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[1624] Moi j'aime la loi du silence

Je suis le noir, le sombre.

Les gardes viennent de distribuer nos rations quotidiennes. Aujourd'hui, la bouillit me semble encore plus mauvaise que d'habitude. Peut-être que c'est à cause du gout de souffre que j'ai dans la bouche. C'est le gros défaut de travailler dans les mine de souffres pour purger sa peine, le gout ne nous quitte pas pendant plusieurs jours. Mais j'aime bien. Ca me rappelle les rituels d'invocation de la mort. Je suis trop surveiller pour dessiner le pentacle avec le matériel que je récupère. Mais bon, j'ai réussit à jouer sur mes affectations pour créer les bases d'une étoile à huit branches dans les tunnels d'excavation.

Les effets se sont déjà fait sentir sur le moral des autres. Ceux qui ont fouillés les couloirs derrière moi sont tous plus ou moins mal à l'aise. C'est psychologique, rien de ce que j'ai fait n'est mystique. Mais au final, la psychologie humaine est magique pour beaucoup de chose.

Je suis l'aboutissement de la vie, la fin.

J'entends un cris dans les couloirs de la prison. L'un d'entre nous a encore essayer de se rebeller. Qu'est-ce qu'ils peuvent être idiot. A quoi bon essayer de partir? Certains se sont évadé grâce aux pirate Mantle Shoma, mais à quoi bon? Il n'en seront que davantage recherchés. Au final, en attendant nous finirons bien par ressortir. Aucune peine n'est éternelle. Les démons veillent sur ceux qui les vénèrent et les honnore.

Dans les ténèbres, le temps ne s'écoule plus. J'ai l'éternité pour attendre ma libération. Les démons se rappelleront les services que je leur rends. Tout ces faibles criminels assoiffés de liberté n'ont rien compris à la nature du monde. Certains s'amusent à compter les jours, d'autres pensent à leur famille. Je n'en ai aucune. Les morts sont mes alliés. La mort est ma compagne. Je sais que mon heure viendra. Il n'y as de meilleurs alliés que ceux qui sont libérés des lois que la natures impose à ce monde.

Je suis le temps qui passe et qui sourit devant leur agonie.

Un rat s'approche de mon bol à moitié plein. Il me tient compagnie depuis quelques temps maintenant. Je lui ai laissé le droit de vivre. Il a élu domicile dans les os de mon prédécesseurs. Je n'ai pas mis fin à ces jours parce qu'il est un signe de mes seigneurs. Papa Legba l'a envoyé, j'en suis convaincu. Les Loas ne m'abandonneront pas.

Je viens de me rendre compte que mon voisin d'en face ne bouge plus du tout. D'ordinaire, cet ancien contrebandier ne peut pas passé plus de 10 secondes sans changer de position. Il a craqué. Nombreux sont les prisonniers dans son cas. Les ténèbres casi-permanents dans lesquels sont plongé la prison de Classic Town ont tendance à faire cet effet à la majorité des humains y passant trop de temps. Ils sont si faible.

Les ténèbres ne sont pas une malédiction mais un don des démons. J'aime les ténèbres. Ils sont protecteurs. Ils fournissent le pouvoir à celui qui sait se faire leur disciple. Je suis leur disciple. Ils font de moi ce que je suis. Le gouvernement me voit comme un pseudo-sorcier sans envergure, tout juste bon à égorger des chèvres les soirs de pleine lune. S'ils savaient ce qu'était ma puissance véritable. S'ils savaient...

Je suis le maître, le seul prophète.

Les ombres sont subitement éclairées. Le rat s'enfuit pour se cacher dans le crâne au fond de ma cellule. Les prisonniers curieux se colle aux bareaux pour hurler des insultes aux gardes. Je ne bouge pas. Ah quoi bon me fatiguer à insulter ces moins que rien. Ils se cachent derrière leurs lumières et leur fusils et font semblant d'être puissant. Ils pourraient tous nous tuer sans trop se poser de question. Ils ne le font pas. Ils doivent nous maintenir en vie pour que la justice s'applique.

C'est ce qui fait qu'il ne sont rien. La justice se trouve dans la mort. La Dame sait tout, la Dame connait tout. Nul ne peux échapper à la justice de la Dame. Qu'ils soient supérieur maintenant, au final, je serais le dernier à rire. Aucun homme ne peut s'opposer au pouvoir des Jumeaux. Je serais libéré. Je pourrais à nouveau devenir ce pour quoi j'existe. et à ce moment là, tous regretterons que leur justice ne m'ai pas tué.

Je suis le mal, l'impur.

Les gardes s'arrètent devant la porte de ma prison. Je lève la tête. Ils sont deux. Entre eux, il y a un homme manifestement riche. Il porte des lunettes de soleil, malgré le manque de lumière des lieux. Son costume est magnique. Sa cravate verte et le bandeau, vert également, sur son chapeau mettent en valeur le noir du reste de son costume. Il a les oreilles taillées en pointes. C'est étrange. Il pourrait travailler pour n'importe quel seigneur de la mafia.

Pourquoi un mafieux s'intéresserait à moi? Les mafieux ne valent pas plus que le reste des êtres humains. Ils ne sont qu'avarice et hyppocrisie. Ils ne comprennent rien au véritable sens de ce qu'est véritablement la mort. Un seul mérite mon respect. Un jeune garçon assez important pour que son nom soit parvenut jusqu'à nos oreilles. Apparement, il se nomme démon. On dit qu'il vient tout droit des enfers.

C'est absurde. Les enfers sont fermés. Personne ne peut franchir la frontière entre les enfers et le monde réel. Au mieux, on peut jouer pour faire croire que c'est le cas aux esprits faible. Mais peut importe. Ce gamin est franc, destructeur, et ne cache à personne son insassiable soif de sang.

Les gardes s'adressent à moi. Apparement, l'homme en costume est venu pour me libérer. Il détiendrait une lettre de marque. Tout les papier sont en ordre. Il semblerait que le moment tant attendu est arrivé. Les gardes semblent effrayés à l'idée de me relâcher. Ils détestent mon sourire aux dents taillés en pointes. Ils ne supportent pas mon regard rouge sang. Ils redemandent à l'homme si c'est bien moi qu'il est venut cherché.

Ils ont peur de moi, bien plus que des criminels bien plus dangereux que moi sur le papier. D'après eux, je suis fou. Ils ne comprennent pas ma foi. Ils ne peuvent pas voir le monde comme je le perçoit. Pourquoi leur en voudrais-je ? Naturellement l'Homme fuit ce qui le dépasse. Comment pourraient-ils ne pas être dépasser face à moi ? Comment peuvent-ils avoir la moindre chance de saisir l'étendue des dons que m'ont accordé les démons ?

La terreur les escortes. Le royaume de la peur ouvre ses porte.

Spoiler:

Je met mon chapeau. Maintenant que je suis libre, ils m'ont remis mes effets personnels. Ca fait du bien d'être soit même. L'homme en costume ne m'a pas quitté des yeux pendant que je me changeais. Cela m'importe peu. La nudité n'est qu'un état, peut importe le regard des autres. Face au Loa, nous seront tous à nus. Et je ne crains que le regard des Loas. L'homme est trop faible pour que son existence m'importe. Il me guide silencieusement.

Les gardes l'ont informé de mon mutisme. Il sait que je ne pourrais répondre à ses questions ni engager la discussion. Il en est très mal à l'aise. Ca se voit. Il cherche à le caché, mais il transpire. Comment peut-on transpirer en plein hiver, si ce n'est par peur ?

Il attend que nous soyons hors de vue de la prison pour enfin ouvrir la bouche. Je suis resté tranquil en attendant. Si les démons me l'ont envoyés, ils ont une bonne raison. Il est inutile de me débarasser de lui. Il pourrait me battre. Et de toute façon, ce n'est pas le moment. Il me faut remercier les Loas correctement. Un sacrifice ne serait pas dans les règles. Pas comme ça.

Il bafouille une ou deux choses incompréhensible avant de trouver son applombs. Il est comme les autres, il n'aime pas mon sourire.

Je suis Jonathan Kane. Vous ne me connaissez pas, mais c'est mon patron qui m'envoie pour vous demander de rejoindre sa quête. Vous devez connaitre son nom. Il s'appelle Don TnT Tempiesta, "le démon de North Blue".

La mention du nom de cet homme attire mon attention. Ainsi cet homme qui se fait appeler démon a osé me faire libérer. Ainsi mon existence a attiré son regard. Ainsi il n'a pas peur de ce que je représente. Les Loas ont décidément un sens de l'humour unique. Voilà que je suis tiré des ténèbres pour que l'ont me propose de travailler avec un des seuls être vivant que je considère comme digne d'intérêt. Les démons sont décidément des maîtres bien surprenant...

Mon sourire s'agrandit encore. Je plante mon regard dans celui de mon interlocuteur. Il n'as pas besoin d'entendre quoi que ce soit pour comprendre que je ne poserais pas de soucis, et que je suivrais son maître.

Il commence à me transmettre ce qu'on lui a demander de me dire. Il m'explique ce que l'on attend de moi.

Je suis celui qui guide les morts.

Je suis celui que vénèrent tout ceux qui sentent la fin approcher.

Je suis le Baron Samedi.