Rappel du premier message :
Je revenais d'un séjour rapide à North-Blue. Par un malheureux concours de circonstances, je m'étais retrouvé à cuisiner sur un navire marchand. une semaine à North-Blue, premiers contacts avec l'alcool... Et la promesse de ne plus jamais en boire jusqu'à ce que je trouve un moyen de ne pas être ivre après une beuverie.
Mais cela n'est qu'un détail.
Le navire faisait donc voile vers South-Blue. Quelques kilomètres après être revenu sur ma mer "d'origine", la coque du navire s'éventra sur un récif. Le bateau coulait peu à peu.
Par chance, nous étions équipés de nombreux canots de sauvetage, aussi aucune victime ne fut à déplorer. Le capitaine enrageait d'avoir tout perdu dans cette accident. Je convins qu'il était temps pour moi de quitter cette joyeuse équipée.
La chance était avec moi : j'étais seul à bord de ma barque. Je commençais donc à ramer au hasard, dans le sens du vent afin de conserver mes forces.
Après quelques heures de voyage, je touchais enfin terre. Je mis pour la première fois pied sur l'île de Stellaluna, nouvelle étape de mon voyage initiatique.
Première impression : ce village est misérable. Des enfants en haillons fouillent les poubelles dans des ruelles dégueulasses, la crasse recouvre les murs, les rares passants ont les yeux vides de ceux qui sont désabusés par les mauvaises surprises de la vie...
*Ben dis donc... ça respire la joie de vivre ici, nom d'un pirate !*
Je marchais dans les rues à la recherche d'une auberge potable : le soir tombait, et je préférais ne pas traîner les rues la nuit tombée.
J'arrivais finalement devant un établissement qui avait l'air plus avenant que les autres : Le Poney Gras. Je poussais la porte et rentrait à l'intérieur de la salle commune...
A l'intérieur comme à l'extérieur, la même ambiance. A ceci près qu'ici, au moins, on avait un feu de cheminée.
Le seul type qui n'avait pas l'air au bord du suicide était le tavernier, derrière son comptoir. Je m'en approchais et commandais une infusion d'herbes. Une fois qu'il me l'a servis, je tentais d'engager la conversation.
-Ben dis donc, ça respire pas la joie de vivre dans le coin ! Qu'est ce qui se passe ?
Le tavernier soupira :
-Ah la la... Il faut comprendre ces pauvres gens... Hier, c'était le jour de la récolte des impôts. Forcément, ça fout un coup à l'ambiance...
-Ah bon ? Je n'avais jamais entendu dire que le Gouvernement Mondial imposait si fortement !
-... C'est la première fois que tu viens à Stellaluna, je parie ?
-En effet, pourquoi cette question ?
Le tenancier de l'établissement se pencha vers moi et m'invita d'un signe à me rapprocha. Il me chuchota à l'oreille, sur le ton de la confidence :
-Le Gouvernement n'a aucune emprise sur cette île. Nous somme entièrement sous la coupe de la famille Cagliaro. Il c'est créé ici une espèce de mafia. Le chef de la famille, Luigi Cagliaro, nous demande des sommes délirantes en échange de sa protection... Et si on refuse de payer...
Le barman fit un geste vague de sa main, signifiant très bien la seconde partie de sa phrase.
-En gros, ce Luigi Cagliaro, c'est un connard, c'est ça ?
Déjà que le silence était pesant dans la salle, là, ça battait tout les records... Tout les occupants de la salle me regardait. Ils se levèrent tous et d'un même mouvement, se dirigèrent vers la sortie.
Mais le plus impressionnant était le tavernier. Il me regardait avec des yeux gros comme des soucoupes, les veines de son cou et des ses tempes saillaient. Il était rouge comme une tomate. Il me hurla alors à la figure :
-CASSE TOI D'ICI ! TOUT DE SUITE !
Sans demander mon reste, je détalais et me retrouvais à nouveau dans la rue. J'étais bien parti pour passer la nuit dehors.
Je décidais de profiter des derniers rayons du soleil pour visiter un peu le village.
Après quelques heures d'exploration, je constatais que le village était construit au pied d'un plateau, au sommet duquel se tenait une haute bâtisse noire, un manoir de très grande classe. On devinait assez facilement que les Cagliaro en était les propriétaires...
Je m'apprêtais à rentrer au port lorsque deux personnes vinrent vers moi. Elles m'encadrèrent aussitôt. L'une était un grand costaud, du genre que t'évites de provoquer, l'autre un espèce d'être rachitique et malingre, qui affichait un sourire vicieux...
Le costaud prit la parole :
-Dis donc, gamin, tu sais que ça se fait pas de dire du mal du boss ?
Le petit homme ricana, et continua :
-Et nous, les gens qui disent du mal du patron, on a du mal à les blairer. Alors, tu sais ce qu'on leur fait ?
-D'abord on les frappent, après on les tortures, et ensuite on les envoie nourrir les poissons du port. T'as envie de tester ?
Le costaud eut un rire mauvais et se replia légèrement sur lui. J'y distinguais le signe d'une attaque prochaine, le combat était imminent...
Alors que mon adversaire tentait de m'envoyer un upercut, je roulais sur le côté. Son coup atteignit finalement son camarade, qui décolla du sol.
Nous regardions la silhouette s'envolait de plus en plus haut.
-Avec mes salutations les plus distinguées aux mouettes...
Finalement, le petit teigneux alla s'écraser deux rues plus loin.
L'homme à la carrure de boeuf se tourna vers moi, visiblement très en colère. Ses yeux sortaient de ses orbites :
-Toi, tu vas morfler !___________________
Quelques minutes plus tard, j'étais assis sur le corps de mon adversaire haletant et couvert de blessures. Pour ma part, je m'en étais tiré avec de la poussière sur mon costume. Je croquais dans une pomme que j'avais trouvé dans la poche de la veste de l'individu.
-Mais en fait, vous êtes super faible, les mafieux...
-N'importe quoi ! C'est juste que je fais partie des hommes les plus faibles ! Le patron te feras payer, espèce d'ordure !
-C'est ça, cause toujours...
Je finissais de manger le fruit et lui balançait le trognon au visage. Je me relevais en époussetant mes vêtements.
-Si j'arrive à débarasser cette île de la mafia, je pense que les gens me seront reconnaissants. Ouais, c'est une bonne idée ! En route pour le manoir Cagliaro ![
Alors que je m'apprêtais à faire route vers la demeure de la famille mafieuse, j'entendis un bruit de pas dans mon dos. Je fis volte face en tirant mon sabre, prêt à en découdre avec les criminels...
Dernière édition par Yukisame le Sam 25 Fév 2012 - 17:02, édité 1 fois