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Munster, un gars qu'il est (de) vache-ment fictif.

Munster Fonduslip

Munster, un gars qu'il est (de) vache-ment fictif. 118461sdehsehseheheh

Pseudonyme : Le Cuisinomancien
Age: Autours des soixante piges
Sexe : Homme
Race : Homme
Rang : Probable Second de l'équipage des Frometons

Métier : Sur le CV, c'est un prêcheur ; Dans les faits, il ne sait finalement pas faire grand chose d'autre que parler très forts en agitant les bras frénétiquement.
Groupe : Pirate
Déjà un équipage : Les Frometons
But : Découvrir toutes les incongruités du Monde de One piece pour les cataloguer dans une "Grande Encyclopédie de l'incohérence".

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Munster est un type solidement charpenté et doté d'une bonne condition physique. Il est un adepte de l'école de combat dite du Bidou (qui consiste à combattre à l'aide du ventre). Il est en outre intimement convaincu d'appartenir à un monde fictif hyper codé dans lequel il croit tenir une place de choix. Les règles du monde de One piece sont permissives plutôt que bêtement restrictives pour tous : Munster n'en profite pas plus que les autres. Lorsqu'un individu de son calibre se fait pointer trois mousquets sous le nez par autant de chasseurs de primes anonymes, il y a fort à parier que deux types transportant une grosse plaque de métal renforcé passent dans la trajectoire des balles au moment opportun. Simplement, Munster, lui, sait que cela va arriver.
Équipements : Un gros bougeoir dont il se sert comme masse d'arme / Un costume gratiné de cardinal sur lequel est inscrit : Je suis fictif et fier de l'être !
.

Codes du règlement (2) :




>> Physique
Le monde de One piece est à la fois complexe et simple. S'il est strictement lié à un Cahier des charges poétiquement chargé et plus fournit que la barbe d'un bucheron, les règles qui le composent sont elles, tellement simple que leur application semble aller de soit. Dans la catégorie "Champ Morphique et Condiments" par exemple (oui. On y a annexé les règles relatives aux condiments pour remplir la dernière page et ne pas gâcher de papier) on trouve une règle "L'apparence ne trompe pas". C'est pourquoi les bonhommes au physique de monsieur-tout-le-monde sont le plus généralement des monsieur-tout-le-monde et que les types à la tronche gratinée et aux gouts vestimentaires excentriques font de très bons candidats pour les aventures rocambolesques. C'est bien connu : dans un monde poétique comme celui de One piece où les types qui écopent de titres aussi évocateurs que "L'homme le plus fort du monde" ou "Le héros de la marine"sont généralement de gros gaillards moustachus d'une demi-douzaine de mètres, les caractères qui sortent de l'ordinaire sont emballés le plus souvent dans un corps du même tonneau.

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Munster est un gros bonhomme trapu charpenté comme un sac à patate dont on aurait trop serré le nœud. Il est grand mais franchement mal proportionné et donne l’impression d’avoir été compressé au niveau du torse. Son corps est en fait taillé comme s'il avait été soumis localement à des niveaux de gravités différents ce qui lui donne la silhouette d’une autruche ou d'une paire de jambes interminables et ténues sur laquelle on a greffé le buste d’un obèse ; ce qui donne généralement à ses interlocuteur la désagréable sensation de s’adresser à deux personnes à la fois. Quelques intrépides se sont même risqués à soulever la bure du bonhomme pour s’assurer qu’ils n’y trouveraient pas par hasard un petit malin gringalet portant un copain à califourchon sur ses épaules mais sont tous tombés avec stupeur sur un bassin reliant bel et bien deux parties du même corps en se heurtant au passage à la vision cauchemardesque d'un unique caleçon à motifs recouvrant le tout. Puis, ils se sont généralement heurtés à un poing relié au susdit buste par procuration d'un bras. Le corps de Munster tourne en fait comme un évier bouché : L’évacuation fonctionne mais rien ne coule dans la tuyauterie en dessous. Et lorsqu’on lui pose la question sur sa forme de louche, il fait preuve d’une mauvaise foi insondable en prétendant que ce sont les autres qui sont mal fichu puisque le système digestif ne descend pas en dessous de la ceinture.

La montre qu’il porte au poignet est légèrement en retard sur son nombril puisqu’il subsiste un décalage horaire d’une bonne dizaine de secondes entre les deux.

Sa démarche rappelle plus ou moins celle d’un échassier portant une marmite et lui donne la sensation d'être perpétuellement à cheval entre deux stades du diagramme de l’évolution. Lorsqu’il court ou charge, les différentes parties de son corps semblent fonctionner indépendamment les unes des autres en se gênant entre elles. Se faire foncer dessus par Munster Fonduslip est donc une expérience traumatisante qui donne subitement l’impression d’être en infériorité numérique.

Le visage du bonhomme est savamment camouflé derrière une moustache parfaitement taillée (car oui, passé un certain stade, on abandonne l’emploi du verbe ‘couper’ au profit de la ‘taille’. Un coupe ongle coupe les ongles, un taille-haie, taille les haies) recouvrant une bouche pouvant parfois atteindre des proportions insoupçonnées (notamment lorsqu'il mange, hurle sur les autres ou, à plus forte raison, les deux à la fois). Globalement, Munster est flanqué du cas d'école de la tronche dite du "Brave gars", ce qui lui attire naturellement la sympathie des autres. Cependant, sa tendance à perpétuellement froncer les sourcils et à adopter un air bougon relativise généralement la bienveillance en magnanimité forcée. De son propre aveu, sourire lui fille d'horribles crampes. Quoique ça ne saute pas aux yeux aux premier abord, le bonhomme commence à avoir de la bouteille. Et malgré un corps relativement bien épargné par la rançon d'une soixantaine d'années de barouds plus ou moins mouvementés, son grand âge commence à le rattraper à petite foulées. Le crin de sa barbe tire dangereusement sur le blanc, sa peau se parchemine et son couvre chef cache un début de misère. Et quoiqu'il prétends ne pas s'en soucier, en aparté, il se surprend parfois à tenter de se compter les cheveux où à lorgner discrètement sur les vitrines de magasins de produits cosmétiques où autres flacons de lotions pour la peau. Ses tendances pantagruéliques ont fini par avoir raison de son visage initialement taillé au burin dans du granit et tirant de plus en plus vers le pot de patte à modeler malmené dans le coffre d'une voiture.

Bref, Munster est un individu qu’on remarque de loin dans une foule. D’abord parceque son allure aimante les regards, ensuite parceque, de toute façon, il dépasse les autres de plusieurs têtes, enfin en raison des couleurs criardes de son accoutrement de carnaval.

Car Munster Fonduslip n’est pas qu’un type mal fichu ; C’est un type mal fichu fagoté comme l’as de pique d’un jeu de carte fantaisiste du Vatican.




>> Psychologie
Si le physique de Munster est aussi gratiné, c'est parce que le caractère excentrique qu'il contient est tellement encombrant qu'il a fatalement finit par déborder sur l'enveloppe. Car Fonduslip a le genre de personnalité écrasante capable de siphonner l'attention simplement en rigolant à ses propres blagues. Généralement, le passage de la tornade Munster dans une taverne laisse la désagréable sensation aux clients d'être doté du charisme d'une palourde.

Ce n'est pas tant que Munster soit lui même doté d'un très fort charisme. Simplement, c'est un homme de convictions. Traditionnellement, on associe ce genre de formule toute faite à des individus dotés d'un grand sens de l'honneur et résolument bons. C'est une erreur. Etre gonflé de convictions ne fait pas nécessairement de vous une personne pleine de morale et volontaire ; C'est ce qui fait de vous quelqu'un de borné, plein de préjugés, bavard et ayant tendance à interrompre les interlocuteurs lorsque ceux-ci formulent plus d'une phrase à la suite en leur reprochant dans la foulée de monopoliser le discours. Et c'est, par procuration, ce qui fait de vous quelqu'un de plus intéressant que l'interlocuteur en question. Munster est donc bourré de convictions. Techniquement, il en est bourré d'une seule. Mais elle prend tout simplement trop de place pour que le bonhomme ne puisse s'en encombrer d'une autre. Il s'agit là d'une forme de certitude proche de la tumeur : chronique, évolutive, particulièrement agressive et pourrissant la vie de l’hôte et de son entourage. S'il avait croisé un certain prince Hollandais de l'ère Victorienne se morfondant à coups de questions existentialo-philosophico-proutproutiènnes, Munster aurait sans doute agrippé le pauvre gus par le colback pour lui crier "NE PAS ÊTRE, BORDEL !!". Car Munster Fonduslip est persuadé de n'être qu'un personnage balancé comme les autres dans un monde inventé de toute pièce qu'il trouve, du reste, particulièrement grotesque. Et nonobstant les déploiements de bons sens parfois candides de ses contemporains pour le convaincre du contraire à coup de"Munster, mon vieux. Bien sur que t'existe. Sinon j'parlerai dans l'vide" ou de "Moi les gars, j'vous l'dis : Le coup d'la chope qu'existe pas, c'est encore une excuse pour pas payer sa bière !", le bonhomme n'en démord pas.

La bizarrerie de cette idée a fait germer dans le cerveau du bonhomme un nombre faramineux de corollaires toutes plus farfelues les unes que les autres. Si le monde est fictif, c'est qu'il s'agit d'une histoire. Et s'il s'agit d'une histoire, elle est soumise à une série de codes narratifs et de nécessites scénaristiques que Munster tenait absolument à découvrir et cataloguer dans son "Encyclopédie de l'incohérence". Fonduslip est certes un illuminé. Mais un illuminé résolu et flanqué d'un cerveau bien irrigué et d'une imagination débridée. C'est le genre de recette qui donne des en-têtes de ce calibre :
  • L'existence de personnes sortant du lot se distinguant des autres par leur récurrence, c'est à dire leur lien à l'histoire dépend de l'abondance des autres, jouant le rôle de figurants et de faire valoir. Ces derniers arrivent, font ce pourquoi on les a mit là (la plupart du temps pour en prendre plein la tronche, sans que ce soit le point central de l'histoire) et repartent soit par leurs propres moyens soit traînés par d'autres figurants dans un meilleur état et ne sont là que pour les besoins de l'histoire gravitant autours de quelques privilégies. Il est facile de distinguer les héros des figurants : les premiers sont généralement du bon coté de l'épée et passent beaucoup moins de temps par terre. Les règles sont, pour eux, permissives plutôt que bêtement restrictives car
  • sans histoire, un personnage ne devient rien de plus qu'un figurant, et sans personnage, une histoire n'en est plus une. En d'autres termes : tant que l'histoire existe, elle ne vous laissera pas mourir aussi facilement, quitte à raturer sauvagement le cahier des charges de la cohérence. Les interventions in extremis sauvant les individus d'une mort à priori assurée se concrétisent parfois car les contraintes qui les rendent impossible dans d'autres mondes moins bordéliques sont détendues, voire franchement molles
  • Cela dit, le statut privilégié de héros est une épée de Damoclès. Car s'il assure à l’intéressé de ne pas mourir avant que l'intrigue ne le lui permette (soit au terme d'une saga trépidante et après l'annonce de certaines signes avants-coureurs qui ne trompent pas ; la sonate au violon étant sans aucun doute le plus récurant du tas), cette fonction implique aussi que le personnage en prenne plein la tronche entre temps, même (et SURTOUT) s'il tente d'échapper à cette corollaire. Le héros doit mener une vie trépidante, ce qui, en termes moins fleuries signifie "dangereuse, haletante, et très douloureuse". Traditionnelement, pour y parvenir, le héros doit avoir une motivation, un but ou une mission (de préférence très dure à atteindre. "Jean Christophe le fermier souhaitant cultiver les meilleurs tomates du village" ne fait pas une bonne histoire) pour aiguiller ses aventures plus loin que le village voisin.
  • Les histoires sont comme des adolescents puceaux. Dès qu'elles entrent en contact les unes avec les autres, elle ne veulent plus se lâcher et feront tout, même en dépit du bon sens, pour se recroiser tôt ou tard. Et par procuration de celles-ci, les héros qui se croisent finiront immanquablement par se mettre sur la gueule ou devenir compagnons d'aventures - voir dans certains cas, les deux à la fois. Évitez donc de croiser la route de gros balèzes aux envies d'homicides. Car même si vous arrivez à leur échapper une fois, vous pourriez y parier votre caleçon que vos histoire vont se donner rancard sur un champ de bataille un jour ou l'autre.

Si son allure tient de la louche, sa personnalité, elle, tire sur la cocotte minute. Malgré son volume, Munster donne l'impression d'être tout simplement trop petit pour toute l'énergie qu'il contient. Du coup, celle-ci s'est condensée, un peu comme de la vapeur mise sous haute pression dans un contenant prêt à péter à la première secousse venue. Comme la cocotte-minute, le bonhomme doit donc régulièrement lever la soupape pour relâcher la pression faute d'exploser. Ce processus peut se traduire par un soudain accès de mauvaise humeur épidermique ou par une série de flatulences MAC-3. Dans les deux cas, mieux vaut se mettre à l'abris. Munster peut donc se révéler quelqu'un de détestable. Lorsqu'on ne le lance pas sur ses sujets favoris en faisant preuve d'une grande déférence à son égard, il n'est en revanche que passablement désagréable. C' est, en outre, un personnage entier, plutôt prompt à crier ordres et menaces à des gens se trouvant pourtant à quelques centimères de lui, et surtout totalement hermétique à l'arrivage de nouvelles suggestions, estimant souvent qu'il est le seul à détenir la bonne solution face à une difficulté. Ce n'est certainement pas un idiot, mais son intelligence fonctionne à la manière d'une locomotive, c'est à dire qui avance sur des rails et qu'on ne peut donc guère diriger.

Munster traîne une solide réputation de Cuisinomancien Saucier accomplit*. Cette notoriété n'est en fait que le résultat insoupçonné d'une combine visant à déguiser ses travers Pantagruéliques pour que ceux-ci ne se heurtent pas à la doctrine qu'il martèle à tout bout de champs. Car s'il est mal perçu pour un Prêcheur de son calibre d'apprécier une gamelle de rôtis de porc aux lentilles que l'on prétendait fictif juste avant de se faire servir (et donc incapable de réveiller le moindre appétit), il l'est encore plus de demander du rab' après avoir léché l'assiette. Outre cette réputation de Cuisinomancien, notre bonhomme est (plus modestement) reconnu comme l'auteur d'une série de livres publiés en saga sous le nom de l' "Effet vache qui rie de la fiction". En fait de livre, il s'agit plutôt d'une forme saugrenue de défouloir dont on pourrait résumer le contenu à "un personnage, des enclumes, la gravité". Si la maxime "les enfants battus battent leur enfants à leurs tour" peut parfois se révéler exacte, dans le cas de Munster, elle donnerait plutôt : "les personnages malmenés malmènent leurs personnages à leur tour".

Sa nature teigneuse le pousse régulièrement à agir de façon expansive et inconsidérée et il peut se montrer violemment expéditif lorsqu'on aborde avec lui certaines questions épineuses sur les bizarreries naturelles du globe. La crédulité de ses contemporain (à qui les ragots sur une tripotée de fruits donnant des pouvoirs surnaturel à qui les mange MAIS SURTOUT PAS PAR DEUX, ne fait pas hausser un sourcil) l'exaspère et déclenche généralement l'une des réactions biliaire, épidermique ou flatulente évoquées plus haut. Naturellement, Munster est d'un scepticisme à toutes épreuves et peut s'enflammer plus facilement qu'une brindille de paille sur un barbecue pour des brouettes. Il est flanqué d'une forme atrophiée de sens moral largement nourrit par son manque total d'empathie. En combat, il peut s'avérer particulièrement vicieux et n'hésitera pas à taper D'ABORD là ou ça fait le plus mal, voir à sortir la fameuse technique du "Oh-mais-c'est-pas-le-pape-derrière-toi-?" lorsqu'il se sent réellement en danger. Ses convictions farfelues l'imperméabilisent à toute forme de remords, fussent-ils les plus légitimes puisque, dit-il "J'vois pas pourquoi j'me billerai pour avoir fictivement tapé un mec fictif avec un pied qu'existe pas dans des roustons imaginaires."

* Nota : La cuisinomancie est une pratique divinatoire, variante de l'astrologie ou de la cristallomancie, et selon laquelle d'ordinaire la contemplation de la nourriture ou de la boisson, ou plus précisément de l'interprétation des motifs qu'elles forment permet (selon les ragots de mégères) de lire l'avenir dans une certaines mesure (une idée que Munster savait en théorie impossible à moins d'être l'auteur). Et si la plupart des cuisinomanciens ont une nette faiblesse pour les feuilles de thé, notre prophète, lui, prétend pouvoir lire n'importe quel plat, en particulier ceux qui auraient macérés dans du beurre (d'ou le "saucier" dans "Cuisinomancien saucier") et si possible en grande quantité. Une fois l'/les assiette(s) sous le nez, Munster pretexte un bref accès de conjonctivite et assure aux témoins qu'il arriverai finalement beaucoup mieux à lire le plat à l'aide de son palais, de sa langue et de son estomac plutôt qu'avec ses yeux.




>> Biographie
Spoiler:


Les facteurs qui ont, peu à peu, conduit Munster Fonduslip à devenir ce qu'il est, sont légion ; comme autant de petits cailloux semés dans le sillage d'une vie chaussée des bottes de sept lieues. Son parcours est tout simplement trop accidenté pour qu'un Biographe ne s'y engage sans une troupe de Sherpas aguerris pour le guider et trop long pour permettre à une meute de loups de le pister à l'odeur - et pourtant le bonhomme fait honneur à son prénom. Dans le quarté gagnant des dits facteurs, on trouve notamment son lieu de naissance : Drama Island. Ce petit royaume est en fait coincé comme un vieux quignon de pain au fond d'un tiroir, sur une île n'apparaissant pas sur la majorité des cartes et n'ayant de nom accolé sur aucune d'entre celle qui la répertorient, ce qui lui a valu de n'être considéré que comme une simple tache de café par de nombreux navigateurs et cartographes. On pourrait tendre le ponpon à cette île tout en excès à l'égard de, disons, l'affinité de Munster pour son sens de la mise en scène théâtral ou son gout prononcé pour les costumes tendancieux puisqu'à Drama Island, le kitch est une constante. Enfin, on ne commence pas un livre par le milieu si on veut en comprendre l'intrigue. Et Munster Fonduslip est mine de rien quelqu'un de franchement intriguant. Commençons donc par situer le cadre : Les accouchements sont, d'ordinaire des évenements à forte teneur pleurnicharde et modestement dangereux. Bien évidement, à Drama, leur intensité est multipliée puisque, toute action sur l'île étant régit par les codes de la narration propres aux romans à l'eau de rose ou aux soap, ils ne peuvent se terminer que de deux manière : Soit, d'une part tout se passe pour le mieux dans le meilleurs des mondes ; Soit, d'autre part, la mère meurt tragiquement pour mettre son bébé au monde, non-sans-avoir-utilisé-son-dernier-souffle-pour-lui-donner-un-nom-avant-de-s'éteindre-définitivement-en-laissant-son-mari-éploré-seul-avec-son-bébé-alors-qu'une-demi-douzaine-de-violons-jouent-crescendo-dans-la-pièce-à-coté. La donne étant de 50/50, il va sans dire que le rôle de "Maman" n'est pas une situation stable ni n'offre de grandes perspectives d'avenir. Cela dit, les Dramaturges (les habitants du crû), sont généralement trop occupés à vivre leur vie de nigauds hyper-codés pour étudier les statistiques, même lorsqu'elles sont aussi alarmantes.

Munster, lui, à eu droit à un traitement de défaveur (outre bien sur le fait d'être né dans un endroit aussi cauchemardesque) lorsqu'au moment de sa venue au monde, le code narratif de l'île se trompa de cible en faisant mourir le père plutôt que la mère. Enfin, pour couronner le tout, la sonate au violon fut remplacée à la dernière minute par un quartet de trompettistes.

Déjà, la mère Fonduslip avait fait preuve d'un manque cruel de coopération en décidant subitement de se mettre à accoucher au beau milieu d'un pic-nic à la campagne. Mais leur isolement n’alerta pas le paternel qui s'improvisa sage femme en se contentant de dire "pousse chérie" à la cantonade (oui. les boulot de ce genre n'existent pas vraiment sur Drama Island puisque tout le monde peut en faire office pour l'occasion. D'ailleurs, il va sans dire que, comme dans n'importer quel soap, on ne trouve pas de cordon ombilical. Et n'allez pas chercher de liquide amniotique non plus. Dans ce coin, lors des accouchements, tout ce qui émerge du vagin, c'est un beau bébé recouvert de cristalline) Ce fut alors que Munster montrait le bout de son petit visage rougeâtre qu'un gros dysfonctionnement narratif intervint. Le père agrippa la main de sa femme, prit de spasmes aussi soudains que violent et lui hurla d'un air dramatique : "Aaah C'est trop dur mon amour. Je crois qu'il va me disloquer l’utérus ! Quand je serais parti, dis lui bien que je l'ai aimé tout ce temps où je l'ai porté en moi !" Puis, avant de s'en retourner vers le bébé braillant qui était finalement sortit : "Tu entends ? Je t'aimes ... Munster."

Là dessus, le bonhomme tomba raide mort dans les bras de sa femme. Au loin, quatre trompettistes entonnaient un air de circonstance de leurs instruments qui l'étaient beaucoup moins. De son coté, la narration se grattait la tête en se demandant ce qu'elle avait fait de travers.

Le mode de vie des habitants de Drama n'est pas tant le fait d'une pression exercée sur leur existence par une puissance supérieur mais par une nécessité assez vieille et remontant assez loin pour s'être ancré dans leur patrimoine génétique à coups de burins Darwinistes. C'est par procuration de cet héritage encombrant que les Dramaturges manquent du recul nécessaire pour réaliser le caractère parfois ridicule de leurs habitudes (au même titre que, disons, la libido a réussit à convaincre les hommes qu'une paire de pis greffés sur le torse des femmes pouvait être vachement excitant.). Ces derniers siècles, les étrangers ayant accosté à Drama se sont fait trop rare et leurs escales trop brèves pour permettre à leur bon sens de se diluer dans le cerveau des autochtones si bien qu'au final, le mode de vie pourtant gratiné des Dramaturge n'a jamais souffert de la moindre forme de contestation ; qu'elle soit physique ou intellectuelle. Les gens continuent de vivre ainsi parce qu’ils ne savent pas faire autrement.

Munster a catalysé à lui tout seul les siècles de cette contestation muette. Sa naissance dans des circonstances inédites en a fait un individu hors schéma sortant du carcan narratif restreignant ses contemporains de la pointe des cheveux à la plante des pieds.

Si la venue au monde scénaristiquement opaque du bonhomme compose la charpente et l'ossature bancale de la métaphorique maison que représente Munster, alors le reste de son parcours n'en est finalement que la toiture puisque la vie de notre bonhomme est une perpétuelle succession de tuiles.

Bon gré mal gré, Munster a passé (quoiqu'on pourrait confondre dans ce cas de figure l'emploi du passé composé avec celui du subi composé) une bonne partie de son enfance sur Drama Island en tentant dans la mesure du possible de s'isoler de ses concitoyens (généralement à coups de poings, de pieds ou de portes qui claquent). Cette morosité confinant à la misanthropie fut bien sûr interprétée de travers par ses pairs qui s'empressèrent de le cataloguer dans la catégorie (toujours typique du soap) privilégiée des "jeunes-hommes-ténébreux-et-distant-en-apparence-mais-cachant-sous-cette-couche-de-glace-un-grand-coeur", lui valant du même coup d'être courtisée par la tendance féminine de cette catégorie : "les jeunes-filles-ayant-un-gout-prononcé-pour-les-mauvais-romans-gothique". Bien sur, le jeune Munster eut vite fait de décourager les concernées (toujours à coups de poings, de pieds, de portes qui claquent ou d'un mélange des trois). Les années se succédant, ses espoirs de voir un bateau salvateur accoster sur l'île se réduisaient comme peau de chagrin.

Puis, un jour, il comprit ce qui n'allait pas : Un monde fictif n'est régit ni par les probabilité ni par la chance. Les choses ne s'y passe pas parcequ'elles ont statistiquement une chance de s'y passer, ni n'existent parceque leur existence est probable et se goupille cohéremment avec le reste. Les choses s'y passent par nécéssité scénaristiques et ne s'y passent pas parceque l'histoire n'en a pas besoin. Elles existent maintenant et ici parcequ'elles doivent exister. La vitre bar-balle qui passe entre le héros et l'armada de fusils pointés vers lui au moment ou ceux qui les tiennent pressent la gachette n'est ni probable ni aiguillée par la chance. Elle est nécéssaire et n'existe qu'à ce moment précis pour prendre les balles à la place du héros. Elle n'existait pas avant et cessera d'exister une fois le héros sauvé puisque l'histoire n'en a tout simplement plus besoin. De même, le bateau salvateur n'arrive pas lorsque l'on attends qu'il arrive. Il arrive lorsque l'on a besoin qu'il arrive. Si quelque chose ne se produit pas lorsque on l'attends, il faut forcer le forcer à se réaliser.

L'histoire ne sauve pas son héros parcequ'elle le peut ; Elle le sauve parcequ'elle n'a pas le choix.
Et le plus important c'est que pour le faire, elle a carte blanche.



>> Test RP



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Informations IRL


Prénom : Grégoire
Age : 22 piges
Personnage préféré de One Piece : Garp / Teach / Franky (ouais, j'suis incapable de choisir entre ces trois là)
Caractère : J'vais remplir ce truc là tiens. C'pas vraiment que je tienne à me répandre mais j'préfère signaler deux, trois trucs histoire d'éviter d'éventuels qui proquo sur la box ou ailleurs déclenché par mon humour fleurit et parfois lourd. Si d'aventure, j'vous gratifie d'un machin du genre "Ma grosse pintade à la moutarde" ou "Petite cochonne dévergondée de la jaquette" ou encore "MA TENDRE MOUMOUTE PATIBULAIRE SENTANT LE CALECON LONG DE CARLOS !" (ou d'autres trucs clairements plus crûs voir vulgaires) et que ça vous tape sur le système, que ça vous choque ou encore que vous souffriez d'une violente allergie à la moutarde, au cochon ou aux caleçons, dites le moi cash et j'vous lâcherai la grappe. Ca m'est déjà arrivé d'en gripper certains sans le vouloir et c'est toujours très con donc hésitez pas à me le faire savoir. La plupart du temps, j'pense pas à mal.
Fais du RP depuis : une dizaine d'année
Disponibilité : Hors période d'exam, j'pointe à priori tous les jours.
Comment avez vous connu le forum ? Bah il est encore plus difficile à louper qu'un éléphant dans un couloir



Dernière édition par Munster Fonduslip le Jeu 26 Avr 2012 - 17:25, édité 48 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4747-fiche-de-munster
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4386-munster-un-gars-qu-il-est-de-vache-ment-fictif
Salut, bienvenue sur OPR !
( Bah il est encore plus difficile à louper qu'un éléphant dans un couloir: mort de rire !)
Bref bref, bonne chance pour la suite et si tu as des questions n'hésite pas ;)
    Bonjour, où en es-tu ?
      Yo ! Ça avance. J'ai l'histoire sous le coude ; Elle est quasi-rédigée. Grosso modo, ça devrait être posté d'ici mardi (j'vais être rac' en temps libre ce week end donc j'préfère voir large).
      • https://www.onepiece-requiem.net/t4747-fiche-de-munster
      • https://www.onepiece-requiem.net/t4386-munster-un-gars-qu-il-est-de-vache-ment-fictif
      Ok ok, merci !
        Veux-tu ton test rp ?
          Bah j'ai pas fini le background. Il avance mais j't'avoue que je coince un peu sur un point en particulier depuis lundi. Après, si vous voulez me filer le test rp en avance, j'm'y attèle directos, dès fois que ça me filerai l'inspi pour me débloquer de l'histoire.

          Edit : C'est bon, j'me suis décoincé. Ca se goupille bien et la prez devrait être emballée dans la journée.
          • https://www.onepiece-requiem.net/t4747-fiche-de-munster
          • https://www.onepiece-requiem.net/t4386-munster-un-gars-qu-il-est-de-vache-ment-fictif
          Yop, voici ton test rp :
          Deux jours, deux jours que tu ne fais que marcher, paumé dans un coin perdu de West Blue. Tu as soif, faim et tu ne peux t'empêcher de pester. Finalement tu tombes sur une bande de mecs loufoques qui te proposent de boire un coup. Le truc, c'est que tu ne sais pas ce qu'il y a dans le verre, et ça pourrait précipiter ta mort au lieu de t'aider...

          C'est assez incongru, donc je m'attends à ce que tu décrives bien les réactions de ton personnage et ses réflexions Smile
            Haha, pur sujet. Je moi approuver et je moi t'emballer ça dans l'aprèm.
            [Edit : Fini ♥]


            *Pouf Pouf*
            Même dans les situations sentant le pâté, on trouve toujours un gus se croyant plus sage qu'il ne l'est réellement pour balancer "Après la pluie vient le beau temps" ou "toute chose à une fin". Dans le cas d'une traversée du désert (ou à la rigueur d'une grande plaine stérile dans laquelle on aurait pu faire cuir des tranches de lard à même le sol), l'important n'est pas de se rappeler que tout prend fin mais de savoir dans quel ordre ; Si la vie d'un bonhomme atteint son épilogue avant le désert qu'il sillonne, alors peu importe finalement que le désert prenne fin à un moment ou à un autre. Car du point de vue d'un personnage sur le point de mourir, tout prend fin en même temps que lui.

            *Pouf Pouf*
            Munster était à sa manière imperméabilisé à ce genre de défaitisme. De son point de vue, les gens qui craignaient de voir leur existence prendre fin étaient déjà d’indécrottables optimistes chevronnés puisque croyant en ladite existence, et par procuration de celle-ci, à son début, son écoulement, et sa fin. Munster, lui, était un pessimiste de l’extrême mobilisé dans les situations les plus désespérées par le principe qu'il n'avait de toute manière rien à perdre. On n'a pas à craindre de ne plus exister quand on n'existe pas de toute manière. Qu'est ce qui pouvait bien lui arriver de pire après tout ? Ce n'est pas comme s'il y avait un niveau d’existence inférieur à la non-existence pure et simple. Alors tant qu'à faire, autant courir comme un dératé en ligne droite sous un soleil de plomb. Ca ne peut pas faire de mal, pas vrai ?

            *Pouf pouf*
            N'empêche, il avait beau dire : Si les coups de soleil et la déshydratation n'existaient pas, dans le désert, ils faisaient vachement bien semblant.

            ________________________________________________________

            "Il i toujours là ?" Demanda le gus enturbanné se tenant debout au sommet de la dune.
            "Oui offensi. Lui répondit son accolyte accroupi à ses cotés et tenant une paire de jumelles de confection artisanale. Il i toujours en train di courir comme s'il avait di piment plein li fesses Offensi. Et il fait di cercles de plus en plus petits Offensi. Ji crois qu'il va finir par si rendre compte qu'il tourne en rond Offensi."
            Ah li touristes ... Se fit intérieurement le Berbère. Ils croient toujours qu'ils peuvent vinir faire un tour à dos di Chameau dans li grand désert rouge di West Blue pour li dipaysement ; Et puis ils finissent par tomber di la bestiole sans qu'elle s'en rende compte et n'arrivent pas à li rattraper parcequ'ils portent di sandales qu'ils ont achetés au marché en pensant que ça fisait plus "local".
            "Ah. Il vient di tomber Offensi. J'y crois qu'il a fini par s'épuiser Offensi."
            Le chef Berbère soupira, lacha finalement. "Bon, i va aller l'i chercher. Installez li campement en attendant." Puis descendit la dune au pas de course en chaussettes.

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            Munster se réveilla des bulles plein le nez. Il y a des réveils bien pire que ça, mais pas autant qu'on pourrait le croire. A première vue, il était toujours au beau milieu du désert. Les dunes de sable et le ciel bleu azur ne laissaient pas beaucoup de place au doute à ce sujet. En revanche, il nota plusieurs changements de sa condition depuis son évanouissement, dont deux de majeures. Premièrement, il était nu, à l'exception de son couvre chef. Deuxièmement, il était immergé dans une baignoire à pieds remplie à raz bord d'eau, de mousse, de sels de bain à l'eucalyptus et plantée dans un petit détroit entre deux dunes à l'abri du vent. En dehors de ça, rien n'avait changé. Il était toujours seul, affamé et à la merci du soleil. Le bonhomme examina attentivement la brosse à long manche qu'on avait mystérieusement disposé à son attention, écarquilla les yeux puis, s'agrippant aux bords de la baignoire, se mit debout dans une cascade d'eau savonneuse tel un antique léviathan surgissant des fonds marins.

            "OHÉÉ !" Beugla-t-il d'une voix tonitruante en sortant de son bain avant de s'éloigner à grandes enjambées. Le doute de soit élève rarement des objections sous le crane de Munster, aussi s'engagea-t-il sans plus d'hésitation au détours d'une dune, nu comme un vers et armé de la brosse de bain comme d'un baluchon. Il avait apprit depuis longtemps à ne plus se torturer l'esprits de questions (pourtant légitimes) sur la nature des mystères parsemant sa route (comme, disons, l'apparition subite d'une baignoire au beau milieu d'un désert sordide ou encore son intrigante condition de baigneur nudiste somnambule) et à se contenter de continuer son bonhomme de chemin en attendant la prochaine facétie de l'auteur.

            "OHÉÉ !" Retenta-il, cette fois en portant ses mains pleines de mousse à sa bouche à la manière d'un mégaphone. Finalement, au terme d'une ascension de dune au petit trop, le bonhomme déboula sur un campement nomade composé pêle-mêle d'une demi-douzaine de tente et d'autant de petits bonhommes enturbannés discutant autours d'une marmite.

            "Bon ! Qu'est ce qui se passe ici ?!"

            Les Berbères se retournèrent et leurs yeux s’agrandirent. Un grosse boule de mousse, qui avait jusque-là rempli impeccablement son rôle du point de vue de la moindre des décences glissait lentement vers le sol.
            "Bin quoi ? lâcha le bonhomme en constatant l'air de profond effroi partagé par les nomades. Z'avez encore jamais vu d'étrangers ?"
            "Jamais autant d'un seul coup." avoua le plus vieux du tas en détournant ses yeux légèrement plus au nord.
            Munster posa sur lui le regard vide des déficients profonds lents à comprendre.
            "Puis-je vi faire observer que ..."
            "Bah j'ai comme qui dirait troqué mes fringues contre une baignoire et un canard en plastique pendant que j'dormais. Et puis on est des hommes qu'en ont vu d'autres. Ajouta-t-il en jetant un regard circulaire.
            Il nota alors certains détails chez les Berbères ... et ... euh ... des femmes qu'en ont vu d'autres aussi à ce que je vois ...
            Devant le sourire encourageant de son public, le bonhomme se tut un instant puis lança.
            "A la réflexion, y fait un peu frisquet. Sauriez pas où mes habits auraient pu s'enfuir par hasard ?"

            Même fictives, certaines parties stratégiques du corps humain intiment à leur propriétaire de les cacher face à une audience composée du sexe opposé. Il y a certaines situations qui vous font vous asseoir sur vos croyances et convictions les plus profondes. Et la plupart d'entre-elles impliquent le fait d'être nu face à un public de femmes.

            Finalement, après quelques coups de lattes en bois en guise de fer a repasser de fortune et d'une série d'insultes relative aux grattements que procurent le sable sous la soutane, Munster retrouva sa pudeur et sa gouaille.
            "Alors comme ça, z'êtes une espèce de tribu nomade fana de sable."
            "C'y un peu l'idée, oui." Lui répondit-le vieux Offensi sans perdre un iota de son sourire.
            "Et ça vous arrive souvent de payer un bain aux glandus qui se perdent dans la région ? Et d'ailleurs pourquoi vous vous traînez une putain de baignoire dans le désert ?" Fit un Munster de son ton naturellement inquisitorial.
            "La propreté c'i très important chez nous." Répliqua le vieillard le plus sincèrement du monde.
            "Bah tiens ... Vach'ment cohérent ça. M'a pas du tout l'air fictif comme truc, j'dirais."

            Sans tenir compte des remarques de son invité (qui ne s'était pas donné le mal de baisser le ton), le Berbère, toujours souriant se leva, pénétra dans une tente et en ressortit quelques secondes plus tard, muni d'un plateau métallique sur lequel on avait disposé une imposante théière aux motifs tarabiscotés ainsi qu'un service de tasses. Le bonhomme se rassit en tailleurs au coté d'un Munster qui s'était entre temps prit en grippe d'une cellule de grains de sables infiltrés dans son caleçon. Le bonhomme remplit une tasse du liquide fumant contenu dans la théière et le tendit à son invité qui en un mouvement de recul.
            "C'y pour boire." Lui fit-il sur le ton de l'encouragement en voyant la mine réticente de Munster.
            "Z'auriez pas plutôt de l'eau toute conne, dites ? Pas que vot' machin me rebute mais ça bulle drôlement et on m'a apprit à me méfier des trucs à manger fluorescents."
            "Si, si. C'y bon pour toi." Lui répondit le Berbère en tendant encore un peu plus la tasse fumante sous son nez.
            "Non désolé mon vieux mais à choisir, j'préfèrerai encore boire l'eau de mon bain."
            "Mais c'y l'eau di bain justiment !"
            "... Bah tiens, j'aurai du la voire venir celle-là ..."
            "La propreté c'i très important chez nous."

            Là dessus, Munster marqua une pause. Si la perspective de longues heures de douloureux maux d'estomac procurées par une innocente bolée d'eau savonneuse suffisait à lui dresser le poil sur le bras, elle se voyait finalement dramatiquement relativiser par la prévision d'une déshydratation certainement assez radicale pour lui faire pisser du verre jusqu'à là fin de sa vie. Et puis finalement, le savon, ce n'était jamais que du gras traité chimiquement puis condensé en petits pâtés, non ? Le bonhomme jeta un regard implorant sur le Berbère qui lui répondit de son sourire habituel puis loucha une dernière fois sur sa tasse alors qu'au hasard d'une rafale de vent, une portion de la mousse brillante recouvrant la surface de l'eau s'envola, dévoilant du même coup une petite boule de poils barbotant innocemment et jusque là savamment camouflée. Finalement, la déshydratation, on en faisait tout un plat mais ce n'était jamais qu'une grosse soif.

            "Non, vraiment, désolé petit gars mais j'vais passer mon tour. J'apprécie le geste hein. Seulement j'ai l'estomac sensible et je digère mal les poils."
            S'en suivit quelques secondes de pauses puis un petit bruit qui parut comme un coup de tonnerre dans le silence retentit : le frottement d'une épée glissant doucement dans son fourreau. Pire ! Le bruit était en stéréo et venait de son dos. Le chef Berbère toujours face à un Munster faisant la moue, ne bougea ni ne radoucit son sourire d'un iota.
            "Dites, z'allez quand même pas me couper en tranches juste parce que j'ai refusé de boire une tasse de soupe au poil ?"
            Le sourire du Berbère lui répondit que si.
            "La politesse c'i très important chez nous."
            "Ah. Propres et polis ... Des gens plein d'principes hein ? Me d'mande bien pourquoi vos voisins vous appellent des sauvages tiens."
            Peut-être parcequ'ils s'apprêtent à me tailler en morceaux pour avoir refusé leur bol de marinade d'aisselle, se fit-il intérieurement.

            "Bon qu'on se comprenne: là, ce bol de flotte, vous m'en faites cadeau, c'est ça ? Donc techniquement, il est à moi. Et comme il est à moi, j'en fait c'que j'en veux ?"
            Une petite loupiote s'alluma dans le regard de Munster alors qu'il voyait le sourire du Berbère trembloter pour la première fois. Des siècles d'évolution en matière de propriété fiscale étaient sans doute passé par dessus ces braves bonhomme sans même les avoir effleuré, et c'était par cette petite lucarne que notre bonhomme allait s'échapper.
            "Et comme j'en fais c'que j'en veux, bah je tiens à vous l'offrir. Si, si, ça me fait plaisir. Tenez, j'vous y rajoute même des poils pour relever le gout." ajouta-il en s'épilant sommairement les narines à coups d'index. Là dessus, il tendit sa tasse lestée des antiques pépites nasales récoltées au vieil homme dont le visage ne transpirait plus à présent qu'une profonde réflexion mêlée d'agacement. Le vieux Fonduslip connaissait cette expression de concentration intense proche du constipé chronique. C'était la figure de celui qui se demande : "Mince ! Où est ce qu'il m'a eu ?" en rembobinant mentalement les dernières minutes. Là dessus, Munster se tourna lentement vers les deux enturbannés dans son dos.

            "Bon, si j'ai bien comprit les règles de votre jeu, c'est une espèce de chat perché où celui qu'à la tasse aux poils se fait braquer les épées sur les miches. Donc si ça vous fait rien, vos sabres là, faudrait les aiguiller sur l'autre bonhomme. Moi, j'suis perché, et on retouche pas son père."

            Sentant la pression de l'acier se retirer peu à peu de son cou, notre bonhomme se leva, non sans force d'efforts pour éviter tout mouvement brusque qui lui vaudrait à coup sur un retour vers la case départ, perché ou pas. Ils avaient tous relâché leur garde maintenant, trop occupés à tenter de comprendre les règles d'un jeu qu'ils étaient convaincu d'avoir mit sur pied eux même.
            J'y crois pas, se fit Munster à mi-chemin entre la jubilation et le sentiment de profond dépit, ça marche vraiment.
            "Non mi attendes, ça ne .... BLEUARF !"

            Le vieux chef berbère était un coriace. Mais le poids d'un Munster au pas de course canalisé sur son nez par l'intermédiaire d'une sandale représentait tout simplement plus que ce que son corps ne pouvait encaisser en une seule fois. De son coté, le fuyard, propulsé par l'élan que lui procurait ses interminables jambes était devenu un point à l'horizon avant que ses assaillant ne se rendent compte de ce qui leur arrivait. Munster savait à présent qu'il pouvait avoir une pleine confiance dans ses capacités à entourlouper les autres. Et ce sentiment n'était pas tant le résultat d'une haute estime de sa qualité d'acteur que d'une très faible estime de l'intelligence des personnes qu'il croisait. Et c'était souvent à l'aide de stratagèmes tout aussi gratinés qu'il s'était sortit de situations bien plus périlleuses que celle-ci. Entourlouper les esprits simples n'était finalement pas compliqué. Il suffisait d'avoir l'air sûr de soit et d'utiliser assez de mots de liaisons pour que les stupidités débitées au milieu semblent s'accorder les unes aux autres et suivre la ligne d'une pensée cohérente. Le reste de la manoeuvre n'était en fait qu'un savant mélange d'attaques surprises et d'une bonne aptitude pour la course de fond, le tout administré en bonne dose au bon moment.

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            Bonjour, voici un premier avis sur ta présentation:
            Déjà c'est agréable à lire : la mise en page et le codage sont réussis, le personnage est physiquement plutôt marrant donc tout cela est bien vendu !!!
            (Sur le CV, c'est un prêcheur ; Dans les faits, il ne sait finalement pas faire grand chose d'autre que parler très forts en agitant les bras frénétiquement. > Ca donne le ton dès le départ ^^)

            Description physique : fournit > fourni.
            Les fautes mises à part, et elles ne sont pas très nombreuses, la description mentale est agréable à lire, fluide et à de l'intérêt. Le personnage est présenté de manière originale et humoristique : "Le corps de Munster tourne en fait comme un évier bouché : L’évacuation fonctionne mais rien ne coule dans la tuyauterie en dessous. Et lorsqu’on lui pose la question sur sa forme de louche, il fait preuve d’une mauvaise foi insondable en prétendant que ce sont les autres qui sont mal fichu puisque le système digestif ne descend pas en dessous de la ceinture."
            Ca j'ai adoré.
            Bref, c'est bien.

            Description mentale : accomplit >accompli. Il semblerait que tu traînes un truc sur les participes passé des verbes du deuxième groupe ^^.
            Sinon même topo c'est bien.

            La bio est un peu disproportionnée par rapport aux descriptions mais se lit facilement, c'est pas plus mal. Après il est vrai que tu as passé beaucoup de choses sous silence, trop sans doute. C'est dommage.

            Le test rp : bon j'ai adoré aussi. Je ne vais pas m'étendre.

            Pour moi ce sera 1000 dorikis (j'aurais pu proposer 1500 mais la bio un peu courte me dit de me retenir) !




              Yo Pandaman ! Merci pour l'avis ! Cela dit, en repassant sur la prez, j'me suis rendu compte que j'avais oublié d'y c/c une bonne moitié du background. (la partie actuellement posté ne relate que de la naissance de Munster. C'est carrément en dessous du minimum syndical.) Il me reste quelques 5 paragraphes à y ajouter et ceux-ci sont confortablement calés (entre mes cours et le reste de mes rp) sur mon disque dur portable qui doit se trouver actuellement quelque part entre ... mon local à poubelles et la décharge municipale. Bref, la bio n'est pas du tout complète pour le moment et ce que j'en avais rédigé s'est perdu lorsque mon Disque dur a prit une tasse (et le café qu'il y avait dedans par la même occasion) sur le boitier.

              Cela dit, une fois la bio emballée, j'tiens juste à signaler que les 1000 Dorikis que tu me propose me suffiront largement (à vrai dire, j'en attendais pas tant, même avec le background en entier). Comme tu le sais peut-être, les frometons et moi-même comptons lancer un équipage sous la houlette de Ging "BAM" Dong et on préfère qu'y ait pas de gros écart de pouissance (oui, avec un "o") entre les membres. Donc 1500 Dorikis placeraient Munster clairement au dessus du lot alors que c'est pas vraiment sa vocation (disons qu'il a pas trop le profil du combattant de l'équipage). A la rigueur, je garderai tes faveurs sous le coude pour un éventuel fruit du démon ou une quelconque capacité (même si c'est pas du tout d'actualité).

              Bref, merci pour ta critique en tout cas. Ca fait plaisir de voir que cette vieille bique de Munster a fait mouche.
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              Je trouvais ça très louche effectivement ^^.
              Pour ça aurait été ok pour 1500 si la suite valait tout ce que j'avais déjà lu... mais il faut attendre d'autres avis !
                Yosh à toi.

                Merci d'agrandir le cercle du club des vieillards excentriques déjà.

                Sinon, merci aussi pour avoir fait un code qui ne pique pas les yeux, c'est -ça aussi- assez rare pour être noté.



                Commençons maintenant :

                Description :

                Tu as décidé de ne pas te la jouer en rp mais simplement. Simplement avec beaucoup d'humour, et ça c'est cool.
                Un personnage bourré de défauts bien marrent avec une écriture tout ce qu'il y a d'attrayant. Ca aussi c'est cool.
                Sinon bah j'aimerais bien de trouver des défauts, mais je n'en vois pas alors hein.

                Edith : j'ai trouvé \O/
                « voir à sortir la fameuse technique ». Ouai juste histoire de.

                Histoire :

                Je vois que tu as pris compte de ma fainéantise avérée, merci beaucoup.
                Sinon tu nous sors une île tout ce qu'il y a de plus drôle, un peu comme Ging. Z'avez de l'imagination les gars.
                Oh ! Une faute :

                « deux manière »

                Test rp :

                Faire deux fautes dans les deux premières lignes, ça gâche l'image du mec parfait niveau orthographe que j'avais de toi...

                Sinon j'aime bien tes réflexions psychologiques et philosophiques totalement timbrées, ça ajoute un bel humour.
                J'ai bien ri en fait, surtout dans le final, la stupidité humaine étant toujours bien drôle. La façon du vieux de s'en tirer est d'un loufoque bien tordant.

                Ce qui fait que (après discussion sur la CB avec toi) si la suite de ton histoire est aussi bien, tu auras mon avis pour un p'tit 1 000 voire 1 500 Dorikis si les autres veulent.
                  Salut.
                  Pas grand chose à dire de plus que mes deux collègues...
                  Pour ma part je mettrais plus un 1000, et vu que ça défrisera personne, je valide comme tel !

                  Avec toutes mes félicitations, voici tes couleurs ! ^^
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