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Kyoshi Okabe [Test RP terminé]

>> Kyoshi Okabe



Kyoshi Okabe [Test RP terminé] N71qox

Pseudonyme : L'empereur
Age: 35 ans
Sexe : Homme
Race : humain
Rang :

Métier : Physicien
Groupe : Révolutionnaires
Déjà un équipage : branche scientifique de la révolution si on peut appeler ça un équipage
But : Comprendre le fonctionnement des armes antiques, faire avancer la recherche scientifique en général, et venger la mort de tous ceux morts de la main du gouvernement en le faisant tomber

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Le fruit de la régression: pourrait rendre son utilisateur, sur simple volonté, complètement idiot (plus assez intelligent pour parler, comprendre, régression à un stade animal). Capacité bénéfique à discuter avec le staff. J'ai quelques idées, mais je préfère m'abstenir tant que maintenant, je dois encore approfondir.
Équipements : Un faux poing en acier ganté à la main gauche, muni de 3 lames épaisses de 5 millimètres, longues de 20 centimètres, perçantes et tranchantes, un calepin et un crayon





Parrain : Mon parrain c'est un peu Ed... Euuuh, Pludbus... Mais bon, c'est pas le même genre en RP =]

>> Physique

Kyoshi est plutôt grand, mais pas gigantesque, environ 1.86m. Malgré des épaules larges, il ne parvient pas beaucoup à imposer de respect à cause de sa corpulence. Il est en effet bien maigrichon. Le détail qui le gêne un petit peu quand on en parle est son début de panse de la quarantaine. En effet, n'ayant jamais été très sportif, il a fini par subir le coup de la quarantaine avant l'heure, signe d'une vie un peu trop passée à rester assis sur une chaise à réfléchir.

Son visage est à l'image de sa corpulence globale, fin: un menton allongé, un nez petit et presque aquilin. Ses cheveux d'un noir de jet sont fins, lisses et long. Ses yeux enfin sont d'un bleu-vert élégant.

L'homme aime soigner son habillement. Il est généralement vêtu d'un long imperméable en feutre, d'une chemise blanche, et d'une cravate noire. La sobriété a toujours été signe d'une élégance certaine selon lui. Paradoxalement, il ne se défait jamais d'un chapeau à larges bords noir, assez inhabituel sur les îles du monde.

Sa plus grande particularité physique, qu'il tente de cacher... Enfin... Moyennement... Toujours est-il qu'il n'a plus de main gauche, résultat d'une tentative de travail manuel qui a mal tourné, quelques temps avant le début de cette histoire (nous y reviendrons). Au lieu de cette main se trouve un poing amovible en acier. Pour plus de discrétion, ce poing est ganté... Cependant, ce poing est paradoxalement surmonté de trois lames épaisses de 5 millimètres, longues de 20 centimètres, perçantes et tranchantes. Il cache généralement son poing dans la poche, trouée vers l'intérieur, de son imperméable. Par soucis de cohérence et d'esthétique, il garde son autre poing ganté lui aussi.



>> Psychologie

Avant tout, Kyoshi est un scientifique, un vrai, avec ce que cela implique: il veut comprendre. C'en est presque une obsession... Comprendre pourquoi les gouttes d'eau lévitent sur des surfaces très chaudes, pourquoi le climat est si étrange sur Grandline, pourquoi le fer conduit bien la chaleur, pourquoi l'eau remonte Reverse Mountain depuis les Blues... Tout ce qui l'entoure est sujet à méditation et à réflexion. Des simples phénomènes anodins, aux comportements des gens, en passant par les interactions entre les puissances politiques du monde. Au-delà de sa curiosité, il a un certain bon sens qui lui dit qu'il ne peut pas et ne pourra jamais tout comprendre. C'est la raison pour laquelle il a dû faire, étant jeune, un choix.

C'est ainsi qu'il devint physicien. Pourquoi physicien? Simplement parce qu'il fut quelque peu dégoûté des relations humaines et de tout ce qui touchait aux dirigeants de ce monde. Il vit la corruption à tous les niveaux, l'envie d'avoir toujours plus de pouvoir quel que soit celui que l'on possède déjà. Dès lors, aider l'homme lui parut inconcevable. Ce n'est qu'un peu plus tard que des sympathisants révolutionnaires le persuadèrent que l'humanité entière n'était pas pourrie. Il reste assez peu généreux, et assez peu enclin à aider les gens qui ne lui ont pas prouvé leur valeur morale. Cependant, passé les premiers contacts très froids, il peut se faire très chaleureux.

Il y a tout de même une faille dans la barricade qu'il a érigée face aux gens: les jolies demoiselles. Il a tendance à perdre ses moyens, rougissant et bégayant dès qu'il en croise une, mais cela n'empêche pas pourtant d'être des plus entreprenants. Il peut chanter (faux), danser (sans sens du rythme), réciter des poèmes (en oubliant les rimes), offrir des verres (qu'il renverse bien vite)... Il essaie, tentant vainement à chaque nouvel essai de comprendre pourquoi il n'arrive à rien. Cela n'est rien d'autre que le résultat d'années à errer comme un paria à des âges où il aurait dû être confronté à l'amour pour les premières fois.

Kyoshi est également gêné, presque perturbé, par son handicap. En effet, chaque fois que quelqu'un regarde sa main en poche avec trop d'insistance (ou parfois même si personne ne la regarde), il peut commencer à s'emballer, en sortant sa main et en décrochant son poing amovible. Il affiche alors un sourire niais rapprochant son visage proche de celui de son interlocuteur. Il commence ensuite à pester sur l'espèce humaine, sur le manque d'ouverture d'esprit, sur la stupidité des gens... Le thème de ses divagations varie, mais au final, il finit toujours par rabaisser son chapeau devant ses yeux et tombe dans un certain mutisme.





>> Biographie


Carnet de notes de Kyoshi Okabe


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1609, semaine 49, jour 3

Ici seront présentés les résultats, les idées, les projets qui naîtront de ma tête et de mes mains. Je relaterai avec le plus d'exactitude possible les phénomènes que j'observerai dans mes expériences, mais aussi dans la vie de tous les jours, car oui, cette vie et le monde qui l'abrite est pleine de surprises quotidiennes. Ceci sera le carnet de notes du grand physicien M. Okabe!


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1609, semaine 49, jour 3

Afin que mes motivations restent à la postérité si jamais tout devait bien se passer, je vais commencer par écrire brièvement comment j'en suis venu à ce que je suis et quels sont les buts que je recherche.

Depuis tout petit, par mon éducation, j'ai été poussé à apprendre. La première chose qu'il m'a été apprise, et ce fut une longue bataille, c'est que la nature est une merveille, un système à la fois chaotique et imprévisible, avec pourtant un haut degré de structuration, à tous les niveaux. Bien sûr, je continue d'apprendre ce fait tous les jours, mais les bases furent fondées il y a bien longtemps par mes parents. Ils m'apprirent ensuite ce qui me fut et me sera le plus utile tout au long de ma vie: apprendre à apprendre. En effet, pour un scientifique, il est nécessaire de toujours chercher la connaissance et la compréhension des choses sans quoi les résultats ne suivront pas, et les buts ne seront jamais atteints. C'est donc ce qui m'a animé dans ma découverte du monde pendant ma jeunesse.

Mes parents n'étaient pas scientifiques, simplement des artisans regrettant leur manque d'érudition. C'est ainsi qu'eux-mêmes ne me donnèrent que peu de connaissances directement. Ils m'encouragèrent par contre à découvrir le monde depuis ma petite île natale de Berkeley. Le journal était ma première source d'informations et, naturellement, il fut mes yeux et mes pensées pendant longtemps. Je suivis avec passion les chasses aux pirates, les grands retournements politiques, les avancées du gouvernement. Pendant longtemps, je ne vis finalement que ce que le gouvernement ne voulait laisser paraître.

Bien plus tard, j'observais beaucoup la nature autour de moi, je la dessinais parfois, mais je ne connaissais toujours pas le monde tel qu'il m'apparaît aujourd'hui. C'est à cette époque, il y a 2 ans trois semaines et 5 jours de cela, l'armée du souverain de Berkeley descendit dans les rues de ma campagne. Ils clamaient haut et fort que la zone allait être rasée à partir du lendemain. Le souverain voulait bâtir un nouveau port gigantesque et de luxueuses installations sur l'île pour la visite d'un dragon céleste qui devait arriver six mois plus tard... Il était prêt à tout pour se faire bien voir, pour monter dans l'estime du gouvernement, depuis sa petite île insignifiante. Et pour cela, il n'allait pas lésiner sur les sacrifices. Aucune solution ne fut proposée aux habitants des zones concernées et, malgré la colère et les larmes du peuple, le lendemain arrivèrent des centaines d'ouvriers à l'aube, et l'armée, équipée de béliers pour démolir tout ce qu'il faudrait démolir. Mes parents tentèrent de s'interposer... En vain. Leur maison fut abattue par un énorme bélier, mur par mur, sans laisser le temps de sortir les maigres possessions que nous avions.

Sans un kopeck, personne en ville ne nous accueillit. La vie fut dure pendant plusieurs mois, à la rue, avec des centaines d'autres personnes. Finalement, tant bien que mal, avec quelques amis, mes parents finirent par construire un bateau de fortune et nous partîment en quête d'une terre plus hospitalière. Après plusieurs escales où tout notre petit groupe fut dénigré et rejeté à cause de nos aspects miteux, de nos vêtements sales et rapiécés, de nos nombreux malades, nous arrivâmes ici, tout groggys par le froid de l'hiver naissant, à la nouvelle Ohara, il y a deux semaines de cela. Nous ne connaissions pas le nom de l'île sur laquelle nous avions accosté, mais les habitants prirent grand soin de nous. En tout cas, de ceux qui restaient en vie. Mon père était décédé deux mois auparavant, ma mère succomba il y a trois jours des suites de maladies contractées peu après notre arrivée sur l'île. Cela faisait longtemps que j'avais abandonné tout espoir d'obtenir un accueil décent, de trouver des gens ouverts. Et pourtant, ces gens... Il ne semblait pas y avoir de souverain, de roi. Personne n'était rejeté et tout le monde semblait en harmonie.

C'est ainsi que petit à petit, je repris ces derniers jours une certaine envie d'aider l'humanité à ma façon. Et quelle façon? Je venais de débarquer sur la célèbre Ohara, l'île contenant peut-être bien plus de savoir que tout autre au monde. J'allais enfin pouvoir donner une utilité à ce sens de l'observation que j'avais pu développer tout au long de ma jeunesse. C'est à ce moment que je me suis destiné à devenir un scientifique. J'appris depuis toute l'histoire de cette île, son passé ancré dans le savoir qui l'avait transformée en cible prioritaire pour le gouvernement. Ce même gouvernement qui, plus de cent ans plus tard, m'avait tout pris. Ma volonté d'aider la connaissance à triompher face à cet obscurantisme croît maintenant librement.


[...]


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 17, jour 1

Je viens de faire une surprenante découverte, et elle ne semble pas figurer dans les ouvrages que j'ai pu consulter dans la grande bibliothèque. Alors que je venais de faire une expérience qui tourna au vinaigre, je voulus refroidir une plaque en métal que j'avais utilisé pour chauffer mon expérience. J'entrepris donc de verser de l'eau froide dessus, sans me poser plus de questions. Et pourtant, lorsque l'eau entra en contact avec la plaque, il sembla... Justement, il sembla qu'elle n'entra pas en contact avec la plaque! L'eau semblait voler léviter au-dessus. Il faut absolument que je découvre ce qui se cache là-dessous. J'ai déjà observé que c'est encore bien plus visible avec des gouttes d'eau isolées, je pense qu'essayer de particulariser ce phénomène pour les gouttes peut m'aider à comprendre les tenants et les aboutissants du phénomène... En hommage à l'un des aînés de l'île qui m'a beaucoup apporté depuis mon arrivée, ce phénomène sera désormais connu sous le nom d'effet Leidenfrost!


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 18, jour 4

Les dernières recherches que j'ai effectuées sur l'effet Leidenfrost semblent prometteuses. J'ai eu l'idée qui m'a débloqué hier. Ce qu'il se passe quand la plaque est assez chaude, c'est que la goutte lévite sans toucher la plaque. Et elle peut léviter pendant plus d'une minute à certaines températures, alors qu'à des températures plus basses, elle ne vit que quelques instants, sans léviter. Je ne suis pas sur de comprendre tout ce C'est un seuil! Cela me parait évident maintenant, à partir d'une certaine température de la plaque, la goutte est capable de léviter, en dessous, elle s'évapore simplement! Je dois vérifier quelque chose...


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 18, jour 5

J'ai travaillé toute la nuit sur cette idée qui m'est venue à l'esprit. Puisque la durée de lévitation le temps de vie de la goutte varie avec la température, j'ai pris une plaque chaude, mais pas trop et observé combien de temps elle metait à s'évaporer. Ensuite, j'ai chauffé un peu plus cette plaque et observé le temps de vie à nouveau...

Kyoshi Okabe [Test RP terminé] 2nqh43l

Sur le graphe est donc porté le temps de vie de la goutte en fonction de la hauteur par rapport aux braises. On observe clairement le seuil sur le graphique, c'est impressionnant! Il semble se trouver à une hauteur de 55cm. Je pense continuer ces travaux prometteurs, d'autant plus que je ne comprends toujours pas pourquoi cette goutte lévite, mais, pour l'heure, je n'ai plus dormi depuis un jour et demi, et je sens qu'il est plus que temps.


[...]


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 28, jour 3

Aujourd'hui, mes recherches vont subir un point d'arrêt pour un certain temps. Mon bon ami et maître, le professeur Leidenfrost a été emmené de force par des personnes du gouvernement alors qu'il était à la recherche d'un livre ancien sur une île à quelques lieues d'ici. Les anciens disent que je suis trop jeune, mais je suis bien déterminé à comprendre pourquoi Leidenfrost a été enlevé. Je vais commencer par essayer d'en apprendre plus sur ce qu'il cherchait bien qu'il m'ait souvent mis en garde de ne pas m'intéresser à ce qu'il cherchait.


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 28, jour 7

Après quelques jours de recherche, en usant de quelques fourberies, je suis parvenu à dénicher quelques informations. Il recherchait un livre possédé par un homme se faisant appeler Amant de l'Arbre. C'est du moins ce que m'a révélé un jeune de l'île qui avait surpris une conversation entre le professeur Leidenfrost et le professeur Biesse, quelques jours avant la disparition de mon ami. Je pars donc pour Hinu Town, la ville où le professeur aurait-été enlevé.


West Blue, île de Hinu Town, année 1611, semaine 29, jour 2

Il m'a fallu deux jours sur la bateau d'un marchand, et trois heures dans sa carriole bringueballante à travers le désert de l'île, mais je suis finalement arrivé à Hinu Town. En fouinant un peu dans les auberges louches de la ville, je suis parvenu à localiser le fameux Amant de l'Arbre. Ce qu'il m'a révélé m'a laissé sans voix... Et je ne peux que verser des larmes maintenant. Leidenfrost est mort, assassiné par ces chiens du gouvernement. Amant m'a appris que lui-même collaborait régulièrement avec les gens de la nouvelle Ohara, tentant de reconstruire ce qui avait été détruit plus de cent ans dans l'exemple fait par le gouvernement. Il avait récemment déniché un livre manuscrit qui traitait des armes antiques, quoique ce put être, et qui daterait du siècle oublié. C'est ce livre qu'était venu chercher mon défunt ami.

Peu après avoir récupéré le livre, il fut, semble-t-il, enlevé pour être torturé, et il fut décidé de le bruler aux portes du désert et de laisser son cadavre aux vautours. C'est donc là que je me rendis immédiatement, et je découvris après quelques heures de recherche un tas d'ossements encore sanguinolents. Depuis, je n'ai eu de cesse de sécher mes larmes que pour enterrer mon ami. Demain à l'aube, je repartirai et expliquerai ce qu'il s'est passé aux anciens. Peut-être sauront-ils pourquoi tant de haine s'est abattue sur mon cher Leidenfrost.


West Blue, île de la Nouvelle Ohara, année 1611, semaine 28, jour 5

Après de longues heures à insister, j'ai finalement obtenu une part de ce que je cherchais: l'histoire d'Ohara. Tout le monde sait que le gouvernement avait voulu faire un exemple de cette île dont les habitants avaient tendance à chercher un peu trop. Les gens ne savent pourtant pas tous que Ohara recherchait ce qu'il s'était passé pendant le siècle oublié, et le lien avec les ponéglyphes, sortes de monolithes mystérieux sur lesquels sont inscrits des textes dans une langue désormais perdue, et le lien avec des armes aussi légendaires qu'inconnues. Les scientifiques de la nouvelle Ohara, pour une bonne partie, tentent encore de reconstituer ce qui fut découvert par les habitants de l'ancienne Ohara, dans le plus grand secret. Il semble qu'ils s'exposent ainsi aux mêmes risquent que leurs ancêtres. Les anciens m'apprirent aussi que, pour parvenir à ce but, ils avaient liés des liens avec les révolutionnaires, sortes de groupes de gens opposés au gouvernement, et luttant contre sa domination. J'y ai pas mal réfléchi, et ce genre de groupe me permettrait de faire avancer la science encore plus que ne me le permet ma simple maison sur Ohara. Peut-être tenterais-je bien de les contacter plus directement...


[...]


West Blue, île de Hinu Town, année 1611, semaine 40, jour 6

Mes recherches pour contacter la révolution ont enfin payé... Et me voici revenu dans la ville où mon ami Leidenfrost fut assassiné. En me déshabillant ce soir, j'ai trouvé un papier donnant un point de rendez-vous au cœur de la ville. Peut-être cela est-il un piège, mais je n'ai pas abandonné mes recherches pour rien, je veux découvrir la vérité. Pour ça, je sens bien que je devrai prendre des risques.


West Blue, île de Hinu Town, année 1612, semaine 3, jour 6

Après des semaines de calvaire, à traverser l'île de fond en comble, après avoir perdu mon carnet de notes, j'ai enfin eu un contact direct m'annonçant que je pouvais considérer faire partie de la révolution, mais qu'il faudrait des années encore pour que je rencontre à nouveau des gens directement. Il m'a également rendu mon carnet de notes. Je ne sais toujours pas comment il est entré en sa possession.

Mon contact m'a annoncé que je recevrai désormais mes instructions par des voies diverses, testant ma volonté et ma foi en la cause révolutionnaire. Je me demande si je serai à la hauteur... En attendant, il m'a dit de retourner à mes occupations habituelles, et bien que cela me soit pénible de ne pas pouvoir être plus actif directement, j'accepte la fatalité de ces ordres.


[...]


West Blue, île de la nouvelle Ohara, année 1615, semaine 15, jour 3

Eureka! Je pense enfin avoir compris le problème qui me tourmentait depuis presque 4 ans. Je sais enfin pourquoi les gouttes en Leidenfrost lévitent.

En cherchant dans pas mal de bouquin de la bibliothèque et me renseignant sur l'ébullition, j'ai découvert qu'elle peut parfois se produire sur une large zone de contact d'un seul coup, si la différence de température entre le support et le liquide est suffisamment importante. Cela semble s'appliquer dans le cas de mes gouttes: lorsqu'elle entre en contact, une fine couche du dessous de la goutte s'évapore instantanément, et la goutte se retrouve alors en suspension sur sa propre vapeur.

De là, il semble tout à fait logique de supposer que si l'évaporation continue à apporter de la vapeur aussi vite qu'elle ne fuit en-dessous de la goutte, la goutte peut rester sur un film d'air!


[...]


West Blue, île de la nouvelle Ohara, année 1619, semaine 34, jour 2

J'ai reçu de nouvelles instructions. Il semblerait qu'un collègue scientifique ait besoin de mon aide. J'ai du mal à en croire ce que je lis... Il s'agirait d'un scientifique célèbre, presque légendaire... Non pas pour ses actes à proprement parler (quoiqu'il semble qu'il vive tout de même dans les légendaires îles célestes), mais parce qu'il aurait survécu plus de cent ans. À l'époque, il aurait même été engagé dans l'équipage du célèbre pirate Barbe Blanche, peu avant sa mort. Je préfère ne pas écrire son nom ici, de peur que cela n'aide quelqu'un qui prendrait possession de mon carnet à retrouver sa trace.


[...]


West Blue, île de la nouvelle Ohara, année 1620, semaine 42, jour 7

Je n'ai pas pu écrire ces derniers jours. En effet, j'ai eu un accident grave il y a trois jours. En tentant de couper une pièce métallique en l'absence du forgeron, j'ai eu la mauvaise idée de me couper la main gauche qui tenait la pièce, à la place. Je pense qu'il va être beaucoup plus compliqué d'expérimenter, mais je ne perds pas espoir de pouvoir continuer à faire avancer la science et la révolution.

Depuis, William, le forgeron, est revenu sur l'île. Il a eu la gentillesse de me forger un poing amovible dans un alliage léger. Il espère ainsi que je ne sois pas repéré à 36 kilomètres comme un handicapé, mais sérieusement... Ça me fait une belle jambe... Enfin, un beau poing, si j'puis dire. C'est pas qu'le travail soit mal fait, mais ça m'servira jamais à rien cette merde. Et c'est clair que tout le monde va me regarder comme si j'étais un moins que rien! Cette bande d'abrutis que sont les gens ignorants...


[...]


West Blue, île de la nouvelle Ohara, année 1620, semaine 48, jour 5

J'ai revu mon premier contact dans la révolution, pour la première fois depuis 8 ans. Il était au courant de mon accident et m'a fait comprendre que j'allais devoir travailler d'autant plus dur, car les choses allaient progressivement s'accélérer pour moi. Il a dit que j'allais être impliqué dans des recherches de plus en plus dangereuses, et que je ne devrais pas rester à la nouvelle Ohara, pour la sécurité de mes amis. Il a ajouté que j'allais devoir tirer avantage de mes faiblesses et que j'allais devoir apprendre à me défendre. Je me demande de plus en plus si je suis vraiment fait pour cela. Et je me demande pourquoi ils semblent me faire confiance. Se rendent-ils comptent que je suis manchot?! Je lui ai d'ailleurs demandé textuellement à cet abruti de contact... Il m'a répondu: "Bien sûr, Empereur... Manchot empereur!". Et ce connard est parti en riant comme un goret, heureux de sa blague, dans la nuit.


West Blue, sur la mer, entre l'île d'Ohara et celle de Hinu Town, année 1620, semaine 48, jour 6

Je n'ai dit à personne que j'allais partir. Mais avant d'embarquer sur ce rafiot pourri du même marchand qui m'avait emmené la première fois sur l'île de Hinu Town, j'ai demandé à William de m'accorder une faveur: trois lames tranchantes à fondre sur le haut de mon poing. Ce n'est pas très pratique, mais je commence à flipper un peu, et ça a quand même une classe indéniable! Au moins ce poing aura une utilité.


[...]


West Blue, île de Hinu Town, année 1621, semaine 19, jour 2

Cela fait maintenant 6 semaines que cela dure. Cette nuit, j'ai encore été attaqué par ce type masqué. Chaque fois, il devient un peu plus fort, et chaque fois, il change de style de combat. Aujourd'hui, j'ai cru qu'il allait me couper ma main droite avec ses deux sabres. Mais je commence à me débrouiller avec mes lames. Chaque jour depuis que les attaques ont commencé, je réfléchis à de nouvelles techniques, je calcule quelques équations à l'occasion pour savoir ce qui dépense le moins d'énergie possible, mais cela fait intervenir des facteurs biologiques que je ne connais pas toujours. Visiblement, je ne les estime pas trop mal, puisque je suis encore en vie, et que je me sens de plus en plus apte à me défendre.

Parallèlement, mes recherches me prennent un temps dingues. Ces recherches fondamentales demandées l'année passée par les révolutionnaires sur des matériaux étranges qui semblent émettre des substances nocives invisibles me fatiguent énormément. Je n'arrive pas à grand chose. J'ai juste pour montrer qu'elles affectait certains mélange spéciaux de mon invention et que certains obstacles semblent pouvoir les arrêter.


[...]


West Blue, île de Hinu Town, année 1621, semaine 45, jour 7

Cette nuit, pour la première fois, le connard masqué n'est plus venu. C'est presque dommage, j'avais mis au point une nouvelle technique...

Étrangement, j'ai reçu ma première mission depuis mon arrivée ici. Je commence à me demander s'il n'était pas envoyé par les révolutionnaires pour me former quelque peu. Peut-être aurai-je l'occasion de le découvrir un jour...

En découvrant ma mission, j'ai eu une désagréable surprise. On s'adresse maintenant à moi comme à... L'empereur... Sachant d'où vient cette connerie de surnom vient, j'ai bien envie de faire bouffer cet ordre de mission au prochain révolutionnaire que je croise! Toujours est-il qu'on me demande de résoudre des problèmes de mécanique des fluides dans des canalisations, et de trouver des paramètres optimaux pour qu'un moteur développe plus de puissance. À croire qu'ils se foutent de moi... Ils me prennent pour un putain d'ingénieur, ces cons! Enfin bon, ils me paient, ils m'entraînent, ils me donnent une raison de me battre, je peux bien faire le sacrifice d'être considéré comme un ingénieur à l'occasion.


[...]






>> Test RP



Kyoshi suivait ce mec baraqué dans les tréfonds du bateau. Un type dont Kyoshi se demandait presque s'il n'était pas dans la révolutionpour casser des têtes plus que par attachement à la cause révolutionnaire. En tout cas, les deux hommes n'échangèrent pas un mot jusque la cabine à laquelle ils se rendaient. Pour Kyoshi, il semblait évident que le mélange de personnalités, d'univers, de conceptions, dans lequel baignait la révolution ne pouvait que mener des gens complètement différents à s'ignorer.

Il se demandait comment il allait gérer cette première affectation sur un navire de révolutionnaires. Il était bien conscient de ne pas être un homme avec des facilités à s'intégrer, et il ne comprenait pas encore trop bien l'intérêt de cette affectation. Il avait toujours été un homme de sciences, il avait toujours passé son temps à réfléchir, beaucoup moins à agir. Et même si l'apparition du combattant masqué qui l'avait entraîné l'année passée avait un peu amélioré sa confiance en ses capacités à agir dans des situations d'action, il ne se sentait vraiment pas à sa place sur un navire.

Au détour d'un dernier couloir, encore plus étroit et sombre que les précédents, le type qui devançait Kyoshi s'arrêta net. Ils étaient arrivés devant une porte ouverte dont la clenche n'était plus et qui battait de par les simples mouvements du navire. Les craintes de Lucky furent rapidement confirmées par le gaillard:

- Moi, c'est Arthur, et toi tu dormiras ici tant que tu seras sur ce bateau. Et comme ton affectation est un peu particulière, on m'a dit de te dire que ce sera aussi ici que tu travailleras. J'te laisse, on va lever l'ancre et faut des gars plus costaud qu'toi pour baisser les voiles... L'empereur... Hahaahaaa! Ton camarade se ramènera lorsqu'on ne sera plus en vue des côtes.

Il frappa un grand coup sur l'épaule du scientifique qui ne broncha pas à la blague, mais qui resta silencieux, affichant un air sombre sous son chapeau. Arthur s'éloigna sans plus de bavardages alors que Kyoshi s'avançait dans l'embrasure de la porte, observant l'intérieur de sa "chambre". Il ne fut pas vraiment surpris, mais cela ne l'enchantait pas plus pour autant. Dans le fond se trouvaient deux couchettes superposées, faites de deux matelas qui devaient faire à tout casser quatre ou cinq centimètres d'épaisseur et semblait aussi durs que le bois qui les soutenait. Sous la couchette du dessous, il y avait deux tiroirs qui semblaient constituer le seul rangement disponible. Sur la gauche de la porte se trouvaient un tabouret renversé, une minuscule tablette et une lampe à huile attachée au mur juste au-dessus. Il y avait à peine de quoi poser deux feuilles l'une à côté de l'autre ce qui désespéra un peu plus encore Kyoshi.

Soudain, le navire se mit à tanguer un peu plus. Ils démarraient enfin pour une destination inconnue de tous sauf du capitaine et du navigateur. Kyoshi posa son sac sur la couchette supérieure avec son djembé, puis commença à vider son sac dans le tiroir de gauche, rangeant aussi soigneusement que possible avec son unique main valide vêtements, notes diverses et les quelques livres qu'il avait jugé important d'emmener avec lui. Quelques secondes après qu'il eut fini, le bateau tangua brusquement et la moitié de ses affaires se déversèrent dans la cabine.

* Combien de temps avant que je devienne fou? *

Il soupira bruyamment, et entreprit de ranger à nouveau tout, avant de tirer de son sac un dernier carnet et de s'installer sur le tabouret face à la tablette avec son encre et sa plume. Il ouvrit et commença à écrire...


***



Carnet de voyage de Kyoshi Okabe


Année 1622, semaine 37, jour 3

J'écrirais désormais mes péripéties dans la révolution dans ce carnet afin de garder mon carnet de notes pour mes recherches uniquement. Sur ordre de mon capitaine et premier contact dans la révolution, je devrais désormais rester fort discret vis-à-vis de mes agissements, et ne pas trop en relater sur les lieux et les identités liés à la révolution et à ses actions.

J'ai donc reçu l'ordre d'embarquer à bord de ce bateau, il y a quelques jours de cela, et me voici embarqué avec treize révolutionnaires, certains nouveaux tout comme moi, d'autres plus expérimentés. Je ne sais actuellement pas pourquoi je suis ici, mais de ce que je connais du capitaine, je n'en saurai pas beaucoup plus avant d'avoir rejoint notre destination. Je m'arrête ici, j'entends quelqu'un qui arrive dans le couloir...



***


Kyoshi referma son carnet au moment où un visage apparaissait dans le couloir. Le visage était maigre avec des yeux caverneux et trois pauvres cheveux sur le crâne, le tout donnant une impression de gars sortant d'une très longue traversée d'une mer dangereuse où il n'aurait eu aucun repos. Cependant, deux détails venaient perturber ce tableau: ce p'tit gars louchait et souriait niaisement en sortant sa langue dans le coin droit de sa bouche.

* Mais... Mais... C'est quoi son problème?! *

- Ehe... C'toi le telligent? T'es gentil? Moi j'aime bien chaud!

Devant cet olibrius qui avait du mal à enchaîner deux mots, et encore plus deux phrases liées et sensées, Kyoshi resta sans voix quelques instants, le regardant dans les yeux, ou du moins, tentant de le regarder dans les yeux. Il baissa son chapeau un peu plus devant ses yeux. L'étrange homme était entré dans la cabine s'était placé derrière notre homme, cherchant toujours que répondre.

- Mmmh... Oui? Comment t'appelles-tu?

Dans un intense effort de réflexion, tirant la langue encore plus, le gugus répondit:

- Euuuuuuuuuuuuuuuh... Homme! J'crois...

- Ah... Eh bien, enchanté Homme! Si tu te rappelles quelque chose n'hésite pas à me le dire. Tu ne dois pas aller voir la mer?

C'était la première chose qui était passée par la tête de Kyoshi pour essayer de repousser l'assaut de l'ennemi. Il ne pensait pas trop arriver à un résultat concluant, mais après dix secondes, l'individu sembla percuter. Il releva la tête et braqua un oeil sur son compagnon de chambre, l'autre... Quelque part. Cinq autres secondes plus tard, il poussa un joyeux cri incompréhensible avant de sauter et de courir dans le couloir en frappant des pieds sur le sol. Plus rien ne bougea pendant quelques secondes dans la cabine, puis une embardée du bateau fit tomber le djembé du lit. Kyoshi rouvrit son carnet de voyage et gribouilla violemment cette unique:

" Je vais me pendre! "

Refermant son carnet, il soupira, et entreprit de le ranger avant de prendre son djembé qui semblait intact. Il monta sur son lit, retira son point amovible et entama quelques rythmes endiablés: