« Ce fut mon péché, et cela... c'est ma punition. » Hmm… Comment puis-je définir un tel visage… Oui, ainsi. Je m'excuse infiniment d'attaquer par le vif de sujet, de but en blanc, mais la vie est ainsi, les choses avancent. Donc maintenant, laissez-moi commencer cette description, dussé-je en mourir de la main de la fleur. Ses cheveux d'améthyste, tirant sur du byzantin, semblent être assez coiffés, même si cela ne paraît pas de prime abord ; quelques mèches conservent en tout cas une partie de son mystère, en lui cachant ses deux magnifiques pupilles saphir - qui deviennent pourpre sous le joug de la colère - , où - s'il vous est possible de les observer - vous pourriez voir votre âme quitter votre corps et s'égarer dans les tréfonds des enfers les plus horribles. Du moins, c'est ce que pense bon nombre d'hommes, qui se sont mystérieusement retrouvés à faire d'improbables actes, qu'ils n'auraient sans doute jamais fait de leur propre chef. Si vous orientez votre regard sur les côtes, pour observer ses oreilles, vous n'y remarquerez rien de bien spécial, et vous auriez raison ; on ne peut voir si quelqu'un a une ouïe fine simplement en la regardant ; et dans son cas, elle a justement une audition remarquable due à beaucoup d'entraînements, toutefois, elle peut en faire abstraction lors de la vie de tous les jours, cet avantage pouvant très vite devenir une gêne lors d'affrontements envers de rustres et bruyants adversaires. Puis, si vous revenez sur son visage, vous pourriez y trouver un nez des plus communs, quoiqu'un peu pointu. Quant à ses pulpeuses et douces lèvres, elle sont toujours maquillées d’un rouge à lèvre rose pâle parfumé à la fraise, laissant un goût agréable dans la bouche de tous ceux qui ont réussi à poser leurs lèvres sur les siennes et se mettant légèrement en contraste avec son teint de porcelaine. Son menton est, de même que son nez, relativement pointu.
Si on lui retirait ses vêtements ce qui, somme toute, serait un geste très déplacé qui vous gratifierait d'une mort certaine, l'on pourrait y observer une généreuse poitrine, que je ne décrirais pas plus - non pas que cela ne conviendrait pas au personnage, c'en serait même le contraire, mais que ce n'est ni le lieu ni le moment de la décrire par pléthore d'adjectifs, je pense que vous vous en occuperez très bien tout seul -. Il y a en dessous un ventre, où se dessine un peu les muscles - sans pour autant être celui d'une culturiste - et est relativement dur et sec. En remontant, vous pourriez observer de fines épaules, et si vous avez suivi, vous comprendriez que ce n'est qu'une apparence -, que si vous êtes cultivés et connaissez l'expression affirmant que celles-ci sont trompeuses -. Je ne vous ferai pas l'insulte[1] de décrire ses bras, qui de même à ses épaules, apparaissent frêles mais contiennent une étonnante force. Puis vous observerez ses poignets où se trouve deux bracelets lestés, qui servent pendant ses entraînements ; et vous finirez en comtemplant ses délicates mains, et ses fins doigts. Je ne m'autoriserai pas - et Hanabi non plus - à faire d'alléchantes descriptions de ses jambes, en suivant le même raisonnement qu'au-dessus. Sur ses mollets se trouve des bracelets lestés, les mêmes que sur les poignets. Finalement, tout cela la rend assez grande, de sorte à pouvoir fixer les yeux de ces faibles d'hommes sans lever la tête, sans pour autant être une géante. Elle doit faire une toise.
Nous finirons en décrivant sa tenue. Celle-ci se compose souvent d'un long kimono rouge aux motifs de fleurs avec un plongeant décolleté. Elle le recouvre d'un beau haori argenté et doré, et un obi de couleur blanche. Au niveau de la taille se trouve les deux fourreaux de ses katanas, à lame Kogarasu Zukuri avec un hamon allant jusqu'à la pointe. Deux katanas de très belle facture. Les deux fourreaux sont rangés du côté droit, même si cela n'a aucune importance, puisqu'elle est ambidextre.
[1] : Pas taper, pas taper :p
« Mais qui est ce petit personnage ? » Tout le monde le sait, l'âme est une composante essentielle pour dresser le portrait d'un individu. Sans le connaître personnellement, ni même de visu, vous pouvez par exemple vous faire une idée de la personne qu'est mon prédécesseur, narrateur de profession, aux mœurs et humour douteux, et sans aucun doute quelque peu porté sur la boisson. Totalement intolérable, je vous rassure. Un tel comportement ne peut provenir que d'un malandrin qui aurait raté sa vocation de clown. Et encore, je ne suis pas sûr qu'un cirque aurait bien voulu de lui. Puisque nous ne confions pas quelque chose d'aussi important que la psyché à de telles personnes - je dis cela pour vous rassurez, encore une fois, la haute catégorie des narrateurs ne pouvant être représentée par celui-ci - c'est donc à moi que revient cette tâche. Et je vous le dis à brule-pourpoint, ce n'est pas une tâche des plus faciles. Mais trêve de palabres, puis-je commençer, dussé-je ultérieurement subir vos questions ?
Tout un chacun voit la vie à sa manière, mais l'idée la plus répandue est le principe manichéen, une lutte entre le bien et le mal. Mais comme dans le taijitu, la représentation du yin et du yang, il est possible de voir du yin dans le yang et du yang dans le yin. C'est exactement ainsi que va le monde : rien n'est bon et juste, rien n'est mauvais et injuste, tout est question d'interprétation ; rien n'est noir, rien n'est blanc, tout est gris. Et c'est exactement ainsi qu'un esprit intelligent doit penser ; c'est exactement ainsi qu'elle pense.
L'honneur. Car oui, en général chaque évènement de la vie est un combat ; et un combat est une lutte entre deux ou plusieurs honneurs. Hanabi se doit donc de repousser ses limites, devenir forte, car seul les forts peuvent changer les choses. Les faibles ne sont que des faire-valoirs qui ne peuvent rien changer. Enfin, si. Mais dans une marge de manœuvre restreinte au possible. Hanabi déteste être relié aux faibles, et pourtant, elle possède une qualité de faible : la compassion. Même s'il faut qu'elle se sente un tant soit peu concernée. Elle n'aidera pas que le petit péquenot qui recherche partout son chien en hurlant à la mort, mais donner une bonne correction à quelque Don Juan, pourquoi pas.
Si on pouvait la décrire seulement par une chose qu'elle aime ou qu'elle déteste, ce serait assurément le sexe masculin. "Les mâles ne servent à rien." vous dirait-elle. Mais en réalité, elle les manipule. Et dans le domaine de la manipulation, elle en connaît un rayon. Et si elle a besoin d'une justification, elle affirmerait "Ce sont tous des porcs dont les seules choses auxquelles ils prêtent réellement attention sont les courbes des femmes." Pourtant il existe bel et bien certains hommes qu'elle apprécie. En particulier, sept hommes rencontrés sur l'île des catastrophes naturelles. Et si ce serait par des traits de caractère qu'il faudrait la résumer, ce serait assurément ses qualités intellectuelles qui serait mises en valeur. Pas forcément aussi renseignée que des experts dans un domaine, il n'empêche qu'elle en sait bien plus que le commun des mortels. Et sur force sujets, s'il vous plaît. Mais ce qui est caché, c'est son orgueil. Orgueil qui n'a d'égal que son intelligence.
Elle possède toutefois un raisonnement stratégique des plus retors. Un chemin qui paraîtrait sur et logique à tout un chacun est prévisible ; il en sera donc tout le contraire. Il faut donc utiliser le chemin auquel s'attendra le moins l'adversaire ; et celui-ci se révèle souvent être le plus parsemé d'embûches. Tout compte fait, ce raisonnement semble biscornu, retors et tout ce que vous voudrez, mais est en réalité ingénieux. Et le mélange de tout peut autant la faire paraître d'invivable à serviable, c'est selon son humeur.
« Il n'existe aucune vérité objective en dehors de nos perceptions; par conséquent toutes choses sont vraies et possibles. » La vie est sans nul doute un concept inventé par quelqu'un qui avait l'humour plutôt noir. Où alors, était-il vraiment un Dieu omnipotent et cruel ? Cela, personne ne pourrait le dire. Peu de personnes dans le monde actuel peuvent prétendre avoir vécu une paisible et calme existence. Les drames du quotidien n’épargnent pas les plus jeunes. Toutefois, nous ne pouvons continuer plus loin pour le moment, pour une raison bien simple. Pour contrôler son futur, il faut avoir la maîtrise du présent et l'acquisition du passé. Or, le passé de l'intéressée est plus que mystérieux, sauf pour quelques érudits. Mais j'espère que celle-ci ne sera jamais au courant, au quel cas ma misérable vie prendrait vite fin. Trêve de bavardages, commençons voulez-vous ?
Tout commence par le commencement. Logique, me direz-vous. Aiko était l’Impératrice des Amazones. Elle dirigeait donc tout naturellement l’équipage des Kujas. Leur réputation n’étant plus à refaire, leur simple nom inspirait la terreur ; ou une lubrique envie, dans la tête de certains fous. Et l’arrogant Amiral déchu répondant au nom de Yamashita Kazama était l’un d’eux. Il s’introduisit furtivement dans le palais d’une île que les Amazones venaient tout juste de conquérir, y tua toutes les gardes présentes, avant de pratiquer un adultère sur la personne d’Aiko. – Si vous suivez, ce sont donc ses parents… Et oui. Hanabi est une enfant adultérine. – Ce qui ne fut pas une promenade de santé pour lui, l’Impératrice se débrouillant merveilleusement bien au combat. À la fin du combat, elle pensait qu’un tel combat aurait tué ce qui allait former le bébé, car aussi puissante qu’elle était, elle n’en était pas moins ignare.
Lorsque les autres Amazones rentrèrent des emplettes, elles trouvèrent les gardes étendues au sol, raides mortes. Tant idiote que pouvait être l’Impératrice, elle comprit que si son viol s’ébruitait, elle perdrait toute dignité. Elle leur expliqua donc ce qui c’était passé, en omettant l’adultère. Personne ne comprenait les raisons de ce rat qui fut radié par la Marine pour ses délits, mais personne n’imaginait la vérité ; après tout, vu l’état de la chambre suite au combat, la vérité paraissait invraisemblable.
Mais l’Impératrice s’aperçut très vite qu’elle était effectivement tombée enceinte. Elle prétexta un besoin de réfléchir, de se ressourcer loin de là, seule. C’était une habile manœuvre pour emmener sa sœur, qui au besoin l’aiderait à accoucher. Elle essayait tout afin de raccourcir le temps de la grossesse, mais rien n’y fit, elle dut souffrir pendant plus d’un an, ce qui en soit est un exploit. Plusieurs légendes affirmaient que les naissances dépassant une année donnerait un brillant enfant, qui pourrait irrémédiablement bouleverser le monde, sans préciser réellement à quel niveau.
L'île où se trouvait maintenant Hanabi et sa tante était une propriété des Amazones, il n’y avait aucun risque. Quand elle fut rassurée pour la santé de sa fille, Aiko retourna à Amazon Lily, confiant la petite à sa sœur. Elle avait du tout lui expliquer, même la façon dont elle percevait sa propre fille : elle ne pouvait s’empêcher de penser à Kazama quand elle la regardait, et lui prenait donc une envie d’en finir sur-le-champ, mais c’était tout de même sa fille ; qu’importe son père, sa mère était une personne importante. Très importante. Elle pourra en être fière.
La saison de « reproduction » approchait : il était maintenant temps aux Amazones de voguer sur les mers à la recherche de puissants guerriers avec qui procréer. Et devinez qui Aiko a choisi ? Elle retrouva le Kazama, qui était devenu un pirate à son compte, qui décimait des équipages entiers. Elle obtint un enfant de celui-ci, non sans un combat. Cette fois-ci, l’enfant serait « légitime », si celui-ci venait à être une fille. Et ce fut effectivement le cas…
Les livres que lui apportait sa mère se révélaient très instructifs. Et dans le même temps, sa tante lui apprenait l’art du combat, tant au corps à corps que le maniement des armes, de l’arme blanche à l’arme de poing, de l’arme contondante à l’arc, et bien d’autres. Elle n’était pas réellement une puissante combattante, ou plutôt devrions-nous dire qu’elle n’avait pas encore trouvé l’arme qui lui siérait le mieux. Après plusieurs mois d'entraînement aux plusieurs armes, elle trouva enfin ce qui pouvait lui aller, deux katanas avec une garde assez spéciale ; après tout elle descendait de la famille impériale, il était logique que parmi ses ancêtres, certaines eurent le même maniement de l'arme ; la garde qu'il fallut pour ses armes étaient en tout point identique à celles des épées jumelles.
De l’autre côté, à Amazon Lily, la vie reprenait son cours pour l’Impératrice. Celle-ci ne pouvait s’empêcher de penser à sa fille, ce qui est somme toute logique. Mais personne n’était donc au courant, ce qui était le mieux finalement. Bien sûr, tout le monde trouvait étrange les convois de livres qui partaient, l’absence de la sœur d’Aiko – qui était sa conseillère – et tout le monde y allait de sa petite hypothèse. Personne ne s'approchait seulement ne serait-ce que d'un pouce de la vérité, réussissant même à trouver d'invraisemblables raisons.
Les visites d’Aiko s’espaçaient de plus en plus, jusqu’à ne plus être. Sans doute était-elle trop occupée avec sa seconde fille, celle dont elle pouvait – sans être couverte de honte – en reconnaître la maternité, Hanayo. Celle-ci était trait pour trait la jumelle d’Hanabi au même âge. À la différence près que dans le regard d’Hanayo se trouvait un certain confort de vie qui s’opposait à la vie d’Hanabi où celle-ci devait chasser, sous la surveillance de sa tante, toutefois. Non pas qu’elle s’inquiète pour elle, c’en serait même le contraire. Il fallait bien que quelqu’un veille à la survie des animaux, sous peine de voir disparaître la seule source de nourriture utilisable ; il était impensable à une Amazone de se nourrir de verdure. Et ce n’était sûrement pas à la violette que l’on demandera de s’inquiéter de cela, ne voyant aucun inconvénient à manger des végétaux. Sauf quand ça sent l'sapin.
Et étrangement, ça sentait l’sapin. Enfin pour elle, pas trop. Mais côté Amazones, fallait bien se douter qu’à force d’abhorrer la verdure, on sache plus prévenir les odeurs d’sapin. Faut dire que vu que la conseillère – c'est-à-dire la sœur d’Aiko – était aussi celle qui dirigeait les affaires internes – car oui, les Amazones s’organisaient, n’en déplaise aux mauvaises langues – – était affairée à l’éducation d’Hanabi, on pouvait pas trop chercher s’il n’y avait aucune moucharde. Et apparemment, il y en avait bien une. Grâce à de précieux renseignements, des pirates se vengèrent des Amazones en les capturant. Ils possédaient une saugrenue mais dangereuse arme, qui était une sorte d’injection de quelque chose tiré d’un fruit du démon, qui une fois dans le sang donnait tous les « inconvénients » de l’absorption d’un fruit : sensibilité extrême au granit marin, impossibilité de nager…
LLa sœur d’Aiko tenta d’expliquer les évènements qui allaient suivre à son peuple ; mais comme vous le savez sans doute, la masse est influençable. Et surtout par eux-mêmes. Seule la panique trouva le chemin de leurs esprits ; et Aiko elle-même n’eut pas plus d’effet sur les Amazones. Ou comment perdre en moins d'une minute l'assurance de savoir gérer. Puis des quintes de toux se firent entendre : il n'y avait pas que des Amazones dans cette cale. Elles se mirent à observer de fond en comble la salle, et finirent par trouver dans un coin un groupe d'hommes. Ils voulaient utiliser les corps des Amazones en guise de bouchon ; apparemment ceux-ci aussi vouaient une tenace rancune à cette tribu. Et c'est ce qu'ils firent, vu qu'eux n'avait pas subi l'injection et n'était pas plongés dans ces horribles cuves d'eau de mer.
Le navire essuya une attaque de monstre marin, et y échappa de justesse. Plusieurs Amazones qui bouchaient furent mangés, et les hommes dans leur folie furieuse, les remplaçèrent de suite. Les attaques s'enchaînaient, et le nombre d'âmes de cette calle décroissait exponentiellement. Puis elles cessèrent, laissant place à de hautes vagues : elles venaient de quitter Calm Belt, s'aventurant sur Grand Line, et la mer pouvait tout être, sauf d'huile. Les évènements devinrent flou à ce moment-là, le navire s'emplissant mystérieusement d'une brume rose bonbon, qui finalement ne faisait pas si peur que ça. Sauf si elle provoquait des illusions de bêtes à pointure 153 avec des cornes. Au quel cas, oui, ça ferait peur.
À mémoire d'Amazone, jamais il n'a été raconté d'histoire comme quoi des membres de cette tribu seraient rentrés en piteux état, puisqu'il était de savoir commun que les affronter était d'une totale folie. Ou marque de la possession d'une très puissante arme. Et c'était là le cas, donc. La première personne à les avoir retrouvés fut, je pense que vous l'aurez compris, Hanabi. La vue l'horrifiait : des corps s'entassaient par-ci par-là, et les marques étaient troués de partout, sans doute un coup des hommes. Voyant sa mère et sa tante bloquées sous une poutre, elle alla sauver la seconde, confortant son ego en délaissant celle qui l'avait autrefois abandonné, sa propre mère.
Tandis qu’elle soulevait le corps de sa tante, la poutre écrasait sa mère, un mal pour un « bien ». Entre parenthèses, car oui, le trop violent choc a réveillé un ancien mal qui rongeait la chair de la sœur d’Aiko… et au vu de temps déjà écoulé, il ne lui restait pas plus d’une heure ou deux. Elle réprimanda donc Hanabi pour cet égocentrisme, ce manque de sagacité, cette rancune envers sa propre mère, qui selon Hanbunko « s’en serait volontiers vanté, si celle-ci n’avait pas été l’enfant de son viol – un acte qui terrorisait l’Impératrice – » ce que Hanabi s’entêtait à ne pas croire ; et même si la logique dirait qu’un souffrant ne peut mentir, celle-ci ne dit pas qu’elle ne peut pas parler sans aucune connaissance de cause. Et pour la violette, c’était exactement le cas.
Puis son attention fut attirée par les autres corps, qu’elle déplaçait, observait sous tous les angles, sans retenue aucune. L’état psychologique dans lequel elle se trouvait tenait d’une double rage, envers ces hommes qui ont commis de telles atrocités et elle-même pour ce relâchement, ce manque de perspicacité, de sang-froid. Mais on pouvait aussi dénoter une certaine honte, due à ces mêmes raisons. Mais rien n’y fit, toutes étaient déjà mortes depuis longtemps. Elle creusa, d’un air morne, sur la plage un monument funéraire pour ces héroïnes mortes en martyr par de répugnants hommes ; puis – en un éclair, elle vit qu’Hanbunko était menottée, ce qui ne l’avait aucunement frappé auparavant – et s’empressa de les ôter. Elle s’occupa au mieux de sa tante, qui pour sa part s’efforçait de lui expliquer ce qui s’était passé.
Mais vint l’heure du trépas… ou presque Hanabi souriait presque, comme si elle avait trouvé un but à accomplir : les venger. Aussi énorme que puisse être son intellect, celui-ci n’avait d’égal que sa mégalomanie. Elle s’arma de ses deux bokkens, une imitation perverse du trésor Amazone et avança en direction du palais, afin de récupérer les armes. Arrivant au palais, elle montra les insignes de sa mère et de sa tante afin de pouvoir passer, puis arrivant à la salle du trône, elle défia sa propre sœur, Hanayo. L’expérience de l’aînée faisait jeu égal avec les armes de la cadette, même si les coups se retenaient ; elle avait abandonné toute rancune envers sa mère, et n’avait jamais détesté sa sœur : alors pourquoi la blesser ? Tandis qu’Hanabi méditait sur cela, sa mainée réfléchissait sur ses paroles : était-ce vrai qu’elles étaient sœurs ? Était-ce vrai qu’elle avait été une sorte de vengeance de sa mère sur ce Kazama ? Et si elles étaient sœurs, pourquoi diable lui annonçait-elle tout cela de but en blanc, sans prendre garde à ses sentiments ? Car oui, elle remarquait bien sur le visage d’Hanabi qu’elle était en pleine réflexion et devinait le sujet. Le combat se faisait de plus en plus lent, chacune étant en lutte avec soi-même, jusqu'à que celui-ci se termine. Elles finirent par discuter de tout cela, et les nouvelles qu'apportait Hanabi n'était pas pour plaire à sa sœur. Ni à tout autre personne d'ailleurs.
Les préparatifs de départ allaient bon vent, et bientôt ceux qui s'étaient attirés la colère des Amazones iront rejoindre l'grand manitou en blanc... ou plutôt l'bestiau à corne et à peau rouge. L'annonce de celui qui allait succéder au trône d'Hanayo approchait à grands pas, et elle cherchait donc à qui le confier en son absence alors que les portes de la salle s'ouvrirent. Hanae était vivante, ce qui étonnait tout le monde, même elle : apparemment, l'injection avait eu un effet non escompté, et celui-ci se révélait être une sorte de léthargie imitant à la perfection la mort, regénérant le corps de toutes blessures sans en soigner maladies et autres malédictions farfelues. Ce qui se passa ensuite fut une effusion de joie sans nom. Toutefois, elles savaient pertinemment cette joie de courte durée, puisqu'elles devaient aller retrouver ces lâches. Hanae fut d'abord surprise, puis leur informa que tout le stock de l'injection avait coulé au fond de l'océan, ainsi il était sûr qu'il n'y en aurait plus, puisque celui qui s'occupait de sa fabrication avait été aussi enfermé et était mort aussi, ce qui fit penser à l'aînée qu'elle avait laisser pourrir le corps des hommes dans cette mare de sang. Hanayo voulut donner ses armes à Hanabi qui n'accepta qu'après que sa maînée ait accepté d'avoir récupéré des armes ; et pour accélerer tout cela, l'aînée se mit à forger elle-même les armes de sa sœur. Niveau théorique les armes étaient parfaites, mais puisqu'elles étaient les premières lames que forgaient Hanabi, elles n'étaient pas forcément bien faites.
Ce qui se passa ensuite est resté et restait vague. On sait juste qu'elles s'étaient retrouvés assez loin de leur île d'origine, à Logue Town, si on se fiait aux habitants. C'est dans cette ville qu'elles perdirent toute traçe des hommes. Elles s'étaient donnés un mois pour les retrouver, et si cela échouait, elles retourneraient chez les Amazones, abandonnant pour le moment cette vengeance. Et ce fut le cas... ou presque. Le mois passé, elles préparaient leurs affaires afin d'y retourner alors qu'ils firent pratiquement irruption dans la taverne. L'équipage était rattaché à un groupuscule mafieux, qui venait certainement d'envoyer ses meilleurs agents. Une aberration, en trois points : un homme valeureux ne devrait jamais frapper une femme ; les gardes envoyés étaient plus faible que l'agneau venant de naître ; et si ceux-ci n'étaient pas les meilleurs agents, un contingent Amazone pouvait à tout moment venir s'en occuper. Le combat dura assez longtemps, car à un certain les armes d'Hanayo tombèrent en ruine, et tant pour parfaire une certaine coordination qui s'était installé que pour passer le temps sur ce combat long et ennuyeux, utilisèrent en duo les lames, se rendant ridicules à la limite du supportable ; mais cela l'était encore plus pour cette mafia qui se faisait malmener par deux adolescentes qui faisaient les pitres.
Le combat n'en finissait plus ; il semblait même que des soldats arrivaient mais elles n'y auraient pas mis la main au feu. Cela commençaient un peu à les irriter, et Hanayo reprit les épées jumelles, et Hanabi farfouilla la masse d'inconscients soldats et y prit deux katanas, qui semblaient être d'assez mauvaise facture ; et ceci s'assura lorsqu'elles menèrent une attaque de masse sur les soldats, et même en frappant du plat de la lame, elles se brisèrent. Le silence retomba sur l'auberge, qui tenait plus de la scène de guerre que du véritable sanctuaire du repos - et quelquefois, de la boisson -. Dans le feu de l'action, décision fut prise que rentre gouverner Hanayo et que parte à l'aventure Hanabi ; mais elle dut concéder quelques mois supplémentaires, à la suite desquelles tout devra être fait.
Ces mois passèrent à une vitesse folle, si bien que l'on aurait juré, la veille du départ, que la décision avait été prise le jour précédant. Les adieux se firent, et dans les larmes, s'il vous plaît. Et c'est à partir de ce moment qu'Hanabi est devenue pirate... À partir d'un certain point, la biographie part en sucette aux cacahuètes avec un peu d'eau de boudin. Bon appétit, bien sûr.
Le ciel était d'un magnifique noir, la foudre grondait, le vent hurlait, les vagues frappaient avec véhémence et dans un fracas assourdissant, l'incendie s'emportait avec le vent… Un excellent temps, comme dirait l'autre. Et comme dirait aussi Hanabi. L'opération visant à arrêter la Princesse de la Douleur, Itami no Hime, devait se dérouler le lendemain. Celle-ci, en plus d'être une traître aux yeux des Amazones, s'était infiltrée parmi les révolutionnaires pour informer la Marine. Contemplant le temps, elle perdit la notion du temps. Ce qui n'est pas une idées des plus fameuses une veille de combat, mais que voulez-vous y faire…
L'appel du sommeil se fit entendre et Hanabi sortit de sa contemplation, avant d'apercevoir que la tempête s'était finie, et que dans le ciel était visible les étoiles ; il faisait donc nuit noire et il n'y avait plus de nuage ; elle inclina un peu la tête afin d'observer la pleine lune, puis se mit plus à l'aise de sorte à s'endormir tranquillement en contemplant dans un ciel d'anthracite cette forme ronde d'albâtre, parsemée de moult veinures d'étain. Observer cela à travers le plafond en verre de cette demeure, surplombée par des arbres légèrement phosphorescent était un spectacle… d'une magnificience rare.
[…] Hanabi gémit un peu ; de fins rayons de lumière bruinait sur ses paupières. Elle observait tranquillement le ciel à travers une petite fenêtre, afin de ne pas être éblouie. Elle se leva et essuya le mince filet de bave qui reliait la bouche de l'améthyste à l'oreiller. L'avantage de cette petite île à la fois sous influence d'Ohara et d'Amazon Lily était une protection à la fois des Amazones et des Révolutionnaires de l'île des Savants. Elle servait donc de base pour ces deux factions qui cohabitaient grâce à des Amazones travaillant pour la révolution. S'étirant longuement, elle prit une petite collation ; la journée allait être longue, aujourd'hui ils étaient censés contrer une attaque des hommes de la Princesse. Puis ceci fait, elle fit ses affaires et alla vers le port, afin de prendre le bâteau où attendait un contingent Amazone.
Quelques heures plus tard, l'île d'Ohara était en vue ; et l'arbre sacré n'était plus aussi grand qu'on le montrait dans les livres, mais sa reconstruction peu après lui avait rendu une part de sa splendeur d'antan. Les habitations étaient vides, les civils s'étant réfugiés dans les îles aux alentours et les soldats faisaient des rondes, avec une certaine peur perceptible, peur qui s'emplifia à la vue d'un groupe armé. Celui-ci subit une petite attaque groupée des soldats qui ne leur firent pas plus de mal que ça ; l'on pourrait dire que c'est logique à la vue de la dangerosité de leur île natale.
Puis le chef des Révolutionnaires s'avança du haut du toit et reconnut aussitôt Hanabi et ordonna la cessation des hostilités. Par un majestueux saut il arriva près des soldats et s'approchait d'Hanabi pour lui baiser la main avant d'aperçevoir son regard qui semblait signifier "N'y pense même pas." et qui le fit détaler aussi vite qu'il était apparu. Hanabi sourit puis, dans la foulée, alla se reposer quelques minutes, avant de revenir dans une tenue plus confortable et ne cesser d'être observé avec attention par ces gardes. Lâchant un soupir, elle grimpa l'arbre, pour se poser tranquillement sur une des branches.
[…] Pour la seconde fois dans la journée, elle se réveillait ; mais le ciel était noir. La Princesse n'avait tenu parole… et elle, elle avait dormi comme une souche, puisqu'aucun évènement important ne s'était produit. Elle rejoignit le sol, puis se mit à méditer. La sérénade des grillons se mêlant au puissant ressac emplissait l'air, qui semblait toutefois - et paradoxalement - vide. Il manquait… du danger. Simple phrase qui paraît incongrue tant à la penser qu'à la dire, et prononcée par quelque fou qui ne vouait d'amour qu'au combat ; pourtant elle était totalement logique du point de vue d'une personne tel la Céleste Améthyste. Elle fut soudain coupée dans un élan lyrique par un appel.
??? : Mademoiselle Hanabi ? Mademoiselle Hanabi ! Hanabi : Oui ? ??? : L'on m'a chargé de vous informer des pouvoirs d'Itami no Hime. Il semblerait, selon mon maître, qu'en plus de sa maitrise du sabre, elle ait aussi avalé ce qui, dans toutes les légendes, est appelé "Akuma no Mi" ou fruit du démon. Et que celui-ci ait pour pouvoir de ressentir la douleur des gens, mais elle peut bloquer cette sensibilité ; même en faisant cela, elle peut toujours sentir les actes à venir, bien que d'une façon moins précise et rapide que si elle débloquait sa sensibilité. Hanabi : Donne-moi ton nom, ô messagère, que ta famille soit honorée par ce courageux acte. ??? : Berry. Black Berry. Hanabi : Bien, je te remercie Black Berry. Tu as ma reconaissance - qui peut entraîner celle des Amazones - pour m'avoir informé de son pouvoir. Berry : Votre Excellence, ceci est bien trop d'honneur. Hanabi : Première chose… ne m'apelle pas Excellence, j'ai refusé ce titre. Deuxième chose… cela est une juste récompense au vu des attaques au-dehors. Berry : Heu… Comment le savez-vous ? Vous a-t-il été possible d'aperçevoir leur pavillon ? Hanabi : Ne pose donc pas de sottes questions. Aussi excellente que soit ma vue, je ne reste qu'humaine, et à ce titre ne peut voir pendant la nuit. Berry : Mais comment diable, alors ? Hanabi : Ta voix a légèrement tremblée lors de l'annonce du pouvoir de l'ennemie - qui se nomme Yamashita Hanabi, car comme l'a dit un jour un certain vieil homme barbu, la peur d'un nom ne fait qu'accrôitre la peur de la chose elle-même - et comme c'était la seule chose qui puisse être… Puis Hanabi rentra dans la caserne. Même si elle s'approchait, elle n'attaquerait jamais la nuit. Une tradition Amazone voulait qu'un différend entre Amazones - et des alliés, s'il y en a - soit réglé à l'aube ; et toute Amazone qu'elle se prétendait, elle devrait suivre cette tradition. Mais plus que cela, Hanabi s'ennuyait à mourrir dehors, alors qu'elle pourrait librement s'amuser avec ses soldats à l'intérieur…
[…] Et effectivement, tradition fut respectée. Même un peu empiêtée, si l'on considère que le premier cri des West Bird, quelque oiseau étrange, était le signe de l'aurore. Les deux camps s'entrechoquèrent dans un fracas énorme, dont Hanabi ne put profiter totalement, puisqu'elle s'éloignait de l'île. Loin de là toute tentative de fuite ; seulement la tradition citée plus haut, stipule que les dirigeantes des deux factions Amazones se combattent au loin, et ce sans aide. Les Amazones, toute une question de fierté, d'honneur et de tradition.
L'autre Hanabi - la Yamashita - était déjà là et s'équipait, testait la solidité des lames pour choisir celles qui pourraient le mieux trancher la chair. La Murasaki s'avança, et planta ses lames au sol puis s'assit, le temps que l'autre choisisse son arme. Celle-ci manqua de se plier en deux face à une telle ennemie, trop à cheval sur les traditions. Elle siffla de sorte à appeller des hommes de mains, aussitôt contrés par une vague d'Amazones qui débarquaient. La violette sourit : elle ne leur avait rien demandé, mais elles l'avaient compris. Mais elle déchanta aussitôt lorsqu'elle vit Yamashita éviter les lames si tranquillement, sans même prendre peine à répondre. Cette mascarade dura quelques minutes avant de s'arrêter. Murasaki était exténuée, avait du mal à tenir sur ses jambes après avoir porté des coups d'une telle violence et surtout sous l'influence des sentiments ; Yamashita se jouait d'elle, elle, se permettait même de la narguer.
La violette se mit alors à la critiquer, abandonnant l'art du sabre pour l'art de l'oral, qu'elle manipulait bien mieux. Yamashita ne pouvait plus suivre ; ses conaissances en ce domaine étaient plus que faible, et prévoir les piques ne l'aidait aucunement à les retourner. Elle s'énerva sur ça, et inconsciemment relâcha sa protection. Hanabi le comprit bien vite lorsqu'elle vit le visage de la Yamashita se crisper un peu à cause de la douleur que s'était infligée l'améthyste. Elle arrêta ce petit jeu vilain et pas drôle - puisqu'elle jouait seule -, et tira de sa manche des lames, dont une qu'elle envoya à Yamashita. L'épreuve des Longs Couteaux, autre tradition Amazone, se déroulait souvent suite au combat. Il fallait se trancher le bras ; et Hanabi partait avec un gros avantage, elle n'avait à subir que SA douleur. Et tout refus de l'épreuve était passible de la mort. C'était la tradition la plus respectée, puisqu'elle n'engageait pas les autres Amazones ; la dénigrer voulait donc dire - selon toute logique Amazone - qu'elle valait moins que la plus faible des Amazones ; et pour la fierté d'une guerrière, cela ne se pouvait. De plus, elle devait se soumettre à l'ordre que lui donnerait l'autre combattante. Soudain, avant que Murasaki ne se plante la lame, Yamashita lui demanda de s'arrêter ; toutes les guerrières avaient compris, et attendaient la décision de la Céleste Améthyste.
Notre héroine lui demanda, au grand étonnement collectif, de la rejoindre. Plusieurs raisons ; celle qui se cachait au fin fond de la pensée de la violette, l'adversaire était belle et au moins aussi perverse ; celle qui se jetait aux yeux de l'assistance, la puissance de l'ennemie n'était plus à faire ; et bien d'autres encore. Vous n'alliez tout de même pas croire que j'allais vous fournir toute la liste, non plus. La Yamashita n'en fut aucunement surprise, puisqu'elle l'avait lu dans les pensées - et oui, un tel pouvoir, ça gâche toujours le suspens, c'est chiant hein - et l'accepta ; puis ferma les yeux, essayant de se calmer afin de reprendre le contrôle du pouvoir et de ne plus sentir la souffrance des soldats formant un cercle autour d'elles. Puis elles retournèrent sur la frégate de la Princesse.
[…] Mais cela fut assez mal compris de la part des soldats restés sur Ohara, et la frégate reçut moult impacts de canons et autres, et tous durent se jeter à l'eau. Murasaki attrapa la main de Yamashita, et la porta sur son dos. Il était dit dans un des livres que les maudits ne pouvaient nager ; semble-t-il que ce fut son cas. Revenant sur la plage, le corps trempé, notre héroïne déposa son amie sur le sable et commença à pomper l'eau que celle-ci avait avalé. Yamashita se réveilla, la vue un peu troublée, regardant Hanabi - tant trempée de sueur que d'eau de mer - souriant, puis la frégate en train de lentement couler. Elle eut un certain pincement au cœur qui fut assez vite remplacée par une certaine sensation : l'autre Hanabi la prenait dans ses bras. L'étreinte dura assez longuement, avant d'être interrompue par l'arrivée en masse de soldats d'Ohara sur la plage.
Murasaki leur expliqua donc calmement la situation. Personne ne comprenait les raisons de tout cela, car personne parmi les soldats n'avait autant le sens de l'honneur que les Amazones, et donc de celles-ci. Pendant que le chef réfléchissait à la suite, on voyait d'autres survivantes revenir sur la plage, soit avec des blessures assez importantes, soit en portant une camarade grièvement blessé. Murasaki eut donc à son tour un certain pincement au cœur. Puis le chef prit enfin sa décision. Elles ne devaient pas être vu dans les parages, à cause de la trop grande renommée de la Princesse. Le conflit fini, les hommes de Yamashita s'en allèrent, ayant perdu leur capitaine mais non leur âme collective. S'ils n'avaient pas un "chromosome sexuel défaillant", elle aurait presque pitié d'eux. Puis les deux Hanabi rentrèrent dans la base. Tous les toisèrent, observant avec une minutie certaine leur pas. Même les blessés graves se permettaient de les juger. Elle n'aurait pas une image à garder, elle se serait déjà jeté sur eux pour les achever.
Puis elles retournèrent au port, après avoir fini ce qu'elles avaient à faire, et y retrouvèrent le reste des Amazone. Elles reprirent donc la mer, cette fois-ci en direction de Logue Town, en East Blue. C'est ici, dit-on, que se forme les meilleurs équipages ; et après avoir quitté les Kujas, maintenant aux mains de sa sœur - restée à Amazon Lily -, il fallait bien un équipage d'une haute importance. C'est parti, aventure, nous voilà !
- Spoiler:
Yamashita Hanabi
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