>>Zeus Doowhit<<
Pseudonyme : Aucun pour l'instant Age: 26 ans Sexe : Homme Race : Humain Rang : Métier : Bretteur Groupe : Marine Déjà un équipage : Nope! But : Tenir sa promesse, devenir le plus grand de tous les marines. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Un meitou? Équipements : Un sabre confectionné par son père. Pas franchement exceptionnel mais solide quand même. Codes du règlement (2) : Parrain : |
>> [b]Physique
Le marine de seconde classe Romain Wedge bailla bruyamment tout en s'étirant de tout son long, faisant ainsi craquer sa colonne vertébrale en plusieurs endroits. Avec un effort qui semblait surhumain, il s'extirpa de sa chaise sur laquelle il s'était assoupi l'espace d'un instant. A sa décharge, il fallait dire que la nuit avait été calme et manquait grandement d'action. Maintenant qu'il était éveillé, il décida d'aller inspecter la cellule de son seul détenu. Il descendit le grand escalier, qui menait jusqu'au souterrain de la base, à l'endroit où se trouvaient les cellules. Une odeur de renfermé et de transpiration alourdissait l'air. Aussi un relent acre d'ammoniaque vint lui irriter les sens. Le froid n'arrangeait rien, et l'air se condensait devant ses yeux à chacune de ses expirations. Le souterrain était mal éclairé, il actionna l'interrupteur situé sur sa droite, et la lumière apparue peu à peu dans un cliquètement métallique. Son prisonnier devait lui aussi s'être assoupi, car le calme régnait en souverain dans toute la base militaire.
Le marine avança jusqu'à la cellule 24 ou se trouvait son unique résident. Autrefois, la base avait été bien plus animée, mais depuis maintenant plusieurs années, les cellules n'avaient le plus souvent comme autre locataire que quelques rats et autres vermines en tous genres. Pourtant, plus tôt dans la soirée, un événement s'était produit. Un événement qui allait chamboulé la vie paisible de cette petite île tranquille quelque part au milieu de North Blue...
Le coupable avait été rapidement appréhendé. Retrouvé sur les lieux, couvert de sang. Wedge contempla en silence le criminel qui ne semblait même pas s’apercevoir de sa présence. Zeus Doowhit, crachat-il d'un ton amer. Dire que ce sauvage allait en classe avec son petit frère. Contrairement à ce que le marine avait pensé, le prisonnier ne dormait pas. Allongé sur une vieille paillasse humide, il avait ses deux mains repliés sous sa tête. Il cilla à peine lorsque la lumière inonda le sous-sol tout entier de la base. L'homme était tout simplement un colosse. Plus de 2m pour 120kg environ, il semblait un peu à l'étroit dans sa cellule de fortune. Le marine estima qu'il devait avoir aux alentours de 25 ans, probablement moins. Sa silhouette imposante et sa musculature développée avaient de quoi intimider. Il portait un kimono en lin noir et blanc. Plusieurs kamon, en filigrane doré, venaient rehausser cette sobre tenue. Mais le plus troublant restait son visage. Zeus arborait une peau parcheminée par le soleil, et des traits tirés. Ses cheveux, dressés sur sa tête telle une crinière, étaient noirs et secs comme de la paille. Une mâchoire carrée, des lèvres fines qui s'étiraient en un rictus mauvais, des traits anguleux et ce regard. Des yeux rouges, figés, qui n'exprimait rien d'autre que le vide. Des yeux hallucinés qui donnaient à l'homme un faciès de dément. Le fait qu'il soit couvert de sang parachevait le côté lugubre et inquiétant du silencieux personnage.
Soudain, la lumière vacilla. Et pendant ce qui parut une éternité au jeune marine, la pénombre repris ses droits au cœur de la base militaire. Elle revint en scintillant, comme si le fait de rester allumée représentait un effort de chaque instant.
>> Psychologie
Zeus était abattu et cela ne lui ressemblait pourtant pas. Lui qui d'habitude voyait toujours le côté positif des choses, lui qui refusait de se laisser aller à la fatalité. Il essayait de réfléchir, de recoller les pièces du puzzle. Comment avait-il pu en arriver là ?
Pour cela, il avait un début de réponse. Depuis tout petit, sa carrure imposante et son visage inquiétant lui avaient valu d'être laissé à l'écart par les autres enfants. Bien souvent les gens s'arrêtaient à son physique, et ne cherchaient pas à le connaître. Sa timidité naturelle avait fini par l'isoler complètement. Et quand par chance, quelqu'un s'intéressait de plus près à sa personne, commençait à apercevoir sa gentillesse derrière ce physique brut et un peu rustre, sa maladresse venait tout gâcher. Zeus se souvenait ainsi de quiproquos mémorables, qui n'avaient faits que renforcer la méfiance des autres habitants de l'île à son égard. Personne ne semblait imaginer une seule seconde qu'il n'avait pas choisi ce physique ingrat. Sa musculature s'était développée alors qu'il aidait son père dans les travaux de tous les jours à la forge. Il avait beau essayer de sourire, son visage se déformait de manière indécente et un rictus pervers venait orner son visage, immanquablement. Il avait pris plusieurs coups de sac à main de vieilles dames à qui il avait proposé son aide. Les bleus et les bosses qui en résultaient n'arrangeaient en rien sa popularité. Et voilà où il se retrouvait aujourd'hui. Accuser de cet acte abominable.
Il pensa tristement à son rêve d'enfance. Il s'était toujours dit qu'en incorporant la marine, il pourrait montrer au monde qu'il était un homme bon, capable de protéger les gens. Leur apprendre à ne pas juger seulement les apparences. Ce rêve semblait bien compromis, et il risquait de passer un bout de temps derrière les barrots. Mais l'heure n'était pas à l'auto-apitoiement et comme lui disait souvent son père, « Pense à la solution, pas au problème ». A l'évocation de ses parents, le jeune homme eu un sourire, et il se laissa aller à la nostalgie. Une fois de plus, la lumière cilla et disparu l'espace d'un bref instant...
>> Biographie
Zeus naquit sur une petite île de North Blue. Son père était un forgeron modeste, et tous contribuaient à faire tourner la petite entreprise familiale. Même si la forge ne représentait pas une mine d'or, le jeune homme était fils unique, et la petite famille vivait confortablement. La base était sous la protection de la marine, et peu de pirates s'aventuraient à proximité de l'île pour la simple et bonne raison, que c'était un trou perdu au milieu de nul part et sans objet de valeur.
Chaque jour, Zeus allait à l'école, située à l'autre bout de l'île. Et chaque jour, il était la cible des railleries de ses camarades, qui avaient bien compris que malgré son physique impressionnant pour son jeune âge, le bambin était doux comme un agneau. Il refusait systématiquement de se battre, comme sa mère le lui avait apprit.
Peu à peu, Zeus se retrouva de plus en plus isolé. Aller en cours était devenu pour lui une corvée, et il se renferma progressivement sur lui même. La seule personne qui lui parlait de temps en temps était Amamiya, la fille la plus populaire de l'île, belle et intelligente. Zeus perdait tous ses moyens chaque fois qu'il entrapercevait ses longues boucles brunes qui retombaient en cascade sur ses épaules. Il n'arrivait plus à articuler trois mots, chaque fois qu'il croisait son regard couleur saphir qui semblait capter toute la lumière environnante.
L'été de son 15ème anniversaire, un couple de marines débarqua sur l'île avec leur fils, Miroku qui avait le même âgé que Zeus. Le nouvel arrivant avait tout de suite attiré les regards de toutes les filles de l'île, et Amamiya ne faisait pas exception. Pas aussi grand que notre jeune brute, Miroku avait une carrure développée, de longs cheveux rouges comme de la lave et un regard ténébreux qui semblait juger en un instant chaque personne sur laquelle ils se posait.
Un jour, Zeus se faisait malmener par une bandes de garçons plus âgés, comme malheureusement bien souvent. Le jeune homme ne riposta pas comme à son habitude. Miroku apparut alors et pris sa défense. Chassant facilement les voyous qui s'en était pris à son futur ami. En effet, dès lors les deux garçons furent inséparables. Pour la première fois, quelqu'un en dehors de ses parents s'était aperçut de son bon fond. Et les deux amis découvrirent que leur rêve à tous les deux était d'un jour incorporé les rangs de la marine, pour partir à la conquête des grands océans et protéger ceux qui en avaient besoin.
Amamiya, joignit également le groupe, et tous les trois passaient leur temps dans la forêt à s’entraîner pour réaliser leur rêve. Ces moments restèrent pour Zeus, les plus beaux moments de son enfance. Il avait enfin des amis avec qui partager ses joies et ses déconvenues. Amamiya était éperdument amoureuse de Miroku, mais le jeune homme ne semblait pas s'en rendre compte. Où alors peut-être savait-il que cela ferait trop de mal à son ami qui était tombé amoureux de la jeune fille dès l'instant où il avait posé les yeux sur elle.
Malheureusement, la mère de Miroku tomba gravement malade, et le jeune garçon ,seul à la maison avec elle en l'absence de son père qui était parti en mission, s'éloigna peu à peu de ses deux camarades. Durant plusieurs mois, ils ne se virent que le strict minimum au grand désespoir de Zeus. Pourtant, un beau jour, le jeune homme aux cheveux rouges revint vers eux. Il refusa de parler de sa mère et les emmena dans la forêt où ils avaient passé le plus clair de leur temps. Il leur montra alors une carte qu'il avait trouvé dans son grenier et qui indiquait l'emplacement d'un trésor présent sur l'île depuis bien longtemps, et que tous avaient oubliés. Le jeune homme semblait obsédé par ce trésor et demanda à ses deux amis leur aide. Ce qu'ils acceptèrent sans la moindre hésitation.
Zeus n'aurait jamais pu prévoir les conséquences qui en découleraient...
La cloche de l'église du village retentit, faisant vibrer légèrement les vieux murs de brique de la prison, et tirant Zeus de sa rêverie.
Il oubliait quelque chose, mais ne parvenait pas à savoir ce que c'était. Quelque chose lui échappait, la pièce qui achèverait le puzzle et qui lui permettrait de comprendre comment les choses avaient pu déraper à ce point...
Miroku qu'as tu fait ? Dit-il en un souffle.
Le marine de seconde classe Romain Wedge bailla bruyamment tout en s'étirant de tout son long, faisant ainsi craquer sa colonne vertébrale en plusieurs endroits. Avec un effort qui semblait surhumain, il s'extirpa de sa chaise sur laquelle il s'était assoupi l'espace d'un instant. A sa décharge, il fallait dire que la nuit avait été calme et manquait grandement d'action. Maintenant qu'il était éveillé, il décida d'aller inspecter la cellule de son seul détenu. Il descendit le grand escalier, qui menait jusqu'au souterrain de la base, à l'endroit où se trouvaient les cellules. Une odeur de renfermé et de transpiration alourdissait l'air. Aussi un relent acre d'ammoniaque vint lui irriter les sens. Le froid n'arrangeait rien, et l'air se condensait devant ses yeux à chacune de ses expirations. Le souterrain était mal éclairé, il actionna l'interrupteur situé sur sa droite, et la lumière apparue peu à peu dans un cliquètement métallique. Son prisonnier devait lui aussi s'être assoupi, car le calme régnait en souverain dans toute la base militaire.
Le marine avança jusqu'à la cellule 24 ou se trouvait son unique résident. Autrefois, la base avait été bien plus animée, mais depuis maintenant plusieurs années, les cellules n'avaient le plus souvent comme autre locataire que quelques rats et autres vermines en tous genres. Pourtant, plus tôt dans la soirée, un événement s'était produit. Un événement qui allait chamboulé la vie paisible de cette petite île tranquille quelque part au milieu de North Blue...
Le coupable avait été rapidement appréhendé. Retrouvé sur les lieux, couvert de sang. Wedge contempla en silence le criminel qui ne semblait même pas s’apercevoir de sa présence. Zeus Doowhit, crachat-il d'un ton amer. Dire que ce sauvage allait en classe avec son petit frère. Contrairement à ce que le marine avait pensé, le prisonnier ne dormait pas. Allongé sur une vieille paillasse humide, il avait ses deux mains repliés sous sa tête. Il cilla à peine lorsque la lumière inonda le sous-sol tout entier de la base. L'homme était tout simplement un colosse. Plus de 2m pour 120kg environ, il semblait un peu à l'étroit dans sa cellule de fortune. Le marine estima qu'il devait avoir aux alentours de 25 ans, probablement moins. Sa silhouette imposante et sa musculature développée avaient de quoi intimider. Il portait un kimono en lin noir et blanc. Plusieurs kamon, en filigrane doré, venaient rehausser cette sobre tenue. Mais le plus troublant restait son visage. Zeus arborait une peau parcheminée par le soleil, et des traits tirés. Ses cheveux, dressés sur sa tête telle une crinière, étaient noirs et secs comme de la paille. Une mâchoire carrée, des lèvres fines qui s'étiraient en un rictus mauvais, des traits anguleux et ce regard. Des yeux rouges, figés, qui n'exprimait rien d'autre que le vide. Des yeux hallucinés qui donnaient à l'homme un faciès de dément. Le fait qu'il soit couvert de sang parachevait le côté lugubre et inquiétant du silencieux personnage.
Soudain, la lumière vacilla. Et pendant ce qui parut une éternité au jeune marine, la pénombre repris ses droits au cœur de la base militaire. Elle revint en scintillant, comme si le fait de rester allumée représentait un effort de chaque instant.
>> Psychologie
Zeus était abattu et cela ne lui ressemblait pourtant pas. Lui qui d'habitude voyait toujours le côté positif des choses, lui qui refusait de se laisser aller à la fatalité. Il essayait de réfléchir, de recoller les pièces du puzzle. Comment avait-il pu en arriver là ?
Pour cela, il avait un début de réponse. Depuis tout petit, sa carrure imposante et son visage inquiétant lui avaient valu d'être laissé à l'écart par les autres enfants. Bien souvent les gens s'arrêtaient à son physique, et ne cherchaient pas à le connaître. Sa timidité naturelle avait fini par l'isoler complètement. Et quand par chance, quelqu'un s'intéressait de plus près à sa personne, commençait à apercevoir sa gentillesse derrière ce physique brut et un peu rustre, sa maladresse venait tout gâcher. Zeus se souvenait ainsi de quiproquos mémorables, qui n'avaient faits que renforcer la méfiance des autres habitants de l'île à son égard. Personne ne semblait imaginer une seule seconde qu'il n'avait pas choisi ce physique ingrat. Sa musculature s'était développée alors qu'il aidait son père dans les travaux de tous les jours à la forge. Il avait beau essayer de sourire, son visage se déformait de manière indécente et un rictus pervers venait orner son visage, immanquablement. Il avait pris plusieurs coups de sac à main de vieilles dames à qui il avait proposé son aide. Les bleus et les bosses qui en résultaient n'arrangeaient en rien sa popularité. Et voilà où il se retrouvait aujourd'hui. Accuser de cet acte abominable.
Il pensa tristement à son rêve d'enfance. Il s'était toujours dit qu'en incorporant la marine, il pourrait montrer au monde qu'il était un homme bon, capable de protéger les gens. Leur apprendre à ne pas juger seulement les apparences. Ce rêve semblait bien compromis, et il risquait de passer un bout de temps derrière les barrots. Mais l'heure n'était pas à l'auto-apitoiement et comme lui disait souvent son père, « Pense à la solution, pas au problème ». A l'évocation de ses parents, le jeune homme eu un sourire, et il se laissa aller à la nostalgie. Une fois de plus, la lumière cilla et disparu l'espace d'un bref instant...
>> Biographie
Zeus naquit sur une petite île de North Blue. Son père était un forgeron modeste, et tous contribuaient à faire tourner la petite entreprise familiale. Même si la forge ne représentait pas une mine d'or, le jeune homme était fils unique, et la petite famille vivait confortablement. La base était sous la protection de la marine, et peu de pirates s'aventuraient à proximité de l'île pour la simple et bonne raison, que c'était un trou perdu au milieu de nul part et sans objet de valeur.
Chaque jour, Zeus allait à l'école, située à l'autre bout de l'île. Et chaque jour, il était la cible des railleries de ses camarades, qui avaient bien compris que malgré son physique impressionnant pour son jeune âge, le bambin était doux comme un agneau. Il refusait systématiquement de se battre, comme sa mère le lui avait apprit.
Peu à peu, Zeus se retrouva de plus en plus isolé. Aller en cours était devenu pour lui une corvée, et il se renferma progressivement sur lui même. La seule personne qui lui parlait de temps en temps était Amamiya, la fille la plus populaire de l'île, belle et intelligente. Zeus perdait tous ses moyens chaque fois qu'il entrapercevait ses longues boucles brunes qui retombaient en cascade sur ses épaules. Il n'arrivait plus à articuler trois mots, chaque fois qu'il croisait son regard couleur saphir qui semblait capter toute la lumière environnante.
L'été de son 15ème anniversaire, un couple de marines débarqua sur l'île avec leur fils, Miroku qui avait le même âgé que Zeus. Le nouvel arrivant avait tout de suite attiré les regards de toutes les filles de l'île, et Amamiya ne faisait pas exception. Pas aussi grand que notre jeune brute, Miroku avait une carrure développée, de longs cheveux rouges comme de la lave et un regard ténébreux qui semblait juger en un instant chaque personne sur laquelle ils se posait.
Un jour, Zeus se faisait malmener par une bandes de garçons plus âgés, comme malheureusement bien souvent. Le jeune homme ne riposta pas comme à son habitude. Miroku apparut alors et pris sa défense. Chassant facilement les voyous qui s'en était pris à son futur ami. En effet, dès lors les deux garçons furent inséparables. Pour la première fois, quelqu'un en dehors de ses parents s'était aperçut de son bon fond. Et les deux amis découvrirent que leur rêve à tous les deux était d'un jour incorporé les rangs de la marine, pour partir à la conquête des grands océans et protéger ceux qui en avaient besoin.
Amamiya, joignit également le groupe, et tous les trois passaient leur temps dans la forêt à s’entraîner pour réaliser leur rêve. Ces moments restèrent pour Zeus, les plus beaux moments de son enfance. Il avait enfin des amis avec qui partager ses joies et ses déconvenues. Amamiya était éperdument amoureuse de Miroku, mais le jeune homme ne semblait pas s'en rendre compte. Où alors peut-être savait-il que cela ferait trop de mal à son ami qui était tombé amoureux de la jeune fille dès l'instant où il avait posé les yeux sur elle.
Malheureusement, la mère de Miroku tomba gravement malade, et le jeune garçon ,seul à la maison avec elle en l'absence de son père qui était parti en mission, s'éloigna peu à peu de ses deux camarades. Durant plusieurs mois, ils ne se virent que le strict minimum au grand désespoir de Zeus. Pourtant, un beau jour, le jeune homme aux cheveux rouges revint vers eux. Il refusa de parler de sa mère et les emmena dans la forêt où ils avaient passé le plus clair de leur temps. Il leur montra alors une carte qu'il avait trouvé dans son grenier et qui indiquait l'emplacement d'un trésor présent sur l'île depuis bien longtemps, et que tous avaient oubliés. Le jeune homme semblait obsédé par ce trésor et demanda à ses deux amis leur aide. Ce qu'ils acceptèrent sans la moindre hésitation.
Zeus n'aurait jamais pu prévoir les conséquences qui en découleraient...
La cloche de l'église du village retentit, faisant vibrer légèrement les vieux murs de brique de la prison, et tirant Zeus de sa rêverie.
Il oubliait quelque chose, mais ne parvenait pas à savoir ce que c'était. Quelque chose lui échappait, la pièce qui achèverait le puzzle et qui lui permettrait de comprendre comment les choses avaient pu déraper à ce point...
Miroku qu'as tu fait ? Dit-il en un souffle.
Et une fois de plus, il se repassa le film des dernières heures dans sa tête. Soit attentif aux détails se dit-il, la solution était forcément proche.
Le crépuscule approchait, et l'horizon avait commencé à se colorer de orange et de pourpre donnant à la scène un aspect irréel. Miroku lui tournait le dos et regardait vers la lisière de la forêt. Quand Zeus pris la parole, son interlocuteur tressaillit et se retourna vers son compagnon.
Prends soin d'elle s'il te plaît.
Puis sans un mot, il s'engouffra dans la forêt. Ce fut seulement à cet instant qu'il vit Amamiya étendue sur le sol, couverte de sang. Le jeune homme se précipita sur elle afin de lui porter secours. Elle respirait encore, mais avait perdu beaucoup de sang. Zeus devait arrêté l'hémorragie. Il comprima le mieux qu'il put l'entaille béante au niveau du flanc de la jeune femme. Elle n'avait jamais été aussi belle et à la fois aussi fragile. Elle qui d'habitude était tellement intrépide. Elle repris connaissance le temps d'une respiration.
Tu dois l'aider, je t'en prie !
Miroku ! C'est lui qui t'as fait çà ?
Miroku ! C'est lui qui t'as fait çà ?
Mais Amamiya n'avait pu lui répondre. Bien qu'elle plantait désespérément ses ongles dans ses derniers lambeaux de conscience, elle finit par lâcher prise et s'évanouit à nouveau.
A ce moment, le temps s'était arrêté et les membres de la marine débarquèrent sur les lieux. Il ne faisait aucun doute pour eux que Zeus était le coupable, et sans plus de palabre, le jetèrent au cachot.
Le jeune détenu se frotta les yeux. Qu'avait-il pu bien se passer avant son arrivée sur les lieux. Miroku n'aurait jamais fait de mal à Amamiya. Du moins le pensait-il. Il était indéniable que son jeune camarade avait beaucoup changé ces derniers mois, devenant de plus en plus distant et mystérieux. Tout avait commencé quand sa mère était tombée malade. Il se rappelait parfaitement le soir où il était allez chez Miroku, et que le jeune homme lui avait ouvert, il semblait travaillé par quelque chose et avait refusé d'aborder le sujet. Il avait grandement écourté la discussion et avait pratiquement claqué la porte au nez de son ami. Par la fenêtre, de l'extérieur de la maison, Zeus entraperçut la mère de Miroku, elle était pâle et semblait fatiguée. Son regard inexpressif fixait le mur opposé et elle n'avait même pas réagi quand son fils passa à coté d'elle comme si elle ne pouvait pas le voir. Soudain, la solution lui vint à l'esprit avec la fulgurance dévastatrice d'un éclair. Comment avait-il pu passer à côté pendant si longtemps ? Il devait à tout prix sortir d'ici.
A nouveau, la lumière s'éteignit. Romain tournait à présent le dos à la cellule et s’apprêtait à remonter lorsqu'il entendit une voix rauque.
Attention, je sors !
Le jeune marine tressaillit mais se repris rapidement et d'un air de défi lança à son prisonnier.
Mais bien sûr !
La porte en bois massif du cachot vola en éclat au moment où Wedge terminait sa phrase et dans un vacarme ahurissant, s'écrasa sur le mur d'en face. Une douleur insupportable lui vrilla les nerfs au moment où un fragment de bois vint le heurter de plein fouet.
Zeux apparut sur le seuil de la cellule.
J'avais prévenu pourtant... Ils sont fous ces romains !
Il relâcha l'impact-dial qu'il avait reçu de ses parents et sans perdre davantage de temps partit au pas de course en direction de la forêt...
Il devait être trois ou quatre heure du matin tout au plus, et la pluie s’abattait violemment sur la petite île. Tout en courant, Zeus évitait les racines d'arbres centenaires qui dépassaient nonchalamment du sol, prêtes à attraper la cheville du premier venu qui se laissait distraire. Mais le jeune homme connaissait parfaitement les lieux, et bien que la pénombre régnait en maître dans cette jungle, il n'avait aucun mal à avancer ou à s'orienter. Il se dirigeait vers le pic infâme, à l'autre bout de l'île. Il savait à présent que son ami serait là-bas. Et, tout en courant, il remit une à une les pièces du puzzle en place.
Le soir où Zeus était allé chez Miroku, il avait remarqué un long manteau accroché à côté de la cheminée. Il n'avait pas fait le rapprochement sur le coup, mais il était maintenant évident qu'il y avait une troisième personne dans la maison. Et c'était cette personne que la mère de son ami fixait avec crainte. Peu après, Miroku, qui les avait ignoré pendant plusieurs semaines, revint vers Amamiya et vers lui. Son obsession était un vieux trésor qui se trouvait au cœur de la forêt, simplement indiqué par une vieille carte qui n'était plus très à jour. Il avait eu besoin de ses deux amis qui connaissaient mieux l'île que lui pour déterminer que l'endroit où était caché le trésor était le pic infâme. Il était forcément là-bas.
Quelques minutes plus tard, il arriva sur place et aperçut Miroku qui livrait bataille avec un étrange individu. Zeus pensa avoir mal vu au premier abord, mais en se rapprochant, il constata avec effroi que ce n'était pas le fruit de son imagination. Leur adversaire avait quatre bras, et maniait quatre épées. Le jeune homme reconnu immédiatement le manteau de l'étranger. Un étendard de pirate était bien en vue sur sa poitrine. Relativement grand, il arborait un sourire satisfait. Ses longs cheveux noirs collées par la pluie retombaient devant ses yeux,et s'agitaient à chacun de ses mouvements. D'une trentaine d'année environ, l'homme possédait un regard de prédateur. Qui donc était cet étrange personnage ?
Zeus arriva enfin à hauteur de son ami qui semblait mal en point.
T'as pris ton temps à ce que je vois ! Dit Miroku sans quitter son adversaire du regard.
Tu sais bien que je suis long à la détente.
Miroku eut un léger sourire en voyant que son ami n'avait pas perdu le moral. Zeus dégaina l'épée qu'il avait eu l'idée de prendre en partant de la base et se mit à côté de son compagnon, face à leur adversaire commun. Au sommet de la falaise, la tempête faisait rage. Les branches nues des arbres malmenés par les vents se heurtaient, en cliquetant sinistrement comme des os. Les pins se courbaient sous les assauts du vent, tandis que les chênes et les bouleaux, tout déplumés, agitaient leurs bras squelettiques. Le tout constituait une sinistre symphonie végétale.Tu sais bien que je suis long à la détente.
La bataille reprit de plus belle au moment où un éclair déchira la nuit. La roche, martelée par la pluie, était glissante. Le moindre faux pas entraînerait une chute de plus de trente mètres dans l'océan gelé. Alors que les deux compagnons redoublaient d'effort, leur adversaire semblait s'amuser tel un prédateur jouant avec sa proie. Le combat était mal engagé. Et même à deux contre un, leurs chances de victoire restaient minces. Mais Zeus ne perdait pas espoir pour autant, il attendait patiemment la faille. Aussi expérimenté qu'il puisse être, son adversaire ferait une erreur, forcément. Il ne devrait pas laisser passer cette chance. Et, tout en guettant cette faille, les trois hommes combattaient sur la colline dans une danse macabre. Les deux amis ne pouvaient pas perdre, surtout après ce que l'étranger avait fait à Amamiya. Peu à peu, les coups de Miroku perdaient de leur puissance et de leur fluidité. Zeus remarqua alors que son camarade était blessé a la cuisse et au dos. Du sang coulait en un fin ruisseau pourpre le long de son corps. Il fallait trouver l'ouverture et vite, son ami ne tiendrait plus longtemps...
Zeus enchaîna trois coups puissants qui heurtèrent violemment les épées du pirate. Profitant de son élan, il envoya un violent coup de pied dans le ventre de son adversaire qui se plia en deux sous la violence du choc, expirant tout l'air qu'il avait dans les poumons. La violence du coup fut telle, que l'homme cracha une gerbe de sang. Sans perdre un instant, Miroku bondit en avant, et heurta de plein fouet son adversaire qui fut déséquilibré. Avec un regard horrifié, le pirate comprit ce qui venait de se passer, et impuissant, se sentit partir en arrière. Son pied gauche dérapa sur le sol détrempé, et il chuta de la falaise dans le silence le plus total.
C'est à ce moment que Zeus eu à nouveau conscience du monde qui l'environnait. Il ne savait pas combien de temps la bataille avait durée, mais la pluie avait cessé. Il frissonna, car il était trempé et un vent glacial balayait le sommet de la falaise. Il alla aider Miroku à se relever. Son ami était blessé, mais il survivrai. Chacun reprenait son souffle peu à peu.
Comme tu t'en doutes, c'était un utilisateur de fruit du démon. Le zoan de l’araignée je pense. Il doit être mort à présent, englouti par les flots.
Comme dans un cauchemar, Zeus vit une toile s'enrouler autour de la cheville de son camarade dont il tenait encore la main. Tous deux furent happés par une force surhumaine, et entraînés vers le précipice. Ils essayaient désespérément de se retenir à quelque chose, mais seule la roche détrempée les entouraient, et aucune prise n'était possible. Zeus avait les doigts en sang à force d'essayer d'agripper la roche.
Lâche moi ! Tu vas être entraîné dans la chute !
Mais Zeus refusait de s'y résoudre, ils rentreraient ensemble auprès d'Amamiya ou ne rentreraient pas du tout. Il parvint à saisir une racine qui dépassait du sol et lâcha un cri de douleur quand son corps se retrouva écartelé. Il ne devait pas lâcher, il était assez fort. Il n'abandonnerai pas son camarade quoi qu'il en coûte. Il avait réussi à arrêté leur glissade vers la falaise, mais un craquement sourd se fit entendre. La racine ne pouvait supporter leur poids et leur descente infernale recommença.
Pardonne moi vieux ! Je vais pas pouvoir tenir ma promesse ! Nous ne serons pas marines ensemble. Dit à Amamiya que je l'aime.
Je ne lui dirai rien du tout ! Tu le lui diras toi même ! Comme un grand garçon!
Je ne lui dirai rien du tout ! Tu le lui diras toi même ! Comme un grand garçon!
Miroku eu un sourire triste, Zeus avait toujours eu du mal à comprendre comment on pouvait sourire tout en étant triste en même temps. Mais à cet instant, il comprenait. Son compagnon cessa de lutter et malgré tous ses efforts, il lâchait prise peu à peu. Le temps se figea. Il ne le tenait plus que par le bout de l'index. Il lança un regard plein de reproche et de colère à son meilleur ami. Comment pouvait-il abandonné ? Ce n'était pas fini ! Il ne pourrait jamais soutenir le regard d'Amamiya après çà. Il ne pourrai jamais soutenir son propre regard dans la glace.
Soudain, le temps reprit son cours, et tout s'accéléra. Miroku disparut dans l'écume de l'océan gelé trente mètres plus bas. Zeus ne put retenir ses larmes et hurla dans la nuit...
>> Test RP
Zeus se trouvait à l'avant du petit bateau qui l'amenait vers sa destination. Une étape, espérait-il, avant de pouvoir enfin rejoindre un équipage et faire ses preuves.
L'air chargé d'iode lui fouettait le visage tandis que le navire avançait à vive allure. Et le jeune marine ferma les yeux et inspira profondément. Il eu une pensée furtive pour Amamiya, qui s'était rétablie peu avant son départ, et pour Miroku dont on n'avait jamais retrouvé le corps aux pieds des récifs. Le corps du pirate araignée demeurait, lui aussi, toujours introuvable. Ceci s'était avéré problématique devant les autorités locales qui voyaient toujours en notre héros un coupable providentiel. Heureusement, le témoignage de la jeune femme avait permis de rétablir la vérité et Zeus avait été blanchi.
Il se sentait honteux en repensant à la façon dont il avait évité son amie. Ils n'avaient pas échangé un mot. A peine un regard, depuis la disparition de leur camarade. Et Zeus devait bien avoué qu'il avait fui précipitamment sa petite île natale. Emportant pour seules affaires, quelques vêtements de rechange et son sabre fétiche, forgé par son père. Il éprouvait également un pincement au cœur en songeant à ses parents, qui semblaient malgré tout bien contents que leur "petit fils chéri" leur rende leur intimité.
Il s'était rendu sur l'île voisine et avait rencontré un sergent de la marine qui lui avait donné sa première affectation...
- Terre en vue!!
- Nan attends! J'ai pas encore fini mon intro là! C'est pas possible de bosser avec des gens comme çà!!
- Je suis désolé Adjudant-chef Doowhit, je ne voulais pas vous contrarier...
- Ralentissez! Je dois encore raconter comment nous en sommes arrivés là. Je ne suis pas prêt à faire mon entrée dans le port.
La jeune vigie paru désemparée devant les élucubrations de ce curieux personnage. Aussi décida-t-il de ne pas relever l'étrangeté de cette discussion.
*Bon j'en étais où moi... Ah oui!*
Notre jeune et colossal parangon de la justice (*T'en fais pas un peu trop là?*) s'était rendu sur l'île voisine dans le camp de Petibonum auprès du Commandant Caius Céplus.
Le Commandant était un homme craint de ses hommes (*Ça fait deux fois "homme" là!), connu tant pour ses stratagèmes géniaux que pour ses colères dantesques.
La jeune recrue se retrouva dans un bureau de fortune, couvert de paperasse qui, au vu de la poussière amassée et des toiles d'araignées, devait être là depuis un petit moment déjà. (*Petit moment déjà voulant ici dire que j'aurai pas été étonné de retrouver une vieille affiche de prime de Monkey D. Luffy!*)
Un petit homme à la peau parcheminé était alors apparu, surgissant comme par enchantement de derrière une pile de document d'au moins deux mètres de haut. L'homme était ratatiné par le temps, et au vu de sa peau laiteuse ne devait pas avoir vu la couleur du soleil depuis belle lurette. Il avait du être grand à une époque, mais à présent, son dos courbé donnait l'impression que tout le poids du monde reposait sur ses frêles épaules.
- Eh petit gars! Vous auriez pas vu le commandant par hasard? On m'a dit qu'il était dans le coin. Mais j'avoue que derrière tout ce foutoir, c'est pas simple de s'y retrouver. Pas vrai?
Dit-il en riant grassement et en frappant le dos du vieil octogénaire.
Celui ci tomba à la renverse, et entraina plusieurs piles de documents dans sa chute. Une fiole remplit d'un liquide carmin vint se fracasser sur le sol. Un nuage de poussière envahi ainsi la pièce.
Zeus saisi le vieil homme par le col et le fit sortir de la pièce sans ménagement. Il referma la porte derrière lui. Lorsqu'il se retourna dans le couloir, un deuxième homme était apparu et s'était accroupi auprès du vieillard.
- Tout va bien Commandant?
* Euh... Il a dit Commandant là ??*
- Oui oui ça va! Lâchez moi à présent!
Il se releva lentement, et pris les temps d'épousseter ses vieux habits de marine. Zeus vit alors les nombreuses médailles et comprit son erreur.
*Je crois que j'ai trouvé l'homme que je cherchai...*
Le Commandant Céplus, remit ses lunettes tordues sur son nez crochu et recoiffa son unique mèche de cheveux restante d'un geste précis. Il inspecta le jeune homme de la tête aux pieds, et resta silencieux un moment, avec un air dédaigneux. Finalement un petit rictus vint se dessiner au coin de sa bouche.
*C'est plutot bon signe çà! Nan?*
- Jeune homme, je vous assigne la responsabilité de La cité! Raccompagnez-le à présent!! aboya-t-il à son subordonné.
Il regarda les deux hommes s'éloigner, et quand il furent assez loin, son rictus se transforma en une crise de rire incontrôlable, et le vieux gradé failli s'étouffer avec son dentier...
Retournons à présent sur notre petit navire en direction de La cité.
Zeus avait apprit que La Cité était le nom donné à la base, car il s'agissait d'une des plus grande base de North Blue, et ancien bastion central de la marine. Tout cela s'annonçait sous le meilleur augure, et le soleil, irradiant l'horizon de lumière, semblait confirmer l'optimisme ambiant.
... ........... ..................................................
Le colosse regarda d'un air agacé le sommet du mat, en direction de la vigie. Le jeune homme s'était assoupi, et avait en plus de cela l'audace de ronfler.
Zeus frappa violemment le mat qui résonna dans un craquement inquiétant, et le jeune garçon déclara d'un air blasé :
- Terre en vue...
Effectivement, elle était à présent bien en vue... Le bateau était amarré au quai et tous les voyageurs étaient déjà descendus.
* Les gens ne respectent plus rien de nos jours!!*
Il descendit à son tour du bateau et entra à présent dans le port. Il fût littéralement happé dans le trafic incessant. C'était jour de marché, et chaque commerçant hurlait à qui mieux-mieux, afin d'attirer vers son étal les voyageurs de passage. L'activité battait son plein, et l'allée était noire de monde. Pourtant, tel un océan qui s'ouvrit en deux, les gens laissèrent le passage au colosse à la coupe hirsute qui circulait tranquillement dans la foule. Sur son passage, les gens se retournaient et cris et rires laissaient place à des murmures à peines voilés, qui faisaient enfler la rumeur.
Zeus arriva rapidement aux alentours de La Cité. Le bastion était, il fallait le reconnaître, de taille impressionnante. Si bien, que le jeune marine n'avait à aucun moment, eu besoin de demander son chemin. Il lui suffisait de lever la tête pour apercevoir les hautes tours de gardes, disséminées çà et là, tout autour de la base militaire. Il avait peu à peu quitté le tumulte du port pour s'enfoncer davantage vers l'île où régnait un calme presque religieux.
Arrivé devant la grande porte principale, il s'étira satisfait d'être finalement arrivé à destination. Une émanation nauséabonde le fit grimacer.
-Il est grand temps de prendre une douche !!
Il pénétra d'un pas décidé à l'intérieur des fortifications et fut aussitôt alpagué par un bien étrange autochtone. L'homme, de petite taille, était dressé à quatre épingle. Il se mit à hauteur de son interlocuteur en sautillant plus qu'en marchant. Lorsqu'il prit la parole, il parla tellement vite que Zeus ne comprit que la moitié de ce que racontait le lilliputien personnage.
Bienvenue dans La Cité, caporal ! Dit-il d'un air trop enjoué pour être vrai.
L'ignorant royalement, Zeus se retourna et sembla parler à quelqu'un dans son dos.
- Encore une demi-portion dis donc ! C'est que ça devient une habitude dans la marine !
L'homme parut blessé par la réflexion, mais il se ressaisit rapidement. Il regarda brièvement derrière le titan qui lui faisait face, curieux de voir à qui s’adressait son supérieur mais ne remarqua personne.
- Je suis Le Sergent-chef Nick O'Lazare Kosy. Suivez moi je vais vous montrer vos quartiers.
Et sans attendre, il s'élança dans les dédales de la base. Il trottinait littéralement, mais Zeus n’eut pas besoin de hâter le pas. Chaque foulée qu'il faisait équivalait à trois enjambées du sergent-chef. Aussi, reporta-t-il son attention sur le bâtiment... en ruine !!!
Il resta ébahi devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux... et à ses narines...
La base toute entière était dans un état lamentable, à la limite de l'abandon. Pourtant, de l'extérieur, il était difficile de se douter de quoi que ce soit.
Les murs étaient couverts de crasse, et une substance visqueuse à l'odeur écœurante jonchait le sol à divers endroits. Des relents d'ammoniaque, de pourriture et d'immondices en tous genres saturaient l'air, et Zeus se retint de rendre son repas. Ce qui n'était visiblement pas le cas de tout le monde. A divers endroits de la base, des hommes en tenue militaire délavées s'appuyaient fébrilement contre un mur, la bave aux lèvres. S'ils n'avaient pas porté leur tenues de services, il aurait été difficile de savoir qu'il s'agissait de membres de la marine. Ils étaient globalement plus crasseux les uns que les autres, mal rasés (pour ne pas dire pas rasés du tout) et leur cheveux retombaient en mèches grasses sur leurs épaules.
*On m'aurai menti ?*
La marine, si respectée et crainte à travers le globe, elle qui représentait la discipline, l'honneur et la justice... Était-ce là son vrai visage ? La vérité cachée derrière les hautes murailles ? Impossible !
Zeus serra les poings, et marcha d'un pas décidé à la suite du Sergent-chef Kosy.
- Qu'est ce que c'est que cette mascarade ? Tonna-t-il.
L’intonation de la question laissait transparaître sa rage intérieure, et Nick recula, le dos collé au mur et les deux mains devant lui, pour tenter de calmer son supérieur.
Je suis confus Adjudant-chef, je pensais que vous étiez informés...
Informé de quoi ?
Voilà plusieurs mois que la base est dans cet état, sans personne pour guider les hommes et maintenir l'ordre. Ils se soûlent du soir au matin, et leurs uniformes ne sont plus que des reliquats de leur gloire passée.
*Des reliquoi ?!!*
- Réunissez tout le monde ! Personne ne dormira, tant que cette base ne retrouvera pas sa splendeur d'antan !!
Le Sergent-chef esquissa un rapide salut militaire et disparut sans demander son reste. Quelques minutes plus tard, la garnison dans son ensemble lui faisait face dans la cour.
Zeus fut consterné de constater l'état général des troupes. Des reliquats d'une époque où la base était encore digne de représenter l'élite de la population.
*Qu'est ce qu'ils ont tous avec ce reli-machin-chose... *
- Je serai bref, car le crépuscule approche et je ne laisserai personne dormir tant que La Cité ne brillera pas comme un sou neuf. Si vous ne me croyez pas, vous passerez quelques nuit dans les geôles, histoire de comprendre qu'on ne rigole pas avec l'ordre et la discipline !! EXECUTION !!!!
Tous se dispersèrent en un instant, chacun sachant ce qu'il avait à faire. Les hommes ne redoutaient pas tant la nuit dans les cellules, que la colère de leur Adjudant-chef. Surtout qu'un lendemain de cuite, il y avait plus agréable que de se faire hurlé dessus par une brute de deux mètres de haut...
Pendant ce temps là...
- Sergent-chef Nick O'Lazare Kozy !! Un petit mot pour la gazette, que se passe t'il ici ?
- On va nettoyer au Karcher La Cité !
Plusieurs heures plus tard, l'Adjudant-chef Doowhit se contemplait avec satisfaction dans son miroir tout propre.
- Voilà une affaire rondement menée !*
Il s'allongea sur son lit tout propre, et partit pour un voyage tout propre au pays tout propre de Morphée tout propre.
* C'est bon, je crois que les gens ont compris là ! *
Il fut réveillé à l'aube le lendemain matin, d'une voix suave :
- Mon sénior... Il est l'or.
Zeus s'extirpa de son rêve et vit le Sergent Kosy à son chevet. L'homme paraissait tendu, et il adressa à son supérieur un sourire qui voulait dire que les ennuis ne faisaient que commencer...
Le mastodonte jailli hors du lit et se dirigea vers les bureaux. A peine arrivé dans les couloirs, il comprit l'ampleur du phénomène. La base se retrouvait dans le même état qu'à son arrivée, c'est à dire, pas glorieux.
Il se retourna vers Nick qui haussa les épaules d'un air dépité.
A nouveau, Zeus aperçut la substance visqueuse qu'il avait vu la veille, similaire à de la vase. Il s'approcha davantage, et fut envahit par un mauvais pressentiment (ainsi que par un remugle difficilement supportable)...
Il suivi son flair, qu'il maudissait d'être tant développé. Et la substance, le mena tout droit vers la source de l'infection. Un phénomène étrange se propageait dans toute la caserne, et l'épicentre se trouvait au cœur de la base, dans les geôles...
L'Adjudant-chef fit ouvrir la lourde porte en ébène qui barrait l'accès aux cellules, et s'engouffra dans les sombres dédales de La Cité, tel un chien lancé sur sa piste. Plus il avançait, plus l'odeur était insupportable, et à chaque pas, sa crainte grandissait. Il ne voyait qu'une seule origine possible à un tel pouvoir : un fruit du démon !
A cette pensée, il serra les poings et grinça des dents. Sa première et dernière rencontre avec un possesseur de fruit du démon ne s'était pas terminé de la meilleure des manières.
*Sans blague...*
Il arriva peu à peu dans les entrailles de la prison, où se trouvaient les détenus les plus dangereux. Et soudain, la piste s'arrêta.
Zeus éclaira autant que possible la cellule dont provenait la « substance », et aperçut enfin le coupable de ses mésaventures. L'homme, d'une quarantaine d'année, était assis sur le sol, les quatre membres attachés à de lourdes chaînes. Il leva lentement la tête, ébloui par la lumière qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Et afficha un sourire édenté, mais malgré tout carnassier. Il suffisait de poser les yeux sur lui pour comprendre qu'il était la cause du problème. Une effluve pestilentielle émanait de l'inquiétant personnage. De ses cheveux ne restait plus que quelques touffes éparses, celles qu'il n'avait pas eu le temps de s'arracher afin de se nourrir. Plusieurs asticots parcouraient son corps, et venaient se camoufler dans sa barbe. Son regard livide se posa sur Zeus.
C'est gentil de venir me rendre visite. Je pensais que vous ne comprendriez jamais... Dit-il d'une voix caverneuse qui fit résonner la base toute entière.
Il éclata d'un rire gras et se redressa lentement.
- Il s'agit d'un prisonnier qui s'est livré de son plein gré, il y a de cela plusieurs semaines. C'est la première fois qu'il ouvre la bouche depuis son arrivée. Il se fait appeler Pyo Cyanik, c'est un pirate. Expliqua le Sergent-chef.
Zeus eu l'impression d'avoir des hallucinations, mais il comprit avec horreur que ce qui se passait devant lui était on ne peut plus réel. La vase qui jonchait l'intégralité de la base afflua vers l'hideux personnage. Tout s’enchaîna à une vitesse irréelle, et les grilles de la cellule implosèrent sous l'impact de l'immonde amas de « substance ».
Et avant même d'avoir pu esquisser le moindre geste, le prisonnier était hors de sa cellule, semant le chaos dans toute la base.
Zeus comprit qu'il ne servait à rien de lutter dans ses étroits couloirs et sonna la retraite. Il parcouru les sombres couloirs à toute allure, et bondit hors du bâtiment. L'anarchie régnait en maître , et des cris se faisaient entendre chaque fois que Cyanik rencontrait un malheureux marine. Le détenu fini enfin par retrouver la lumière du soleil, et afficha un sourire satisfait en constatant que l'Adjudant-chef lui faisait face.
Les deux hommes s'observèrent un long moment, dans un silence tout relatif. Zeus s’immisçait peu à peu dans sa bulle, dans un endroit hors du temps et de l'espace où seul importait son adversaire, son sabre et lui. Le désordre général s’effaça peu à peu, et il ne percevait plus que vaguement les cris de peur et de douleur de ses hommes. Son adversaire était redoutable à n'en pas douter, mais le jeune marine lui ferait payer cher d'avoir bafouer l'image du gouvernement.
Le combat commença. Zeus se battait avec son épée, tandis que la marionnette de vase de son adversaire lui faisait face. Empêchant le jeune sous-officier d'atteindre sa cible principale, le possesseur du fruit du démon.
- Montre lui la véritable puissance Tadmorv !
Ainsi, la bestiole avait un nom... En tout cas, elle se déplaçait rapidement, et frappait fort. L'erreur n'était pas une option, car un seul coup pouvait mettre fin au combat. Les deux adversaires dansèrent longuement, tandis que le pirate restait les bras croisés, certain de sa victoire. Le tas de boue ne semblait pas sensible aux armes traditionnelles, car à plusieurs reprises, Zeus avait entaillé sa surface, sans grand résultat. Et à chaque coup d'estoc, l'épée traversait le monstre de part en part, comme un coup de bâton dans l'eau ...
Soudain, le colosse trouva la faille, dans la technique de son adversaire. Il fit en sorte de se retrouver dos au soleil couchant, et sans prévenir, projeta son sabre à une vitesse fulgurante, comme s'il s'agissait d'un javelot. Le projectile passa au travers du tas d'immondice, mais le pirate se trouvait être la véritable cible. Ce dernier ne vit pas arriver le coup et l'arme lui transperça le bras droit, lui arrachant un cri de douleur. Pendant ce temps, Tadmorv avait porté un violent coup dans l'abdomen de Zeus, qui vacilla, cracha du sang, et se laissa emporter dans les limbes de l'inconscience tandis que le monde réel s'éloignait peu à peu et que son adversaire de boue s’évanouit dans l'air...
L'air chargé d'iode lui fouettait le visage tandis que le navire avançait à vive allure. Et le jeune marine ferma les yeux et inspira profondément. Il eu une pensée furtive pour Amamiya, qui s'était rétablie peu avant son départ, et pour Miroku dont on n'avait jamais retrouvé le corps aux pieds des récifs. Le corps du pirate araignée demeurait, lui aussi, toujours introuvable. Ceci s'était avéré problématique devant les autorités locales qui voyaient toujours en notre héros un coupable providentiel. Heureusement, le témoignage de la jeune femme avait permis de rétablir la vérité et Zeus avait été blanchi.
Il se sentait honteux en repensant à la façon dont il avait évité son amie. Ils n'avaient pas échangé un mot. A peine un regard, depuis la disparition de leur camarade. Et Zeus devait bien avoué qu'il avait fui précipitamment sa petite île natale. Emportant pour seules affaires, quelques vêtements de rechange et son sabre fétiche, forgé par son père. Il éprouvait également un pincement au cœur en songeant à ses parents, qui semblaient malgré tout bien contents que leur "petit fils chéri" leur rende leur intimité.
Il s'était rendu sur l'île voisine et avait rencontré un sergent de la marine qui lui avait donné sa première affectation...
- Terre en vue!!
- Nan attends! J'ai pas encore fini mon intro là! C'est pas possible de bosser avec des gens comme çà!!
- Je suis désolé Adjudant-chef Doowhit, je ne voulais pas vous contrarier...
- Ralentissez! Je dois encore raconter comment nous en sommes arrivés là. Je ne suis pas prêt à faire mon entrée dans le port.
La jeune vigie paru désemparée devant les élucubrations de ce curieux personnage. Aussi décida-t-il de ne pas relever l'étrangeté de cette discussion.
*Bon j'en étais où moi... Ah oui!*
Notre jeune et colossal parangon de la justice (*T'en fais pas un peu trop là?*) s'était rendu sur l'île voisine dans le camp de Petibonum auprès du Commandant Caius Céplus.
Le Commandant était un homme craint de ses hommes (*Ça fait deux fois "homme" là!), connu tant pour ses stratagèmes géniaux que pour ses colères dantesques.
La jeune recrue se retrouva dans un bureau de fortune, couvert de paperasse qui, au vu de la poussière amassée et des toiles d'araignées, devait être là depuis un petit moment déjà. (*Petit moment déjà voulant ici dire que j'aurai pas été étonné de retrouver une vieille affiche de prime de Monkey D. Luffy!*)
Un petit homme à la peau parcheminé était alors apparu, surgissant comme par enchantement de derrière une pile de document d'au moins deux mètres de haut. L'homme était ratatiné par le temps, et au vu de sa peau laiteuse ne devait pas avoir vu la couleur du soleil depuis belle lurette. Il avait du être grand à une époque, mais à présent, son dos courbé donnait l'impression que tout le poids du monde reposait sur ses frêles épaules.
- Eh petit gars! Vous auriez pas vu le commandant par hasard? On m'a dit qu'il était dans le coin. Mais j'avoue que derrière tout ce foutoir, c'est pas simple de s'y retrouver. Pas vrai?
Dit-il en riant grassement et en frappant le dos du vieil octogénaire.
Celui ci tomba à la renverse, et entraina plusieurs piles de documents dans sa chute. Une fiole remplit d'un liquide carmin vint se fracasser sur le sol. Un nuage de poussière envahi ainsi la pièce.
Zeus saisi le vieil homme par le col et le fit sortir de la pièce sans ménagement. Il referma la porte derrière lui. Lorsqu'il se retourna dans le couloir, un deuxième homme était apparu et s'était accroupi auprès du vieillard.
- Tout va bien Commandant?
* Euh... Il a dit Commandant là ??*
- Oui oui ça va! Lâchez moi à présent!
Il se releva lentement, et pris les temps d'épousseter ses vieux habits de marine. Zeus vit alors les nombreuses médailles et comprit son erreur.
*Je crois que j'ai trouvé l'homme que je cherchai...*
Le Commandant Céplus, remit ses lunettes tordues sur son nez crochu et recoiffa son unique mèche de cheveux restante d'un geste précis. Il inspecta le jeune homme de la tête aux pieds, et resta silencieux un moment, avec un air dédaigneux. Finalement un petit rictus vint se dessiner au coin de sa bouche.
*C'est plutot bon signe çà! Nan?*
- Jeune homme, je vous assigne la responsabilité de La cité! Raccompagnez-le à présent!! aboya-t-il à son subordonné.
Il regarda les deux hommes s'éloigner, et quand il furent assez loin, son rictus se transforma en une crise de rire incontrôlable, et le vieux gradé failli s'étouffer avec son dentier...
Retournons à présent sur notre petit navire en direction de La cité.
Zeus avait apprit que La Cité était le nom donné à la base, car il s'agissait d'une des plus grande base de North Blue, et ancien bastion central de la marine. Tout cela s'annonçait sous le meilleur augure, et le soleil, irradiant l'horizon de lumière, semblait confirmer l'optimisme ambiant.
... ........... ..................................................
Le colosse regarda d'un air agacé le sommet du mat, en direction de la vigie. Le jeune homme s'était assoupi, et avait en plus de cela l'audace de ronfler.
Zeus frappa violemment le mat qui résonna dans un craquement inquiétant, et le jeune garçon déclara d'un air blasé :
- Terre en vue...
Effectivement, elle était à présent bien en vue... Le bateau était amarré au quai et tous les voyageurs étaient déjà descendus.
* Les gens ne respectent plus rien de nos jours!!*
Il descendit à son tour du bateau et entra à présent dans le port. Il fût littéralement happé dans le trafic incessant. C'était jour de marché, et chaque commerçant hurlait à qui mieux-mieux, afin d'attirer vers son étal les voyageurs de passage. L'activité battait son plein, et l'allée était noire de monde. Pourtant, tel un océan qui s'ouvrit en deux, les gens laissèrent le passage au colosse à la coupe hirsute qui circulait tranquillement dans la foule. Sur son passage, les gens se retournaient et cris et rires laissaient place à des murmures à peines voilés, qui faisaient enfler la rumeur.
Zeus arriva rapidement aux alentours de La Cité. Le bastion était, il fallait le reconnaître, de taille impressionnante. Si bien, que le jeune marine n'avait à aucun moment, eu besoin de demander son chemin. Il lui suffisait de lever la tête pour apercevoir les hautes tours de gardes, disséminées çà et là, tout autour de la base militaire. Il avait peu à peu quitté le tumulte du port pour s'enfoncer davantage vers l'île où régnait un calme presque religieux.
Arrivé devant la grande porte principale, il s'étira satisfait d'être finalement arrivé à destination. Une émanation nauséabonde le fit grimacer.
-Il est grand temps de prendre une douche !!
Il pénétra d'un pas décidé à l'intérieur des fortifications et fut aussitôt alpagué par un bien étrange autochtone. L'homme, de petite taille, était dressé à quatre épingle. Il se mit à hauteur de son interlocuteur en sautillant plus qu'en marchant. Lorsqu'il prit la parole, il parla tellement vite que Zeus ne comprit que la moitié de ce que racontait le lilliputien personnage.
Bienvenue dans La Cité, caporal ! Dit-il d'un air trop enjoué pour être vrai.
L'ignorant royalement, Zeus se retourna et sembla parler à quelqu'un dans son dos.
- Encore une demi-portion dis donc ! C'est que ça devient une habitude dans la marine !
L'homme parut blessé par la réflexion, mais il se ressaisit rapidement. Il regarda brièvement derrière le titan qui lui faisait face, curieux de voir à qui s’adressait son supérieur mais ne remarqua personne.
- Je suis Le Sergent-chef Nick O'Lazare Kosy. Suivez moi je vais vous montrer vos quartiers.
Et sans attendre, il s'élança dans les dédales de la base. Il trottinait littéralement, mais Zeus n’eut pas besoin de hâter le pas. Chaque foulée qu'il faisait équivalait à trois enjambées du sergent-chef. Aussi, reporta-t-il son attention sur le bâtiment... en ruine !!!
Il resta ébahi devant le spectacle qui s'offrait à ses yeux... et à ses narines...
La base toute entière était dans un état lamentable, à la limite de l'abandon. Pourtant, de l'extérieur, il était difficile de se douter de quoi que ce soit.
Les murs étaient couverts de crasse, et une substance visqueuse à l'odeur écœurante jonchait le sol à divers endroits. Des relents d'ammoniaque, de pourriture et d'immondices en tous genres saturaient l'air, et Zeus se retint de rendre son repas. Ce qui n'était visiblement pas le cas de tout le monde. A divers endroits de la base, des hommes en tenue militaire délavées s'appuyaient fébrilement contre un mur, la bave aux lèvres. S'ils n'avaient pas porté leur tenues de services, il aurait été difficile de savoir qu'il s'agissait de membres de la marine. Ils étaient globalement plus crasseux les uns que les autres, mal rasés (pour ne pas dire pas rasés du tout) et leur cheveux retombaient en mèches grasses sur leurs épaules.
*On m'aurai menti ?*
La marine, si respectée et crainte à travers le globe, elle qui représentait la discipline, l'honneur et la justice... Était-ce là son vrai visage ? La vérité cachée derrière les hautes murailles ? Impossible !
Zeus serra les poings, et marcha d'un pas décidé à la suite du Sergent-chef Kosy.
- Qu'est ce que c'est que cette mascarade ? Tonna-t-il.
L’intonation de la question laissait transparaître sa rage intérieure, et Nick recula, le dos collé au mur et les deux mains devant lui, pour tenter de calmer son supérieur.
Je suis confus Adjudant-chef, je pensais que vous étiez informés...
Informé de quoi ?
Voilà plusieurs mois que la base est dans cet état, sans personne pour guider les hommes et maintenir l'ordre. Ils se soûlent du soir au matin, et leurs uniformes ne sont plus que des reliquats de leur gloire passée.
*Des reliquoi ?!!*
- Réunissez tout le monde ! Personne ne dormira, tant que cette base ne retrouvera pas sa splendeur d'antan !!
Le Sergent-chef esquissa un rapide salut militaire et disparut sans demander son reste. Quelques minutes plus tard, la garnison dans son ensemble lui faisait face dans la cour.
Zeus fut consterné de constater l'état général des troupes. Des reliquats d'une époque où la base était encore digne de représenter l'élite de la population.
*Qu'est ce qu'ils ont tous avec ce reli-machin-chose... *
- Je serai bref, car le crépuscule approche et je ne laisserai personne dormir tant que La Cité ne brillera pas comme un sou neuf. Si vous ne me croyez pas, vous passerez quelques nuit dans les geôles, histoire de comprendre qu'on ne rigole pas avec l'ordre et la discipline !! EXECUTION !!!!
Tous se dispersèrent en un instant, chacun sachant ce qu'il avait à faire. Les hommes ne redoutaient pas tant la nuit dans les cellules, que la colère de leur Adjudant-chef. Surtout qu'un lendemain de cuite, il y avait plus agréable que de se faire hurlé dessus par une brute de deux mètres de haut...
Pendant ce temps là...
- Sergent-chef Nick O'Lazare Kozy !! Un petit mot pour la gazette, que se passe t'il ici ?
- On va nettoyer au Karcher La Cité !
Plusieurs heures plus tard, l'Adjudant-chef Doowhit se contemplait avec satisfaction dans son miroir tout propre.
- Voilà une affaire rondement menée !*
Il s'allongea sur son lit tout propre, et partit pour un voyage tout propre au pays tout propre de Morphée tout propre.
* C'est bon, je crois que les gens ont compris là ! *
Il fut réveillé à l'aube le lendemain matin, d'une voix suave :
- Mon sénior... Il est l'or.
Zeus s'extirpa de son rêve et vit le Sergent Kosy à son chevet. L'homme paraissait tendu, et il adressa à son supérieur un sourire qui voulait dire que les ennuis ne faisaient que commencer...
Le mastodonte jailli hors du lit et se dirigea vers les bureaux. A peine arrivé dans les couloirs, il comprit l'ampleur du phénomène. La base se retrouvait dans le même état qu'à son arrivée, c'est à dire, pas glorieux.
Il se retourna vers Nick qui haussa les épaules d'un air dépité.
A nouveau, Zeus aperçut la substance visqueuse qu'il avait vu la veille, similaire à de la vase. Il s'approcha davantage, et fut envahit par un mauvais pressentiment (ainsi que par un remugle difficilement supportable)...
Il suivi son flair, qu'il maudissait d'être tant développé. Et la substance, le mena tout droit vers la source de l'infection. Un phénomène étrange se propageait dans toute la caserne, et l'épicentre se trouvait au cœur de la base, dans les geôles...
L'Adjudant-chef fit ouvrir la lourde porte en ébène qui barrait l'accès aux cellules, et s'engouffra dans les sombres dédales de La Cité, tel un chien lancé sur sa piste. Plus il avançait, plus l'odeur était insupportable, et à chaque pas, sa crainte grandissait. Il ne voyait qu'une seule origine possible à un tel pouvoir : un fruit du démon !
A cette pensée, il serra les poings et grinça des dents. Sa première et dernière rencontre avec un possesseur de fruit du démon ne s'était pas terminé de la meilleure des manières.
*Sans blague...*
Il arriva peu à peu dans les entrailles de la prison, où se trouvaient les détenus les plus dangereux. Et soudain, la piste s'arrêta.
Zeus éclaira autant que possible la cellule dont provenait la « substance », et aperçut enfin le coupable de ses mésaventures. L'homme, d'une quarantaine d'année, était assis sur le sol, les quatre membres attachés à de lourdes chaînes. Il leva lentement la tête, ébloui par la lumière qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Et afficha un sourire édenté, mais malgré tout carnassier. Il suffisait de poser les yeux sur lui pour comprendre qu'il était la cause du problème. Une effluve pestilentielle émanait de l'inquiétant personnage. De ses cheveux ne restait plus que quelques touffes éparses, celles qu'il n'avait pas eu le temps de s'arracher afin de se nourrir. Plusieurs asticots parcouraient son corps, et venaient se camoufler dans sa barbe. Son regard livide se posa sur Zeus.
C'est gentil de venir me rendre visite. Je pensais que vous ne comprendriez jamais... Dit-il d'une voix caverneuse qui fit résonner la base toute entière.
Il éclata d'un rire gras et se redressa lentement.
- Il s'agit d'un prisonnier qui s'est livré de son plein gré, il y a de cela plusieurs semaines. C'est la première fois qu'il ouvre la bouche depuis son arrivée. Il se fait appeler Pyo Cyanik, c'est un pirate. Expliqua le Sergent-chef.
Zeus eu l'impression d'avoir des hallucinations, mais il comprit avec horreur que ce qui se passait devant lui était on ne peut plus réel. La vase qui jonchait l'intégralité de la base afflua vers l'hideux personnage. Tout s’enchaîna à une vitesse irréelle, et les grilles de la cellule implosèrent sous l'impact de l'immonde amas de « substance ».
Et avant même d'avoir pu esquisser le moindre geste, le prisonnier était hors de sa cellule, semant le chaos dans toute la base.
Zeus comprit qu'il ne servait à rien de lutter dans ses étroits couloirs et sonna la retraite. Il parcouru les sombres couloirs à toute allure, et bondit hors du bâtiment. L'anarchie régnait en maître , et des cris se faisaient entendre chaque fois que Cyanik rencontrait un malheureux marine. Le détenu fini enfin par retrouver la lumière du soleil, et afficha un sourire satisfait en constatant que l'Adjudant-chef lui faisait face.
Les deux hommes s'observèrent un long moment, dans un silence tout relatif. Zeus s’immisçait peu à peu dans sa bulle, dans un endroit hors du temps et de l'espace où seul importait son adversaire, son sabre et lui. Le désordre général s’effaça peu à peu, et il ne percevait plus que vaguement les cris de peur et de douleur de ses hommes. Son adversaire était redoutable à n'en pas douter, mais le jeune marine lui ferait payer cher d'avoir bafouer l'image du gouvernement.
Le combat commença. Zeus se battait avec son épée, tandis que la marionnette de vase de son adversaire lui faisait face. Empêchant le jeune sous-officier d'atteindre sa cible principale, le possesseur du fruit du démon.
- Montre lui la véritable puissance Tadmorv !
Ainsi, la bestiole avait un nom... En tout cas, elle se déplaçait rapidement, et frappait fort. L'erreur n'était pas une option, car un seul coup pouvait mettre fin au combat. Les deux adversaires dansèrent longuement, tandis que le pirate restait les bras croisés, certain de sa victoire. Le tas de boue ne semblait pas sensible aux armes traditionnelles, car à plusieurs reprises, Zeus avait entaillé sa surface, sans grand résultat. Et à chaque coup d'estoc, l'épée traversait le monstre de part en part, comme un coup de bâton dans l'eau ...
Soudain, le colosse trouva la faille, dans la technique de son adversaire. Il fit en sorte de se retrouver dos au soleil couchant, et sans prévenir, projeta son sabre à une vitesse fulgurante, comme s'il s'agissait d'un javelot. Le projectile passa au travers du tas d'immondice, mais le pirate se trouvait être la véritable cible. Ce dernier ne vit pas arriver le coup et l'arme lui transperça le bras droit, lui arrachant un cri de douleur. Pendant ce temps, Tadmorv avait porté un violent coup dans l'abdomen de Zeus, qui vacilla, cracha du sang, et se laissa emporter dans les limbes de l'inconscience tandis que le monde réel s'éloignait peu à peu et que son adversaire de boue s’évanouit dans l'air...
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Informations IRL
[list]Prénom : Jonathan
Age : 25 ans
Aime : Lire, écrire, la musique... Et tout le tralala!
N'aime pas : Le reste.
Personnage préféré de One Piece : Shanks.
Caractère : (définissez vous en quelques mots) Plop!
Fais du RP depuis : C'est la première fois. Mieux vaut tard que jamais j'imagine...
Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif)
Très variable, mais je pense au moins 4 jours par semaine.
Comment avez vous connu le forum ? Par un top-site. Je ne sais plus lequel.
Dernière édition par Zeus Doowhit le Mer 14 Mar 2012 - 23:21, édité 2 fois