Un camp révolutionnaire dort. À moins qu'il ne somnole. Dans la nuit noire, deux ombres se faufilent discrètement. Non pas pour entrer, mais bel et bien pour quitter l'endroit. Deux ombres qui touchent déjà à leur but, sortir du campement bâti à flanc de montagne en possession de précieuses informations. Il ne leur reste plus qu'à atteindre et franchir le mur d'enceinte pour gagner l'extérieur.
Atchaa... .Désolé.
Silence !
Halte, qui va là ?
Maudit soit ton rhume. Dêpeche toi Jim.
Les deux individus se hâtent. Entreprennent d'escalader le dernier obstacle à s'élever sur leur route. Depuis le chemin de ronde, un veilleur s'approche de l'épicentre des bruits, arme à feu brandie en direction des fuyards. Un couteau fuse, vient se planter dans sa gorge avant qu'il n'ait le temps de réagir. Sauf que...
Bang.
Dans un ultime réflexe, l'homme tire avant de s'écrouler mort, réveillant ainsi le bivouac entier. Déjà, des torches s'allument, du monde approche. En une demi-minute, plus d'une dizaine de révolutionnaires se retrouvent sur le pied de guerre. Il ne leur faut guère de temps pour repérer une première silhouette, assise à califourchon sur le mur. Plusieurs hommes tirent dans sa direction, la manquent de peu tandis que celle ci se tapit comme elle peut. Et puis, bien vite, on note la présence du deuxième individu, toujours en train de grimper à la corde le long du rempart. Une nouvelle salve rugit, la cible a changé. Et ce coup-ci, pas moins de trois tirs font mouche, arrachant un cri de douleur à l'homme qui se sait mortellement touché.
Monsieur ??
Pars, Jim.
Mais...monsieur !
C'est un ordre, agent Banks!
Nouveaux tirs. Une balle passe plus près que les autres, fait vaciller le jeune homme qui bascule de l'autre côté du mur. À l'intérieur, il entend pour la dernière fois la voix de son supérieur, surplombant les cris des ennemis. Il appeler les Bureaux à l'aide d'un Den Den Mushi subtilisé un peu plus tôt lors de leur évasion.
Ici l'agent... Jasper . Notre mission est... achevée, l'agent Banks va tenter de ... de vous faire parvenir les informations que nous avons amassées ... sur la cible. Envoyez une patrouille le soutenir...les révolutionnaires nous ont repéré...il va avoir besoin de ...
Bang.
Une dernière détonation claque. La voix de l'agent Jasper s'éteint à jamais. De l'autre côté du mur, son jeune partenaire, Jim Banks, vingt ans à peine, se retrouve seul, investi d'une mission de la plus haute importance. Sous le choc, plus pas automatisme que vraiment conscient, le jeune homme dévale la pente en risquant de se tordre dix fois le cou, faisant fi du danger, les yeux embués de larmes. Sous un ciel d'encre, mettant à profit l'entrainement qu'il a toujours suivi sans faillir, l'agent de terrain livré à lui-même se fond dans le paysage et disparait dans la végétation de East Blue, sur les hauteurs de Fushia.
[...]
Au même instant, une chambre d'hôtel quelque part dans le Royaume de Goa se réveille en sursaut. Un escargophone sonne, une main décroche. Une voix grave et sereine s'élève.
Allo ?
Monsieur, nous avons été repéré ! Il y avait un traître, c'est une catastrophe nous devons ...
Calmez vous, soldat. Quelle est la situation.
Deux agents du gouvernement infiltrés dans le camp ont tenté de s'échapper, en possession d'informations à votre sujet semble t-il. Nous avons abattu l'un d'eux avant qu'il ne se fonde dans la forêt.
Bien. Si notre homme veut fuir, il passera forcément par Goa ou Fushia. Faites-moi parvenir son profil détaillé dès que vous aurez déterminé qui il est.
Clock.
L'homme de belle stature soupire puis se lève de son bureau, enfile sa veste et y range rapidement le contenu de ses notes. Une fois assuré de n'avoir rien égaré, il ferme une dernière fois la porte de la chambre qu'il louait. Après avoir dévalé les escaliers, il se présente à l'accueil devant un concierge paisiblement assoupi. Le bruit de la sonnette qui tinte le réveille. L'employé, d'abord effrayé puis, reconnaissant son interlocuteur, se permet.
Oh, c'est vous monsieur. Vous m'avez flanqué une belle frousse.
Désolé, Alfred. Tenez, je n'en aurai plus besoin.
Vous nous quittez déjà ?
Je le crains, oui. Un imprévu. Adieu.
L'homme dépose la clef de la chambre sur le comptoir, devant un Alfred bafouillant, quitte l'hôtel moyenne gamme où il logeait et se lance à l'assaut de la nuit. Situation des plus singulières, Niklas Aldo troque son costume habituel pour endosser celui de chasseur.
Atchaa... .Désolé.
Silence !
Halte, qui va là ?
Maudit soit ton rhume. Dêpeche toi Jim.
Les deux individus se hâtent. Entreprennent d'escalader le dernier obstacle à s'élever sur leur route. Depuis le chemin de ronde, un veilleur s'approche de l'épicentre des bruits, arme à feu brandie en direction des fuyards. Un couteau fuse, vient se planter dans sa gorge avant qu'il n'ait le temps de réagir. Sauf que...
Bang.
Dans un ultime réflexe, l'homme tire avant de s'écrouler mort, réveillant ainsi le bivouac entier. Déjà, des torches s'allument, du monde approche. En une demi-minute, plus d'une dizaine de révolutionnaires se retrouvent sur le pied de guerre. Il ne leur faut guère de temps pour repérer une première silhouette, assise à califourchon sur le mur. Plusieurs hommes tirent dans sa direction, la manquent de peu tandis que celle ci se tapit comme elle peut. Et puis, bien vite, on note la présence du deuxième individu, toujours en train de grimper à la corde le long du rempart. Une nouvelle salve rugit, la cible a changé. Et ce coup-ci, pas moins de trois tirs font mouche, arrachant un cri de douleur à l'homme qui se sait mortellement touché.
Monsieur ??
Pars, Jim.
Mais...monsieur !
C'est un ordre, agent Banks!
Nouveaux tirs. Une balle passe plus près que les autres, fait vaciller le jeune homme qui bascule de l'autre côté du mur. À l'intérieur, il entend pour la dernière fois la voix de son supérieur, surplombant les cris des ennemis. Il appeler les Bureaux à l'aide d'un Den Den Mushi subtilisé un peu plus tôt lors de leur évasion.
Ici l'agent... Jasper . Notre mission est... achevée, l'agent Banks va tenter de ... de vous faire parvenir les informations que nous avons amassées ... sur la cible. Envoyez une patrouille le soutenir...les révolutionnaires nous ont repéré...il va avoir besoin de ...
Bang.
Une dernière détonation claque. La voix de l'agent Jasper s'éteint à jamais. De l'autre côté du mur, son jeune partenaire, Jim Banks, vingt ans à peine, se retrouve seul, investi d'une mission de la plus haute importance. Sous le choc, plus pas automatisme que vraiment conscient, le jeune homme dévale la pente en risquant de se tordre dix fois le cou, faisant fi du danger, les yeux embués de larmes. Sous un ciel d'encre, mettant à profit l'entrainement qu'il a toujours suivi sans faillir, l'agent de terrain livré à lui-même se fond dans le paysage et disparait dans la végétation de East Blue, sur les hauteurs de Fushia.
[...]
Au même instant, une chambre d'hôtel quelque part dans le Royaume de Goa se réveille en sursaut. Un escargophone sonne, une main décroche. Une voix grave et sereine s'élève.
Allo ?
Monsieur, nous avons été repéré ! Il y avait un traître, c'est une catastrophe nous devons ...
Calmez vous, soldat. Quelle est la situation.
Deux agents du gouvernement infiltrés dans le camp ont tenté de s'échapper, en possession d'informations à votre sujet semble t-il. Nous avons abattu l'un d'eux avant qu'il ne se fonde dans la forêt.
Bien. Si notre homme veut fuir, il passera forcément par Goa ou Fushia. Faites-moi parvenir son profil détaillé dès que vous aurez déterminé qui il est.
Clock.
L'homme de belle stature soupire puis se lève de son bureau, enfile sa veste et y range rapidement le contenu de ses notes. Une fois assuré de n'avoir rien égaré, il ferme une dernière fois la porte de la chambre qu'il louait. Après avoir dévalé les escaliers, il se présente à l'accueil devant un concierge paisiblement assoupi. Le bruit de la sonnette qui tinte le réveille. L'employé, d'abord effrayé puis, reconnaissant son interlocuteur, se permet.
Oh, c'est vous monsieur. Vous m'avez flanqué une belle frousse.
Désolé, Alfred. Tenez, je n'en aurai plus besoin.
Vous nous quittez déjà ?
Je le crains, oui. Un imprévu. Adieu.
L'homme dépose la clef de la chambre sur le comptoir, devant un Alfred bafouillant, quitte l'hôtel moyenne gamme où il logeait et se lance à l'assaut de la nuit. Situation des plus singulières, Niklas Aldo troque son costume habituel pour endosser celui de chasseur.