[Mission] Dans le réseau [Part2]

Le voyage.

Précédemment

Cross, commandant tout juste nommé vient de recevoir une mission des plus spéciales. Ses supérieurs hiérarchiques ont conclu qu'il y avait des taupes au sein de la Marine, pourquoi cette supposition ? Les révolutionnaires frappent de plus en plus vite, chose qu'ils ne pouvaient pas faire il y a quelques temps de cela. Le cyborg doit donc mener son enquête et neutraliser ce réseau d'information ainsi que les taupes, on lui offrit deux révolutionnaires sur un plateau d'argent, c'est d'ailleurs un dénommé Clark Marshall adjudant-chef qui attrapa ces deux fripouilles. Le commandant de la Marine a interrogé les deux hommes et a fait une terrible découverte : l'Adjudant-chef Marshall est une taupe, cette version des faits fut maintenue par les deux prisonniers qui se sont fait exécuter à la fin de l'interrogatoire. Néanmoins, l'un d'entre eux révéla au cyborg qu'une réunion devait avoir lieu dans un entrepôt abandonné au Royaume de Bliss. L'homme n'avait plus le choix, il devait se rendre sur cette île et mettre un terme à ce merdier en éliminant toutes les personnes présentent à cette réunion. D'après les informations que Cross possédaient, il y aurait quatre taupes Marine : chacune venant d'une mer différente accompagné de quelques émissaires révolutionnaires.

Les deux interrogatoires que venaient de mener l'homme furent très concluant, le Cyborg pouvait maintenant partir à la chasse aux traites. Le sort qu'il allait leur réserver sera d'une grande cruauté, car les menteurs et les judas n'ont pas leur place dans les sociétés modernes mise en place par le Gouvernement et la Marine. Après êtes sortis des salles d'interrogatoire, notre héros se dirigea rapidement vers ses appartements de Commandant, la base de South Blue était très petite, elle ne comptait qu'une cinquante de marins sur toute l'île. Une fois arrivée dans sa tente, l'homme aux lunettes noirs changea littéralement de tenue, adieux l'uniforme de la Marine ainsi que la veste de Commandant qu'on venait de lui remettre il y a très peu de temps, bonjour à une tenue d'infiltration créer par la Brigade scientifique pour Cross Jones. Voulant masquer cette apparence de tueur, agent secret, il cacha le tout sous un grand manteau noir. L'individu aux membres de fer vérifia avant de partir que ses lames étaient dans un bon état et que le dispositif où elles se trouvaient était lui aussi de bonne facture. Lorsqu'il fit jaillir ses morceaux de métal brillant, des gouttes de sang tombèrent sur le sol, il fallait les nettoyer avant de partir, question d'éthique se disait le trentenaire. Étant enfin prêt, l'homme quitta la zone militaire sans dire le moindre mots, personne ne savait qu'il allait quitter les lieux et prendre un simple navire marchand pour se rendre au point de rendez-vous qu'avaient conclu les taupes et les émissaires révolutionnaires. Une fois arrivée sur le port, notre homme se dirigea vers un bateau, il alla voir le capitaine du navire et lui demanda si son vaisseau pouvait le conduire au Royaume de Bliss. Malheureusement pour le marin, le capitaine refusait de prendre le Cyborg, si ce dernier ne payait pas ses frais d'embarcations. Ne voulant pas montrer son appartenance à la Marine du fait que la mission devait rester top secrète, Jones n'avait pas d'autre choix que de payer de sa propre poche le voyage. Cela ne dérangeait pas le commandant, car il savait qu'une fois sa mission terminée et réussie, il serait remboursé par l'Etat Major de la Marine.

Le DX-0 pouvait enfin partir, l'argent fut versé et le capitaine lui annonça la bienvenue sur son modeste navire marchand. Néanmoins, le départ n'était prévu que pour deux heures, ce qui signifiait que notre héros devait attendre sur le pont une demi-heure. Sortant de sa veste un paquet de cigarette, il en grilla une avec son briquet gravé avec ses initiales : C&J. Regardant l'objet avec une certaine nostalgie, des larmes coulèrent de ses yeux, ruisselant par la suite sur son visage. Une colère immense commença à envahir l'individu, ses mains de fer commencèrent à se contracter, toute la force de ses prothèses était en train de se condenser dans ses deux poings. Cross aurait voulu hurler pour que le monde sache le cauchemar qu'il vivait en ce moment, lui qui avait juré devant sa femme qu'il partirait ensemble pour l'autre monde, mais voilà qu'un jour un fou avait décidé de changer son destin en le ramenant à la vie grâce à une science qui dépassait l'entendement. Le passé est une chose qui peut faire mal lorsque l'on sait que l'on n'a plus aucun avenir dans ce monde de damnés, le marin le savait. Néanmoins, ce dernier essayait tant bien que mal de garder en tête ce pourquoi son cœur battait toujours : retrouver le ou les responsables de la mort de sa femme, celle qui portait dans son ventre le fruit de leur amour. Cross sait que la route de la vengeance sera longue et qu'il a peut-être des chances de ne jamais y arriver au bout, mais sa plus grande force et sa détermination et temps que cette dernière bâtera dans son cœur, il ne pourra que réussir. Ruminant dans son esprit les souvenirs douloureux, le marin ne se rendit compte que le bateau avait levé l'encre. Pendant plus d'une journée, il allait naviguer sur South Blue, la mer était calme comme à son habitude, le vent soufflait fort aujourd'hui, les voiles du bâtiment étaient gonflées à leur maximum. Le voyage s'annonçait donc rapide et sans embuche, tant mieux se disait notre héros, il préférait arriver sans encombre au Royaume de Bliss, de cette façon il pouvait économiser ses forces pour la bataille qui allait avoir lieu dans deux jours.

© Cross Jones.

Arrivé au Royaume de Bliss

« Mesdames et messieurs, nous arriverons au Royaume de Bliss dans moins d'un quart d'heure. » Disait le capitaine marchand de sa grosse voix grave.

Notre héros était toujours assis sur sa caisse, ne regardant personne, ce dernier était pensif, il ne prononçait pas le moindre mot, on aurait dit une statue faite de marbre qui voyageait avec des poules, des légumes et des hommes. Les mots du capitaine ne l'avaient nullement perturbé dans sa profonde méditation. L'homme était d'un calme olympien, ce qui faisait peur aux autres passagers qui gardaient leur distance avec ce dernier. Un enfant demanda même à sa mère, si l'individu au manteau noir n'était pas un tueur ou bien un révolutionnaire, la femme lui demanda de se taire et de ne pas croiser le regard de notre inconnu. Mais les paroles de l'enfant avaient extirpé notre commandant de ses songes, derrière ses lunettes il regardait ce petit homme de huit ans. Une nouvelle larme jaillissait de ses yeux, cette dernière dégoulinait le long de sa joue, voir cet enfant lui faisait penser à celui qu'on lui avait arraché, il y a un an de cela. Cross était bien trop malheureux et ce voyage avait suffisamment duré, il se leva donc de son siège pour se diriger vers les issues que prendraient les hommes et femmes du navire pour rejoindre la terre ferme. Une fois que le navire entra dans le port, les passerelles descendirent sur le quai, le marin était le premier à quitter le bâtiment.

L'homme aux prothèses cybernétiques n'avait pas de temps à perdre, il devait se hâter et trouver ce fameux hangar abandonné qui servirait de planque et de réunion pour les taupes et les émissaires révolutionnaires. Marchant d'un pas vif, Jones ne prêtait aucune attention au monde qui l'entourait, par moment il mettait des coups de coudes à ceux qui étaient bien trop proches de lui. Cela lui avait même valu plusieurs remarques de passants mécontent, mais la mine sévère du Cyborg leur faisait continuer leur chemin. En effet, l'attitude que prenait notre héros n'était plus la même, il était froid, hargneux, on sentait en lui la pression de la mission et l'importance de sa réussite. Cette mentalité pouvait faire froid dans le dos, car l'homme était prêt à tout pour que sa quête soit couronnée de succès, il était même capable de supprimer des civils trop curieux ! Cross ne savait pas trop où il allait, il ne connaissait pas bien le Royaume de Bliss et cela se faisait ressentir, car il tournait en rond depuis une demi-heure. Mettant sa fierté de côté le trentenaire entra dans une boutique lugubre et demanda au patron où se trouvaient les hangars de l'île. L'homme se refusait de lui répondre, car il n'avait pas confiance en notre Commandant de la Marine. Jones n'avait plus que dix-huit heures avant que la réunion ne commence, il ne voulait en aucun cas la manquer à cause d'un individu qui se refusait de lui divulguer une simple adresse. S'approchant de l'homme avec un air menaçant, le patron dégaina un fusil qu'il avait caché derrière son comptoir, mettant en joue l'officier aux mains de fer. Mais cela ne servait à rien, attrapant le bout du fusil, il tordit cette pièce de métal comme s'il s'agissait d'une simple brindille. D'une voix grave il dit au tenancier.

« Où sont les hangars ? »

La peur se faisait voir dans le regard de l’homme armé, il n’avait pas d’autre choix que de répondre au veuf. Après deux minutes d’explication, notre combattant pouvait quitter les lieux, un léger sourire se dessina sur son visage, car il savait que le jeu allait pouvoir commencer.

© Cross Jones.

Préparation du piège.

Maintenant que notre marin savait où se trouvaient les hangars de la ville, il n'avait plus qu'à se rendre là-bas dans la plus grande discrétion. Cette fois-ci son pas était plus lent, il faisait davantage attention au monde qui l'entourait, ce comportement n'avait plus rien à voir avec celui de tout à l'heure qui était irréfléchie et dicté par une impulsion primaire qu'est la colère. L'homme aux mains de fer arriva dans la zone désinfectée où allait avoir lieu la réunion quinze heures avant tout le monde, il n'y avait pas un chat. Cross reconnut facilement le bâtiment qui allait loger le réseau à cause de l'emblème de la Marine à moitié effacer par l'usure du temps et son mauvais entretient. Le commandant était quelqu'un de méfiant, il se refusait d'emprunter la porte d'entrée, alors l'officier commença à marcher autour du hangar pour voir s'il n'y avait pas une entrée un peu moins conventionnelle. Au bout d'une demi-heure de recherches, le trentenaire trouva une grille d'aération qui ferait parfaitement l'affaire, néanmoins cette dernière se trouvait vingt mètres au-dessus de la tête de notre héros. Jones devait donc trouver un moyen pour accéder à cette entrée parfaite pour sa mission d'infiltration. Deux solutions s'offraient à lui, la première était de tenter d'escalader le mur à l'aide de ses bras et jambes de fer, la seconde était de trouver une échelle. Ayant moins de quinze heures, l'individu aux lunettes de soleil décida de prendre la première solution, enlevant son manteau noir et le jeta dans la mer qui se trouvait derrière lui, il commença son ascension. N'ayant aucune prise, le marin devait les créer, à chaque montée, il donnait un violent coup de poings, de cette façon sa jambe pouvait s'appuyer dessus et ainsi de suite. Après dix minutes d'effort, il arriva enfin devant la grille d'aération qu'il arracha d'un geste vif et la balança derrière lui, un plouf se faisait entendre lorsque le morceau de métal entra en contact avec l'eau.

Se glissant dans le conduit, l'officier de la Marine commença à ramper doucement, le conduit n'était pas très large, mais assez pour que la carcasse de Cross ne reste pas bloquée. Par moment, il rencontra des souris ainsi que des araignées accompagnés de leurs toiles. Il y avait très peu de lumière dans ce tunnel aménagé, l'homme aux lunettes noirs y aller à tâtons, ne savant où allait le conduire ce conduit d'aération. Néanmoins, la réponse à sa question se fit relativement assez vite, car il arriva au bout de son périple. Ce chemin l'avait conduit à une passerelle donnant dans le vide, plus de quarante mètres le séparait du sol. A sa grande surprise, il remarqua qu'au centre du hangar trônait une grande table ainsi que plusieurs chaises. Le commandant savait qu'il avait vu juste et qu'il se trouvait au bon endroit.

L'homme marcha sur la passerelle pour voir s'il n'y avait pas d'échelle. Il y en avait une, cette dernière faisait toute la hauteur qui séparait la passerelle du sol. Une fois l'échelle descendue, notre héros commença à inspecter les lieux. Il fallait que ce dernier prépare à piège pour ses invités, car il savait qu'il ne pourrait pas tous les neutraliser du premier coup. La mine pensante, Cross commença à faire les quatre cents pas dans la pièce humide et froide. Il n'y avait pas grand-chose en ce lieu, néanmoins son regard fut interpellé par une bonbonne de gaz qui était restée dans un coin poussiéreux du hangar. L'examinant sous toutes les coutures, Jones décida qu'il s'en servirait, mais où la mettre s'en attirer l'attention des taupes et des émissaires révolutionnaires ? La réponse demandait une grande réflexion. Après une bonne heure de réflexion, notre héros découvrit l'endroit idéal où il pourrait poser sa pseudo bombe. Au-dessus de la table, il y avait une sorte de grappin industriel, le trentenaire n'avait qu'à trouver le bouton pour le faire descendre et accrocher sa bonbonne de gaz. Le bouton trouvé, le grappin commença à descendre, Jones monta sur la table et accrocha avec des chaînes sa trouvaille. Dès que cette manipulation fut terminée, l'officier de la Marine appuya de nouveau sur le bouton pour faire monter la bonbonne dans les airs. Cette dernière se trouvait cinquante mètres au-dessus de la table, elle était retenue par une chaine rouillé, une balle suffira pour la faire céder. Le piège était installé, maintenant Cross Jones pouvait regagner son perchoir et attendre patiemment que ses victimes pénètrent dans le hangar.

© Cross Jones.

La Réunion tourne mal !

La nuit était tombée, il y a plus de cinq heures déjà, la réunion allait bientôt pouvoir commencer. Chaque individu confié à cette réception arrivait avec trois minutes d'intervalle, tous gagnèrent leur place attitré. Au total il y avait neuf individus, quatre marins et cinq émissaires de la Révolution installés autour de la table, quant à notre héros, ce dernier se trouvait allonger sur sa passerelle avec son pistolet dans sa main droite, prêt à tirer et à enclencher son piège. Mais avant de lancer les hostilités, notre marin voulait entendre les espions discutés entre eux pour voir à quoi pouvait bien ressembler cette assemblée de traites et pourquoi pas obtenir des informations sur la Révolution. Un long silence régnait dans la salle, mais c'est Clark Marshall qui brisa le mutisme du hangar.

« Messieurs, si nous sommes aujourd'hui tous réunis, c'est pour parler des plans d'actions de la Marine sur les Blues. Néanmoins, je suis obligé de vous informer d'une nouvelle qui risque peut-être de nous porter préjudice. Il y a deux jours, un Commandant du nom de Cross Jones a interrogé deux de nos frères, ce dernier est un marin assez particulier, puisqu'il est en fait un Cyborg. » Dit Clark Marshall.
« Un cyborg, ça me dit quelque chose ça. Dans West Blue on a entendu dire qu'un marin aurait été ramené à la vie par la science du Docteur Vegapunk et qu'il l'aurait transformé en arme de combat bon marché. » Dit la taupe de West Blue.
« C'est tout à fait ça, ce dernier a été affecté au secteur de South Blue. »
« Est-il une menace gênante ? » Dit la taupe de North Blue.
« Je ne sais pas, ses méthodes d'interrogatoire sont plutôt musclés et puis on ne sait pas de quoi il est capable, peut-être qu'il possède des méthodes de tortures peu conventionnelles. »
« Tu insinues qu'il est capable de faire délier les langues ? Tu as assisté aux interrogatoires ? » Dit la taupe de East Blue.
« Non. » Dit C.M
« Donc tu ne sais pas quels types d'informations il a pu extirper aux deux révolutionnaires prisonniers ? » Dit la taupe de N.B
« Non. » Dit C.M
« Bon, je crois qu'il est préférable d'écourter cette réunion le plus vite possible, mieux faut être prudent. » Dit la taupe de N.B
« C'est moi, où il y a une trace de pied sur la table ? » Dit la taupe de W.B
« Merde, il a raison, il y a une trace de pied, pourtant la table n'a été mise que ce matin. » Dit C.M
« Messieurs vous êtes sûr qu'aucun d'entre vous ne sait fait suivre ? » Dit un émissaire.
« N... » Répliqua Clark.
« OUI ! » Hurla Cross depuis son perchoir.

Les regards se levèrent vers sa direction, l'homme était debout, son arme était en joue sur la chaîne rouillée qui maintenait en l'air la bonbonne de gaz.

« Que l'enfer devienne votre nouveau foyer, chiens ! PAN. »

Le Cyborg tira sa première balle sur la chaîne maintenant la bonbonne de gaz dans les airs, cette dernière commença à acheminer sa chute dans le vide. Les neufs lascars regardèrent l'air ébahie la bonbonne qui leurs tombait dessus, mais certains d'entre eux furent plus vifs que d'autres et commencèrent à quitter leurs sièges. Mais un second coup retentît dans le hangar, Cross tira une nouvelle fois, sa balle fit exploser la réserve de gaz au-dessus des révolutionnaires et traitres. L'explosion fut importante, le centre du hangar était piégé dans les flammes, la table et les chaises furent réduites en cendre. Des cris jaillissaient des brasiers, apparemment notre héros avait réussi son coup, ce dernier descendit de sa passerelle pour pouvoir constater de plus près les dégâts qu'il venait de faire. Seulement deux hommes avaient survécu à l'explosion : Clark Marshall et un émissaire révolutionnaire, les autres étaient morts dans les flammes. L'adjudant-chef de South Blue était dans un pitoyable état, brulé jusqu'au troisième degré, il suppliait le commandant de mettre un terme à sa souffrance, chose que refusait le trentenaire. D'une poigne ferme, il attrapa le révolutionnaire pour l'amener loin des flammes, il lui brisa les deux jambes pour être sûr qu'il n'aille nulle part. Retournant sur ses pas, Jones regardait de sa hauteur Marshall.

« Clark Marshall au nom de la Justice, je vous destitue de votre grade d'Adjudant-chef et je gèle tous les privilèges que vous accordait ce rang. Avez-vous une dernière volonté ? »
« Kkkkkkkkk, viva la revolutionnnnn. »
« Qu'il en soit ainsi ! »
PAN.

L'homme aux lunettes noires venait d'abattre froidement Marshall, maintenant il était temps que notre héros fasse parler cet émissaire révolutionnaire. Un léger sourire se dessina sur son visage en voyant l'individu tenté de s'enfuit en rampant, mais ses blessures le rendaient bien trop lent. Le DX-0 stoppa l'effort de l'individu en posant son pied de métal sur sa jambe ruisselante de sang.

« On a deux mots à se dire tous les deux ! »

© Cross Jones.

La colère d'un homme brisé.

L’officier de la Marine attrapa l’émissaire révolutionnaire et le plaqua de nouveau contre une poutre. Le visage de notre homme était ferme, on voyait bien qu’il n’était pas là pour rigoler, mais pour faire correctement son travail de marin. Il dégaina l’un de ses sabres et commença à disséquer la jambe du révolutionnaire. Un terrible hurlement jaillissait de la gorge de l’inconnu, le muscle de sa cuisse gauche se trouvait dans les mains de notre cyborg. Jones coupa les nerfs sans dire le moindre mot. Une grande infusion de sang dégoulinait du membre inférieur de l’individu.

« Il te reste cinq minutes à vivre, soit tu réponds à ma question ou je te laisse crever dans d'horrible souffrance ! En 1623, un groupe de révolutionnaire on fait exploser une caserne regroupant les familles des marins, ces derniers se sont servis d'une femme pour en faire une bombe humaine ! Sais-tu qui ils sont ? »
« Navré, je ne sais pas. »
« Répond-moi, chien ! »

Dans un excès de rage, il planta sa deuxième lame dans l’autre jambe de l’émissaire, un nouveau cri se fit entendre.

« Je ne sais pas ! »
« Tu mens ! »

Le DX-0 trancha le bras gauche de l’homme puis le droit, puis il planta dans un hurlement de rage ses deux sabres dans son cœur. La colère l’avait totalement emporté, il venait d’abattre son otage.

« RAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!! »

Le marin était dans une colère noire, il aurait pu massacrer toute personne se trouvant devant lui, mais il devait se calmer, reprendre ses esprits pour sa femme. Après deux minutes d'énervement, notre combattant avait repris le dessus sur ses pulsations, il était de nouveau calme, admirant le hangar totalement dévasté. La mission que lui avait donné deux jours plus tôt était une réussite, ce dernier avait mis un terme à ce petit réseau d'infiltration. Mais son geste ne permettra pas à la Marine de vaincre son ennemie jurée la Révolution, néanmoins cette dernière se retrouvait affaiblie sur les Blues. Les flammes commencèrent à se dissiper, les corps calcinés gisaient sur le sol, une odeur de cochon rôtie à point se faisait ressentir dans le hangar. Cette fois-ci, le DX-0 pouvait partir par la grande porte, plus besoin d'utiliser le conduit d'aération. La porte en ferraille s'ouvrit dans un horrible grincement, le vent frais de la nuit s'engouffra dans le hangar, cette brise fit beaucoup de bien à notre héros qui était recouvert de sang. Maintenant, le commandant pouvait regagner le quartier général de la Marine de South Blue pour y faire son rapport et recevoir ses récompenses.

The End.

© Cross Jones.