Le système interne de Baphomet grésilla un petit peu et il y eu comme un court circuit entre ses deux oreilles. Le Marine eut donc un hoquet et sursauta un peu, avant d'ouvrir un demi-oeil prudent. Bah, il était seul dans une sorte de hangar. Il y avait comme un air de déjà vu... Il ne savait pas d'où cela lui venait mais parfois l'esprit vous jouait des tours. Surtout dans son cas. La moitié du temps, il ne savait plus qui il était, mi homme-mi chat, et l'autre moitié, il se morfondait en essayant de se rappeler qui il était avant. Pas facile, la vie d'un chat-cyborg.
Avec lenteur et un arrière-fond désagréable de poulie coincée, le Marine se leva. Aïe, servo-moteur de la pa-patte arrière abîmée. Une analyse interne prouva qu'une maintenance était nécessaire. Ce qui voulait dire: retour à la base. C'était le plan initial, de toutes les façons. Pourtant, ça ne rendait pas la chose plus motivante. Baph détestait le QG scientifique, et son créateur par-dessus tout. Non par parce que c'était une grande folle, bien que cela n'aidait pas à l'apprécier. C'était surtout une question de "tu m'as patouillé le cerveau et maintenant, je ne ressemble à rien, donc, je te déteste, na!"
Le temps d'arriver au diagnostic précédemment établi, le cyborg se prit à se faire la toilette d'une langue rapeuse! Horreur!!! Toussant et crachant une boule de poil, Baph se donna des gifles mentales: con de lui-même! Nan, mais un peu de retenue!!!
C'était ça, le plus horrible dans sa situation: ne pas pouvoir s'auto-retenir. Il avait de l'ADN de chat injecté dans le cerveau, en plus d'être dans un corps de chat. Il agissait naturellement comme un chat... Mais il n'était pas un chat, nom d'une pute borgne!!! Il était humain. Enfin, il avait été. Enfin, il croyait. Ses souvenirs étaient on ne peut plus flous sur le sujet. Quelques images, des sensations. Oui, définitivement humain. Un jour, il y a sûrement longtemps... Enfin, il croyait...
En attendant, cela ne l'aidait pas à savoir où et quand il était... Comment, ça, merci, il avait trouvé la réponse: seul et en mauvais état. Où était donc l'équipe de Marins qui l'accompagnait? La demi-douzaine d'homme avait-elle été tuée?
S'il avait eu des sourcils, Baph les aurait froncer. En l’occurrence, il pencha la tête sur le coté et ferma à moitié ses yeux, le bout de sa queue frappant doucement le sol. Attendeeez, qu'il se rappelle...
Bzzzzz Tchatc!
Encore un court-circuit et un sursaut. Baph réagit par instinct, se roulant au sol en feulant... contre lui-même... Ce qu'il pouvait avoir l'air con! En plus, il s'était fait mal à la patte blessée. Con de lui-même bis et même ter...
Ouais, il se souvenait. Les Renseignements avaient identifié un groupuscule révolutionnaire en train de se monter sur une petite île agricole de North Blue. Baph avait été recruté dans la petite force d'enquête envoyée sur place, pour voir si la menace terroriste était réelle, et si oui, si elle était connectée à d'autres révolutionnaires plus connus, donc plus dangereux.
Le voyage, le débarquement... d'un banal ennui. Le cyborg avait pu manger du maquereau frais, un vrai régal, et avait regardé des espèces de baleines-dauphins à plumes nager le long du navire en se pourléchant les babines. Dommages, les abrutis de marins étaient superstitieux et n'avaient pas voulu lui pécher un machin comme ça, comme quoi ça porterait malheur... Tu parles. Baph s'était vengé en lacérant consciencieusement les banquettes de la salle de repos. Nyark!
Bref, le début de l'opération se déroulait plutôt bien. La petite équipe venait de se regrouper dans une cabane à outils dans un champ paumé pour faire le point sur les info récoltées quand l'attaque avait été portée. Baph avait déclenché un pet fumigène à l'entrée du modeste abri pour camoufler son équipe... et il avait reçu le pan de planches qui constituait l'un des murs sur la tronche...
Ben voilà, pas besoin de chercher plus loin. Le chaborg savait d'où il tenait son servo-moteur endommagé et son court-circuit interne. En plus de son inconscience. Il n'avait pu éviter le contact, étant donné l'espace limité et la petite panique de ses co-Marines. Les assaillants n'avaient pas fait dans la demi-mesure, abattant les parois de la cabane pour les capturer.
Ce qui expliquait le "déjà-vu". D'une cabane à un hangar... la dernière image enregistrée de Baph, la première vision reçue...
L'adjudant-chef commença déjà par pousser son analyse de réparation de papatte, pendant qu'une autre partie de son cerveau - le pas technologique-digital - continuait de mouliner dans la choucroute. Bon, si les révo, en partant du postulat qu'ils étaient bien les attaquants, avaient capturés le groupe, il devrait être mis avec eux. Or, ce n'était pas le cas. Il n'était ni en cage, ni même entravé. Aurait-il été pris pour un simple chat? Sûrement, c'était bien dans cette optique qu'on l'avait crée ainsi. Mais dans ce cas, pourquoi l'avoir déplacé, et ne pas l'avoir laissé sur place, dans la cabane - ou ce qu'il en restait?
Mystère et boule de gomme.
En attendant d'avoir à défaut un éclair de génie, plus d'informations à computer, Baph déclencha son mécanisme d'ouverture, après s'être trainé à l'abri entre deux caisses, de façon à ne pas être vu. Son anatomie de métal et d'électronique se dévoila, tandis qu'il transformait ses pattes avant en bras humanoïdes. Il était temps de réparer, ne serait-ce que sommairement, ce servo-moteur. Sans cela, il ne servait à rien et déjà qu'en tant que chaborg, il n'était pas des plus utiles dans de telles situations, s'il devenait un chaborg à moitié paralysé... Il ne donnait pas cher de sa peau.
Il avait beau ne pas s'aimer, il y tenait à sa con de peau!!!
Avec lenteur et un arrière-fond désagréable de poulie coincée, le Marine se leva. Aïe, servo-moteur de la pa-patte arrière abîmée. Une analyse interne prouva qu'une maintenance était nécessaire. Ce qui voulait dire: retour à la base. C'était le plan initial, de toutes les façons. Pourtant, ça ne rendait pas la chose plus motivante. Baph détestait le QG scientifique, et son créateur par-dessus tout. Non par parce que c'était une grande folle, bien que cela n'aidait pas à l'apprécier. C'était surtout une question de "tu m'as patouillé le cerveau et maintenant, je ne ressemble à rien, donc, je te déteste, na!"
Le temps d'arriver au diagnostic précédemment établi, le cyborg se prit à se faire la toilette d'une langue rapeuse! Horreur!!! Toussant et crachant une boule de poil, Baph se donna des gifles mentales: con de lui-même! Nan, mais un peu de retenue!!!
C'était ça, le plus horrible dans sa situation: ne pas pouvoir s'auto-retenir. Il avait de l'ADN de chat injecté dans le cerveau, en plus d'être dans un corps de chat. Il agissait naturellement comme un chat... Mais il n'était pas un chat, nom d'une pute borgne!!! Il était humain. Enfin, il avait été. Enfin, il croyait. Ses souvenirs étaient on ne peut plus flous sur le sujet. Quelques images, des sensations. Oui, définitivement humain. Un jour, il y a sûrement longtemps... Enfin, il croyait...
En attendant, cela ne l'aidait pas à savoir où et quand il était... Comment, ça, merci, il avait trouvé la réponse: seul et en mauvais état. Où était donc l'équipe de Marins qui l'accompagnait? La demi-douzaine d'homme avait-elle été tuée?
S'il avait eu des sourcils, Baph les aurait froncer. En l’occurrence, il pencha la tête sur le coté et ferma à moitié ses yeux, le bout de sa queue frappant doucement le sol. Attendeeez, qu'il se rappelle...
Bzzzzz Tchatc!
Encore un court-circuit et un sursaut. Baph réagit par instinct, se roulant au sol en feulant... contre lui-même... Ce qu'il pouvait avoir l'air con! En plus, il s'était fait mal à la patte blessée. Con de lui-même bis et même ter...
Ouais, il se souvenait. Les Renseignements avaient identifié un groupuscule révolutionnaire en train de se monter sur une petite île agricole de North Blue. Baph avait été recruté dans la petite force d'enquête envoyée sur place, pour voir si la menace terroriste était réelle, et si oui, si elle était connectée à d'autres révolutionnaires plus connus, donc plus dangereux.
Le voyage, le débarquement... d'un banal ennui. Le cyborg avait pu manger du maquereau frais, un vrai régal, et avait regardé des espèces de baleines-dauphins à plumes nager le long du navire en se pourléchant les babines. Dommages, les abrutis de marins étaient superstitieux et n'avaient pas voulu lui pécher un machin comme ça, comme quoi ça porterait malheur... Tu parles. Baph s'était vengé en lacérant consciencieusement les banquettes de la salle de repos. Nyark!
Bref, le début de l'opération se déroulait plutôt bien. La petite équipe venait de se regrouper dans une cabane à outils dans un champ paumé pour faire le point sur les info récoltées quand l'attaque avait été portée. Baph avait déclenché un pet fumigène à l'entrée du modeste abri pour camoufler son équipe... et il avait reçu le pan de planches qui constituait l'un des murs sur la tronche...
Ben voilà, pas besoin de chercher plus loin. Le chaborg savait d'où il tenait son servo-moteur endommagé et son court-circuit interne. En plus de son inconscience. Il n'avait pu éviter le contact, étant donné l'espace limité et la petite panique de ses co-Marines. Les assaillants n'avaient pas fait dans la demi-mesure, abattant les parois de la cabane pour les capturer.
Ce qui expliquait le "déjà-vu". D'une cabane à un hangar... la dernière image enregistrée de Baph, la première vision reçue...
L'adjudant-chef commença déjà par pousser son analyse de réparation de papatte, pendant qu'une autre partie de son cerveau - le pas technologique-digital - continuait de mouliner dans la choucroute. Bon, si les révo, en partant du postulat qu'ils étaient bien les attaquants, avaient capturés le groupe, il devrait être mis avec eux. Or, ce n'était pas le cas. Il n'était ni en cage, ni même entravé. Aurait-il été pris pour un simple chat? Sûrement, c'était bien dans cette optique qu'on l'avait crée ainsi. Mais dans ce cas, pourquoi l'avoir déplacé, et ne pas l'avoir laissé sur place, dans la cabane - ou ce qu'il en restait?
Mystère et boule de gomme.
En attendant d'avoir à défaut un éclair de génie, plus d'informations à computer, Baph déclencha son mécanisme d'ouverture, après s'être trainé à l'abri entre deux caisses, de façon à ne pas être vu. Son anatomie de métal et d'électronique se dévoila, tandis qu'il transformait ses pattes avant en bras humanoïdes. Il était temps de réparer, ne serait-ce que sommairement, ce servo-moteur. Sans cela, il ne servait à rien et déjà qu'en tant que chaborg, il n'était pas des plus utiles dans de telles situations, s'il devenait un chaborg à moitié paralysé... Il ne donnait pas cher de sa peau.
Il avait beau ne pas s'aimer, il y tenait à sa con de peau!!!
- A suivre -