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[FB 1621]Comme des croquettes dans un panier de chiens...

L’entité canine nommé Fifi évolue dans un univers plaisant et chaleureux, construit juste pour lui. Un univers ou tout est fait pour que les gentils chienchiens comme Fifi soient bien traités. Il a toujours de bonnes choses à manger, des coussins et une maison pour dormir et des arbres juste à lui pour faire ses besoins et des dizaines de personnes pour s’occuper de son bien être.

Il a un château et un grand parc entouré d’une barrière rien que pour lui. Il sait qu’il n’a pas le droit de franchir la barrière et il n’a jamais essayé, c’est interdit c’est tout. Il ne sort de son château que par nécessité pour accompagner les gentils maitres car l’air à l’extérieur n’est pas bon et qu’il est obligé de porter une boule qui bloque les mauvaises odeurs et qu’il n’aime pas ça.

Son travail est très important : assurer la protection des gens du château. Il y a deux types de gens au château, les gentils maitres qui habitent ici, qui le caressent, lui donnent à manger et lui mettent sa bulle quand il sort. Les gentils maitres sentent bon et sont les amis des gentils chienchiens qui doivent les protéger. Et puis il y a les méchants esclaves qui font semblant d’obéir aux gentils maitres. Fifi ne sait pas pourquoi ils sont méchant, il le sait c’est tout. Les méchants esclaves sont beaucoup plus nombreux que les gentils maitres, et ils font semblant d’être gentils et d’obéir mais ils mentent tout le temps aux gentils maitres et leur odeur sent la peur et la méchanceté. Heureusement Fifi est la pour les surveiller et leur mordre les jambes et les doigts quand ils sont méchants. Ensuite les gentils maitres punissent et frappent les méchants esclaves et le gentil chienchien reçoit un susucre. Parfois les méchants esclaves ne font rien, mais Fifi les mord quand même pour leur montrer qu’il les surveille. Il les mord aussi quand ils essayent de lui donner à manger sans que les gentils maitres le sachent. C’est normal, c’est ainsi que les choses doivent se passer quand on est un bon chienchien.

Il y a trop de méchants esclaves pour que Fifi puisse les surveiller seul, heureusement il y a deux autres gentils chienchiens pour l’aider, Riri et Loulou. Ils font parti de la meute de Fifi et eux aussi vivent dans le grand château. C’est une belle meute de gentils chienchiens.

C’est la nuit et Fifi est en train de faire le tour du château avant de retourner dans sa niche faire des rêves de chienchien. Il vérifie que les méchants esclaves ont bien fermés toutes les portes et les fenêtres qui mènent aux appartements des gentils maitres. Et ce soir il y a une odeur bizarre dans les couloirs. Une odeur que Fifi n’a jamais sentie. Alors il appelle les autres chienchiens et tous ensemble ils suivent l’odeur bizarre. Pour les gentils chienchiens les odeurs ont des couleurs, il y en a des mauvaises qui sont vertes, et des bonnes qui sont plutôt rouges ou oranges. Celle-ci est plutôt bleu pale, c’est une odeur froide…

La meute suit l’odeur jusqu'à une fenêtre. Une fenêtre qui sent comme les méchants esclaves et qui est encore ouverte alors qu’elle devrait être fermée. La meute n’est pas contente, quelque chose n’est pas comme ça devrait être, et les chienchiens n’aiment pas ça. L’un après l’autre, Fifi Riri et Loulou sautent par la fenêtre pour partir à la recherche de l’odeur bizarre…

(…)

Le lendemain matin, dans les locaux du Cipher Pol 5, bureau du chef

-Chef c’est une blague ? Vous pouvez pas me faire ça !
-Développez « ça » agent Red
-Enfin chef, j’suis un agent spécial du gouvernement, vous pouvez pas m’envoyer chercher une bande de putains de bichons de merde !
-Vous venez de jurer dans mon bureau agent Red ?
-Pardon chef… euh, je me suis emporté… Désolé chef mais…
-Mais rien du tout, j’ai l’impression que vous n’avez pas bien lu votre dossier agent Red. Et j’ai peur que ce soit en train de devenir une fâcheuse habitude…
-… Mais chef…
- … Pas de mais agent Red. Pas avec moi ! Voyez vous ces bichons appartiennent à Lady Chikafusa Akitochi Masayasu Tikano. Je suppose que ça ne vous dit rien ? Il s’agit de la cousine par alliance de notre éminent dirigeant Kateshi Tikano. Et d’une voix on ne peut plus influente parmi la gent féminine des dragons céleste de Marijoa.? Ce qui fait que si la très honorable Chikafusa demande à son cousin de l’aider à retrouver ces adorables chiens cela devient une affaire d’état. Vous comprenez ou je veux en venir ?
-…Oui mais…
-Ne me répondez pas ! Vous allez partir à la recherche de ces chiens et vous allez tout mettre en œuvre pour les retrouver. Parce que s’ils se font buter la dehors et que la très honorable Chikafusa nous demande des comptes je me ferais un plaisir de lui offrir votre tête sur un plateau pour sauver la mienne…Je suis assez clair agent Red ?
-
-Je suis content de voir que nous finissions par nous comprendre agent Red. Vous ne partez pas seul. Vous emmenez avec vous le soldat Oswald Jenkins, un des crétins de garde cette nuit la, et la recrue Raven-Cooper, en formation chez nous. Au moins en cas de problèmes, vous ne tomberez pas seul…
Maintenant ramenez moi ces chiens. Et si vous devez mentir, brutaliser ou tuer des gens pour ça, faites le vous êtes couvert… Mais ne revenez pas les mains vides…

-A vos ordres chef, j’entends et j’obéis !

Et une heure plus tard Red a changé de locaux, rejoignant ceux ou l’attendent les deux autres malchanceux du jour, le soldat puni et la nouvelle recrue.


-J'suis l'agent Red, c'est moi le patron de la chasse aux chiens! Content de bosser en équipe les gens ?
      Bon... Comment dire...

      Je sais que j'étais nouvellement intégrée au CP5, je sais que j'étais promise à en baver, mais quand j'avais appris ma nouvelle affectation "temporaire", j'avais fait la tronche. Et pas qu'un peu. Honnêtement... Je crois que je préfère les archives. Le tri et classement de la paperasserie avait un côté moins... larbin... Bientôt, on me ferait ramasser les feuilles mortes... voire les crottes de chiens, si on les retrouve... Nan mais oh!!! C'est ça, le boulot des instances gouvernementales? C'est juste... dégradant...

      Et puis, vous m'avez bien regardé? J'ai une manucure qui avait coûté le prix d'un bon repas dans une bonne auberge du coin, je sortais de chez le coiffeur, et il était hors de question que j'expose ma peau délicate à la... nature... Mon esthéticienne allait me tuer si j'encrassais mes pores!!
      Sans parler de mes escarpins. Je portais des petits bijoux de talons de 14 centimètres. Ben oui, j'étais censée être au secrétariat ce matin... Pas faire la dog-sitteuse de chiens en promenade... Et je ne fais même pas mention de ma jupe taille haute... Le truc le moins pratique pour bouger...
      Je crois que j'allais devoir me changer... Pff, ça implique refaire mon maquillage et tout et tout... satané mission. C'est décidé, à partir d'aujourd'hui, je hais les chiens....

      Bon, ce n'était pas comme si j'avais le choix. A tous les coups, c'était un test à la con. Mais quand se mettraient-ils en tête que je n'étais pas qu'une "fille". Je suis Shaïness Raven-Cooper, soeur, nièce, fille, petite-fille et arrière-petite fille d'officiers de la Marine. Tous mes ancêtres n'avaient peut-être pas fini amiral, mais bon nombre d'entre eux ont été primés et décorés... Et quelques uns étaient des unes. Donc non, je n'étais pas qu'un jolis minois... J'avais du pedigree et n'en déplaise à certains, une bonne éducation, de l'intelligence et de l'impertinence.
      Faisons contre mauvaise fortune, bon coeur. Autant se mettre ses co-équipiers dans la poche... Qui sait, ils allaient peut-être se faire tout le boulot terrain, me déléguant le côté administratif? Du coup, plus besoin de se changer....

      - « Bonjour. Je suis l'agent Raven-Cooper, en formation. Je me remets à votre bienveillance. »
      Et je me mis à me tripoter les cheveux, genre j'étais nerveuse... En fait, pas du tout, j'étais juste morte d'ennui...

      Nan, franchement? des chiens?
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1165-l-agent-double-s-habille-e
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1127-shainess-raven-cooper-termine
    « Pourquoi t’as pas surveillé c’te putain d’jardin et ces putains d’cabots!? Bref… POURQUOI T’AS PAS FAIS TON BOULOT C’TE NUIT LÀ CONARD?! »
    -Merde, fais moins de bruit j’ai mal à la tête Dark.
    « C’EST SÛR QU’T’AS MAL À LA TÊTE TRIPLE IDIOT! DEPUIS HIER SOIR T’ES SOUL COMME UN PORC! SI T’AVAIS PAS BUT COMME ÇA HIER SOIR ON S’RAIT PAS ICI EN C’MOMENT! »

    C’tait comme ça depuis c’matin, Dark n’arrêtait pas de me piquer sa crise. Déjà qu’il n’avait pas bonne attitude à cause de cette stupide affectation à Marie-Joa, maintenant c’tait pire. Pourtant, c’tait bien lui qui m’avait dit de taper sur le lieutenant. Ce stupide lieutenant qui m’avait ciblé et qui m’avait engueulé pour une planche mal coupée. Ça d’vait être la huitième fois que j’recevais des corvées supplémentaires pour un p’tit truc insignifiant, alors j’avais laissé Dark aller et maintenant je pourrissais à une affectation merdique dans une ville pourrie pour des espèces de nobles pourris. Ça d’vait faire deux semaines qu’à chaque jours je patrouillais comme un imbécile autour d’la résidence des dragons céleste pour m’assurer d’la sécurité intérieure sous les regards dégoûtés où interrogateurs des gens qui voyaient mon visage. Si seulement un d’ces nobles venait à me voir, je s’rais probablement exécuté sur le champ, une chance qu’ils ne sortaient presque jamais. La maîtresse des lieux avait un nom imprononçable et son principal hobby était ses quelques chiens qu’elle pouponnait comme personne ne pourrait.

    Cette nuit là j’avais but et, tel un politicien, tout m’étais passé sous le nez, rien entendu, rien vue et j’ai même pas été avertit. Le lendemain, torrent de haine, d’injures, de réprimandes et de menaces de la part de tous mes supérieurs et surtout de Dark. Les chiens étaient absents de leur demeure et la rage elle présente dans tout les paroles de la dragonne céleste qui, en larmes et enragée, demandait maintenant ma tête à tout pris. Le seul moyen de sauver ma peau? Retrouver ses poupons de canaillous au péril de ma vie, peu importe les obstacles qui se foutraient en travers de ma route. À peine sortit de l’asile qu’on allait me foutre au purgatoire. Bref, si maintenant j’avais un rendez-vous de mission au quartier général du CP5 c’tait bien sûr la faute d’ce stupide lieutenant à bord, en position au QG de south Blue que Dark avait décidé de frapper à ma place!

    -EH! Ça veut dire que c’pas tout à fait d’ma faute si on est dans la merde Dark nan?
    « Ferme là et marche tu veux? »
    -Oui monsieur…
    Bel endroit que le quartier des bureaux du CP, de beaux bâtiments aux ornements biens taillés et originaux. Les édifices possédaient de nombreux étages et peu de gens passaient dans les rues de la place. Bon, restait plus qu’a trouver le bâtiment du CP5.
    « Dépêche toi avant qu’on se fasse écorcher vif pour retard idiot! »
    -C’est bon j’me grouille ça va, ça va.
    ***

    -Soldat Oswald Double Face Jenkins au rapport.
    On dirait bien qu’on m’avait collé deux agents pour pas que j’fasse de bourdes. C’bien ça, Agent Red et Agent Shaïness Raven-Cooper. Les deux semblaient de bons officiers et me semblaient sûr d’eux.
    « Ouais, si tu veux mon avis c’est qu’une bande de lèche-cul. »
    -Eh! Tu la ferme notre vie dépend de ces deux agents idiots!
    Bon, bon. Bilan de mission et c’est partie…

    Spoiler:
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3486-fiche-de-double-face
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3227-oswald-double-face-jenkins-t-as-un-probleme-avec-lui
    **Ouahou mais c'est quoi ces gueules, autant je n'avais pas remarqué qu'ils embauchaient des bibelots niveau recrue CP autant la marine doit vraiment avoir besoin de personnel... Franchement c'est quoi cette gueule, une maladie de peau ?**

    -Bon je saute les préliminaires, je suis sur que vous êtes aussi content que moi d'étre la, et que vous êtes prêt à donner sans hésiter vos vies de braves petits pions pour retrouver les clébards de notre chère Lady. Alors passons dans le vif. Notre objectif.

    Sortant d'une poche trois tableaux roulés format poche Red les lisse de la main et les placarde sur le mur de la pièce avant de pointer du doigt les trois bichons rigoureusement identiques qui figurent sur les portraits...

    -Description de la cible: blanc, petite taille, dents acérés, yeux rouges, frisottis taillés par un coiffeur qui gagne probablement notre salaire annuel, collier en or, vernis sur les papattes... Signes distinctifs les nœuds papillons de couleurs différentes, bleu, jaune, rouge qu'ils ont autour du cou...Voici nos disparus, Riri, Fifi, Loulou...
    Nous avons vingt quatre heures pour les retrouver entier !


    Délaissant les portraits Red se rapproche des deux sous fifres avant de leur brandir sa main et trois doigts brandis sous le nez.

    -Trois possibilités ! D'abord le kidnapping, quelqu'un a soigneusement préparé le coup et enlevé les chiens pour faire chanter la vieille rombière. Pour nous la meilleure possibilité, on paye, on récupère les chiens et on est peinard. hélas plus le temps passe plus cette option s'éloigne.
    Deuxième possibilité, le vol d'opportunité, un cambriolage qui tourne mal et paf, les types embarquent les chiens. Évidemment le fait qu'on ne nous ait pas signalé de vol tend à éliminer cette hypothèse. Ce qui vaut mieux, des cambrioleurs liquiderait probablement les chiens.
    Troisième possibilité, l'évasion, les chiens se tirant tout seuls de leur prisons dorés. Pour nous ce serait très mauvais, j'ose même pas estimer l'espérance de vie d'un caniche de la haute du coté des ruelles du coin. Je suis sur que certains restau en servent au menu à la place du lapin...
    Bien sur on a aussi la solution interne, je suis sur que le palace la haut est bourré d'esclaves qui ne demandent pas mieux que de se farcir le chien de la maitresse, mais on n'a pas le droit de toucher à cette partie la alors inutile de l'envisager...


    Red laisse cinq secondes chrono de silence pour que les deux autres aient le temps de faire toutes les connections nécessaires sur ce qu'il vient de dire, puis il enchaine parce qu'il s'agit pas de rester la en réfléchissant, chaque minute compte, et plus le temps passe plus l'avenir de Red sent le pâté...

    -Alors voila le programme, d'abord trouver le début de la piste, Bijou doré tu t'occupes de la maison, j'ai prévu un papelard pour que tu y rentres, tu fais le tour du coin, tu interroges les domestiques et tu évites les dragons célestes... Double face tu fais la façade. Qu'ils soient sortis tout seul ou accompagnés il doit bien rester des traces, et si tu vomis sur la pelouse j'te fais la peau! Moi je vais chercher du coté de l’hypothèse rançon en ville. On se retrouve dans une heure...

    Et me regardez pas comme ça on a pas le temps, on joue tous nos miches sur cette affaire alors go, action dispersion !


    Dernière édition par Red le Mer 11 Jan 2012 - 22:47, édité 1 fois
        - « Sauf votre respect, je n'ai pas le droit d'être laissée sans surveillance... Pas lors d'une enquête terrain, et j'ose à croire, pas à l'intérieur du manoir d'une famille des Dragons... Enfin, c'est la procédure, hein. Moi, je suis flattée de voir que vous me faites confiance... »

        Je papillonnais des cils, l'air un peu gourde. Bijou? Et pourquoi pas "ma poule" pendant que tu y es. T'es peut-être mon supérieur, mais je suis une Raven-Cooper, et un agent qui a fait ses preuves (bien que toujours en formation, hum). J'exige d'être jugée sur autre chose que ma seule apparence, même si je fais tout pour. Allons, un petit piège comme ça, et vous tomberiez dedans si rapidement?
        Déçue, je suis dé-çue.

        - « Ceci dit, sommes-nous sûrs que rien n'a été volé ou déplacé dans le Manoir? A-t-il été fouillé pour des pièges ou autres tentatives de menaces contre la vie des Dragons? Parce que si les chiens ont été enlevés par des cambrioleurs ou des bandits, sans que cela soit pour une rançon, c'est parce que leurs cadavres auraient mis la puce à l'oreille, plus que leur disparition... Je sais que notre mission est de les retrouver, mais c'est aussi notre mission de s'assurer que ce n'est pas l'arbre qui cache la forêt... »
        Ah oui, j'avais oublié d'être bête. Au passage, comme ça. Enfin, je dis ça, je ne dis rien, hein...

        - « De plus, s'ils se sont enfuis, c'est parce qu'ils en ont trouvé la possibilité. Pour ce que j'ai compris de la chose, les animaux étaient là "pour garder", mais on les gardait aussi... donc comment ont-ils pu partir? Je veux dire... forcer la sécurité du Manoir, ce n'est pas chose facile... Sauf s'il y a aide intérieure en plus de l'intrusion extérieure... Il s'est forcément passé quelque chose cette nuit de vraiment pas habituel... Je ne crois pas que diviser nos forces soient très... logiques... On risque de tomber sur des ennuis rapidement... »

        Ouais, et désolée, mais des ennuis, c'est sûrement pas pour ma pomme. Déjà, je sentais que cela allait compromettre ma manucure. En plus, j'étais à mes débuts, et hors de question de me prendre un carton jaune dès cet instant.
        Alors, Coco-Patron, tu vas ramener des miches et venir avec moi... Et m'aider à ne pas me faire tuer, dans tous les sens du terme.... Et c'est pô négociable, nah!
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      -Eh...Mais j'vais pas m'faire trucider si j'retourne chez les tenryubito?

      Ah...dirait bien que mon commentaire est tombé dans le vide intersidéral des plaintes d'la nana à mes côtés. Bon, le lieutenant Red non plus avait pas entendu...Faut dire que c'que j'pensais comme c'que Shaïness pensait semblait l'intéresser à un point incroyable. Je tirai un petit sourire en voyant la mou frustré qu'il envoya à l'autre CP durant sa tirade.
      "Laisse tomber Os' ,ça en vaut pas la peine, termine le travail et on se pousse de Red Line!"

      -Bon...euh...à plus tard...
      Voilà, j'étais partit d'la situation embarrassante d'une manière embarrassante et tout cela dans la plus grande discrétion. Je traversai les couloirs sans plus de cérémonies histoire de me sortir de c'pétrin au plus vite.
      "Ouais allez plus vite sale idiot!"
      J'répondis d'un simple grognement, non enclin à me chicaner pour l'instant.
      La résidence des Dragons Célestes se trouvait un peu à l'écart des beaux quartiers de Marie-Joa, là où l'espace et la beauté des paysages étaient assez importants pour pouvoir y construire le palais dans lequel ils vivaient. Des clôtures? Des barrières? Des grillages? Non, pour les tenryubito, c'était des murs de pierre qui faisaient office de contour des jardins et du manoir. En aucun cas des gens impurs ne devaient pénétrer l'enceinte où même pire, souiller les bâtisses. Et pourtant. Une autorisation? Je dois dire que je n'm'attendait pas à en recevoir une et je n'en avait pas reçu. Un problème? Au contraire, c'était bien mieux comme ça, j'avais moins de chance de me faire éviscérer par un céleste qui pourrait apprendre ma présence.
      "C'est partie? Y va falloir faire ça rapido hein?"
      -T'as bien compris Dark, quand tu bosses avec le CP, tu fais comme le CP.
      Je m'élançais vers le mur pour pouvoir l'escalader d'un saut.
      "HEY OH ATTEND!"
      -Mais quoi bon sang?!
      "J'voudrais savoir, est-ce qu'on a des noms de code? Et y faudrait un nom de code pour l'opération tu crois pas?"
      -Mais de quoi tu parles?
      "Ben, on doit faire comme des supers-espions alors 'nous faut des noms de code et des mots spéciaux pour pas qu'on intercepte nos conversations!"
      -T'as pas fini d'faire l'enfant toi?

      J'étais maintenant sur le dessus du mur. Le jardin était immense et s'étendait partout autour du bâtiment. À quelques endroits, des jardiniers travaillaient paresseusement, dans des combinaisons qui les empêchaient de souiller l'air ou l'herbe des dragons. J'avais beau avoir escaladé le mur, c'était là que ça se corsait, en bas du mur, de jolis barbelés m'attendaient. Un rapide saut me fit les esquiver, maintenant, il fallait éviter de s'faire voir. Les jardiniers semblaient être des esclaves et ce serait bien normal qu'l'un d'eux essai de prévenir la garde personnelle où de m'attaquer avec ses copains si il me voyait. Fallait donc rester silencieux. Les faits du crime? En fait faut dire que j'm'étais tout de même informé sur le crime qui m'était passé sous le nez. Fallait juste que j'retrouve la fenêtre dont la rapport signifiait qu'elle était restée ouverte durant la nuit. C'était cette fenêtre qui était le plus grand suet de suspicion de la part des enquêteurs et de la police. Elle avait été fermée depuis et j'avais même entendu dire que les dragons prévoyaient peut-être de détruire le mur et la fenêtre avec pour en construire une autre et être sûr d'être vengé de cette fenêtre maléfique. Parlant de vengeance, c'était probablement une des seules mission de ma carrière que je ne pouvais pas me permettre d'échouer. Et c'est justement pourquoi je longeait le mur vers la lucarne pour en inspecter les lieux. Faut dire que j'avais eu d'la chance sur ce coup là, la fenêtre se trouvait sous un plant d'échinacées. Personne n'avait inspecté l'endroit on dirait. Ça allait être plus facile que je n'l'aurais cru, certaines fleurs semblaient penchées comme si elles avaient été piétiné ou écrasé par quelque chose. Mais cela pouvait tout simplement être le travail d'un mauvais jardinier ou tout simplement du vandalisme, ce n'était visiblement pas ça que je cherchais. Il fallait quelque chose de plus concrets comme indice, mais quoi?

      -Dark? Tu t'y mets?
      "Ouais c'est bon pousse pas hein!?

      Soudain, à mes yeux, tout était lucide. Mon niveau de perception avait laissé la place à celui de Dark, beaucoup plus développé qu'le mien. J'étais le filtre et Dark étais le bol qui ramassait le tout. Rien de plus rien de moins. J'en revint à mon mode de vision banal quelques seconde plus tard.
      "Regarde à droite sur la quatrième fleur champion. "
      Ça y était, des poils de chiens, et c'n'était pas la saison, preuve petite mais supplémentaire qui peut prouver que peut-être un kidnapping a eu lieu.
      "Et c'n'est pas tout tu sais."
      Oui je savais, juste à côté des preuves, d'autres objets à convictions parsemaient les plantes.
      Décidemment c'était mon jour de chance, une piste!

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      *Ben dis donc je lui ai fait peur ou quoi ? Mon espionne en herbe a tout juste le temps d'ouvrir la bouche qu'il s'est déjà barré. Soit c 'est un type carrément obéissant soit il court à toute blinde vers le port pour prendre le premier bateau. Bah... On va voir ça dans une heure. En attendant retour à la miss qui me laisse déjà imaginer une coopération compliquée... Trais compliquée*

      -Hé! J'te coupe une seconde. Est ce que tu vois un autre agent de terrain dans le coin a qui on aurait confié la direction de cette mission ? Non, parce qu'il n'y en a pas ! Ce qui souligne clairement que le patron ici c'est moi. Alors leçon N°1 si tu veux rester un bon agent, obéir au chef. C'est évident que tu n'as pas le droit d'aller la bas sans surveillance, mais entre nous on se doute bien tout les deux que t'es pas assez conne pour aller piquer des trucs dans une baraque de Tenryubito. Non ?

      Une chose devient de plus en plus sure, Bijou doré a l'air d’être une vraie experte dans l'art de ne pas se retrouver avec des responsabilités sur le dos. Ne pas se mouiller, toujours être prêt à rejeter la faute sur les autres , deux compétences vitales au Cipher Pol, la gamine ira loin...

      -L'autre truc important que tu vas devoir capter, c'est l'importance du cloisonnement. On parle des Tenryubito ok? Ce qui veut dire que si on nous demande de ne pas nous occuper de ce qui a pu se passer à l'intérieur, on ne s'en occupe pas. Et on se tient soigneusement éloigné de tout ce qui pourrait ressembler à une embrouille qui nous mettrait à dos des types qui peuvent nous envoyer croupir dans un trou juste parce qu'ils sont en rogne au moment ou on les croise...

      On cause on cause et le temps passe, il s'agit de bouger, de faire quelque chose, ou au moins de commencer. Tout est plus facile une fois que le mouvement est lancé. Red se lève et fait signe à la recrue de le suivre... Puisqu'elle y tient, il va lui tenir la main...

      -Chiens de garde, faut le dire vite, les bestiaux ont pas vraiment des gueules de terreur. On parle de bichons, n'importe quel chat de gouttière un peu teigneux pourrait bouffer les trois sans se fatiguer. Alors pour traquer les voleurs je suis sur que nos dragons vénérés ont nettement plus efficace. Mais on on s'en fout. Allez t'as gagné, tu me suis et on va voir le manoir maudit ensemble...

      Une quinzaine de de minutes plus tard le duo de choc est à pied d’œuvre. Les papiers de Red suffisent à leur ouvrir la porte réservés aux domestiques chargés des livraisons et à les conduire jusqu’au majordome tout en émoi chargé de gérer l'affaire. Un pauvre gars à l'air de lapin mort de trouille qui a visiblement encore plus le cul dans les orties que les deux agents. Pour l'heure, manquant d'idée il est en train de faire tabasser une fois de plus les esclaves de service cette nuit la... Pour l'instant sans trop de questions en têtes, et du coup sans résultats probants...

      -Bijou doré, je vais discuter avec le monsieur, tu penses que tu peux interroger les esclaves toute seule ? Après la trempe qu'ils viennent de se prendre ils sont mur pour le gentil flic...


          Oh lala... l'égo des mâles...
          Je roulai des yeux en me levant, le suivant docilement, l'écoutant avec politesse et un peu d'attention. Quelque part, je me rendais compte qu'il avait l'ancienneté pour lui. Pour autant, ça ne veut pas dire qu'il avait raison.
          - « Je sais très bien de quoi vous parler. Ce n'est pas à notre équipe que va être confié une affaire de haute importante. Je connais ma valeur. Je suis peut-être quelqu'un de prometteur - si on en croit les rapports - mais je ne suis qu'en formation. Je ne faisait que souligner que cette histoire de chien est relié à quelque chose de bien plus gros que juste Médor qui est aller courir la gueuse. Un homme averti en vaut deux. Je n'ai peut-être pas votre expérience, mais ça, ça sent mauvais, et pas la peine d'être Amiral en chef pour le savoir... »

          Enfin bon... J'dis ça, j'dis rien... Se tenir loin d'une embrouille, j'veux bien... Mais si c'est l'embrouille qui vient à nous? Pire encore, si c'est dans l'embrouille qu'on vous en mène, tel un agneau à l'abattoir, submergés dans les embrouilles, sans espoir de s'en sortir dans tâche?
          Nous arrivâmes au manoir et la vue des violences perpétrées me leva le coeur. J'étais née dans la bourgeoisie, je me savais nantie, et j'avoue que j'en profite sans vergogne. Et je sais que j'ai sale caractère et que les vendeuses pas assez rapides ou talentueuses s'en prennent bien plein la tronche niveau commentaire. Pour autant... je n'avais jamais pensé à lever la main sur l'une d'entre elles - pourtant, parfois, certaines le mériteraient.

          - « .... Mon nom est Shaïness... Bijou doré.... ça ressemble à une insulte venant de vous... J'aimerais encore que vous soyez froid, que méprisant. »
          Nah! Pas que cela allait changer quoi que ce soit. S'il avait décidé de me nommer avec un surnom ridicule, j'y pouvais quoi, hum?

          Avec une petite moue, je me détournais de lui, le laissant aller parler "au monsieur", et je me dirigeais vers les esclaves. Les pauvres.... hommes comme femmes, prêts à dire à peu près ce qu'on voulait, pourvu qu'on arrêtât de les marteler de coups comme des enclumes. Il me fallut beaucoup de temps et de persuasion pour les amener à me parler.
          Après tout, pour eux, qu'étais-je, si ce n'est que l'extension "militaire" de leur maîtres? J'avais le pouvoir de les punir. Et ils étaient persuadés que je n'allais pas les croire, victimes de tant d'abus et d'injustices qu'ils ne faisaient confiance à personne d'autres qu'aux "eux"... leurs semblables...

          Qu'est-ce que j'étais, moi, dans tout ça? La méchante, la gentille? Un courant d'air? Quoi, on allait retrouver ces trois cabots et ne plus jamais retourner ici? Est-ce que c'était ça, la justice? Etait-ce pour ça que j'allais bosser pendant deux ans? Ce à quoi je voulais dédier ma vie?

          Je secouai la tête. Pas le temps de rêver... La vie de ses personnes étaient en jeu. Si nous ne retrouvions pas les chiens, ils seraient punis. Je revins donc vers mon chef, et après qu'il eu fini avec sa propre conversation, je lui fis mon rapport.
          - « Bon... une des fenêtres du rez de chaussée a été laissée ouverte par l'un des majordomes, pour que le petit copain d'une des lingères puisse aller voir sa fiancée... Cependant, ils n'y sont pour rien dans la disparition des chiens. Par contre, ils m'ont dit que l'intendant du manoir était louche. C'est un sale type qui n'en branle pas une et qui est expert à toujours rejeté les conséquences de ses échecs - si tant est qu'il ait pris une décision - sur les autres... Un des garçons de course l'a vu il y a quelques temps sortir du quartier louche de la ville... Mais bon, il est peut-être aller s'encanailler avec une ... fille de petite vertu... »

          Ce qui ne nous aidait pas vraiment... sauf si l'autre type bizarre avec qui j'avais échangé des "ziettages" en oblique dans le bureau, entre le moment de notre convocation et l'arrivée du "chef" Red... ça et rien d'autre... ramenait une info utile....
          Moi, je ne voyais pas trop quoi faire...
          Mais après tout, c'était ma première enquête terrain, celle qui avait un vrai but...
          Enfin, c'était ce qui était écrit sur le papier...


        Dernière édition par Shaïness Raven-Cooper le Ven 10 Fév 2012 - 20:30, édité 1 fois
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        La piste se constituait d’empreintes faibles dans un gazon mouillé et mal entretenue étant donné sa trop longue présence à l’ombre par jour. Là-dessus faut dire que j’avais été chanceux, mais vraiment chanceux. Les empreintes disparaissaient plus elles approchaient du mur d’enceinte des jardins. Ça m’semblait assez simple, le ou les mecs qui avaient kidnappé le chien-chien devaient avoir escaladé le mur et s’étaient enfui dans cette direction. Voyons voir qu’est-c’qui avait comme quartier dans cette direction? Ah oui, quelques quartiers louches de la ville, une avenue marchande et le quartier des importations. Pas mal comme menu, c’pendant y allait falloir décider.

        -Tu optes pour quoi Dark?
        « Quartier Louche et toi? »
        -Merde, j’déteste quand j’ai les mêmes idées que toi…

        Mais attendons un peu, quelque chose me semblait improbable, comment avaient-ils fait pour escalader le mur, mur duquel j’avais eu de la difficulté à monter. Il y avait bien deux options à suivre là-dessus, une échelle ou un escabeau, ou encore la courte échelle, ce qui restait pas mal risqué si on considère qu’ils avaient des cabots en colère dans les mains. J’inspectai le bas du mur mais aucune trace ou empreinte ne pus me mener sur un bonne voie.

        Faudrait qu’j’arrêtes de glander ici dans tout les cas, et j’croyais bien avoir vue Red et Shaïness dans les jardins, pourquoi ne pas aller faire mon rapport comme toute agent génial et exemplaire!
        Le manoir, c’t’ait un vrai palace. En entrant, j’ai bien cru m’envoler devant autant de luxe et d’argent. Seul le hall devait être aussi grand que les baraquements de la marine à Marie-joa au grand complet. L’activité humaine dans la citadelle de richesses se résumait aux vas-et-viens de certains domestiques et esclaves ainsi que les interrogatoires de Red et Bijou Doré sur certaines personnes peut-être au courant d’informations. Je m’approchai de Red, en contournant des esclaves à moitié nue qui tremblaient au sol, victime de la colère d’un tenryuubito mécontent. Comment j’le savais? Les marques de lacérations fraîches dans leur dos. Celles-ci devaient dater de quelques heures mais « quelques heures », ce n’était pas assez pour faire passer ce genre de traumatisme. L’agent Red accompagné de Bijou Doré interrogeait un domestique alors que j’interrompais leur conversation pour faire un court rapport. :

        -Bon, bon. J’ai découvert des traces encore fraîches à l’extérieur sous la f’nêtre du crime, elles mènent jusqu’au mur est qui donne sur une panoplie d’quartiers dont un quartier mal famé d’la ville ainsi que l’avenue marchande des soies et tissues en n’oubliant pas le port des importations. Faudrait p’t’être installer un périmètre de sécurité autours des empreintes si on veut les évaluer plus tard. Pour savoir comment les kidnappeurs ont fait pour enjamber le mur d’enceintes avec des caniches en colère, j’ai des hypothèses qui doivent être les mêmes que vous, mais aucunes idées concrètes…
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        -Bon au bilan je propose que notre ami l'intendant passe en tête de liste des contacts possibles de nos voleurs de chiens. C'est maigre, mais c'est pas comme si on avait plusieurs pistes. Alors on va filer sur la première. Et puis les probabilités sont de notre coté, quand on parle de problèmes internes c'est souvent la piste la plus simple qui est la bonne.

        Suivit par Double Face et Bijou do...et Shainess l'agent Red quitte la propriété et part d'un pas décidé et aussi sur de lui que possible vers la ville basse qui s'étend au pieds des riches propriétés de la haute. Dans sa tête il liste déjà les différents bordels du coin, heureusement qu'il connait la zone comme sa poche. Il estime rapidement le salaire du majordome, évalue son besoin de discrétion, son manque d'envie probable de s'aventurer trop loin chez lui et le compare à son besoin de s'encanailler dans un coin ou il ne rencontrera pas de visages connus. Une série de critères qui laisse trois possibilités dans la case des "plus ou moins probables", le lotus pourpre, filles exotiques et opium, le Fucking Blue Boy, pour soirée entre vrais mâles, et le Titty Twister, pour tout le reste voir plus bizarre...

        Si on part du principe qu'il faut être sacrément cintré ou vraiment à la dèche pour s'attaquer à un manoir de dragons céleste, la piste du Titty Twister semble la plus chaude, sans mauvais jeu de mots évidemment. C'est donc la première qu'il convient de visiter. Ce qu'explique en quelques mots l'agent Red à ses comparses.

        -Donc on est d'accord, on cherche des traces de son passage, on interroge tout le monde de façon plus ou moins discrètes pour savoir si c'est ici qu'il tire son coup. Si c'est la on cherche avec qui, s'il a une régulière, des habitudes, des amis. S'il boit, s'il rencontre des gens et si oui qui sont ces gens et ou peut les trouver. Hésitez pas à arroser large pour avoir des réponses, il faut qu'on aille vite pendant qu'on tient peut être quelque chose.


        Et joignant le geste à la parole Red s'empresse de distribuer quelques liasses de billets à ces acolytes, tout droit sortis des presses du gouvernement pour les faux frais du Cipher Pol.

        -Ah... et Bijou, un conseil avant qu'on arrive.. Te laisse pas trop prendre par l'ambiance, je suis pas sur que t'aimes... Mais dis toi que ça fait parti du boulot, et que c'est pas le pire coin ou on t'enverra trainer. Vraiment pas le pire. Crois moi sur parole...

        Et après la traversée rapide d'une série de ruelles glauques, les trois détectives déboulent sur la place ou trône le Titty Twister dont l'enseigne surmonte de deux femmes nues de dix mètres de haut annonce clairement la couleur. Ici on fait dans le vulgaire, le trash, le bas de gamme et le prix de gros. Et pour ceux qui hésitent encore à faire demi tour, un gros type brame même la réclame devant la porte pour attirer le chaland...

        -...Ici au Titty Twister, on a de tout : de la chatte blanche, de la chatte noire, de la chatte espagnole, de la chatte jaune. On a de la chatte chaude, de la chatte glacée. On a de la chatte qui mouille. On a de la chatte qui pue. On a de la chatte poilue, de la chatte saignante. On a de la chatte qui mord. On a de la chatte en soie, de la chatte en velour, de la chatte en polyester. On a même de la chatte de jument, de la chatte de chienne, de la chatte de poulet...(Avisant l'agent Red et comparses ) Tiens salut Red tu viens avec ta conso ce soir ? Mouahahah vas y rentre...

        -Faites pas attention... Bon on se refais la dispersion on se retrouve dans vingt minutes pour faire le point, bonne chance à tous...

        Et sur un clin d’œil un peu moqueur à l'agent Shainess lâché comme la brebis dans la fosse aux lions l'agent Red part s'occuper du bar.



        Dernière édition par Red le Mer 25 Jan 2012 - 22:14, édité 1 fois
          [Red: tu veux peut-être éditer ton message. Il s'agit de l'intendant, pas du majordome. Sauf si tu as fait exprès de te tromper. ^^]

            Ah. Je crois que Red s'attendait à ce que je paniquasse, piquasse une crise, me plaignisse ou autre comportement de dame en -asse. Enfin, je crois. Si je me fiais à ce que son expression corporel - sans oublier son clin d'oeil - il croyait vraiment que je n'étais pas à la hauteur.
            Ah, je crois que je suis bizutée. Encore. Ce n'était pas comme si les dernières années n'avaient pas été douce promenade et longues siestes dans le monde des petits poneys et des fées magiques. Alors, non mon cher, j'avais eu des tâches bien peu reluisantes auparavant, et celle-ci avait l'avantage d'être quelque peu utile. Utile pour qui, ou pour quoi, ce point restait encore cryptique. Cependant, entre récurer les toilettes des garçons, en lieu et place de la brave dame qui était payée pour le faire, et aller interroger des piliers de comptoirs pervers. Hum... laissez-moi réfléchir, tout de même.

            Allez, bon, j'avoue. La curiosité eut le dessus. La curiosité presque malsaine de voir ce que c'est une... maison de passe de bas étage, dirons-nous. Oh, je ne suis pas une prude innocente. Je sais très bien ce qui se passe entre une femme et un homme dans les recoins de l'intimité de la nuit. Je n'étais moi-même pas étrangère aux jeux des draps. Et je n'étais pas peu fière de savoir que je satisfaisais pleinement aux besoins de mon partenaire du moment. Pour cela, j'avais accumulée une série de compétences et savoirs. Et ne me demandez pas où! On ne pose pas ce genre de question à une dame!

            Parce que, oui, ne vous en déplaise, je suis une dame. Et une dame ne va pas dans les maisons closes, les lupanars et les autres estaminets du genre.
            J'étais donc curieuse. Spécialement parce que je me doutais que le Titty Twister allait être un exemple dans sa catégorie. Une "opportunité" d'une vie. A faire ou à laisser.

            Hum... laissez-moi réfléchir, tout de même.
            Ce n'était pas que je n'y mettais pas du mien mais.
            Mais.
            Mes vêtements et moi, dans cette antre de la débauche? Le but de l'opération était de poser des questions de façon, je cite "plus ou moins discrète". Or, à l'heure actuelle, j'étais à peu près tout sauf "plus ou moins discrète", étant donné les lieu et circonstances. J'étais tel un fanion dans les ténèbres. Une invitation à, pff... aux moins les regards graisseux. Oh, je ne fantasmais pas sur une agression. Non seulement ce n'était pas l'heure - trop tôt le matin - mais en plus les videurs agiraient avant. Je n'osai me prononcer pour mes "collègues". Et je n'étais pas sans défense, n'en déplaise à mon instructeur.
            Pour autant, ce n'était pas une raison pour aller tenter le diable. Derrière cette porte, la seule place qu'une femme pouvait avoir était à un rang de servilité monnayée. Serveuse, danseuse, strip-teaseuse ou même une .. femme de petite vertu. Voilà le rôle qui nous était assigné.

            Depuis quand je me soucie des conventions? Hum... laissez-moi réfléchir, tout de même.
            Jamais. J'étais née pour ne pas avoir de limites. Bien que je fus les premières à les respecter. Comment dire? Ne pas avoir de limites à respecter ne veut pas ne pas respecter celles des autres. Et oui, c'est ça, être une dame!

            Enfin, trêve de cours de maintien. J'avais une mission à bâcler... à mener.
            Je laissai les deux hommes entrer dans le bar ou autre, pendant que je me dirigeai vers l'arrière du bâtiment. Il devait forcément avoir une zone extérieure de repos, protégée des regards, pour que les "artistes" et les employé(e)s pussent se reposer ou fumer une cigarette. Et c'est là que j'allais mener mon enquête.

            Bon, d'accord. Je savais que tout ce mic-mac n'était pas bon signe, mais maintenant, c'est sûr. Cette journée est pourrie. Totalement complètement entièrement pourrie.
            Une palissade? Une putain de palissade! Mais qui irait voir la tronche de ces morues, de toute façon? Quel besoin de palissade?
            Arhem. On se calme. On est Cipher Pol. Et une palissade ne fait pas peur à une Cipher Pol.
            Enfin, théoriquement.
            Parce que dans la pratique, ce n'était pas ça...
            Non que je fus une potiche! Merci bien. Des années de danse, ça vous muscle sa dame. Mais les talons aiguilles, la jupe serrée et le petit chemisier? Pas forcément la tenue d'acro-branches la plus recommandée. Sexy, pour sûr. Pratique? pour rien au monde.

            Je crois que c'est un signe du destin: c'est l'heure d'expérimenter le geppô. Expérimenter étant ici le mot clé. Ce n'était pas une technique que je maîtrisais. Je .... tâtonnais. J'avais donc au moins le mérite de donner des crises de fous rires à mon instructeur. Au départ du moins, car maintenant, il en était à se cogner la tête contre le mur. Il n'avait qu'à articuler au lieu de me beugler dessus, ceci dit. C'est fou ce que les bases de la communication peuvent manquer, dans la Marine.

            Ce fut laborieux et totalement ridicule. Si jamais Red ou Face de Zarbe devaient jamais en toucher un mot, je leur arrache les yeux et la langue. Na! Parfaitement. Les faux-ongles ont aussi leur usage, ce ne sont pas qu'un accessoire. Enfin si, un peu, mais je suis capable de tirer partie de mon environnement. C'est ça, être une dame Cipher Pol.
            Je ne sais pas comment, mais j'y suis arrivée. Parfaitement! comme une dame. Et si vous continuez, la dame, elle vous emmerde, hein! Tiens, couleur locale, je m'adapte. Après tout, j'ai été entraînée pour!


          - J'arrête ici pour ne pas faire un pavé et vous laisser participer aussi à la chose. Je m'adapterai à ce que vous direz, notamment au niveau de ce que je trouve derrière cette *** de palissade -
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          Je connaissais une histoire, courte mais réelle. C'tait l'histoire d'Arnold. Arnold travaillait au service des communications d'la marine depuis ses seize ans. Chaque jour, Arnold s'levait à sept heures et mangeait deux œufs et une tartine accompagné d'un jus d'orange. Chaque jour, Arnold se rendait à bicyclette à la base de Marie-Joie pour travailler en compagnie d'escargophones et de quelques copains. Chaque jour, Arnold, après son travail, allait au bar avec quelque copains du boulot, mais les vendredis, ils allaient aux danseuses. Un samedi pourtant, il alla avec quelque amis dans un bordel et n'en revint jamais. Fin.

          C'est cette petite anecdote en particulier qui me vint à l'esprit lorsque nous pénétrâmes dans les bas quartier d'la ville. Des ruelles sombres, des poubelles renversées et des truands mal habillés. C'est ce magnifique spectacle qui nous attendait en brandissant haut et fort les bannières de la pauvreté et de la criminalité dans les ombres toujours présentes même avec la présence du soleil, soleil qui de toute façon, n'atteignait pas l'endroit.

          Ce genre de quartier, je les connaissais pour y avoir vécu durant mon enfance, je connaissais le système de dettes et de créances, les différents rouages de la mafia ainsi que le bordel de bordels qu'on pourrait retrouver ici.

          Le Titty Twister était un vieux bordel qui avait su rouler sa bosse au court d'une vingtaine d'années de criminalité dans les sous-sols pour échapper aux forces de l'ordre, maintenant que les principales forces de la marine s'étaient regroupées vers les quartiers plus mercantiles de la ville, l'économie du sexe avait pu foisonner à fond. Depuis, le Titty twister dirigeait une importante industrie de blondes, brunettes, rouquines , qui étaient spécialisées hommes, femmes et hommes-poissons. Le bâtiment ici faisait partie d'un immense réseau criminel de bordels aux noms tous aussi ridicules les uns que les autres à travers la route de tous les périls.

          Il allait bientôt être dix-huit heures et les seuls lumières qui nous éclairaient encore provenaient des néons qui projetaient d'une lumière agressante les courbes d'une femme nue. C'était sous le plomb de ce néon rosâtre que Red nous fît entrer moi et lui dans la maison de débauche, laissant bijou doré derrière nous. De toute façon, de c'que j'avais compris de l'attirante rouquine, c'était qu'elle n'était pas du genre à s'faire marcher sur les petons et devait probablement posséder une âme particulièrement féministe et revêche. Bref, le bordel deviendrait un vrai bordel de cadavres si elle rentrait là dedans, espérons qu'elle ne commette pas cette erreur.

          À l'intérieur, c'était laid, une odeur d'opium et autres produits à la consommation illégale flottait dans l'air, venant agresser ma narine blanche, Dark n'étant vaguement affecté par ce genre de truc. Par endroit, les murs de gypse et de taule étaient défoncés et laissaient entrevoir les activités qui se tramaient dans les chambres. De chaque côtés du long couloir, des femmes de petites vertus aguichaient des hommes à la présence mentale douteuse dû à leurs yeux vitreux et perdu dans le lointain ainsi que les joins d'herbes brûlées qui grillaient sous leur nez. J'aperçu un homme aux uniformes bleus et blancs portant la casquette représentative de la marine, perdu dans un monde imaginaire, alors qu'une femme lui escroquait tout son argent par les plaisirs du corps.

          "N'essaye même pas de le sauver, il est drogué, perdu et ne vaut même plus la peine d'être ramené chez lui. De toute façon t'es en mission secrète d'agent secret là."
          -J'sais bien Dark, j'sais bien...
          Voix mélancolique mais dénuée de remords, il y a longtemps que j'avais arrêté d'en avoir pour les autres idiots qui se moquaient de mon apparence et tout le reste. Avant de m'écarter de celui-ci, je m'adressai au lieutenant Red.

          -Je veux même pas savoir comment ça se fait que l'garde en avant d'la porte vous connaissait et c'est pareil pour comment ça se fait que vous connaissiez si bien l'endroit.
          Sur ces derniers mots, je m'engageai dans une allée parallèle pour enquêter. Toute ces femmes ne me faisaient ni chaud ni froid, depuis longtemps j'avais oublié ce qu'était l'amour, les femmes n'ayant jamais voulu d'un homme repoussant comme moi, ma seule compagnie était Dark et cela n'me dérangeait plus depuis belle lurette. Mais pourtant, je sentais peu à peu la rage monter en moi en voyant tout ces hommes qui avaient trouvé bonheur pour un peu d'argent, tous ces hommes pour qui vivre semblait si peu compliqué et dénué de problèmes. J'avais parcouru une cinquantaine de mètres dans le bordel quand je m'pris à me demander qu'est-ce que je foutais ici déjà. Chercher qui chercher quoi? Un intendant? Un majordome? Faut dire que j'avais mal suivit la progression des évènements et des deux agents. Bref, si j'avais bien suivit, fallait chercher quelqu'un de louche, ou plutôt qui n'devait pas s'trouver ici.

          Ça devait maintenant faire environ une bonne dizaine de minutes que je déambulais sans but dans les couloirs de l'endroit quand une femme de petite vertus m'arrêta.
          -Hey salut mon beau. T'as un d'ces visage toi! J'ai la même couleur dans ma culotte ça t'intéresse? En échange d'un p'tit coup d'œil ou deux tu pourras m'expliquer qu'est-ce que toi et tes potes vous foutez ici hein mon jolie!
          Ça y était, je m'demandais si ça pouvait un jour m'arriver, une fille qui me drague! La colère et incompréhension que je ressentais dans cet endroit depuis tout à l'heure s'étaient dissipés pour faire place à un cocon de bonheur qui attendait un proche printemps pour éclore.
          "HEY! Sort de tes idées idiot! Tu vois pas que c't'une pute c'te fille là! Elle veut ton argent et des informations sur la mission!"
          Dark fut la faucille qui vint couper ce cocon fleurissant de bonheur en moi et aussi l'orage de colère qui apportait rapidement les éclairs de mafrustration.
          Dans un mouvement de colère je plaquai la prostituée syur le mur sans retenue. La levai dans les airs par le coup alors que deux gros bras arrivaient de chaque côtés.
          -Écoutez-moi bien bande de conards! Si un d'vous essaie de s'en prendre à moi je rase le bâtiment et vous envoie tous pourrir en tôle c'est clair!?
          La situation devenait tendue, et, comme d'hab, elle allait s'envenimer.

          Spoiler:
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          Pendant que Shainess choisit l’approche extérieure et que le trouffion montre qu’il n’est pas du tout familier des techniques de recherches d’infos, Red lui va à l’essentiel et abandonnant le soldat il file droit vers une connaissance, Sammy, le prête nom qui se fait passer pour le tenancier officiel du rade. L’agent est dans le coin depuis suffisamment longtemps pour ne pas prendre de gants avec ce type, guère plus qu’un sous fifre dont tout le monde se contrefout du moment qu’il fait son boulot sans faire d’histoire. Mais un sous fifre qui en sait beaucoup, forcément, tout le monde parle sur l’oreiller et dans le coin ce n’est pas ce qui manque.
          Alors Red monte droit à l’étage, à peine ralenti par une grosse façade de barbaque qui tente vaguement de l’arrêter et dont il démonte le bras avant de l’utiliser comme bélier pour forcer la porte du bureau de Sammy. Surement un nouveau…

          Comme prévu Sammy est outré, comme prévu il gueule, appelle à la garde, et comme prévu il se tait rapidement en reconnaissant l’agent. Dans le métier savoir reconnaitre sa place dans la chaine alimentaire c’est primordial, et Red a des dents nettement plus impressionnante que les loubards du coin.
          Sacrifiant aux rituels du coin Red joue le méchant, c’est ce qu’on attend de lui et il ne faut jamais décevoir le public. Bazardant le garde du corps à l’extérieur il entame le dialogue par une série rapide de rencontres entre la tête de Sammy et son bureau. Histoire de marquer le coup il renvoie ensuite le patron dans son fauteuil et récupérant un cigare il le coupe ostensiblement avec le plus gros de ses couteaux. Les salutations sont faites, il est temps de passer au dialogue.

          -Putain merde Red, tu m’as niqué le nez ! Tu pourrais pas dire bonjour normalement pour une fois ?
          -Je voudrais pas que t’oublie les fondamentaux Sammy, et j’aime pas que t’embauches de nouveaux gardes du corps…
          -J’suis désolé, je te croyais en déplacement, c’est pour ça que je l’ai pas prévenu…
          -J’en ai rien à foutre de tes conneries, j’ai besoin d’infos sur un de tes clients.
          -Des infos sur mes clients, faut t’as de quoi te les payer ?
          -Sammy… Parfois tu me désoles, est ce qu’il faut vraiment qu’on reprenne au moment ou je colle tes petits doigts boudinés dans ton coupe cigare ?

          Une description précise de l’intendant et une nouvelle mise au point brutale plus tard et l’agent obtient enfin des résultats, le brave serviteur de la haute vient effectivement s’encanailler dans le coin, et en plus il a des potes réguliers, d’ailleurs il…

          De l’étage inférieur des cris et des bruits de meubles brisés viennent interrompre la confession de Sammy. Les deux hommes tendent l’oreille un instant, tentant de discerner s’il s’agit d’un problème vite réglé ou de quelque chose de plus sérieux. Un homme hurle, un garde utilise son sifflet… Et l’agent Red secoue la tête avec consternation, pressentant au fond de lui qu’au centre de ce bordel il y a surement un clown bicolore. Laissant la leur discussion les deux hommes s’empressent de ressortir pour jeter un œil sur ce qui se passe dans le hall de la boite. Et comme prévu, le nouvel ami de l’agent est en plein dedans, un garde dans chaque main, des bouts de miroirs brisés partout et des filles qui hurlent pendant que les clients crient à l'assassin… Quelle merde...

          Venant de l’extérieur une nouvelle cacophonie se rajoute à la bande son émanant de la scène de rixe d’Oswald, comme si une bande de chiens hurlaient à l’arrière du bâtiment… L’arrière du bâtiment… Bijou doré…

          -Sammy ? Tu n’aurais pas des chiens dans le coin ?

              A mi-chemin entre la terre et le ciel, je regardai d’abord la vue que m’offrait cette position debout sur la palissade. J’avais un point d’observation plongeant sur le reste du quasi-bidonville que constituait cette partie plus ou moins pouilleuse de la ville. Et dire qu’on se trouvait à une encablure de Marie-Joie. Comment est-ce qu’une telle misère pouvait être tolérée? Bah, c’est bien connu: c’est à l’ombre des plus beaux et plus grands chênes que poussent les meilleurs champignons. Tout de même. Quelque chose en moi trouvait révoltant que les hommes ne pussent pas mieux vivre dans cette partie du monde. Nous ne parlions pas d’île aride ou impropre à l’agriculture ou toute autre forme d’exploitation ou de mise en valeur… ou de territoires si reculé qu’il dût vivre en autarcie… mais bien d’une ville au centre des échanges politiques et économiques. S’il devait y avoir un paradis terrestre, ça devrait être ici…
              Mon esprit s’égara un peu en montant vers les nuages qui moutonnaient ici et là. Sans savoir vraiment pourquoi, je repensais à la civilisation des anges, au monde de Skypia et la douceur de vie dont on retrouvait mention dans tous les récits sur le sujet. Certes, il n’y en avait pas des masses – des récits. Peu de gens prenaient le risque d’y croire, donc encore moins d’y aller, et encore moins prenaient la peine d’y consacrer ne serait-ce que quelques pages. Cependant, il était maintenant certifié que Skypia et autres îles du ciel existaient. Une envie de vacances me prit soudainement aux tripes.

              Au lieu de ça, je fus durement rappelée à la réalité par des aboiements de chiens. Mouais. Pas sympa, les clébards. J’avais eu un début de journée pourritissimale et voilà qu’ils venaient me gâcher mon moment de pose lyrique. J’ai toujours été contre les tests sur des animaux, et leur massacre pour leurs cornes, plumes ou autre, mais là, un manteau en peau de toutou, ça me parlait bien.

              Encore et toujours des chiens! C’était une mode ou quoi? Et là, ça a fait ch'boum là d'dans. Chien, toutou… Je baissais mes yeux, presque persuadée que j’allais voir les trois bichons là, en train de s’attraper une apoplexie à force d’aboyer. Nan, trop facile. Il y avait juste des gros chiens, genre pitbull, rottweiler et autre masse musculaire.
              Sauf que la coïncidence était grosse. Enorme oui… C’est plus anguille sous roche, là, mais cachalot sous gravillon!!! Je veux dire… Les chiens s’étaient échappés de la maison à cause d’une fenêtre ouverte. On savait qui et pourquoi. Mais leur sortie du terrain, protégé par un mur et des barbelés, ça, ça n’avait rien d’hasardeux. Or, la personne la plus louche de prime abord était l’intendant qui avait des dettes de jeux et qui était un habitué du Titty Twister. Lieu hautement peu recommandable qui, en plus d’être un bordel à l’hygiène douteuse, semblait arrondir ses fins de mois en organisant des combats de chiens.
              Sauf que… mine de rien, un cachalot, c’est gros… et c’est difficile à avaler. Ce majordome… Il ne m’était pas spécialement apparu comme un idiot total. Il devait se douter que la disparition du trio sur pattes allait émouvoir Mme Dragon Céleste et qu’elle allait faire chier son univers pour retrouver les trois malheureuses créatures. Et que la piste vers ce… cet endroit siiii pittoresque… allait se remonter aussi facilement qu’un pirate descendait son litre d’alcool. C’était comme un brasier dans la nuit, pour masquer les petites lucioles.

              A mon avis, nous venions de perdre notre temps. Nous avions joué le jeu de l’adversaire, en nous enfonçant tête baissée sur une fausse piste préalablement organisée pour nous. En gros, nous avions été traité de pigeons, et mon honneur n’aimait pas ça…
              - « Silence, Médor! » Je susurrai mon ordre d’une voix glaciale, sans même élever la voix. C’était complètement inutile contre ses chiens, habitués à combattre dans le brouhaha général. En plus, quelque soit l’animal, ce n’était pas la force brute qu’il fallait utiliser, mais bien la détermination. Ils sentent votre peur, mais ils sentent aussi votre pression spirituelle. Il ne fallait pas baisser les yeux ou se montrer faible. Au contraire, si vous leur imposiez votre volonté, si vous vous montriez déterminé à être le chef de la bande, l’alpha, ils vous jugeaient et prudemment, battaient en retrait. Or moi, si j’avais bien quelque chose à revendre, c’est bien de la volonté et de l’orgueil. Pas question de m’en faire remettre par une bande de clébards rendus débiles par la violence des combats.
              Je fixai du regard le plus gros de la bande avec une intensité renouvelée. Mine de rien, c’est un très bon usage de la catharsis. Tous mes sentiments d’exaspération développés envers Red, Ziette-en-Coin et cette mission, plus tout l’énervement de la situation en cout, se focalisèrent sur cette bestiole écumante de bave. Yeeerk, immonde! Et je gagnai. Le chien gémit, courba la tête, rampa au sol et retourna dans sa cahute en bois. Les autres l’imitèrent.

              Je pus donc descendre de ma palissade avec un peu plus de grâce que lors de la montée – c’était toujours plus facile dans ce sens, je trouve – et je patrouillai par acquis de conscience l’enclos à bêbete. Pas plus de bichons que de lingettes aseptisées. Je n’osais penser à l’état de mes escarpins! Mission à la con, j’vous jure! Puis, tout bonnement, j’ouvris la porte qui donnait, je l’espérai, à l’arrière du bâtiment, à travers ce qui s’avéra être les pièces d’entrepôt pour les caisses d’alcool et les “costumes de scène”. Bizarrement, personne ne m’arrêta. Je ne voulus pas penser que tous me prenaient pour la nouvelle poule en date, avec un numéro spécial qui justifiait mon accoutrement. Accoutrement, un tailleur de chez Chanenel! Non, ne pas y penser, c’est plus sûr.
              Une fois revenue dans la pièce principale, je me mis à la recherche de Red, pour lui faire mon rapport et lui faire part de mes conclusions. Après, ça sera à lui de choisir quoi faire. N’avait-il pas insisté récemment sur le fait que c’était lui, le chef, et que je n’étais pas supposée penser? Ben voilà, il avait ce qu’il voulait…
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            Y a des jours où on a pas envie de travailler, ya des jours où le monde nous semble génial et on a alors envie d'accomplir des miracles, y a aussi des jours où on a l'impression que notre vie n'a aucune valeur et qui faudrait mieux arrêter de progresser. Ben voyez-vous, moi en c'moment, c'tait un condensé de toutes ces émotions là que je ressentis alors que Red et un mec de bureau regardait le fouillis qu'j'avais fait. Red avait une paume collé sur le front et tanguait la tête de gauche à droite, visiblement découragé. Le mec à côté ,lui, ne semblait pas réaliser la situation et regardait la scène avec un œil hagard.
            "Bordel de merde que c'est drôle!"

            J'aurais pu dire la même chose mais je ne savais pas quoi penser. À ma gauche, recroquevillé sur le sol, pleurait la pute que j'avais violemment réprimandé il y a une dizaine de minutes. Mais c'est après la fille que ça devient intéressant. Au dessus d'elle, un mec pendait joyeusement du mur, la moitié de son corps était de l'autre côté de la paroi de taules, tandis que ses jambes bougeaient lentement et paresseusement près de la fille de joie. L'autre, quand Red avait surpris la scène, je lui apprenais à être un peu plus polie en présence de dignes personnes tel que moi. Je l'avais plaqué sur le mur et l'avait couvert de châtaignes pour être certain de bien l'assommer. Il voguait maintenant au pays des rêves, là où les pires douleurs sont atténuées par le pouvoir du sommeil. Quand il se réveillerait par exemple, il pleurerait de douleur. Bref, j'étais peut-être allé trop fort.
            On dirait que l'accompagnateur récréatif de Red avait lentement repris ses esprits. En fait il était même sur le pied d'guerre à mon avis. Il avait agiter son doigts dans un mouvement sec, histoire de prévenir quelqu'un ou quelque chose.

            "Derrière toi!"
            -Je sais.

            J'écartai la tête vers la droite très rapidement alors qu'un poing arrivait à la vitesse d'un plomb derrière moi. J'agrippai le bras poilu qui suivait l'arme non-létale pour le tordre dans une position peu plaisante. Un cri de douleur répondit à mon bonjour. Je tirai de l'avant passant une masse d'environ deux cents cinquante livres au dessus de ma tête. Le truc s'écrasa devant moi. Un espèce de gros balourds bossues reprenait son souffle au sol et serrait son bras tordu contre lui dans un vain espoir de guérir magiquement la douleur où de l'atténuer. Je connais bien l'cliché moi, ce semi-monstre devant moi devait être un genre d'idiots utilisé par la garde du bordel pour tabasser les malvenus comme moi, le reste du temps il devait pourrir dans une cage et être nourris aux carottes. J'étais frustré, enfoncé dans une colère noire même, pourquoi ce monde vivait-il dans cette atmosphère d'irrespect et de discrimination corporelle? Pourquoi les gens différents se voyaient-ils toujours rejetés? Je ne voyais pas pourquoi je devais me battre contre un autre damné qui vit l'enfer du rejet des autres juste parc'qu'il est différent. Je ne voyais pas pourquoi je devrais donner raison à cette société stupide qui virait les gens anormaux en esclaves ou alors en nourriture pour chien. Les chiens. Cette courte pensée pour les canidés me fit reprendre quelque peu mes émotions pour garder mon calme et ne pas nuire à la mission.

            "On va quand même leur taper dessus nan?"
            -T'inquiète pas pour ça Dark.

            Le gros bossu ne s'était pas encore relevé, si bien que d'un autre geste pratiquement imperceptible de ses doigts, le "maître d'hôtel" appela du renfort.
            Ils étaient quatre, qui voulaient se battre,
            Contre moi, qui les...qui les...hum...ah ouais...qui les explosa!
            Je distribuai mes torgnoles aux quatre gros tas pour les calmer. Ça devrait suffire pour le moment. Vue la tête du rouge, j'avais l'impression que mon attitude n'avait pas été très professionnelle. Dommage, j'avais eu du plaisir. Bijou doré arrivait au même moment par un chemin détourné qu'elle avait dû trouver à l'arrière du bâtiment.
            Si vous voulez un résumé de la situation en voici un:
            Mon job était décidément en danger pour mon magnifique acte de professionnalisme qui revenait à avoir transformer le bordel en bordel de bordel. Red semblait en pétard et l'enquête ne semblait totalement en suspend.
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            Pendant qu'en bas Double face continue de tabasser joyeusement et sans raisons le petit personnel, Red et le gros Sammy sont rejoints par une Shainess qui vu la tronche pincée qu'elle tire semble toujours aussi enchantée par son boulot, au moins un point ou elle est parfaitement en phase avec l'agent responsable du merdier. Bien que pas pour les mêmes raisons.

            Désireux de clarifier un peu la situation Red se désintéresse de Double Face, après tout il semble suffisamment bien parti pour terminer le boulot tout seul, dans la foulée il colle une grande claque dans la gueule de Sammy qui n'a pas encore compris qu'on doit la fermer devant les vrais dames. Et les priorités une fois clairement établies il peut écouter sans soucis supplémentaire le rapide bilan de l'expédition de Shainess dans l’arrière court. Des chiens oui, mais pas les bons. Et une violente sensation de s’être fait fourrer et manipuler comme des bleus...

            Reprenons la base, comme le dit Shainess tout ça sent la fausse piste. Et une fausse piste probablement laissé par le type dont le nom revient tout le temps sur la table, le fameux majordome fantôme...

            En bas la situation se tasse, les gros bras sont empilés sur le tapis, les filles se planquent dans les coins, il est temps de reprendre la discussion avec Sammy, mais en version musclé pour qu'il remarque bien qu'on ne plaisante plus. D'une poussée Red accule le patron contre le garde fou de la galerie du premier étage, il arrache une des cordes de maintien des rideaux et d'un geste expert il se lance dans une pendaison improvisée. Avant même de pouvoir réaliser ce qui lui arrive Sammy se retrouve avec une cravate de chanvre autour de cou et se fait balancer par dessus la rambarde. Red ne le rattrapant d'une main qu'au moment ou la corde se met à serrer le ptit cou gras du maquereau.

            Tout congestionné, mort de peur et fixé par le regard méchant de Red et celui encore plus dur de Shainness, Sammy chiale comme un môme et répond à tout ce qu'on veut. Oui il organise parfois des combats de chiens. Non d'habitude il ne les stocke pas ici. Oui on l'a payé pour qu'il colle des canidés dans l’arrière cour. Non il n'a jamais eu de bichon dans le coin. Non ce n'est pas le majordome qui l'a payé pour ça mais un de ses copains qui vient de la haute aussi...

            L'irruption dans ce foutoir d'un nouveau personnage embête Red juste assez pour qu'il relâche un peu son bras et que Sammy se rapproche un peu plus de la découverte des joies de la strangulation...et sentant probablement la mort lui tirer délicatement les pieds, le pendu, respirations sifflantes et difficiles, yeux exorbités a soudain l'illumination en se souvenant de l'info qui pourra emmener ailleurs l'infernal trio qui vient de lui pourrir sa soirée.

            Et Sammy entre deux borborygme étranglés de lâcher qu'il sait ou trouver le majordome, rapport qu'une de ses filles lui rend des visites à domicile dans une chambre qu'il loue discrètement dans le quartier...

            Red sourit, Shainess non. L'agent lâche le type qui se met immédiatement à se balancer en tentant de façon parfaitement futile de défaire l'étau qui lui serre le cou. Red lui laisse une seconde pour se faire à l'idée puis d'un coup de pied il démolit la rambarde ou est fixé la corde, libérant le Sammy qui s'empresse d'alle vomir partout sur le tapis...

            Bref, de l'avis général il est vraiment le temps de foutre le camp...

            -Double Face, Pourquoi tu as tabassé ces types ?

                [désolée pour le retard, j'ai eu... pleins de trucs à faire??? Bon je fais vite, puisque la réponse de Red est clairement adressée à Os ^^]

                Et dire qu'on ose dire que la femme est chaotique! Mais franchement, les hommes se débrouillent bien mieux que nous pour mettre la pagaille. Lorsque je revins dans la salle principale du "cabaret", je me retrouvai en pleine scène de grand n'importe quoi. Os qui avait pété une durite et qui tapait sur tout et n'importe quoi, et Red qui se transforma en bourreau expert. J'ouvrai des grands yeux: était-ce donc ça qu'on attendait de moi? Devenir une brutasse? C'était ça, les techniques CP? J'avais soudain un gros doute sur mon choix de carrière.
                Je savais qu'il y avait toujours une différence entre le papier et la réalité; mais à ce point? Je tombais des nues. Tout cela manquait décidément de finesse, d'éclat et de... de... tactique. Je ne sais pas, mais cela ne ressemblait en rien aux cours de psychologie avec lesquels on m'avait assommé pendant ma formation théorique. Vous allez me dire, il n'y a pas besoin de formation pour savoir taper sur un mec, alors il fallait bien m'apprendre un truc.

                Dans un effort de bien vouloir m'intégrer, de montrer que je voulais moi aussi faire partie du "groupe", je donnais un coup à Sammy dans le popotin, l'envoyant la tête la première dans son propre vomi, lui cassant deux dents au passage. Et j'en profitai pour essuyer mon escarpin sur son pantalon - bien que je dus m'y reprendre à deux fois, parce que bon... son pantalon n'était pas la pièce de tissu la plus propre que j'eusse vu de ma vie.
                - « Bon, maintenant que c'est fait, je suppose qu'on doit aller voir cette chambre. Une approche particulière? Parce que là, ça ne ressemble à rien à mes cours, donc j'aimerai pouvoir être préparée... »

                Ce n'était pas un reproche - enfin si... mais c'était un tout petit reproche. Je voulais plutôt montrer ma capacité d'adaptation. Après tout, je n'oubliais pas que Red allait me noter à la fin de cette mission. Hors de question de me faire recaler!!!
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              -Double Face pourquoi tu as tabassé ces types?
              AÏe, la jointure de mon annulaire gauche souffrait un peu, faut dire que c'pas tout les jours que j'avais à mettre la pâtée à des nuls comme les troufions qui gisaient au sol. Je posai rapidement les yeux autour de moi, histoire d'analyser comme y faut le fouillis de l'endroit, ouaip on avait fait dans l'effort fallait croire. Fallait aussi voir le beau travail d'interrogatoire que Red avait tenu avec not' homme. Le bâtiment fait de tôles et de sexe était complètement "défoncé" d'un bord et de l'autre par des carcasses de gros tas assommés qui entravaient les couloirs et peinturaient les murs de leur sang. C'était pas super beau mais ça valait le billet.

              Je posai enfin les yeux sur Red qui m'avait lancé une question sur un certain ton de réprimande quelques secondes plus tôt. J'avais foutu la pagaille, ça c'était indéniable, mes j'avais clairement mes raisons, cette sale prostituée voulait profiter de moi, elle cherchait à volé mon fric pour profiter de mon insécurité sentimentale dû à ma différence physique. Ou peut-être pas, mais c'est ce que j'avais cru sur le moment. Jamais une fille ne c'était intéressée à moi, on ne parle pas au méchant Double Face voyons, il est dangereux! Vous avez vu sa figure non? Ça c'était la chanson. Il était temps qu'les gens comprennent que Oswald Jenkins n'est quelqu'un duquel on peut se foutre, j'étais un être humain autant que tout mes compatriotes alentour et cela jusqu'à ma mort.

              "Ouais faut dire que ça fait solennel un peu ton truc non?"
              -Je sais, mais à un certain moment le discourt s'épuise.

              La réponse à la question était simple, mais probablement pas justifiable aux yeux du rouge qui venait de libéré le mec de bureau qu'il avait pendu par dessus les escaliers tout à l'heure.
              -Faut dire que c'était p't'être pas très professionnel de ma part mais maintenant on les a les infos. Et de toute façon c'est p't'être pas vot' boulot du gouvernement mais ça reste mon boulot de marine de lutter contre la criminalité.
              Je tassai du pied les deux mecs assommés qui bloquaient le couloir pour me diriger vers l'entrée du lieu de prostitution, le mec que Red avait interrogé l'avait dit mais j'avais cru le comprendre un peu plus tôt: le majordome n'était décidemment jamais venu se vider les poches dans tout les sens du terme dans ce bâtiment, bref, aucun indices possibles dans le coin et cela signifiait une perte de temps considérable et de plus en plus de chances que mon boulot soit remis en question.
              -On devrait probablement s'remettre en route, y'a visiblement aucun indice par ici.
              Et comme je venais de le conseiller, je commençai mon chemin vers l'entrée où , à l'extérieur, le garde de l'entrée regardait la bouche pendante le massacre de l'intérieur. Restait plus qu'à attendre les autres qui étaient encore
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                -Tu vois Shainess, quand on fait un sale boulot il faut le faire salement. Au final c'est tout aussi efficace, et c'est nettement plus amusant. Alors évidemment on ne colle pas vraiment aux procédures mais c'est le boulot qui veut ça. Ce qu'on attend de toi au Cipher Pol c'est des résultats. Et au final tout le monde se contrefout de la manière dont tu les obtiens.

                De nouveau sur une piste Red et l'équipe changent une nouvelle fois de décor pour l'étape suivante, la chambre garnie du majordome. Les ruelles glauques du quartier se referment façon nasses sur le petit groupe, mais l'attraction que représente Shainess pour les détrousseurs du coin est efficacement compensé par la tronche étrange de de Double face et la tête d’habitué de l'agent Red.

                Et comme Red a l'impression d'avancer il essaye de dérider un peu bijou doré, et si le soldat et son grain de plus en plus marqué veut en prendre de la graine, peut étre que ça lui sera utile pour ne pas se faire virer à coups de pompes de la grande famille de la marine...

                -Il faut savoir s'adapter au milieu ambiant. Dans ce genre de trou, quand tu veux des infos la seule manière de les obtenir rapidement c'est la manière forte. Et plus ça parait brutal, plus ça marche... L'important, c'est l'usage approprié de la force, savoir jusqu’où tu as besoin d'aller, et surtout à partir de quel moment tu dois arrêter car augmenter la force ne sert plus à rien. L'usage approprié de la force, un jour tu tomberas sur un de ces bouchers sanguinaires du CP 9 et tu comprendras ce que je veux dire...

                L'adresse que leur a donné le maquereau les arrête devant une porte fermée qui ne résiste que de manière très symbolique à la dextérité de l'agent Red. Une minute plus tard le trio débouche dans une cour intérieure coquette et plutôt bien tenue. D’après l'indic, la garçonnière est au dernier étage, juste sous les combles avec vue imprenable sur les ports...D'un geste Red laisse la priorité au quota féminin.

                -Après toi Shainess

                Et l'agent Red de s'effacer de l'entrée tout en tenant ouverte la porte devant la miss. Puis dés qu'elle est passé il fait de même pour le marine...

                -Tu la suis et tu ne la lâches pas d'une semelle, on ne sait jamais...

                  D'accord, d'accord. Le gouffre incommensurable entre la théorie et la pratique. Je vivais cette expérience... de plein fouet. Oui, je n'étais pas cruchonne à ce point. J'avais beau eu avoir la vie rêvée et l'enfance dorée, je connaissais tout de même le concept de pauvreté, saleté, crime et autres violences du même acabit. Mais tout comme je n'avais jamais vraiment touché cette réalité si ce n'était pas média interposé - racontars et bonnes histoires de familles, de nos chers et chères Marines, qui se partageaient lors des repas de fêtes - jamais je n'aurais pensé que cela pouvait s'appliquer à ce point à mes missions. Et tout autant j'avais eu beau lutter contre l'idéalisation d'un métier, non! d'une vocation noble et tout plein de dévotion envers les citoyens, j'avais été loin, mais très loin d'imaginer... ça...

                  Et ce ça commençait par Red. Oh, je n'avais rien contre l'individu en lui-même. C'était plutôt un chic type. Juste... pas mon type. Pas le genre d'hommes que je voulais connaître, dans mon entourage professionnel ou pire encore, personnel. Un baroudeur, un "vieux qui avait roulé sa bosse". Que Toutes les Puissances Possibles et Inimaginables me préservent d'un tel sort! Si Red représentait ce qu'il se faisait de mieux, de nec-plus-ultra au sein du CP, si telle était l'image de mon futur... Alors, je retournai directement chez Père et Mère, me marier et faire au minimum cinq enfants à l'homme de bonne famille, Marine jusqu'au bout des ongles de surcroit, qu'il me proposerait.
                  Etait-ce donc mal que de vouloir autre, meilleur pour soi? Ce n'était pas de l'ambition démesurée, juste un peu d'amour-propre. Bon, d'accord, dans mon cas, beaucoup, beaucoup d'amour propre. Ben quoi? Je m'aimais. Qu'on me lynche!!! Franchement, si tout le monde était aussi mauvais que moi, le monde irait mieux...

                  Cependant, je n'étais pas là pour dresser le constat amer de la désillusion. Nous avions une mission. Je méditerai plus tard la "sagesse" de Red, Il avait peut-être raison. Non, il avait sûrement raison. Sauf que voilà, mon entêtement et ce sentiment débile que je pouvais faire mieux parce que c'était moi, et que je le valais bien.... me taraudaient, et me poussaient à croire qu'à moi seule, j'allais révolutionner des années et des années de pratique, comme si le monde n'attendait qu'après moi.
                  Idéaliste, peut-être, mais pas si irréaliste. Hé oui, si tout le monde se contentait de ne rien faire, le monde ne changerait pas. Parfois... non souvent... les héros étaient des gens tout ce qu'il y avait de plus normaux, jusqu'à ce que le destin se décida à les pousser sur le devant de la scène et de faire LA chose ou de dire LE truc.
                  Sauf que bon, j'étais tout sauf normale. Belle, riche, intelligente et ambitieuse. Loin de l'image classique du môme gardien de poules qui s'avère être le descendant d'un ancien sang royal ou autre.

                  - « Pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont de si particulier, les CP9? On n'arrête pas de me les agiter sous le nez comme des épouvantails tels les monstres évoqués aux enfants pour qu'ils mangent leur soupe... »
                  Je soupirai en montant les marches. Décidément, ma tenue était tout sauf appropriée pour aujourd'hui. Et me laisser le temps d'aller me changer, ça non. C'était sur, le monde était en danger de par la simple disparition de ces trois braves toutous. Mais non. Alors, je souffrai, et en silence. Ce qui ne tue pas rend plus fort, de toute façon. Toute cette marche allait me faire un popotin en acier renforcé. Allons, soyons positive!

                  Arrivée devant la porte, je me remémorais la leçon de Red. "Nous ne sommes pas là pour faire fin et subtile." Bon, ben, dans ce cas... montrons que nous sommes capables, ma beauté, ma richesse (enfin, celle de Père), mon intelligence et moi, de nous adapter et d'assimiler. Comme il était hors de question de défoncer la porte à coups de pompe - non seulement je n'en avais la force, mais surtout, mes escarpins avaient déjà assez souffert comme ça - je me contentait d'ouvrir la porte en grand en comptant bien sur le fait qu'elle ne fut pas fermée et de rentrer telle Cléopatre en terrain conquis.

                  - « Personne ne bouge et tout ira bien. Le moindre geste qui me contrarie - et je vous préviens, je suis de mauvais poil - et c'est un ticket direct pour Impel Down. Où se cache donc l'ignoble salopard qui m'a gâché ma journée pour que dalle? »
                  Et d'ajouter mon regard qui tue, froid, hautain, méprisant.
                  Et si avec ça, les consciences tourmentées ne se mettaient pas à table.

                  ça et la tronche de Jenkins...
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