Comme une conserve dans un magasin

Cela faisait plus d'un an que Shimeru se trouvait sur Suna Land, un an pendant lequel il avait étudié le comportement des humains normaux et il était assez fier de lui. Mais il avait beau réussi à ne plus se faire dévisager, à ne plus se prendre des baffes ou des coups par impolitesse, il lui restait encore beaucoup de rudiments à apprendre sur l'espèce humaines, bien plus que ce que les encyclopédies contiennent. Alors un matin, comme ces nombreux qu'il avait vécu sur l'île, il décida de recommencer à fréquenter les lieux de consommations, mais cette fois il ne choisirait pas un bar : il y a quelques mois il y étais rentré dans l'un d'eux pour la première fois et cela lui avait attiré beaucoup d'ennui, depuis il étais visé par les patrouilles de la ville. Mais où allait alors ? Il se dit qu'il verrait sur place, vive l'improvisation. Alors se mit en chemin vers le coeur de la ville, là où foisonnaient différents magasins et autres zones où abondent la populace. Se retrouvant au milieu de la place centrale il se remémora un combat à l'épée qu'il avait effectué ici dans le passé, mais il remit ses idées en place et se concentra pour choisir le meilleur endroit en vue d'étudier des comportements, et puis non : il les essayerais tous aujourd'hui et fera les cas particuliers les jours suivants. Le voici se dirigeant vers une armurerie dans laquelle il restera 30 minutes, puis il sauta vers un magasin de tissu où il restera 2 heures : il avait été interpellé par la vendeuse qui lui conseilla une ribambelle de nouveaux vêtements en tentant à plusieurs reprises de le mesurer (Hélas elle étais un peu petite, et le ruban aussi.), mais à la fin il s'excusa poliment (Quelque chose dont il est encore fier aujourd'hui) et ressorti pour visiter l'épicerie, puis la boulangerie, et encore bien d'autres suivirent.

Le soir arriva et de nouvelles espèces de magasin s'ouvrirent au grand bonheur de notre explorateur qui sauta tout de suite sur les occasions. Toute chose ayant une fin il se posa sur un banc dans un ruelle et commença à trier les informaions de la journée dans sa mémoire, il choisirait le magasin de demain plus tard. Au même moment s'approchait une femme toute habillée de rouge et qui ne semblait pas ressentir la fraîcheur du soir, elle fixait Shimeru et lui ne la vit qu'au dernier moment, quand elle s'asseya à sa droite. Shimeru étais ce qu'on pouvait appeler un "esprit simple et innocent" car il ne possédait pas de deuxime cerveau si ,messieurs , vous voyez ce que je veux dire, donc quand elle commença la conversation d'un ton suave et sensuelle, ça donna ceci :

-Dis-moi mon grand tu as l'air bien fatigué, je saurai te requinquer si tu me suis la dedans.

-Ah c'est très gentil de votre part, je cherche ce genre d'endroit depuis ce matin pur les garder en mémoire, mais là je crois que j'ai un pistons qui surchauffe.

-C'est ce que je me disais aussi, viens je te montrerais comment on tiens un tournevis.

-Je vous suis, et moi de mon côté je vous montrerais comment utiliser une perceuse.

Elle le prit par la main, lui se leva en toute bonne foi et ils se dirigèrent vers la porte du bazar. En entrant Shimeru se mit à analyser chaque élément qui s'y trouvait, dont les collègues de la charmante demoiselle. Mais alors qu'il allait au fond de la salle il se passa quelque chose que Den n'avait pas prévu : un soldat de la marine fit son apparition...


Dernière édition par Shimeru Den'pa le Sam 28 Jan 2012 - 18:35, édité 1 fois
    -…Et comme je m’attends à ce que tout l’monde d’l’escadron soit prêt à réagir à tout moment, frais et dispo, le temps démesurément trop long que vous passez à vous prélasser sur la plage sera réduit de moitié pour le bien de la mission.

    OOOOOOOOOOOOHHHHHHHHH

    Les vingt hommes de mon escouade lâchèrent tous cette plainte de déception en cœur. Cette bande de flancs mous m’avait été assignée à mon arrivée sur cette île trop relax et joyeuse. J’étais de passage depuis mon arrivée de North Blue. J’travaillais maintenant à la direction d’une escouade de sécurité et de protection de l’île avant de retourner à Shell Town pour le départ du Léviathan, le navire de l’équipage des Rhino Storms dans lequel je m’étais embarqué. J’avais été totalement déçu par l’attitude des soldats qui travaillaient ici, c’t’ait à croire qu’ils n’étaient ici qu’pour s’amuser dans les stations balnéaires et les bars. La plupart ne gardaient même pas leur uniforme sur les heures de travail. Ils avaient tous le ventre bedonnant et des barbes mal rasées décrivaient parfaitement plus de la moitié d’l’escouade, leurs armes n’étaient jamais lavées et leurs uniformes peu entretenus. Comparé à la magnificence de la flore de l’île et ses environs, ces soldats passaient pour des étrangers venus ici en radeaux de fortune habillés de loques, sans le sou. Je les croisais souvent au centre-ville, la plupart du temps souls à en tomber par terre. C’était la principale raison qui retardait l’entraînement que je devais leur faire subir, la paresse, péché qui pouvait prendre même les plus braves combattants. Jusqu’à maintenant, les entraînements ne c’étaient résumés qu’à quelques patrouilles sur l’île et ses alentours mais jamais à quelque chose de gros.

    Quelque chose de gros, voilà ce qui nous amène à ce débat avec mes hommes. J’avais finalement prévu quelque chose de gros. Dernièrement j’avais repéré un bordel prospère dans une de mes sorties nocturnes. Normalement, je n’me serais pas intéressé à une de ces petites illégalités clandestines mais le manque d’action des dernières semaines m’avait monté à bloc et j’avais besoin d’exercice, et par exercice, je ne parlais pas de jogging. Bref, une courte apparition dans la nuit du centre-ville, on entre dans le bordel, on arrête tout le monde et je tabasse quelqu’un pour me calmer les nerfs. L’escouade termine son entraînement sur cette mission et je retourne à East Blue. À comme mon plan était génial. Cependant, cela ne concordait visiblement pas avec mes hommes à qui je gâchais une autre nuit de fêtards.

    « Héhé, dommage pour eux, la prochaine fois on pourrait y aller avec eux tu sais. »
    « Pas nécessairement Dark, après cette mission, on rentre chez nous, dac? »
    « Ouais ouais, j’avais compris le plan. »
    -Je m’attends donc à la présence de tous en uniforme pour vingt-et-une heure ce soir. Rompez!

    Faut dire que ça me réussissait bien le boulot de sergent, c’était la première équipe que je dirigeais et j’me donnais à fond pour impressionner les supérieurs et gagner du galon assez vite, pour ne plus avoir à perdre du temps avec des moins que rien comme ces idiots. Bon aller, aller. J’m’assis sur mon fauteuil de travail dans le bureau provisoire qu’on m’avait prêté pour mon séjour à Sunaland. Une fois le rapport d’avant mission terminé, j’me rendis à la salle d’entraînement et pratiquai mes enchaînements de coups sur un punching-bag.
    ***

    Vingt-et-une heure trente sonnait et nous étions en plein centre-ville. Le fête battait son plein comme d’habitude et l’atmosphère était chaude, étouffante et une forte odeur d’alcool inondait la place. La plupart de mes hommes n’étaient pas en forme, fatigués ou même souls. J’avais moi-même pris une bouteille de rhum avant la mission mais Dark, lavait facilement toute trace d’alcool de mon organisme en peu de temps. J’étais donc frais et dispo pour taper sur des prostituées et des racailles en tout genre.
    J’écartai la foule en jouant du coude, mes hommes tous armés de flingues me suivaient tranquillement, certains le regard morose, d’autres perdus dans leurs pensées. Le bâtiment était en vue, j’allais enfin pouvoir donner mes derniers ordres à ces bâtards porcins sans halène, autorité et but de vie atteignable. Deux ruelles plus loin je stoppai notre silencieux convoi pour faire une légère planification. Mes hommes formèrent un étroit cercle autour de moi, cercle où je commençai à faire les cent pas en expliquant brièvement mes ordres ainsi que les démarches à suivre pour le bon fonctionnement de l’intervention. Dix hommes allaient entrer par le devant, il fallait créer la panique dans la place pour être sûr d’en arrêter le plus possible dans le chaos, j’allais être de cette escouade. Les dix hommes restants allaient se séparer en deux groupes égaux qui se posteraient aux flancs de l’édifice, pour capturer ceux qui essaieraient de s’enfuir et qui seraient passé au travers des mailles du filet de ma vigilance. Des questions? Pour la première fois ils n’en avaient aucunes. Je remerciai donc le ciel de les avoirs enfin rendus serviables et efficaces pour leur dernière mission à mes côtés. Donc, toutes les étapes expliquées, il ne nous restait alors qu’à agir, et nous étions près, silence d’avant guerre, dispersion!

    « Eh ouaip c’est enfin partit! »
    -Je dirais pas mieux mon cher!

    Mes armes? Mon talent, ma force et un bon vieux pistolet six-balles toujours attaché autour de mon poignet que j’avais soigneusement chargé avant l’intervention. Tout se passa alors très vite, j’explosai la porte d’un coup de pied et sautai dans la mêlée avant même que celle-ci ne soit déclarée. Les hommes furent vite maîtrisés et les femmes ne firent pas d’histoires. Une fois la situation en la faveur de mes hommes et mes poings assez ensanglantés pour me considérer calmé, je m’écartai du combat pour chercher les fuyards. J’en surpris deux qui sortaient par une porte sur le côté. Ils n’eurent pas de chance, avant même qu'un deux puisse sortir du bâtiment j’en plaquai un par le crâne sur le mur tandis que j’enfonçai mon pied dans l’estomac du deuxième.

    « Hey, champion… »
    L’un d’eux se débattait je le pris donc à deux mains pour m’assurer qu’il aille un bon sommeil.
    « Hey oh euh mec… »
    Une fois l’un maîtrisé, je tabassai l’autre d’un bon coup de pied dans les côtes.
    « Hey réveille-toi champion ! »
    J’avais terminé mon sale travail.
    -C’est quoi le prob’ Dark?
    « Ben…regarde par toi-même »

    Je tournai ma tête vers ma droite. Au fond d'une petite pièce à l'écart du brodel, sur un banc se tenait un des personnages les plus bizarres que j'avais vus de toute ma carrière. Un homme dans un accoutrement spécial qui me faisait penser à un genre de sorcier de légende et une jeune prostituée me regardait d’un air effaré du banc où ils étaient assis. Cependant l'homme, cet homme, il n'en était plus ou moins un faut dire,je sais pas si faire trois mètres de hauts et être à moitié blindé de métal entrait dans la convention collective descriptive d'un humain.Les deux étaient paralysés par la violence dont je venais de faire office. Je fut surpris de constater l’absence de mes hommes qui auraient dû être ici pour surveiller. Ils ont dû rentrer chez eux après avoir remarqué comment la situation était bien maîtrisée à l’intérieur du bâtiment.

    « OK c’est bon t’as fini d’penser à n’importe quoi arrête-les idiots! »
    -Ah ouais t’as raison désolé.

    Ça n'allait pourtant pas être simple, le mec faisait deux fois ma taille et probablement deux fois ma force. Ça n'allait pas être du gâteau ça c'est sûr, ce qui était sûr aussi, c'était que au corps à corps contre lui je n'allais pas avoir beaucoup de chance. Parlant de chance, je me souvint du flingue que j'avait toujours attaché au poignet, pour ne laisser aucune chance à mon prochain adversaire, je le mis en joue. J'savais bien que c'étais pas la meilleure solution voyant qu'il était complètement blindé, mais il fallait essayer quelque chose. De plus, trois de mes hommes sortirent d'une autre pièce pour faire leur rapport de la mission.

    -Choppez-le moi les gars! Et t'avises pas de bouger le cyborg c'est clair?!
    Mon ordre avait été clair et fort. Malgré l'expression qu'ils ont eu à la vue du monstre de métal ils ne rechignèrent pas et mirent à leur tour en joue la créature d'acier. Je n'étais pas encore certains des mesures à prendre face à de telles créature, mais ça devait être radical.

    "T'as qu'à l'flingué jusqu'à c'qui meurt, un d'plus un d'moins c'est pas la mort tu sais."
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    En voyant débarquer l'atroupement la fille de joie improvisée mécanicienne ne put pas retenir ses cris stridents, qui auraient pus démolir les oreilles de Shimeru qui était juste à côté si elles n'avaient été renforcés au métal. Lui il ne faisait pas attention à la folle qui était à côté de lui, il était sûr qu'elle mentait et qu'elle ne savait pas tenir une clé à molette vu que ses mains étaient parfaitement douce et sans cornes, il regardait les marines qui les entouraient et les visaient de tous les côtés prêt à trouer le moindre papillon qui s'envolerait, papillon de nuit dans ce cas-ci. Bon, apparemment il le voulait lui vu que la personne aux galons de sergent parlait de cyborg, et qu'à moins que le sifflet humain à côté de lui n'ait des prothèses quelque part il était le seul métalleux présent, donc c'est bien lui qu'on visait et restait ici serait dangereux pour lui, surtout qu'après tout le bazar qu'il avait mis sur l'île c'était l'occasion rêvée du QG pour le reprendre. Un bug vocal femelle à sa droite, des tireurs tout autour et un sous-officier en prime il fallait trouver rapidement une sortie. Pour garder une certaine politesse il remit son chapeau, se tourna vers leur chef et ... en fait il se tourna vers la moitié blanche de celui-ci, même s'il hésité à s'adresser à la moitié noire de peur qu'on le traite de raciste, mais il se disait qu'il se demanderait plus tard pourquoi ce type était deux, en attendant il parla dans leur(s ?) direction :

    -Veuillez excusez ma future action mais je ne suis pas propriété de la marine, votre tâche va devoir échouer et ce ne sera pas moi qui remplirai votre rapport d'erreur.

    S'accroupissant en même temps qu'il parlait il préparait à sortir par la seule issue disponible : le haut du bâtiment. Il se propulsa en l'air pour se rapprocher le plus du toit, pris son ruban par le bout et lança son chapeau comme un grapin vers le rebord, laissant l'humaine en bas à la patrouille en guise de compensation. Le haut-de-forme atteignit la bordure et se bloqua dans la gouttière qui souffrit du poids de Den, mais les soldats s'étaient déjà mis à tirer tant bien que mal sur le cyborg, qui put observer de là-haut la moitié noire du chef le regarder d'un regard qui lui était familier. Une moitié noire ? Une moitié blanche ? Drôle de race humaine qu'il voyait là, ayant une étangeté devant ses yeux il s'empressa de l'intégrer dans ses archives au cas où, et tirant sur son ruban pour monter sur le toit il atterit sur la pente. Déjà que ce n'était pas solide mais en plus du poids de Shimeru ça allait être compliqué, certaines tuiles commencèrent à craqueler et il entendait la charpente grinçer. Reprenant son équilibre il manqua de décrocher une tuile et de glisser, ni une ni deux il ne regarda pas en bas et se mets à filer vers le côté de la ville qui débouche sur la forêt, dans une cinquantaine de toits en gros, où il pourra se cacher comme les autres fois. Un pied après l'autre, toit après toit il courait mais pas trop pour éviter la glissade...et échapper à l'arrestation car il entendait encore les soldats lui courir après, mais ne se retourner pas : il fallait sauter entre les toits.

    Soudain, sur le treizième toit, il posa son bloc pédestre au mauvais endroit : une tuile se fendit, un groupe de tuile se décrocha et lui s'effondra sur lui-même. Pendant qu'il en était encore temps il tenta de s'accrocher à quelque chose de tangible mais tout roulait sous ses main, les plaques l'emportaient comme une luge sur du verglas. Le bord du toit était encore à quelques mètres, en fait il connaissait l'écart exact au millimètre près ce qui le paniquait encore plus.

    *6, 784 mètres ... j'arrive pas à attraper mon chapeau ... 3,141 mètres ... boulon 14B toute mes pensés vont vers toi ... -2,923 mètres ... ça y est je tombe ... -7,752 mètres ... le bord est loin, tant pis ... -14,324 mètres ... je veux de l'huile ... -20,000 mètres ... cric crac bziou ... -20,000 ... *

    L'impact au sol fit beaucoup de bruit, un écho résonna dans le quartier puis la poussière retomba. Certaines personnes dormaient encore, d'autres étaient réveillées mais Shimeru lui dormait profondément. Après quelques minutes des curieux s'étaient approchés et pendant que certains tentaient d'appelés des secours, d'autres fuyaient par peur des ennuis. Alors la patrouille de marines arriva enfin pour découvrir le corps inerte ...
      "Merde, si tu veux mon avis ce mec va te coûter du galon mon gars."
      -C'est bon la ferme! Je vais pas le laisser s'tirer comme ça!
      Dark regardait par le trou que l'cyborg avait fait dans le plafond, décidemment, cette féraille en avait dans l'ciboulot pour s'échapper de cette manière.
      -Jack, tu t'occupes d'la fille! Les autres fermez vos gueules et ramenez-vous les fesses!

      L'androïde géant était encore sur le bâtiment, n'importe qui aurait pu le savoir. On entendait de lourd pas et des bruits de tuiles brisées qui venaient du toit, le tout rendait le criminel plus facile à pister qu'un éléphant dans un magasin d'porcelaine. Ça y est, les bruits de pas s'étaient stoppés. Il avait sauté, il fallait maintenant agir.
      -Dark j'te laisse faire sur c'coup là c'est bon?
      "Héhé! Fait moi confiancee champion!"Sans avertissement, je m'élançai sur le mur d'en face pour grimper à toute allure le bâtiment. Lorsque j'arrivai sur le toit, le robot était déjà loin devant.
      -Les gars suivez-nous dans la rue et qu'ça saute!
      Cet ordre lancé, je m'élançai à toute vitesse sur les toits, posant habilement les pieds le plus rapidement possible pour m'assurer de ne pas manquer mes sauts sur les toits.

      "Tu veux dire: pour ne pas que Dark manque ses sauts..."
      -Oh la ferme tu veux?
      La course se poursuivit durant plusieurs minutes, moi dans le plus grand contrôle et le plus grand équilibre, le cyborg dans la maladresse et la grossièreté. S je n'l'avais pas encore attrapé, c'était parce que, par sa taille, ses enjambées étaient plus grandes et plus fortes que les miennes. Pour tout dire, il commençait même à prendre de l'avance sur moi. Très loin derrière moi, j'entendais faiblement les cris de la foule qui s'écartait sous le passage de mes hommes. Tout cela ne pourrait pas durer très longtemps, selon mes observations, le corps de l'androïde ne semblait pas se fatigué ou peut-être pas encore. Pourtant, je sentais la fatigue me gagner peu à peu dans cette course peut-être perdue d'avance. Un rapide sprint me permis de me rapprocher un peu plus de ma cible, qui se trouvait à une vingtaine de mètres maintenant. Il fallait que je trouve un moyen de l'arrêter dans sa course, de lui faire perdre l'équilibre dans sa course folle. J'analysai rapidement mon environnement, histoire de peut-être trouver quelque chose qui pourrait aider dans la course. Un coup d'œil à gauche me mit tout de suite sur une piste valable d'essai. Un carrosse passait dans la rue à gauche et allait bientôt me dépasser. C'était la chance à prendre ou à laisser, d'un vif bondissement sur le côté, j'atterris violemment sur le toit de la quatre chevaux qui, par chance, ne bougea pas de sa trajectoire. Alors que je me rapprochais tranquillement de l'androïde toujours en vue, une tête passa par la fenêtre pour m'invectiver de déranger son voyage en calèche. Je profitai de cette opportunité pour m'élancer sur le toit en prenant appuis dur le front dégarnis du vieux noble. J'étais de retour sur les toits, cette fois beaucoup plus près de mon adversaire, et à bonne distance pour utiliser ma dernière chance de l'attraper. Je relevai ma manche et visai le pied du robot, alors qu'il s'éloignait graduellement de ma position. Mais peu importe la distance qu'il parcourait, il ne pourrait plus échapper à mon tir.

      BANG!


      J'y étais arrivé. Le robot déboulait le toit dans une folle avalanche de tuile et de poussière. Sa tentative désespérée de se raccrocher au rebord m'informa de ma réussite. S'en suivit un formidable bruit de tuiles cassées et de pièces de métal qui s'entrechoquent. Je rejoins le plus vite possible l'attroupement qui s'était formé autour du pachyderme d'acier. S'en suivit alors mes hommes, haletant qui fendirent la foule pour m'aider à prendre contrôle de la situation.

      -Bon, Joe va chercher du renfort et une carriole pour transporter c'monstre (y doit peser trois tonnes).

      Je m'assis alors sur le "cadavre" du robot en attendant des renforts et la dispersion de la foule...
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      Shimeru se réveilla, la moitié de ses sytèmes ne répondaient plus, ses articulations lui faisaient mal et son blindage le lançait comme si ce n'était que de la simple peau sur laquelle on frottait avec du papier de verre. Ouvrant les yeux il découvrit sa "chambre" qui se composait de trois murs en bois et d'une façade en barreaux épais renforcés pour lui sûrement, c'était clair pour lui qu'il se trouvait en prison, maintenant les questions principales étaient où et comment sortir ? Pour le où ça allait venir mais pour le comment sortir ça lui poserait problème vu que ses mains étaient menottées et que d'ici les barreaux n'allait pas se laisser démolir d'un claquement de doigts.

      *Allumage automatique...redressement du corps activé...problème dans les circuits de l'oreille interne...échec du programme.*

      Houla du calme là-dedans, il a son système de guidage qui commence déjà à s'affoler : c'est vrai que ça tourne de plus en plus dit donc ! Il a la tête chamboulée et même assit il se sent obligé de s'affaler sur le sol pour ne pas décharger son estomac. Analyse de la situation le sol est pas très stable, pourtant c'est du plancher et le bois n'est pas moisi, donc le sol bouge dans toute la pièce. Certains de ses système se rallume comme des grand-mères traversant une route mais au moins il se rallument, ses oreilles distingue de plus en plus de bruit mais ça ressemble à des grincements de bois vermoulu qu'à autre chose, cependant il y a un bruit de fond très familier à Den mais il ne l'entend pas très bien, il doit avoir encore du grabuge dans son cerveau en ébullition. Des souvenirs commencent à émerger et avec eux un peu d'amertume : la fausse mécanicienne, l'arrivée des marines, du blanc ... ou du noir il sait plus très bien, et puis la poursuite sur les toits, la chute et puis rien à part les derniers calculs de distances effectués, il pourrait même donner l'énergie qu'il s'est pris dans le corps en atteignant le sol, mais le nombre lui fait mal rien qu'en le regardant.

      *Vérification des données...lattitude...longitude...altittude...zone inconnue.*

      Nooon il est jamais venu ici, mais étant sûr d'avoir des données fausses il n'en tient pas compte et se concentre surtout sur ses contrôles corporels, il n'en reste plus que le quart à s'activer. Se remettant en position assise il sent le sang de plus en plus circuler, il attend quelques secondes avant de tenter de se mettre debout. Il bascule en position accroupit, souffle quelques instants car imaginez-vous faire ça des menottes aux bras sachant que lui n'a pas vraiment la souplesse d'une crêpe. Prenant son courage à deux mains il se penche, pousse sur ses jambes et se dresse tel une statue qu'on met sur son piédestal. Fier de sa manoeuvre au même moment le programme d'expression corporel se remet à fonctionner et lui fait arborer un sourire digne du croissant de Lune, dommage il avait l'air tellement intelligent il y a quelques secondes, mais bon que serait Den sans son sourire débile.

      *Unité réactivée à 100%, en attente d'instructions.*

      Ca y est il peut enfin profiter pleinement de ses organes sensoriels, même s'il n'a rien à voir, ni à se mettre sous la dent il reste quand même un problème : le bruit de fond de tout à l'heure est toujours là et Shimeru devient de plus en plus paniqué. C'est un bruit de mer ! Les grincements sont ceux du bateau et les clapotements sont ceux des vagues sur la coque ! Maintenant qu'il s'en rend compte il trouve les chiffres des coordonnées de plus en plus probables, mais alors d'après la carte il ont quitté South Blue depuis longtemps et viennent d'entrer sur East Blue, où veulent-ils l'emmener ? Sa priorité numéro uno devient l'évasion, mais vu son état il va devoir être attentif et choisir le bon moment. D'ailleurs ça lui rappelle qu'il doit sûrement un fichier prévu pour ce genre de situation, il se rasseoit près du mur, se dit que c'était bien la peine de se lever, puis se plonge dans sa mémoire et commence à fouiller.

      Mais après plusieurs minutes voilà quelqu'un qui arrive alors il laisse sa recherche là où elle en est...
        Fallait comprendre que tout allait pour le mieux, ce géant inopportun était en train de me rendre la vie mille fois plus facile que ça n’l’aurait été si il n’avait pas été là. Pour commencer, j’avais reçu l’ordre par escargophone après un rapide et emmerdant rapport de mission de ramener le monstre d’acier jusqu’à Logue Town sur East Blue. Bref, je me rapprochais de ma destination finale en gagnant du galon toutefois. Bref, grâce à la capture du pachyderme appelé Shimeru Den Pa, ma situation s’améliorait peu à peu.

        « J’dois admettre que t’as bien joué tes cartes là-dessus. »
        -C’est gentil à entendre Dark.

        Pour l’instant, je glandais sur un galion d’la marine qui m’emmenait tranquillement vers East Blue, ces jours ci le vent était paresseux et monotone, les vagues venaient toujours caresser de la même manière la coque sale du bateau. Bateau très peu utilisé sur Suna Land par l’absence de missions importantes données aux soldats de l’endroit. En tant que spécialiste ingénieur de navire et charpentier, il m’était facile de voir les principaux défauts de fabrication de l’embarcation, certaines parties de la coque avaient mal été sablées, le mât et les voiles, trop peu souvent mis en action, commençaient à pourrir. Mais tout cela ne ferait pas obstacle au but premier de ma mission.

        Bon, j’m’étais entraîné avec quelque marin qui croyait pouvoir foutre un bon poing sur la gueule du sergent avec le visage bizarre, pour finalement leur apprendre qu’il y a toujours plus fort que soit dans le monde. Maintenant, j’me dirigeais vers la cale où, avec plusieurs marchandises en direction d’East Blue ainsi que plusieurs vivres pour le voyage, on avait entassé une cage à la taille importante pour contenir le monstre de métal. La cage était elle-même en mauvais état, résultat d’une confiscation officielle de celle-ci à un cirque itinérant qui y entreposait ses fauves. Je pris mon temps pour l’observer avant d’aller lui parler, visiblement, ça avait l’air d’aller fort là d’dans. Ce truc devait rarement s’arrêter de cogiter. En tout cas, à la manière dont il ajustait son équilibre dans la p’tite cellule, il devait avoir comprit qu’on l’avait embarqué sur la mer. Bon il était temps d’entrer en scène.

        -Dark? Mauvais flic ou gentil flic?
        « Fais c’que tu veux j’ai la flemme en s’moment… »

        Va pour le mauvais flic alors, je m’assis devant la cage à fauves en silence, attendant que le cyborg remarque ma présence pour commencer un petit discourt improviste.

        -Écoutes-moi bien la chose ok? Tu t’es embarqué sur un bien mauvais voyage champion parc’que j’en vais partie. C’est assez simple, t’as aucune solution pour t’échapper d’ici, tu peux peut-être faire des trous tout partout et j’te félicite c’est génial, mais faire couler un navire de la marine ça revient à t’exploser la tête. Et de tout façon, j’donne pas cher d’ta peau un fois qu’t’auras plongé à l’eau. De plus, les barreaux d’cette cage sont usés, ils sont faciles à tordre, mais ne compte pas sur moi pour te laisser aller plus loin que le pont inférieur t’as compris monsieur l’robot?
        Puis tranquillement j’me levai le laissant réfléchir à mes dernières paroles.
        -On arrive à la ville de Logue Town demain midi, c’est là que ton ch’main s’arrêtera.
        Puis je m’en allai vers ma chambre.

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        La face blanche était en train de lui gueuler dessus pendant que la face noir semblait...en fait elle ne semblait rien mais c'était justement ça le problème, puis il finit son discours sur l'incroyable bazar dans lequel Den s'était embourbé lançant au passage l'heure d'arrivée du navire à Logue Town. Alors que le sergent de la marine, ou les ... bref, venait de sortir Shimeru n'eu pas trop besoin de temps pour comprendre qu'il lui faudrait attendre la terre ferme avant d'espérer sortir du pétrin, et d'après ce que son gardien lui avait dit ce ne serait que demain la grande évasion. Tant pis il faudra patienter jusque là, et pour ça rien de mieux qu'un petit somme, de toute manière ses circuits ne sont pas totalement remis et il faudra être en forme pour s'évader. Faisant un dernier nettoyage de système il entama sa longue nuit de quelques dizaines d'heures. N'ayant jamais fait l'expérience des rêves il ne se rendit pas compte que le temps filait pendant qu'il dormait.

        *Mise en veille prolongé du système, installation des mises à jours, bonne nuit.*

        Sentant le courant passer Shimeru se réveilla peu à peu, ses rouages bougeant et crinssant par manque d'huile, il ouvrit les yeux et vit qu'il n'avait toujours pas bouger d'endroit mais que le bateau s'était beaucoup déplacé, il s'était même arrété, seraient-on arrivé ? Il eut la réponse de suite puisqu'il vit arriver un groupe de soldats dirigé par son sergent ravisseur bichromatique, commençant à donner des instructions qui m'empêcherai de m'enfuir lors de mon déplacement. Voilà soudain deux paires d'immenses menottes prévue pour ses pieds et ses mains, mais le plus drôle était lorsqu'il tentèrent de les accrocher : Shimeru ne se débattait pas mais levait simplement les bras hors d'atteinte des petits membres marins, pour les pieds il ne fit rien. Cependant le sergent ne le prit pas de ce ton-là et agacé de l'incompétence de ses hommes il intervint lui-même en grimpant sur la cage et en accrochant depuis le haut une troisième paire de secours, dommage le cyborg espérait gagner un peu plus de temps pour réfléchir à son évasion.

        -Bougez-moi ce tas de feraille bon pour la casse bande d'abrutis ! Des clampins comme vous devriez bien vous entendre avec une boîte stupide comme lui !

        Lui ayant bandé les yeux il ne savait pas quel côté venait de parler, mais les intentions n'était pas pour le moins très sympathiques. Ils commencèrent à le tirer d'un côté et à le pousser de l'autre, avec un faible succès car le cyborg n'était toujours pas très enclin à se faire embarquer. Mais bon comme il ne voulait pas que la brutasse à deux couleurs se mêle de ça il avançait quand même, en plus les soldats qui le tiraient s'épuisé pour rien donc autant leur filer un coup de main. Peu à peu l'escorte montait les escaliers et atteignit le pont supérieur du navire, son bandeau s'était raccroché dans le linteau de la porte et lui tomba sur les épaules, Shimeru vit la ville et identifia bien Logue Town mais n'étant pas venu comme touriste il en profita surtout pour trouver le lieu et le moment adéquat de faire une tentative d'évasion. Peut-être au bord de la mer ? Ou bien dans les échoppes ? Les lieux étaient nombreux et rien n'était sécurisé, c'était presque étrange et déroutant de voir que les marines étaient aussi stupides mais bon tant mieux pour Den. Soudain il ressentit une brusque décharge ... puis plus rien.

        *Extinction subite des systèmes, code rouge.*

        Il s'éveilla allongé sur une table, dans une pièce plus ou moins blanche, des outils et des appareils sur les murs. Un homme se tenait à côté de lui. Un homme qui lui semblait familier ...
          La musique résonnait fort dans le laboratoire. Un album de Brook l’aidait toujours à se concentrer et à faire abstraction du monde extérieur. Parfait pour une expérience aussi délicate. Cela faisait quelques jours que Rain travaillait sur le concept de la nitroglycérine. Une substance instable et hautement explosive qui pouvait être excitée par une simple vibration d’ordre physique. Il avait décidé d’exploiter cette caractéristique qui pouvait se montrer aussi efficace que dangereuse. Ses nouvelles armes en étaient dotées et il voulait poursuivre ses recherches, mais imaginez un peu. Il suffit qu’un petit bout de plâtre s’effrite du plafond et tombe dans la fiole pour qu’il ne reste du labo et du chimiste qu’un petit tas de cendres. Peu de scientifiques avaient accepté de se lancer dans une entreprise aussi périlleuse. Mais pour Rain, s’était important, il savait qu’une telle énergie pouvait être exploitée. Et son projet d’ «Instrument d’amélioration de capacité physiques et sensorielles » risquait d’en demander beaucoup.

          Il avait depuis plusieurs mois une ambition. Créé un engin capable d’augmenter la force, la vitesse, la vue, la résistance... Une espèce d’armure augmentant la force physique. Mais pour cela, il devait d’abord vérifier certaines choses, faire des coups d’essais. Les sciences mécaniques n’étaient pas son point fort, il avait plutôt un penchant pour les réactions chimiques. Mais il était intelligent, tout ce qu’il lui fallait, c’était un modèle pour apprendre les rouages de la mécanique. Il leva les yeux de ses fioles et regarda la pendule qui pendait sur le mur de planches nu. Neuf heures. La nuit était probablement tombée dehors. A moins que ce ne soit le matin. Il n’en avait vraiment aucune idée.


          °°Pfou... Assez travaillé. Je vais prendre une pause.°°

          Il déposa une feuille de papier au dessus de la substance explosive pour prévenir les accidents bêtes et sortit. Dans la cour de la base, on voyait le soleil tomber derrière l’horizon. C’était le soir donc. Il ferma les yeux pour apprécier le vent frais qui lui caressait la figure. Passer ses journées dans un laboratoire avec des flammes et des fours allumés en permanence, c’était éprouvant. Il s’avança dans la cour vide et se mit à la recherche d’un endroit où s’asseoir. Il finit par jeter son dévolu sur un banc à proximité, s’installa et alluma une cigarette. Décompresser un bon coup...

          -Rain !

          Le savant leva la tête et vit un de ses collègues et amis s’approcher avec un grand sourire. Yusuke, le meilleur physicien de la brigade tenait une lettre à la main. Il s’assit d’un bond à coté du chimiste et lui donna.

          -Ils ont chopés un cyborg bizarre à Suna Land. Il est dans un sale état et ils font appelle à notre brigade pour l’étudier et éventuellement le réparer. Ils n’ont pas de branche scientifique par là bas. J’ai pensé que ça t’intéresserait.

          Les yeux écarquillés, agrandis encore par ses verres de lunettes, Rain lisait la lettre attentivement. C’était visiblement vrai. Génial ! Un cyborg, un être ne se déplaçant que grâce à des boulons, des vis, des pistons et des engrenages, le tout alimenté par une énergie extérieur. Il froissa la lettre et l’enfourna dans sa poche. De toute façon, il la connaissait déjà par cœur. Il se redressa et regarda Yusuke.

          -T’en as parlé à qui d’autre ?
          -Personne, t’es le premier.
          -Tu gères trop de la fougère! Merci, je te revaudrais ça !
          -Tu devrais le savoir depuis le temps que je suis génial!

          Après un rapide salut, il retourna à sa chambre, balança quelques habits dans un sac et son matériel de travail précautionneusement emballé dans de la mousse antichoc. Le lendemain matin, il était arrivé à Suna Land. Il n’avait pas dormit, trop excité pour y penser. Il se remémora pour la quinzième fois la lettre.

          °°Contacter le Dr Samy Rite
          Place du port, section administrative°°

          Voilà, il y était. Un vrai petit paradis. Il y avait un climat exemplaire, pas un nuage dans le ciel, des piscines partout, des toboggans... Et partout, des jeunes filles en bikinis ou simplement cachées par un fin paréo. Un endroit rêvé où passer des vacances ! La place était vaste et séparées en quartiers, comme une étoile où chaque branche menait à un endroit spécifique de l’île. La section administrative était représentée par la couleur grise, la section plage par le jaune, la section jeux par la couleur rouge et les piscines par le bleu. Il y avait également une section orange et une verte, mais Rain ne parvint pas à identifier à quoi elles correspondaient. Il se dirigea vers le grand bâtiment et entra.

          -Oui ? Je peux vous aider ?

          L’hôtesse d’accueil lui offrit son plus charmant sourire et cela eut pour effet de troubler le savant. Il balbutia quelques mots inaudibles avant de reprendre ses esprits.

          -Oui, je cherche le Dr Samy Rite. J’ai été appellé.
          -Oh ! Le docteur ? Suivez-moi, je vous prie. Essayez de ne pas l’énerver. Il s’emporte facilement.

          Rain hocha la tête et lui emboita le pas. Calant le rythme de ses balancements de tête au rythme de déhanchée de la demoiselle devant lui, il ne faisait pas du tout attention à ce qui se passait autour de lui. Lorsque celle-ci s’arrêta, le jeune homme était tellement perdu dans ses pensées salaces qu’il faillit la percuter. Il ne s’arrêta qu’à quelques centimètres d’elle, in extremis. Celle-ci se retourna et fut surprise de se retrouver nez à nez avec le marin. Elle se mit à rougir et rigola nerveusement.

          -Ahem..Vous êtes arrivé, il est dans son bureau.

          Elle évita son regard et partit presque en courant reprendre son poste. Rain sourit. Il aimait cet effet qu’il provoquait parfois. Il frappa à la porte et entra sans attendre. Un homme d’une cinquantaine d’années, le ventre proéminent et le crâne dégarni le regarda entrer sans dire un mot. Rain s’avança et s’assit. Le docteur le fixait toujours intensément et son visage tournait progressivement au rouge. Soudain, sans prévenir, il explosa.

          -NON MAIS DITES DONC !! QUI VOUS A DIT D’ENTRER ?
          -Je suis Rain Maniko, de la brigade scientifique. Vous avez sollicité nos services.

          Cet phrase eut l’effet d’un sceau d’eau glacé car l’homme se calma immédiatement et se mit même à sourire.

          -Aaaah ! Vous avez répondu finalement. Notre manque de scientifique nous fait cruellement défaut. Venez, suivez-moi.

          Il ouvrit un placard et entra, incitant le chimiste à le suivre. Le placard se mit à descendre rapidement pour donner dans un sous-sol, sans doute secret. Tout était blanc, du sol au plafond et il régnait une bonne odeur d’éthanol. Leur but se trouvait dans la première salle, la plus grande et la plus équipée. Des microscopes, des lasers, des composés électroniques... Du bon matos quoi. Rain s’approcha du corps étendu au milieu. C’était un cyborg à apparence humaine. Il était fermement maintenu aux pieds, aux mains, au bassin, au torse, à la base du coup et au front. Impossible de faire le moindre mouvement pour lui. Rain se pencha sur lui et l’étudia. On aurait dit un homme on ne peut plus normal. Le docteur lui donna carte blanche pour le remettre en état de marche et quitta la pièce.

          °°Est-il encore viable au moins ? Sinon, ça ne me sera pas très utile...°°

          Rain brancha la machine. Une fois alimentée, elle devrait s’éveiller. Malheureusement, pour le chimiste, il ne pouvait s’en tenir qu’à la théorie, il n’avait pas encore de pratique. Un sifflement se fit entendre et des cliquetis se mirent à émaner du torse de l’homme de fer. Ca travaillait à l’intérieur, c’était plutôt bon signe. Après quelques minutes, le cyborg ouvrit les yeux.

          -Bonjour. Tu m’entends ?
            -Bonjour. Tu m’entends ?

            Le courant traversa tout son pseudo-organisme, passant par tous les circuits internes et par les fibres externes, l'intensité était si élevée que plusieurs cellules organiques de son corps se paralysèrent, plus rarement se consummèrent en laissant une douleur sur la zone atteinte. Cette électricité était une bénédiction mais payée à un prix fort. Shimeru se réveilla, plus pour les souffrances que par automatisme, et ses yeux s'ouvrirent sur la grande salle équipée d'outils en tout genre qui ne semblaient pas très amicaux, même pour une machine. Ses yeux errèrent quelques instants avant de tomber sur le personnage qui se tenait debout à côté de la table, qui soit dit en passant avait dût être renforcée et rallongée, il voyait ses yeux derrière ses petites lunettes rondes. Un regard qu'il n'avait jamais vu et ne savait pas à quoi il correspondait, mais il allait bientôt le savoir car cet homme ne faisait pas que regarder le cyborg. Utilisant un crayon, plusieurs mètre-ruban, et du papier il commença à faire un schéma du cyborg dans sa totalité, mais ça aurait beaucoup trop facile s'il s'en était arrété là. Il punaisa son schéma au mur, posa son matériel et attrapa différentes clefs, tournevis, accompagnées d'appareil de mesures tous plus différents les uns que les autres.

            -Tsss, je suis tombé sur un muet. J'espère que t'es facile à ouvrir ça m'éviteras de te faire de mauvaise cicatrices.

            Comment ça facile à ouvrir ? Il n'allait tout de même pas ?! Si . Shimeru s'était rendu compte que ses vêtements lui avaient été enlevés, et la table était magnétisée brouillant alors tous ses circuits (il avait trouvait bizarre de ne pas entendre son système d'analyse depuis tout à l'heure, tout était si calme dans sa tête pour une fois). Installant ses instruments tout autour de lui le type attrapa un gros bouquin, tourna les pages pour s'arréter sur l'unes d'elles. Au même instant il appuya sur un interrupteur de la table.

            -Même si t'as pas envie tu vas être forcé de ma causer, sans la système de brouillage de la table tu vas pouvoir m'aider à te trouver dans la banque de données que tout bon scientifique se doit de mettre à jour.

            *Analyse impossible...problème de coordination...alerte emprisonnement toujours active*

            -C'est parti : demande de fichage, mot de passe ******* .

            *Réception d'un demande...envoi...*

            -Nom de code : Shimeru Den'pa, nom de service : PX-205


            -...PX-205 ...

            Son regard venait de se figer lorsqu'il entendit le nom de service du cyborg, cette phrase lui résonnait dans les oreilles comme une impression de déjà vu. Soudain il réappuya sur l'interrupteur, se mit à feuilleter le livre et se stoppa net à une page bien précise qu'il parcouru du regard et crayonna dans toute sa longueur comme s'il la complétait. Refermant d'un coup le bouquin et le reposant sur le bureau il attrapa un tournevis et avec assurance parcouru le flanc droit du cyborg comme s'il cherchait quelque chose de bien précis. Il planta alors son instrument dans la peau de Shimeru qui était naturelle à cet endroit et se mit à tourner fébrilement le manche, Shimeru ne sentait étrangement rien à part la sensation de pression alors qu'un tournevis venait de lui traversait l'épiderme, était-ce normal ? Le scientifique avait arrété de tourner. Il ressortit le tournevis et le planta à nouveau sur un endroit adjacent, puis un autre, et encore un, sur toute une ligne il sembla dévisser quelque chose sans que Shimeru n'en souffre. A la dernière sortie du tournevis, qu'il essuya avec un chiffon du sang qui perlait de chaque trous, il passa de l'autre côté de la table, attrapa la partie dévissée et ... la souleva comme une plaque de métal, laissant découvrir la machinerie interne du corps.
              Le cyborg était vraiment en mauvais état. De nombreux grésillements se faisaient entendre et on pouvait sentir que les circuits imprimés avaient du mal à travailler à l’intérieur. Des vibrations, des interférences, des bruits indescriptibles, mais pas de réactions... Mais Rain était scientifique, pas docteur. S’il voulait trouver d’où venait le mal, il allait être obligé de l’ouvrir et de trifouiller à l’intérieur. Mais il bloquait un peu psychologiquement. Le robot était tellement bien réalisé que l’on n’aurait pu confondre avec un véritable humain. Même sa texture ressemblait plus à de la peau qu’à une matière artificielle. Il l’avait posé sur une table spéciale d’où émanait un champ magnétique sensé empêcher toute action mécanique, afin qu’il ne se lève pas et ne s’enfuit pas à son réveil. Enfin, c’était la procédure, car dans son état, il ne risquait pas d’aller bien loin de toute manière. Mais en théorie, il devait pouvoir parler et réfléchir sans aucune gêne. Peut-être ne le voulait-il pas...

              Pour ça, il n’y avait qu’une solution, pénétrer son système de cryptage et le forcer à se livrer en utilisant le mot de passe encré à la base de son système d’exploitation. Si cet androïde était conçu de manière traditionnelle, l’utilisation de ce code devrait le laisser aussi impuissant qu’un pantin, obéissant à tout nouvel ordre.


              -C'est parti : demande de fichage, mot de passe ******* !
              -Nom de code : Shimeru Den'pa, nom de service : PX-205.
              -Et ben voilà, t’es pas muet.

              Le robot avait mis quelques secondes à répondre. Il lagait ! Soit c’était un vieux modèle, soit il n’avait toujours pas récupéré la totalité de ses facultés. Un PX-205... Rain n’était pas un expert en mécanique, même s’il s’y intéressait, et les noms de modèles de cyborg lui étaient totalement étrangers. Il attrapa le catalogue spécialisé qu’il avait apporté pour l’occasion et se mit à le feuilleter. PW-355, PX-125, ah ! PX-205, le voilà ! Le scientifique marqua la page avec un papier et se mit à lire tous les détails de ce modèle. HA ! Voilà pourquoi sa peau semblait si réaliste, elle était naturelle. D’une épaisseur supérieure à un humain, mais bel et bien constituée de cellules... Passionnant ! Le savant se mit à entourer divers partie de l’anatomie sur le schéma qui était illustré dans le livre. Les doigts étaient de véritables chefs d’œuvres de technologie. Et apparemment, le chapeau faisait partie intégrante de son unité robotique. Cela expliquait son poids monstrueux. Il avait fallut quatre hommes pour lui retirer son couvre-chef tant il était lourd.

              -Bon, mon gros, on va voir ce que tu as dans le ventre ! C’est parti !

              A vrai dire, Rain n’était là que pour étudier un cyborg de près. De toute sa carrière dans la marine, il n’en avait jamais eu l’occasion et ses connaissances en mécaniques n’étaient jamais restée que théoriques. Il avait l’occasion de les mettre en pratique et il espérait surtout apprendre beaucoup de choses pour pouvoir les utiliser par la suite sur d’autres projets. La survie de ce robot lui importait peu, au fond. Mais il allait prouver à tout le monde, et avant tout à soi-même, qu’il était capable d’être efficace en dehors de la chimie. Un vrai scientifique devait toucher à tout et s’il voulait un jour devenir le Dr.Végapunk, il devait agrandir son panel de capacités. C’est donc avec panache qu’il attrapa son tournevis et commença à déboulonner la machine. C’était vraiment une sensation bizarre, la pointe de l’instrument s’enfonça dans la peau et du sang se mit à perler du trou. SI les cliquetis ne ré »sonnaient pas dans la pièce, Rain aurait pu penser qu’il venait de blesser un humain. Mais il sentit le tournevis se caler dans la rainure et la vis finit par sortir de sous l’épiderme avant de tomber sur le sol. Après les avoir toutes ôtées, il souleva la trappe se son torse et put constater avec émerveillement tous les rouages, ressorts et petits moteurs qui fourmillaient dedans. C’était magnifique à voir. Il attrapa une loupe et se mit à examiner tous les petits mécanismes, tentant de comprendre comment ils marchaient, et surtout, à quoi ils servaient.

              Les heures qui suivirent furent longues et fastidieuses, mais le savant était tellement intéressé qu’il ne vit pas le temps passer. Il trouvait de temps en temps des engrenages qui s’étaient délogés et empêchaient la chaîne de tourner correctement, certains fusibles avaient grillé, des ressorts avaient sauté... A chaque modification, Rain demandait au cyborg s’il sentait une différence, si cela l’aidait ou au contraire posait problème. Ne s’y connaissant pas autant en électronique qu’en chimie, il ne voulait pas prendre de mauvaises décisions qui auraient pu compromettre ses fonctions. Mais en même temps, il prenait des notes sur les composants, afin de pouvoir les reproduire plus tard. Celui qui l’avait construit était un très doué.

              Il attrapa un circuit imprimé et connecta toutes les fiches qui avaient du se décrocher lors d’un choc.


              -Et comme ça ? Tu te sens mieux ?
                Le diagnostic dura très très longtemps et celui qui le faisait explorait chaque recoins de la boîte de conserve, passant des engrenages aux circuits imprimés et des vis aux soudures comme un explorateur dans une grotte (et il en savait quelque chose). Même si Den sentait que ce n'était pas un spécialiste de la mécanique, des hésitations de quelques millisecondes se ressentée et puis il sentait mauvais (mais il pensait que c'était plus de l'alcool que de la sueur), il put éviter de trop se faire démolir de l'intérieur car cet homme en blanc demandait l'avis de son patient lorsqu'il effectuait la plupart des manipulations. Cependant il semblait à Shimeru qu'il ne faisait pas que regarder, parfois il mettait de nouvelles pièces mais ne les retirait pas...c'était le plus inquiétant pour la boîte métallique quil était de ne pas savoir les choses que tout le monde met dedans. Affichant un large sourire il dit :

                -Je ne voudrais pas te perdre de vu mon gros.

                D'autres résultats cependant apparurent, et pas les moindres. Après 1 heure il se sentait moins balonné au ventre, ou plutôt il se sentait mieux qu'avant comme si vous aviez une indigestion depuis plusieurs années et que soudain elle s'en allait. Au bout de 2 heures il n'avait plus aucun grincements interne et ses articulations ne semblèrent plus attaquées par une quelconque substance corrosive...en même temps qu'il le démontait le scientifique le nettoyait de haut en bas, cela expliquait la raison des nombreuses questions qu'il lui posait sur ses sensations. Puis au bout de quelques autres heures il termina de raccorder les derniers circuits, referma chaques clapets et chaques ouvertures qu'il avait ouvert pour son étude, revissa le torse de Shimeru alias PX-205 mais ne prit pas la peine de panser les trous du tournevis : il devait avoir confiance en le système immunitaire du cyborg.

                -Qu'allez-vous me faire maintenant ?

                Collé à sa table il ne pouvait pas tourner la tête pour suivre du regard son mécano-doc qui s'éloigna de la table, mais il l'entendit taper sur un clavier pendant plusieurs minutes puis il revint vers le cyborg, posa le tabouret sur le torse de Shimeru et s'assit dessus après avoir éteint le système magnétique de la table. Pendant plusieurs secondes il le regarda et lui parla sans que Den ait pu placer une seule phrase, même pas un mot, mais comme son circuit était encore brouillé par cette fichu table il avait du mal à comprendre ce qu'il entendait, heureusement il effectuer un enregistrement pour mieux le réécouter plus tard. Quand il sembla avoir fini, l'homme aux lunettes rondes descendit de la grande boîte de conserve, lui tapa sur l'épaule comme pour attirer son attention et il partit vers la porte du laboratoire. Alors que Den se relevait lentement, encore sous le choc, il se méfiait toujours au-cas-où un autre sale coup soit près. Le scientifique ouvrit la porte et lui fit signe de s'en aller ... il n'en revenait pas, c'était l'occasion rêvée pour s'enfuir de cet endroit mais pourtant ça semblait trop facile. Le voyant sceptique il fut rassuré par son portier comme quoi il n'était pas lié à mes affaires avec la marine, alors Shimeru remit ses vêtements et passa la porte en regardant une dernière fois celui qui venait de l'aider, et murmurant le plus bas possible comme un secret bien gardé et la première qu'il prononcait ce mot :

                -...merci.

                *Système réinitialisé et optimisé...alerte fuite*

                Il était au meilleur de sa forme, batterie pleine et décrassé des piliers à la tête, cette deuxième évasion de laboratoire semblait être une renaissance pour l'androïde qui courut dès les premiers mètres et commença à traverser les couloirs un à un. Mais le bâtiment semblait étrangement vide...

                [Hors-RP : Oswald va pouvoir reposter, je suis sûr que ç ale démange depuis longtemps ^^]
                  Il était bien temps d'y arriver, enfin à Logue Town! Pour la capture du cyborg, on m'avait offert un très intéressant poste de patrouille dans la ville. J'avais la chance d'avoir parler avec le colonel en charge de l'endroit qui semblait vouloir récompenser mes efforts pour la capture du robot géant. Allais-je accepter? Bonne question, un poste stable était bien mais, c'est principalement les combats et l'aventure qui guidait Dark dans la vie, une partie de moi même serait alors éternellement désappointée par un tel choix. Je me promenais donc dans les dédales des couloirs de la base de Logue Town, un café à la main, en train de réfléchir à ce qui avait pu arriver au cyborg que j'avais capturé récemment. On m'avait appris que l'on avait dépêché un scientifique de Shell Town ici, intéressant, j'aimerais bien le rencontrer dans le coin.
                  "C'serait bien de trouver quelqu'un dans le coin... ya personne ici."
                  -C'est la pose Dark, tout le monde est partie dans un café à l'extérieur pour voir le soleil et arrêter de pourrir ici.
                  D'ailleurs, on entendait justement quelqu'un accourir par ici pour prendre la porte qui restait entrebâillée une soixantaine de mètres plus loin pour laissé entrer l'air extérieur.
                  "Attend une seconde"
                  Le système mis en alerte par Dark, je m'arrêtai dans le couloir.
                  -Quéquya?
                  "Ces bruits de pas, ils sont pas normaux je les reconnais."
                  Il avait raison, les pas semblaient incroyablement lourds, le sol tremblait presque sous moi, de plus, on entendait une légère résonnance à chacun d'eux.
                  Cling! Cling! Cling!
                  Impossible! Que pouvait-il bien faire en liberté ici?!
                  Il tourna le coin pour donner raison à mes mauvaises pensées. Le putain de cyborg freina dans sa course à ma vue. Plusieurs secondes en silence s'écoulèrent sans que rien ne se fasse. Le seul bruit venait de la petite radio de la base qui diffusait des chansons estivales de mauvais goût.
                  Je fut le premier à réagir. Je tirai mon flingue de sous ma manche et visai le monstre entre les deux yeux.
                  BING!
                  Ah ouais...j'avais oublié...
                  Il prit alors ses jambes à son cou dans la direction opposée, finalement décidé à m'échapper une nouvelle fois. Pourquoi était-il en liberté? S'était-il enfuit? Avait-il tuer le scientifique lors des opérations? Peu importe pour le moment, il devait être retenu. J'enfonçai un second plomb dans l'arme à feu pré chargée sous ma manche et tirai sur le bouton d'alarme accroché au mur derrière moi, la vitre qui protégeai celui-ci céda dans un petit tintement puis, l'alarme s'enclencha. Depuis, ce jour, je n'ai jamais plus voulu toucher un de ces gros bouton rouge. La sirène me cassait les tympans à un tel point qu'il me devenait difficile de suivre le robot au son.
                  Cependant, pour le suivre plus loin, la sirène ne fut plus d'une grande nuisance. Un immense fracas m'informa de sa direction, je tournai le coin pour comprendre se qui s'était passé. Le mur avait été défoncé, fenêtre, tuyaux et fils électriques avec. Il s'enfuyait maintenant par l'extérieur, dans la cour de la base. Trois marines regardaient le trou béant dans le mur d'un air abasourdit, ne comprenant pas ce qui venait de s'obtempérer sous leurs yeux.
                  -Suivez moi bande de troufions!
                  Maintenant quatre, nous nous élancions aux trousses du monstre d'acier qui traversait un terrain supposément "hautement sécurisé". Il y avait un truc qui pouvait nécessairement nous donner une chance de rattraper le robot, les remparts. Ceux-ci s'élevaient autour de la base de Logue Town, crénelées et d'une hauteur d'environ dix mètres, les remparts servaient plus de délimitation de la base de Logue Town plutôt que de réelle protection. Cependant, il y avait un mécanisme sur lequel je croyais pouvoir compter, les grilles, en fait le terme était un peu faible pour le mot, on aurait put dire à la place barreaux ou encore assemblage d'acier trempé complètement indestructible. Bref, vous voyez bien où j'veux en venir. Les grilles étaient naturellement laissées ouvertes sauf en cas d'alerte. L'alerte je l'avais donné, mais les gardes en pause qui auraient dut les fermer étaient absents.
                  -Dark, on passe en mode supérieur.
                  "J'l'avais vu venir."
                  Quand Dark ,s'y met, mes capacités physiques et psychologiques sont décuplées, mais parfois, il faut en donner un peu plus.
                  Je sautai sur l'épaule du marine qui courait à mes côtés pour m'accrocher au sommet du rempart, un élan du poignet me projeta sur le sommet des remparts, devant le cyborg qui filait droit vers la porte. Une légère course et j'avais le levier en main.
                  "TIREEEE!"
                  -JE SAIIS!
                  Un bruit sourd et aigu, puis toutes les grilles venaient de bloquer le robot à l'intérieur de la base. Les trois marines étaient à ses trousses, il n'avait nul part où aller désormais.
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t3486-fiche-de-double-face
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                  Tout s’était parfaitement déroulé. Il avait mené à bien sa mission et, par la même occasion avait collecté de nombreuses informations sur les rouages de la mécanique. Il savait désormais comment fonctionnait un cyborg, comment le perfectionner et comment le réparer. Ces connaissances lui seraient très utiles pour ses travaux futurs. Ce qu’il avait à faire était plutôt simple pour uns scientifique de sa trempe. Créer une balise permettant de connaître l’emplacement du cyborg à tout moment. Il avait confectionné le mouchard avant d’arriver et lui avait inséré sans lui faire savoir. Une question taraudait notre chimiste : Un robot peut-il sentir la présence d’un composant ne lui appartenant pas dans son propre système ? Comme le corps humain qui peut rejeter un organe greffé ? C’était un risque à prendre mais, à priori, cela ne devrait pas arriver. La mécanique était tout de même bien moins compliqué que le corps humain. Rain attrapa l’escargophone et attendit d’être mis en communication avec son interlocuteur.

                  -Le pigeon roucoule sur le toit ?
                  -Il a chié sur monsieur Durand. Tout s’est bien déroulé, le mouchard est en place. Je laisse la balaise dans le coffre du labo. Vous pourrez passer le prendre quand vous voudrez.
                  -Compris. Il pense s’être enfuit de lui-même ?
                  -Je pense, je lui ai fait croire que j’étais de son coté et il s’est enfuit.
                  -Pas très subtil. Ca fera l’affaire. Terminé.

                  La communication fut immédiatement coupée. Franchement, les mots de passe étaient vraiment à revoir. Enfin, il n’avait pas son mot à dire lui, pauvre petit savant. Il ne savait ni pourquoi il avait été choisit pour faire ça, ni ce qu’on pouvait reprocher à ce robot et pourquoi il devait être suivit à la trace. On lui a demandé de travailler sur un cyborg, il a accepté, point à la ligne.

                  Mais ce que son employeur ne savait pas, c’est que Rain avait créé deux balises qu’il avait fait entrer en résonnance avec la fréquence du mouchard. Il voulait en garder une pour lui. Qui sait, il pourrait bien avoir un jour besoin de retrouver ce robot. Il n’avait pas l’air bien féroce, mais était tout de même recherché par la Marine. Peut-être était-il employé par un pirate. Ou même un pirate lui-même. Son intelligence artificielle semblait assez développée pour ça. Le scientifique rassembla ses notes, son matériel et sortit en jetant un dernier regard dans le laboratoire. Il se passait des choses étranges ici, des choses que le public ne devait pas savoir. Il préféra faire l’autruche et éteignit la lumière en sortant.

                    C'était la fin de l'après-midi, le temps était nuageux et la conserve se retrouva bloqué entre des marines, une enceinte en pierre et une grille renforcée, il n'était qu'à quelques mètres de l'extérieur et il n'avait qu'à traverser ces obstacles pour enfin recouvrir sa liberté, mais éclater un mur de cette épaisseur était différent d'enfoncer une cloison en torchis. Il tourna plusieurs fois la tête sur les côtés pour espérer une aide, une porte de sortie ou autre éhappatoire mais rien. Il continuait à se faire encercler par l'arrivée émiettée des soldats encore présent dans la base, ils se retrouvèrent une cinquantaine à l'encercler, fusil pointait vers lui mais ce n'était pas le plus grand danger qui le menaçait : depuis plusieurs jours c'était ce sous-officier de la marine qui l'avait traqué, engeôlé, surveillé et rattrapé encore une fois, c'était lui la chaîne qui le retenait de force avec la Marine. Il fallait couper ce lien pour terminer cette évasion.

                    *Chargement des systèmes offensifs*

                    Cela faisait plusieurs secondes que leurs regards s'étaient vérouillé chacun l'un sur l'autre, ils n'avaient pas besoin d'être tacticien pour comprendre comment allait tourner la situation, quoique le marine dût quand même donner quelques instructions aux soldats afin de laisser une aire assez large autour d'eux pour éviter des victimes. Ces derniers reculèrent donc et laissèrent de la place à leur officier et au fugitif, ils ne se sentirent à l'aise que lorsqu'ils furentt à une dizaine de mètres en arrière et abaissèrent leurs fusils les jugeant inutiles au vue de l'événement. Shimeru lui n'avait jamais fait de duel d'honneur mais ça ne le perturbait pas car un duel restait un duel peu importait ses raisons, et son opposant sembla s'impatienter au moment même où les soldats avait terminé de reculer. N'écoutant que ... son système d'analyse il était fin près à en découdre.

                    *Action*

                    Sauf que le marine attaqua le premier. Shimeru reçu un pain en pleine figure sans qu'il puisse l'éviter, le sergent possédait une vitesse peu commune ce qui surprit quelque peu notre conserve. Encore que le premier coup ne l'avait que déstabilisé, mais le second le déconcerta : le prendrait-il pour un pudshing-ball ? Encaissant autant les coups que les phrases de celui-ci Den se reprit quelques instants et arréta de laisser sa tête partir à chaque impact, il résista à la force de son adversaire pendant une petite dizaine de ses coups de poings et se mit lui-même à répliquer. N'ayant pas la même vélocité il eut surtout l'air d'un éléphant qui se balance en secouant sa trompe, mais cela eut le privilège de stopper l'opposant dans son élan offensif et de le faire reculer, et puisque l'avantage venez d'être neutralisé c'était le moment de le prendre : attrapant le bout de son ruban il retira son chapeau et commença à le faire tournoyer autour de lui en prévoyance d'envoyer valser le marine. Ce-dernier s'était arrété et avait commencé à rire comme si ce n'était qu'un jeu pour lui, s'en était trop pour le cyborg n'avait aucunement envie de rire : il ne perdait pas de vue que c'était sa liberté qu'il "jouait". Dans sa rare volonté combattive il courut vers sa cible et tirant sur le ruban il fit s'abattre la masse chapelière à l'endroit où le militaire se pliait en 4, espérant l'avoir plié en 10.

                    BLAM !

                    Un nuage de sable s'était formé à l'impact et lorsque la fumée retomba il reçu une nouvelle volée de coup au visage mais cette fois avec les pieds, leur propriétaire continuant de s'amuser la boîte de conserve sur pattes. Décidément sa tactique n'était pas la bonne, mais tant qu'il avait son ennemi entre les pattes il n'allait pas pouvoir réfléchir correctement : son processeur se brinballait dans tous les sens et son cerveau subissai le même sort. Ayant les bras libre il fit tourner son chapeau une seule fois autour de lui pour gagner de l'élan et ... sacrifiant le peu de dignité qui lui restait ... arrêta son bras de telle sorte que le ruban s'enroule sur son visage, laissant le haut-de-forme s'écrasait sur celui-ci hélas. C'était le plus gros coup qu'il venait de recevoir et il venait de se l'infliger, pauvre de lui, de plus les soldats ne purent retenir leurs rires couplés avec celui de leur sous-officier qui au moins s'était arrêté pour commencer une nouvelles séries d'attaques verbales.

                    -...pfff allez-y, je vous retiens pas...paraît que le rire est bon pour la santé, j'espère que vous vous étoufferez. Dans 1 minute le vent tourne...

                    *Modulation de tactique...système défensif en chargement...condensation terminé dans 60 seconde...*

                    -Et tu vas faire quoi ? L'intégrale de Bozo le clown hinhinhin !
                    -Nan, plutôt changer sa couche culotte hohoho !
                    -En plus il va faire sortir des étoiles de ses manches hihihi
                    -On va te démolir !!


                    -Vanité, vanité, tout n'est que vanité ... 45 secondes.

                    Il remit son chapeau correctement et fit face à son...ses...adversaire(s)...en fait il se dit qu'il allait réfléchir pendant les 40 secondes restantes sur le marine à deux parfums qu'il connaissait depuis plusieurs jours sans savoir le nombre que celui-ci était (le paradoxe assez difficile le travaillant depuis longtemps. En attendant il tenta de rester figé sur ses deux pieds alors que son double-adversaire fit une énième vague d'assaut, bourrinant de tout ses membres le prisonnier sans que celui-ci n'accepte de tomber, pourtant les coups restaient assez vifs et la pression au visage augmentait et la douleur avec. Den commençait à sentir des veines éclatées et des bleus apparaître sur toute la zone agressée, des gouttes de sang s'échappèrent de son nez, sa mâchoire ne semblait plus en parfait état, son sourire se crispait de plus en plus et le temps filait de moins en moins vite. Pourtant :

                    -...Bon rétablissement...

                    Alors que double-face, surnom qui lui permit d'arrêté de se triturer la tête, était en contact offensif permanent avec le cyborg, ce-dernier laissa se répandre dans toute sa surface externe l'électricité qu'il venait de condenser pendant 1 minute. De ses pieds jusqu'à l'extrémité de ses cheveux le courant traversé toute la superficie de l'organisme. La main de son adversaire atteignit la peau du visage de Shimeru et n'eut que le temps de transmettre sa force de frappe car la force électrique pénétrait déjà dans le corps du sergent. Alors que le grand en noir s'affala sur le sol, vidé d'une trop grosse partie de sa batterie et craignant un endommagement dans ses circuits imprimés, le sergent de la marine était au sol avec la main roussi aux phalanges, il avait quelques spasmes dans ses membres du fait de l'énergie résiduelle mais il était toujours conscient ce qui laissa Den assez curieux sur sa consitution physique. Le duel venait de se terminer. Rassemblant ses forces Shimeru se releva et s'essuya le visage, il était entier et n'avait plus aucun obstacle devant lui : le soleil terminé sa course dans l'horizon et paraissait d'un orange flamboyant.

                    -Crevure...c'est pas terminé, attend que je me relève et je t'éclate ta sale gueule contre le mur.

                    Décidément très solide, mais paralysé par l'attaque, toute la haine de ce marine à cette instant fut dirigé vers le prisonnier bientôt évadé. La grande conserve venait de passait à côté de celui qui lui avait bloqué la grille et amoché, il marcha vers le mur et entendit les autres soldats reprendre leurs fusils et courirent vers leur supérieur. L'immense ensemble pierreux lui faisait face mais ça n'était pas une flaque à avaler, il en avait vu plus gros et plus dur. Il actionna ses mains afin qu'elles se raidissent à plat et frappa la barrière dans laquelle sa main s'enfonça, il fit de même avec l'autre main et commença à grimper progressivement mètre par mètre. Les soldats commencèrent de commencer de tirer, ordre de celui qui jurait à faire pâlir le diable en personne, mais peine perdue. Après avoir utilisé le peu de forces qui lui restait Shimeru atteignit le sommet d'où il put dominer son ancienne cage, alors au même moment un protocole s'activa mais il ne l'avait pas autorisé ... il tenta tout pour désactiver le programme qui semblait vérouillé par plusieurs codes, c'était trop tard et la bouche de Shimeru s'anima seule :

                    "Vous les soldats de la Marine, le Mal de mer je devrai dire, vous préférez jouer les marionettistes avec les vies et les corps des autres, votre folie de la domination est beaucoup trop dangereuse pour ceux qui aspirent à la liberté, et parce que vous ne cessez de gonfler vos poitrines vous ressentez le besoin de remplir un coeur que vous ne méritez pas d'une force destructrice plus que protectrice. Ce n'est ni en enfermant dans des cages ni en disséquant en laboratoire que vous réussirez à imposer votre domination. Les rôles viennent de changer et à cet instant vous venez de réduire vos libre assouvissement par le simple fait que je serai dans vos jambes à chaque fois que vous me croiserez sur les océans."

                    Le sergent hurla de rage, les soldats tentèrrent d'abattre l'évadé mais celui-ci venait déjà de sauter de l'autre côté.

                    FIN