-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal

[FB] Un invité surprise;

Spoiler:


Drogo mit de côté l’escargophone avant de déballer le reste du contenu du paquet qu’il venait de recevoir. Un étendard s’y trouvait, accompagné par un carnet de bord soigneusement lové dans le tissu noir, qu’on avait déjà commencé à remplir.

Devait-il s’extasier face à cette nouvelle ou bien s’apitoyer ? Il n’en savait fichtre rien, la nouvelle était si inattendu que le pauvre bonhomme fut pris de court…Il avait cru pouvoir continuer à voguer sur l’océan sans se soucier de ce qu’il avait à faire le lendemain, de telle sorte à nourrir quotidiennement cette insouciance qui lui avait si bien réussit pendant de longues années durant. C’était certain, il n’était pas Homme à être Capitaine, ça impliquait des responsabilités qu’il n’était pas encore prêt à assumer. Rejoindre un équipage aurait été davantage à sa mesure, mais il le savait bien, sa destinée était tout autre : devenir un capitaine soumis à une autorité contre laquelle il ne pouvait faire face. La prêtresse Eboshi et les vieux croulants qui l’assistaient avait pleinement mainmis sur lui et ça depuis ça naissance, alors que pouvait-il y faire ?

Après tout, être Capitaine, ça avait son lot d’avantages, comme des membres d’équipage totalement dévoué à leur leader… Rien de mieux pour se la couler douce. Et puis le Navire, c’était déjà dans la poche. Le pirate ne répondait pas contrairement à la majorité de ses compères à ce sentiment de vanité qui poussait certains à ne désirer qu’un peu plus de renommée, quoi que cela en coûte. Non Drogo aspirait seulement à se la couler douce et vivre tout ce qu’un Homme pouvait avoir la chance d’expérimenté, le tout dans l’excès quoi qu’il arrive…il avait été trop longtemps cloîtré entre les immenses murailles qui cernait son île natale pour faire les choses à moitié. Fallait dire que depuis tout petit, Drogo était victime d’une soif de liberté qui ne demandait qu’à être étancher…s’il pouvait tracer sa route sans qu’on vienne le faire chier, il serait un Homme conquis. Pas besoin d’avoir son nom à la une de tous les journaux, encore moins avoir une prime sur sa tête. Non, un verre de Rhum accompagné d’une belle entrecôte saignante a point et vous faisiez de lui un homme heureux...ni plus, ni moins ;

Pourquoi pas, c’est ce que disait le jeune homme dorénavant, ce qui lui permit de laisser quelque peu ces réflexions de côté et de vaquer à des occupations moins cérébrales.
Il décida d’aller se dégourdir les jambes, installer son nouvel étendard en haut du mat allait lui permettre de passer le temps.

Sur le pont une silhouette qui lui était familière faisait les cent pas. Ce n’était ni Aïo, ni Maka, mais un invité-surprise qu’il ne pensait pas revoir de si tôt.

C’est non sans surprise qu’il accueillit son frère d’armes. Il se dirigea vers lui, le sourire aux lèvres. Que pouvait bien faire Bruce sur le Susanoo ? Il était peut-être là pour récupérer le navire comme convenu, ce qui tombait mal. S'il comptait former un équipage, il avait besoin de ce navire…


Dernière édition par Drogo le Lun 29 Oct 2012 - 18:23, édité 1 fois
    Le Susanoo a toujours été un beau bateau avec une capacité à voguer sur les océans extraordinaire. Jamais Bruce aurait pus espérer fabriquer un tel bateau ou acheter un tel bateau... Il le vola donc ! Cette expérience criminelle était le seul souvenir qui pouvait faire apparaître un sourire sur le visage de Bruce. On peut supposer que la cause de cette éphémère euphorie est du à l’adrénaline ressentie pendant le vol. Une explication plausible pour un sauvage comme " The Legacy ". On peut aussi supposer que ce sourire est l'expression d'un sentiment de fierté quant à l'acte réalisé. Bien entendu cela est plus que possible avec un sauvage comme Bruce carter. Si on avait parlé de ce pirate fraîchement reconverti à l’époque... Si l'on s’était demandé d’où venait ce sourire - tout en connaissant ses aventures passées - n'importe qui aurait répondu de la sorte. On se serait dit : " C'est un homme orgueilleux ! " ou bien : " Ce n'est qu'un barbare ! "... Mais moi je sais qui est le Bruce de maintenant.

    Le Bruce de maintenant est un homme qui est prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Cependant il est prêt à laisser quelque chose en lui s’éveiller ou plutôt se réveiller. Si vous avez lu les aventures de cet homme ou que vous les avez entendus en tendant inconsciemment l'oreille... Vous savez de quoi je parle. C'est une chose que tout homme possède et qui n'est souvent pas capable de maîtriser: l'ambition !

    Bruce récupérait son ambition au fur et à mesure des rencontres qu'il faisait. Que ce soit des vieillards dans une rue, ou bien des enfants mendiants ; Carter avait toujours quelque chose de bon à en tirer. Sa plus belle rencontre restait celle de Drogo jeune assassin très doué pour le combat avec un style... Son style était presque identique à celui de Bruce. Cet homme attisa la flamme résidant dans le cœur du pirate et ce dernier décida de faire de lui son frère. Drogo devint alors un poing divin sans même qu'il ne le sache. Aujourd'hui, Bruce venait rappeler à son frère son devoir. Comment avait-il retrouver le Susanoo ? Ce n'était pas compliqué tant la grande Mamie - propriétaire légale du bateau - avait lancé des chasseurs aux trousses du Dragon. Grasse à quelques personnes acharnées dans leur travail et le bouche à oreille, Carter arriva jusqu'à Drogo. Maintenant face à face, les hommes d'honneurs allaient vivre une nouvelle aventure.

    Bruce marcha vers Drogo et sans crier gare le frappa d'un coup de poing bien placé sur le menton. Pourquoi ? Y avait-il une bonne raison à un tel acte ? " The Legacy " lui-même ne le savait pas. Ce geste était une simple preuve de son coté bestial qu'il était incapable de retenir en face de son frère d'armes. Je ne peux vous décrire Si Drogo a reçu le poing ou s'il a esquivé... C'est une chose que seul une personne comme la Dragon ou son équipage pourrait dire... Mes informations ne sont pas claires quant à l'instant mémorable qu'il y eut sur le Susanoo. Cependant n'ayez crainte, je pourrais vous raconter la suite dans les détails ! A partir de là Bruce s'adressa à Drogo.


    " C'est un superbe bateau, decidement tu as fait de l'excellent boulot ! J'en attendais pas moins de toi Drogo ! "

    Bruce commença à rire en solitaire avant de se reprendre. L'air sinistre qu'il dégagea fut épique.

    " Maintenant tu peux disposer. Je n'ai plus besoin de toi... "


    Sans comprendre pour quelle raison - malgré le fait qu'elle se montra limpide par la suite - le sauvage sortit son bâton. Bruce se rua sur son adversaire tout en estimant sa puissance. Drogo n’était pas un combattant comme les autres ; Drogo était un assassin ! La ressemblance entre les deux frères au niveau combat ne laissait présager qu'un match à sens unique... Cependant chez les Poings Divins on peut toujours avoir l'avantage sur l'autre. De plus en plus rapide et de plus en plus proche... Une situation qui devenait dangereuse pour les deux. On pouvait lire une détermination à tuer le dragon dans les yeux de l’héritier de la violence. Et vous ne me croirez pas quand je vous dirai que Bruce a décidé d’enchaîner avec son attaque la plus puissante des le début de la bataille.

    * Il est bien plus fort que je l'imaginais... Cela se jouera sur trois offensives... *

    Avec tout son calme, l'homme prit son bâton et se mit à frapper dans tous les sens en visant les neufs points vitaux de Drogo. Sur le Susanoo, fut exécuté une technique divine : Les Neufs Coups !

    Comment réagit alors Drogo suite à cette attaque ?

    Bruce "The Legacy" Carter parvint-il à son but encore inconnu ?

    Tout ce que je peux vous dire c'est que le choc fut épique...
      "Maintenant tu peux disposer. Je n'ai plus besoin de toi..."

      Pff...Le Legacy s'essayait à de faux airs, le hic c'est que Drogo ne prenait pas, jamais dans sa vie on ne s’était adressé à lui comme à un serviteur..C'était présomptueux de sa part, l'air de rien, le jeune homme avait été anobli et avaient jusqu'à son départ jouie des privilèges que les plus hautes naissances de ce monde avaient la chance de connaitre. Servante, esclave, marmiton personnel, tuteur, on l'avait choyé comme un véritable petit prince si on oubliaie la nature de sa formation d'Assassinn. Là c'était les rôles qui s'inversait, cet espèce de bohémien pensait qu'il était en droit de se disposer de sa présence comme un misérable esclave ! Ouais, il y n'y croyait mot. De la provocation pure et dure, sinon quoi d'autre ?

      Sans compter la première torgnole qu'il s'était pris en pleine gueule..c'était vraiment pas des manières, dire qu'on l'avait toujours considéré comme un homme dénué de vergogne, pour le coup il avait trouvé maitre dans la matière. Non, mais vraiment, enfin à force de jouer avec le feu il allait rapidement se brûler...et les flammes du dragon sont vives, qu'il les attisent et c'est brûlé vif qu'il finira. Fier et susceptible qu'il est le valeureux descendant des Pän Dragon.

      Le rustre avait dégainé son bâton, dans ses yeux ont pouvait y lire aisément cette volonté et cette rage qui l'animait...lui ne sentait pas le besoin de s'en armer, il allait simplement voir de lui même que ses poings suffiraient amplement à la correction qu'il allait lui filer. Si le pirate se croyait confiant, ce n’était rien à côté de ce que ressentait Drogo. Ce moment avait été clairement attendu par les deux compagnons, ils s'étaient promis de reprendre là où il s'était interrompu, c'est à dire en plein milieu d'un combat. L'opportunité de finalement en découdre tombait à point nommé, voilà bien quelques semaines qu'il n'avait pas eu l'occasion de se dégourdir les jambes.

      Bruce prit finalement son envol, enfin façon de parler, Drogo lui l'attendait de pied ferme. À l'aide de son baston, le Legacy l'assaillit d'une dizaine de coup. Ses deux bras en avant, Drogo se chargea de repousser les premières charges, envoyant sur le côté les quatre premiers coups de bâton. Mais il se retrouva vite submergé, ayant oublié de reculer Bruce réussit à l'atteindre à trois reprises...le bougre avait visé ses points vitaux, en tant qu'utilisateur du Dim Mak il était légitime pour lui d'avoir vite saisi le dessein de son adversaire.

      Alors qu'il s'apprêtait à le frapper une dernière fois, Drogo surpassa la douleur qu'il ressentit sur le coup et saisit l'arme de sa main droite pour la repousser fermement vers son propriétaire. Celle-ci se logea droit dans l'estomac de Bruce, Drogo renouvela le geste une deuxième fois et dans un cri de rage réunit toutes ses forces pour soulever à l'aide du bâton le corps du Legacy dans les airs.


      "Hin hin" gloussa le pirate aux cheveux écarlates tout en fixant droit dans les yeux son adversaire.

      Sa jambe gauche quitta le sol pour effectuer un demi-cercle arrière tandis que lui effectuait une pirouette pour que finalement il s'écrase sur Bruce et l'envoie valser contre le mat du Susanoo. Le tout agrémenter d'un atterrissage dans la plus grande classe possible. Bah ouais, même quand on se bat fallait veiller à soigner son image, y'a rien de mieux que quand ça en jette.


        Je vous avais dit que ce qui s'est passé était épique. Entre conteurs d'histoires nous avons pour objectif de ne pas en dévoiler trop... Il nous faut bien vivre du suspense pas vrai ?

        La situation dans laquelle nous avions laissé Bruce était plus qu'avantageuse. L'offensive qu'il avait accompli avait pour but de détruire Drogo. Cette détermination qui animait Bruce pendant le combat ne cessait de grandir. Et pourtant le pirate commençait à considérer le dragon en ami. Drogo était la seule personne que Carter considérait comme son égal. Démontrer ce respect par la force de ses poings était l'unique façon qu'avait trouvé "The Legacy". Pourquoi est-ce que je vous dis ça ? Parce que le nouveau capitaine pirate rivalisait sérieusement avec le sauvage.

        Parmi les adversaires que Bruce a combattu, peu d'entre eux ont su éviter les Neuf Coups. Drogo était l'un d'entre eux ; un parmi des milliers sur les mers bleues... L'attaque avait tout de même atteint sa cible mais pas entièrement. Les Neuf Coups ne sont dangereux qu'au moment ou les neuf frappent l'adversaire. Un homme comme Drogo avait su trouver la faiblesse de la technique ce qui laissait Bruce à découvert de toute contre-attaque. Que pouvait faire Bruce Carter à ce moment ? Juste encaisser les dégâts et attendre la seconde et avant-dernière charge. Alors que notre antihéros s'attendait à subir un poing furieux, il se prit son arme dans le ventre... à deux reprises. L'air sérieux, Bruce comprit que la contre attaque serait bien plus subtile que ce qu'il prévoyait. Rapidement il fut projeté vers le mat. Le dos à découvert - partie négligée par l'homme depuis longtemps - il encaissa des dégâts non négligeables. En haut il se demandait comment...

        Comment allait-il se prendre pour lui rendre la monnaie de sa pièce à ce dragon ..?

        Avec son bâton qu'il prit en vol et scinda en deux, Bruce planta ses armes contre le mat pour arrêter sa chute. Aussi extraordinaires soient les aventures de Bruce " The Legacy " Carter que je conte... ce n'est pas un oiseau. Alors comment allait-il s'y prendre ? Alors qu'il descendait sur le pont, le combattant imagina un superbe plan : foncer dans le tas ! Sachez-le Lecteurs, il n'y a rien de mieux que la solution expéditive dans une bataille... Bruce fit de ses deux bâtons une paire de nunchaku et accéléra le pas. Une fois arrivée à bonne distance de Drogo il se tint sur les bras. Les nunchakus aux pieds il exécuta la danse infernale.


        # Danse Infernale
        En accrochant ses nunchakus à ses jambes et en étant sur les mains ; Bruce danse au sol créant des attaques difficiles à évaluer. Elle serait semblable à de la capoeira.

        A partir de ce moment au sol on put voir une belle performance de ce combat. L'attaque semblait imprécise tant les mouvements étaient désordonnés et imprévisibles ; c’était le but recherché ! Les coups paraissaient assez faibles au début mais gagnaient en force au fur et à mesure que la vitesse d’exécution augmentait... Les échanges entre Drogo qui je ne saurai décrire furent violents. Un autre conteur pourrait vous dire comment le dragon a su rivaliser ; celui de Drogo en ferait un excellent. Tout ce que je peux vous dire c'est que l'offensive de Bruce ne fut pas sans mal car elle nécessitait un travail de tout le corps. Après Cette danse au sol; Carter savait qu'il serait sans doute en danger... Cependant il n’espérait pas en arriver là car il avait accomplit la danse infernale dans un but précis : Foncer dans le tas !

        Je vous l'ai dit et je vous le répète : il n'y a rien de mieux que la solution expéditive dans une bataille.

        Après quelques minutes - entre deux et trois - Bruce prit appui sur ses mains avant de se lancer avec pour briser la garde de Drogo. Il commençait à puiser dans les forces réservées à la troisième charge. Ses jambes visaient clairement le Dragon... Leur but était d'ouvrir une brèche même légère ; brèche sans doute fatale.

        Est-ce que la garde de Drogo vola en éclat ?

        Ou Bien Bruce échoua dans son entreprise ?

        Je ne saurai vous le dire mais j'imagine que vous savez pourquoi... Il me faut bien vivre du suspense.
          Il l’aimait bien c’gars là. Comme un peu tout l’monde lui diriez vous, mais ce bougre bénéficiait d’une espèce de forme de favoritisme dont le pirate lui-même ne savait guère d’où est ce que celle-ci pouvait bien provenir. Probablement leur style de combat similaire qui lui donnait c’t’effet là. Sans oublier sa ténacité ! Le pirate ne lâchait pas le morceau, il pouvait au moins lui accorder ça. M’enfin…sa correction n’allait en être que plus sévère.

          Le pirate à la crinière imposante se tenta à une nouvelle technique des plus déroutantes. Il enchaina sur des pseudo pas de danse après avoir soigneusement attaché à ses chevilles ce qui devait être des nunchakus ! C’était pour le moins inattendu, jamais le pirate n’avait eu l’occasion de rencontrer âme se battant de la sorte. Bretteur, Sniper, combattant à main nue, que ce soit par le biais du style de la rue ou axé sur les divers arts martiaux connus, il avait tâté des poings avec un peu tous. Mais un gars qui s’battait en dansant, c’était encore du jamais vu… C’était à la fois ridicule et gracieux, chose qui fit sourire le tout jeune promu Capitaine malgré ses efforts à rester sérieux et ses tracas du moment.

          Les mouvements avaient beau être imprévisibles, les esquives de Drogo l’étaient d’autant plus. C’était clairement pas de cette manière qu’il pouvait espérer l’avoir…ce n’est pas au vieux dragon qu’on allait apprendre à cracher des flammes, comme disait le p’tit peuple chez lui. Même si dans le cas échant, singe convenait davantage que dragon. À l’image de ces bestioles poilues, Drogo se dandinait dans tous les sens, multipliant pirouettes et acrobaties, sans laisser à son adversaire la moindre opportunité de l’atteindre, malgré la proximité. Chose qui était tout un art, cela lui avait demandé des années d’entraînement et de pratique avant d’en arriver à ces esquives quelque peu édifiantes. Du moins tant qu’il s’y appliquait, que son esprit divague l’espace d’un instant et son atout devenait faiblesse. Il le savait, et se le répéter constamment. La seule chose qu’il avait à faire était de suivre les mouvements d’épaules (dans le cas présent, la hanche) de son adversaire, et avec une pointe d’instinct, il devenait aisé de savoir où celui-ci allait frapper. C’était la base de chaque mouvement, le prélude de chaque geste. Voilà une règle commune à tous, et avec ses connaissances quasi parfaites des articulations humaines, chaque mouvement devenait prévisible. Ainsi l’esquive qui en suivait, aux yeux de l’adversaire, paraissait imprévisible. Et il en était de même pour les mouvements frontaux. Malheureusement le pirate avait tendance à trop s’y fier, alors que tout ce ci n’avait guère le mérite d’être une science exacte, comme le lui avait répéter sans cesse son ancien maitre d’armes. Drogo était plus du genre à faire la sourde oreille quand en face on s’appliquait à tuer ses p'tits plaisirs à lui.

          Passèrent deux longues minutes, où Drogo et le Legacy échangèrent des coups sans pour autant qu’ils aboutissent. Pour sa part, il s’était pris à deux reprises un des nunchakus en pleine gueule. Ce qui l’avait fait grogner et effacer le sourire péteux qui ornait son visage. M’enfin il était prêt à se prendre un coup ou deux, tant qu’en retour il trouvait l’occasion de lui rendre la pareille, mais une centaine de fois plus fort. On ne pouvait pas espérer atteindre un adversaire plus fort que soit si on ne lui laissait pas croire qu’il avait le dessus. Et pour ça rien de mieux que de se prendre des coups dans la gueule. Il en était même plutôt friand. Loin d’être du masochisme, c’était juste une manière pour lui de vouloir se dépasser, donner tout ce qu’il avait pour coute que coute rendre la même, en pire. La fièvre du combat qu’il appelait ça, c’t’idiot de pirate. Et il en souffrait gravement.

          Après avoir jugé que le petit manège certes amusant, mais peu efficace, de Bruce avait assez duré, Drogo se décida d’aller à l’offensive. Pour ce qu’il avait vu, Drogo dominait le Legacy, que ce soit en force ou en agilité. Si le sauvage voulait le battre, il fallait qu’il fasse preuve d’ingéniosité. Sinon, le combat risquait de finir en sa faveur. Mais rien n’était trop sûr, pourtant Drogo continua d’agir en suffisance. Ce qu’il voulait, c’était l’humilier, d’une certaine manière. Lui montrer que le plus fort, c’était lui. Ce pauvre petit combat qui à la base avait tout d’innocent était devenu pour le pirate aux cheveux écarlate une affaire personnelle. Il fallait qu’il se prouve qu’il pouvait être un Capitaine digne de ce nom. Il l’avait redouté, il l’avait maudit, mais le moment pour lui d’endosser une panoplie de responsabilité était venu. Et pour commencer, il ne fallait pas perdre. C’était un bon début pour se prouver qu’il en était capable. Et si par malheur, trois minutes à peine après avoir été nommé Capitaine, celui-ci venait à perdre un combat contre le premier venu ? Non, ce n’était pas envisageable. C’qu’il fallait c’était humilié celui qu’il avait en face, prouvé sa domination de la manière la plus expressive.

          Et quoi de plus humiliant que de battre son adversaire en retournant ses armes contre lui ? Il attendait. Mais alors que la chaine d’un des nunchakus frôla dangereusement son visage tandis que lui s’était élancé dans les airs comme à l'accoutumée, le pirate se saisit à pleine main de l’arme pour l’entrainer au dessus de lui, Bruce y compris, et la plaquer avec force contre le sol. Ce qui, comme l’avait voulu Drogo, avait fait perdre son équilibre au pauvre Bruce, qui sans même avoir la chance de se défaire, se retrouva à scinder l’air en deux au-dessus du pirate avant de trouver pour ultime consolation le sol rugueux du Susanoo tandis que lui retrouvait ses appuis en toute élégance. Le nunchaku toujours en main, il le tira vers lui afin de soulever légèrement le Legacy en l’air. Drogo s’apprêta à parler, mais voilà où était son point faible. Le pirate cherchait toujours à communiquer avec son adversaire en combat, et il le faisait généralement dans les moments les moins opportuns. Là, c’était au tour du Legacy de lui rendre la pareille. Un coup déboula de nulle part, qui eut pour désagrément de surprendre le jeune pirate. Il se retrouva vite aveuglé par une nuée de sang qui affluait de son nez. Alors qu’il chutait en arrière après avoir lâché le Nunchaku , Drogo eu la bonne idée de claquer son genou contre la l’estomac du sauvage qui lui faisait face, coupant court à toute tentative de réplique. Avant de fouler complètement le sol, Drogo se réceptionna à l’aide de ses deux mains, et afin de repartir à la charge malgré la douleur passagère du coup de Bruce, poussa sur celle-ci de toutes ses forces. Ceci fait, il fondait à nouveau sur Bruce. Les deux pieds en avant pour commencer, mais le coup n’avait pas aboutît. Connaissant le pirate, il savait que celui-ci n’allait pas abandonner de si tôt. Ce qu’il fallait, c’était ne plus lui laisser une seconde de champ libre. C’était dorénavant à lui de rentrer en action. Il fondit donc à nouveau sur lui avant d’enchainer sur une multitude de coups de poing, la plupart destiné à s’écraser contre la bouille du Legacy. Ses jambes filaient également, le tout dans ses acrobaties habituelles. L’autre en face avait à peine le temps de souffler, entre les coups qui arrivaient à destination et les charges incessantes de Drogo, c’était à peine s’il représentait une menace sur le coup. Il était temps d’en finir, et Bruce semblait l’avoir compris. S’il espérait prendre le dessus, le gaillard avait intérêt à donner tout ce qu’il avait.




            Entre leur séparation et la réunion sur ce même bateau de l'eau avait coulé sous les ponts... Oui je sais c'est une expression facile. Pourquoi est-ce que je l'utilise ? Parce que l'eau qui avait coulé désigne le niveau séparant deux pirates. D"ailleurs plus j'avance dans mon récit et plus il est aisé de comprendre que Bruce malgré son inventivité ne faisait pas réellement le poids. La dernière charge devait être fantastique pour marquer l'esprit de Drogo. Après tout il ne s'agissait que de ça ; laisser à l'autre une forte impression.

            Oui on pourrait penser qu'il n'y a aucune raison de venir voir un ami et de se mettre à le combattre tout à coup. C'est vrai mais je vous conte l'histoire de Bruce mes amis. Dans son esprit tordu, cette bataille amicale était nécessaire pour son plan... Bruce n'avait pas prévu qu'il avait de grandes chances de perdre son combat et pourtant ! Comme quoi on ne peut pas planifier l'issue d'une rencontre ; surtout avec Drogo !

            Bruce l'apprenait à ses dépends.

            Je pourrais vous plonger dans les méandres de son esprit et vous dire dans quel état se trouvait le guerrier. Je pourrais le faire mais autant aller au but. D'autres conteurs sauront mieux vous dire ce qui s'est passé. Disons seulement que Bruce subissait les conséquences de sa trop grande confiance. Il me serait inutile de le présenter sous un bon point de vue ; je vais vous décrire sa chute avec précision à défaut de montrer sa témérité. Le magnifique Drogo prit les nunchakus de notre idiot de pirate et le balança dans les airs. Imaginez vous la scène ! Un Dragon et un fauve combattant dans les cieux pour prouver leurs supériorités ; magnifique ! Oui j'utiliserai souvent le terme " magnifique " pour appuyer mes dires car - à cause de mon talent limité - je ne pourrais pas trouver de meilleur qualificatif. Comme vous devez le penser à ce moment précis, il est rare qu'un lion soit capable de battre une bête volante dans les airs. Malgré l'impossibilité de cette entreprise, Carter toujours aussi fier persistait à vouloir battre Drogo en terrain défavorable. La chute fut brutale... et malheureusement pour notre pirate elle ne fut pas unique. Par la suite s'en suivit des offensives toutes plus incisives les unes que les autres et implacable les une par rapport aux autres. Du coup de genou au coup de poing ainsi que les coups de pied ; tout y passa. Voici ce que l'on peut appeler un réel combat amical. Harcelé tel un boxeur médiocre affrontant un champion en titre, Bruce n'avait aucun répit et ne savait plus quoi penser... D'ailleurs après réflexion il ne pensait plus. car comme un boxeur médiocre affrontant un champion en titre, Bruce perdait conscience pendant quelques fractions de secondes. Chaque coup de poing était hargneux et notre ami peinait de plus en plus à retrouver ses esprits... Il ne les retrouva pas.

            Et ainsi tel un boxeur médiocre complètement inconscient, Bruce leva ses bras et mit ses poings près de son visage avant de " fixer " intensément son ennemi. Sans crier gare il se jeta sur Drogo et l'harcela de coups à son tour. Les deux guerriers n'avaient que faire des conséquences et se rendaient coup pour coup. Les assauts de Drogo étaient très bons et forts et ceux de "Bruce" étaient dirigés par son cerveau qui avait pris le relais. Le sauvage frappa court, fort et avec une grande rapidité jusqu'à ce que qu'il puisse exécuter le double coup sans en avoir conscience. Le double coup rencontra un obstacle... Et vous savez ce qui arrive lorsque le double coup frappe quelque chose ; il le brise ! Bruce n'a jamais su ce qu'il avait heurté vu qu'il n’était plus sur le pont du Susanoo mais plutôt dans un recoin de son esprit... dans une prison pour se protéger. Quelle ironie qu'un taulard se sente à l’abri enfermé dans son esprit pas vrai ? Bref ! Comme un lion qui voit que sa victime résiste, Bruce frappa une nouvelle fois mais il ne toucha rien... Au contraire.

            Il fut lui même touché par quelque chose... quelque chose de très fort qui soit capable de le réveiller trois secondes pour qu'il dise ces trois mots avec le sourire :


            " J'ai perdu... "

            Il tomba au sol et retourna dans sa cage pour en sortir le lendemain. Courbaturé et troublé, Carter se regarda et testa ses poings en les fermant puis en les ouvrant. Il répéta ce cycle une bonne demi-douzaine de fois avant de sortir pour aller voir Drogo. Lorsqu'il le trouva dans ce grand bateau qu'est le Susanoo il n'y alla pas par quatre chemins. "The Legacy" n’était pas venu pour reprendre ce navire non, il attendait de Drogo une chose bien plus importante.

            " Qu'est ce que tu fais là à bailleur aux corneilles crétin ? Tu ferais mieux de ne pas laisser mon... ton bateau sombrer surtout que j'ai prévu de crécher dessus quelques jours !

            Ouais je sais ! Je n'ai pas le droit mais la situation dans laquelle je suis m'oblige à agir de la sorte...

            Drogo, je veux que tu m'aides à accomplir un acte jamais fait auparavant ! "


              Une victoire au gout étrangement amer, voilà tout ce que Bruce concéda lui accorder. Pour un être étrange, il l’était définitivement. Le combat s’était terminé sur une queue de poisson qui se trouvait être peu aux gouts du tout jeune promu Capitaine. De là à la considérer comme une demi-victoire était un poil exagérer, au contraire, Bruce avait probablement donné tout ce qu’il avait, jusqu’à abandonner ses dernières gouttes de sueur. Lui, par contre, était à des lieux d’avoir fini de passer sa frustration sur sa victime du moment. Il lui restait tant de rage et de colère à se dépêtrer que voir Bruce s’écrouler au sol dans un dernier souffle ne fit que le frustrer davantage. Aïo et Maka avaient dû trainer le Legacy jusqu’au dortoir puisque celui-ci ne daigna pas se réveiller quand ils jugèrent qu’il avait assez occupé le plancher froid du Susanoo, et qu’un lit lui conviendrait peut-être mieux. Après tout, ce navire était autant le sien que celui de Drogo.

              La présence des jumeaux, une fois n’était pas coutume, l’irritait d’une manière qu’il n’aurait su décrire. Il regrettait d’être entouré de compagnon si faible, et qu’à défaut de tête à claques, de ne pas pouvoir se défouler, même l’espace d’un instant, sur eux. Non, ce serait comme faire pression sur une brindille, elle risquerait de craquait à tout moment. Finalement, seul un ultime remède lui vint à l’esprit. Se noyer dans l’alcool, comme il l’avait fait durant ces deux longues années de liberté et de compagnie médiocre. Mais cette fois-ci, le contexte était différent. Il voulait être seul. Et c’est mélancolique qu’il débouchât la première piquette de ce qui se bringuait être du vin, marquant le début d’une longue série de bouteilles s’entassant les unes sur les autres, vides.

              Assit sur la gueule de dragon qui semblait rugir contre les langueurs océanes qui faisait office au navire de prou, Drogo se perdait dans le ciel immense et majestueux qui campait, infaillible, au-dessus de lui. Les jambes ballantes, l’air grave, le pirate s’enfilaient lampée sur lampée, sans même se soucier de l’état que les six bouteilles précédentes l’avait mis. Ça, c’était le résultat de ces multiples cuites passées. À force de boisson, lui, pouvait enfin se bringuait tenir l’alcool. Il ne frôlait plus le coma éthylique après chaque soirée arrosée, il ne vidait plus ses tripes après les quelques verres de Rhum qu’il avait l’habitude de s’enfiler avant d’être totalement repût. Non, il était fier de son évolution, mais en cette nuit bien sombre, le pirate avait l’alcool mauvais. Loin de lui se trouvaient dorénavant ses désirs éternels de s’esclaffer et jouir de tout ce que la vie de pirate avait le mérite d’apporter. Le nez planté au ciel, les yeux remplis des lueurs étoilées, son esprit torturé n’avait de cesse de se retourner. Comment pouvait-il de nouveau croire aux lendemains qui chantent alors qu’il savait à quoi il était destiné. Et ça avait le mérite d’être simple. Mourir dans des souffrances qu’il ne désirait pas connaitre.

              Après tout, il n’en avait fichtrement rien à cirer de ces Dragons célestes, et cette vengeance qui jamais n’avait réussi à être sienne ne le motivait plus assez pour le persuader de continuer dans ce chemin. Comme il l’avait fait durant toute sa formation d’assassin, oui. Mais aujourd’hui, en deux courtes années il avait expérimenté et découvert plus de mille joies et merveilles que jamais il ne pourrait retrouver dans la voie qu’on s’obstinait à le voir prendre. Le jeune Pan Dragon avait certes vécu comme un pirate, mais le plaisir qui justifiait sa virée spectaculaire avait été d’être avant tout un marin. Écumer les mers et les ports était ce qui l’avait le mieux réussi. Danser, bière à la main, sur les refrains des rengaines pirates les plus entrainantes, les yeux emplit de rêves et le désir ardent de faire escale sur tous les ports de ce vaste monde…Voilà comment il désirait vivre, jusqu’à la fin de ses jours, et pas autrement. Et pour ça, il était prêt à écraser quiconque osait se dresser sur son chemin dans un désir d’entraver sa liberté, certes nouvelle, mais tant chéri. Par toutes les manières imaginables, il était prêt à tuer, massacrer, tant qu’en retour il pouvait préserver son mode de vie. Mais voilà que face à une vieille femme bonne qu’à se trouver six pieds sous terre, il était redevenu le rejeton faible, perdu et effrayé par les gens qui l’entouraient. Le gosse incapable d’aller à l’encontre de la volonté de celle qui l’avait élevé pendant tant d’années. Parents, enfants, nouveaux nés, civils qui ne demandaient qu’à vivre sans accrocs, ils les auraient bien tous trucidés un par un si ça pouvait soulager ses peines, mais avec elle…rien. Il ne lui restait plus qu’à boire. Il avait craint une fois de mourir à force d’être trop plein d’alcool, cette alternative lui aurait bien plus ce coup-ci. Quelle fin douce que cela devait être que de se souler à en mourir littéralement. Une fin qu’il espérait pour lui, et non pas des mains d’une espèce de monstrueux amiral qu’il souhaitait de tout cœur ne jamais croiser, malgré la nature de son devoir.

              Drogo se leva subitement, dénoua sa ceinture après avoir manqué de peu la chute glaciale, pour pisser de tout son saoul. C’était fou le bien que la simple action de pisser pouvait vous procurer. C’était comme évacué tout le stresse que l'on conservait en soit. Se vider et ne faire plus qu’un avec l’océan, voilà bien une idée plaisante. Quoi qu’il pensait des bêtes, et malgré son aversion qui frôlait de bien trop près le racisme envers les hommes poissons, avoir la chance de jeter un œil aux fonds marins était une chose qu’il désirait expérimenter, parmi toutes celles qu’il ne pourra probablement pas vivre…

              Le lendemain, ce fut une mouette qui se chargea de tirer le pirate de son sommeil, à une heure bien trop matinale pour le bonhomme frustré qu’il était habituellement au réveil. Elle avait pris place sur son torse et s’était mis dans l’idée qu’en picorant son front, elle y trouverait peut être quelconque mets à se mettre sous l’bec. Sauf qu’elle n’arrivait qu’à le pincer. Saleté de bestiole. Il la fit déguerpir d’un geste de la main dans une symphonie de piaillement qui marquait son mécontentement.

              Il était affalé au sol. Il resta dans cette position plusieurs heures, jusqu’à l’arrivée de Bruce. Des heures à cogiter qui lui permit de finalement faire le choix de vivre libre, mais libre selon ses termes, qu oqu’escomptaient de lui les gens de son peuple. Il avait vécu prisonnier plus de dix-sept ans, pas une seconde de plus il était prêt à rester la marionnette d’une cause qui le dépassait. Ça en revenait à être prisonnier, mais d’une volonté qui n’était pas la sienne. Il se torchait de tous ces devoirs… C’était du pareil au même. Et il avait assez donné. Pourtant, leur tourner le dos si subitement n’était pas des plus judicieux, c’est ce qu’il finit par admettre. Qu’il devait continuer à jouer le rôle qu’on voulait qu’il joue, jusqu’au jour où il aurait mis suffisamment de distance entre lui et l’influence des Targaryens. Et si Bruce était là aujourd’hui, ce n’était pas pour avoir le simple plaisir de l’entendre déblatérer les bêtises qu’il aimait dire une fois ivres. Non, il venait avec une proposition, une possible alternative pour lui. Il le savait. Ou bien il l’espérait, impossible de savoir. Mais c’était d’assurance dont il avait besoin.

              Après l’avoir gentiment insulté de crétin, Bruce en vint finalement aux raisons de sa présence, après lui avoir concédé des espèces de semi-excuses pour s’être endormi comme le dernier des rustres. Mais il pouvait lui pardonner ça, lui aussi adorer s’affaler n’importe où à n’importe quel moment.


              "Drogo, je veux que tu m'aides à accomplir un acte jamais fait auparavant ! "

              Finalement, il attendait de lui qu’il lui prête main forte, mais pour réaliser quoi exactement ? Il n’allait pas tarder à le savoir.

              « Ce n’est pas vraiment dans mes habitudes d’aider des gens que j’connais à peine, mais j’suis curieux de savoir ce que tu penses être un acte jamais réalisé auparavant. Parc’que ça sonne bien. Et si j’y vois un intérêt, j’pourrai peut-être revoir certaines de mes habitudes. Et c'est bien parce que je t'en dois une. »


                Tout ca pour ca !? Et bien oui. Cette pseudo bataille pourrait en choquer certains qui se retrouveront obligé d'apporter une critique voire une note à cette histoire mais ma réponse sera seulement : Oui, tout ça pour ça. Vous savez quoi que l'on en dise et que l'on en pense, je crois que ce combat cour et sans interet était essentiel pour les deux adversaires et amis. Les deux avaient besoin de se prouver quelque chose et pour les hommes qui marchent souvent à l'instinct... le combat est le seul moyen d'expression valable et qui vient immediatement à l'esprit. A travers les coups de poings, Bruce et Drogo se prouvaient mutuellement leur determination mise à rude épreuve par leurs aventures d'antan. Il s'en était passé du temps entre leur rencontre chez cette mamie pirate et leurs retrouvailles mais rien n'avait changé. Qu'etait-il advenu de leur reve ou de leur ambition entre temps ? A travers les coups de poings, Bruce le lion pouvait mesurer ceux de Drogo le dragon. Et il pour lui cela ne faisait aucun doute... Les deux étaient perdus ; il leur fallait un nouveau défi et ce défi s'appelait Grandline ! Au moment ou " The Legacy " s'adressa à son ami en lui disant : "Drogo, je veux que tu m'aides à accomplir un acte jamais fait auparavant ! " il savait que les choses changerait dans sa vie.

                L'invitation fut acceptée par Drogo qui laissa son ami lui faire sa proposition.


                " J'ai rencontré beaucoup de personnes dans mes voyages ; des combattants extraordinaires...

                A partir de là Bruce se mit à conter ses histoires et ses rencontres avec un combattant transgenre canibale. N'epargnant aucun detail, le lion raconta comment il fit la connaissance de ce bretteur formidable et puissant. Le recit était et se devait violent pour montrer à Drogo toute l'envergure du personnage. Bruce parlait de Shippu avec admiration malgré le fait qu'il n'ai jamais gagné en combat singulier contre lui. Les ennemis d'hier... Tout comme une vieille corneille pour qui Carter s'etait presque épris lors d'une bataille contre l'un de ses pires ennemis. Cette femme possedait une technique de combat évoluée qui s'apparentait à un style proche des deux pirates. A sa maniere de la decrire, Bruce montrait clairement à son ami le dragon qu'Old Crow possedait un niveau qu'ils ne possedaient pas encore. Si vous aviez le visage de " The Legacy " à ce moment... Il avait le sourire aux levres ! Comme s'il etait heureux de se savoir aussi faible et peu conscient des horreurs qui l'attendraient par la suite. ces horreurs elle lui avaient été apprises par un vieil homme aux poings ravageurs... Cet homme avait été envoyé par les dieux et en avait presque leurs prestances ! Bruce ne dit pas grand chose sur Serguei à Drogo étant donné la nature secrete du bonhomme mais on pouvait sentir l'estime dans ses paroles et son ton...

                Quand Carter eut finit de raconter ses histoires il regarda quelques secondes son ami... Serguei etait un nom qui faisait grandement echo à Drogo à sa reaction. En quoi ? Seul le dragon le savait. Ne souhaitant pas l'harceler à ce sujet Bruce alla droit en but et conclut.

                Ils sont forts Drogo ! Et il y a encore des types encore plus forts sur Grandline t'imagines !? Ils m'ont donné l'envie d'aller encore plus loin et plus haut ; je commence à apprecier la vie de pirate !

                Je leur ai tous promis que je les rejoindrai et les surpasserai et je ne pourrai pas le faire sans toi... Ca me fait bizarre de te dire ca mais... Bruce marqua une pause avant de grimacer de honte. Tu es le seul ami que j'ai et je n'ai pas envie de me hisser au sommet de la piraterie sans toi. Et si tu te joignais à moi ? "

                Je ne peux dire combien de temps dura la reflexion de Drogo mais je peux vous dire comment réagit Bruce à la réponse de son rival et ami... Comme vous devez vous en douter, il sourit. Puis il répondit.

                " Cette confrerie va dechirer ! Bientot tu viendras me supplier pour obtenir encore plus de pouvoir j'en suis sur ! Ahaha ! J'ai déjà le nom en tete... La Super Confrerie des Surpuissants Poings Divins ! "

                Bruce qui était dans son delire n'eut pas le temps d'ecouter les remarques de Drogo, dans sa tete il y avait encore une derniere chose à fixer. Et je concluerai sur les dire de ce sauvageon que nous aimons tant...

                " Au fait vu que tu vises Grandline j'emmenage sur le Susanoo quelques temps ! Apres tout c'est aussi mon bateau ! "

                Il y eut un leger temps et ensuite apres un " Petit con " de la part de Bruce... le trou noir pour notre héros. A quoi etait-il du ? Seul Drogo connait la réponse. Et je dois avouer que je ne pourrais faire meilleure conclusion que celle de Drogo. Restez alertes lecteurs, spectateurs et auditeurs... Ne ratez pas la fin de cette histoire !
                  De tous ses récits faramineux, un nom, « Le Compte » semblait ressortir à plusieurs moments clés des aventures que lui comptait là Bruce. Un sacré adversaire s’il fallait en croire le pirate, de ceux qui vous donnait des sueurs froides tant leur puissance était titanesque. Malgré ça, Bruce arrivait toujours à se sortir de ces dangereuses situations dans lesquelles il s’empêtrait à l’aide d’un compagnon, nouveau à chaque aventure, qu’il désignait lui-même comme frère. Le conteur avait clairement le récit dans l’âme, chacun de ses mots se combinaient à ses gestes, et de manière presque naturel, le pirate réussissait à faire vivre chacun de ses récits de manière si réaliste, voir surnaturel, que Drogo en était littéralement pendu à ses lèvres. C’est que l’âme de gosse qui se tenait face au bohémien était friande de conte et d’histoire saugrenu; plus jeune, il avait lui-même apprit sur le bout des doigts la quasi-intégralité des coups d’éclats orchestrés par les équipages pirates les plus connu, de l’ère Roger à la leur. Les troubadours aussi ça l’bottait bien, il pouvait se laisser bercer de longues heures par une voix potable et un son un tantinet agréable pour les esgourdes, tant qu’il accompagnait le tout par de quoi se fendre la gueule le temps de ces quelques sérénades qui faisaient rêver. Puis c’est qu’il l’appréciait bien le Bruce, il en avait dans les bras et un paquet d’ambition à revendre accompagnait le tout. Le gaillard avait bien l’intention de s’forger un nom dans c’monde sans scrupule qu’était la piraterie, et lui était curieux d’voir ça, de comment ce pauv’ bohémien dont l’allure, au premier coup d’œil, portait à rire arriverait à ses fins. Et encore une fois, d’ambition, il n’en manquait pas.

                  Pour sa part, il n’en savait trop rien. Toutes ces histoires qu’il venait de s’entendre conter lui avait procurés un gout nouveau pour l’aventure. Lui qui jadis avait passé son temps à sillonner tout les ports de cette damnée mer , il n’avait jamais vraiment prit la peine de s’entourer de compagnons, du moins dans un esprit de continuité…y’en avait bien eu quelques uns, mais tous avaient finit dans un coup fourré duquel ils avaient essayé de se tirer, ou arrêter par quelques mouettes au détour d’une descente de taverne. Des souvenirs qui se faisait maintenant lointains tant ils étaient similaires et nombreux, mais aucun n’avait eu le privilège de le marquer comme les aventures de Bruce avait pu le marquer.. Même de leurs noms et visages il ne subsistait rien. Peut-être était-il grand temps d’y remédier ? Aujourd’hui, on l’avait nommé Capitaine Pirate. Bon, c’n’était clairement pas une chose pour laquelle on pouvait être nommé. Le mieux, c’était qu’il s’attribue de lui-même le statut de Capitaine Pirate, et non pas une vielle bouc dévoué à des dieux tout aussi boucs qu’elle. Il avait l’bateau, un semblant d’équipage, et c’t’histoire de confrérie qui le branchait bien. M’enfin, fallait qu’il voit d’abord par lui-même la gueule des autres membres, Bruce avait beau dire de bien belles choses sur eux, il n’était pas meilleur juge que lui-même. Mais ça, ça devait attendre.


                  « Grand Line, j’veux bien, mais avant, y‘m’faut un équipage. Et un costaud c’coup ci. »


                  C’était bien beau tout ça, Grand Line et les pirates de légende, avant il lui fallait son propre équipage. Lui avait déjà tâté un passage sur Reverse, et il n’en était pas ressortit indemne. Et l’navire, il avait beau être sympa au regard, à cinq, ils n’arriveraient jamais à faire naviguer le truc correctement. C’était déjà une chance inouïe que de n’avoir essuyé jusqu’à présent qu’un maigre orage, fallait p’t’être pas la pousser trop non plus c’te chance. Et c’était lui qui disait ça, c’bien que l’dernier des nigauds devait l’savoir.

                  « T’en a vécu des aventures ! Et des sacrés. J’en aurai presqu’une larme à l’œil que t’ai pu penser à moi. J’ai hâte de voir c’te Corneille, histoire de tâter un peu des poings avec. » Balança Drogo dans un sourire rayonnant. « C’est avec joie que j’me joindrai à tes prochaines aventures, en tant que...frère?…une confrérie, c’est un groupe de gens qui s’disent frère, c’est bien ça ? Bah tu peux m’compter moi et mon futur équipage dans les rangs des poings divins ! »

                  Puis c’est un ensemble de question qui lui vinrent à l’esprit. Des tas et des tas d’questions, que Bruce se chargea de trouver une réponse à chacune d’elle, même s’il semblait lui-même ne pas avoir la moitié des réponses aux questionnements du pirate et répondait une fois sur deux par une absurdité ou un non sens comme il les aimait bien…c’était du bon temps qui s’annonçait en somme.

                  « On devrait porter un toast à cette union, tu crois pas ? J’ai du rhum dans ma cabine, parfait pour l’occasion. »

                  A croire qu’il n’en avait pas eu sa dose la veille. M’enfin, c’était tout Drogo ça, chaque occasion était bonne à être célébrer, et qui disait célébration disait alcool à profusion.
                  Une fois arrivé dans l’ancienne cabine de la Mamie, Drogo se chargea de leur verser deux verres, il s’adjugea le premier et tendit le second à Bruce. Ne sachant pas trop à quoi lever son verre, et Bruce étant plus beau parleur que lui, il lui laissa l’honneur d’annoncer les mots qu’il désirait. Après tout, les poings divins, ça v’nait de lui.

                  Mais alors qu'il s’apprêtait à porter le toast, Drogo le prit de court en glissant : "A moi !" avant de rire et d'engloutir son verre d'une traite.

                  ----------------------

                  Une semaine plus tard, le Susanoo faisait escale à Luvneel. Bruce repartait de son côté tandis que lui partait en quête de nakama et de matelot, jusqu'au jour où tout deux se retrouvèrent quelques mois plus tard au pied de Reverse Mountain, décidé comme jamais à se farcir l'océan de tout les périls, Grand Line !