Hrp, parce qu'on ne peut pas faire n'importe quoi sans s'expliquer:
Ceci est un "flash-after". Comme son nom l'indique, c'est le contraire d'un flash-back, c'est à dire que c'est un rp qui se passe dans le futur par rapport au moment où il est joué.
Ce n'est pas tellement qu'avec Ange, on a décidé de ne rien faire comme les autres. C'est plutôt que, voulant faire un rp en commun, on ne pouvait pas réellement faire un rp au "temps présent", puisque Ange est sur GL et puisque je ne suis pas encore réellement promu; et vu la relative jeunesse de nos perso, on ne pouvait pas faire de FB (les combats de hochets, ça va 5 min).
Du coup: le FA se déroule 2 semaines après les évènements de Wiskey Peak qui implique les KY. Nous avons sensiblement les mêmes dorikis que dans le temps présent; et les récompenses qui découleraient du rp pourraient ne nous être données qu'après le passage des KY à Drum (si on termine le rp avant, bien sûr, et si il est corrigé avant). En fait, c'est juste un rp "anticipé".
Bien sûr, si on se fait jeter, on comprendra parfaitement !
Ceci est un "flash-after". Comme son nom l'indique, c'est le contraire d'un flash-back, c'est à dire que c'est un rp qui se passe dans le futur par rapport au moment où il est joué.
Ce n'est pas tellement qu'avec Ange, on a décidé de ne rien faire comme les autres. C'est plutôt que, voulant faire un rp en commun, on ne pouvait pas réellement faire un rp au "temps présent", puisque Ange est sur GL et puisque je ne suis pas encore réellement promu; et vu la relative jeunesse de nos perso, on ne pouvait pas faire de FB (les combats de hochets, ça va 5 min).
Du coup: le FA se déroule 2 semaines après les évènements de Wiskey Peak qui implique les KY. Nous avons sensiblement les mêmes dorikis que dans le temps présent; et les récompenses qui découleraient du rp pourraient ne nous être données qu'après le passage des KY à Drum (si on termine le rp avant, bien sûr, et si il est corrigé avant). En fait, c'est juste un rp "anticipé".
Bien sûr, si on se fait jeter, on comprendra parfaitement !
- Moi en tenue d'hiver. La classe, non ?:
Avec une douceur feutrée, les flocons tombaient paresseusement en une chorégraphie anarchique (ou alors, vachement bien réglée), sur le tapis blanc immaculé de la neige. Le blanc recouvrait les arbres, la terre, les montagnes, les maisons, les gens. Quand viendrait le printemps, le pays se transformerait; mais pour l’instant, le ciel était d’un blanc laiteux, le sol d’un blanc lumineux, réverbérant les rayons du soleil. Ce dernier, d’or blanc, semblait comme éteint; il tentait de caresser de ses raies débiles le sol le plus déshérité de toute la création (mais blanc, de toute façon). Le pays entier était colorié de dégradés de blanc, comme un tableau peint par un dieu qui n’aurait plus de couleurs, et qui aurait décidé qu’après tout, il avait la flemme et qu’il n’irait pas en rechercher, tant pis, il faut pas abuser non plus !
Yudhisthira arpentait d’un pas rapide la rue principale de la ville principale de l’île de Drum. Ou île des cerisiers, il n’avait pas trop bien capté et personne n’avait été en mesure de lui dire la différence. Une ile, quoi. Il avait débarqué la veille d’un navire de la Marine. Non pas qu’il y ait tenu (à priori, un héros, ça peut aussi bien se déplacer en radeau), mais il avait vu dans les rapports de mission du Cipher Pol, que quand un CP veut effectuer une mission, et surtout une mission secrète, il commence par débarquer avec pompe d’un vaisseau de fonction spécialement affrété pour l’occasion, afin que tout le monde sache bien qu’il est là. C’est ce qu’avait fait Yudhisthira, pour ne pas déroger à la coutume. Il sentait que maintenant, les gens avaient tendance à se retourner sur son passage, mais il mettait ça sur le compte de sa prestance héroïque et de sa tenue spéciale neige tout à fait classe.
C’est vrai qu’elle était bien, sa tenue, à Yudhisthira. Tout à fait semi-divine et adaptée au froid. Bon, c’est vrai, le col de fourrure ne servait pas à grand-chose, mais il faisait joli. Il semblait aussi au héros qu’avec son bonnet sur la tête, il avait l’air d’un parfais crétin ; mais comme à tous les coups, il allait s’envoler au premier combat, il ne s’inquiétait pas de trop : tout le monde pourrait admirer les cheveux comme il faut.
Pourtant, l’objectif de Yudhisthira nécessitait, selon son chef qui lui avait donné, doigté et discrétion. A en croire les renseignements qu’avait eus le CP, lui avait-on précisé, un navire pirate commandé par Satoshi Noryaki se déplaçait sur la Route de Tous les Périls en laissant sur son passage mort, destruction et, inexplicablement, des épines de cactus. Les forces de la Marine avaient déjà eu affaire à cet équipage appelé KY, Truands, ou les Talons d’Or, selon le moment. En tout cas, ils semblaient changer d’île aussi aisément que de nom…
La Marine refusait de coopérer avec le CP, ce qui est toujours un signe de bonne santé : dans un gouvernement, tant que les différents rouages de l’administration ne sont pas forcés de travailler ensemble, c’est que tout va bien. C’est à partir du moment où chaque organisme d’un Etat ne peut plus se permettre de garder jalousement ses petits privilèges qu’on peut estimer que c’est la catastrophe. Faisant partie d’un Gouvernement Mondial où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, donc, La Marine avait pu se payer le luxe de ne transmettre aucune information au CP à ce sujet. Ou alors, ces informations étaient contenues dans la dernière lettre de la Marine que le chef du CP5 avait mis à la benne sans la lire, parce que selon lui : « A tous les coups, c’est encore ce glandu de Feiyang qui veut se plaindre ! ».
Quoiqu’il en soit, le Gouvernement voulait en savoir plus sur les agissements de ces pirates. Il avait chargé le CP 5 de récolter des informations sur eux, de manière suffisamment discrète pour qu’ils ne se doutent de rien, et suffisamment énergique pour qu’il puisse, par exemple, chopper un membre de l’équipage pirate dans un coin pour le, heu… persuader que ce serait une bonne idée pour lui d’avoir une conversation approfondie avec les interrogateurs du Cipher Pol.
...
L’avantage avec un pays enneigé comme Drum, c’est que tous les habitants se ressemblent : engoncés dans leurs fourrures, ils avaient tous la mine peu éclairée, assombrie encore par la barbe fournie du bûcheron professionnel sortant de sa cahute après trois mois de survie dans une forêt boréale. Parmi eux, les pirates, habituellement habillés de chemises légères, grands chapeaux, et buvant comme si c’était le dernier jour en faisant un maximum de bruits et de dégâts, devaient être faciles à repérer…
D’ailleurs c’est bien connu, un héros ne cherche jamais. Ou plutôt si, il cherche, mais à ce moment il y a toujours une ellipse salutaire qui fait passer le lecteur, directement du moment où le personnage principal d’une histoire décide de chercher, à celui où il trouve. Donc en fait, rien ne permettait d’être sûr que le héros cherche vraiment pendant le temps de l’ellipse : pour ce qu’on en sait, il peut tout aussi bien avoir bu un demi, fait deux ou trois parties de billards, qu’il a gagnées, bien sûr, puisque c’est un héros, et avoir déposé le gamin à l’école, juste avant de revenir à temps pour reprendre le fil de l’histoire, au moment où il trouve ce qu’il cherchait. Parce que oui, un héros trouve toujours ce qu’il cherche. Ca devait être une règle établie par le dieu des Narrations, des Scénarii et des Transitions foireuses.
Fort de ces considérations, Yudhisthira commença sa quête héroïque du Méchant avec confiance. Avisant un habitant de Drum, qui au vu du peu de barbe qu’il portait, devait être une habitante de Drum (mais c’était vraiment la seule différence) :
« Bonjour, mon brave ! Auriez-vous vu des types se balader en chemise de dentelle, avec un baudrier et de grands chapeaux, s’il vous plaît ? » Fit il à la personne ébahie…
...
Trois heures plus tard…
...
Dans l’ensemble, Tatashe Tonkimono était un type pas compliqué. Pas assez intelligent pour faire un médecin, même potable, dans une île où soigner les gens était une spécialité, et pas assez baraqué pour aller chasser le lapin des neiges, il avait opté pour une troisième voie : il tenait le Musée Royal de Médecine et d’Histoire, parce qu’à Drum les deux se confondent. Bien que n’ayant jamais rédigé une ordonnance ni manié le bistouri, il portait en permanence une blouse et un masque de chirurgie, parce que ça fait plus sérieux, et aussi parce que c’était un avantage appréciable dans un bâtiment dont le chauffage était en panne.
Oui, Tatashe Tonkimono était un homme simple. Il était très fier de son installation ; mais malgré les collections de scalpel, les rayonnages de blouses, les vitrines de béchers et son scanner IRM dernière génération, les habitants de Drum estimaient d’une manière générale que s’ils voulaient voir des stéthoscopes, autant aller directement chez le médecin. De plus, l’île de Drum attirait peu de touristes ; aussi, à part le voyage scolaire des étudiants en médecine de 2e année, il ne voyait d’ordinaire pas grand monde. C’est pourquoi ça avait été un mini-évènement quand il avait vu entrer dans son musée un type assez jeune, les cheveux blonds cachés par un bonnet bizarre, et habillé d’un kimono gris. Ce dernier lui avait posé une question au sujet de dentelles, et il l’avait réorienté vers la section « Infirmières et doctoresses ». Apparemment ce n’était pas si urgent, puisque le jeune homme avait tourné dans les collections, sans se diriger vers la section indiquée ; il semblait s’intéresser à tout ce qu’il voyait, en particulier les instruments ayant appartenu à des médecins célèbres, et il avait l’air de ne plus rien chercher du tout depuis à peu près deux heures et demie (le héros de base, si il est persévérant, n’est pas connu pour sa patience, ni pour avoir beaucoup de suite dans les idées).
Le cœur de Tatashe Tonkimono faillit s’arrêter quand il vit un deuxième touriste rentrer le regard hagard dans son musée. Même si celui-là n’avait pas le profil du chaland moyen qui visite habituellement les lieux.
Yudhisthira jeta un regard circulaire autour de lui. Le temps standard d’une ellipse devait être dépassé, et normalement… Ah, voilà.
Un peu plus loin, dans la section « Docteurs fous », un homme était en train d’essayer de faire entrer dans une de ses poches le Caducée-matraque en or de Tetare le Dingo. Yudhisthira sourit, de l’air de celui qui voit ses efforts récompensés. Bon, ce gars-là devait être un pirate au rabais : d’abord, c’était un sauvage. La première impression d’idiotie béate que donnait son visage ne plaidait pas en sa faveur : il avait la tête de celui qu’on a insulté, une fois, dans la cour de récré quand il était petit, et qui ne s’en est toujours pas remis. La deuxième impression aurait peut-être pu arranger les choses, mais personne ne peut avoir l’air intelligent en se baladant avec un plat de spaghettis renversés sur la tête. Une troisième impression critiquerait des vêtements qui auraient été de meilleure qualité si ils avaient été taillés dans un sac poubelle, mais heureusement pour l’indigène, personne ne se risquait jamais au-delà de la deuxième impression.
En fait, la seule chose qui faisait de lui un pirate, c’est qu’il était en train de voler un truc en or…
Ah oui, et le fait que son nom soit écrit en rouge en-dessous de sa tête aide pas mal, aussi.
Un héros n’hésite jamais, il sait toujours quoi faire. Avec une assurance qui ferait passer Luffy pour quelqu’un d’indécis, Yudhisthira s’avança vers l’homme, et lui lança :
« Salut ! Je cherche un méchant, est-ce que c’est t… Heu… mais au fait, toi comprendre moi ? »
Yudhisthira arpentait d’un pas rapide la rue principale de la ville principale de l’île de Drum. Ou île des cerisiers, il n’avait pas trop bien capté et personne n’avait été en mesure de lui dire la différence. Une ile, quoi. Il avait débarqué la veille d’un navire de la Marine. Non pas qu’il y ait tenu (à priori, un héros, ça peut aussi bien se déplacer en radeau), mais il avait vu dans les rapports de mission du Cipher Pol, que quand un CP veut effectuer une mission, et surtout une mission secrète, il commence par débarquer avec pompe d’un vaisseau de fonction spécialement affrété pour l’occasion, afin que tout le monde sache bien qu’il est là. C’est ce qu’avait fait Yudhisthira, pour ne pas déroger à la coutume. Il sentait que maintenant, les gens avaient tendance à se retourner sur son passage, mais il mettait ça sur le compte de sa prestance héroïque et de sa tenue spéciale neige tout à fait classe.
C’est vrai qu’elle était bien, sa tenue, à Yudhisthira. Tout à fait semi-divine et adaptée au froid. Bon, c’est vrai, le col de fourrure ne servait pas à grand-chose, mais il faisait joli. Il semblait aussi au héros qu’avec son bonnet sur la tête, il avait l’air d’un parfais crétin ; mais comme à tous les coups, il allait s’envoler au premier combat, il ne s’inquiétait pas de trop : tout le monde pourrait admirer les cheveux comme il faut.
Pourtant, l’objectif de Yudhisthira nécessitait, selon son chef qui lui avait donné, doigté et discrétion. A en croire les renseignements qu’avait eus le CP, lui avait-on précisé, un navire pirate commandé par Satoshi Noryaki se déplaçait sur la Route de Tous les Périls en laissant sur son passage mort, destruction et, inexplicablement, des épines de cactus. Les forces de la Marine avaient déjà eu affaire à cet équipage appelé KY, Truands, ou les Talons d’Or, selon le moment. En tout cas, ils semblaient changer d’île aussi aisément que de nom…
La Marine refusait de coopérer avec le CP, ce qui est toujours un signe de bonne santé : dans un gouvernement, tant que les différents rouages de l’administration ne sont pas forcés de travailler ensemble, c’est que tout va bien. C’est à partir du moment où chaque organisme d’un Etat ne peut plus se permettre de garder jalousement ses petits privilèges qu’on peut estimer que c’est la catastrophe. Faisant partie d’un Gouvernement Mondial où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, donc, La Marine avait pu se payer le luxe de ne transmettre aucune information au CP à ce sujet. Ou alors, ces informations étaient contenues dans la dernière lettre de la Marine que le chef du CP5 avait mis à la benne sans la lire, parce que selon lui : « A tous les coups, c’est encore ce glandu de Feiyang qui veut se plaindre ! ».
Quoiqu’il en soit, le Gouvernement voulait en savoir plus sur les agissements de ces pirates. Il avait chargé le CP 5 de récolter des informations sur eux, de manière suffisamment discrète pour qu’ils ne se doutent de rien, et suffisamment énergique pour qu’il puisse, par exemple, chopper un membre de l’équipage pirate dans un coin pour le, heu… persuader que ce serait une bonne idée pour lui d’avoir une conversation approfondie avec les interrogateurs du Cipher Pol.
...
L’avantage avec un pays enneigé comme Drum, c’est que tous les habitants se ressemblent : engoncés dans leurs fourrures, ils avaient tous la mine peu éclairée, assombrie encore par la barbe fournie du bûcheron professionnel sortant de sa cahute après trois mois de survie dans une forêt boréale. Parmi eux, les pirates, habituellement habillés de chemises légères, grands chapeaux, et buvant comme si c’était le dernier jour en faisant un maximum de bruits et de dégâts, devaient être faciles à repérer…
D’ailleurs c’est bien connu, un héros ne cherche jamais. Ou plutôt si, il cherche, mais à ce moment il y a toujours une ellipse salutaire qui fait passer le lecteur, directement du moment où le personnage principal d’une histoire décide de chercher, à celui où il trouve. Donc en fait, rien ne permettait d’être sûr que le héros cherche vraiment pendant le temps de l’ellipse : pour ce qu’on en sait, il peut tout aussi bien avoir bu un demi, fait deux ou trois parties de billards, qu’il a gagnées, bien sûr, puisque c’est un héros, et avoir déposé le gamin à l’école, juste avant de revenir à temps pour reprendre le fil de l’histoire, au moment où il trouve ce qu’il cherchait. Parce que oui, un héros trouve toujours ce qu’il cherche. Ca devait être une règle établie par le dieu des Narrations, des Scénarii et des Transitions foireuses.
Fort de ces considérations, Yudhisthira commença sa quête héroïque du Méchant avec confiance. Avisant un habitant de Drum, qui au vu du peu de barbe qu’il portait, devait être une habitante de Drum (mais c’était vraiment la seule différence) :
« Bonjour, mon brave ! Auriez-vous vu des types se balader en chemise de dentelle, avec un baudrier et de grands chapeaux, s’il vous plaît ? » Fit il à la personne ébahie…
...
Trois heures plus tard…
...
Dans l’ensemble, Tatashe Tonkimono était un type pas compliqué. Pas assez intelligent pour faire un médecin, même potable, dans une île où soigner les gens était une spécialité, et pas assez baraqué pour aller chasser le lapin des neiges, il avait opté pour une troisième voie : il tenait le Musée Royal de Médecine et d’Histoire, parce qu’à Drum les deux se confondent. Bien que n’ayant jamais rédigé une ordonnance ni manié le bistouri, il portait en permanence une blouse et un masque de chirurgie, parce que ça fait plus sérieux, et aussi parce que c’était un avantage appréciable dans un bâtiment dont le chauffage était en panne.
Oui, Tatashe Tonkimono était un homme simple. Il était très fier de son installation ; mais malgré les collections de scalpel, les rayonnages de blouses, les vitrines de béchers et son scanner IRM dernière génération, les habitants de Drum estimaient d’une manière générale que s’ils voulaient voir des stéthoscopes, autant aller directement chez le médecin. De plus, l’île de Drum attirait peu de touristes ; aussi, à part le voyage scolaire des étudiants en médecine de 2e année, il ne voyait d’ordinaire pas grand monde. C’est pourquoi ça avait été un mini-évènement quand il avait vu entrer dans son musée un type assez jeune, les cheveux blonds cachés par un bonnet bizarre, et habillé d’un kimono gris. Ce dernier lui avait posé une question au sujet de dentelles, et il l’avait réorienté vers la section « Infirmières et doctoresses ». Apparemment ce n’était pas si urgent, puisque le jeune homme avait tourné dans les collections, sans se diriger vers la section indiquée ; il semblait s’intéresser à tout ce qu’il voyait, en particulier les instruments ayant appartenu à des médecins célèbres, et il avait l’air de ne plus rien chercher du tout depuis à peu près deux heures et demie (le héros de base, si il est persévérant, n’est pas connu pour sa patience, ni pour avoir beaucoup de suite dans les idées).
Le cœur de Tatashe Tonkimono faillit s’arrêter quand il vit un deuxième touriste rentrer le regard hagard dans son musée. Même si celui-là n’avait pas le profil du chaland moyen qui visite habituellement les lieux.
Yudhisthira jeta un regard circulaire autour de lui. Le temps standard d’une ellipse devait être dépassé, et normalement… Ah, voilà.
Un peu plus loin, dans la section « Docteurs fous », un homme était en train d’essayer de faire entrer dans une de ses poches le Caducée-matraque en or de Tetare le Dingo. Yudhisthira sourit, de l’air de celui qui voit ses efforts récompensés. Bon, ce gars-là devait être un pirate au rabais : d’abord, c’était un sauvage. La première impression d’idiotie béate que donnait son visage ne plaidait pas en sa faveur : il avait la tête de celui qu’on a insulté, une fois, dans la cour de récré quand il était petit, et qui ne s’en est toujours pas remis. La deuxième impression aurait peut-être pu arranger les choses, mais personne ne peut avoir l’air intelligent en se baladant avec un plat de spaghettis renversés sur la tête. Une troisième impression critiquerait des vêtements qui auraient été de meilleure qualité si ils avaient été taillés dans un sac poubelle, mais heureusement pour l’indigène, personne ne se risquait jamais au-delà de la deuxième impression.
En fait, la seule chose qui faisait de lui un pirate, c’est qu’il était en train de voler un truc en or…
Ah oui, et le fait que son nom soit écrit en rouge en-dessous de sa tête aide pas mal, aussi.
Un héros n’hésite jamais, il sait toujours quoi faire. Avec une assurance qui ferait passer Luffy pour quelqu’un d’indécis, Yudhisthira s’avança vers l’homme, et lui lança :
« Salut ! Je cherche un méchant, est-ce que c’est t… Heu… mais au fait, toi comprendre moi ? »