Luvneel sauvetage de Nina

Sauvetage de Nina Reison [1620]

Avant

Voulant accoster au plus près de Luvneelpraad, Nina avait passé le port principal de Luvneel et avait longé l'île. Cependant, les abords et les courants de ce côté de l'île était plus violent. Sans rien pouvoir y faire le bateau dériva inexorablement vers les rochers et autres débris de cette zone. L'embarcation finit donc en morceaux sur les rochers. Les deux occupants ayant constaté leur impuissance, avait rassemblé leur affaire et s'étaient préparés à l'impact. Il y avait vraiment beaucoup de débris de bateau et autre dans les rochers ce qui permit à nos deux passagers de quitter le navire et de sauter de bout de bois en bout de bois, puis de cailloux en cailloux. Ils atteignirent un endroit où ils purent marcher normalement après dix minutes de crapahutage.

La zone dans laquelle ils arrivèrent étaient étrange pour le jeune forgeron. Il s'agissait de ruine et de décombres de ce qui avait dû être une ville grande et belle. Cependant, il y avait quand même de la vie dans ce qui aurait dû être une ville fantôme. En tout cas Nina savait où elle devait se rendre, car elle avait pris la tête et traçait son chemin entre les restes de divers bâtiments. Yukikurai eut l'étrange impression d'être épié, observer et sans doute même suivit. Il n'avait cependant pas le temps de se préoccuper de cela. En effet Nina venait d'entrer dans un bâtiment qui possédait encore des murs en état, il se dépêcha de la suivre. Il entra juste à temps pour être le témoin d'une scène prouvant l'importance de celle qu'il avait accompagné jusqu'ici. Un homme se pliait en deux en faisant preuve de respect envers la dame.

« Ha, Madame Reizon quel honneur de vous voir ici. Ça faisait longtemps quel bon vent vous amène. »

« Oui, je te remercie Arthur. Cependant, ce qui m'amène n'est pas bon. On a des taupes dans les troupes, il faut que tu m'aides à nettoyer ce bazar. J'ai échapper de justesse à un assassinat et se jeune homme m'a aidé à échapper à mes poursuivants. Ha oui d'ailleurs, merci Yukikurai, je suis arrivé à bon port chez un ami de confiance. Je te laisse donc repartir. »

Soulagé d'être débarrassé de la peau de vache, il répondit quelque peu énervé par la façon dont tout cela se finissait. Il aurait bien aimé avoir une récompense, quelque chose pour avoir subi tous les caprices de Madame.

« Ok, prenez soin de vous Nina Reizon. Et je repars comment d'ici moi? »

« Une personne va te raccompagner à la ville principale, Luvneelia. Un jour je te revaudrai cela.... enfin peut-être. »

Encore une fois Nina avait eu le dernier mot. Yuki suivit sans poser de question la personne qui sortit de nulle part pour le conduire en ville. Il se rendit compte que ses sens ne l'avait pas trahi et qu'ils avaient bien été suivi par ce qui semblait être le comité de sécurité quand ils sont arrivé. En quittant les ruines, il se rendit compte que ses gardes étaient bien nombreux. Chemin faisant, il se rendit compte qu'en plus de n'avoir droit qu'à sa gratitude, elle le laissait se démerder pour trouver un moyen de rentrer sur Inu Town. Vraiment, il se sentait léser. Quand il apprendrait plus tard qu'il avait aidé une personne importante de la révolution, il prendrait, alors conscience de la chance qu'il eut et du bond en réputation que cela lui apporterait surement un jour.

Une fois arrivé en vue de Luvneelia son guide prit congé et repartit en sens inverse. Bakasaru quant à lui continua son chemin en direction de la capitale de cette île. De loin c'est une très belle ville fortifiée avec de grande muraille qui l'entoure et un château qui semble dominer la ville. Le reste de sa marche lui sembla interminable, car la muraille était bien plus grande qu'il ne l'avait pensé et cela faussa toutes ses estimations de temps de parcours. Arrivé enfin aux portes de Luvneelia, Yuki décida qu'il avait bien mérité un bon repas et une petite bière. Il suivit le flux des gens pour se retrouver au centre-ville. Là, il choisit une auberge qui proposait un plat du jour alléchant. Ce serait donc un lapin des sables sauce chasseur avec une bonne cuvée d'hydromel.

WWC

Il rentra dans l'auberge qui s'avérait offrir plus de confort que ce à quoi Yukikurai était habitué. Cela l'étonnait, car le prix sur la pancarte n'avait rien d'exorbitant. Ce petit restaurant avait une atmosphère feutrée et raffinée, cela changeait des bouges avec des gens crient de tous les côtés. Il s'installa à une petite table avec un napperon certes vieillot, mais qui collait bien avec le décors de l'établissement. On ne tarda à venir lui demander ce qu'il voulait manger. C'est avec l'eau à la bouche qu'il répondit qu'il opterait pour un lapin sauce chasseur et de l'hydromel. L'odeur de nourriture qui provenait des cuisines était vraiment alléchante. Il lui fallait bien ça après ces deux drôles de journée avec la dénommée Nina Reison.

Le pichet d'hydromel ne tarda pas à arriver. Comme il avait soif et qu'il était bon, il fut vidé avant l'arrivée du plats. Le lapin arriva assez rapidement lui aussi. Le jeune homme pu se régaler de la chair tendre et juteuse de la viande avec sa bonne sauce brune, le tout était accompagné de frites. Bakasaru était dans son élément là, de la viande, du gras et de la bière, c'était pour lui un morceau de paradis sur terre. Il lui arrivait, en effet, parfois de penser avec son ventre, plutôt qu'avec sa tête. Cela marchait aussi en sens inverse, son ventre pouvait apaiser son cœur et sa tête. Comme quoi mars et ça repart, enfin ici ce serait plutôt viande ou bière et ça repart. C'est donc complètement détendu et un peu saoul aussi, il faut bien l'avouer que notre jeune ami quitta l'auberge.

Au même moment un peu plus loin dans la ville de Luvneelgraad. Un groupe de personnes à l'allure louche faisait leur course pour leur navire. Leur chef était un jeune homme aux cheveux verts arborant un chapeau ressemblant vaguement à un tricorne avec une tête de mort assez mignonne sûr l'avant, bien sûr si l'on aime les têtes de mort. Il arborait également une veste de marin noir au col et manchettes rouge. Bref, pas besoin d'avoir fait ses primaires pour deviner qu'il s'agissait d'un capitaine pirate et de son équipage. Pourtant, Rodrigues Manguito était un ex-capitaine pirate. Il travaillait maintenant pour le compte de la World Wild Company, société spécialisée dans la capture de gens sur commande pour en faire des esclaves. Soit, ils faisaient partie d'une race de pirates différentes de ceux qu'on voit habituellement, ceux qui ne cherche pas à se faire remarquer en pillant toutes les villes qu'ils croisent. Ils faisaient donc leur emplette de vivre pour reprendre la mer normalement, payant même leurs achats. Certes les commerçants faisait quelque goutes dans leur pantalon en voyant la tête de certains membres d'équipage, mais ils s'avéraient être presque poli en fait. On n'aurait eu du mal à savoir que c'était le jeune homme propre sur lui, poli et avec un visage d'ange le chef de la troupe si celui n'avait pas son chapeau sur la tête.

Ils leur restaient quelques petites bricoles à se procurer avant de lever l'ancre. En chemin vers la prochaine boutique, ils croisèrent un petit contingent de marine. Ceux-ci repérèrent le groupe de pirate à leur dégaine de marginal, mais étant en sous-nombre et les guces ne faisant rien de répréhensible, ils décidèrent de demander confirmation du descriptif du pirate qu'ils pensaient avoir reconnu. Après une brève discussion, il leur fut confirmé qu'il s'agissait bien de Rodrigues Manguito, pirates avec une prime de 27millons de Berry. Ils se mirent d'accord pour les filer en attendant les renforts.

« C'est étrange, tu ne trouves pas? »
« Quoi? »
« Ben on entend plus parler d'eux depuis un petit temps, alors qu'il fut un moment où sa prime montait à vue d'œil. »
« Tu as raison, on avait même penser qu'il s'était fait tuer en passant sur Grand Line, mais faut croire qu'il est bien vivant. »

Une troupe d'une vingtaine de marines se mit en route pour aller prêter main forte aux cinq soldats qui suivaient les pirates. La confrontation était inévitable. Ils tendirent une embuscade aux pirates quand ils sortiraient de la boutique. Les pirates se retrouvèrent rapidement cerné et en joue par la troupe de marine venue pour les arrêter. Le plus haut gradé lança d'un ton qu'il voulait intimidant.

« Oh nom de la justice, vous êtes en états d'arrestation équipage de Manguito le pirate. Vous êtes cerné, rendez-vous! »

Je ne sais pas pourquoi les gens se sentaient toujours obligez de rajouter le vous êtes cerné. Les pirates s'en rendaient quand même bien compte eux-mêmes. En tout cas, les membres de l'équipage pirates présent éclatèrent de rire avant de foncer droit devant pour s'enfuir. S'étant reconvertit en pirates kidnappeur, ils disposaient d'une pléiade de combattants à moyenne et longue distance de tout genre. Les marines se trouvant sur leur passage se virent criblé de flèche, fléchette ou aiguille empoisonnée. Un bolas priva de ses mouvements un soldat, alors que trois autres tombaient sous l'effet des divers poisons. Rodrigues arriva au corps à corps et balança deux, trois gros gnon avec ses poings américain, leur ouvrant une voie royale pour la fuite vers leur bateau. Les marines efficaces comme jamais avaient tiré deux, trois coup de feux sans vraiment toucher personne. Ils se remirent de leur surprise, bien qu'ils auraient dû prévoir l'attaque et se mirent en chasse en demandant de nouveau renfort pour les prendre en tenaille. Manguito et sa dizaine de pirate filaient à tout allure dans les rues, plus concentré sur ce qu'il y avait derrière eux que devant.

Quant à notre bon ami, Yukikurai, il remontait à présent la rue que les pirates descendaient. Quand il était détendu et perdu dans ses pensées, ailleurs que là où il se trouvait vraiment, il se fondait dans le décore et se faisait bousculer par tous les passants. Passants qui s'écartèrent quand ils virent arriver la bande de fuyards. Yuki, lui, perdu dans ses pensées ne vit pas arriver la troupe. Il en fut de même pour les pirates qui étaient plus focalisé sur leur poursuivants. Il s'en suivit logiquement une collision frontale entre Rodrigues et Bakasaru, projetant les deux protagonistes au sol. Cela stoppa la fuite des forbans.

« Hé, mais ça fait mal. Faut regardez devant soi quand on court. »

« Non, mais tu sors d'où toi? Putain, fait chier ils vont nous rattraper. Ok, les gars on passe au plan B. »

En effet, le temps que Manguito se relève, la troupe de renfort des renforts sortit d'une rue d'accès en contre-bas, bloquant tout fuite dans cette direction. Dès que le capitaine déclara qu'ils passaient au plan B, ils s'exécutèrent. La moitié d'entre eux s'emparèrent de civil un peu trop curieux à proximité. Rodrigues lui releva Yukikurai et le retint fermement par la gorge, lui faisant également une clé de bras. Deux civil se firent attraper par un lasso, un autre par une chaine de lancer et deux demoiselles trop curieuses se firent attraper et placer un fusil sur la tempe ou un couteau sur la gorge. Ils venaient de prendre des otages pour continuer leur fuite.

« Nous avons des otages et nous n'hésiterons pas à les tuer laisser nous passer. »

Ils venaient d'habillement placer les otages entre eux et les deux factions marine arrivant pour les prendre en tenaille. Deux lignes s'étaient formée de bouclier humain coupant tout angle de tir et les protégeant. Yukikurai mit quelque seconde à comprendre ce qu'il se passait et qu'il venait d'être pris en otage. Il réalisa quand il entendit la protestation des autres boucliers humains.

« Hé, mais je veux pas être un otage moi. Lâchez-moi ou vous le regretterez! »

Suite à sa déclaration, il entreprit de se défaire de la prise de son assaillant. Il gigota pour se libérer, mais comme il était tenu fermement ça ne marcha pas. Il avait toujours le bras gauche libre, il commença donc en envoyer des coups de coudes dans les côtes de Rodrigues. Ce dernier augmenta sa prise et l'étrangla plus sérieusement, tout en augmentant la torsion dans la clé de bras. Le souffle de notre jeune ami vint vite à manquer et les différentes douleurs qu'il ressentait le vidait de ses forces. Bientôt le dernier coup effleura la poitrine de Manguito et Bakasaru perdit connaissance pour un bon moment.

Pendant ce temps-là, les marines se demandaient ce qu'ils devaient faire. Le plus haut gradé de la troupe décida qu'il était plus important de ne pas blesser d'innocent que d'arrêter des criminels. Pour une fois, cette décision aurait été apprécié par le révolutionnaire qui aurait pu voir que certains marines sont encore là pour le bien du peuple. L'équipage de Manguito prit la fuite avec ses six otages au cas où on les suivrait. Yukikurai se fit trimbaler par un de sbire bien balèze jusqu'au navire. Ils finirent par assommer les autres otages qui s'offusquaient beaucoup trop. Au final c'était plus facile de trimbaler un corps inconscient que quelqu'un qui ne veux pas avancer.

Bien plus tard, Yukikurai reprit connaissance. Il s'était écoulé plusieurs heures entre la prise d'otage et le réveille du jeune homme. Il se réveilla donc allongé sur des planches humides et vielles. La première chose qu'il remarqua c'est qu'il était tout cru. Les planches sur lesquelles il était étendu, était couverte de mousse dans les coins et ça sentait la moisissure. Une chose était sure, il n'était pas sur un bateau de croisière de luxe. Il se redressa pour voir plus loin que le sol à proximité de son nez. Lorsqu'il se redressa, il sentit une violente douleur à la tête comme s'il s'était fait assommer. Ce qui était effectivement le cas, il avait repris connaissance avant d'être placé dans la cellule. Il avait donc pris une méchante droite du capitaine qui l'avait allongé d'un seul coup. En voulant se frotter la tête, il se rendit compte qu'une corde entravait les mouvements de ses bras. Ses deux poignets étaient liés par une corde d'une vingtaine de centimètre.

Il s'était assis et regardait maintenant tout autour de lui. Il se trouvait dans une cellule de bateau, car la quatrième paroi était en bois et en plus il y avait du roulis. Une brise marine vint lui porter au nez l'odeur des plus incommodante qui régnait dans la partie détention de ce vaisseau qui devait avoir plus d'une vingtaine d'année. Le bois avait changé de couleur au fur et à mesure que le temps passait, il s'était assombris et s'était aussi un peu patiné. Bien que visiblement il serve encore, l'entretien de l'embarcation n'était pas une priorité. L'odeur rance, mélange de moisissure et de déjection humaine, fit tousser le jeune forgeron qui se rendit compte qu'il avait mal à la trachée quand il avalait ou toussait. Tout ça à cause de l'étranglement qui avait commencé toute l'histoire. Une voix vint sortir notre jeune ami de la constatation de sa situation.

 « Heu... Vous êtes réveillé Monsieur. »

La voix provenait de la cellule d'à côté. Il n'y avait pas encore fait vraiment attention, mais il n'y avait pas qu'une seule cellule. On pouvait voir des rangées de barreaux sur toute la longueur de la pièce et ce des deux côtés. Visiblement, cet étage du navire était spécialement conçu pour recevoir un nombre assez conséquent de prisonniers. Il s'agissait sûrement d'un ancien bâtiment de la marine, mais l'on pouvait affirmer que s'il avait belle et bien appartenu à la marine, ce n'était plus le cas depuis de nombreuse années au vu du laisser aller de l'entretien. Yuki se rapprocha du côté d'où la voix provenait pour voir qui lui parlait, car il lui avait semblé que la voix était celle d'un enfant. Il vit en effet une petite silhouette dans un coin. Cela semblait être un enfant.

« Oui, oui, je suis réveillé et je vais bien ne t'inquiète pas. Est-ce que tu saurais par hasard où l'on se trouve? »

« Je ne sais pas où l'on est. Je sais juste qu'on est sur un bateau avec des gens pas gentil. Je suis content que vous soyez réveillé, j'avais peur que vous ne vous réveillez jamais. Maintenant j'ai quelqu'un avec qui parler, parce que je m'ennuie moi. »

« Je me disais bien qu'on était sûr un bateau. Mais dit moi, tu es un enfant non? Qu'est-ce que tu fais dans une cage? Moi, je m'appelle Bakasaru Yukikurai, on m'appelle souvent Yuki, c'est plus simple. Et toi comment tu t'appelles? »

L'enfant sortit de l'ombre dans laquelle il était assis pour venir discuter avec son voisin de cellule. Yuki cru alors que ses yeux lui jouaient un mauvais tour. Le petit garçon avait la peau orange raillée de blanc et comme recouverte d'écaille. C'était un enfant homme poisson, un triton poisson clown. C'était la première fois qu'il rencontrait un homme poisson. Il ne savait donc pas ce qu'il était. A part que les couleurs sortaient de l'ordinaire, c'était un garçon rayonnant avec la tête orange et une bande blanche au niveau des yeux qui faisait comme un masque.

« Ben oui que je suis un enfant ça se voit non. Je fais la même chose que vous dans la cage, j'attends qu'on vienne me sortir de là. Sinon, je m'appelle Thomas Lancewood. Ça vous dit de jouer à devine à quoi je pense pour passer le temps. »

Yuki était surpris par l'apparence du garçon. Et sa curiosité le poussa à poser des questions pour avoir des réponses à ces interrogations. Les questions qu'il posait était totalement naïve et sans arrière pensée. Il commença par la première qu'il lui vint à l'esprit.

« Je veux bien jouer, mais avant, tu veux bien répondre à quelques questions. C'est normal que tu sois orange? »

 « Ben oui, tu es vraiment un comique toi. Je suis un homme-poisson clown. L'orange est donc ma couleur naturelle. Tu en as d'autres des bêtes question ainsi? »

Il s'avérait que oui, il en avait beaucoup des bêtes questions. Ils entamèrent une longue conversation où l'enfant instruisait Bakasaru sur ce qu'était les hommes poissons d'où ils venaient, etc. Quand presque tous les manquements aux connaissances du jeune homme furent comblée, ils jouèrent au jeu de Thomas. Ce dernier avait trouvé ça très drôle de donner court à un adulte. Ils discutèrent et jouèrent à divers jeux pendant plusieurs heures, jusqu'au moment où Thomas fit remarquer que l'on allait jeter l'ancre.

En effet, les roulis du bateau avait fortement diminué, cela voulait sans doute dire que le bateau venait d'entrer soit dans une zone calme, soit dans un port ou une crique. Yukikurai se concentra sur sens cinq sens pour pouvoir tirer le maximum de conclusion de lui-même.
Il calma sa respiration, ferma les yeux et se concentra sur le mouvement du navire. C'est vrai qu'il avait l'air d'avoir ralentis et d'être protégé des vagues. Il faudrait qu'il demande au gosse comment est-ce qu'il l'avait senti, alors que lui devait se concentrer au maximum pour s'en rendre compte et encore il n'en était même pas sûr. Peut-être était-ce un truc de poisson, surement. Il se concentra ensuite sur son ouïe, pour essayer d'entendre ce qu'il se passait au-dessus. Visiblement ça s'agitait dans tous les coins, surement une manœuvre. Il entendit par la suite le bruit métallique de l'ancre que l'on jetait. Il stoppa sa concentration, car s'il restait en mode super concentrer trop longtemps il en payerait le prix. En plus, cela lui demandait de la concentration et donc ça le fatiguait. Il n'avait pas besoin du Karyudo en mode actif pour entendre qu'ils s'afféraient sur le pont, le bruit de gens qui courent sur un plancher ça s'entend. Lorsque le bruit disparu il en conclu qu'ils avaient fini la manœuvre. Il attendit encore quelques minutes, puis il refit appelle au Karyudo pour s'assurer qu'une bonne partie de l'équipage avait quitté le navire. Il n'entendit plus rien. Il se dit alors qu'il était temps de se mettre à l'action, il avait été suffisamment passif pour aujourd'hui.

Il se leva en éprouvant quelques difficultés due aux entraves qu'il avait aux poignets. Bien que le lien ne soit pas contraignent, il l'avait oublié et quand il avait voulu écarter les bras pour prendre appuis dessus ses mains bougèrent de concert et glissèrent. Il se retrouva alors le nez sur le plancher. Maintenant qu'il était debout, il était décidé à sortir de là. Il s'approcha la porte de la cellule et l'examina. C'est une porte en acier du même style que le reste de la cage. La porte n'était pas mieux entretenue que le reste du bateau. Elle était fortement rouillée en plusieurs endroits, ce qui fragilisait la structure et faciliterait la tâche de Yukikurai pour s'en défaire. Il y avait cinq gonds qui la solidarisait avec le reste de la structure. La serrure était un antique modèle géant, de ceux qui résistent à l'air du temps. Ce ne serait surement pas là qu'il faudrait attaquer. Après l'examen visuelle, le point faible de la porte était du côté de ces gonds. Bien qu'ils soient nombreux, il était bien plus rouillé que le reste de la grille.

Après son examen visuel, il toucha un barreau et le renifla pour se faire une meilleur idée de quelle métal il pouvait bien s'agir. L'on disait bien trop souvent acier, pour un autre alliage qui ne possède pas d'aussi bonnes propriétés. Dans ce cas-ci, il s'agissait d'un abus de langage quand nous avons prêté le nom d'acier à ce métal. L'examen visuel permettait déjà d'exclure l'acier des compositions possibles de cette prison. En effet, l'acier possède une bonne résistance à la rouille. Or, l'on pouvait pratiquement voir au travers du métal de certains barreaux. L'odeur et la texture du métal sous ses mains lui rappelèrent plein de souvenir de forgeron. Pour ce genre d'application, il devait s'agir d'un alliage de fer de mauvaise qualité, moins cher et résistant que l'acier. Il se concentra de nouveau sur tous ses sens pour arriver à trouver les points faibles de la structure en tapant dessus. Il utilisa son Kyomei. Il frappa une première fois la porte du plat de la main en la laissant posée pour ressentir les vibrations en retour.

Il rentrait totalement en transe quand il faisait ça. Le métal commençait à chanter sous ses coups lents et répété. Les barreaux en bon état donnaient un certain son, alors que ceux qui étaient mangés par la rouille n'avait plus le même son. En recommençant l'opération à plusieurs positions sur la porte, il repéra même deux trois endroits qui répondaient totalement différemment. Ces points étaient le siège de tension interne dû à des soudures trop longues et un mauvais traitement après les diverses opérations. Il venait de déterminer la zone qu'il devrait frapper. Il se mit donc en position pour commencer à augmenter la fréquence des coups et leurs puissances. Cependant, la corde qui nouait ses poignets le gênait considérablement. Heureusement, le mauvais état de la porte lui donnait un avantage supérieur au désavantage de la corde. En effet, le barreau le plus rouillé se cassa à une extrémité. Il le tordit alors pour avoir accès, aux arrêtes tranchantes qu'il venait de dégager. Il lima son lien sur ce couteau improvisé, récupérant alors toute liberté de mouvement.

Une fois libre de prendre plus d'amplitude, la porte ne tint plus cinq minutes. Les deux gonds extrêmes les plus oxydés cédèrent les premiers. Puis ce fut au tour de celui du milieu d'imploser, une conséquence des tensions internes trop grandes. L'opération faisait un boucan de tous les dieux qui poussa un des membres d'équipage à venir voir ce qu'il se passait. Au moment où il pénétra dans la salle, les deux derniers gonds lâchèrent et Yukikurai put s'extirper de sa cellule. La grille pivota autour du loquet et lui rendit sa liberté.

Le révolutionnaire bien que fortement essouffler par l'opération mit moins de temps à réagir à la présence du pirate que le pirate à se remettre de la surprise de voir une cellule s'ouvrir à l'envers. Il avait la respiration certes un peu courte, mais le reste de son corps était chaud comme la braise. Il se précipita sur son opposant. Il l'esquiva l'attaque machinal du garde grâce à un Kitai, il fit une rotation vers la droite en prenant appuis sur son pied gauche. Ce mouvement le décala juste assez pour éviter le coup et en même temps la rotation accéléra l'attaque du forgeron. Il plaça un coup du tranchant de la main dans la tempe droite de son ennemi qui sous le choc s'effondra.

Bakasaru traina le corps inanimé dans la cellule la plus proche. Il se rendit alors compte qu'il n'avait pas les clés pour fermer la porte. Il fouilla le garde, mais il ne possédait pas de trousseau de clé. Il continua sa recherche dans l'étage prison du navire. Il trouva un jeu de clé pendu à un clou à l'extrémité du couloir. Il s'en saisit, puis alors qu'il passait devant d'autres prisonniers ceux-ci commencèrent à crier pour qu'il les libère. Il réfléchit un instant puis jugea après avoir examiné leur tête et leur discours qu'ils devaient être des victimes également. Il entreprit de libérer tout le monde. Ça ne faisait pas tant de monde que cela, car il n'y avait que les cinq personnes prisent en otage avec Yukikurai à Luvneel et le jeune homme poisson. Au passage, il trouva l'endroit où ils avaient rangé son Mizuseisaku, son arme. Il regarda s'il n'y avait rien d'intéressant à récupérer. Il prit quelques poignées de Berry's, puis sortit enfin de la salle des geôles.

Bien que tous les otages étaient contents d'être libéré, aucun n'était assez téméraire pour passer le premier et vérifier que la voie était réellement libre. Dans les escaliers qui menaient au pont supérieur, ils croisèrent un autre pirate qui était de garde sur le navire. Ils se croisèrent dans un angle droit de la cage d'escalier. Le pirate tira directement sa sarbacane, pour envoyer une rafale de fléchette tranquillisante. Cependant, Bakasaru était déjà bien trop près pour que l'attaque fonctionne. Il se contenta de bousculer son adversaire pour lui faire rater sa cible. Il dégaina ensuite son wakizashi avec lequel il raccourcit la sarbacane. Il ne s'en était jamais rendu compte et ce n'était pas encore pour aujourd'hui, mais avec un sabre normal il n'aurait pas eu la place nécessaire pour se battre. Les Wakizashi sont des armes conçues pour les combats dans des endroits exigu, comme les escaliers. Le forban se retrouva dans le mouvement suivant au sol avec une belle ligne rouge en travers du torse.

Arrivé enfin à l'air libre, ils tombèrent nez à nez avec ce qu'il restait de la troupe de surveillance du bateau. Les trois derniers lascars avaient été alertés par le manque de discrétion qui caractérisait les avancée en groupe avec des civils. Le style des combattants restant était respectivement dans l'ordre de proximité de la porte d'où vennaient de sortir six hommes et un enfant poisson, le lasso, le sabre et un rétiaire armé de son filet et de son trident. A cette vue tous les ex-otages retournèrent dans le couloir en attendant que la voie soit libre. Seul Thomas était resté pour profiter du spectacle.

Les quatre protagonistes dégainèrent leur arme, où se mirent en position de combat. Ce fut le sabreur qui ouvrit les hostilités en fonçant comme un dératé vers Yukikurai qui lui répondit d'un Tenshi Kage. Leur chemin se croisèrent, Yuki eut une entaille au niveau de la joue pendant que le sabreur tombait, une ligne rouge lui ayant coupé le souffle. S'étant servi de la diversion procurée par son collègue, le cowboy lança son lasso sur le révolutionnaire. L'effet de surprise jouant, Yuki ne put esquiver complètement et se retrouva avec sa main droite prise par la corde. Un coup sec resserra le lien et lui fit lâcher son arme. Yuki attrapa la corde pour pouvoir tirer lui-aussi et engager un duel de force. Pendant ce temps, le rétiaire venait se mêler à la danse. Dans un parfait travaille d'équipe le cowboy tira Yukikurai droit sur le trident qui voulait se planter dans son ventre. De son pied droit Bakasaru réussit à faire dévier l'arme et lui faire trancher le lasso. Dès sa liberté de mouvement retrouvé, il voulu contrer, mais il se fit repousser par un habille coup de filet.

Tout en gardant les yeux sur ses deux ennemis du moment, il fit marche arrière pour aller récupérer Mizuseisku. Il glissa son pied nonchalamment sous la poignée de l'arme. Puis, d'un coup sec il la fit sauter dans sa main. Il la rattrapa par la floche et commença à la faire tournoyer d'un air menaçant. Quand soudain un sifflement se fit entendre et les trois combattants se firent heurter par un projectile qui fit un « BBLLOOFF ». Il fut suivit par le « boum » des têtes qui viennent fracasser le sol.

Dans une gerbe d'eau un homme poisson fit irruption sur le pont du navire quelques secondes plus tard. Il alla directement se porter à hauteur de Thomas et s'agenouilla à ses côtés.

« Je suis soulagé que vous n'alliez rien, jeune maitre Lancewood. »

Tobio Loskitu ,un immense homme poisson de près de deux mètres de haut, venait d'apparaitre sur le bateau et venait d'appeler l'enfant maître. Qu'est ce qu'il pouvait bien se passer ici? Pour le comprendre il faut revenir deux jours plus tôt.

Il y a deux jours Thomas se trouvait sur le bateau de l'ambassadeur des hommes-poissons qui sillonne les mers afin de créer des relations commerciales et amicales entre l'île des hommes poissons et les pays qui le désirent. Le jeune Thomas était le fils de l'ambassadeur Lancewood. Il vivait sur le bateau depuis son plus jeune âge, quand son père prit cette fonction. Il y avait à bord de ce vaisseau tout le confort dû au rang de la famille Lancewood. Il y avait une équipe de cuisinier, des gouvernantes et les matelots bien sûr. Comme pour tout déplacement de personnalité politique, il y a un service de sécurité. Ce dernier est dirigé par Tobio Loskitu un ancien membre de la garde royale.

Alors qu'il faisait route vers le Royaume de Luvneel pour tenter d'établir des relations avec ce pays qui n'appartient pas au gouvernement mondial, ils firent une halte sur une petite île de North Blue pour se ravitailler. Le jeune Lancewood voulu, comme à son accoutumée, aller visiter l'île profiter du paysage, se balader sur la plage, des choses de son âge quoi. Il se fit accompagné par quelques membres de la sécurité, mais les plus puissants étaient restés à bord pour assurer la protection de l'ambassadeur en personne. Ce fut une grossière erreur, car la WWC avait été mandatée pour kidnapper n'importe quel membre de la famille Lancewood pour pouvoir faire pression pour qu'ils arrêtent de sillonner les mers comme des êtres normaux. Comme vous l'aurez compris cette requête avait été faite par un groupe qui ne supporte pas que les hommes poisson, cette sous-race, fassent de la politique et tendent d'être un peuple comme les autres. Ils avaient payé le prix fort pour que cette organisation connue pour vous ramenez qui vous vouler si vous y mettez le prix, capture l'une de ces vilaines créatures inférieures.

Les réseaux de la World Wild Company c'était mis en route pour localiser le navire en question. Quand ils eurent confirmation de leur destination, ils envoyèrent le bateau le plus proche pour la mission. Il s'avéra que c'était celui du capitaine Rodrigues Manguitto. Ce dernier suivit discrètement sa proie quelques temps pour observer leur fonctionnement et leur routine. C'est il y a deux jours qu'il mit son plan a exécution. Profitant que l'enfant allait courir sur la plage avec juste deux garde du corps, il prit avec lui la moitié de ses hommes, l'autre moitié se tenant prêt à mettre les voiles dès qu'il aurait récupéré le paquet. Ils s'étaient positionné à proximité de la plage, caché pour les prendre par surprise. Une fois que les deux body gardes leur eurent tourné le dos, quatre pirates armés d'armes longues distances se mirent en position. Les deux premiers armé d'arc à flèche tirèrent une salve de diversion, tandis que les deux autres armés de sarbacanes tirèrent des fléchettes tranquillisantes. Les deux hommes poissons sentirent l'attaque venir et arrivèrent à éviter les flèches. L'un des deux se fit se fit avoir par la diversion et se prit deux fléchettes hypodermiques qu'il retira sur le champ, mais le poison avait déjà été transmis. L'autre, plus fort, avait dégainé son sabre et avait repoussé tous les projectiles.

Les membres de la WWC continuèrent leur offensive. Ils se lancèrent au corps à corps c'était du cinq pour un pratiquement. Les mouvements du garde touché ralentir vite et il fut mis hors d'états de nuire assez vite. Il avait néanmoins repousser deux pirates en les blessant légèrement avant que le tranquillisant n'agisse. L'autre par contre ne les laissait vraiment pas s'approcher de l'enfant et leur tenait tête. Rodrigues usa alors d'un stratagème certes pas du tout élégant, mais qui s'avéra des plus efficaces. Au lieu de se concentrer sur le combattant qui leur menait la vie dure, il visa l'enfant. Ce qui eut pour effet de voir le protecteur s'interposer de son corps entre l'attaque et l'enfant. Cela créa une ouverture dont ils profitèrent pour l'assommer, l'endormir et l'entraver. Une fois cela fait, l'un des hommes attrapa Thomas au lasso comme l'on attraperait un veau. Ils l'assommèrent puis quittèrent l'île aussi vite qu'ils le purent avec les blesser dû à la bataille contre les deux poiscailles. Ils mirent ensuite les voiles vers le point d'échange.

Le temps que l'on se rende compte du kidnapping, l'équipage de Manguito avait déjà pris le large. Tobio s'inquiéta de la santé de ses collègues, une fois revenu sur le bateau. Il donna des ordres à tous les gardes pour renforcer la sécurité. Tout le monde était super tendu et sur le qui-vive. Tobio décida que cela relevait de sa responsabilité et qu'il allait se mettre lui-même à la poursuite des kidnappeurs. Il se jeta alors à l'eau dans l'espoir de pister le bon bateau. Il renifla l'eau à la recherche d'une piste. Il sentit deux odeurs vagues se dégager des courants qui venaient vers la plage. L'une des odeurs était une odeur de poudre à canon et l'autre était une odeur de vieux bois. Il suivit d'abord l'odeur de poudre et arriva à un navire qui n'était pas le bon vu qu'il appartenait à la marine. De plus, il avait obtenu l'information qu'un navire pirate arborant un drapeau pirates avec des menottes à la place des os, avait été vu près de l'île. Ensuite son instinct l'envoya vers Luvneel où il eut la certitude d'avoir retrouvé la piste de ces malfrats quand il repéra la deuxième odeur qu'il avait sentie. L'équipage de Manguitto avait dû s'arrêter pour se réapprovisionner en vivre et en matériel de soin. En effet, il n'avait pas prévu d'avoir des blessés lors de cette opération. Ils se retrouvaient à court de bandage et autre désinfectant. C'était ces dernières fournitures qu'ils n'avaient pas eues le temps d'aller acheter lors de leur escale à Luvneelgraad. C'est pourquoi ils avaient de nouveau fais escale si peu de temps après avoir quitté précipitamment Luvneel. De plus, ils n'avait jamais pensé qu'on les pisterait. Ils pensaient avoir déjà fini leur mission.

Ce qui nous ramène au présent et à l'attaque surprise de Tobio qui a attaqué sans distinction toutes les personnes présentent sur le pont du navire à l'aide de son water shot. Son attaque avait été assez puissante pour assommer en one shoot tout le monde. Loskitu, après avoir pris des nouvelles du jeune maitre qu'il venait de retrouver, saisit Bakasaru qui était inconscient par la nuque et le souleva.

 « Hé, mais qu'est-ce que tu fais? »

« Ben je me débarrasse des pirates en les jetant par-dessus bord. Pourquoi? »

« Ben lui c'est pas un pirate, il était prisonnier avec moi en bas. C'est lui qui m'a libéré, alors ne le jette pas à l'eau, il est gentil. Et d'ailleurs, je préférerais que tu mettes les autres pirates dans leur propre cellule plutôt que de les jeter dans l'océan. »

Il s'en suivit une conversation expliquant la situation et levant le quiproquo. Il mit les quatre pirates en cellule. Puis il mit de petite claque au jeune révolutionnaire pour le réveiller. Ils lui firent un résumer de la situation après qu'il se soit calmé de la peur provoquée par la prestance et l'apparence de l'immense Tobio.

Après la conversation qui expliqua à Yukikurai que Thomas était le fils d'un ambassadeur homme-poisson et la façon dont il avait atterrit sur le bateau, ils en virent à une question autrement plus délicate, comment rentrer à Luvneel.

« Vous savez piloter un bateau? »

« Non j'en serais bien incapable et puis ce n'est pas avec une poignée de civil qu'on va pourvoir manœuvrer ce bateau. Comment est-ce qu'on va retourner là où on a été kidnappé? »

« Nous on peut rentrer à la nage, mais vous... Si on vous laisse là, vous allez vous faire recapturer par ses pirates. Je ne peux pas me le permettre. Je peux tirer le navire jusqu'au port de Luvneel. On va mettre plus de temps, mais au moins vous rejoindrez tous votre chez vous. »

« C'est fort gentil de votre part. Que puis-je faire pour vous aider? »

« C'est la moindre des choses, je vous en dois une pour avoir veillé quelque temps sur Thomas. Si vous pouviez lever l'ancre pendant que j'attache quelque chose à la proue pour tirer le navire. »

Ainsi Yukikurai parti relever l'ancre pendant que Tobio prenait une corde d'amarrage qu'il alla accrocher à la proue. Cinq minutes plus tard Bakasaru avait fini de lever l'ancre qui avait été jetée dans la baie de cette île. Un peu plus tard, Tobio plongea à la mer avec la corde entre les dents. Il se mit à nager et la corde se tendit et bientôt le bateau se mit en mouvement. Tobio était un guerrier surentrainé, mais même lui aurait besoin de pause pour arriver à tenir la distance. Il soufflait environ un quart d'heures toutes les deux heures.

Rodrigues quant à lui arriva à temps pour voir son navire quitté la baie sans que les voiles ne soient dépliées. Et surtout sans qu'il ne soit à bord. L'embarcation était déjà bien trop loin pour la rattraper à la nage ou en chaloupe. Il fulmina de rage devant cet évènement sans précédent, on lui volait son bateau à lui, un pirate. Déjà que son précédent navire avait été détruit lors de sa rencontre avec Yvan sur Grand Line. C'était suite à cette rencontre qu'il était entré au service de la WWC. Il avait reçu le bateau qui se faisait la malle devant ses yeux, en gage d'engagement dans la compagnie.

Une fois qu'il fut remis de sa colère et qu'il eut finit de casser son cinquième cocotier, il se concentra et donna ses ordres. C'était simple, ils allaient voler un navire et faire route vers le Royaume de Luvneel, destination la plus probable des fuyards. Il leur fallut une bonne heure pour trouver le port de l'île. Ensuite, ils allèrent relativement vite pour s'emparer du seul navire à quai. En une vingtaine de minutes, ils se débarrassèrent des marins trop gênant et embarquèrent leur course auxquelles ils devaient bien des péripéties. C'est avec environ deux heures de retard qu'ils s'élancèrent à la poursuite de leur navire. Le bateau qu'ils avaient volé n'était pas un foudre de guerre, mais ils regagnaient constamment du terrain. Ils eurent en leur navire en point de mire avant qu'il ne soit arrivé à destination. Cela annonçait une bataille.

Le navire que tirait Tobio était rempli de civils qui ne pensaient pas qu'on pouvait les suivre et encore moins les attaquer. Ils ne remarquèrent donc pas le navire qui les suivait depuis un bon moment et qui si leur vitesse ne changeait pas se rattraperaient au niveau du port. Ce qui devait arriver, arriva donc. Au moment où Yuki jetait l'ancre, les pirates firent irruption sur leur navire. Tobio était en train de mettre le pont pour que les gens puissent quitter ce navire de l'enfer quand il entendit les cris des civils. Il sauta sur le pont et pu constater que des pirates attaquaient, encore.

« Tout le monde quitte le navire, je vais m'occuper d'eux. »

Il ne fallait pas le dire deux fois, les cinq malheureux se précipitèrent pour quitter le bateau. Les membres de la WWC n'étaient pas de cet avis, mais Tobio s'interposa bien trop rapidement entre aux et leur cible. Yukikurai c'était déjà au combat et il tentait de repousser un groupe de quatre. Il ne les repoussait pas, mais il ne perdait pas terrain non plus. Tobio une fois que tous ceux qui devait quitter le navire l'avait fait, il alla aider son nouvel ami.

« Bouge! »

Après ce simple avertissement, Loskitu fit un violent coup de pied circulaire qui projeta les quatre opposant de Yukikurai. Ce dernier eut tout juste le temps de sortir de la trajectoire du coup de pied par une habille pirouette, le faisant prendre appuis sur ses mains et reculer d'un bon mètre et demi. Le remerciant d'un petit geste de la tête, il allait se jeter contre les pirates les plus proches quand il aperçut Rodrigues. Le souvenir de son mal de crâne, le poussa à le choisir comme adversaire. Il fit abstraction de toutes autres menaces potentielles et fonça sur sa cible. Il se projeta et dégaina rapidement pour placer son Tenshi Kage. Rodrigues vu l'attaque de Yuki arriver et dévia la lame grâce à un de ses poings américain. Puis se retourna pour faire face à son assaillant qui avait atterrit derrière lui. Il ne lui laissa pas le temps de se ressaisir et lui lança une série de coup de poing bien lourd.

Le jeune forgeron ne s'attendait pas à ce que son attaque soit dévié si facilement. Il retomba dans le dos de son adversaire, mais sans lui avoir fait le moindre dégât. Lorsqu'il se retourna, il vit arriver sur lui une pluie de poing. Il para machinalement avec son avant bras gauche, mais il ne portait pas ses protections et son adversaire, lui, portait des poings américain. Il ressentit une vive douleur dans tout son bras et fit deux pas en arrière, se rapprochant d'une paroi du bateau. Il para le jab gauche avec sa lame, mais le choc était encore puissant. L'adrénaline montant, il arriva à retrouver un peu de jeux de jambe pour éviter les attaques. Il évita un coup sur sa gauche, mais déjà un autre arrivait à droite. Il fit un pas en arrière, mais Rodrigues avait les habilités d'un vrai boxeur et il ne laissait jamais sa proie sortir de son allonge. Un crochet du droit fonçait droit sur le révolutionnaire voulu l'esquiver comme à son habitude avec un Kitai, mais il ne tourna pas vite assez. Le crochet rattrapa son épaule droite. La puissance choc fut diminuée par l'effet rotatif de l'esquive qui diminuait la vitesse de l'impact, mais la puissance de Manguitto était impressionnante et chaque coup faisait souffrir Yukikurai sans qu'il ne puisse répondre. Il arriva essouffler et meurtrit voir blesser en plusieurs endroits.

Sentant qu'il allait bientôt être acculer contre la paroi, Yuki fit un saut en arrière, puis prit appui sur le mur pour plonger par au-dessus de Rodrigues et sortir de cette situation qui s'annonçait délicate. Il transforma son plongeon en une vrille. Profitant de la vitesse de rotation, il lança un Ude Surudoi. Manguito se retournait déjà et voulu parer en bloquant le manche, mais le coup avait assez de puissance pour faire sauter sa garde et l'extrémité de la lame vint trancher son torse, d'où coulait à présent un peu de sang. Yuki atterrit sur le sol en prenant appui sur une main et un pied. Il se propulsa en arrière pour avoir le temps de se relever.

Il se releva quelque peu galvanisé par le fait d'avoir réussi à le toucher. Il décida donc de donner tout ce qu'il avait. Il activa successivement son Karyudo sur ses yeux et son Ryoko Kage pour arriver à suivre les mouvements ennemi. Ennemi qui avait été surpris de s'être fait toucher et avait regardé sa blessure avec stupéfaction.

 « Tu te bats plutôt bien pour un civil. Quel est ton nom? Que je sache qui je vais vaincre. Moi je suis Rodrigues Manguitto, le pirate. »

«  Heu... Moi c'est Yukikurai, mais je m'en fous un peu de qui vous êtes et je ne suis pas encore vaincu. »

Rodrigues ne le prit pas bien et se lança immédiatement à l'assaut. Grâce à son Karyudo en mode actif, Bakasaru percevait mieux les mouvements de Manguitto et le Ryoko Kage augmentait la vitesse de ses déplacements. Grâce à ses deux techniques, il arrivait à suivre l'échange et même à riposter sans prendre autant de dégât qu'au début. Il bougeait à présent presque aussi vite que Rodrigues. Quand ce dernier se rendit compte que son adversaire arrivait à esquiver ou parer ses coups de poing, il décida qu'il était temps de jouer pleine puissance et de se servir de ses pieds. Il feinta de la droite et envoya un coup de pied de la jambe gauche dans les côtes de Bakasaru qui se plia en deux sous le choc.

« Tu ne pensais pas que je ne me battais qu'avec mes poings. Hahaha...

Manguitto reprit de plus belle enchainant coup de poing et coup de pied. Yukikurai résista à l'assaut, mais n'aurait plus tenu longtemps. Il commençait à prendre de plus en plus chère à chaque impacte. Heureusement, Tobio en avait fini avec tous les autres pirates et il vint porter assistance au jeune qui ne tenait presque plus debout. La puissance dont Tobio faisait preuve était au-delà de ce que le révolutionnaire avait imaginé. Il parait avec une facilité déconcertante les attaques de Manguitto. L'échange ne durant pas plus d'une minute. Se créant une ouverture Tobio porta un coup de poing bien plus puissant que ceux de Rodrigues. Celui-ci le prit de plein fouet et se fit projeter au travers d'un mur du bateau. Yuki eut même l'impression de voir un poing d'air pousser le corps de Rodrigues tant l'attaque lui sembla monstrueuse.

Regardant tout autour de lui Bakasaru vit les corps des pirates inanimés qui jonchaient le pont. Le temps de son bref échange de coup avec le capitaine Loskitu c'était débarrassé d'une trentaine de pirates tout en protégeant Thomas qui avait assisté à la scène depuis un coin du bateau. Yukikurai réalisa qu'il venait de se faire une connaissance, voir un ami dont la force était largement au-dessus de la sienne.

 «  Tu t'es bien battu Yuki, c'était pas mal. »

« C'était pas mal gamin, mais tu peux encore mieux faire. » Il ponctua sa phrase par une petite tape dans le dos du forgeron qui manqua de lui décoller les poumons.
« Je te remercie encore une fois d'avoir pris soin de Thomas. Je t'en dois encore une, Yukikurai. Bon, nous on y va, tu ferais mieux d'en faire de même avant qu'il ne se réveille. A la prochaine. »

Les deux hommes poissons saluèrent leur nouvel ami d'un signe de main et plongèrent dans la mer. Yukikurai, lui avait mal partout. Il quitta en marchant aussi vite qu'il le put le bateau, après avoir piqué quelques objets de valeurs aux bandits. Il se traina ensuite jusqu'à la première auberge qu'il trouva. Il y commanda le plat du jour qu'il mangea comme un affamé. Il prit ensuite une chambre. Elle n'était pas de bonne qualité, mais il était trop fatigué et blesser pour faire la fine bouche.

Il resta au lit sans bouger pendant plus de 24h. En effet durant cette aventure, il avait largement abusé de son Karyudo et de son Tenshi Kage dont les contre parties sont des plus douloureuses. Il avait dépassé ses limites pour faire face à Rodrigues. Maintenant, tous ses sens le faisaient souffrir en particulier sa vue et son ouille. La lumière et le bruit lui donnait l'impression qu'on lui enfonçait des lame dans son crâne. Ses muscles, en plus des hématomes, des déchirures et autres blessure dû au combat, en dur comme l'acier et ne voulait plus bouger, c'était la contre partie du Ryoko Kage. La douleur diminua avant les 24h ce qui lui permit de se reposer quelque peu.

Il resta encore un jour de plus sans se mettre à la recherche d'un navire pour rentrer chez lui. Quand il sortit de l'auberge pour se rendre au port, il ne vit pas le navire Rodrigues Manguitto qui devait avoir plié bagage avec un gout amer en bouche. Il rentra finalement sur Inu Town grâce à un bateau de pécheurs qui voulurent bien le prendre avec eux. Il lui fallut plus d'une semaine pour se débarrasser des courbature dues à son épopée.

Quelque jour plus tard, alors qu'il discutait tranquillement dans le Q.G. Révolutionnaire, on lui apprit qu'un mouvement de grandes ampleurs avait permis d'attraper des taupes qui s'était infiltré dans le mouvement. Cette opération avait été menée par Nina Reizon, une pointure de l'organisation. C'est comme cela qu'il apprit qu'il avait en fait aidé une personnalité de la révolution. Il raconta son aventure avec la dame, mais les autres eurent quand même quelques difficultés à le croire. En tout cas, lui était fier d'avoir pu aider son organisation.

En lisant le journal, cette même semaine, il tomba sur un article sur la visite du représentant des hommes poisson sur Luveneel. Il y avait une photo, sur-laquelle il reconnut en arrière plan le grand Tobio. Il lut avec d'autant plus d'attention ce que l'article racontait qu'il avait personnellement rencontré le fils de l'ambassadeur. La photographie avait été prise à la descente du navire, Yukikurai fut attiré par quelques aspects spécifiques du bateau qui le rendait différent de ceux qu'il avaient l'habitude de voir. L'article racontait que l'homme poisson venait établir des relations amicales avec les îles qui le souhaitaient. Il disait aussi qu'il y avait des gens qui manifestaient leur mécontentement sur le passage du dignitaire.

Voilà comment se termine cet arc riche en émotions, rencontres intéressantes et aventures.