Impel Down, c'est un peu comme de belles vacances, en plus violent, en moins sympathique. Ici les jeunots comme toi, soit ils se battent, soit ils se font bouffer. Tu as beau être au niveau le moins dangereux, il y a quand même un bon gros tas de guss tous aussi violents les uns que les autres.
Au départ tu as tenté de longer les murs, de te faire aussi discret que possible, mais ta stupidité et ton arrogance de jeunot t'ont bouffé. Tu n'as pas pû supporter les pauvres pirates qui se croyaient tous permis lorsque la surveillance baissait. Dès que le chat n'est pas là, les souris dansent. Tout le monde connaît cette expression qu'une grande tante a sortis le jour de sa première bétise d'enfant. Mais toi, t'as beau être encore jeune, tu as déjà fait tellement de conneries que cette expression tu lui as toujours montré ton doigt en promettant de l'enfoncer bien au fond.
En fin de compte, ce n'est qu'aujourd'hui que tu comprends la subtilité de la phrase. Le problème c'est qu'ici ce ne sont pas de simples matous qui posent soucis, ce sont de vrais brutes assoiffées de sang dont le métier n'a été que tuer, piller et voler durant toutes leurs vies, jusqu'à ce qu'ils se fassent prendre par un chien de garde nommé Marine.
Les bagarres ici, ou plutôt les saignées et les meurtres sans préméditations, c'est aussi courant que l'odeur de chiasse dans les chiottes de l’hôtel. Ça empeste. Il y a bien quelques gens à peu près normaux, mais ça reste dans la limite dictée par les normes d'entrée : des garçons qui ne pensent pas qu'à frapper, ou si c'est le cas, qui ont un but défini derrière. Certains même, n'ont jamais tué.
L'homme à qui tu parles maintenant tout en continuant à marcher sur les piques affûtés et t’exposer les guibolles déjà saignantes, c'est Franck Zeinstain. Un homme bien, comme il est presque impossible d'en trouver ici. Dans une autre vie, il était révolutionnaire. Tu ne sais pas trop pourquoi il s'est engagé, à vrai dire tu ne lui as jamais demandé et les fois où vous parlez de vos propres vies sont rares. Tu sais juste que c'était un scientifique, qu'il n'a jamais tenu d'autres armes qu'un petit calepin et un crayon. Il travaillait sur un projet d'envergure lorsqu'il s'est fait prendre par un régiment de marine. Depuis, un bon nombre d'autres révos, une bonne dizaine s'est mise à le protéger à l’intérieur de la prison et tu fais maintenant partie de ceux là. Tu ne sais trop comment cette histoire s'est goupillée. Peut être bien qu'ici, les hommes se regroupent selon leur passé pour mieux tenir, peut être bien que tu as été attiré par ce garçon sympathique, peut être que …
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING
La fin de la journée, la fin du calvaire. Les monstres de gardes renvoient les hommes à leurs cellules où maintenant le seul adversaire sera le prisonnier d'à côté, la faim, la douleur de la journée passée, et la fatigue. Alors que tu vas entrer dans ta cellule et enfin pouvoir poser ton corps abîmé pour tenter de le reposer, un des gardes te saisis par le col.
_Numéro 0276136634. Tu n'passes pas la nuit dans cette cellule. T'es envoyé aut' part.
Sans comprendre ce qu'il se passe, sans que tu n'puisses même réagir, tu te fais ainsi pousser bien plus loin vers un couloir inconnu, accompagné d'autres gars eux aussi poussés par des gardes. Parmi les victimes de ce changement étrange, tu reconnais le pauvre Franck dont les lunettes cassées par l'un des vigiles pendent dangereusement, prêtes à tomber. Mais le scientifique ne s'en rend même plus compte, la langue pendante et la bave au lèvres avec le regard dans le vide, tu comprends qu'il ne tiendra plus longtemps dans cet enfer.
Au départ tu as tenté de longer les murs, de te faire aussi discret que possible, mais ta stupidité et ton arrogance de jeunot t'ont bouffé. Tu n'as pas pû supporter les pauvres pirates qui se croyaient tous permis lorsque la surveillance baissait. Dès que le chat n'est pas là, les souris dansent. Tout le monde connaît cette expression qu'une grande tante a sortis le jour de sa première bétise d'enfant. Mais toi, t'as beau être encore jeune, tu as déjà fait tellement de conneries que cette expression tu lui as toujours montré ton doigt en promettant de l'enfoncer bien au fond.
En fin de compte, ce n'est qu'aujourd'hui que tu comprends la subtilité de la phrase. Le problème c'est qu'ici ce ne sont pas de simples matous qui posent soucis, ce sont de vrais brutes assoiffées de sang dont le métier n'a été que tuer, piller et voler durant toutes leurs vies, jusqu'à ce qu'ils se fassent prendre par un chien de garde nommé Marine.
Les bagarres ici, ou plutôt les saignées et les meurtres sans préméditations, c'est aussi courant que l'odeur de chiasse dans les chiottes de l’hôtel. Ça empeste. Il y a bien quelques gens à peu près normaux, mais ça reste dans la limite dictée par les normes d'entrée : des garçons qui ne pensent pas qu'à frapper, ou si c'est le cas, qui ont un but défini derrière. Certains même, n'ont jamais tué.
L'homme à qui tu parles maintenant tout en continuant à marcher sur les piques affûtés et t’exposer les guibolles déjà saignantes, c'est Franck Zeinstain. Un homme bien, comme il est presque impossible d'en trouver ici. Dans une autre vie, il était révolutionnaire. Tu ne sais pas trop pourquoi il s'est engagé, à vrai dire tu ne lui as jamais demandé et les fois où vous parlez de vos propres vies sont rares. Tu sais juste que c'était un scientifique, qu'il n'a jamais tenu d'autres armes qu'un petit calepin et un crayon. Il travaillait sur un projet d'envergure lorsqu'il s'est fait prendre par un régiment de marine. Depuis, un bon nombre d'autres révos, une bonne dizaine s'est mise à le protéger à l’intérieur de la prison et tu fais maintenant partie de ceux là. Tu ne sais trop comment cette histoire s'est goupillée. Peut être bien qu'ici, les hommes se regroupent selon leur passé pour mieux tenir, peut être bien que tu as été attiré par ce garçon sympathique, peut être que …
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING
La fin de la journée, la fin du calvaire. Les monstres de gardes renvoient les hommes à leurs cellules où maintenant le seul adversaire sera le prisonnier d'à côté, la faim, la douleur de la journée passée, et la fatigue. Alors que tu vas entrer dans ta cellule et enfin pouvoir poser ton corps abîmé pour tenter de le reposer, un des gardes te saisis par le col.
_Numéro 0276136634. Tu n'passes pas la nuit dans cette cellule. T'es envoyé aut' part.
Sans comprendre ce qu'il se passe, sans que tu n'puisses même réagir, tu te fais ainsi pousser bien plus loin vers un couloir inconnu, accompagné d'autres gars eux aussi poussés par des gardes. Parmi les victimes de ce changement étrange, tu reconnais le pauvre Franck dont les lunettes cassées par l'un des vigiles pendent dangereusement, prêtes à tomber. Mais le scientifique ne s'en rend même plus compte, la langue pendante et la bave au lèvres avec le regard dans le vide, tu comprends qu'il ne tiendra plus longtemps dans cet enfer.
Dernière édition par Sergueï Suyakilo le Mar 27 Mar 2012 - 14:58, édité 1 fois