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Yudhisthira Dharma

>> Nom & Prénom



Yudhisthira Dharma Qaneutral



Pseudonyme : Yudhisthira Dharma
Age: 20
Sexe : Homme
Race : humaine
Rang : demi-dieu autoproclamé

Métier : héros
Groupe : Cipher pol
Déjà un équipage : N/A
Ce qui se rapproche le plus d'un but : Trouver la réponse à la deuxième question de Catharsis (voir bio). Mais à la limite, si il n'y arrive pas, c'est pas très grave.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Aucun pour l’instant, mais après tout, ça pourrait venir.
Équipements : Un kimono gris insalissable.

Codes du règlement (2) :

Parrain : N/A





>> Biographie
Je me suis permis de faire passer la biographie en premier, parce que je trouve que le personnage est plus facilement compréhensible comme ça. Désolé pour ce manquement au modèle !

Si une chose est certaine, c’est que le besoin de religion n’étouffe pas les habitants du monde, d’une manière générale. Ce qui est gonflé. Car quand on vit dans un univers où la moitié des êtres vivants sont classés dans la catégorie « animal dangereux », où un quart de la moitié restante est composée de brutes épaisses appelées « pirates » (sans compter qu’un bon nombre d’ « animaux dangereux » rentrent aussi dans cette catégorie) et où un huitième de la susdite moitié restante regroupe toutes les bestiasses qui emplissent les rangs de la Marine, quand on vit dans un monde où passer d’un île à l’autre relève pour différentes raisons de l’exploit et où chaque minute passée à survivre dans ces îles mériterait une épopée, enfin, quand on vit dans ce cosmos qui semble avoir été assemblé avec l’aide d’une notice rédigée initialement en japonais puis traduite en monégasque, il faut être réellement sûr de soi pour compter seulement sur la chance. Ou inconscient, ce qui est plus probable. Ou tout simplement, manquer d’imagination. Pourtant, inventer un dieu, c’est quand même pas compliqué.

Car c’est un fait, peu de divinités arpentent les mers, les cieux ou plus rarement les terres. Il y a bien un culte voué à un genre de panda, auquel il existe une manière particulière de s’adresser (« O,GM ! »), mais son culte est peu répondu, et de toute façon ses adeptes sont des illuminés. Qui irait sérieusement vénérer un panda ? A priori, il existe un genre de divinité chez les habitants des îles célestes, mais ces gens ont tendance à en changer régulièrement, ce qui le disqualifie grandement aux yeux des autres puissances : normalement, dieu, c’est un job qui offre une bonne sécurité de l’emploi. Oh, bien sûr, des tas de gens croient en l’or, mais ce n’est pas une déité connue pour son habitude à répondre aux prières, sauf celles suivant un rituel préétabli (« Et cela nous fera… 70 Berry, s’il vous plaît ! »).

En réalité, le mystique est dans un triste état chez les gens de ce bas monde (et haut monde aussi d’ailleurs) : pour compenser ce manque de croyances, car il faut bien un modèle à suivre, une personne en qui croire, ou tout simplement l’espoir qu’une intervention miraculeuse te sauvera de ce monstre marin qui fonce sur toi la gueule grande ouverte, les gens ont remplacé les dieux par des héros, ces personnes hors du commun qui sillonnent (ou qui, pour la plupart, sillonnaient) l’univers.
Alors a commencé ce que dans certains milieux on ne mentionne qu’avec un profond dédain et le sourcil droit levé, avec un hochement entendu : la dégradation du référentiel religieux. Un règlement entre deux truands sera qualifié d’ « affrontement épique » ; un équipage ayant bourlingué suffisamment devient automatiquement « mythique » ; si il se débrouille bien, le lieutenant de la garnison du coin pourra vite devenir « légendaire ». Même un bête fruit pourra être qualifié de « divin ». T’as déjà essayé d’encenser un kiwi, toi ?

Avec un tel système de croyances, il était clair que le monde n’allait pas faire long feu : c’est bien connu, un dieu ne s’occupe que de ceux qui le révèrent, et encore, quand il a envie. L’avantage, quand on est dieu, c’est qu’on n’a pas besoin de trouver une bonne excuse quand on pose un lapin à quelqu’un.

Heureusement, il y a toujours quelqu’un pour se taper le boulot que personne d’autre ne ferait sinon.

Le Mythe, le vrai, raconte que le peuple religieux de Catharsis était tout d’abord très réfléchi. En même temps, quand on vit sur une île au beau milieu de Calm Belt, on a beaucoup de temps pour méditer. Mais le peuple religieux de Catharsis était aussi dans une situation extrêmement tendue : si on n’a pas d’autre solution que d’aller pêcher un monstre marin pour faire son quatre-heures, il ne faut pas être surpris de n’avoir qu’une très faible espérance de vie. C’est à se demander comment un peuple a pu être assez crétin pour venir s’établir sur une île pareille (mais étrangement, le Mythe ne donne pas d’explication claire à ce sujet). Quoi qu’il en soit, le peuple religieux de Catharsis s’est vite posé deux questions fondamentales : pourquoi le monde, comment, dans quel but ? et : Si j’essaie de pêcher à la ligne un monstre marin, est-ce que ça va marcher ?

Le Mythe assure que peuple religieux de Catharsis a vite trouvé des réponses. D’abord, il a vite arrêté de diviniser les monstres marins, parce que ce n’était pas rentable. Il n’a jamais divinisé les pêcheurs de monstres. Ceux qui réussissaient un coup d’éclat comme faire échouer une bête sur une plage, avaient la fâcheuse tendance à se planter lors d’une seconde tentative.
Les habitants les plus inventifs de Catharsis ont alors fini par imaginer une puissance supérieure à l’homme et au monstre marin. Puis à se dire qu’il pouvait en avoir plusieurs ; et, tant qu’on y est, et si le monde en était rempli ? Le peuple religieux a donc décidé de vénérer toutes les divinités du monde, pour s’en attirer les faveurs, et accessoirement pour empêcher que ledit monde sombre dans le Chaos, ce qu’il ferait certainement sinon. A l’époque, c’était facile. Ils s’en sont mordus les doigts plus tard, quand ils se sont rendu compte que le monde était plus grand qu’ils ne le pensaient (pourquoi chaque peuple de bouseux perdu dans un coin paumé a tendance à se prendre pour le centre de l’univers ? Complexe d’infériorité ?).

Une île perdue, un monde hostile, un peuple dévot : toutes les conditions étaient réunies pour produire, soit une tribu d’arriérés se baladant tous nus, ou une civilisation disposant d’une technologie performante et dont les recherches scientifiques sont en avance sur leur temps, au choix.
Le peuple religieux de Catharsis a opté pour la seconde solution, parce que bien que religieux, il restait très pragmatique, et il préférait nettement opérer la Chasse Rituelle Du Monstre Marin Pour Honorer Enki-Ea Et Pour Manger Ce Midi, plutôt que de pratiquer le sacrifice humain. Catharsis devint donc rapidement le centre d’une culture très développée comprenant l’intérêt d’aller voir ailleurs que chez eux si c’est mieux, (ce qui est le cas, où qu’ils aillent) et continuant à collectionner les dieux. Sur ce, et comme le Mythe est un bon mythe, l’île de Catharsis coula corps et biens, entraînant des milliers d’habitants avec elle pour faire bonne mesure.

Et le Mythe prit fin. Pour laisser la place à la Légende…

Des siècles plus tard, la religiosité de l’ancien peuple religieux de Catharsis, dispersé un peu partout, n’a pas diminué. Son panthéon n’a presque pas changé, puisque les autres habitants du monde, on l’a vu, ne semblaient pas se préoccuper beaucoup de la question et n’inventaient pas des masses de dieux. Il n’y a pas de tabous pour les descendants de Catharsis : seulement, comme la plupart d’entre eux se pensent investis d’une mission divine, ils tentent d’accéder à des postes à responsabilité pour étendre, par leur seule présence, l’influence de leurs dieux. Du moins, c’est ce qu’ils pensent, et c’est ce qui ne les rend pas trop dangereux. Et puis de toute façon, c’est ça ou distribuer des tracts au porte-à-porte.

Yudhisthira Dharma est l’héritier de cette longue histoire (elle n’aurait rien à faire ici, sinon). Contrairement à ce que veut la tradition dans un monde peuplé de pirates, il n’a pas été un délinquant dès ses deux ans ; il n’a perdu ni père, ni mère, ni frère ni ami et il ne possède pas de poisson rouge; ses parents sont d’ailleurs des gens tout à fait charmants, mais pas assez intéressant pour qu’ils constituent le sujet central d’un flash-back. Et non, il n’a pas vécu dans sa jeunesse d’élément traumatisant qui l’aurait prédestiné à devenir ce qu’il est (même si quand on le voit, on pourrait se demander).
Mais en tant que descendant du peuple religieux de Catharsis, prédestiné, Yudhisthira l’est plus qu’un peu quand même : quand on a passé les 12 premières années de sa vie à répéter les noms des divinités et leurs mythes, on devient rarement marchand de ramens. Quand on a appris que le simple fait qu’on existe est une décision des dieux, on ne fait pas pizzaïolo.

Yudhisthira est un peu la limite du système de Catharsis: d’abord, il n’aime pas faire du porte-à-porte. Et en grandissant, il est devenu persuadé d’être l’incarnation d’un de ces dieux ; pour lui, il est un héros, un demi-dieu appelé à un grand destin, même si il ne sait pas encore lequel. Il ne sait pas non plus de quel dieux il est l’incarnation, mais il espère juste qu’il n’est pas celle de Bès, le gnome grimaçant. Ce dont il est sûr par contre, c’est qu’il fait partie d’un plan divin concernant la destinée du monde, avec un rôle que lui seul peut remplir.

Fort de cette conviction, Yudhisthira a intégré très tôt la brigade d’entraînement des Cipher Pol. Plutôt bon, sans être un génie, il excelle surtout dans les matières reconnues seulement par les postulants : fracturer la porte du dortoir pour faire des sorties de nuit et aller au bar du coin, bizuter Bourrabouriash, la tête de Turc de la promo, et voler de la nourriture, le soir, dans la réserve de la cantine (mais voler, ce n’est pas mal. C’est un acte honorant le dieu des voleurs).

Faisant le bilan d’une vie passée à apprendre la mythologie, à filer des coups de lattes aux autres pendant l’entraînement et à prendre des corrections pour avoir été pris la main dans le frigo, Yudhisthira s’est rendu compte qu’il n’avait pas fait grand-chose pour étendre l’influence des dieux les plus intéressants (comme Indra, dieu spécialisé dans les mandales et le poutrage à grande échelle). Comme il n’avait toujours pas envie de faire du porte-à-porte, il a donc décidé qu’il était temps d’arrêter de glander, et qu’il allait tenter de rentrer dans l’une des unités du Cipher Pol…

Accessoirement, il s'est aperçu d'une faille dans le Mythe: ce dernier ne donne jamais de réponse à la deuxième question que s'est posé le peuple religieux de Catharsis. Il espère bien trouver pourquoi, un jour. Mais c'est juste par pure curiosité.


>> Physique

Les héros sont tous différents, mais, et c’est bien connu, ils sont tous parfaits. Taille haute, visage agréable et avenant, volontaire et déterminé, muscles déliés, masse graisseuse inexistante, regard clair et profond, sourire chaleureux et brillant à se demander combien de temps ils passent à se brosser les dents et comment ils faisaient avant l’invention du dentifrice ; oui, en fait, l’image du héros est caricaturale au possible.

Yudhisthira, lui, se contente d’une taille normale, donc la bonne pour un héros. Si certains estimeraient qu’il lui manque les pectoraux saillants et les biceps hypertrophiés indispensables à tout bon héros, lui est persuadé que puisqu’il en est déjà un, ses muscles sont développés exactement comme il faut. Si il a effectivement un regard de vainqueur, c’est un pur coup de chance, et son sourire à la « Ne t’en fais pas, j’accepte la quête ! » est le fruit de longues heures d’entraînement devant le miroir du salon (celui avec une fêlure en bas à gauche. Oui, on parle bien du même).

Quand il n’utilise pas de fausse identité, Yudhisthira porte un kimono de couleur grise, considéré comme la tenue traditionnelle de Catharsis (et il refuse qu’on l’appelle Yudhisthira le Gris). Selon son évolution, s’il devient bon ou méchant, la couleur de son kimono aura tendance à changer, selon des critères arbitraires définis par lui-même (et le cas échéant, il refusera qu’on l’appelle Yudhisthira le Blanc). Oui, ça ne sert à rien, mais il ne s’en est pas encore rendu compte. Par ailleurs, sur la question vestimentaire, Yudhisthira appartient à la vieille école qui estime que les habits d’un héros qui se respecte ne sont jamais abîmés, même après un combat épique au beau milieu des égouts de la ville remplis de crocodiles (ceux de la nouvelle école, eux, se retrouvent à poil même si on leur met une simple baffe. Question de réalisme paraît-il. Oh, et ça permet aussi de montrer ses tablettes de chocolat). Aussi étrange que cela puisse paraître, le kimono de Yudhisthira ne sera jamais tâché, déchiré ou troué, même si celui-ci est en train d’agoniser dans le caniveau. C’est pratique, car pas besoin de faire des machines très souvent. Bien sûr, à la fin, les gens commencent à trouver que c’est bizzare, mais bon…



>> Psychologie


Yudhisthira est très conscient de son statut de demi-dieu :c’est pour cela, par exemple, qu’il a tendance à déambuler dans les rues sans faire attention où il va : un demi-dieu arrive toujours là où il veut à peu près aller. Il se démarque du héros de base, parce qu’une personne doit agir de manière héroïque pour être considérée comme un héros. Lui n’en a pas besoin, parce que de son point de vue, il est un héros : toutes ses actions, quoi qu’il fasse, sont donc héroïques par nature : il ne se lave jamais les mains, mais provoque héroïquement le génocide salvateur d’une colonie de bactéries régulièrement (enfin, pas trop quand même, Yudhisthira n’est pas un meurtrier dans l’âme) ; il ne serre la main de personne, mais œuvre héroïquement à l’établissement de relations avec une entité étrangère.
Malgré tout, Yudhisthira n’est pas stupide. Il jouit d’une excellente mémoire due à un apprentissage long et ponctué à coup de Baguette Rituelle de Correction ; bien sûr, ce sera encore mieux le jour où il se décidera à utiliser réellement ses capacités.

Bien que pensant être envoyé des dieux et demi-dieu lui-même, Yudhisthira n’est pas condescendant, parce que c’est fatigant; il ne fait pas non plus d’efforts pour se faire des amis mais compte plutôt sur le charisme naturel que chaque héros possède. Et, heu… Etrangement, ça ne marche pas à tous les coups…

De son entraînement à la brigade des Cipher Pol, Yudhisthira garde une très haute idée de la justice (et de toute façon, il y a toute une tripotée de dieux justiciers à honorer, alors …) et de l’ordre à respecter. Le lavage de cerveau a été moins efficace en ce qui concerne le gouvernement mondial, mais il ne se pose pas encore trop de question et pour lui, le gouvernement est symbole d’ordre et de justice.

En dépit de sa personnalité compliquée influencée par un nombre incertain d’éléments divers, Yudhisthira reste relativement insouciant et positiviste. Au final, rien de mal ne peut arriver à un héros, même travaillant pour le gouvernement, non ?

Le descendant du peuple religieux de Catharsis n’a pas réellement de projet d’avenir, ni d'obligation. En fait, il se base sur deux hypothèses : un habitant de Catharsis doit faire de son mieux pour développer l’influence des dieux, et pour cela, il doit atteindre un poste important, ou faire des actions d’éclat (non ! Distribuer des tracts, c’est hors de question !). Mais en même temps, Yudhisthira sait qu’il est un héros, et par définition, occupe un poste important et fait des actions d’éclats, par le simple fait d’exister. Donc, il a bien l’intention de continuer comme ça, c’est moins fatigant. Bien sûr, il est assez consciencieux par rapport aux tâches qu’on lui impose...

... Mais il sait que de toute façon que, quoi qu’il fasse, un poète aveugle finira bien un jour par lui écrire une épopée à son nom.





>> Test RP

Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.



Bon, ben ok.



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Informations IRL

    Prénom : Edgar, Joey ou Assurnazirpal, c’est selon.

    Age : Entre 15 et 25, ce qui laisse une large marge de manœuvre.

    Aime : Lire des idioties, raconter des insanités.

    N'aime pas :Les gens qui pensent que leur personnage est super-balèze, même si c’est vrai ; raconter ma vie sur un forum rpg ; les carottes vichy (mais ça, c’est une question de goût).

    Fais du RP depuis :un ou deux ans. Ou trois, je n’ai pas compté en fait.

    Disponibilité : variable ; plus ou moins 2j/ semaine.

    Comment avez vous connu le forum ? Par Top site et Ange Del Flo…

    Yo et bienvenue à toi !

    Deux petites choses :

    • C'normal que tu aies la même IP qu'Hayato Raito ?
    • Ta fiche est terminée ? Tu veux ton test RP ? Si c'pas le cas, up quand tu le voudras !

    Bon courage pour la suite =)
      Merci ! Alors...

      - Ben, pour l'adresse IP, non, c'est pas normal; en tout cas, je ne connaissais pas cet Hayato Raito avant, même si je dois avouer que ses lunettes sont, heu... originales...

      - Et voui, ma fiche est terminée ; si tu as un test rp à me proposer, je suis preneur !
        Ah bon bah ça se trouve vous êtes sur le même réseau si vous êtes en cité U ou ce genre de chose ^^ Il m'est arrivé la même chose en arrivant ici ! x)
        'fin bref, ton test RP donc !

        Allez, ce soir, c'est la fête, t'es de sortie ! Bien décidé à profiter de ta soirée, tu te rends dans une taverne quelconque pour siroter boisson de ton choix, faire des rencontres, toussa quoi. Seulement, alors que la soirée aurait très bien pu se dérouler, une bande de jeunes gens (entre 16 et 20 ans, par là) se lance dans un débat idéologique de ton choix et ils ne tardent pas à monter sur leurs grands chevaux, l'alcool aidant. Comment tout ceci va se terminer ? Pourras-tu seulement les laisser débiter des idioties ?

        Bon courage ! S'il y a le moindre souci, n'hésite pas =) Tu peux aussi venir squatter la CB, y'a des gens un peu bizarres, mais ils sont cool en général !
          Allez, zou ! Après quelques jours de réflexion et de lutte avec ma connexion internet (décidément...), voilà la bête ! Bonne lecture !



          Avec une maestria et une grâce qui ne s’acquièrent qu’avec des millions d’années d’expérience, le dieu conduisant le char du soleil opérait sa descente sous la ligne de l’horizon. Rayonnant de ses derniers feux, lui seul savait ce qui l’attendait au-delà. Mais bon, pour lui, s’était la routine. C’est tout l’avantage de se représenter le soleil comme un char conduit par un aurige, plutôt que comme une boule de gaz en fusion : dans le premier cas, on peut se dire que le type qui tient les rênes ne peut que devenir meilleur au fil du temps, à la différence de la boule de gaz, qui elle, au bout d’un moment, finit par disparaître. Ca offre plus de garanties... Enfin, bien sûr, à condition de ne pas avoir peur qu’un essieu craque…

          ...

          23h, déjà. Dans le dortoir réservé aux apprentis du Cipher Pol les plus âgés, le calme était réel mais trompeur. Le maître de service avait cessé depuis longtemps de faire sa ronde, quand une forme s’agita sur un lit, se redressa sur le coude et interpella son voisin de droite, celui qui était le plus loin de la porte :

          « Hé, Yudhisthira, hé ! Psssst ! Tu dors ? Hé, on sort ce soir ?» Chuchota-t-il. Ce chuchotement, comme il se doit, porta à travers tout le dortoir. C’est bien connu que chuchoter quelque chose dans une salle où plus de trois personnes dorment, c’est aussi discret qu’une proclamation officielle sur la place publique.

          Le demi-dieu se retourna, dans un demi-sommeil. Il aurait envoyé l’autre paître, mais même à moitié endormi ses réflexes jouèrent : un héros a le sommeil alerte, et il réagit toujours au quart de tour. Se redressant, comme monté sur un ressort, il répondit :

          « Quoi ? Heu…, Bien sûr, carrément ! » Sentant quelque chose d’intéressant, les autres s’extirpèrent peu à peu de leur sommeil. Chesire Teshosure, un grand ado de 18 ans, genre sportif avec du gel dans les cheveux même au lit, plus rapide que les autres, vint s’asseoir sur les pieds du premier qui avait parlé :
          « Dès qu’faut se beurrer, t’es partant, toi, Kise ! » Dit-il, bien sûr, en chuchotant.

          Kise Kabumonsake, un grand gaillard blond et dégingandé, sourit dans l’obscurité.
          « Nan, fit-il, tu sais que demain on a entraînement au Rokukishi toute la journée ! C’est pas comme si je pouvais dormir en cours ! »
          « Tant mieux. Parce que moi, je ne te porterai pas sur le chemin du retour ! » Le nouvel intervenant, Kita Deshire, était déjà prêt à partir. Son nez en bec d’aigle, sa mâchoire proéminente, ses cheveux ramenés en arrière avec du gel dénotaient celui qui avait toutes les chances de devenir un tueur professionnel, rapide et efficace. En général, ils dénotent aussi au début d’un récit celui qui est appelé à devenir le méchant de l’histoire en grandissant.
          « T’façon, tu n’ l’as jamais porté. La dernière fois, t’allais le laisser à gerber dans l’caniveau » Lui répondit Taka Tareté en baillant. Lui aussi était prêt. Kise Kabumonsaké s’étouffa :
          « Hé, non, c’est faux, je n’ai jamais… »
          « Bon, c’est parti ! »


          Yudhisthira s’extirpa des couvertures, enfila son kimono et fit sauter le loquet de la fenêtre. Puis, prenant la tête, il s’élança sur les toits, suivi du reste de la troupe. Kita Deshire, qui assurait toujours les arrières, allait refermer les volets, quand il aperçut le sixième occupant de la chambre, en tenue de nuit (à savoir : un caleçon en treillis et un T-shirt « Fan de Pludbus Cèldéborde ». Mais est-ce que c’est vraiment important ?), qui venait vers lui :

          « Vous allez où ?» éructa-il, énonçant ainsi la phrase rituelle de tous les laissés-pour-compte d’une bande qui tentent de rester dans le coup.
          « Heu… » Hésita Kita. « Ben, on va au bar, Bourrabouriash. Au Barman Louche. T’as qu’à nous y rejoindre ! » ajouta-il, un fin sourire aux lèvres. Chesire Teshosure, qui était juste à côté, agrippa l’épaule de Kita et lui dit en aparté :
          « Mais tu sais bien qu’on y va jamais. C’est super mal famé, ce bar ! Ca peut être dangereux pour lui !»
          Kita Deshire fit un mouvement pour se dégager. Puis, il afficha un sourire sinueux :
          « Ouais. Et alors ? »



          Les cinq aspirants agents du Cipher Pol progressaient rapidement ; ils empruntaient le même chemin, les toits, depuis plusieurs années. C’est plus rapide, même si c’est un peu plus risqué, et c’est ce qui différencie les nouveaux de ceux qui ont l’habitude : les plus jeunes, eux, passent par-dessus le mur. Ce qui manque cruellement de classe, de l’avis de leurs aînés. Ces derniers avançaient en silence, habitués à se camoufler, à bouger avec circonspection. Ils esquivaient les rayons de la lune, jouaient avec le vent, flirtaient avec les coins d’ombre. Légers comme la brise, partie prenante de l’obscurité même, ils mettaient à profit l’entrainement qu’ils avaient reçu à des fins dont leurs maîtres ne pouvaient même pas avoir idée. Assurer en cours pour mieux frauder par derrière : l’idée était géniale, et le prof de Camouflage ne devait pas en revenir de voir ses élèves si assidus à ses leçons. Si il savait, le pauvre !...
          … Dans l’aile voisine, Hokke Tekkui-senseï travaillait à la lumière de la bougie. Il releva brusquement la tête, resta un moment en alerte, puis retourna à son labeur en soupirant. Ces jeunes ! Se disait-il en jouant avec sa plume. Un jour, il faudra quand même que je leur dise qu’ils pourraient passer par la porte : aucun règlement ne leur interdit de sortir…

          La ville voisine des quartiers de la brigade d’entraînement était relativement petite. Pas petite, comme un pauvre village de pêcheur perdu entre deux falaise, ou un hameau de berger isolé au milieu des alpages ; mais petite assez, par exemple, pour savoir que quand on a été voir les trois bars de la rue principale, et qu’ils affichent tous complet, on a fait le tour des activités nocturnes que la ville propose.
          « Bon, ben c’est mort. Au pire, on rentre et on se fait un tarot ! » Risqua Taka Tareté.
          « Nan, c’est trop bête ! » protesta Kise Kabumonsaké. Il paraissait vraiment malheureux, comme un mioche à qui on dit que la superbe maquette du Sunny qu’il a reçu pour Noël, et bah en fait, elle était pour son frère. Yudhisthira eut pitié de lui :
          « Ou alors, on tente l’aventure et on va au Barman Louche ! » proposa-il comme on annonce que l’on va aller chercher l’immortalité. Kise Kabumonsaké paru tout ravigoré :
          « Ah ouais, ça, ça me dit bien ! »

          C’était un fait que le Barman Louche avait mauvaise presse en ville. C’était le seul bar qui n’était pas dans la rue principale, et il rassemblait tous les types au mauvais genre, les gens en manque d’adrénaline, les alcooliques en phase terminale, les petites frappes de quartier, les contrebandiers faisant transiter leurs marchandises et les mineurs qui veulent consommer plus que du panaché, parce que ici, ça pose pas problème. On prétendait que le barman, en plus d’être effectivement louche, avait tout de l’ours qu’on aurait affublé d’un tablier. Et que le fait que le tablier soit rose à fleur ne change absolument rien à l’effet dissuasif qu’il inspire et qui fait que les clients s’assurent d’avoir de quoi payer avant de commander (la maison ne fait pas crédit). Mais surtout, il serait un indic’ de la Révolution ; ou du gouvernement, en fait, on ne savait pas trop. Ce qui était sûr, c’est qu’il valait mieux surveiller ce qu’on lui racontait. C’est pourquoi, quand Yudhisthira ouvrit… permit d’un coup de pied héroïque la communication éphémère entre deux mondes parallèles, le sentiment d’excitation était palpable dans le groupe.

          ...

          Bourrabouriash, fin prêt, sorti par la fenêtre. En quelques gestes rapides, il la referma et s’élança sur le toit en soufflant. Après quelques secondes, il disparut dans la nuit.

          ...

          L’atmosphère était paisible au Barman louche. Quelques clients étaient accoudés à un zinc nickel ; l’endroit était dépourvu de l’épais nuage de fumée qui donne habituellement l’impression que ce genre d’endroit dispose de sa propre couche d’ozone (imperméable même au plus teigneux des ultraviolets). Le parquet était lavé, ciré, libre du moindre déchet (le barman louche râle quand on fait tomber par erreur des cacahuètes. Et en général, on évite de le contrarier), à tel point qu’on aurait pu manger dessus. Mais ce n’était pas besoin, puisque les tables semblaient avoir été achetées la veille. Les clients avaient l’air de disposer de verres propres (du moins, jusqu’à ce qu’ils bavent dedans) ; d’ailleurs, le barman louche lui-même était en train de laver des chopes en verre, équipé de gants en plastique jaune (pour ceux qui sont longs à la détente, ça veut dire qu’il avait l’air d’un ours affublé d’un tablier rose et de gants de vaisselle jaune. Oui.). Les clients semblaient tout ce qu’il y a de plus banal, sauf un type assis sur un tabouret, dans le coin le plus sombre, fumant une pipe et ayant sur la table une chope à demi vide (mais il y a une heure, elle n’était déjà qu’à moitié pleine). Sans qu’on sache pourquoi, tout bar louche qui se respecte a un type comme ça dans un coin. En général il propose une quête, mais ça peut tout aussi bien être juste un espion. Ou alors, peut-être qu’en fait les gens comme lui font tout bêtement partie du décor. Peut-être même qu’ils sont payés par le gérant du bar rien que pour être là et fixer les clients, comme ils s’achèteraient une tapisserie ou un trophée de chasse ; question de prestige. Le reste des occupants conversaient tranquillement de leurs affaires, sauf un groupe, dans un coin, qui jouait au tarot. Un léger brouhaha s’élevait, mais comme si il essayait en même temps de se faire le plus discret possible.

          Sans qu’ils sachent pourquoi, les jeunes se sentirent un peu… déçus.

          Yudhisthira s’avança dans la salle, prit possession d’une chaise et de la carte. D’habitude, peu expert en alcools, il entrait toujours dans un bar et annonçait « une pression ! » parce qu’une pression, ça existe dans tous les bars, donc ça passe partout ; ça fait habitué et ça évite d’avoir à demander une bière au nom imprononçable. Mais au Barman Louche, réputé pour ses mélanges détonants, ça serait du gâchis de se contenter de ça ! Conscient de donner l’exemple aux autres, Yudhisthira se mit héroïquement à choisir le nectar qui viendrait atténuer la soif de son corps de demi-dieu. Boire, ce n’était pas mal. C’était pratiquer un rituel pour apaiser le dieu de la Vigne, du Vin, des Bars et des Murges entre potes. C’est aussi lui qui permet aux bourrés de retrouver leur chemin jusqu’à chez eux. Ce dieu avait tendance à toujours être rond comme une queue de pelle, parce qu’il buvait métaphoriquement mais en permanence tout l’alcool du monde ; aussi, le peuple religieux de Catharsis buvait régulièrement pour diminuer la quantité globale de spiritueux et dégriser un peu le dieu afin qu’il puisse faire correctement son boulot de temps en temps.

          ...

          Bourrabouriash avançait d’un pas rapide bien que peu assuré, vers le Barman Louche. Il ne connaissait pas l’endroit, mais il suivait la direction que lui avait donnée une sympathique jeune fille qui semblait attendre quelqu’un et qui faisait des allers retours sur le trottoir.

          ...

          C’est un fait connu, presque un cliché : quand un héros s’accoude ou s’assoit dans un bar, il faut forcément qu’un type (pas toujours le méchant, d’ailleurs), lui pose rudement la main sur l’épaule en lui annonçant d’une voix qui se veut menaçante : « Hé, cow-boy, l’un d’nous deux est d’trop dans c’bled». Aussi, Yudhisthira ne tressaillit pas quand il senti le contact dur d’une forte paluche sur son épaule, accompagné d’une voix grinçante, trop pour ne pas être contrefaite :
          « Tu sais, mon gars, ici c’est MA place !»

          Kise Kahatake était un personnage secondaire tout ce qu’il y a de plus basique ; c’en était presque dommage de s’embêter à le nommer. Mais comme il vient d’être promu au titre de « méchant du rp », il a le droit à un nom, une description physique et psychologique ainsi qu’une courte bio si elle a un intérêt quelconque pour l’histoire.
          Pour ne pas déroger à ces règles, Yudhisthira se retourna lentement pour voir, en contre-plongée, un gaillard d’une vingtaine d’année, le cerveau visiblement abîmé dans un court terme par une trop forte consommation d’alcool, et sur le long terme par une trop forte fréquentation de la salle de muscu’. Chef d’une bande de petite frappe au système hiérarchique complexe, il ne se maintenait au sommet qu’en montrant continuellement qu’il était le plus fort. Aussi, il allait régulièrement embêter les clients du Barman louche pour leur contester leur place. Non pas qu’il estimait que tous les sièges du troquet était à lui ; non, c’était surtout qu’il n’avait pas encore trouvé de meilleur prétexte pour leur rentrer dans le lard.

          « Bon, t’es content, t’as fait ton numéro. Maintenant, va-t’en ! » Répondit le demi-dieu présumé avec un aplomb que ne peuvent avoir que ceux qui se croient invulnérables.
          « Nan, mais tu crois quoi ? Que tu peux me chercher ? Me marcher sur les pieds ? Que tu peux me jeter par la fenêtre comme ça ? Il va falloir plus que ça, mec, tu sais ? » Kise Kahatake était content de sa répartie ; il avait passé la journée de la veille à la mettre au point.
          « Ben non. Pourquoi par la fenêtre ? Il y a une porte pour ça. » La réplique de Yudhisthira était sérieuse : le dieu des Portes, des Passages, des Voyages et des Allers et Retours était très chatouilleux sur la question : on ne passe pas par la fenêtre, sauf quand on n’a pas le choix (passer par la fenêtre pour aller au bar, par exemple tombait sous la juridiction du dieu des Voleurs, des Farces et des Sorties Nocturnes. Donc, ça allait. Si, si). Sa réponse surprit Kise Kahatake : Il n’avait pas l’habitude qu’on lui dise ce genre de chose ; il essaya de répartir comme il pouvait :
          « Chui un rebelle. Je passe pas par les portes, moi. Et c’est pas toi qui va m’y obliger ! »

          Les CP et le groupe qui accompagnait Kise Kahatahe commençait à se passionner pour la discussion. Non pas qu’ils éprouvaient de l’intérêt pour les portes, mais qu’il fallait absolument avoir raison. Un gus plus minces que les autres, et qui semblait faire moins de pompes que les autres (il devait aussi avoir bu plus de verres) lança :
          « C’est vrai, ça ! Pourquoi se laisser emprisonner par les conventions ? Tout le monde s’attend à te voir entrer par la porte ; et bah, pourquoi ne pas ressortir par la fenêtre ? »
          « Chai pas ; parce que c’est plus pratique, peut-être ? » fit Taka Tareté, du tac au tac. Il était passé maître dans le genre. Kahatake, emporté par le débat, reprit :
          « Et puis, pourquoi ouvrir la porte ? Moi, je balance toujours un coup de pied dedans ! »
          « C’est vrai ? Toi aussi tu es un héros ? » Yudhisthira pensait qu’un héros devait toujours faire une entrée dynamique et remarquée. Après tout, c’était un héros. Aussi, il avait l’habitude de flanquer des lattes à tout ce qui était monté sur gonds, à tel point que ses amis se précipitaient devant lui pour ouvrir les portes à sa place et sauver ainsi la pauvre planche de bois. Mais la discussion s’échauffait :
          « Une porte, on peut y attacher plein de valeurs ! C’est symbolique, une porte ! »
          « Franchement, c’est un simple morceau de bois installé sur un cadre : pourquoi vous faites autant d’histoires ? C’est si important que ça, une porte ? Pourquoi y attacher autant de symbolisme ? »
          « Parce que ça en a réellement : une porte, c’est la séparation entre deux monde : un extérieur, dur, froid, hostile, et un intérieur accueillant, chaud, avec un frigo et de la bière ! Un extérieur offert à tous, un intérieur qui est le monde personnel de quelqu’un ! »
          « Justement ! La porte fermée, c’est le moyen de l’exclusion ! Ce n’est pas une protection, c’est une barrière ! On devrait supprimer les portes ! Ou au moins, installer des portes à double battant, comme dans les saloons ! »
          « Quoi ! Alors, supprimer les boutons de porte, pour toi, c’est l’avenir ! et le plaisir d’appuyer sur une clenche, tu en fais quoi ? »
          « Jusqu’à quand, enfin, portes, abuserez-vous de notre patience ! Jusqu’à quand votre domination se jouera-t-elle de nous ? Jusqu’où vous portera votre audace effrénée ? Ne voyez-vous pas les béliers, les haches, qui se dressent pour vous abattre ? Et elles, fermées, elle continuent, closes, à se moquer de nous ! A oppresser le monde ! Comment supporter une telle tyrannie ? Comment vivre, avec cette épée de Damoclès au-dessus de nous, avec cette crainte toujours présente de trouver sur nos pas une porte, fermée ? »
          « Sinon, heu, les portes-fenêtres, c’est pas mal non plus… »


          ...

          « Excusez-moi, le Barman Louche, c’est par où ?»
          Sharite A Vot’ Bon Cœur leva la tête de sa bouteille :
          « Toi, tu veux aller au Barman Louche ? Avec ta gueule d’ange et ton air de mauviette ? Ben dis donc… ‘Fin bon. Par là ! »
          « Merci ! » Bourrabouriash s’éloigna en sifflotant. Sharite soupira :
          « On voit de tout, d’ nos jours… Alors que d’mon temps… » Il s’interrompit, parce que l’alcool le rendait plus lucide. « Ben non, d’mon temps, s’était déjà comme ça. »

          ...

          « Passer par les portes, c’est pour les tapettes ! »
          « Nan, c’est pour ceux qui ont un QI un peu plus élevé que celui d’un chimpanzé !»
          Signé Taka Tareté.
          « Nous au moins, on est pas un troupeau de moutons qui ouvrons les portes, juste par convention sociale ! »
          « Hé, toi ! T’insultes pas le dieu des Moutons, des Chèvres, des Fromages qui puent et des Péquenots ! Ca va mal se passer, sinon !»
          « Nan, mais t’as rien à voir ! On parle de portes, là ! »

          L’atmosphère devenait électrique. Les clients avaient formé un cercle autour de la discussion et faisaient tous ce qu’il fallait faire pour obtenir un maximum de bruit. Ces gens-là s’y entendaient pour faire du boucan. Echauffés par l’alcool, les gestes devenaient plus amples, plus rapides, plus menaçants. S’en était trop pour Kise Kahatake : grisé par le bruit encore plus que par la liqueur, il saisit un verre et le lança en direction de Kise Kabumonsake. C’est le moment qu’attendait Yudhisthira : il voulait depuis longtemps mettre une correction à ces gars pour se moquer du dieu des Portes et des Passages, mais un héros ne commence jamais de lui-même une bagarre dans un bistrot. Il s’élança, prit appui sur la table et envoya un gars voler d’un coup de pied (héroïque, bien sûr. Quelle question idiote).
          C’était le signal qu’attendaient les clients du Barman louche : en hurlant le plus fort possible, ils attrapèrent ce qui leur tombait sous la main, et se mirent à se les lancer les uns sur les autres. Le groupe de Kahatake était habitué des coups fourrés et des bagarres de bistrot : chacun d’entre eux était une redoutable machine à mandales, et ils ne se privaient pas de les distribuer au jugé. Les aspirants membres du Cipher Pol réagirent comme ils en avaient l’habitude : Chesire Teshosure attrapa une carafe de saké à moitié vide d’un geste vif, et la lança sur un membre de la bande de Kahatake, qui se mit les mains sur le visage pour se protéger. Ce voyant, Kita Deshire bondit sur la table la plus proche, prit appui, s’élança dans les airs et retomba les deux pieds en avant sur la tête du membre, aveuglé par sa propre parade. De son côté, Kise Kabumonsake combattait un homme deux fois plus large que lui. Il semblait hésiter : il aurait bien aimé tenter un ‘finger gun’, rien que pour le fun, mais la dernière fois qu’il avait essayé, il était resté deux mois avec l’index dans le plâtre. Il décida que tout compte fait, tant pis, ce sera pour la prochaine fois.
          Ce ne fut que quand le désordre devint général que le barman leva la tête pour constater la valse des nez cassées, des bras tordus, des bouteilles brisées et des tables fendues. Il soupira, avant de prendre sa batte de base-ball sous le comptoir et de se joindre au combat. De toute façon, le lendemain, il forcerait ceux qui seront restés sur le tapis à l’aider à tout ranger et à tout réparer, alors…

          Comme il se doit, parce qu’il ne pouvait pas en être autrement, Yudhisthira se retrouva face à Kise Kahatake. Les deux adversaires ses jaugèrent pendant un court moment, puis Kahatake se mit à attaquer Yudhisthira à coups de poings répétés. Ce dernier, qui, comme tout héros qui se respecte, n’avait pas développé de style défensif, était très peu confiant en sa maîtrise du tekkai ; aussi, il se contentait de parer les coups. Puis, en une série de mouvements rapides, il se jeta héroïquement au sol, pour opérer de la jambe une balayette épique; Kahatake trébucha, commença à tomber, mais Yudhisthira était là pour le cueillir d’un uppercut qui, assurément, restera légendaire. Il allait achever son adversaire, quand il s’immobilisa au beau milieu d’un coup de poing hors normes ; quelque chose clochait. Ou plutôt, quelque chose manquait… Ah, oui. Il disparut du champ de vision de Kahatake. Ce dernier mit à profit cette pause inespérée pour se relever, et gagner le centre de la salle pour se rendre compte de l’avancement de la bagarre et voir où il fallait prêter main-forte. Ce fut son erreur.

          Dans une bagarre de bistrot, le lustre suspendu au plafond et retenu simplement par une chaîne ou une cordre doit forcément tomber sur quelqu’un. C’est un cliché narratif o-bli-ga-toire. Kahatke ne s’en souvint que lorsqu’il vit l’ombre grandir au-dessus de lui. Il leva la tête, et tomba à genoux, sans même chercher à esquiver le lustre qui lui tombait dessus avec fracas. Bien sûr. Plus que physiquement, il était vaincu moralement.

          Malgré la chute de leur chef, les autres loubards ne semblaient pas vouloir décoller, et le combat aurait pu continuer longtemps si un homme n’était entré en criant :
          « Voilà les gars de la Marine ! »
          Instantanément, le bar se vida : les clients coururent vers la porte avant de s’apercevoir qu’elle était déjà barrée par des hommes en uniforme. Alors, la foule reflua et sorti… par les fenêtres.

          Yudhisthira et ses collègues, quant à eux, étaient passés par la porte de service. Les vêtements déchirés, ils riaient en se donnant de grandes claques dans le dos et en se promettant de recommencer. Sauf le demi-dieu. Lui restait impassible, comme tout bon héros qui a fait des bagarres de bistrot toute sa vie, et surtout, son kimono était parfaitement impeccable. C’était ça, avoir la classe.

          ...

          Le lieutenant Wahiason Tekeshô réprima un mouvement d’énervement. Comme à chaque fois, il n'attrapait que les quelques poivrots qui ont réussi à se faire assommer. Pas de meneur. Et ce barman qui persistait à faire semblant de ne rien savoir ! Un élément nouveau, cependant. Un jeune. Tekeshô décida de se passer les nerfs dessus :
          « Alors, jeune homme ? Content de ta soirée ? Tu vas voir, elle va bien se terminer… » Il accompagna le tout d’un petit sourire sadique.
          « Mais, monsieur, je voulais juste rejoindre des amis… Je sais pas de quoi vous parlez ! »
          « Ah ! Ca se fourvoie, ça bastonne, et ça veut jouer les innocents ! Mais tu ne t’en tireras pas comme ça, crois-moi ! »

          Il s’éloigna en maugréant. Il n’était pas né, le jeune du village qui s’illustrerait au service du gouvernement !
          Bourrabouriash était perdu. Ca tombait toujours sur les mêmes, d’abord ! A croire… Oui, à croire que ce n’était pas lui, le héros de l’histoire !
            Bonjour et bienvenue Alix (ah non, ça c'est ton avatar, enfin je crois).
            J'espère que tu vas te plaire sur OPR. Je ne peux malheureusement pas me lancer dans un commentaire maintenant mais je le fais le plus vite possible pour que tu puisses vite rp, désolé pour le retard ::://///
              A nous deux le héros (effet dharmatique).

              Merci pour cette tranche de bonne humeur, tu utilises des clichés mais avec une telle adresse et une volonté de verser dedans que ça passe tout seul. Tes fautes sont inexistantes, ton style assuré et ton personnage très intéressant, je me suis vraiment amusé à lire du début à la fin. L'humour bien placé et la façon dont tu exploites les bleusailles du CP offrent une très bonne histoire, je n'ai rien à redire. Mention spéciale pour ce paragraphe:

              Contrairement à ce que veut la tradition dans un monde peuplé de pirates, il n’a pas été un délinquant dès ses deux ans ; il n’a perdu ni père, ni mère, ni frère ni ami et il ne possède pas de poisson rouge; ses parents sont d’ailleurs des gens tout à fait charmants, mais pas assez intéressant pour qu’ils constituent le sujet central d’un flash-back.

              J'ai moins à gratter quand j'ai tout aimé, donc on va la faire assez courte et je te donne 800 dorikis avec l'accord pour le 1000 si les collègues rejoignent mon enthousiasme. Je te conseille d'alpaguer TNT pour un rp quand il aura le temps, son personnage fait un bon vilain à opposer à ton héros. Trouve des astuces pour quand même te faire blesser sans abîmer ton kimono, après tout c'est que du tissu.

              Bon amusement parmi nous.
              • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
              • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
              Salut Yudist'...Yuhdi...Ya...hé merde, salut Dharma.

              Croustillante présentation que la tienne, j'ai apprécié ce moment de lecture.

              Les fautes sont franchement rares, de mémoire un répandu que t'as gratté répondu, pour un exemple ciblé. Sinon, les parenthèses, je suis jamais trop fan, et même si c'est bien voire très bien écrit et assez fendard à la lecture, ben il n'empêche que je suis toujours pas fan des parenthèses. Y'a les tirets, les virgules etc, qui font un peu moins hors cadre.

              pourquoi chaque peuple de bouseux perdu dans un coin paumé a tendance à se prendre pour le centre de l’univers ? Complexe d’infériorité ?

              J'aurais penché pour l'opposé plutôt, même si pas exactement. Enfin, vanité, nature humaine, humour Canal. Bla bla bla.

              Si y'a bien un reproche à faire à cette histoire malgré tout - faut toujours un reproche, c'est que ça se focalise pas des masses sur Dharma. Et que aussi plaisantes soient-elles, ces subtiles boutades ne satisfont pas mon appétit. On passe d'un peuple d'hurluberlus adorateurs de tout et de rien paumés au milieu de GL à un mec qui débarque au CP comme il irait chez mémé. Bref, déception pour ça, même si derrière, ton test RP la gomme complètement.

              Bon moment de rigolade quand on en vient au débat sur les portes, bon test, bonne fiche tout court. 800 Dorikis.

              Un dernier avis et ta moitié de divinité pourra foutre un shoot dans la porte de la salle validation.
                Le test RP m'a conquis (surtout l'intro j'avoue, et les intros : c'est le bieeen), et même si j'aurais pas forcement taper dans les 800 direct, j'vais me laisser entrainer par la fougue des deux zigotos du dessus. ^^

                Validation powa à 800 dorikis !
                J'te mets tes couleurs avec mes félicitations ! ^^
                • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
                • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei