Ce RP fait immédiatement suite à celui-ci: https://www.onepiece-requiem.net/t3365-le-festival-de-la-peche-ile-de-l-aboncance-an-1622.
Les légendes sont les mêmes.
Une dizaine de minutes s'est écoulée depuis que nous avons remontés la bête, Sergueï et moi, et bien que difficilement, je reprend progressivement mes forces. Assis dans le fond de l'embarcation, adossé à ce qu'il reste de charpente, je profite d'un repos que j'estime bien mérité. Archi, calé dans mon dos, sur le rebord, contribue à ma remise en forme par quelques massages bienfaisants, tentant même quelques approches amusantes auprès du vieil homme pour le soulager à son tour. Oisif, je laisse aller ma main dégantée au fil de l'eau, profitant de l'accalmie retrouvée de l'océan qui s'étend à perte de vue, pendant que ce qu'il reste de notre barque s'incline nettement sur son côté gauche, sous l'effet de l'animal qui pèse de tout son poids. Insouciant, je ne m'en préoccupe pas trop pour le moment, mais si nous souhaitons rapporter notre prise jusqu'à la plage, il conviendra de vite trouver une solution, avant que les lattes du bateau ne cèdent dans leur intégralité.
Je laisse paisiblement aller mon regard alentour. C'est étrange comme tout devient plus beau après avoir mis son intégrité physique en jeu. C'est curieux comme l'on peut être tenté de profiter à plein du moindre souffle d'air rafraîchissant, du moindre rayon de soleil réconfortant, du moindre grain de poussière virevoltant, de la moindre goutte d'eau qui vous saute au visage, ou encore de cette douce lumière que la condition de vivant nous permet d'apprécier à sa juste valeur.
Tantôt je tente une hasardeuse conversation avec Sergueï que j'essaie tant bien que mal de tutoyer, afin d'échanger nos ressenties vis à vis des actions précédentes, tantôt je me fends d'un simple sourire qui se veut apaisant et apaisé.
Laissant notre coque dériver tranquillement, nous sommes désormais à une distance raisonnable des côtes tandis que plus loin au large l'autre navire s'est au contraire un peu éloigné de nous. Mes paupières se closent peu à peu, m'entraînant dans un demi sommeil que j'aurais agréablement fait duré si ce qui ressemble au son d'un coup de feu ne m'avait pas fait sursauter la minute suivante.
Je rouvre brusquement les yeux, encore tout frissonnant et balaye une nouvelle fois les environs du regard. Devant, rien. Derrière, rien. A gauche, rien. Ne serait-ce donc que le fruit de mon imagination ? Non ! C'est finalement à droite que je comprend la nature du bruit précédent, juste là où se trouve le bateau de pêche. Une silhouette se dessine sur la rambarde du rafiot. Nous ne sommes pas assez près pour assurer l'identité de la personne, mais elle n'a pas l'air au mieux. Elle semble d'abord tituber, puis se retrouve à la mer l'instant d'après, probablement aidé par quelque chose ou quelqu'un tant la chute ne paraît pas naturelle, tandis que le navire active sa machinerie, apparemment prêt à mettre les voiles. Que se passe t-il ??? Quelqu'un, juste là, à une ou deux centaines de mètres de moi est en train de se noyer, et moi, comme un imbécile, je reste immobile, partagé entre les recommandations familiales et mon envie de plonger pour aller secourir l'autre. Je jette un œil sur ma main nue, un autre vers Sergueï, encore un pour la main palmée et...au diable. Je ne peux assurément pas laisser quelqu'un se noyer sous mes yeux! Tant pis pour les conséquences.
-Vous avez vu ça S...euh...t'as vu ça S...raahh non...Sergueï, je reviens dans pas longtemps...
Un plongeon plus tard, me voilà filant sous l'eau à une allure défiant les plus rapides habitants sous marins, grâce à une vitesse de pointe héritée du type de poisson que je représente. Sans me requinquer réellement, sentir l'eau pénétrer par tous les pores de ma peau me fait un bien fou. J'ai toujours aimé être sous l'eau, pouvoir me déplacer ainsi, librement, avec pour seules contraintes celles que je m'impose.
Malgré la fatigue, il ne me faut donc pas bien longtemps avant d'atteindre le corps qui doucement glisse jusqu'au fond de l'océan. Je le saisis par le bras et le remonte aussi vite que possible à la surface. Ma surprise n'est pas mince lorsque je découvre l'identité de l'homme que je tiens dans mes bras, agonisant mais toujours en vie. L'homme censé récupérer les poissons pêchés pour les distribuer au collectif des pêcheurs du sud et également donneur de récompenses et de points du concours de pêche, Mr Ping en personne, se trouve à présent à demi conscient dans l'eau, une balle clairement logée dans son épaule droite. Je tourne la tête vers Sergueï pour voir s'il m'a suivi autant que pour lui exprimer ma surprise, tandis qu'un cri aux allures familières retentit en direction du navire qui s'échappe.
-AAAAAAH !!! Putain, relâchez-moi bande de salopards où je vous arrache les couilles...
Les légendes sont les mêmes.
Une dizaine de minutes s'est écoulée depuis que nous avons remontés la bête, Sergueï et moi, et bien que difficilement, je reprend progressivement mes forces. Assis dans le fond de l'embarcation, adossé à ce qu'il reste de charpente, je profite d'un repos que j'estime bien mérité. Archi, calé dans mon dos, sur le rebord, contribue à ma remise en forme par quelques massages bienfaisants, tentant même quelques approches amusantes auprès du vieil homme pour le soulager à son tour. Oisif, je laisse aller ma main dégantée au fil de l'eau, profitant de l'accalmie retrouvée de l'océan qui s'étend à perte de vue, pendant que ce qu'il reste de notre barque s'incline nettement sur son côté gauche, sous l'effet de l'animal qui pèse de tout son poids. Insouciant, je ne m'en préoccupe pas trop pour le moment, mais si nous souhaitons rapporter notre prise jusqu'à la plage, il conviendra de vite trouver une solution, avant que les lattes du bateau ne cèdent dans leur intégralité.
Je laisse paisiblement aller mon regard alentour. C'est étrange comme tout devient plus beau après avoir mis son intégrité physique en jeu. C'est curieux comme l'on peut être tenté de profiter à plein du moindre souffle d'air rafraîchissant, du moindre rayon de soleil réconfortant, du moindre grain de poussière virevoltant, de la moindre goutte d'eau qui vous saute au visage, ou encore de cette douce lumière que la condition de vivant nous permet d'apprécier à sa juste valeur.
Tantôt je tente une hasardeuse conversation avec Sergueï que j'essaie tant bien que mal de tutoyer, afin d'échanger nos ressenties vis à vis des actions précédentes, tantôt je me fends d'un simple sourire qui se veut apaisant et apaisé.
Laissant notre coque dériver tranquillement, nous sommes désormais à une distance raisonnable des côtes tandis que plus loin au large l'autre navire s'est au contraire un peu éloigné de nous. Mes paupières se closent peu à peu, m'entraînant dans un demi sommeil que j'aurais agréablement fait duré si ce qui ressemble au son d'un coup de feu ne m'avait pas fait sursauter la minute suivante.
Je rouvre brusquement les yeux, encore tout frissonnant et balaye une nouvelle fois les environs du regard. Devant, rien. Derrière, rien. A gauche, rien. Ne serait-ce donc que le fruit de mon imagination ? Non ! C'est finalement à droite que je comprend la nature du bruit précédent, juste là où se trouve le bateau de pêche. Une silhouette se dessine sur la rambarde du rafiot. Nous ne sommes pas assez près pour assurer l'identité de la personne, mais elle n'a pas l'air au mieux. Elle semble d'abord tituber, puis se retrouve à la mer l'instant d'après, probablement aidé par quelque chose ou quelqu'un tant la chute ne paraît pas naturelle, tandis que le navire active sa machinerie, apparemment prêt à mettre les voiles. Que se passe t-il ??? Quelqu'un, juste là, à une ou deux centaines de mètres de moi est en train de se noyer, et moi, comme un imbécile, je reste immobile, partagé entre les recommandations familiales et mon envie de plonger pour aller secourir l'autre. Je jette un œil sur ma main nue, un autre vers Sergueï, encore un pour la main palmée et...au diable. Je ne peux assurément pas laisser quelqu'un se noyer sous mes yeux! Tant pis pour les conséquences.
-Vous avez vu ça S...euh...t'as vu ça S...raahh non...Sergueï, je reviens dans pas longtemps...
Un plongeon plus tard, me voilà filant sous l'eau à une allure défiant les plus rapides habitants sous marins, grâce à une vitesse de pointe héritée du type de poisson que je représente. Sans me requinquer réellement, sentir l'eau pénétrer par tous les pores de ma peau me fait un bien fou. J'ai toujours aimé être sous l'eau, pouvoir me déplacer ainsi, librement, avec pour seules contraintes celles que je m'impose.
Malgré la fatigue, il ne me faut donc pas bien longtemps avant d'atteindre le corps qui doucement glisse jusqu'au fond de l'océan. Je le saisis par le bras et le remonte aussi vite que possible à la surface. Ma surprise n'est pas mince lorsque je découvre l'identité de l'homme que je tiens dans mes bras, agonisant mais toujours en vie. L'homme censé récupérer les poissons pêchés pour les distribuer au collectif des pêcheurs du sud et également donneur de récompenses et de points du concours de pêche, Mr Ping en personne, se trouve à présent à demi conscient dans l'eau, une balle clairement logée dans son épaule droite. Je tourne la tête vers Sergueï pour voir s'il m'a suivi autant que pour lui exprimer ma surprise, tandis qu'un cri aux allures familières retentit en direction du navire qui s'échappe.
-AAAAAAH !!! Putain, relâchez-moi bande de salopards où je vous arrache les couilles...