma mauvaise humeur contraste alors parfaitement avec la mine béate du pilote qui vient de s'adresser à moi, un immense sourire de dément scindant l'énorme barbe qui lui sert de visage. Un fou... volant qui plus est... et le problème, c'est qu'on vole avec lui... En tout cas c'est l'horrible constat que m'offrent mes pieds, pendouillant tristement dans le vide tout en essayant désespérément de trouver appui sur un maigre patin métallique, petite consolation lorsqu'on se trouve au-dessus des nuages. Bon sang, c'que j'peux me sentir mieux à plusieurs centaines de mètres sous la surface de la mer qu'au dessus ! Y a pas à dire j'suis pas en confiance... et pour cause !




Mais avant d'aller plus loin, revoyons un peu les minutes précédentes...
A peine nous avions réussi à nous extirper d'une foule admirative et de leurs débordements d'affection, qu'arrive dans un tintamarre de fin du monde une drôle d'escadre, tout en hélices et en boulons, supplément d'huile fuyante et de cahots pathétiques. "Les fous volants et leurs drôles de machines"... Une sacré bande de barjos suicidaires si vous voulez mon avis... Pour rien au monde je ne prendrais le risque de monter dans un de leurs cercueils volants ! Jamais ! En tout cas voilà donc une centaine de ces erreurs mécaniques qui arrivent comme des fleurs, trompettes de guerre et vivats furieux aux bouts des lèvres ! Euh... si c'est la cavalerie, elle est en retard les gars, comme d'habitude... Et c'est effectivement le cas ! Réussissant à percer le blocus des révolutionnaires locaux, la bande de voltigeurs s'est organisée pour libérer l'usine et ses otages, débarquant sans avoir su qu'une bande de marines venue à l'improvise était déjà sur l'affaire : Nous !
Quelques explications plus tard avec leur chef et un joli lot de motivation par dessus, voilà tout c'beau monde est toujours chaud comme la braise ! Ils étaient venus pour se battre et on leur a sucré leur baston ! Tatata... il sera pas dit que j'suis un rat, j'vais leur donner l'occaz' de s'faire dorer. J'ai un gorille en fuite et toute une partie de l'île encore sous la coupe des rebelles drakonites, deux bonnes raisons de les mettre à contribution. Battons le fer pendant qu'il est chaud, c'est l'heure de poursuivre sur notre lancée et de percer leurs lignes ! Il en faut pas beaucoup pour convaincre ces tarés volants de mener l'offensive, et de nous permettre de participer aux réjouissance par la même occaz'. De toutes façon la moitié était déjà en train de décoller, c'est tout juste s'il n'a pas fallu qu'on se jette dans le premier engin devant nous pour ne pas rester à la traine ! Non mais quel bordel j'vous jure ! Aucune organisation digne de ce nom, juste du concentré de motivation et un chouïa de bordel bienheureux ! Nous voilà donc partie intégrante d'un grand ballet aérien tout en vrombissements et en bruits de moteurs qui dératent... Comment ça j'vous ai dit que j'monterai jamais là dedans ?... ouaip, ben dans l'effervescence j'me suis pas écouté... et croyez moi que j'le regrette !




Spoiler:


Nous voilà donc les SW au grand complet, répartis dans divers appareils plus ou moins performants, traversant les nuages à la poursuite d'un Potemkin mal au point et à la recherche de soutient. Direct chez les révo qu'il va nous mener Huhuhu ! Sur la papier ça sonne bien... mais dans la pratique c'est moins top. A bords d'un espèce de gros coffre vert kaki monté sous hélice, nous fusons dans les airs aux grès des trous d'air et des talents mitigés du pilote : un vieux barbu pété du ciboulot, la bonne humeur en bonus ! Autour de nous, le reste de ces camarades nous escortent, bien décidés à jouer dans les airs une sacrée bataille contre les drakonites ; qui si l'ont en croit leurs habitudes, ne se feront pas prier pour venir à notre rencontre. Un duel pour savoir quel groupe sera le maitre des cieux... une bataille dans laquelle je n'me sens pas vraiment concerné... en fait si on pouvait juste éviter de se crasher ça s'rait déjà pas mal...
Et comme si ça n'suffisait pas, ce con de pilote a trouvé malin d'accrocher sous le capot de son appareil deux Musico-dials géants, éructant une musique à pleins pots ! Sûr que ça fait monter l'adrénaline, mais putain quels tarés !


Alors comme je sais que l'action ne va pas tarder et que j'dois être en forme, je profite de mon mieux de ce moment de pseudo-repos, afin de panser mes plaies et mes bosses, si nombreuses depuis ma rencontre avec Potemkin. Y a pas à dire, il sait cogner le bougre... et encaisser aussi. Mon costume SW "aventurier" ayant pas mal trinqué dans l'affaire, j'en profite aussi pour le changer contre un autre, dans des tons moins... "marins". Enfin bon... pas évident vu l'espace qu'on a ici. Un nain aurait du mal à s'branler sans s'cogner aux murs ! Chienlit !

"..."
"QUOI ?!"

"J'AI DIT : ON A PAS BEAUCOUP D'ESPACE !"
"AH OUI ?!
"Hiiiiiii !"

"Ben ouais quoi ! On est serré comme des sardines derrière !
Et tout d'abord... Que fout un putain de cheval ici ?! Il prend toute la place ! Virez-moi cette saloperie !"

"Hiiiiiii !"

"JINNY ?! C'est ma jument ! Elle est belle hein ? J'peux pas la virer, sans elle on n'serait plus d'la cavalerie aéroportée, kishkishkish..."
"Hiiiiiii !"
"Grommelemele..."


Des fous j'vous dis... des tarés intégraux !


(...)


Pendant ce temps, dans un des recoins les plus sombres d'Aurora, sur l'allod Yasmen :
Un groupe d'une vingtaine d'homme se faufile en catimini entre les bâtiments, visiblement soucieux de ne pas attirer l'attention durant leurs recherches. Au bout d'un moment, l'un d'entre eux s'adresse discrètement à celui qui semble le meneur, avançant d'un pas plus sur, quelques mètre devant.


- Euh... Stan ?...
- ...
- Stanislas ?...
- Ouais quoi ?
- Ben... t'es sûr que c'est la bonne solution ?... J'veux dire, Potemkin c'est une vraie brute quoi. J'suis pas sûr de vouloir me mettre à ses ordres, et les autres gars sont d'accords avec moi.
- Raaaah... mais combien de fois il faudra que j'vous l'explique ? C'est Drake qu'on vise ! Potemkin devrait juste nous servir à nous introduire à ses côtés ! Une fois sous la bannière de Drake, à nous la liberté ! Plus de marine ! Plus de contraintes ! De toutes façon nous ne pouvons plus faire machine arrière.
- ...
- Quoi ?!
- Non rien rien... Mais j'continue à penser que c'était une mauvaise idée...

Peu convaincu, l'homme laisse son chef reprendre de l'avance, afin de rejoindre le petit groupe en arrière. Tel des moutons, ceux-ci suivent docilement l'autorité du meneur, un soupçon de crainte et de doute dans les regards. Que pourraient-ils faire de plus ?...





Dernière édition par Toji Arashibourei le Jeu 5 Jan 2012 - 7:04, édité 1 fois
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
Contrairement au capitaine Red savoure le moment, vous visualisez pas le truc ? Un boucan d’enfer et de la musique à fond, une bonne odeur d’huile chaude et de mécanismes surchauffés, le vent qui s’engouffre dans les cheveux et le regard qui porte plus loin que l’horizon, cette sensation grisante qu’a n’importe quel moment cet instant de grâce peut se transformer en chute libre… Pour l’instant ce vol c’est juste un pied intégral, que demander de plus ?

-Hiiiiiii !

Ah oui, virer la jument…

Sur le flanc opposé de l’appareil Red est debout sur le marchepied de descente, juste au dessus des musicos dial, une main qui se tient à la cabine, l’autre qui pend dans le vide, il regarde l'espace tout en bas. Les allods d’Akem comme peu de personnes les ont vu, Ensemble d’iles volcaniques surgis des flots dans l’anarchie la plus complètes, pics dentelés, griffes de pierres acérés se tendant vers le ciel au milieu de courants aussi traitres que violents…
Plus bruyant qu’un millier d’essaim de sauterelles un engin fumant et crachant ressemblant à un gros coléoptère survole l’appareil et se positionne à la hauteur de Red… Sur l’arrière, des dizaines d’autres appareils tous aussi grotesques et chimériques les uns que les autres manœuvrent à leur tour pour se positionner en formation. Se séparant pour constituer plusieurs escadrilles qui s’échelonnent en V et se répartissent sur plusieurs niveaux dans un ballet aérien complexe pour la plus grand joie du lieutenant Red. Y’a pas à dire ça à de la gueule… Surtout quand on pense qu’on est dans l’appareil qui forme la toute pointe de cette superbe et impressionnante formation de combat…

Red salue de la main l’appareil le plus proche et retourne jeter un œil en cabine ou un des fous volants visiblement désœuvré est en train d’expliquer les bases des manœuvres utiles en combat aérien à des Sea wolfs complètements à la rue…

-…Et ça c’est un immelman, les dragons adorent, il replie les ailes, il pointe droit vers le ciel pour faire une tonneau et il déploie les ailes pour vriller et faire demi tour, comme ça…(Tentative sans succès de mimes d’ailes déployées en espace clos).. Vous poursuivez un dragon, harpon paré, et l’instant d’après il vous arrive de face et vous crame la gueule, faut faire super gaffe… Dans ces cas la y’a qu’une solution, viser la gorge juste avant qu’il crache. Avec nos harpons explosifs, c’est radical, ça lui fait sauter la tête direct, et a ce moment la j’vous raconte pas le malaise pour le pilote. Et pour être prêt il faut bien observer le mouvement des ailes du dragon et … Attendez partez pas… je vous ai pas encore parlé de la méduse et du coup du cobra… Les gars ? Les gars ?

Red reprend sa place à l’extérieur, coin autrement plus intéressant que la salle de tactique. Juste à temps pour prendre dans la gueule un flash pour le moins insistant… Un signal ? Une seconde de repérage plus tard l’impression se confirme, depuis un des appareils les plus haut de la formation des flash lumineux pleuvent par intermittence, en mouette, le code de messagerie de combat de la marine…

-Hé Pilote, ça dit quoi ?
-Des dragons ! Le guetteur a repéré des dragons, tout la bas sur le nuage, vous voyez les points ?

Tournant son regard vers l’avant et l’autre ile qu’on aperçoit au loin Red cherche ce qu’on lui montre, le gros nuage blanc qui semble ancrer paresseusement sur la plus haute des pointes rocheuses de l’ile… Et.. et effectivement … de nombreux points ressemblants à des oiseaux qui se détachent de plus en plus nettement sur le ciel au fur et à mesure qu’ils s’éloignent de l’ile…

-Ils arrivent, le guetteur en compte une trentaine. Les autres doivent être encore dedans… On va se les faire à l’aise vous allez voir. Ils sont pas très malins de venir nous affronter en si petits nombres…

Dans la tête de Red qui n’y connait rien en combat aérien mais beaucoup en type trop confiant la dernière phrase du pilote sonne comme un avertissement. Un sale avertissement. Comme une sorte de glas qui sonne en disant «attention »…

Red quitte le nuage des yeux pour se mettre à observer avec un peu plus d’attention le reste du couloir aérien, et particulièrement ce gros nuage au dessus de la flotte d’aéronefs.

-Dites, vous trouvez pas ça bizarre que Ryuku n’ait pas donné signe de vie depuis tout à l’heure ?

A peine le temps de tourner la tête vers l’intérieur de la cabine pour qu’on l’entende que Red l’a déjà loupé. Une ombre énorme, un sifflement strident suivie d'une déflagration sourde et d'une bouffée de chaleur. Un déplacement d’air dans un souffle puissant comme si un énorme truc venait de passer juste à coté de l’appareil pendant la seconde d’inattention du lieutenant. Et a quelques mètres de la, à la place de l’appareil qui volait de concert avec eux il y a une seconde, il n’y a plus rien. Juste une absence…
Et plus bas une trainée de fumée noire qui s’échappe de la carcasse calcinée et en chute libre de ce qui était il y a un instant un appareil avec cinq hommes à bord.

-DRAGONS ! DRAGONS !

Et c’est le signal de l’attaque, surgissant du nuage pour tomber du ciel comme d’horribles chauves souris meurtrières, des dizaines de dragons filent en chute libres vers les escadrilles des fous volants, prêts à les traverser en crachant flammes et mort avant de remonter pour attaquer les zones les plus vulnérables des aéronefs.

-Tenez vous !

Sans même laisser le temps de réagir aux Sea wolfs le pilote pivote brutalement et met son appareil en piqué, tourbillonnant follement en plongeant vers le sol pour échapper aux attaques en piqués des dragons et tenter de se redresser sous leur plafond d’attaque. Les passagers à l’intérieur sont ballotés en tout sens et écrasés les uns contre les autres comme des fruits dans un cageot. Les passagers à l’extérieur eux sont… Mais non… Il n’y a pas de passagers à l’extérieur.
Ou plutôt, il n'y en a plus !

-Merdemerdemerdemerdre…AAAAAHHHHH


Dernière édition par Red le Mar 10 Jan 2012 - 15:07, édité 2 fois
      Si jamais quelqu'un vous demande, Rachel n'y est pour rien. Non, vous ne voulez pas savoir de quoi elle n'est absolument pas responsable. Faut pas pousser non plus, et puis c'est l'autre mecs des Allods qui confondait les clés de douze et une clé à molette anglaise. Enfin ! Le but d'une structure métallique est bien de tenir. Non ? On est d'accord ! Alors Rachel n'était donc en rien fautive de l'écroulement du gigantesque piston. Sûrement le seul truc en état de fonctionner dans cette usine qui tenait encore debout, d'ailleurs.

      Mais comprenez-la. Elle s'y était faîte à cette chaîne violemment détruite par la poigne féroce d'un Capitaine enragé. Et ses pauvres maillons avaient fini désolidarisés. En sortant de là, encadrant avec Lin le capitaine, le Lieutenant Blacrow pleurait encore sa chaîne en se massant son épaule douloureuse. Et c'est alors que la foule s'ouvrit devant eux telle la mer rouge devant Moïse révélant l'artefact, et qu'elle avisa sur tribord une pièce détachée, visiblement prête à être incorporée au système de production de gel. Du moins, avant la prise de l'usine par les Luchas. D'un coup d’œil, elle remarqua Red, un peu plus loin, aux prises avec une horde de fans, tandis que de l'autre côté, Toji continuait sa route aux côtés de Ralph, Lin et Ryuuku, entre autres. Rachel, elle, avait arrêté sa marche. Devant elle, se dressant telle une idole grandeur nature ou une quelconque relique des temps modernes, tout en boulons et couches de métal superposés, reposant lourdement sur une charrette en métal, un piston de la taille d'un doigt de géant, attendant l'heure de reprendre du service. Aux alentours, personne. Dessus, personne. Derrière non plus. Mais plus intéressant surtout, de multiples chaînes ceignaient la pièce au rôle inconnu. Du vent pour machines peut-être ? Ou la même utilité qu'une amarre mécanique ? En tout cas, un magnifique entrelacs de maillons luisaient sous le soleil des Allods, avait depuis tout ce temps attiré l’œil et les pas de Rachel.

      Avec un sourire joyeux, elle monta très vite sur le chariot. Peut-être trop vite. Mais qu'importe, elle allait troquer ce qu'il lui restait de l'arme du pitbull rose bonbon contre cette belle et nouvelle arme. Avec quelques pointes, elles serait parfaite... Avec une attention et des précautions que l'on ne lui soupçonnait pas, elle détacha la première. Reliée à une seconde, elle la détacha également. Mais c'était visiblement le but de cet entrelacs métallique et bientôt, la totalité de l'attache avaient perdu son rôle d'amarre. Qu'importe, de toute façon, puisque notre faucheuse avait ce qu'elle voulait ? Elle se l'enroula autour du bras, presque amoureusement, avec mile attentions. Quand un petit homme, du genre gnome ou gobelin, une capuche masquant la quasi totalité de son visage, des petits bras courts et une sacoche aux reins, lui tînt à peu près ce langage.

    -Loin de mon esprit l'idée de vous ennuyer, gente demoiselle, mais... vous n'êtes point à votre place. Ils vont décoller sans vous,
    -Ils... décollent ?

      Un regard plus à l'Est lui apprit que Toji était en grande conversation avec ce qui ressemblait à s'y méprendre à une barbe et que Ryuuku, sous forme d'aigle, transportait Red dans ses serres de rapace. Pour le petit homme, pas un coup d’œil. Elle fixa le Colonel -qu'elle était sûre d'avoir déjà vu avant d'arriver sur le Fenrir- déposer en douceur Red aux côtés du Capitaine. Un Aigle. Un Fruit du Démon avait-elle appris il y a très peu de temps. Le regard émeraude de Rachel glissa sur Lin non loin de tout ça. En voici un autre.

      Elle réprima un frisson de dégoût en pensant aux démons qui les habitaient puis se détourna de la petite foule. Elle s'accroupit tout à coup, sa faux dorénavant trois fois au dessus d'elle, et tendit la main vers la face cramoisie du gnome messager. Il fallait tout de même qu'elle termine ce qu'elle avait commencé.

    -Une clé de douze, s'il te plait.

      Elle n'était pas du genre à parler aux inconnus, et encore moins de celui qui prend des airs joyeux et dispense des sourires à tout va. Surtout pas avec les inconnus, appuie-je. Ce dernier fit une moue désapprobatrice, comme s'il redoutait ce qu'elle avait l'intention de faire. Elle, en bonne marine tout de même, soupira et lui décocha un sourire éblouissant qu'elle savait très bien prendre pour abuser les jeunes gens dans son style, malgré les points de karma qu'elle utilisait pour cette fourberie. Il hésita une seconde supplémentaire, pour la forme surement, et sortit de son baluchon ce qu'elle demandait. La faucheuse le remercia d'un sourire bien moins chaleureux et lui arracha presque des mains l'outil. Du coin de l’œil, elle vit Toji pâlir. Même de loin, ça se comprend quand un homme-poisson pâlit. Et vu le regard de condamné qu'il jette à l'appareil en stationnement devant lui... le voyage promettait.

      Et alors que Rachel, se demandant si elle serait heureuse ou non de voyager dans un de ces rubik's cube à hélices, tournait son boulon pour resserrer la prise que les chaînes ne tenaient plus... le boulon cassa. Le craquement résonna comme la fin. Ou plutôt le début des emmerdes. Lentement, mais alors très lentement, le chariot commença à pencher dangereusement. Juste vers ce qui ressemble affreusement au vide.

    -Vous... ne vous seriez pas trompé... de levier... ?

      Le Lieutenant Blacrow lui jeta un regard affolé. Quel levier ? Elle n'avait touché qu'à deux trois chaînes et à un boulon. Elle le vit pâlir à son tour. Et cette fois, elle sut que les conséquences seraient de mauvais goût. L'inclinaison devenait dangereuse. Du le genre à tomber avec le piston géant vers les mers bleues. Rachel sauta vivement à bas du chariot devant les yeux exorbités du gnome à la mâchoire décrochée par la stupeur. Et c'est libéré du poids de la faucheuse que la pièce de moteur bascula pour de bon dans le vide. Sans bruits. Sans cris. À la main, la clé anglaise, dernier vestige et seule preuve de ce qu'elle venait de faire. Elle y laissa peser le regard émeraude. Seule preuve ? Lentement, très lentement, elle se tourna vers le gnome qui restait abasourdi et muet de stupéfaction. Sentant son regard sur lui, il se tourna à son tour. Elle le regarde, il la regarde. Elle regarde la clé, il regarde la clé. Elle le regarde, il la regarde. Elle lève le bras, il s'effondre.

      Elle s'empressa, vous vous doutez, de jeter l'arme du crime à la suite du piston géant et rattrapa le groupe au pas de course.

      *****

      Tout ça pour se faire refuser l'entrée de Black Crow dans l'habitacle « trop petit ». Putain d'jument. Dans la soute à bagage les animaux ! Tassée dans un coin de l'appareil brinquebalant et vibrant sévèrement, Rachel posa son regard émeraude sur Lin elle aussi ballotée par les flots aériens. Bon, ok, on passe l'éponge sur l'affaire des animaux à bords...

      Pourquoi tassée ? D'un, parce qu'il y avait presque pas de place, on vous dit. Deux... parce que visiblement, Rachel a le mal de l'air. Visiblement, parce que ça pourrait très bien être l'odeur d'écurie qui la rend malade. Elle avait la croupe de l'équidé sous le nez ! Alors, les genoux repliés contre son corps et ceints de ses bras, elle oscillait lentement d'avant en arrière, s'imaginait prise dans le roulis d'une tempête plutôt que dans les vents d'altitude. Elle était heureuse de ne pas être à la place de Red, suspendu au-dessus des flots. Dans son petit coin de métal, tout ce qui se déroulait au dehors lui passait loin au dessus de la tête. Tout était bon à prendre comme pensée. Le navire de son père. Un Gamin sur l'île du karaté. Les bras de Salem. Le visage de Kimura. Un nœud papillon blanc. Un QG en flammes...

      Puis soudain, un raclement contre l'extérieur de l'habitacle, la sortit de sa torpeur dans un soubresaut de surprise. De concert avec le cri qui fut soudain poussé. « Dragons ». Des Dragons. Le sang de Rachel ne fit qu'un tour. Elle bondit, des étoiles dans les yeux et, marchant à demi sur Lin, se rapprocha dangereusement de Red. De l'ouverture. Du vide. Et passa bien trop près de la jument.

      Excitée par les cris d'alerte, effrayée par le passage d'un dragon, elle rua. Un sabot fait mal. Deux sabots, ça fait mal. Trois sabots également. Mode bille de flipper, elle rebondit une première fois contre la carlingue, une deuxième fois contre le deuxième coup de sabot (des deux d'un coup), et la troisième fois fut contre le battant de la porte, bousculant au passage Red.

      Ce petit instant, cette seconde de répit où le temps se fige, cet arrêt sur image ou tout ce que vous arrivez à voir, c'est la mort... Voilà ce qui préoccupait Rachel, à quelques milliers de mètres du niveau de la mer, suspendue dans les airs comme pourrait l'être le temps. Elle jette un regard affolé, de détresse, de supplication, n'importe quoi, à Red qui n'a pas le temps de le remarquer, occupé à ses propres problèmes. Puis, l'instant prend fin.

    -KYYYYYYYYYYYYYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!

      Bien moins classe que celui que poussera Red quelques secondes plus tard, vous en conviendrez. Pardonnez-la, elle tombe simplement dans le vide.

      Enfin, elle aurait dû. Mais grâce à sa grande attention et sa minutie, elle n'a pas remarqué que sa chaîne était brisée à son bout. La faute sûrement à la clé de douze anglaise. A quoi est-ce qu'elle venait de s'accrocher, par un coup du destin salvateur ? Elle n'en avait cure. Rachel remarqua juste que sa vie ne défilait pas devant ses yeux et que l'engin voletait toujours plus loin d'elle alors qu'elle tombait comme une flèche vers les confins de l'océan bleu. Et survint le choc. Le premier j'entends. Celui qui manque de lui déboiter la deuxième épaule lorsque sa sécurité improvisée se tend comme un arc pour stopper d'un coup sec sa chute inexorable. Quand on vous dit de mettre votre ceinture de sécurité en voiture, les enfants.

      Elle souffle. Elle n'en a pas le temps, mais elle le prend pour faire repartir son cœur. De toute façon, si elle ne le fait pas repartir maintenant, il va s'arrêter définitivement en apercevant ce gigantesque lézard qui l'a repéré et qui lui vole après. Elle aimerait s'émerveiller de la gueule pleine de couteaux affutés qui claquent à ses pieds, mais l'homme en velours rouge qui le chevauche crie des mots agressifs envers elle. « Bouffe-la » « Arrache-lui les jambes » « N'en laisse-rien » et autres « Descends-les » n'est pas très enclin à la sympathie. Ne sachant plus où elle en était, elle réussit à pousser un soupir et à lever les yeux aux ciel. Elle n'avait même pas sa faux. Tant pis. Elle ferait sans.

      La gueule du dragon croqua le talon de Rachel. Ce qui déclencha l'orage. C'est de l'autre pied dont la bête ailée aurait du se méfier, parce qu'il fondit soudainement dans sa tronche d'écailleux. Pile au moment où la chaîne de Rachel marquait l'embardée que, plus loin, l'appareil volant fit pour se planquer dans les nuages. Ce qui est con, c'est qu'elle a perdu son équilibre et sa prise. Ce qui est
      très con, c'est qu'à nouveau, elle se retrouve à imiter un oiseau, suspendue dans les airs. Cette fois, elle eut le temps de regretter les douces mers agitées des blues.

      Son pied tendu, elle désarçonna le cavalier. Il vola en arrière alors qu'elle sortait son crochet et le plantait entre les écailles solides du mastodonte volant. Droit devant elle, une forme qui tombe. Et qui n'est pas mécanique. Et qui ressemble fort à un chapeau rouge. Lui aussi ? Elle se laissa vivement glisser sur le long cou de la bête, agrémenté d'un soupir et la menaça du crochet, un air très calme peint sur son visage angélique. Et un animal sait faire la différence entre des menaces en l'air -c'est le cas de le dire- et ce qu'il risque de lui arriver s'il ne devient pas très rapidement domestique.

    -Tu le rattrapes en douceur, s'il te plait.

      On aurait dit un ptérodactyle docile qu'elle venait d'adopter. Et entre ses griffes, une silhouette humaine. Merci d'avoir choisi notre ligne pour ce voyage, cher Lieutenant. La faucheuse rayonna soudain, réalisant qu'elle chevauchait un dragon et que, perdue au milieu d'un nuage d'autres, plutôt virulents, épaulée quelque part par un Ryukku, elle était tout de même mieux qu'au QG de North Blue. Tentant de garder un cap, elle se pencha par-dessus l'encolure du Tourouk, elle sourit de toutes ses dents à Red et lui tendit la main pour l'aider à se hisser à dos de bestiau.

    -Tu crois qu'on pourra le garder ?

    Spoiler:
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    • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700

    -Tenez vous !

    Nom de D* !... Pas l'temps d'réflechir, déjà la machine pique à une vitesse que je n'aurais pu soupçonner chez elle tandis que notre pilote met les gaz à fond ! Moins d'une seconde plus tard, une masse orangée tout en écaille et en vieux cuir passe en sifflant à quelques mètres à peine de l'habitacle, offrant à mes narines ses relents de souffre et de fauve saurien ! Mes yeux abasourdis suivent alors malgré moi sa silhouette effectuer une série gracieuse de vrilles malgré une taille imposante. Tout à coup, j'ai la cruelle impression que le tas de ferraille crachotant dans lequel je me suis fourré n'a pas une chance... devant une tel prédateur, devant tant de muscle et de souplesse, qu'elle chance a une mécanique aussi hasardeuse ? C'est donc à demi-figé par un mélange d'admiration et de stupeur que je regarde la terrible créature remonter à notre poursuite... avant de se prendre une série de harpons dans les flancs. Coupant sa route, un autre appareil passe alors en piqué tel un météor juste derrière nous, remontant ensuite dans un superbe looping tandis que son artilleur me fait un clin d’œil entendu. Ok... les fous volants ont leurs chances, j'admets. En tout cas j'suis bien content de ne pas avoir à subir ça tous les jours, un tel ballet aérien mettrait les nerfs en pelote à n'importe quel piéton ! La mort survient de partout ! Nulle couverture ou endroit sûr, les secondes de répits sont une denrée précieuse, d'autant plus que tout ce p'tit monde s'est maintenant mélangé dans les airs pour mieux pouvoir s'entretuer. Arriver dans l'angle mort d'un ennemi, tout en espérant qu'un de ses potes n'est pas en train d'en faire de même avec vous, telle est la règle. Ça et aller vite et le moins souvent possible en ligne droite visiblement.

    Le souffle brulant d'une explosion me tire alors de ma contemplation passive, tandis qu'un vent chaud au relents d’hydrogène et d'hélium me balaye le visage. Wouah ! La gigantesque boule de feu sur laquelle mes yeux se posent n'en fini pas de monter dans le ciel, gros champignon ardent chassant les différents protagonistes sur son passage. De nombreux débris métalliques continuent d'en tomber en cascade, signe qu'un machine volante en était l'origine.

    "Salaud d'drakonistes ! Il ont eu le Zeppelin de Led !"
    Me crie comme explication notre pilote déjanté.



    Pas l'temps de jouer dans le mélo, On a une percée à faire dans les rangs des révolutionnaires et une bataille à gagner ! Surtout que nous même ne sommes pas à l'abri de subir un sort similaire à ce Monsieur Led. J'me suis rarement sentit aussi impuissant qu'aujourd'hui, obligé d'avoir ma vie entre les mains d'un pilote dont je ne sais rien si ce n'est son aversion pour les ciseaux ; moi même incapable d'influer le court de la bataille de mes propres mais, mes lames d'airs étant surement bien trop imprécises pour réussir à intercepter des cibles se mouvant à cette vitesse dans autant d'espace. Putain ça m'arrive pas souvent, mais j'aurais presque envie de faire une ch'tite prière pour le seigneurs des océans, ou au pire à Davy Jones. Quelle idée d'aller aussi haut dans le ciel quand on est un Homme-poisson j'vous l'demande ?! Heureusement que j'suis entouré de mes loups, sans leurs présences réconfortantes jn'en mènerait pas large malgré toute la flegme que j'espère arborer. Oui heureusement qu'ils sont là... ils sont là ? Ben merde alors, ils sont où Candy-girl et Red ? Hou-là c'est quoi l'délire ?! Hey pilote, on a perdu des passagers ! Hey pilote ! Putain, concentré comme il l'est sur ses esquives il ne m'entend même pas, d'autant plus que ses dials s'acharnent avec leur rock, se rajoutant sans vergogne au chaos ambiant. Putains mes loups... Lin, ne me quitte pas s'teuplé !



    "Grouaaaaa !"

    Claquant comme un pied à loup géant, une énorme paire de mâchoires rate de peu de nous enlever la queue de notre appareil, ainsi que ce qu'il reste de mon self contrôle. Aussitôt notre pilote se lance dans une série de vrilles expertes, dans le but de décrocher le reptile agressif qui nous course, l'intention bien visible de nous cramer les poils du torse... entre autre. Malgré ça, la bête ne lâche pas l'affaire, redoublant de vitesse et d'adresse sous les commandes de son pilote pour rester dans notre sillage, lâchant jets de flamme sur jets de flamme dès qu'un ouverture lui apparait. Le fou volant qui nous sert de guide dans le merveilleux monde de la voltige et de la mort aérienne fait de son mieux, succédant ses plus audacieuses manœuvres, sans pour autant être couronné de succès. On est maaaal putaiiiiin... Excédé autant qu'inquiet, il finit par lâcher un :

    "Raaaah j'arrive pas à l'décrocher ! Il nous a pris en chasse !"



    En chasse ? En chasse ?! EN CHASSE ?! Le mot fait tilt dans ma tête ! On ose nous prendre en chasse, nous des Sea Wolfs ? On ose me prendre en chasse, MOI Toji Arashibourei ?! JE suis celui qui chasse ! JE suis le grand traqueur ! Et ce n'est pas une tarente de 10 mètres qui va s'permettre de s'croire plus haut que moi dans la chaîne alimentaire ! Foi de père tempête ça ne se passera pas comme ça !

    Piqué une nouvelle fois par ma fierté et y réagissant toujours aussi impulsivement, je profite d'une montée en chandelle pour me relever brutalement avant de sauter dans le vide sans la moindre hésitation ! Yaaaaaaaah ! Si ce dragon se croit l'plus fort, il se gourre ! C'est donc le rouge aux yeux que je chute vers lui alors que lui remonte à la poursuite de notre appareil. Poignard en main, bave aux lèvres et milles promesses de mort peintes sur le visage, j'arriverai même à arracher à sa face reptilienne et à celle de son passager un hoquet de surprise et d'incompréhension. Se faire aborder ne doit pas être dans leurs habitudes... mais c'est mal connaître les SW. Tout ce qui peut l'être le sera par nos soin, soyez en certains ! Le choc de mon poids les percutant de plein fouet stoppera net l’ascension du duo drakonite, en plus d'une chute paniquée sur une bonne vingtaine de mètres, le temps de reprendre leur prestance et de remettre les battements affolés de ses ailes en bon ordre.



    Vlan ! Blam ! Non pitié ne.. Aaaargl... splatch ! Sbleuurrr...

    Inquiet, le dragon tournera sa tête en direction de son cavalier dès leur équilibre rétablit, histoire de voir l'origine de ces drôles de bruits. Il aura alors la vision horrible d'un homme-poisson aussi hargneux que décidé à prendre sa revanche sur le moindre truc pourvu d'ailes. La tête à moitié couverte de sang, le regard sombre et une gigantesque lame étincelante dans la main, son passager clandestin à tout de la menace funeste... le fait qu'il tienne dans son autre paluche le corps éviscéré de son ancien pilote confirmera la menace. Le temps que la bestiole pousse un cri plaintif, je me jette alors sur elle, saisissant à pleines mains les rennes, avant de l'obliger en tirant dessus à me regarder dans les yeux !

    "Maintenant tu vas m'écouter bien sagement saloperie ! Je tombe, tu meurs avant ! Tu grognes, je tape ! Tu..."


    Bordel ! Pas l'temps d'finir mes menaces qu'une explosion proche me déséquilibre à moitié, m'obligant à jouer du poing et des coudes sur un dragon qui semble mal accepter mon autorité ! Il sait que si je l'tue je tomberai aussitôt dans le vide, mais cependant il doit encore avoir un doute sur mon propre sens des priorités. Du coup, chacun d'entre nous essaye de gagner ce bras de fer, sans pour autant arriver à des extrémités qui nous condamneraient tous deux. Jurons, taloches sur le crâne, morsure du mollets et autres joyeusetés sont donc de la partie ! Salle bête ! C'est qu'elle est têtue en plus ! Mais attends tu vas voir, si tu veux jouer au con, Tonton Toji va te montrer qu'il sait jouer aussi !
    Dans un bordel indescriptible nous voletons donc au grès du hasard, chutant par à-coups, partant en vrille quand je tire trop fort sur un mord... En bref, le véhicule est hors de contrôle et ni le pilote ni la machine ne semblent prêts à vouloir faire des concessions pour améliorer la chose. Lentement mais surement, le duo d'engueulades perd donc de l’altitude tout en s'éloignant du gros du combat. Bientôt leurs Blasphèmes et autres grognements ne seront plus audibles par le reste des deux camps, qui eux continueront à s'en donner à cœur joie bien haut dans le ciel.


    (...)


    - Euh... Stan ?...

    - ...
    - Stanislas ?...
    - Ouais quoi ?
    - Ça barde drol'ment là haut...
    - Ouais et alors ?
    - ...

    - Euh... Stan ?...
    - ...
    - Stanislas ?...
    - Quoi encore ?
    - Y a comme un truc qui tombe vers nous...
    - Oh ? Merde t'as raison.
    Attends... non c'est bon c'est un dragon des révolutionnaires locaux, rien à craindre!

    - Si tu l'dis... enfin j'dis ça comme ça, mais si on reste planté là on va s'le prendre sur la tête ton révo'...
    - Maintenant qu'tu l'dis... Poussez vous !

    Bling Blang Blooom !


    Tel Icare version cuir et écaille, La masse imposante d'un dragon s'est écrasée dans un bruit d'enfer là où juste avant se trouvait le petit groupe furtif, non sans avoir oublié de démolir lors de son impact la moitié d'une petite auberge. Silencieuse, la bande de curieux se rapproche prudemment des décombres fumants, juste derrière leur meneur afin de cacher leur crainte. Au bout de quelques secondes, la fumée opaque laisse échapper quelques grommellement ombragés :

    - Rooooh ma tête... Putain de bestiau, tout ça c'est d'ta faute !
    - Groaaaah !
    - Si !
    - Groah !
    - Si !... Hum ?... Attends... on est pas seul...
    - Groah ?...

    Sortant des décombres, une imposante silhouette émerge en s’époussetant, tout en jetant un dernier coup d’œil en arrière l'air de dire "Toi j'en ai pas fini avec toi, alors tu restes là !". Arrivé à quelques mètres du groupe, le gars s'allume un épais cigare sur lequel il tire avec application. Une fois ceci fait dans les règles, son attention se porte pour de bon sur l'attroupement médusé par cette apparition.

    "Bon les loulouttes, vous êtes qui vous d'abord ?"

    Comme un seul homme, les vingts fugitifs palissent à l'unisson. Toji Arashibourei ! Le Père Tempête ! Ils ne pouvaient pas tomber plus mal ! Muets comme des tombes, ceux-ci n'osaent pas répondre et encore moins bouger. Entre leur culpabilité et l'aura de menace que dégage le terrible officier dont ils ont tous entendu les histoires, ils sont nus dans les ténèbres. Pourtant rien encore ne les classe dans ses proies potentielles, si ce n'est son humeur fracassante à la limite. Le chef de la bande semble donc se décidé à prendre les devants, ayant visiblement une idée d'entourloupe pour sauver les meubles derrière la tête. Mais le temps d’avaler sa salive avant de prendre le temps de parler, un bilibilip... retentit, coupant net sa tentative. Au moment d’ouvrir le bouche, l'homme-poisson l’arrête d'un signe de l'index, avant de sortir de sa poche un den den mushi.

    "Mushi mushi... Capitain Arashibourei à l'appareil... Oui c'est bien moi... Une nouvelle mission ? C'est que j'suis plutôt occupé là... sur les allods ? Ben oui j'y suis... ah... j'comprends... bon ben balancez on verra bien !... Des fugitifs... Massacré leurs officiers... une vingtaine de renégats... je vois. Ça roule je prends l'affaire en main, vous pouvez l'transmettre au QG. Over."


    A l'écoute de ses funestes paroles, les vingts hommes se regardent tous entre eux... la peur gravée à même la peau. Après avoir éteint et rangé son den den, l'officier se concentre à nouveau sur eux, faisant vite le tour du petit groupe et surtout des uniformes de la marine à peine cachés qu'ils portent. Pourtant, nul écusson de la garnison des Allods n'est arboré...

    "Dites moi garçons... je cherche une vingtaine de déserteurs de la marine. Long silence coupable. A priori ils devraient trainer dans l'coin aux dernières nouvelles, vous les auriez pas croisé par hasard ? De nouveau long silence coupable, nul ne sachant comme réagir. En parlant de marines... ils sont où vos officiers à vous les gars, hein ?

    Vingts gorges se serrent tandis que tous se tournent vers le sous officier le plus gradé, véritable meneur de leur petite révolte. C'était une mauvaise idée... ils l'ont tous su depuis le premier instant. Sauf que aucun n'a su dire non au sergent Stanislas. Devant le regard terrible du capitaine qui trône face à eux... ça semble d'autant plus une idée à la con cette histoire de mutinerie.




    Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 11 Jan 2012 - 4:08, édité 1 fois
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    -Tu crois qu'on pourra le garder ?
    -Seulement si on en trouve un pour moi aussi… Tu as remarqué que j’ai plongé pour venir te chercher, franchement qu’est ce qui t’as pris de sauter de l’appareil ? C’est super dangereux, t’aurais pu manquer le dragon !
    -J'ai pas plongé! Y'avait un cheval dans l'habitacle. Et c'est sur moi qu'il a rué! Et bon sang! Lésine sur la bouffe, tu te fais lourd Chapeauté!
    -Oui je l’ai vu aussi le cheval… Bouge pas je passe à l’arrière !

    Pendant que Rachel apprend à toute vitesse les rudiments de connaissances indispensables à la conduite d’un dragon, ce qui se borne ici à le menacer pour qu’il obéisse, frapper à droite pour tourner à gauche, à gauche pour tourner à droite, ce genre de trucs , Red lui fait du repérage, et la tête levée vers le ciel il cherche à discerner un schéma dans les mouvement aériens qui se nouent et se dénouent à toute vitesse au dessus de leurs têtes.

    Solidement cramponnée à la selle il se penche pour lui hurler dans l’oreille, pointant la bataille aérienne du doigt pour être sur qu’elle comprenne…

    -On est trop bas, il faut qu’on remonte ! On va les surprendre par en dessous. On fait comme ils ont fait avec nous, on monte tout droit et on traverse leur niveau en essayant d’en choper quelques uns, comme ils nous on fait tout à l’heure… De toute façon il faut qu’on repasse au dessus pour y comprendre un truc…

    La réponse de Rachel est happée par le vent mais vu qu’elle tourne la tête et que Red vois ses lèvres bouger elle doit tenter de dire quelque chose…

    -Et t’inquiète pas pour la riposte, toi tu gères le pilotage et moi je gère le tir en passant !

    D’un signe de tête Rachel indique qu’elle a compris quelque chose, puis d’un mouvement ample elle balance sa chaine autour du cou de la bête, pardon, du Tourouk, avant de tirer brutalement sur les deux extrémités pour lui redresser le cou. Obéissant à son instinct de survie, le dragon déploie immédiatement ses ailes et commence à brasser l’air en remontant à la verticale vers la zone de combat. Pour Rachel qui est maintenant confortablement assise et bien calée dans la selle de feu le précédent pilote, tout va bien, mais pour Red bêtement assis derrière elle directement sur le dos écailleux du reptile c’est nettement plus complexe. Alors pour ne pas retomber de la bête il est bien obligé de s’accrocher à Rachel, d’une seule main évidemment, il ne faudrait pas qu’elle le prenne mal…
    Une minute d’efforts plus tard les deux agents et leur nouvelle monture reviennent dans le feu de l'action. Dans l’espace aérien autour d’eux les belles formations qui volaient de concerts il y a quelques minutes ont littéralement explosés, laissant place aux combats individuels. Plus question de techniques de groupes et de stratégie globale, l’heure est maintenant aux duels et à l’adresse individuelle, sauriens volants et machines bruyantes tournoient dans les airs dans le désordre le plus complet, mécanique, adresse et armes de tir contre muscles, griffes et férocité. Des dragons chutent en hurlant percés de traits, de balles ou les ailes bloquées par d’épais filets métalliques, emportant leur cavalier avec eux dans l'abime. Des hommes brulent, cuits dans leurs machines par le souffle brulant des reptiles, d’autres sont simplement arrachés à leurs véhicules et balancés tout gigotant dans le vide. Certains fous volants, plus dingues encore que les autres ou déjà à court de munitions ou de tireurs croisent littéralement le fer avec les dresseurs révolutionnaires, tentant d’éperonner les dragons pour leur briser les ailes tout en tentant de survivre face aux monstres.
    Pendant le bref instant qu’il faut à leur monture pour traverser la bataille et prendre de l’altitude Red ne reste pas inactif, utilisant la puissance du Shikkan pour propulser des balles d’airs pulsés aussi puissantes que des coups de fusils sur les pilotes de reptiles qui passent à sa portée. Descendant les maitres en espérant que les montures auront plus de bon sens et moins d’intérêts qu’eux à poursuivre le combat.

    Le dragon pivote sur une aile, entamant un cercle au dessus de la zone, laissant au lieutenant le loisir de repérer un point intéressant. Un dragon bien plus massif que les autres, un dragon qui semble lui aussi surveiller le champ de bataille avant de s’engager dans l’endroit le plus décisif. Un dragon qui a tout les coups est la monture du chef d’escadrille ennemi…
    Red tapote l’épaule de Rachel et indique sa cible en contrebas…

    -A tout à l’heure la miss, moi je me fais celui la !

    Et basculant à droite Red se laisse tomber dans le vide comme un méchant projectile à tête chercheuse, pas vraiment droit sur sa cible, mais pas totalement dépourvu de moyen de direction quand même. Enchainant Geppou et Soru Red file comme une flèche vers l’énorme dragon et sa maitresse et après un dernier appui sur un air aussi solide qu’un sol il se laisse tomber brutalement sur son dos. Tentant immédiatement de perforer le dos de son adversaire d’un Shikkan bien placé.
    Mais la surprise fait long feu, prévenue par la réaction de sa monture marquant le coup la révolutionnaire bloque la frappe de Red et lui colle un coup de coude dans le nez qu’il bloque à son tour. D’un cri elle hurle un ordre au dragon qui replie les ailes et se laisse choir comme une pierre, chutant plus vite que Red qui décolle de son dos. Plus solidement attachée la révo n’a pas de problèmes d’assises et attrapant un lourd fusil rangé le long de sa selle elle aligne le lieutenant qui poursuit le dragon qui tombe et ouvre le feu…
    Une explosion, puis une autre, un peu roussi par la première grenade Red se met rapidement à la page niveau techniques de chute libres, Comment orienter les bras pour changer de direction, se mettre à plat pour ralentir et surtout, se tenir bien droit pour accélérer. Et Red de continuer de tomber en tournant pour éviter les grenades qui explosent autour de lui.

    Le dragon ne peut heureusement pas chuter bien longtemps sous peine d’acquérir trop de vitesse pour pouvoir redresser sans s’arracher les ailes, et immédiatement Red recolle à la bête, collant à sa cible comme une merde sous une chaussure. Arrivant debout il se laisse tomber et colle un coup de coude bien violent sur le crane de la révo, lui fracturant net son casque avant de lui enfoncer son doigt à travers l’épaule et de lui arracher son arme. Collés l’un à l’autre Red et la révolutionnaire tentent de s’atteindre comme ils peuvent, elle essayant de le décrocher pour l’envoyer chuter vers la mer, lui profitant des techniques du shikkan pour rendre mortel la moindre de ses frappes. A deux reprises Red se retrouve balancé dans les airs mais sans succès, le Geppou le ramenant immédiatement sur la béte, ou à trois reprises son shikkan perce la chair de la commandante révolutionnaire. Changeant de technique celle-ci tente de rompre le combat d’une maniére différente, d’un balayage de son bras valide elle fauche les jambes de Red, et profite de la chute du lieutenant pour déboucler une partie des lanières de sa selle et basculer sous le ventre du dragon, hors d’atteinte du lieutenant. Comme si elle n’attendait que ça la bête se retourne, son long cou lui permettant d’atteindre sans problème un Red soudain confronté à une énorme mâchoire bourrée de dents et cracheuse de flammes…

    Des flammes qu’il n’a pas le temps de sortir de sa gueule béante…

    -Toy’s Gun !

    D’une série de pichenettes aux effets de balles de fusils Red perce les deux yeux de Drakolos et lui transforme le fond de la gorge en passoire. Ce qui doit probablement dérégler quelque chose dans son système de lance flamme intégré puisqu’il étouffe un rot et que la boule de feu qu’il s’apprête à cracher lui explose dans le fond de la gorge.

    Littéralement décapité le dragon cesse immédiatement de voler pour plonger une dernière fois vers la mer. Définitivement cette fois ci…

    -BORDEL VOUS L’AVEZ EU LIEUTENANT ! SAUTEZ VITE !

    Sans perdre de temps Red quitte le vol en perdition pour bondir à la rencontre de l’appareil qui a pris le dragon en chasse. S’incrustant dans une cabine peuplée de cadavres de fous volants et d’un unique survivant encore aux commandes.

    -Sacré baston hein lieutenant ? Dommage que vous l’ayez loupé !
    -Hein ?
    -Kayli, la commodore des révo ! L’est pas morte ! ‘Gardez la bas, s'en est encore tiré la salope, à croire qu'elle a plus de vies qu'un putain de chat...

    Jetant un regard en contrebas Red ne peut que constater que le pilote a raison… Déployant une sorte de voile de tissu pour ralentir sa chute, Kayli «dans les dents » s'est détaché du cadavre de sa monture et déjà un autre révo la récupère avant de filer se mettre à l'abri.

    -Mettez vous à la putain d'artillerie lieutenant, sont tous crevés la derrière mais y doit bien rester de quoi tirer encore un coup ou deux dans le chargeur. En tout cas cette fois ci on les lâche plus tant qu'un de ces putains de rebelles vole encore bordel !
    -Roger sergent, putain d'artillerie parée! On r'mets ça !
      Le ciel c'est cool, les îles célestes c'est cool aussi... tant qu'on y est pas embarqués dedans ! Les Sea Wolfs étaient engagés dans une vraie bataille aérienne et si Lin n'avait pas de problème à être simplement dans le ciel, quand il s'agissait de se battre dans ce ciel sur des engins conduits par des fous furieux c'était une autre histoire. Trop fière pour le montrer elle se contentait de serrer les dents alors que le fou volant et sa jument conduisait d'une façon trop bordelique pour être décrite. La rouquine eu l'espoir de ne pas avoir à combattre sur ce genre de terrain, espérant qu'aucun dragon ne penserait à attaquer l'engin contenant les Sea Wolfs, elle se rendit compte que cet espoir était vain quand un dragon endommagea leur engin, descendant maintenant en piqué. La commandante ballottée dans tous les sens faisait ce qu'elle pouvait pour s'accrocher et ne pas tomber alors que Red et Rachel avaient déjà disparus.
      Fort heureusement pour elle son capitaine était encore là ! Enfin... jusqu'à ce qu'il soit pris d'une envie folle de sauter sur le dragon qui venait de prendre en chasse l'engin, la machine volante pris un autre coup dans l'aile, c'était à se demander comment il pouvait encore tenir en l'air surtout avec un pilote pareil ! Mais qu'en était-il de notre héroïne ? Ah ben merde alors, elle n'était plus dans la cabine ?! Ah ? Mais n'était-ce pas une tigresse accrochée tant bien que mal au pied de l'appareil, les poils hérissés de partout ? Si si c'était bien Lin en forme hybride !


      *J'veu pas tomber j'veu pas tomber j'veu pas tomber....* se répétait-elle dans sa tête, faisant tout pour ne pas lâcher... une déflagration non loin de là suffit à souffler l'appareil, obligeant lin à lâcher une fois pour toute.

      - NOOOOOOOOOOOOOON JE VEEEEEEUUUUUTTTT PAS MOURRRRIRRRRRRRRRREEEEEE !

      Elle tombe, elle tombe la tigresse ! À votre avis la règle qui dit que les félins on neuf vies peut-elle se vérifier chez les tigres ? Et chez les possesseurs du neko neko no mi et ses variantes ? Hum malheureusement cette question ne trouvera pas de réponse... pas aujourd'hui en tout cas ! Quelque peu chanceuse Lin tomba sur un de ces sauriens piloté par un ennemi, elle tomba sec sur la bête, accrochant immédiatement ses griffes dans la carcasse du reptile, elle ne voulait clairement pas retomber!

      - Wah ! C'est quoi ce truc ?!

      Le pilote s'attendait surement pas à trouver une femme tigre accrochée à sa monture dans son dos c'est sûr... aussi la marine mis quelques instants avant de réaliser la situation. Plus que surement prise par la peur de tomber elle se rua sur le drakoniste.

      - Tu m'attaque t'es mort, tu lache les reines t'es mort !

      Se faisait le plus menacante possible, le Drakoniste ne semblait pas vouloirs coopérer, la monture non plus, faisant tout pour faire tomber la jeune femme.

      - Enfoiré ! Arrête ! MAIS BORDEL !

      Elle ne put s'en empecher, ne voulant pas être vaincue si facilement elle fit tomber ce putin de pilote dans le vide !

      *Ça t'apprendra à faire le malin ! Mais...*

      Et ben ouai ! Maintenant elle était comme une conne sur une monture qui se débattait pour venger son pilote ! Tentant tant bien que mal de s'accrocher grace à ses griffes, le cuir du dragon était solide, dur de tenir dessus bien longtemps !

      - ARRÊTE DE BOUGER PUTIN DE REPTILE DE MER....

      À peine eu-elle le temps de finir de se plaindre qu'un harpon vint se loger sur le dragon.

      -Gyah !

      Ni une, ni deux elle sauta par reflexe dans le vide.

      - Mais c'est pas vr....ACH !

      Hummm que ça fait mal de se faire ramasser au vol par un engin de métal piloté par un fou volant et ce à toute vitesse ! Tant bien que mal alors que son apparence redevenait humaine, la marine se releva dans la cabine.

      - Putin mon dos...

      Elle s'accrocha doucement d'une main, alors que de l'autre elle se frotta le dos. Il fallait maintenant prier pour que cet engin tienne le coup. Le pilote braillait comme un fou, insultant les dragons, beuglant des cris victorieux ou rageux, la rouquine quant à elle cherchait à voir où le reste de l'équipage était passé. Aucune trace de son capitaine, pas plus de Red ou Rachel, faut dire c'était un peu le chaos autour d'elle. La commandante tentât de s'adresser au pilote.

      - OH L'PILOTE Y'A MOYEN QUE TU CONDUISE NORMALEMENT AUSSI ?!

      - QUOI ?!

      - J'TE DIT D'APPRENDRE À CONDUIRE, CONNARD !

      - AU LIEU D'GUEULER COMMANDANTE VOUS POUVEZ AUSSI VOUS METTRE À L'ARTILLERIE HEIN ! LES DRAGONS TOMBERONT PAS TOUT SEULS !

      Pour le coup la tigresse n'avait pas grand-chose à dire tant ce putin de pilote avait raison, aussi elle l'écouta et se positionnât au niveau de l'armement, aussitôt un drakonite apparus à quelques mètres ayant pris pour chasse l'engin dans lequel la rouquine se trouvait. Lin paniquait, elle ne savait absolument pas comment se servir de ces machins merde ! Alors qu'elle paniquait le dragon approchait, prêt à balayer l'engin.

      - OH L'PILOTE COMME ON TIRE AVEC TON MAC.....

      Alors qu'elle bidouillait un peu partout le harpon partis sur le dragon qui perdit aussi sec de l'altitude. Un grand sourire se dessina sur la figure de la peste qui semblait enfin maitriser la situation.

      - YEAH ! AU SUIVANT !
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      • https://www.onepiece-requiem.net/t483-ayzami-lin-terminee

      Dame chance est une sacré garce, mais elle a ses bons côtés parfois... Prenez la vingtaine de p'tites frappes que j'ai sous les yeux, tout aurait pu marcher au poil pour eux ; mais non, il a fallu que cette p'tite coquine nous fassent nous rencontrer, un appel d'escargophone révélateur en prime. Avouez que niveau timing c'est pas d'bol ! Enfin... pour eux surtout. Moi perso ça m'fait mon affaire.


      Bon, si j'cromprends bien, il s'agit là des derniers loustics d'un équipage de réinsertion de "soldats à risque" au même titre que mes Sea Wolfs, sauf que ceux-ci ont choisi de franchir une fois de plus la ligne de l’illégalité. Une fois de plus sonne assez souvent comme "une fois de trop" dans ce genre de cas. J'comprends que la vie soit pas rose dans ce genre d'équipage aux missions suicidaires et aux officiers hargneux, c'est pas moi qui pourrait les blâmer de tenter leur chance dans la piraterie... sauf que dans le cas présent ils ont eu suffisamment de poisse pour me tomber dessus. L'appel imprévu du QG et leur demande de chasse aux fugitifs va probablement me pousser au zèle... Vous pensez bien, voilà un p'tit moment que j'lorgne une promotion et cette mission annexe serait un bon moyen pour convaincre le QG que je ne suis pas forcement le parfait connard que l'on croit. Vingt petits pions, voilà ce que vous êtes... Ou plutôt... dix-neuf pions et un fou.

      En tout cas, il est clair pour tous le monde que je ne suis pas dupe de la situation... entre leurs uniformes et la foule de coïncidences qui apparaissent à mes yeux à tour de rôle, faudrait être le dernier des abrutis pour ne pas comprendre que j'ai bel et bien en face de moi nos fuyards... Nul bobard à monter, nulle excuse ou prémisse d'explication... C'est mecs puent le coupable comme personne d'autre ! Faut bien dire que les salopards dans leurs genre j'en ai fait ma spécialité, limite un élevage. Alors je peux lire en eux comme si y avait leur pédigrée tatoué dans l'oreille.



      Tssss... J'vais vous apprendre un truc. Dans ce genre de raclures y en a de deux types. Les premiers sont les malhonnêtes trop lâches pour prendre en main leur destin, préférant la facilité d'être un jouet dans les pattes des mecs plus méchants et déterminés qu'eux. Une façon de se déculpabiliser... pathétique quoi. L'autre genre, c'est le gars méchant de nature, et suffisamment confiant dans la bêtise des autres pour s'entourer de crétins qui font les conneries qu'il pourrait imaginer. Le genre de connerie qui conduit à la mort d'un colonel de la marine et de deux lieutenants par exemple...



      Comme pour séparer le bon grain de l'ivraie, je passe en revue la petite troupe qui me fait face, se rassemblant lentement derrière un des leurs. La peur et la culpabilité suintent de tous les pores de leurs peaux... Ils savent qu'ils ont fait une connerie, et qu'il y a peu de chance qu'ils n'aient pas à s'manger l'addition au final. Et oui les mômes, tout se paye un jour. Cigare aux lèvres et regard sombre sous mes épais sourcils, je les scrute en silence... Faire monter la pression, laisser la peur s'installer et faire son travail de sape. Nous restons ainsi une bonne dizaine de secondes dans un silence lugubre, parfois percé par une explosion lointaine... Pendant ce temps, mes yeux scrutent chacun d'entre eux, notant tous ces petits signes qui vous disent à qui vous avez à faire... 19 pions et un fou je vous disais... où es tu petit fou ?... Aaaaah le voilà.

      Mes yeux finissent par se fixer sur le pauvre type qui s'est retrouvé sans trop le vouloir en pointe de la formation, véritable bouclier derrière lequel s'est caché tous ses petits copains. Il n'en mène pas large le bougre, même s'il essaye visiblement de se ressaisir, probablement par fierté. Adjudant Stanislas selon le rapport de la marine... Le genre de mec qui appartient sans aucun doute à la deuxième catégorie, celle capable de mener ses 19 potes à la mutinerie. Le chef de meute de cette bande de chien errants dans un sens... Moi j'ai toujours dit que taper sur la tronche du chef était toujours la meilleur solution pour se faire obéir de ses sous-fifres. Surtout que même si le gars a suffisamment bien caché son jeu pour réussir à buter un colonel, on est loin de jouer dans la même catégorie. C'est limite rabaissant d'avoir à tâtaner un faiblard dans son genre... j'ai passé l'âge quoi. Alors j'vais vous faire une fleur les louloutes... en tout cas j'vais essayer de faire taire la bête qui est en moi et qui demande votre mort à grands cris. Partagé entre ma haine de la vermine et une envie de paraitre sympa devant l'amirauté, je vais me faire violence pour pas vous écorcher direct avec les dents. M'enfin va falloir que vous y mettiez aussi du votre les enfants...



      Je romps donc enfin ce silence oppressant, chacun de mes mots résonnant alors gravement dans la petite place. Une terrible aura funeste suivra mes paroles, se rependant entre les marins terrifiés comme autant d'horribles serpents ténébreux. Soyez certains que tous les yeux sont braqués sur moi, et que j'ai toutes leur attention.

      "Bon les loulouttes... Rien à branler des conneries que vous pourriez être tenté d'me sortir. J'suis pas d'humeur à encaisser des sornettes alors j'éviterais si j'étais vous. Bouclez-la et écoutez-moi bien attentivement."

      Je tire lentement sur mon cigare, la braise illuminant un instant mon visage grave.

      "Vous avez fait une connerie et j'serai bien tenté de vous en faire passer l'envie à grand coup d'dépiautage. Mais comme je suis d'un naturel bienveillant et que je suis fondamentalement gentil, j'vais vous laisser une chance de montrer au monde que vous n'êtes pas les p'tites saloperies que le QG m'a décrit."

      "J'vais vous laisser partir... soulagement général. Mais... Crispation générale. vous allez me faire le plaisir de reprendre à cœur votre boulot de marine et de venir botter des culs drakonistes sur le champs. Si au moment où je prendrai d'assaut leur QG je ne vous retrouve pas tous là bas pour le final, soyez certain que je saurais vous retrouver... aussi loin que vous puissiez fuir."

      Les bases établies, je me détourne déjà d'eux sur un dernier "On s'est bien compris ?", certain que mes paroles auront su les toucher. Une fois ça régler, je n'aurais plus qu'à laisser l'amirauté gérer leur mutinerie au tribunal. Mieux vaut ça qu'une mort violente et immédiate, vous en conviendrez. Sauf que le Stanislas est plus fier et plus con que je ne l'aurais cru...



      Dans sa tête, l'adjudant Stanislas se voit déjà à Impel Down, seule fin possible pour le meneur de la mutinerie et de l'assassina d'un colonel. Le type enrage, lui qui était si près de quitter enfin la marine pour jouir de tous les privilèges des pirates de Drake. C'est certain, s'il ne réagit pas tout de suite, il ne fera que retarder sa mort... S'il veut reprendre en main le contrôle des choses c'est maintenant ! Le terrible homme poisson a d’ailleurs fait l'erreur de lui tourner le dos, une sacré chance à saisir ! Le marine enfile donc discrètement ses terribles coups-de-poing américains en acier trempé, avant de se jeter comme une flèche sur L'homme poisson. Malgré son grade minime, il est fort, suffisamment pour avoir vaincu un colonel en combat singulier. Et ce fameux Arashibourei ne peut être aussi terrible qu'on le dit, la surprise devrait suffire à combler l'écart.

      "Brise rein de l'apocalypse !" crie ainsi le sous officier en se jetant dans le dos de sa cible, avant de lui envoyer son plus terrible coup . Canalisant toute sa puissance dans son poing, il hurle sa rage de vaincre lors de l'énorme l'impact.

      "Yaaaaaaa CRACK ! Aaaaaaaaaaargl..."



      Hum ? J'étais sur le point de me tirer quand un truc me bouscule doucement, avant de me gueuler comme un putois dans les oreilles. Intrigué, je me retourne pour faire face à la source de ce léger inconfort... Ce qui m'offre la vision pathétique de Stanislas à genoux, se tenant péniblement son poignet brisé contre lui. Tssss lamentable... Mon regard porte en lui toute l'étendue du mépris que j'ai pour les déchets dans son genre... Faible, lâche et idiot... Trois défauts qui ne sauraient être tolérées dans la marine. Stanislas, tu es une honte pour la force que nous représentons, et ça c'est inexcusable.

      Devant tous le poids du courroux qui enfle en moi comme la tempête qui se rassemble, le sous-officier prend alors toute la mesure de la folie qu'il vient de commettre. A terre devant mon imposante stature, la perspective l'accablera encore un peu plus, donnant à mes traits la gravité qui convient à la situation. Il est la fourmi qui a défié l'éléphant. Il perd alors la seule chose qui faisait encore de lui un homme : la fierté d'assumer ses actes. Gémissant comme un enfant, il avance vers moi à genoux, se rependant en excuses et en supplication... Raaaaaah lamentable... Chacun de ses mots exaltent encore un peu plus ma haine au lieu de la calmer, faisant monter en moi toute la colère que j'essaye de conserver.
      Finalement, il s'agrippera de sa main valide à mon treillis, lançant ses dernières suppliques. Le contact de ses doigts sur moi sera comme un choc répugnant ! Une vague de dégout me prend alors à la gorge, avant de repartir avec d'autant plus de force tel le contre coup d'un raz de marée. La décharge d’énergie meurtrière que je dégage le frappe alors de plein fouet ! L'homme se raidi instantanément, avant de s'effondrer en arrière la bave aux lèvres et les yeux révulsés !


      Émanant encore de vagues légères de haki, je détourne mon regard de son corps immobile pour foudroyer les autres marines terrifiés. Bien qu'encore conscients, ils ont tous très bien ressenti au fond d'eux ce qui vient de se passer... Ils ont vu la mort, et de près.

      "Je vous attends là bas." leur dis-je simplement avant de repartir.
      Pour ma part l'affaire est déjà classée.



      Dernière édition par Toji Arashibourei le Mar 31 Jan 2012 - 5:19, édité 1 fois
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      Dans son nouvel appareil Red s’installe aux commandes de l’armement, un système relativement simple de lance projectile sur pivot visiblement à air comprimé. Une manivelle permet de recharger d’un simple mouvement et un chargeur vertical bourré de flèches alimente l’engin etp permet d’expédier une quinzaine des flèches en une poignée de secondes. Flèches munies d’un explosif avec mèche allumée au moment du tir. Du beau matos tout à fait bien conçu pour la chasse au dragon.
      Ne reste qu’à s’accommoder à la vitesse du combat. Ce qui est loin d’être évident pour un terrien. Entre la vitesse de l’appareil, ses brusques embardées, plongeon, braquages et remontés en piqué et l’agilité surnaturelle des dragons qui lui tournent autour, impossible de toucher quoi que ce soit. Et les premiers tirs du lieutenant Red se perdent systématiquement bien loin derrière les dragons qu’il vise… Ce qui ne rend pas vraiment son pilote heureux...

      -On va jouer à les chatouiller en face à face, c’est plus facile pour les choper… faut viser juste devant lieutenant, sinon ces saloperies sont trop rapides…
      -Reçu sergent, on va bouffer du lézard!

      Le pilote décroche du champ de bataille et entame un vaste virage sur l’aile en prenant de l’altitude pour gagner de la vitesse au moment de plonger dans les dragons encore aptes au combat.

      -Dragon à onze heures ! A onze heures !

      Pas vraiment au courant de l’utilisation des horaires pour se positionner dans l’espace Red cherche une seconde dans ses poches à la recherche d’un indice sur le timing… En tout cas il n’est certainement pas onze heures…
      -Qu’est ce qui se passe à onze heures ?

      De plus en plus exaspérés par l’ignorance crasse du lieutenant, le sergent fait le point sur les directions, pointant successivement l’avant de l’appareil puis deux points situés à sa gauche.
      -Douze heures, onze heures, dix heures ! A onze heures, Feu !

      Cette fois Red comprend immédiatement et avise les deux dragons qui viennent de les remarquer aussi et qui virent sur l’aile pour revenir droit sur eux. Red aligne le viseur sur la cible, puis le décale légèrement vers le bas, visant l’espace qu’occupera bientôt le premier dragon. Et juste avant que les belligérants ne se croisent, il presse la détente et sature l’espace de projectiles et à la satisfaction de voir le dragon qu’il a visé se faire cribler par une demi douzaine de projectiles qui lui traversent le corps et les ailes avant d’exploser, transformant illico la majestueuse créature en cadavre purement balistique. La seconde suivant le pilote vrille désespérément pour éviter les flammes du second dragon et Red pivote vers l’arrière pour le descendre avant qu’il ne fasse demi-tour. D’un geste il enclenche un deuxième chargeur et tire sans discontinuer en suivant la course du dragon qui fait un demi-cercle serré pour poursuivre l’appareil. Et totalement concentré sur sa cible Red ignore totalement la queue de l’appareil quand elle passe dans sa ligne de tir et tout à sa rafale il colle deux flèches explosives dans l’empennage qu’il rase complètement. Une seconde de stupeur qui fait vite place à une certaine gène… Gène qui se ressent très vite dans un pilotage soudain nettement plus chaotique pendant que le pilote commence à s’inquiéter de cette fumée qui monte de l’arriére de l’appareil.

      -On est touché ?
      -Plus ou moins oui… Sergent ? Je suis désolé, ils nous ont eus !

      *Au moins il n’a pas vu que c’est moi qui nous avait descendu. Manquerait plus que ça. Une tache sur ma réputation… Je me demande si on peut voler sans le bout que j’ai détruit ?*

      -Sergent ? On peut voler avec ce bout la en moins ?
      -Mal, très mal. Et pas longtemps. Il faut qu’on se pose vite avant de finir par décrocher…
      -Se poser vite ? Mais ou ?
      -La haut !

      Red lève les yeux et tombe encore une fois sur le cul devant l’énormité du spectacle. Au dessus de leurs têtes, émergeant lentement des nuages comme deux énormes léviathan surgissant du fond des mers, les deux dirigeables géants des allods d’akkem font majestueusement leur apparition et descendent sur la zone de bataille.

      Les renforts arrivent, ça sent mauvais pour l'escadre révolutionnaire…


      Dernière édition par Red le Mer 1 Fév 2012 - 4:29, édité 1 fois
          En y réfléchissant une demi-seconde trois-quart, elle regretta l'homme qu'elle avait désarçonné. Il avait dû faire une chute de quelques milliers de lieues et le savoir mort l'ennuyait. Mais elle n'eut pas une demi-seconde trois-quart. Parce qu'elle a un baptême de l'air à décrocher. Et pour un apprentissage sur le tas, l'échec se serait révélé très désagréable. Du genre avec un voyage aux portes de l'enfer à la clé. Alors elle oublia le révolutionnaire aux idéaux étranges et reporta son attention sur le dragon. Elle avait commencé par lui donner des coups sur le crâne pour le faire virer. Mais après deux embardées qui faillirent envoyer les deux Sea Wolf de une des tombes de Walters, elle choisit la méthode plus simple de la menace. Et heureusement que Red était là pour la couvrir, parce que ses cris hystériques contre le mastodonte ailé, lui hurlant de virer à bâbord, mêlés aux propres récriminations défensives du saurien masquaient tout autre bruits extérieurs.

          Puis, le Lieutenant médecin se pencha à son oreille pour lui brailler des mots inaudibles. Elle sursauta, partit d'un hurlement qui couvrit toutes ses paroles emportées par le vent froid sifflant, et faillit lâcher le cou drakonite pour la forme. Tu veux un café aussi, pour taper la discut', chapeauté ? Elle est trop anxieuse et les nerfs tant à fleur de peau à cause de l'altitude et du fait qu'elle chevauchait un dragon (Un Dragon ! Un Vrai de Vrai!) pour véritablement répondre. Mais bon, le signe du pouce qu'il lui fait signifie qu'il veut monter. Plus simple comme ça. Pas besoin de réfléchir. Elle n'est pas en condition de toute façon. Alors, la chaîne étant toujours accrochée au bastingage de l'espèce de rouage volant, elle se sert de son crochet pour soulever la tête du lézard volant. Une chandelle, puis un piqué pour faire plaisir à Red. Après quelques voltiges dignes du meilleur de Ryuuku et quelques haut le cœur Red se jette finalement dans le vide. Bon, elle ne le remarqua que quelques minutes plus tard, lorsque poursuivie par un nouveau chasseur bien plus léger, elle s'était retournée, excédée, pour demander au chapeau quand il avait l'intention de la couvrir. Et s'adresser à une croupe de dragon ne fit que la renfrogner d'avantage.

        -Bon, à nous de se débrouiller seuls...

          Barre à tribord de justesse, Rachel vire sur l'aile pour éviter un jet de flammes qui énerve plus le dragon que la faucheuse. Se faire canarder par ses frères... Un frère avec une queue visiblement bien agrémentée d'un bel empennage qui fait des dégâts sur le flanc du saurien volant. Il grogne, il plonge, il crie et crache une petit boule de feu pour montrer sa désapprobation. Mais rien de plus. Rachel, elle, est crispée sur son dos.

        -T'as l'intention de riposter à un moment, Denver ?!?!?
        -Grouuuuuuu !!!!!
        -Ouais, Denver. T'as un problème avec ce nom ?

          Visiblement non parce qu'il tente de mordre affectueusement les mollets de sa cavalière. Enfin affectueusement à la mode Dragon. Avec dents de requins en prime. En toute amitié, elle lui assène un coup sur le haut du crâne en guise d'étreinte, puis leur poursuivant leur coupe la route. Et coups de griffe et coup d'estoc de pleuvoir. Un cavalier tente de harponner la cavalière toute de noire vêtue et la bête marron verte de croquer la gorge de sa monture. Le dragon fit une embardée. Rachel tendit le bras et, de son crochet, emporta la ceinture de l'homme. Il chuta, sous le regard satisfait de Rachel alors que le dragon, perdu sans cavalier, erra une bonne minute jusqu'à aller se poser sur la terre ferme, en direction des nuages.

          Ce ballet dura peut-être cinq minutes, le temps pour ce nouveau duo de désarçonner simplement deux autres opposants et roussir les écailles d'un confrère à la monture. Sans rancune semblaient-ils se dire. Sur son séant, notre faucheuse nue sans ses armes, commençait à apprécier la ballade. Combien de personnes de par le monde avaient eu la chance de voler à croupe de dragon ? Pas plus d'une centaine. Et elle venait de se hisser à la place du 101è dalmatien. Un sourire éclatant barra son sourire. Sur la selle du saurien volant, Rachel relâcha la pression sur la gorge de Denver et hurla sa joie à travers les nuages et les sombres masses vertes tournoyantes.

        -Que le reste du monde prenne garde !! hurla-t-elle en fondant sur un adversaire surpris.

          Elle défit trois autres chevauche-vents et perça le cœur d'un monstre avec la lance d'un autre révolutionnaire quand, sortant des nuages hauts, un gigantesque dirigeable perça à la lumière, descendant vers la bataille, rapidement suivi par un deuxième. Gardant le regard braqué sur cette chose, elle ne vit pas plus que Denver le fou volant qui leur rentra par en-dessous. Une pointe transperça le flanc du dragon sur lequel était juché Rachel. Déséquilibrée, elle se rattrapa à son cou. Le saurien, lui, hurla sa douleur. Et la fuite sembla être sa principale idée. Obsessive. Il se tordit et happa l'homme qui le menaçait. D'un coup de griffe, aidé de sa mâchoire et sans que Rachel ne puisse y faire quoi que ce soit, il découpa la carlingue, la déchirant comme une simple toile de jute. Deux secondes plus tard, une machine tombait inexorablement vers les mers bleues en contrebas, sous le regard impuissant de la faucheuse. Et Denver s'envola à tire d'ailes. Vers les deux dirigeables. Et pas moyen de le faire virer, même avec les menaces. Paniquée des dégâts qu'elle allait occasionner en rentrant dans le dirigeable, elle mit la menace à exécution et planta le crochet dans la gorge du reptile, entre deux écailles. Il cria, rua et fonça dans le dirigeable. Et c'est dans un envol de planches et de pièces de métal en tout genre que le Lieutenant Blacrow fit son entrée dans un chaos total.

          Au milieu de la poussière, un dragon qui s'échine à se redresser dans des grognements gutturaux, une silhouette fine qui se tient droite, un vent frais qui balaie ombres et poussières. Le regard lumineux, Rachel détailla les dizaines de baïonnettes qui la pointaient. Elle était encerclée et faisait face à quelques hommes aussi étonnés qu'apeurés. Ses yeux émeraude passa de l'un à l'autre, les fixant à tour de rôle. Elle finit par sourire après trente seconde de silence et d'immobilisme. Un petit rictus que la scène lui apporta.

        -Je cherche les Sea Wolf. Ils ont été retardés?

        Le silence lui répondit comme le Dragon se tourna en gémissant.
        -Soignez le reptile dans mon dos. Air froid et mine impassible. Où allez-vous ?
        -Vers le repaire des Révolutionnaire... On profite de votre présence pour mener le raid qui nous mènera à la victoire, s'exclama un homme qui perça la ligne des sbires qui la tenaient toujours en joue.

          Il avait des lunettes noires et souriait de toutes ses dents. Il semblait aussi fier de mener l'assaut que lâche d'avoir attendu des alliés de poids comme le Capitaine Arashibourei. Rachel hocha la tête en signe d'acquiescement et fit quelques pas vers « lunettes fumées » et passa à travers la ligne des hommes.

        -Je vous emprunte juste vos toilettes, si ça ne vous dérange pas. Venez me chercher lors de l'abordage. Merci. Termina-telle sans chaleur, le dépassant sans un regard.
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        D'un pas rapide je me dirige donc vers le dragon toujours au sol, qui a eu la bonne idée de ne pas chercher à s'envoler pendant ma petite engueulade avec ce Stanislas. Pour tout dire je pense que ma montée de colère a eu un effet assez dissuasif sur tous les spectateurs de la scène. Que ce soit ces vermisseaux d'humains ou même un lézard de 10 mètres ne change rien, c'est l'moment de filer droit, croyez-moi. Notre brave saurien s'est donc recroquevillé dans une petite impasse histoire de s'faire oublier, prenant son air le plus terrifié. Je vois déjà les grosses gouttes de sueurs qui glissent le long de ses écailles tandis qu'il se tasse un peu plus contre le fond de l'allée à chacun de mes pas. Être ailleurs... une pensée récurrente de toute personne en ma compagnie apparemment.

        Tandis que les vingts marins terrifiés reprennent peu à peu la maîtrise de leurs membres et se hâtent de récupérer le corps inconscient de Stanislas, j’agrippe pour ma part les rennes du dragon avant de l'enfourcher d'un mouvement rapide.

        - On y va.

        Il ne s'agit pas la d'une question ou d'un souhait, ni même d'un ordre... c'est juste l'application pure et simple de ce que sera le futur. Quitte à tapisser l'histoire au blanco de mes poings s'il le faut. Alors comme l'autre bestiole que j'ai sous les burnes possède plus d'instinct de survie que ces ancêtres, il décolle au quart de tour et file comme une fusée vers les nuages ! Finies les querelles, finies les amabilités dentaires ! A croire qu'il a pris conscience que plus vite on arrive plus vite je ne serai plus niché près de sa nuque. Pas con l'bestiaux en fait. Comme la peur stimule bien des choses.



        En parlant de stimulation, j'émane encore moi-même de ces terribles vagues meurtrières, qui s’amenuisent peu à peu tandis que nous nous éloignons du sol et que mon esprit se calme. Putain mais c'était quoi ça ?! J'en ai paralysé plus d'un déjà, pour sûr ! Mais de là à s'faire s'évanouir rien que du regard ? Merde j'pensais pas que Stanislas était aussi sensible quoi ! A moins... la bête... oui la bête... je l'ai senti hurler à la mort alors que cette haine débordait de toute mon être. Serait-ce une forme de Haki ? Tout comme ma capacité à frapper les objet avec l'esprit ? Hummmmm... une sorte d'attaque , volonté contre volonté ? Intéressante... ça me dit quelque chose en plus... faudra que j'étudie ça plus au calme... Le pire c'est que ça m'a déjà fait le coup à bords du Fenrir, lorsque mes propres hommes ont sombré dans l'inconscience tandis qu'on affrontait Crow. A croire que j'ai passé un nouveaux stade dans la rage qui m'habite... faudra que j'fasse gaffe à ça...

        Au plus profond du cœur noir de Toji, un être immatériel se tord et se convulse, creusant toujours un peu plus profond au sein de son âme. Mauvaise, la bête attend de moins en moins patiemment son heure... Elle a soif de sang et de haine...



        Traversant couches de nuages après couche de nuages, nous perçons le ciel dans une fulgurante ascension. Notre petite silhouette file donc rapidement vers le gros des combats qui semblent se finir, montant dans un puits de lumière que le ciel a enfin daigner nous offrir. Un signe ? Un message des dieux ? Un putain de soleil dans la gueule ouais ! Connerie, j'sais pas comment font ces foutus anges pour pas dev'nir miraud. En tout cas ce n'est qu'une question de minute avant qu'on arrive à bon port : les dirigeables arrivés en renforts. En attendant, fièrement campé sur mes deux pieds, une main me maintenant par les rennes et une autre en casquette sur les yeux, je fais le point du champ de bataille. Rares sont les fous qui osent s'approcher de moi, vite repoussés par l'aura funeste de "terreur primale" qui m'entoure encore inconsciemment. Cela vaut mieux pour eux de toute façon... Visiblement les combats tirent sur la fin, seules quelques petits groupes de révolutionnaires essayent encore de faire gagner du temps aux blessés et aux fuyards, alors que les vagues des forces loyalistes écrasent tout part leur nombre et leur organisation. Ce n'est qu'une question de minute avant qu'on ne puisse lancer l'assaut final sur leur QG au sol. Potemkin, tes derniers instants sont comptées ! Mwouahahaha* Schleurk !... Groooaaaarglh !



        Schleurk ? C'est quoi ce bruit dégueulasse ? Est-ce que ça aurait un rapport avec la salve de harpons que vient de nous décrocher le dirigeable amiral ? Ou encore avec la perte soudaine d'altitude ? Ou même encore avec le fait que mon saurien ailé sont criblé d'embouts métalliques ?... Putain bande de cons !! Vous savez pas reconnaitre les vôtres ! C'est pas parce que j'fonce sur vous avec un dragon et une tronche de merlan qu'il faut avoiner sec ! Vous allez voir ça va chauffer pour vos miches !

        Ni une ni deux je saute de feu-ma-monture, la laissant continuée sa spirale mortelle vers les abysses. Pour ma part je me dépêche de sauter de Geppou en Geppou au travers des cents derniers mètres qui me séparent du pont d'embarcation, redoublant de vitesse avant que les hommes à bords ne lâche une nouvelle salve ! Bam ! Un coup de pied aérien me fera un bout d'place à bord, même si l'officier en charge de la bordée y perdra quelques dents dans l'affaire. Ça lui apprendra à savoir utiliser des jumelles. Aussi sec, je me retrouve entouré d'un cercle de baïonnettes tremblotantes... Du calme les loulouttes, c'est moi. J'prends donc le temps de me rallumer mon cigare éteint, histoire que leurs rétines impriment mon uniforme sans avoir à les baffer plus que nécessaire. Ce qu'ils sont sensibles ces humains j'vous jure...

        - Comm... comm... Commodore Arshibourei ?!
        - On ne vous avez pas reconnu !
        - Par pitié ne nous tuez pas tous ! On regreeeeeeeette !
        - Vos gueules.
        - ...



        On s'est calmé ? Bieeeeen... Maintenant dégagez de mon chemin les mômes, j'ai un équipage à retrouver. J'beugle donc au hasard autour de moi tout en bousculant mon monde, mon instinct me dictant que j'dois pas être dans l'faux.

        Lin ! Rachel ! Red ! Ryuuku ! Sonnez le rassemblement !
        On va aller s'achever ces couilles de loutres !


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        Y'a pas à dire la technologie facilite beaucoup trop les choses, Lin était installée sur la tourelle de la machine, tirant sur les dragons s'approchant un peu trop d'eux. La bataille aérienne suivait son cours, c'était toujours autant le bordel et la commandante préférait ne pas trop réfléchir à la situation, elle devait tirer sur les dragon alors elle le faisait, point. Enfin ça c'était dans la théorie parce que bon dans la pratique ça donnait plus un truc comme ceci.


        - MAIS PUTIN STABILISE TON ENGIN ! Y'A PAS MOYEN DE VISER CORRECTEMENT LÀ MERDE !

        - FERME LA ET LAISSE MOI CONDUIRE !

        Le conducteur conduisait certes comme une merde, mais il devait aussi faire en sorte d'éviter les attaques ennemis et éventuellement des tirs perdus amis, notions un peu compliquée à comprendre pour la commandante qui comme chacun le sait est un danger pour les amis comme les ennemis lorsqu'elle se sert d'une arme à feu. Consciente de son handicap elle essayait de s'appliquer en visant bien, efforts réduits à néant par la conduite du pilote. Deux harpons dans le vide plus tard, un dans le flanc d'un dragon, la rouquine est en plein stress, elle n'arrivait pas à toucher ses cibles bordel !

        - HEY NOS MUNITIONS SONT PAS ILLIMITÉS ALORS OUBLIE PAS DE VISER HEIN !

        Dans un élan de rage Lin tira sans le vouloir et ce qui devait arriver arriva.

        - Oh merde...

        Elle venait juste d'harponner l'engin d'un fou du volant, un allié quoi. Paniquée elle fit comme si de rien était et rechargea la machine. C'est alors qu'un dragonniers vint percuter la carlingue de l'engin ! Lin tomba à la renverse se cognant au passage la tête.

        - Grahhh

        L'engin d'la tigresse était pris pour cible ! Le dragon amorçait déjà une nouvelle attaque en direction de l'appareil, fendant l'air de ses grandes ailes. Se positionnant dans l'angle mort de l'armement de la machine. La jeune femme n'eu que quelques secondes pour réfléchir, saisissant un des derniers harpons dont disposait l'appareil.

        - ME PERD PAS DE VUE !

        Elle se concentra, utilisant son fruit pour passer sur sa forme hybride, plus le temps d'avoir du vide là, si la machine tombait, s'en serait fini d'elle. Alors que le dragon chargeait à nouveau, une fois à bonne distance, Lin bondit hors de l'appareil, en direction du dragon, armant son bras pour harponner la bête.

        - MANGE ÇA !

        Lin vint se planter avec le harpon dans la jonction entre l'aile gauche et le corps de l'animal, l'empêchant littéralement de continuer à voler. D'un geste vif de la tête elle repéra son appareil qui revenait vers elle à toute vitesse. Elle ne tarda pas à lâcher, pour éviter une contre attaque de l'homme sur le dragon, faisant cette fois totalement confiance au pilote de la machine. Fallait pas se louper en essayant de choper le pied de l'appareil au vol aussi ! Le moment crucial arriva et fort heureusement ce fut une réussite, la tigresse était de nouveau en "territoire ami" si l'on pouvait dire. Pendant ces derniers événements deux immenses dirigeables étaient apparus, les renforts étaient arrivés et ça se faisait sentir, de plus en plus les forces ennemis diminuaient, sans oublier ce cri pousser depuis l'un des immenses dirigeables, y'avait qu'une personne pour gueuler comme ça, le capitaine Toji ! Qui rappelait ses fidèles loups vers lui ! Ni une ni deux, Lin remonta dans l'appareil, repris sa forme humaine et se dirigea vers le pilote.

        - Direction le dirigeable là-bas, il est temps d'aller se poser un peu !

        La machine se dirigea donc vers Toji avec à son bord une rouquine remontée comme jamais. Une fois au-dessus du pont le pilote demanda à Lin de descendre, ce dernier disant qu'il ne se poserait pas tant qu'un dragon menacera encore leur ciel. La jeune femme sauta alors sur le pont, à quelque mètre à peine de son capitaine, elle s'avança d'un air détendue vers lui, quelques bandages de fortune dûs à son combat contre Muerte accompagnés de quelques bleus et égratignure qui traînaient par là.

        - Ayzami Lin présente et prête à casser des gueules boss.
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        Dans l'appareil de Red l'heure est au malaise... Tentant une manœuvre désespéré le pilote monte en flèche pour tenter d'atteindre le dirigeable le plus proche. Privé de gouvernail de queue l'appareil tourne follement sur son axe en continuant bon gré mal gré à répondre aux commandes. A l'intérieur c'est l'angoisse, on se croirait dans une essoreuse, une essoreuse dont la vidange vous expédie quelques milliers de pieds plus bas.

        L'engin tourne de plus en plus vite, le pilote se met à gueuler en s'agrippant au manche qui tremble comme une banderille sur un taureau de combat, solidaire et le cœur au bord des lèvres Red gueule aussi en se cramponnant comme il peut à son poste de tir.
        Le plancher salvateur du dirigeable n'est plus qu'a quelques mètres quand l'appareil atteint sa limite de poussée verticale et décroche. Il reste pendant quelques secondes immobiles en l'air, comme hésitant sur la direction à prendre. Sur le pont du dirigeable quelques artilleurs font coucou de la main aux deux passagers, sans comprendre que le pilote n'a pas du tout réussi à reprendre le contrôle de la bête et que ce moment de calme n'est pas un salut osé façon figure de haute voltige mais un prélude classique à la chute. Comme s'il n'attendait que ça l'engin bascule presque au ralenti dans une position plus conforme à la chute libre qui s'affiche maintenant sur le plan de vol.

        Encore un peu ballonné par l'expérience de la toupie, le lieutenant Red récupère malgré tout assez de présence d'esprit pour estimer le moment venu de changer de bord. Plongeant dans l'engin il chope le pilote et le charge sur l'épaule avant d'éclater la fine paroi de l'appareil d'un coup de poing et de se propulser d'un Geppou sur le pont dirigeable. Juste à temps pour n’être pas le dernier des Sea wolfs à répondre au cri de rassemblement. Ryuuku vole à coté, il ne compte pas...

        -Je suis la aussi patron...

        Dans le ciel autour des deux géants la plus grande bataille aérienne des Allods d'Akkem touche enfin à son terme. Sévèrement éprouvés par le renfort imprévu des sea wolfs, ébranlés par la défaite de leur capitaine, absolument pas préparés à un combat de cette ampleur et à des pertes aussi importantes, les révo s’avèrent incapables de remettre en question leurs techniques de guérilla aérienne pour coordonner un assaut frontal sur les dirigeables dont les nombreux postes de tir font le vide autour d'eux.

        Les plus courageux ou les plus stupides se font buter dans des assauts désespérés, se sacrifiant pour permettre à leurs frères de regagner le couvert de leur base, les plus lucides abandonnent un champ de bataille ou ils savent n'avoir plus rien à gagner pour filer vers une mort un peu plus lointaine au sein de leurs fortifications.
        Sur la centaine de dragons lancé dans la bataille, une petit dizaine seulement rentrera intact à la base. les dragons ont rencontrés les loups, et la force aérienne de la révolution n'existe plus...

        Dans le ciel purgé de ses dragons les fous volants se remettent en formation autour des deux mastodontes flottants, le temps d'y transvaser les blessés, de faire le compte des pertes et de répartir les survivants sur les appareils encore en état de voler...

        Au dessous des dirigeables s'étend maintenant l'ile que les fous volants rêvent d'assaillir depuis la création de leur unité, Yasmeen l'ile des dragons. Yasmeen et Aurora son port clandestin, Yasmeen et son Qg révolutionnaire, Yasmeen pierre angulaire de la reconquête rebelle de la quatrième voie. Pas de bol, il faut bien plus qu'une grosse pierre pour résister aux Sea Wolfs...

        -Sea wolfs, Contre le reste du monde! Et que le monde prenne garde...