Heureux comme un poisson dans l'eau

>> Physique

Kangryong est certes jeune, mais il a déjà une carrure à faire peur les âmes sensibles. D'une taille d'à peu près 1 mètre 83 pour 76 kilos, il s'est sculpté un corps de pierre. Son physique étant relativement banal, nous nous attarderons plutôt sur son visage. Kangryong a les sourcils épais et foncés, signes de sa fureur et de sa détermination. Ses yeux noirs se focalisent sur sa cible et ne la lâchent plus. C'est le regard d'un prédateur, d'un acharné, d'un vainqueur. Mais le plus dérangeant dans son visage est son sourire. Son sourire carnassier ne s'estompe jamais. Il l'a toujours au visage qu'importe la situation. Ses dents blanches parfaitement alignées et sa mâchoire carrée et terriblement solide pourraient le faire passer pour un cannibale.
Parlons maintenant de sa coiffure. Ses cheveux châtains et courts pointent tous vers le haut, reflets de l'état d'esprit de Kangryong, celui d'atteindre le sommet.
Concernant sa tenue vestimentaire, il porte des vêtement de sport tout ce qu'il y a de plus banal. Tout ce qui lui importe c'est de ne pas être gêné dans ses mouvement lors de ses entraînements. Ça ne concerne que ses entraînements car il se met torse-nu dès qu'un combat se profile. C'est d'ailleurs quand il est torse-nu que l'on peut s'apercevoir du nombre impressionnant de cicatrices qu'il a sur le torse.
Pour conclure, de loin Kangryong n'a rien de si impressionnant par rapport à un adulte, mais de près, la personne ciblée par lui ne pourra plus détourner son regard de l'expression inquiétante exposée par Yucheon.


>> Psychologie

Kangryong Yucheon est un combattant dans l'âme. Il vit pour combattre plus qu'il ne combat pour vivre. Il est du genre à provoquer une bagarre ou à répondre présent quand on le provoque. Qu'est-ce qu'une provocation pour Yucheon ? Un simple regard de travers ou le simple fait de passer devant lui sans le remarquer. Yucheon se bat souvent car pour lui c'est une méthode d'entraînement : l'apprentissage sur le tas. Il préfère apprendre en se prenant des raclées plutôt que de s'entraîner seul dans son coin. Seul le corps à corps brut compte pour lui. Il n'a pas de style de combat particulier ; il mélange la boxe, le catch, le taekwondo ou encore la Capoeira.
À part le combat, il n'y a que deux choses que Yucheon aime faire de sa vie : manger et danser. Manger, comme à peu près tout le monde, certes, mais quand il danse en revanche, tout le monde est ébahi par sa performance. Il anime souvent les banquets à condition d'être accompagné de musiciens. N'ayant appris la danse que tout seul, il fait de la Break Dance. Il trouve que comme cela il muscle tout son corps, s'assouplit et accroit son agilité.
Vous l'aurez compris, quand Yucheon ne mange pas et ne dort pas, il s'entraîne à sa façon.
Pour le reste, sa couleur préférée est le noir, son plat favoris est le requin frit et son type d'île préféré est le type printanier.
Notons qu'il a en horreur la Marine.


>> Biographie

Né sur l'île Sanzkrupul, une île hivernale régie par une dictature, Yucheon Kangryong n'avait pas d'autre solution pour survivre que de se surpasser à la tache et de s'endurcir mentalement et physiquement. Il vivait avec sa famille dans l'un des internats de l'île. Dès ses quatre ans, les autorités le mirent sur le chantier. Yucheon devait tirer des brouettes de gravats faisant deux fois son poids. Un travail impossible pour un garçon si jeune. C'est poussé par sa volonté ( et accessoirement par les coups de fouet ) que Yucheon réussissait cet exploit. Sa famille, elle, s'occupait de creuser un trou béant dans lequel siègerait une statue colossale où serait entreposé un ponéglyphe.
Ils travaillaient comme cela sept jours sur sept, avec seulement du riz et un verre d'eau à chaque repas. Ses conditions de travail ne permettaient bien évidemment pas à tous les habitants de survivre et la plupart mourraient de froid, de faim, ou de fatigue.
Un jour, alors que Yucheon avait huit ans, un bateau de la Marine arriva sur Sanzkrupul. Tous les habitants croyaient déjà en leur libération. L'allégresse était omniprésente sur l'île pour la première fois depuis 59 ans, lors de l'arrivée des dictateurs. Yucheon demandait à ses parents :
" Ils vont nous libérer ? On n'aura plus à travailler ? "
Alors que la mère de Yucheon le réconfortait dans cette idée, son père avait tout de même quelques incertitudes. Et il s'avérait avoir raison. Le bateau de la Marine repartit sans rien faire seulement deux heures après son accostage. Certains marins disaient imprudemment avoir reçu une forte somme d'argent pour ne rien faire.
Le peuple était alors désespéré. Plus rien ne pouvait les sauver. C'est dans cette déchéance que certains dirent :
" Mes frères, nous ne pouvons plus tolérer cela. Pendant combien de temps serons-nous encore au service de ces tyrans ? Il n'appartient qu'à nous de nous révolter ! Si nous ne pouvons pas compter sur la Marine, nous pouvons compter sur notre force ! Reprenons la forteresse, tuons nos envahisseurs, et montrons-leur que nous ne craignons rien ! "
C'est sur ces paroles qu'une révolte commença. Tous les villageois sans exception y participèrent. Ils étaient armés de marteaux dans le meilleur des cas, mais étaient supérieurs en nombre. La bataille faisait rage devant la forteresse, les pertes étaient colossales du côté des habitants comme dans celui de la garde impériale.
Yucheon était sur ce champs de bataille, sans savoir où tourner de la tête. Qu'importe où il posait ses yeux, il ne voyait que des gens s’étriper. Dans l'agitation et le désordre, il reconnut son père. Il le rejoignit alors, sans s'apercevoir qu'un garde avait déjà levé son arme au-dessus de lui. Son père qui l'avait vu se mit entre lui et le coup de sabre. Yucheon vit son père se sacrifier pour lui et mourir dans ses bras. Yucheon cria, pleura de toutes ses forces, mais personne ne l'entendait dans le vacarme de la guerre. Son père lui murmura dans l'oreille avec le peu de force qu'il lui restait :
" Ne pleure pas Yucheon. Souris, souris à la vie. Quoi qu'il arrive, souris. "
Ces mots restèrent gravés à jamais dans la mémoire de Yucheon.
Les habitants perdaient la bataille, leur espoir s'anéantissait rapidement quand quelqu'un leur annonça une nouvelle :
" La Marine ! La Marine fait demi-tour ! Les pêcheurs sont allés les prévenir de la rébellion et ils viennent nous aider ! Nous sommes sauvés ! "
Les gardes se retiraient et se barricadaient dans la forteresse. Les habitants attendaient la Marine. La Marine arriva enfin. Elle déploya ses hommes et encerclait les habitants qui attendaient toujours devant la forteresse. Yucheon retrouva sa mère et sa sœur et les rejoignit. Tout le monde attendait que la Marine pénètre dans la forteresse et mette fin à la guerre, mais elle n'en fit rien.
" Nous vous demandons de cesser la rébellion et de reprendre votre travail. Tout acte de rébellion sera désormais puni d'une exécution immédiate, fit le commandant.
- Vous ne nous aidez pas ? Nous sommes les victimes ! Pourquoi ne chassez-vous pas ces tyrans hors de cette île ? Pourquoi ne faites-vous rien ? Pourquoi ? " S'exclama une femme en larmes, complètement désespérée.
La Marine ne répondit pas. Les habitants, dans un dernier espoir, s'attaquèrent aux soldats de la Marine et se firent descendre. La Marine tirait dans le tas. Yucheon s'était couché par terre et se bouchait les oreilles. Il vit le cadavre de sa sœur tomber devant lui, avec plusieurs balles dans le corps.
La Marine ne cessa les tirs que quand elle ne vit plus personne debout. À ce moment, un boulet de canon explosa dans les rangs de la Marine. Puis un second. Des dizaines de canons attaquaient la Marine. C'était l'armée révolutionnaire qui arrivait... enfin. Les révolutionnaires tuèrent tous les marins ainsi que les dictateurs sans la moindre difficulté. Ils soignèrent ensuite les blessés.
Quand un révolutionnaire vit Yucheon, il le souleva pour le relever. Il ne vit pas sa tête car Yucheon l'avait penchée vers le bas.
" Ça va bonhomme ? " Demanda le révolutionnaire.
Quand Yucheon releva la tête, il avait le sourire aux lèvres.
Ainsi Yucheon rejoignit l'armée révolutionnaire et ne cessa plus jamais de sourire, du moins personne ne l'a jamais vu autrement.


>> Test RP