Une leçon d'humilité.Non loin des côtes de la splendide ville totalitaire de Citadelle c'est déroulé une bataille entre un navire pirate et un bâtiment de la Marine. Ce duel entre ces deux bateaux dura plus de deux heures, et il fut conclu sur la victoire du pavillon de la Justice. Le navire des forbans sombra dans les flots avec ses corps. Le capitaine du bâtiment de la Marine décida d'accoster sur les rivages de Citadelle afin que ses nombreux hommes se reposent en cette fin de journée harassante et qu'ils puissent fêter leur victoire entre eux. Les hauts gradés du navire devaient rester, on ne mélange pas les matelots et les officiers de rang. Citadelle était une ville hors norme, régit par un gouvernement pourri et totalitaire, la population ne pouvait disposer de leur liberté de mouvement, car la police de cette île veilla à ce que personne n'entre ou ne sort. Arrivé sous la pluie, plus de deux cents marins arrivèrent à la taverne du « Bon Cochon », le patron des lieux demanda à ce que ces clients sortent pour que les marins puissent occuper l'intégralité du bar. Malheureusement, tout le monde ne pouvait pas entrer, la taverne n'était pas assez grande, seul la moitié put s'asseoir, les autres durent trouver un autre lieu du même genre.
Les boissons coulèrent à flot, les rires et les chants rugissaient dans chaque gorge de marin, il y régnait une bonne ambiance, mais cette dernière ne dura pas longtemps. Un marin avec une barbe noire et des lunettes de soleil se leva de sa table, il fut accompagné par une dizaine de compères à lui. Ces hommes se dirigèrent vers une autre table, ils avaient tous dans leurs mains leurs boissons, à croire qu'ils souhaitaient que personne n'y touche même pendant leurs absences. Cette petite bande était menée par un dénommée Cross Jones, la vingtaine. Debout avec une attitude hautaine, il regarda derrières ses lunettes les hommes de cette tablée, puis il lança une réplique. « A cause de vous, cinq de mes potes sont morts, qu'est-ce que vous avez foutu sur le pont tout à l'heure ? Toi là avec le gros nez, pourquoi t'as tiré sur nous ? T'es même pas capable de shooter un pirate ? » Disait-il avec une voix imprégnée de colère. Ce que cet homme est en train de dire est simple, il remet en cause le travail de cette brigade de quinze hommes, ces derniers ont été pris de court, mal préparer à ce genre de situation. Par mégarde, l'un d'entre eux - donc celui au gros nez pour reprendre les termes de Cross - a tiré sur plusieurs marins pensant qu'il arriverait à atteindre les forbans. Malheureusement, c'était un mauvais tireur et les balles qu'il utilisa ont terminé leurs courses dans les buffets de la brigade de Jones, soit cinq morts qui auraient pu être évité.
Les mots qui furent prononcés par Cross interpellèrent le reste de la salle, les autres marins ne s'attendaient pas à une telle révélation, l'un des leurs avait tiré sur les siens, chose impensable, mais qui peut arriver sans un bon entrainement aux situations critiques. Le jeune homme aux lunettes de soleil les enleva afin que son regard puisse croiser celui du tueur. Plus personne ne bougeait ou bien ne mangeait, un lourd silence régnait dans la salle. « Qu'as-tu à dire pour ta défense ? » Le mutisme fut brisé par ces paroles. « Je n'ai rien à dire, j'ai fait mon travail, j'ai empêché que notre navire coule, si des hommes sont morts ce n'est pas ma faute, mais celle des chiens des mers ! » Répliqua le matelot au gros nez. La colère commença à monter chez Jones, la peau de l'homme devenait rouge, il laissa tomber sa boisson sur le sol, mit sa main dans le dos et en sortie un pistolet en solex qu'il pointa sur le marin avec un air sombre. « T'es en train de me dire que la mort de Solène, James, Rikuki, Tylbot et Sam sont des dommages collatéraux ? Mais putain, je vais te crever connard et on dira que c'est un dommage collatéral ! Le premier qui bouge, je le jure, je le descends ! » Cria Jones à l'ensemble des marins, il tenait en joue le gros nez, tout le monde retenait sa respiration. Le barbu de vingt ans avait une réputation de gâchette rapide, allait-il faire de cette histoire une réalité ? Est-ce que quelqu'un aura la courage d'arrêter le geste de Cross ?
[FB 1607] Une leçon d'humilité. [Pv Gharr Hadoc]
Vous ne devriez pas être avec les gradés Hadoc ? J'ai cru comprendre que c'était pour les Adjudants max ici.
Demande un solide marin à la stature nettement plus robuste que le caractère. Un coeur tendre dans une écorce de chêne, Kyle le bûcheron n'a jamais coupé le moindre arbre, mais son teint bronzé en toute saison et l'étrange rousseur qui accompagne ce teint offrent au membre d'équipage l'allure d'un arbre d'automne auquel on aurait fait porter un costume marin d'enfant. Issu d'un milieu on ne peut plus roturier, il avait été à la marine parce qu'il ne fallait pas la moindre qualification pour y travailler et qu'il était trop sensible pour participer aux actions des gangs de sa ville. Le Royaume de Goa. Puissante charpente, puis docile, il n'avait eu aucun mal à s'intégrer et prendre du galon jusqu'au grade de Sergent. Il n'ambitionne pas plus, la fonction lui permet depuis de voir du pays, rencontrer de bons compagnons de beuverie et d'avoir un traitement suffisant pour ne pas être en reste niveau de quelques prostituées régulières. Il n'avait rencontré Gharr qu'il y a trois mois mais l'a tout de suite admiré. Gharr est un vieux dans un corps de jeune, comme il aime le qualifier dans son dos, une sorte d'esprit d'un temps reculé venu élire domicile dans une nouvelle enveloppe.
Adjudant-Chefs.
Hadoc aussi est un costaud. Il ne dépasse pas les deux mètres comme l'arbre aux feuilles rousses, mais sa taille et ses mensurations en font un athlète indéniable. Il porte depuis son adolescence des moustaches sombres qu'il entretient méticuleusement et une barbiche de jeune diable taillée en triangle affinant un peu sa mâchoire carrée. Gharr a le même teint que Kyle, mais ses cheveux sont plus assortis à son style. Ses sourcils constamment froncés, héritage paternel d'un homme qui ne riait jamais, contribuent à alourdir ses états de service d'une volonté de dépasser les autres. Tout faux.
Hadoc vient de Shimotsuki, l'île des samouraïs. Son père, noble de sang et fidèle à l'extrême à la voie du guerrier et de l'honneur, avait connu sa seconde et dernière défaite quand il n'avait que trois ans, âge auquel Gharr était déjà entraîné. Dès l'âge de ses quinze ans, et suite à une guerre particulièrement meurtrière, il fut le dernier senseï de l'île et un pionnier de sa reconstruction depuis l'éradication des pirates. Pour ses origines sociales, la droiture et les prouesses qui naissaient de son étoile, Kyle avait pris pour modèle son supérieur et prenait leçons de lui sans pour autant compter l'égaler.
Oui, c'est ce que je voulais dire. N'empêche que vous êtes là.
Le climat particulier de la ville oblige les moins gradés des haut-gradés à "superviser" les activités des soldats. L'ordre était déguisé sous une proposition de volontariat, alors je me suis désigné.
Ha ha, vous avez tiqué sur le nom du lieu oui. S'il n'y a pas du bon cochon à la broche, j'arrache l'enseigne.
Les trois autres marins de la table rigolent. Plus timides, moins gradés. L'un est Caporal, Caporal Church aux souvenirs de Hadoc. Homme qui a trop peu confiance en lui et qui tente de cacher à tout le monde qu'il n'aime ni boire, ni dormir tard. Ce qu'il aimerait, c'est se trouver une copine et se fixer au poste marine le plus proche. Loin de l'impossible, outre une manie à se voûter qu'Hadoc déprécie lorsqu'il est supposé montrer l'uniforme sous son meilleur jour, il n'a aucun handicap majeur. Les deux autres s'appellent Reez et Estevan, le premier est un bon soldat un peu trop cireur de bottes et le second est lunaire, on ne sait jamais s'il réalise qu'il est dans le monde réel. Contrecoup potentiel d'un surplus d'intelligence, ce marine fera un bon officier.
Les premiers verres arrivent. Trois alcools et deux softs. Rhum au rhum pour Kyle, même chose que Kyle pour Reez et Une bière au miel pour Estevan. Gharr s'est commandé un sobre lait de coco et a offert à Church le courage de prendre un jus de fruits lui aussi. Ceux de la passion. Les anecdotes commencent à fuser, on parle de la bataille, on plaisante, parfois avec mauvais goût pour exorciser le drame d'un bain de sang. Reez et Gharr essayent de rappeler à Kyle qui est le chanteur à qui ressemblait le pirate qu'il a "éteint à coups de boulets". Le discussion bascule en qui a joué tel morceau. "Bone to be wild", c'était de Soul King Brook, Estevan passe en tête. Hadoc se prépare à faire trouver Shimokawa Mikuni quand un bruit interrompt le jeu. Un marin en agresse un autre suite à un problème dans la bataille. Le Sous-Lieutenant ne connait pas le leader, il fait partie de l'autre équipage qui a fusionné avec le sien pour lutter à armes égales contre le gros navire pirate. Il n'a pas l'air commode, la fête est immédiatement interrompue. La table écoute le dénouement des hostilités, comme tout l'établissement. Le Samouraï ne voit malheureusement pas la scène décrite par les deux protagonistes, il était occupé ailleurs durant les faits. Si l'un des marines en a tué cinq autres, on est dans un cas de Cour Martiale. Probablement une éviction immédiate et une peine de prison pour l'exemple. Il est bien pénible de se mettre dans la peau d'un homme dont les actions ont conduits à des fautes irréversibles.
Les choses tournent mal. Ce qui aurait pu se régler par une bagarre, commun au sein de la marine, prend une ampleur que le Sous-Lieutenant ne peut plus passer sous silence. Le ton du coléreux est donné. Si quelqu'un bouge, il tue. Faut-il comprendre par là que si personne ne fait rien, il l'épargne ? Ce marine prend l'allure d'un braqueur de banque. Par ses actes, c'est tous les gens présents qui sont otages de ses pulsions. Le temps d'intervenir est venu, Hadoc se lève de table en appuyant une épaule apaisante sur le Sergent et en laissant sa chaise grincer pour ne pas prendre en traître la perception du porte-flingue.
Je suis le Sous-Lieutenant Hadoc. Soldat, déclinez votre identité.
Le ton est ferme mais non-agressif. Militaire, en fait. Il sert à établir le contact. L'inconnu porte l'uniforme et constate qu'un haut gradé est présent. L'obéissance se facilite avec une autorité officielle à bord.
Matelot de Seconde Classe Jones, Je me vois dans l'incapacité d'obéir à vos ordres. Vous n'êtes pas habilité à me commander, surtout dans votre état. Mais voyez, personne d'autre que moi ne bouge. Vous et votre bande avez le contrôle des lieux.
Je ne compte pas vous l'arracher de force, je vais simplement vous prévenir. Si vous pressez la détente, vous aurez commis un meurtre au premier degré, volontaire et prémédité envers un représentant de l'ordre. Et toute votre bande sera complice. Autrement dit, vous serez tous condamnés à mort et vos familles déshonorées par vos actes. Vos morts aussi, Jones. Pensez-vous que faire justice soi-même soit le moyen de rendre hommage à vos frères tombés au combat ?
La marine saura ce qu'il conviendra de faire concernant les bavures des siens. Le matelot Nose a visiblement commis une erreur qui a condamné cinq justiciers. Faites feu et vous en condamnerez une dizaine.
L'équipe de Cross marque une hésitation visible. Ils commencent à réaliser ce qui est en train de se passer. Tout dépend à présent de la raison du braqueur.
Demande un solide marin à la stature nettement plus robuste que le caractère. Un coeur tendre dans une écorce de chêne, Kyle le bûcheron n'a jamais coupé le moindre arbre, mais son teint bronzé en toute saison et l'étrange rousseur qui accompagne ce teint offrent au membre d'équipage l'allure d'un arbre d'automne auquel on aurait fait porter un costume marin d'enfant. Issu d'un milieu on ne peut plus roturier, il avait été à la marine parce qu'il ne fallait pas la moindre qualification pour y travailler et qu'il était trop sensible pour participer aux actions des gangs de sa ville. Le Royaume de Goa. Puissante charpente, puis docile, il n'avait eu aucun mal à s'intégrer et prendre du galon jusqu'au grade de Sergent. Il n'ambitionne pas plus, la fonction lui permet depuis de voir du pays, rencontrer de bons compagnons de beuverie et d'avoir un traitement suffisant pour ne pas être en reste niveau de quelques prostituées régulières. Il n'avait rencontré Gharr qu'il y a trois mois mais l'a tout de suite admiré. Gharr est un vieux dans un corps de jeune, comme il aime le qualifier dans son dos, une sorte d'esprit d'un temps reculé venu élire domicile dans une nouvelle enveloppe.
Adjudant-Chefs.
Hadoc aussi est un costaud. Il ne dépasse pas les deux mètres comme l'arbre aux feuilles rousses, mais sa taille et ses mensurations en font un athlète indéniable. Il porte depuis son adolescence des moustaches sombres qu'il entretient méticuleusement et une barbiche de jeune diable taillée en triangle affinant un peu sa mâchoire carrée. Gharr a le même teint que Kyle, mais ses cheveux sont plus assortis à son style. Ses sourcils constamment froncés, héritage paternel d'un homme qui ne riait jamais, contribuent à alourdir ses états de service d'une volonté de dépasser les autres. Tout faux.
Hadoc vient de Shimotsuki, l'île des samouraïs. Son père, noble de sang et fidèle à l'extrême à la voie du guerrier et de l'honneur, avait connu sa seconde et dernière défaite quand il n'avait que trois ans, âge auquel Gharr était déjà entraîné. Dès l'âge de ses quinze ans, et suite à une guerre particulièrement meurtrière, il fut le dernier senseï de l'île et un pionnier de sa reconstruction depuis l'éradication des pirates. Pour ses origines sociales, la droiture et les prouesses qui naissaient de son étoile, Kyle avait pris pour modèle son supérieur et prenait leçons de lui sans pour autant compter l'égaler.
Oui, c'est ce que je voulais dire. N'empêche que vous êtes là.
Le climat particulier de la ville oblige les moins gradés des haut-gradés à "superviser" les activités des soldats. L'ordre était déguisé sous une proposition de volontariat, alors je me suis désigné.
Ha ha, vous avez tiqué sur le nom du lieu oui. S'il n'y a pas du bon cochon à la broche, j'arrache l'enseigne.
Les trois autres marins de la table rigolent. Plus timides, moins gradés. L'un est Caporal, Caporal Church aux souvenirs de Hadoc. Homme qui a trop peu confiance en lui et qui tente de cacher à tout le monde qu'il n'aime ni boire, ni dormir tard. Ce qu'il aimerait, c'est se trouver une copine et se fixer au poste marine le plus proche. Loin de l'impossible, outre une manie à se voûter qu'Hadoc déprécie lorsqu'il est supposé montrer l'uniforme sous son meilleur jour, il n'a aucun handicap majeur. Les deux autres s'appellent Reez et Estevan, le premier est un bon soldat un peu trop cireur de bottes et le second est lunaire, on ne sait jamais s'il réalise qu'il est dans le monde réel. Contrecoup potentiel d'un surplus d'intelligence, ce marine fera un bon officier.
Les premiers verres arrivent. Trois alcools et deux softs. Rhum au rhum pour Kyle, même chose que Kyle pour Reez et Une bière au miel pour Estevan. Gharr s'est commandé un sobre lait de coco et a offert à Church le courage de prendre un jus de fruits lui aussi. Ceux de la passion. Les anecdotes commencent à fuser, on parle de la bataille, on plaisante, parfois avec mauvais goût pour exorciser le drame d'un bain de sang. Reez et Gharr essayent de rappeler à Kyle qui est le chanteur à qui ressemblait le pirate qu'il a "éteint à coups de boulets". Le discussion bascule en qui a joué tel morceau. "Bone to be wild", c'était de Soul King Brook, Estevan passe en tête. Hadoc se prépare à faire trouver Shimokawa Mikuni quand un bruit interrompt le jeu. Un marin en agresse un autre suite à un problème dans la bataille. Le Sous-Lieutenant ne connait pas le leader, il fait partie de l'autre équipage qui a fusionné avec le sien pour lutter à armes égales contre le gros navire pirate. Il n'a pas l'air commode, la fête est immédiatement interrompue. La table écoute le dénouement des hostilités, comme tout l'établissement. Le Samouraï ne voit malheureusement pas la scène décrite par les deux protagonistes, il était occupé ailleurs durant les faits. Si l'un des marines en a tué cinq autres, on est dans un cas de Cour Martiale. Probablement une éviction immédiate et une peine de prison pour l'exemple. Il est bien pénible de se mettre dans la peau d'un homme dont les actions ont conduits à des fautes irréversibles.
Les choses tournent mal. Ce qui aurait pu se régler par une bagarre, commun au sein de la marine, prend une ampleur que le Sous-Lieutenant ne peut plus passer sous silence. Le ton du coléreux est donné. Si quelqu'un bouge, il tue. Faut-il comprendre par là que si personne ne fait rien, il l'épargne ? Ce marine prend l'allure d'un braqueur de banque. Par ses actes, c'est tous les gens présents qui sont otages de ses pulsions. Le temps d'intervenir est venu, Hadoc se lève de table en appuyant une épaule apaisante sur le Sergent et en laissant sa chaise grincer pour ne pas prendre en traître la perception du porte-flingue.
Je suis le Sous-Lieutenant Hadoc. Soldat, déclinez votre identité.
Le ton est ferme mais non-agressif. Militaire, en fait. Il sert à établir le contact. L'inconnu porte l'uniforme et constate qu'un haut gradé est présent. L'obéissance se facilite avec une autorité officielle à bord.
Matelot de Seconde Classe Jones, Je me vois dans l'incapacité d'obéir à vos ordres. Vous n'êtes pas habilité à me commander, surtout dans votre état. Mais voyez, personne d'autre que moi ne bouge. Vous et votre bande avez le contrôle des lieux.
Je ne compte pas vous l'arracher de force, je vais simplement vous prévenir. Si vous pressez la détente, vous aurez commis un meurtre au premier degré, volontaire et prémédité envers un représentant de l'ordre. Et toute votre bande sera complice. Autrement dit, vous serez tous condamnés à mort et vos familles déshonorées par vos actes. Vos morts aussi, Jones. Pensez-vous que faire justice soi-même soit le moyen de rendre hommage à vos frères tombés au combat ?
La marine saura ce qu'il conviendra de faire concernant les bavures des siens. Le matelot Nose a visiblement commis une erreur qui a condamné cinq justiciers. Faites feu et vous en condamnerez une dizaine.
L'équipe de Cross marque une hésitation visible. Ils commencent à réaliser ce qui est en train de se passer. Tout dépend à présent de la raison du braqueur.
Dernière édition par Gharr Hadoc le Ven 27 Avr 2012 - 17:19, édité 1 fois
Une leçon d'humilité.La nervosité commençait à apparaître dans le regard de Cross, quelques gouttes de sueurs dégoulinaient le long de ses tempes. Il tourna légèrement la tête pour voir son interlocuteur, l'homme qui menaçait de faire des représailles au non du gouvernement sur ses frères d'armes et sur sa famille. Le bar « Bon Cochon » était plongé dans un profond mutisme, tout le monde retenait sa respiration quand ils virent le Sous-lieutenant Hadoc, un homme fort, taillé dans un roc. Il était calme est serein maîtrisant la situation même si le jeune homme pointait toujours son arme sur le matelot. Grimaçant légèrement à l'entente des paroles de l'officier, Jones hésitait, il n'avait plus la même détermination qu'en début de soirée. Voir ses frères d'armes se faire exécuter pour une action qu'ils n'auraient pas commise l'horripilait, c'est donc ça la Justice ? Se disait-il dans sa tête. Ses camarades s'approchèrent de lui et lui chuchotèrent à l'oreille quelques paroles. L'un d'eux prit son arme, Cross se laissait faire, la tête baissée quelques larmes jaillissaient de ses billes brunes, il les essuya du revers de sa manche. Il aura suffit à cet homme moins d'une minute pour faire prendre conscience au matelot que ce qu'il faisait était une grave erreur. Le mousse ne savait plus ou donner de la tête, il était perturbé mentalement, ce qui rendait son comportement imprévisible.
Le matelot seconde classe regarda droit dans les yeux l'homme qui avait tué ses amis, revoyant la scène de A à Z. La bataille avait commencé au large de Citadelle, la Marine affrontait un navire Pirate des plus barbares, les ponts de deux vaisseaux étaient jonchés de corps inertes que ce soit des marins ou des forbans. Jones lui venait juste d'empaler un pirate avec son sabre, la raclure poussait son dernier râle non loin de l'oreille du mousse. Après ce dernier soupir, le bretteur dégagea son sabre du buffet de son adversaire, il regarda où en étaient ses compagnons espérant qu'aucun d'eux ne soient tombés au combat. Mais soudain, il vit un marin avec un gros nez tiré sur Tylbot ce dernier était en train de combattre un forban, cette scène se répéta trois fois sous les yeux impuissant du futur DX-0, résultat des courses James, Solène et Rikuki venaient de compléter la liste des morts au combat de la journée. Une rage viscérale commença à emporter le jeune homme, mais il ne pouvait pas combattre son « allié », il devait d'abord repousser la vague de pirate avec les autres marins, néanmoins il garda en tête le visage de cet homme promettant aux cieux que ses amis seront vengés ! Finalement Cross n'avait pas réussi à tenir sa promesse, le tueur au gros nez riait bêtement avec ses hommes pendant que le groupe de Jones s'écartait.
Mais une promesse reste une promesse, le bretteur revint au niveau de la table du marin au gros nez, il prit sa tête et éclata cette dernière sur la table en bois. Les autres marins repoussèrent violemment le natif Kage Berg se retrouvant projeter sur une autre table reversant les choppes de bières. Le tueur de marin avait le visage en sang et son nez, son horrible nez se retrouvait plaquer sur sa joue, ce dernier poussait des hurlements dignes d'un porc, Cross était satisfait de lui même s'il n'avait pas pu le tuer. La petite escouade du mousse défigurer quitta la taverne dans l'espoir de trouver un médecin pour leur ami. Les compagnons du futur DX-0 aidèrent leur chef à se relever, mais le bretteur n'en avait pas encore terminé. Il se dirigea vers l'officier Hadoc avec un regard noir et haineux, car il n'avait pas apprécié l'une de ses paroles. Les deux hommes se firent face, le Sous-lieutenant était plus grand en taille et en largeur que Jones, mais ce dernier n'était nullement impressionné par cet officier - sans doute devrait-il davantage se méfier de cet individu fort puissant - et n'hésita pas à lui dire ce qu'il avait sur le cœur.
« Que tu me menaces de mort passe encore, mais si tu me reparles de déshonorer ma famille, je jure devant cette assemblée que je te provoquerai en duel ! Et puis, si je ne me trompe pas, tu as toi-même désobéi à tes supérieurs en venant ici ! » Dit le matelot d'une voix sèche.
L'ambiance était pesante dans la taverne, certains étaient choqués de voir un simple matelot manquer autant de respect à un officier qui lui était supérieur. Qu'allait-il se passer au « Bon Cochon », un duel ?
Le rire, nerveux, du marine Noze vient de sonner l'appel à une nouvelle confrontation. Hadoc ne comptais pas en rester là, lui aussi s'inquiète de la mort d'hommes sur le terrain sous les tirs alliés. Cet âpre constat des bavure militaire était aussi courant que la punition de leurs responsables involontaires. Ecarté du danger d'une justice personnelle, Nose aurait été alpagué par Hadoc, lui aurait remis sa plaque, ses armes et aurait été placé aux arrêts en attendant l'enquête sur l'incident. Mais il n'en n'est rien. Si Jones a eu la présence d'esprit de protéger les siens en ne commettant pas un meurtre, il sacrifie son immunité et même sa légitimité en portant la main sur un collègue. Retrait de permissions et corvées de ménage pour lui, c'est ce que les gradés donnent habituellement pour sanctionner dans une humaine compréhension les rixes entre marines. Mais l'affaire prend de l'ampleur.
Face à Hadoc, en pleine provocation, le matelot se rend coupable d'insubordination et de menaces verbales envers un supérieur. Il n'est pas Caporal, son renvoi ne fera couler qu'une goutte d'encre sur les formulaires de l'administration. Que peut bien chercher cet homme qui semble invoquer un diable pour le punir d'une frustration à laquelle il ne peut rien faire, sinon accepter ? Hadoc comprend, mais ne pardonne pas. Plus maintenant. Son sentiment d'empathie se mêle à une une opposition acide faite du devoir et du respect de l'uniforme, du serment et des hommes. Quand on ne veut pas se débarrasser d'un chien, on lui enseigne.
Je ne vous ai jamais menacé, je vous ai dit ce qui aurait suivi votre geste inconsidéré. Aussi je ne vous tiens pas rigueur de votre agression envers le matelot Nose. Votre réaction était immature, stupide même, mais humaine et par chance, je suis un officier compréhensif.
Mais je ne peux sous aucun prétexte tolérer la moindre désobéissance ni la moindre provocation de votre part, Seconde Classe Jones. Aussi c'est à moi de vous prévenir à présent que si vous ne présentez pas vos sincères excuses à moi ainsi qu'à tous ceux qui ont dû subir vos états d'âme au lieu de profiter d'un repos mérité, ce ne sera pas un duel qui vous attendra, mais un châtiment corporel et immédiat pour l'opposition à l'arrestation que j'aurai voulu de votre personne.
Exécution.
Face à Hadoc, en pleine provocation, le matelot se rend coupable d'insubordination et de menaces verbales envers un supérieur. Il n'est pas Caporal, son renvoi ne fera couler qu'une goutte d'encre sur les formulaires de l'administration. Que peut bien chercher cet homme qui semble invoquer un diable pour le punir d'une frustration à laquelle il ne peut rien faire, sinon accepter ? Hadoc comprend, mais ne pardonne pas. Plus maintenant. Son sentiment d'empathie se mêle à une une opposition acide faite du devoir et du respect de l'uniforme, du serment et des hommes. Quand on ne veut pas se débarrasser d'un chien, on lui enseigne.
Je ne vous ai jamais menacé, je vous ai dit ce qui aurait suivi votre geste inconsidéré. Aussi je ne vous tiens pas rigueur de votre agression envers le matelot Nose. Votre réaction était immature, stupide même, mais humaine et par chance, je suis un officier compréhensif.
Mais je ne peux sous aucun prétexte tolérer la moindre désobéissance ni la moindre provocation de votre part, Seconde Classe Jones. Aussi c'est à moi de vous prévenir à présent que si vous ne présentez pas vos sincères excuses à moi ainsi qu'à tous ceux qui ont dû subir vos états d'âme au lieu de profiter d'un repos mérité, ce ne sera pas un duel qui vous attendra, mais un châtiment corporel et immédiat pour l'opposition à l'arrestation que j'aurai voulu de votre personne.
Exécution.
Une leçon d'humilité.La tension était palpable dans la taverne. On pouvait entendre les mouches volées ou les gouttes de sieurs qui dégoulinaient lentement des visages des marins qui assistaient à une scène qui n'auraient jamais dû se produire. Le Seconde Classe Jones voyait rouge, les paroles de son supérieur ne l'intéressaient guère, il avait perdu tout once de concentration. Il se moquait éperdument de son sort, qu'il aille en prison ou au tribunal militaire cela ne lui posait aucun problème, car pour lui son honneur fut bafoué par cet homme. Il prit une choppe de bière sur l'une des tables qui se trouvaient près de lui et la vida d'un trait. Une fois vide il la jeta sur le sol pour montrer qu'il était près à en venir aux mains.
Mais avant de se jeter à corps perdu sur l'individu qui aurait bafoué son honneur, Cross fit preuve d'une lucidité éphémère. Le matelot n'oubliait pas ses amis qui étaient pour lui comme des frères et des sœurs. Il tendit son bras ainsi que son index gauche qu'il pointait sur Gharr Hadoc, la mine sévère Jones prit la parole.
« Promet-moi qu'il n'arrivera rien à mes amis, je suis le seul et unique responsable de mes actes. » Dit-il avec beaucoup de difficultés.
Le futur DX-0 voulait protéger ses compagnons d'armes, il ne voulait en aucun cas que ces derniers payent pour des actes qu'ils n'auraient pas commis. Jones était jeune et immature, mais il avait une certaine noblesse de coeur qui lui empêchait de faire condamner ses camarades innocents, ce fut le seul acte doué d'intelligence que fera Cross cette soirée.
Le matelot décocha une droite, mais elle fut parée avec essence par l'homme aux lunettes de soleil. Surpris de cette rapidité, Cross ne réagissait pas, mais il sentit son estomac se contracté et sa respiration se couper. Il ne put s'empêcher de se plier en dos, un filet de bave avait jailli de sa bouche. Jones venait de comprendre que son adversaire avait riposté, le coup que venait de lui assener Hadoc fut estomaquant, jamais il n'avait eu aussi mal de toute sa vie. Le mousse rassembla toutes ses forces et essaya tant bien que mal de se relever et de faire face de nouveau à l'Adjudant-chef.
« Pfffff, ça fait mal... t'es pas Adjudant-chef pour rien... mais tu ne m'auras pas en un seul coup. » Rétorqua le jeune homme qui était mal en point.
Le natif de Kage Berg voulait montrer qu'il était plus fort qu'il n'en avait l'air, mais sa posture montrait l'inverse. Cross Jones ne résisterait pas à une nouvelle attaque de la même ampleur.
Aucune promesse, aucun mot pour les faibles. Car c'est ainsi que Hadoc voit Jones, lui qui préfère suivre sa rage là où un simple sacrifice de son orgueil aurait suffi à réparer ses fautes. Des excuses, c'est tout ce qu'il exigeait. En les déclinant, le combat se signe dans le sang, mais pas seulement. Gharr sent les effluves du dégoût emplir ses gestes, son mépris profond envers qui protège mal les siens. Car c'est ce qu'est Jones à cet instant, même s'il l'ignore. Alors que se rabaisser aurait protégé ses camarades, il les mêle à son comportement, risque leurs carrières en plus de la sienne. parce qu'ils sont avec lui, parce qu'ils ne l'ont pas arrêté, parce qu'ils étaient prêts, comme lui, à s'en prendre à un autre marine pour un dommage collatéral. Qu'importe la raison, les sans grades qui n'ont pas encore fait leur preuves sont encore plus périssables que les autres et à présent Gharr chez son adversaire le comportement de quelqu'un qui sera incapable de donner de lui pour aider les autres. Un mauvais marine, un exemple à ne pas suivre.
Le choix n'existe plus, la leçon de vie sera sévère. Et si des excuses sincères ne viennent pas, elles seront forcées, contraintes, humiliantes. Qu'importe la honte de cet être, L'Adjudant-Chef ne le protège plus. Mais les marines présents auront droit au respect qui leur est dû.
La droite part. Gharr avait noté qu'il était droitier au moment de défoncer le visage de Nose, la provenance du coup ne laisse aucune surprise. Faute de bloquer la force de Jones, significative pour Gharr malgré sa carrure, il en dévie le poing de l'extérieur de l'avant-bras et réplique instantanément d'un coup au foie, donné de deux phalanges placées en excroissance. Le choc met un instant à frapper le corps entier de Cross, mais il tombe. La nausée et le déséquilibre l'envahissent, le ton est donné pour qui penserait avoir un mot à dire dans cette altercation. Hadoc attend, Jones se relève et continue à vendre son ego à la salle. Mais peu sont encore dupes.
On me surnomme Sabre Mouvant, parce que ma technique aux lames est redoutable. De fait, je suis un bretteur, un samouraï, pas un combattant de taverne qui a besoin de briser un verre pour se donner de l'entrain.
Mais vous, je vous calmerai sans utiliser mes armes. Vous ne méritez même pas le contact broyant de mes fourreaux contre vos côtes. Vous allez souffrir aussi longtemps que vous vous relèverez, Seconde Classe Jones, et quand vous avouerez votre impuissance, quand vous serez prêt à tout pour que je cesse de retourner vos organes et fêler vos os, alors vous supplierez les gens de vous pardonner votre exécrable conduite.
Vous pensiez vivre une mauvaise soirée ? C'est aujourd'hui que vous recevrez votre meilleure leçon d'humilité. Et dans votre cas, elle sera particulièrement douloureuse.
Le samouraï termine son diagnostic part de grands pas qui le mènent à portée de Cross. De là, il ne frappe pas, il plonge sur ses jambes , ceintures ses cuisses de ses bras, soulève le corps de Jones et le plaque au sol. Cross ne s'est pas laissé faire, il a attiré Gharr à lui en lui saisissant le col. Hadoc accompagne le mouvement faute de pouvoir l'annuler. Le choc au sol n'en demeure pas moins rude et Hadoc doit accuser le coup lui aussi. En position montée, bénéficiant d'un choc amoindri, Gharr remonte Cross et cale ses genoux sous ses aisselles avant de de s'asseoir sur sa poitrine. Les bras du matelot sont ainsi maintenus écartés, vidés de leur puissance et ses jambes ne lui servent plus à rien. La tête demeure fortement vulnérable, alors Gharr place le tranchant de sa main contre le cartilage séparant les narines de Jones et appuie. Le geste déclenche sans effort une vive douleur et la position permet au corps éprouver de ses débattre dans un vide total de conséquences. Sans plaisir ni pitié, Gharr continue à meurtrir le marine. Ses paroles sont calmes et patientes, détachées de tout.
Si vous me laissez appuyer au point de broyer l'os, vous aurez le nez noyé dans votre sang et vous risquez de vous étouffer. Pour vous éviter le supplice, taper trois fois au sol, signe d'abandon. En faisant cela, vous arrêterez le combat et accepterez de vous soumettre au moindre de mes ordres.
Pliez Jones, avant d'être brisé.
Le choix n'existe plus, la leçon de vie sera sévère. Et si des excuses sincères ne viennent pas, elles seront forcées, contraintes, humiliantes. Qu'importe la honte de cet être, L'Adjudant-Chef ne le protège plus. Mais les marines présents auront droit au respect qui leur est dû.
La droite part. Gharr avait noté qu'il était droitier au moment de défoncer le visage de Nose, la provenance du coup ne laisse aucune surprise. Faute de bloquer la force de Jones, significative pour Gharr malgré sa carrure, il en dévie le poing de l'extérieur de l'avant-bras et réplique instantanément d'un coup au foie, donné de deux phalanges placées en excroissance. Le choc met un instant à frapper le corps entier de Cross, mais il tombe. La nausée et le déséquilibre l'envahissent, le ton est donné pour qui penserait avoir un mot à dire dans cette altercation. Hadoc attend, Jones se relève et continue à vendre son ego à la salle. Mais peu sont encore dupes.
On me surnomme Sabre Mouvant, parce que ma technique aux lames est redoutable. De fait, je suis un bretteur, un samouraï, pas un combattant de taverne qui a besoin de briser un verre pour se donner de l'entrain.
Mais vous, je vous calmerai sans utiliser mes armes. Vous ne méritez même pas le contact broyant de mes fourreaux contre vos côtes. Vous allez souffrir aussi longtemps que vous vous relèverez, Seconde Classe Jones, et quand vous avouerez votre impuissance, quand vous serez prêt à tout pour que je cesse de retourner vos organes et fêler vos os, alors vous supplierez les gens de vous pardonner votre exécrable conduite.
Vous pensiez vivre une mauvaise soirée ? C'est aujourd'hui que vous recevrez votre meilleure leçon d'humilité. Et dans votre cas, elle sera particulièrement douloureuse.
Le samouraï termine son diagnostic part de grands pas qui le mènent à portée de Cross. De là, il ne frappe pas, il plonge sur ses jambes , ceintures ses cuisses de ses bras, soulève le corps de Jones et le plaque au sol. Cross ne s'est pas laissé faire, il a attiré Gharr à lui en lui saisissant le col. Hadoc accompagne le mouvement faute de pouvoir l'annuler. Le choc au sol n'en demeure pas moins rude et Hadoc doit accuser le coup lui aussi. En position montée, bénéficiant d'un choc amoindri, Gharr remonte Cross et cale ses genoux sous ses aisselles avant de de s'asseoir sur sa poitrine. Les bras du matelot sont ainsi maintenus écartés, vidés de leur puissance et ses jambes ne lui servent plus à rien. La tête demeure fortement vulnérable, alors Gharr place le tranchant de sa main contre le cartilage séparant les narines de Jones et appuie. Le geste déclenche sans effort une vive douleur et la position permet au corps éprouver de ses débattre dans un vide total de conséquences. Sans plaisir ni pitié, Gharr continue à meurtrir le marine. Ses paroles sont calmes et patientes, détachées de tout.
Si vous me laissez appuyer au point de broyer l'os, vous aurez le nez noyé dans votre sang et vous risquez de vous étouffer. Pour vous éviter le supplice, taper trois fois au sol, signe d'abandon. En faisant cela, vous arrêterez le combat et accepterez de vous soumettre au moindre de mes ordres.
Pliez Jones, avant d'être brisé.
Il vient d'arrêter de pleuvoir. C'était une courte averse, elle n'a pris que le temps de foncer les dalles de la rue avant de s'en aller. Hadoc regarder les maigres gouttes tomber du perron en soufflant la fumée de son cigare qui longe le mur. Il est calme à présent, Jones a plié. Ils plient toujours. Le marin a été arrêté sitôt ses excuses faites à la population du Bon Cochon. Seulement lui, ses acolytes à qui s'adressaient également les regrets de l'indélicat agresseur ont été relaxés par le samouraï. Sur le chemin de la capitainerie, Hadoc a donné une bouteille de rhum à Cross, accompagnée de quelques mots.
L'insubordination, c'est le renvoi. Une erreur commise sous l'effet d'un psychotrope, un simple blâme. Buvez si vous voulez conserver l'uniforme.
Il repense aux mains liées tenant la bouteille sans oser vraiment faire confiance au gradé. Il le devait pourtant, une agression sur un frère d'armes avec la vengeance pour mobile demeurait trop compromettant pour un bleu. A présent il était couvert. Gharr ferait mention d'un fort état d'ébriété inhibiteur de raison, ainsi que de l'incompétence de Nose pour exprimer le moindre discernement lorsqu'il se retrouve confronté à un danger sur le terrain. Les deux allaient se faire remonter les bretelles, l'incident resterait sans suite après une sanction symbolique, comme un retrait de permission ou un délai de corvée. L'affaire était réglée.
Ah, vous êtes là.
Kyle passe sa tête par la porte comme l'aurait fait un chien inquiet de ne pas voir rentrer son propriétaire rentrer. Après avoir conduit Jones, Hadoc s'est adossé au mur extérieur de la taverne et a regardé la pluie tomber en fumant.
Je suis là.
J'imagine que vous ne rentrez pas pour ne pas relancer le froid qui commence à peine à déglacer.
Sergent, pourquoi a-t-il insisté ?
Mmh ? Qui, Jones ?
Je lui ai exposé des arguments fiables, l'ai mis dans le pétrin en lui collant le dos au mur et malgré cela il a trouvé prétexte à se battre, sans même espérer vaincre. Pourquoi?
Bêtise humaine. Quand vous vous sentez vaincu par les mots, vous tentez les poings. Ou alors il voulait honorer ses morts en leur montrant qu'il ne pliait pas, ça justifiait son attitude que vous lui avez renvoyée en plein visage. Ou peut-être qu'il voulait juste se faire remettre à sa place. C'est encore un gosse, il a peut-être manqué de coups de ceinturon quand il était jeune. C'est le cas de pas mal de gens ici.
Hadoc acquiesce.
Dites, vous comptez avoir votre équipage un jour ?
Si j'ai les galons pour, oui.
Et vous avez déjà un nom en tête ?
J'ai songé aux Sea Wolves.
Sea Wolves ? Mouais.
Quoi, ça ne donne pas bien ?
Eh bien, disons que je comprends la démarche. Vous êtes un peu un loup solitaire, la marine chasse en meute ordonnée et l'animal est symbole de noblesse. Mais...
Mais ?
...mais vous n'êtes pas un loup pour moi. Vous l'étiez avant, quand vous étiez plus jeune. Un vrai Jones, vous faisiez fliper, sauf votre respect.
Je n'inspire plus la crainte ?
Aux ennemis si, puis aux mecs pas droits dans leurs pompes. Mais vous êtes un genre de papa ou de grand frère pour beaucoup d'autres. Je vous vois bien mordre, mais pas pour chasser. Plus pour réguler, parce que vous suivez votre bonne éducation.
Un loup peut-être éduqué.
Oui mais par un loup et en vue de servir d'instrument de sa survie. Un animal qui agit vraiment pour les autres espèces, c'est le chien.
Mmh ? Vous me voyez comme un chien ?
Pas dans le sens idiot qui obéit. Mais j'adore les chiens, j'en ai eu plusieurs chez moi. Ils sont malins et fidèles, puis d'un courage exemplaire. Une fois formé à une bonne cause, un chien est un chevalier, un fanatique. Pas que je vous traite de fanatique. Rha, je ne sais pas si je ne m'embrouille pas là en fait.
Non, c'est clair. Et bienveillant de votre part, je vous remercie pour votre avis sincère.
Ben de rien. Vous comptez changer alors ?
J'aime vraiment bien Sea Wolves. Mais qui sait, peut-être un jour vais-je tenir compte de la sagesse de quelqu'un qui m'indique que je fais erreur.
L'insubordination, c'est le renvoi. Une erreur commise sous l'effet d'un psychotrope, un simple blâme. Buvez si vous voulez conserver l'uniforme.
Il repense aux mains liées tenant la bouteille sans oser vraiment faire confiance au gradé. Il le devait pourtant, une agression sur un frère d'armes avec la vengeance pour mobile demeurait trop compromettant pour un bleu. A présent il était couvert. Gharr ferait mention d'un fort état d'ébriété inhibiteur de raison, ainsi que de l'incompétence de Nose pour exprimer le moindre discernement lorsqu'il se retrouve confronté à un danger sur le terrain. Les deux allaient se faire remonter les bretelles, l'incident resterait sans suite après une sanction symbolique, comme un retrait de permission ou un délai de corvée. L'affaire était réglée.
Ah, vous êtes là.
Kyle passe sa tête par la porte comme l'aurait fait un chien inquiet de ne pas voir rentrer son propriétaire rentrer. Après avoir conduit Jones, Hadoc s'est adossé au mur extérieur de la taverne et a regardé la pluie tomber en fumant.
Je suis là.
J'imagine que vous ne rentrez pas pour ne pas relancer le froid qui commence à peine à déglacer.
Sergent, pourquoi a-t-il insisté ?
Mmh ? Qui, Jones ?
Je lui ai exposé des arguments fiables, l'ai mis dans le pétrin en lui collant le dos au mur et malgré cela il a trouvé prétexte à se battre, sans même espérer vaincre. Pourquoi?
Bêtise humaine. Quand vous vous sentez vaincu par les mots, vous tentez les poings. Ou alors il voulait honorer ses morts en leur montrant qu'il ne pliait pas, ça justifiait son attitude que vous lui avez renvoyée en plein visage. Ou peut-être qu'il voulait juste se faire remettre à sa place. C'est encore un gosse, il a peut-être manqué de coups de ceinturon quand il était jeune. C'est le cas de pas mal de gens ici.
Hadoc acquiesce.
Dites, vous comptez avoir votre équipage un jour ?
Si j'ai les galons pour, oui.
Et vous avez déjà un nom en tête ?
J'ai songé aux Sea Wolves.
Sea Wolves ? Mouais.
Quoi, ça ne donne pas bien ?
Eh bien, disons que je comprends la démarche. Vous êtes un peu un loup solitaire, la marine chasse en meute ordonnée et l'animal est symbole de noblesse. Mais...
Mais ?
...mais vous n'êtes pas un loup pour moi. Vous l'étiez avant, quand vous étiez plus jeune. Un vrai Jones, vous faisiez fliper, sauf votre respect.
Je n'inspire plus la crainte ?
Aux ennemis si, puis aux mecs pas droits dans leurs pompes. Mais vous êtes un genre de papa ou de grand frère pour beaucoup d'autres. Je vous vois bien mordre, mais pas pour chasser. Plus pour réguler, parce que vous suivez votre bonne éducation.
Un loup peut-être éduqué.
Oui mais par un loup et en vue de servir d'instrument de sa survie. Un animal qui agit vraiment pour les autres espèces, c'est le chien.
Mmh ? Vous me voyez comme un chien ?
Pas dans le sens idiot qui obéit. Mais j'adore les chiens, j'en ai eu plusieurs chez moi. Ils sont malins et fidèles, puis d'un courage exemplaire. Une fois formé à une bonne cause, un chien est un chevalier, un fanatique. Pas que je vous traite de fanatique. Rha, je ne sais pas si je ne m'embrouille pas là en fait.
Non, c'est clair. Et bienveillant de votre part, je vous remercie pour votre avis sincère.
Ben de rien. Vous comptez changer alors ?
J'aime vraiment bien Sea Wolves. Mais qui sait, peut-être un jour vais-je tenir compte de la sagesse de quelqu'un qui m'indique que je fais erreur.