Reverse. Du château arrière de l’Ecume j’contemple la masse à l’horizon. C’est classe une montagne à l’horizon sur la mer. Ca donne des idées d’ailleurs, ça rend lyrique et plein d’autres trucs en -ique. Non, pas poétique. Ca fait penser à l’avant aussi. Pis à l’après. Pis au maintenant.
L’maintenant, c’est un parterre de joyeux drilles, bien crasseux après une s’maine de villégiature à HinuTown qu’a pas mal tourné, qui comme moi s’sont arrêtés dans c’qu’y f’saient pour s’laisser rincer la gueule par la tempête qui commence en r’gardant vers l’lointain lointain. Dans c’qu’y f’saient, c’t’à dire couture pour Colm, jsais pas quoi pour Maya, bricolage pour Noah, et jvais pas tous les faire. Y en a qu’un qui s’arrête pas, en fait, c’est Legault. Qui passe ses journées à glander tout seul là-haut sur la hune, sous l’soleil comme sous les hallebardes. A mater au loin pour voir si on y est.
Et on y est pas encore.
Pis y a Jack aussi qu’s’arrête pas vraiment d’barrer. C’srait pas top en même temps, vu que l’courant est en train d’se l’ver contre la coque et qu’les vagues c’est ses copines à lui. En train d’se l’ver. Bon. Pas encore littéralement, hein. On est pas encore si près du passage. Mais quand même. Ca s’agite dans les profondeurs. Ca tourbillonne. Et avec l’ciel qui rend la baille d’un noir d’encre, on sent bien l’approche de l’endroit pas net, niveau normalité d’la pesanteur et d’toutes ces conneries.
Maintenant qu’j’y pense – jdéconne, j’y ai déjà pensé, mais c’est pour la forme–, jsuis jamais passé par Reverse pour faire l’aller-r’tour entre Grand Line et l’monde normal. Et les Blues. Facile d’éviter c’coupe-gorge pour une coque de la Marine. Plus simple aussi. Plus rapide. Et moins casse-gueule. Tout c’que j’en ai entendu, c’est qu’ça monte comme y a pas, qu’ça t’retourne les tripes, et qu’à la descente t’as un gourdin pas possible à cause d’la vitesse qu’prend l’navire.
S’y s’crashe pas bien bien entendu.
Et déjà, justement, on commence à croiser des débris d’naufragés. Bateaux et gonzes. Engageant.
Legault ? C’srait pas un autre bateau là-bas à quatre heur-ah merde, l’ai perdu.
L’brouillard s’lève et un un mât fait clong contre l’étrave renforcée d’notre bonne vieille coquille, niqué en trois morceaux encore tenus entre eux par des échardes d’la taille de mon bras. Ca m’fait oublier c’que j’ai vu. Ou pas vu. Va savoir. Pour m’reconcentrer sur l’présent.
Et l’présent, c’est Reverse. Reverse qui s’profile. De face. Haute. Très haute montagne. Plus haute que l’plafond des nuages en tout cas. Même pas on peut avoir du beau temps pour cette étape mémorable, haha. Garce de Chance, quand tu nous tiens tu nous quittes.
A mes pieds, un équipage qui veut un discours. Des hommes et des femmes qu’ont tourné l’cou mais pas les talons pour faire genre : hey, cap’, t’aimes ça faire des jolies phrases toi, hein ? T’veux pas nous en faire que’qu’z’unes, là ? Pour nous galvaniser l’esprit pendant qu’on en branle plus une en attendant qu’ça s’passe ? Allez. Steup. Cap !
J’entends leurs voix qui gueulent ça. Cap’ ! Cap’ ! Cap’ ! Pis comme y r’gardent en arrière moi aussi j’y r’garde. Manière d’voir si les dieux nous surveillent, les dieux ou un truc plus grand qu’moi. Mais y a rien. Y a rien d’plus grand qu’moi. Y a juste Oz qui nous trace à la brasse, et la Santa qui nous suit à une encablure, câblée pour pas la perdre, mais gardée par personne. Tout l’monde est sur l’Ecume pour l’occaz. Pour être aux premières loges.
Et pendant qu’mon S’cond nous mène au safran. Moi j’les guide tous. J’en prends conscience. Et y m’vient des images. Des images d’trucs malsains comme avant un combat. Sauf qu’c’combat, y s’ra cont’ personne en particulier. Y s’ra cont’ Grand Line. Grand Line, l’obstacle sur la route vers l’seul coin où j’aie jamais foutu un peton. Le Nouveau Monde.
Pis y m’vient des mots. Leur discours qu’y z’attendent tant.
Préparez-vous à en baver.
Et on y est.
L’maintenant, c’est un parterre de joyeux drilles, bien crasseux après une s’maine de villégiature à HinuTown qu’a pas mal tourné, qui comme moi s’sont arrêtés dans c’qu’y f’saient pour s’laisser rincer la gueule par la tempête qui commence en r’gardant vers l’lointain lointain. Dans c’qu’y f’saient, c’t’à dire couture pour Colm, jsais pas quoi pour Maya, bricolage pour Noah, et jvais pas tous les faire. Y en a qu’un qui s’arrête pas, en fait, c’est Legault. Qui passe ses journées à glander tout seul là-haut sur la hune, sous l’soleil comme sous les hallebardes. A mater au loin pour voir si on y est.
Et on y est pas encore.
Pis y a Jack aussi qu’s’arrête pas vraiment d’barrer. C’srait pas top en même temps, vu que l’courant est en train d’se l’ver contre la coque et qu’les vagues c’est ses copines à lui. En train d’se l’ver. Bon. Pas encore littéralement, hein. On est pas encore si près du passage. Mais quand même. Ca s’agite dans les profondeurs. Ca tourbillonne. Et avec l’ciel qui rend la baille d’un noir d’encre, on sent bien l’approche de l’endroit pas net, niveau normalité d’la pesanteur et d’toutes ces conneries.
Maintenant qu’j’y pense – jdéconne, j’y ai déjà pensé, mais c’est pour la forme–, jsuis jamais passé par Reverse pour faire l’aller-r’tour entre Grand Line et l’monde normal. Et les Blues. Facile d’éviter c’coupe-gorge pour une coque de la Marine. Plus simple aussi. Plus rapide. Et moins casse-gueule. Tout c’que j’en ai entendu, c’est qu’ça monte comme y a pas, qu’ça t’retourne les tripes, et qu’à la descente t’as un gourdin pas possible à cause d’la vitesse qu’prend l’navire.
S’y s’crashe pas bien bien entendu.
Et déjà, justement, on commence à croiser des débris d’naufragés. Bateaux et gonzes. Engageant.
Legault ? C’srait pas un autre bateau là-bas à quatre heur-ah merde, l’ai perdu.
L’brouillard s’lève et un un mât fait clong contre l’étrave renforcée d’notre bonne vieille coquille, niqué en trois morceaux encore tenus entre eux par des échardes d’la taille de mon bras. Ca m’fait oublier c’que j’ai vu. Ou pas vu. Va savoir. Pour m’reconcentrer sur l’présent.
Et l’présent, c’est Reverse. Reverse qui s’profile. De face. Haute. Très haute montagne. Plus haute que l’plafond des nuages en tout cas. Même pas on peut avoir du beau temps pour cette étape mémorable, haha. Garce de Chance, quand tu nous tiens tu nous quittes.
A mes pieds, un équipage qui veut un discours. Des hommes et des femmes qu’ont tourné l’cou mais pas les talons pour faire genre : hey, cap’, t’aimes ça faire des jolies phrases toi, hein ? T’veux pas nous en faire que’qu’z’unes, là ? Pour nous galvaniser l’esprit pendant qu’on en branle plus une en attendant qu’ça s’passe ? Allez. Steup. Cap !
J’entends leurs voix qui gueulent ça. Cap’ ! Cap’ ! Cap’ ! Pis comme y r’gardent en arrière moi aussi j’y r’garde. Manière d’voir si les dieux nous surveillent, les dieux ou un truc plus grand qu’moi. Mais y a rien. Y a rien d’plus grand qu’moi. Y a juste Oz qui nous trace à la brasse, et la Santa qui nous suit à une encablure, câblée pour pas la perdre, mais gardée par personne. Tout l’monde est sur l’Ecume pour l’occaz. Pour être aux premières loges.
Et pendant qu’mon S’cond nous mène au safran. Moi j’les guide tous. J’en prends conscience. Et y m’vient des images. Des images d’trucs malsains comme avant un combat. Sauf qu’c’combat, y s’ra cont’ personne en particulier. Y s’ra cont’ Grand Line. Grand Line, l’obstacle sur la route vers l’seul coin où j’aie jamais foutu un peton. Le Nouveau Monde.
Pis y m’vient des mots. Leur discours qu’y z’attendent tant.
Préparez-vous à en baver.
Et on y est.