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Yuwin Mavrokoukoulakis


Yuwin Mavrokoukoukalis
Yuwin Mavrokoukoulakis  Jdjd



Introduction

Pseudonyme : "Toi là-bas !", "Spicy Cook", "Kuma Cook".
Age: 23 ans
Sexe : Un meuâle !
Race : Un homme...presque.
Rang : Cuisinier.

Métier : Cuistot de l'extrême-Sabreur Sushi à ses heures perdues.
Groupe : Un vilain, un méchant, un pas beau, un pirate.
Déjà un équipage : Les Frometons.
But : Pouvoir cuisiner et manger les espèces les plus rares et les plus dangereuses. Il recherche en particulier le légendaire Thon Démoniaque des Abysses, qui vivrait dans le Nouveau Monde, au sein d'une mystérieuse cité engloutie. Assurément un met de premier ordre pour réussir le Sushi Ultime.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Spicy Body et Sashimi Kendo. Spicy Body: par l'usage d'épices diverses et variées, Yuwin peut "booster" ses capacités pendant un certain temps: vitesse, temps de réaction, force, réflexes, rapidité. Sashimi Kempo: comprend toutes les techniques de maniement de couteau/sabre de cuisine.
Équipements : Yuwin possède deux couteaux de cuisines géants que l'on peut assimiler sans mal à des sabres. Il combat également armé d'un énorme brochet dûment empaillé et lesté. Autrement il possède également toute une panoplie d'épices et d’assaisonnements aux effets diverses.

Codes du règlement (2) :







Dernière édition par Yuwin Mavrokoukoukalis le Mar 3 Avr 2012 - 18:27, édité 5 fois



    >> Physique

    Le regard bleu et perçant. La chevelure blonde et abondante, soigneusement taillée en une coupe-brosse parfaite qui ferait rougir un architecte névrosé. Le nez aquilin, le front haut et le port noble. Les traits déterminés et le visage droit. Assurément notre héros des temps modernes est un parfait exemplaire du pompier-nazi culturiste. Rien ne vient ternir sa suprême beauté aux accents orientaux et aux traits discrètement féminins. Vous y avez cru ? Arrêtons les conneries. Si Yuwin Mavrokoukoukalis a eu un jour un visage, ce dernier a disparu à tout jamais derrière un improbable masque constitué par un accessoire, non moins douteux, d’appareil ménager. En l’espèce la glorieuse trogne de notre homme se voit entièrement dissimulée par une énorme tête d’ours « meugnon », dixit le magazine qui vantait les mérites de l’aspirateur dont est issu le fameux accessoire. Notre homme, en effet, a été la malheureuse victime d’un triste et malencontreux concours de circonstances, qui l’a conduit à devenir la cible de l’impitoyable chaîne de montage fordiste d’un nouveau modèle d’aspirateur dit « Ours Propre » doté d’un « si mignon et efficace embout d’aspiration en forme de nounours qui plaira à toute la famille ». Bref. La tête coincée dans ce casque improvisé et indésirable, remarquablement résistant, il est impossible de dire aujourd’hui à quoi ressemble notre valeureux cordon-bleu des océans. Nous nous permettrons de dire que ce n’est peut être pas un mal, car des souvenirs des plus anciens de son île natal il était aussi « beau qu’un cul mal peigné ».

    Ainsi tout est pour le mieux, même si Yuwin se plaindra systématiquement de ne pouvoir se curer le nez tranquillement, ni de calmer les démangeaisons incessantes qui rongent son visage (et qui ont depuis longtemps eu pour conséquence de le rendre fou). Mais plus que tout cela, force est de constater que notre homme reste relativement « flippant », pour reprendre un terme usagé et en vigueur dans notre jeunesse débauchée. Les yeux biaisant, le regard vide, une truffe terne et une couleur depuis longtemps rendu morne par le passage du temps et les assauts de la vie quotidienne. Notre cuisiner ressemble davantage à un animal d’épouvante mal empaillé qu’à un « ours mignon ». Certains souligneront même l’aspect relativement « malsain » de cet étrange accessoire, malheureusement irrémédiablement soudé à la tête de notre héros. Néanmoins, aussi encombrante qu’elle puisse être (la chose possède son envergure), cet attribut se présente comme un véritable casque qui met à l’abri Yuwin du moindre choc, et peut même à l’occasion servir d’arme redoutable. Ayant largement eu le temps de s’entraîner à positiver quant à sa triste condition, notre homme a donc su trouver depuis longtemps utilité à cette…chose.

    Ne te laisse pas distraire Brenda et passons à la partie visible de notre personnage. Ne pouvant jouer sur les atouts d’un visage engageant et sympathique, on aurait pu croire que Yuwin Mavrokoukoukalis se serait forgé un corps de dieu grec en guise de palliatif dérisoire. Rassurez-vous il n’en est rien. Bien que capable de déployer une force monstrueuse, notre chef des tropiques ne paye pas de mine. Doté d’une musculature sèche et nerveuse, un réseau de muscles pâles s’étend sur sa carcasse à l’apparence fragile. Une toile compliquée de cicatrices en tout genre, certaines particulièrement effrayantes, se mêle à une vaste carte veineuse qui ressort sur des biceps et aux abdominaux étrangement dessinés. Ce portrait n’est pas sans rappeler celui du junkie sous sevrage intensif. Malgré son aspect fragile, l’endurance et la résistance de notre cuistot n’est pas à sous-estimer. L’école de la vie « extrême » a su forger sa charpente en une enceinte insensible à la douleur…ou presque. Yuwin se distingue également par une pâleur maladive qui penche davantage vers le gris que le blanc. Ajouté à l’inexistence totale du moindre poil sur son corps, on a ici un parfait cadavre ambulant à tête d’ours.

    Peut être gardes-tu espoir en te disant que sa garde robe au moins saura cacher cette misère ? Quelle naïve tu es Joséphine. Notre héros se préoccupe aussi peu de son accoutrement que de sa santé mentale. Ce qui n’est pas peu dire. Entretenant la confusion, il se vêtit le plus souvent de défroques piquées à des cadavres ou sur des ennemis qui…n’en ont plus besoin. Actuellement il est vêtu d’une tenue complète de samuraï, comprenant kimono, ceinture de protection, doublure renforcé et geta de mise. Le tout étant particulièrement sale, particulièrement élimé et particulièrement improbable. En guise de conclusion on se contentera donc de dire que l’aspect général qui se dégage de cette personne est une aura profondément étrange et malsaine : on hésitera à loisir entre le ridicule, la peur ou encore l’envie irrépressible de vomir.

    >> Psychologie

    Beaucoup d’étudiants aimeraient se voir offert les joies de l’examen de l’intellect et l’analyse comportemental d’un individu tel que Yuwin Mavrokoukoukalis. Caractérisant à lui seul l’adjectif « unique », de même que « désespérant », notre sujet d’étude est foncièrement atypique. Sa manière de percevoir le monde ainsi que sa manière d’agir, ont été conditionnés par les multiples traumatismes qu’il a subi tout au long de son existence. L’épisode l’ayant conduit à se coincer définitivement la tête dans un embout d’aspirateur était un des moindres. Une vie plutôt agitée donc qui a eu pour principal effet de le transformer en un personnage névrosé, paranoïaque et particulièrement psychorigide. En guise d’illustration on soulignera ainsi que la problématique récurrente du « sur quel pied se lever le matin » est un réel souci pour lui qu’il lui faut surmonter à chaque réveil. Car en effet notre homme a des fâcheuses tendances à attacher des liens de causes à effet avec tout ce qui l’entoure, et établir des extrapolations…douteuses. Une assiette mal rangée peut être un sujet d’inquiétude tout à fait valable quant au déroulement du reste de la journée. Yuwin Mavrokoukoukalis se considère comme étant dans un état de guerre permanent, et ce depuis sa plus tendre enfance. Une guerre qu’il mène contre le plus vache des opposants, à savoir : son propre Destin. Inutile de vous rappeler que dans la grande roue de la fortune qu’est la vie, notre cuisinier à tête d’ours a souvent eu tendance à se manger la flèche dans la gueule.

    Cette tendance se traduit de façon assez voyante dans le comportement de notre héros tragi-comique des océans. Plongé dans un état quasi-perpétuel d’excitation ou de « qui-vive », prêtant attention au moindre détail, il tente tant bien que mal d’adopter un comportement « cool et décontracté » qui ne trompe personne, même s’il peut passé relativement inaperçu, les expressions de son visage étant pour le moins…imperméables. Mais attention Odette ! Ne va pas croire que tu as affaire à un pauvre couard tremblant névrotique ! Ou presque…En l’espèce, Yuwin n’hésitera pas à vous planter une fourchette dans la nuque s’il estime que vous êtes une menace pour lui, ou un élément potentiellement nuisible susceptible de lui pourrir davantage la vie. Tant que cela reste hors de danger pour lui, il n’hésite pas à se mesurer à plus faible que lui. Ouais. L’héroïsme ne fait pas partit de son vocabulaire, et il sait toujours quand prendre la fuite, il a d’ailleurs prouvé à ce sujet posséder un flair particulier. Néanmoins plongé dans un état de démence plus ou moins prononcé, accru par la prise intensive de « prises » d’épices diverses et variés, il peut se risquer à prendre des initiatives, qu’il peut très bien regretter par la suite. Dépendant de ces petits « boost » à base de sniff puissants d’épices et autres condiments, il s’agit pour lui d’un excellent palliatif qui l’aide à supporter la dure réalité d’une vie qui ne lui fait décidément aucun cadeau.

    Un vrai petit David Copperfield me diriez-vous ; les troubles obsessionnel compulsif en plus. Yuwin Mavrokoukoukalis trouve une seule et unique échappatoire à ce fatalisme morbide qui le caractérise, ainsi que sa paranoïa très exagéré vis-à-vis du monde en général. C’est dans la cuisine que notre homme s’accomplit parfaitement. Quasiment élevé au contact de cuisiniers à la conception très particulière de leur art, notre Spicy Cook se considère lui-même comme un véritable « guerrier de la planche à découper ». Son art culinaire est basé sur l’utilisation, et parfois l’abus, d’épices aux vertus stimulantes pour le corps et l’esprit (comprendre « ça vous arrache la gueule et vous colle des hémorroïdes du feu de dieu »), également sur la cuisine des aliments de base les plus « extrêmes ». Refusant toute « banalité » dans sa cuisine, Yuwin n’admet sous son couteau et ses mains expertes que les aliments les plus rares et les plus dangereux du globe. La viande de monstre marin ou encore la graisse de Canari Rouge des Tropiques. Il peut lui arriver de se lancer donc dans la chasse au monstre...on ne sait encore aujourd'hui si c'est là un témoignage de pulsions suicidaires. Bref, cela lui offre un choix de mets qui fait de sa cuisine quelque chose de très exotique et diversifiée. Il nourrit également un amour presque paternel pour les fruits qu’offre la « Dangereuse Dame Nature », traitant le moindre légume comme un être vivant à part entière qui fait aimablement don de sa force vitale.

    Comment donc ce parfait autiste trouve-t-il sa place en ce bas monde ? Question légitime s’il en est, rassure toi donc Laurence, aussi étonnant que cela puisse être notre petit père arrive à nouer des rapports humains. Plutôt sociable quand il s’y met, il arrive même parfois à débiter une phrase complète sans citer le nom d’un glorieux Chef Cuistot de renom, ou à pousser des jurons au sens étrange, qui ne sont pas sans rappeler les délires psychotiques d’un barbu à cheveux longs sur le haut de sa montagne. Il n’est pas méchant pour un sou, quand bien même sa méfiance naturelle pour tout ce qui peut lui être favorable le met parfois dans des situations délicates. Il a une haute estime de ses talents de chef, et peut être très bavard quand on le lance sur le sujet, voir même gagner suffisamment en confiance pour se fier à vous. Il se tient le plus souvent à l’abri des emmerdes, ceux-ci venant de toute façon tôt ou tard lui tomber sur le coin de la gueule, et sait se faire discret. Mais son désir de paraître « cool » se traduit parfois par des décisions remarquablement ridicules. Non dénué d’un certain charisme, celui-ci a tendance à disparaître s’il ouvre la bouche pendant un peu trop longtemps. Ignorant des manières de base ou de la moralité de base, il n’irait pas se faire trouer la peau pour sauver la veuve et l’orpheline à culotte Hello Kitty.

    Tu l’as compris Jeannine, Yuwin Mavrokoukoukalis est un homme profondément dérangé, complexé, bourrés de TOC mais qui se présente comme un véritable chef cuisinier avec une vision authentique et personnel de ce qu’il qualifie comme son « art ». Mais derrière cette fragile chrysalide dégueulasse de la larve gluante de sa psyché, se cache un véritable rêveur. Un curieux, un aventurier en quête de nouvelles sensations et de nouvelles saveurs, pour nourrir son art et parvenir au sommet…de l’extrême.




    Dernière édition par Yuwin Mavrokoukoukalis le Mer 11 Avr 2012 - 20:17, édité 9 fois



      >> Biographie

      PROLOGUE:

      Il se souvenait vaguement d’une théorie foireuse comme quoi le battement d’aile d’un koala à plume de South Blue pouvait provoquer une tornade dans les océans de l’Ouest, mais jamais il ne s’était imaginé un jour en faire les frais. Le regard froid et suspicieux, le restaurateur tenait d’un air menaçant la note du repas qui traînait jusqu’au sol, comme s’il s’apprêtait à tout moment à la lui lancer au visage. Tout en faisant soigneusement mine de l’ignorer, Yuwin essaya de gratter une subite démangeaison sur sa tempe gauche, avant de se rappeler que cela était bien évidement impossible en son état. Il pouvait sentir une sueur moite et désagréable lui couler le long du dos, il devinait presque l’eczéma nerveux qui devait pousser sur son torse maigrelet. Comment les choses avaient-elles pu devenir si compliquées ? Des années qu’il mangeait à l’œil sans se faire prendre, et voilà que sur la centaine d’auberges que devait compter ce ridicule caillou il tombait sur le chef peau de vache du quartier. C’est vrai qu’il était difficile de le manquer en société, n’importe qui se trimballant avec une espèce de déguisement vaguement pervers pouvait éveiller de légitimes soupçons. Jetant un coup d’œil sur la marée de plats vides et soigneusement nettoyés étalés devant lui, il estima d’un rapide calcul qu’assurément il ne pouvait pas payer. Le patron devait être arrivé à la même conclusion depuis un moment déjà.

      Yuwin essaya de se détendre et dans un optimisme naïf qui est la marque des crétins assumés, se persuade que forcément il pouvait trouver une solution. Que disaient ces vieilles truies de l’orphelinat déjà ? Un sourire ! Oui ! Un sourire et tout était arrangé. Yuwin détendit ses joues engluées par la crasse et se retourna vivement vers le restaurateur muet de rage, lui adressant un sourire sincère, éclatant, naïf, touchant et…sans se rendre compte que l’unique visage qu’il présentait était celui d’un homme malpropre déguisé en ours. C’était ce qui s’appelait « merdé » ou alors il ne s’y connaissait pas. Le patron, lui, semblait s’y connaître.

      -Ca fera 251.254 Berrys…
      Yuwin regarda la table et tenta une dernière approche. Quelque chose d’intelligent cette fois.
      -Euh…je crains de ne pas avoir les moyens…si vous voulez je peux vous vomir la différence ?

      La suite des évènements n’était qu’une accumulation de scènes floues et obscures, tout juste s’il se souvenait avec confusion d’un touché rectal par une personne visiblement non accrédité, pour se retrouver de la case prison à celle de l’échafaud. L’officier de la loi du coin appliquait visiblement une vision très personnelle du code pénal, ce qui était bien sa chance. Ne passez pas par la case départ, faites vous enflez jusqu’à l’os et maudissez votre destin, bonne journée. Merde…Visiblement on ne plaisantait pas avec les resquilleurs de son espèce ici. Bah…cela devait bien arriver un jour ou l’autre, songea-t-il avec fatalisme. Assurément il n’y avait aucun hasard ici. Tout avait été décidé depuis sa naissance. Père Destin était juré d’avoir sa peau…et cela avait commencé il y avait déjà bien longtemps…Peu emballé à l’idée de songer à sa mort prochaine, s’imaginant déjà la gigue que danserait ses pieds de futur pendu, Yuwin Mavrokoukoukalis s’échappa vers un passé pas si lointain où la vie n’était pas moins merdique.

      Yuwin Mavrokoukoulakis  Chap1s

      Parfois même le Tout Puissant s’amuse. Minuscule poussière égarée sur l’immensité bleue de West Blue, Garbage Island en était l’exemple le plus probant. Son nom en lui-même annonçait la couleur…et l’odeur. Les habitants étaient d’ailleurs à l’image du nom de leur île : sales, repoussants, immoraux et surtout universellement rejetés par l’ensemble des îles aux alentours. Les origines de ce bout de caillou inhospitalier se perdaient dans les méandres de l’Histoire. Sûrement qu’une explication bien nauséabonde se cachait derrière les raisons qui avaient poussées à faire de ce lieu, jadis resplendissant, un véritable dépotoir humain. Le mot de « dépotoir » était judicieusement choisi, bien qu’un peu faible pour décrire le gigantesque amoncellement d’ordures à visage humains et de débris en tout genre, fruit de l’activité plus prospère des îles en périphérie. Ces dernières avaient d’ailleurs trouvé le lieu rêvé pour s’y débarrasser de ses criminels et personnalités encombrantes. La légende rapport même que le célèbre révolutionnaire Nape Léon, s’est retrouvée exilé sur cette île. Mais les prisonniers ou bandits de droit commun était une race plus fertile sur cette terre abandonné du regard divin. Assassins, voleurs, violeurs, empailleurs…véritable vitrine, crade la vitrine, de ce que pouvait offrir les sociétés humaines sur terre dans ce qui se faisait de pire, Garbage n’était définitivement pas un lieu pour les gamins. Ca ne vous étonnera donc pas si je viens vous dire que c’est précisément dans cette réserve de sauvages que réussi à atterrir l’infortuné Yuwin Mavrokoukoukalis.

      Seul rescapé d’un abominable naufrage en haute mer, le petit garçon d’alors n’échappa à la noyade et aux bêtes des profondeurs que pour mieux plonger dans un nouvel enfer. Lui-même ne se souvient guère de son passé, vagues souvenirs brumeux d’une vie douillette et presque irréaliste. Toujours est-il qu’âgé de sept ans, et assurément non préparé à affronter les horreurs de Garbage Island, Yuwin prit pied sur ce qui allait être sa future demeure pour les cinq ans à venir. Déjà tout petit le Destin avait décidé de lui régler son compte. Dépouillé de tous ses maigres bien et possessions vestimentaires, un rite de passage traditionnel qui n’épargnait personne sur l’île, le jeune garçon après avoir manqué de mourir tout à fait de faim et de froid, entrepris avec un courage non dénué de désespoir, de survivre malgré tout. Il se tourna donc vers la seule activité existante sur Garbage Island, à savoir la grande messe hebdomadaire et universellement célébré sur le caillou qu’était : le Jour de la Décharge. Oubliez les bougies, les vêtements du dimanche et les vœux de paix, quand je vous cause de « grande messe » pensez plutôt « orgie de massacre et de pillage lamentable », et l’expression est faible. Seul lien ténu avec un monde extérieur lointain, d’immenses navires chargés en ordures de toute sorte, comprenant même parfois de nouveaux arrivants, larguaient leur encombrant chargement pour la plus grande joie des habitants.

      Venant s’ajouter aux montagnes de débris et déchets de toute sorte, ces amoncellements étaient l’occasion de trouver de quoi se nourrir, se vêtir, se construire un abri, et même parfois de trouver quelque chose de suffisamment précieux pour être échangé contre les rares forbans ou contrebandiers qui osaient se risquer aux abords de l’île. Les combats étaient rudes dans cette pêche miraculeuse et non sans risque. Mourir étouffé sous des kilos d’ordures ménagères malodorantes n’était pas chose rare, et le fond d’une bouteille de vin un motif légitime de meurtre. C’est donc en se mêlant à ces bêtes à visage humain que Yuwin parvint à survivre. Plus fragile que ces semblables, il compensait son manque de force par l’astuce, la vitesse, sa petite taille et…une chance insolente. Chance qui lui faisait parfois défaut, car en effet ce fut à l’occasion d’une de ses fameuses explorations qu’il se coinça malencontreusement la tête dans un embout d’aspirateur « modèle Kawai ». Visiblement l’appareil n’avait pas dû faire le bonheur de la ménagère et voilà qu’il se retrouvait bloqué dans ce ridicule accessoire. Le Destin est farceur, vraiment.

      Malgré ses efforts acharnés pour ôter sa précieuse tête de ce carcan gênant et encombrant, il dû bientôt se résilier et continuer à vivre. Si cette nouvelle « tête » se révélait parfois un avantage non négligeable pour certains adultes crédules de l’île, elle devint également un motif de moqueries inlassables de la part des brutes de l’île, attirant des curieux pas toujours bien attentionnés. Alors que Yuwin pensait que son calvaire ne prendrait jamais fin, et qu’il se retrouverait tôt ou tard réduit, lui aussi, à faire la peau à un malheureux pour lui voler un bout de pain moisi. Le problème n’était pas tant le meurtre que de trouver quelqu’un de plus malheureux et de plus démunis que lui sur cet enfer odorant et impitoyable. Le jeune garçon n’eut guère l’occasion de s’attarder beaucoup sur cette regrettable option car un événement particulier vint briser la vie monotone de Garbage Island rythmé par les Jours de la Décharge. Un équipage de pirate odieusement connu de la Marine avait dérivé jusqu’à ce trou perdu dans l’espoir de refaire le plein de provisions. Bien mal leur en prit car à peine le pied posé sur cette terre de perdition qu’ils furent assailli par la racaille des environs.
      Se révélant plus fort qu’il n’y paraissait, cet équipage entièrement composé de cuisiniers explosifs en vint à se demander où diable il avait pu arriver.

      Jamais encore le jeune garçon n’avait vu des personnes aussi fortes, et son étonnant n’égalait que sa curiosité. Il n’avait jamais eu affaire à des pirates jusqu’à présent, ayant suffisamment à faire avec les criminels du coin, il ne voulait pas se risquer à approcher ces forbans des hautes mers. Mais attiré par sa soif de curiosité, et l’espoir non dissimulé de pouvoir peut être s’embarquer clandestinement sur leur navire, il en vint à côtoyer ces flibustiers du large. Le tarif habituel des moqueries en tout genre lui tomba sur le coin de la gueule, mais visiblement non insensible à ce gamin qui fournissait une source inépuisable de rire, les cuisiniers pirates l’embarquèrent comme bouffon, il serait toujours temps de le jeter à la mer ensuite. Étrange coup du sort qu’une envie soudaine et capricieuse d’un groupe d’homme qui changea à jamais la vie de ce petit être. C’est ainsi que poussé de nouveau par la main du Destin Yuwin Mavrokoukoukalis se retrouva à bord d’un navire pirate, quittant pour toujours l’enfer qu’avait été sa vie, mais ô combien ignorant des épreuves qui l’attendaient encore.

      Yuwin Mavrokoukoulakis  Fond2o

      Heureux est l’ignorant et l’insouciant. Pensant quitter un enfer pour un paradis fait d’aventures et d’horizons mystérieux, Yuwin découvrit la nouvelle, et non moins impitoyable, lutte de mousse sur un navire pirate. Considéré à niveau égal de larbin, clown et bouclier humain, le jeune garçon s’efforça de ravaler la moindre plainte de peur d’être jeté à la mer. Une année passée sur le bateau avait achevé de lui faire comprendre que cet équipage atypique en était bien capable. Féroces cuisiniers des mers à la recherche des aliments les plus exotiques que pouvaient offrir les Blues, les Cook Pirates n’hésitaient pas à se frotter à la Marine ou à commettre les plus monstrueux des pillages pour simplement trouver une épice particulière ou un assaisonnement particulièrement coûteux. Brutaux, délirants et particulièrement atteints, dans le mauvais sens du terme, les forbans menèrent la vie dure au jeune garçon ne lui épargnant aucun bizutage de rigueur dans la confrérie honni des pirates. C’est donc au sein de cet environnement désaxé que notre futur héros à tête d’ours vint à grandir, supportant sans mot dire cette nouvelle compagnie, sans regretter un seul instant toutefois d’avoir quitté sa vie misérable. Les mois passèrent et Yuwin qui avait eu le mérite de survivre gagna l’estime des membres de l’équipage, le considérant plus ou moins comme un membre à part entière, ou tout du moins une présence acceptable.

      Ce fut cet instant que choisi le jeune garçon pour demander officiellement à suivre l’apprentissage pour devenir maître-cuisiner. Le projet insensé avait germé dans son juvénile esprit, alors que son esprit ouvert ses yeux curieux grappillaient les moindres faits et gestes de ces hommes lorsqu’ils pratiquaient leur art. D’abord franchement réticent, les pirates du navire en vinrent à prendre avec amusement ce vœux naïf et sans vraiment y réfléchir acceptèrent face à l’insistance muette du môme, trouvant en Yuwin un élève attentif et un parfait goûteur pour des recettes….euh…novatrices. Nouvelle épreuve pour notre jeune mousse, celui-ci entrepris donc de se verser aux arts culinaires, développant une conception particulière de la cuisine liée à la proximité de ces hommes particuliers prônant des plats « hauts en couleurs ». S’exerçant au maniement du couteau de cuisine, au choix délicat des ingrédients et enfin aux recettes exotiques secrètes des Cook Pirates, Yuwin participa également le quotidien dangereux des forbans. Malgré une certaine réticence et une lâcheté évidente, le capitaine insista crument pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas le choix. Il devint donc à son tour un criminel en prenant part aux divers pillages, vols et attaques, s’engageant définitivement sur la voie de non-retour de brigand.

      Mais son nouveau destin de criminel promit à la corde était contrebalancé par l’horizon et les expériences sans limite que lui offrait l’univers coloré de la cuisine. Au sein de cet équipage déglingué il apprenait sans cesse, expérimentant, accroissant son savoir jusqu’au jour où on l’autorisa même à s’essayer à faire ses propres plats. Une première expérience désastreuse mais qui n’était pas sans bonne volonté, trouvant même quelques échos positifs chez les plus aimables des membres de l’équipage. Yuwin pensait alors avoir enfin trouvé sa place et six années passèrent ainsi dans une parfaite monotonie heureuse et béate, entre dangers et expériences inédites. Il était homme fait à présent et heureux d’avoir trouvé sa place au sein de cet équipage. Le temps avait passé, les hommes s’étaient endurcis et leur capitaine décida bientôt qu’il devait continuer leur périple ailleurs. Grand Line leur ouvrait les bras, et naïfs qu’ils étaient ils pensaient pouvoir s’y frotter. Mais il n’y a que dans les contes pour enfants où les aventuriers armés seul de leur volonté et bravoure triomphent de la montagne. Ce ne fut pas la Marine qui vint les terrasser, mais une monstrueuse créature marine, poisson-rouge mutant et mortel qui goba en son entier le navire, éparpillant les rares survivants et ne laissant que débris flottants.

      Ne soyez pas surpris mais Yuwin fit partit du lot des survivants, et il réussi en compagnie de ses camarades à se hisser sur un radeau de fortune. Les rêves de Grand Line en lambeaux, les rescapés ne pensaient qu’à échapper à ce cauchemard et regagner la terre ferme. Une fois encore la Providence avait replongé le jeune homme le nez dans la merde. Inutile de préciser que cette fois ça puait du cul violent. Aucune once de vent, pas de nourriture, sans eau et pour seule compagnie les gueules béantes garnis de crocs des monstres marins aux alentours, ombres funestes planant sur leur destin. Le radeau dériva des jours sans croiser âme humaine et un sombre constat commença à naître dans l’esprit des plus aguerris des marins. La faim les tenaillaient tous, et tous ne vivraient pas…la courte paille était toute indiquée pour désigner une victime consentante nécessaire à la survie de ses camarades. Étrangement une seule paille fut taillée et seul Yuwin fut obligé de la tirer. Désigné unanimement par les autres, et sous le prétexte que sûrement sa chair était plus tendre, les amis et compagnons d’hier du jeune garçon entreprirent de le dévorer. Ce dernier préféra risquer son destin au milieu des monstres marins que de rester à bord. Bien lui en fut car le poisson-rouge mutant vint finir son œuvre et achever les marins.

      Rendu fou de tristesse, de déception et de terreur, le jeune homme dériva au milieu de l’océan, proie facile pour les plus féroces des prédateurs. Cependant ce ne fut pas un requin qui vint le cueillir pour l’attirer dans les profondeurs, mais un navire de la Marine. Il n’avait échangé un triste sort que pour un destin plus funeste. Aisément identifié, on le mit en prison sans ménagement en attendant qu’il vienne à passer en jugement.

      Yuwin Mavrokoukoulakis  Fond3w

      Même la Marine est en proie à des lenteurs administrative, et Yuwin en fit les heureux frais. Devenus un prisonnier anonyme sur une quelconque île de South Blue, sous la juridiction d’un commandant du QG qui nourrissait un amour irraisonné pour la paperasse, on ne su bientôt plus pour quelle raison exactement il se trouvait là. Les archives relatives à son arrivée avaient été perdues et il était personnage bien trop insignifiant pour avoir été classé comme un pirate à rechercher. De vagues témoignages rattachaient la présence d’un homme à tête d’ours dans des pillages d’envergure s’étant déroulé il y avait quelques années, mais rien qui ne méritait une pendaison en bonne et due forme. Fort embarrassé par cette présence inopportune au sein de ces locaux, qui contribuait à l’alourdissement de sa ligne budget consacré au milieu carcéral, le commandant décida de se servir à moindre frais de ce prisonnier en tant que force de travail. C’est ainsi que Yuwin rejoignit ses misérables camarades comme forçat, travaillant à l’entreprise trépidante et enrichissante de construction de fortifications et de soins de jardins. A bien y songer, le jeune homme aurait pensé mériter châtiment plus féroce, et il en vint presque à se satisfaire de son état. Peut être que d’ici quelques années on le laisserait partir et il pourrait s’établir comme cuisinier. Bien évidemment c’était sans compter sur la fille du commandant. Le mot « maîtresse dominatrice sadique » serait un titre trop faible pour désigner la terrible et redoutée « Maîtresse Sonia », qui régnait sans partage sur l’univers des prisonniers.

      Si les geôliers ne mettaient guère de cœur à l’ouvrage dans leur office, la jeune femme mettait un soin particulier à force de tortures enfantines et particulièrement cruelles à leur rappeler qu’elle était leur situation. Les plus endurcis en vinrent à demander à retourner en cellule et c’était elle le véritable gardien de leur liberté. Une engeance démoniaque à visage poupin et à rubans rose, une diablesse au rire électrique que le son du fouet seul pouvait faire frémir. Elle ne se gardait pas de s’en servir. Yuwin en fit bientôt les frais, de même que ses camarades, et comme eux il apprit à la craindre. C’est sans doute en cet instant qu’il considéra qu’il ne pouvait guère tombé plus bas. Une certitude qui le rassurait dans un certain sens…mais les certitudes sont fait pour être renversés et la démone s’y employa de la plus atroce des façons. Jusqu’à présent sa tête d’ours ne lui avait apporté que moqueries et au mieux une surprise amusée, mais cette fois elle allait lui attirer l’intérêt de la plus perverse des créatures. Ayant été désigné comme suffisamment « mignon » pour servir la maîtresse des lieux, Yuwin fut détaché de son dur labeur pour devenir l’esclave personnelle de Maîtresse Sonia.

      Encore aujourd’hui notre homme frémit de ses instants passés en la compagnie d’une personne à l’âme aussi noire. Il devait bientôt cuisiner pour cette abominable créature, se plier au moindre de ses désirs, craignant le contact de son fouet. Ses rêves de libertés étaient bien loin à présent, et songer à s’échapper n’était qu’un vœu pieu qui confinait au ridicule suicidaire ici. L’horizon était bien sombre pour le jeune homme. Peut être allait-il mourir dans un des jeux sexuels et pervers organisé par cette truie à pompons roses, ou encore allait-elle se fatiguer de son jouet et le faire exécuter. Maudissant sa mauvaise étoile, Yuwin en vint à se demander ce qu’on pouvait lui réserver de pire. Et le pire advint bientôt. Maîtresse tyrannique et enfantine, la fille du commandant avait cependant dissimulé à celui qu’elle avait chargé d’être son cuisinier personnel son allergie à la tomate. Mais lui en fut car cinq bouchées plus tard et elle mourrait la gorge et le visage enflée, étouffée dans ses propres sécrétions. La joie se mêla bientôt à l’horreur de la situation chez Yuwin qui fut sur le champ arrêté pour meurtre. Le commandant leva pour l’occasion le nez de sa paperasse et dévasté par la tristesse pour la perte de son monstre adorée, entrepris de faire un châtiment exemplaire.

      Le peloton d’exécution allait être réservé rien que pour lui, et notre héros du large allait finalement rencontrer sa fin, mais il partirait avec une certaine classe. Le jour promis arriva, une journée au temps particulièrement exécrable de mémoire d’homme, mais ce ne fut cependant pas prétexte pour délayer son exécution. Solidement attaché à un poteau, les hommes se mirent en position et prêt à lui ôter la vie et mettre enfin un terme à son existence de persécuté. Quelque part Yuwin en ressentait presque un certain soulagement. A présent tout allait prendre fin…ou pas. L’histoire est aujourd’hui rentrée dans la légende, les personnes présentes elles-mêmes ont encore du mal à y croire, car la tornade qui s’abattit ce jour là n’était pas naturelle. Un vent terrible dévasta le lieu de l’exécution, forçant les soldats à battre en retraite. Lorsque le calme revint le prisonnier avait disparu et il n’y avait aucune trace de lui. Un mystère entier pour les hommes de la Marine qui en vinrent bientôt à la conclusion qu’il devait sans aucun doute avoir péris. Mais à des kilomètres de là, le corps gisant dans la poussière, une tête d’ours étrange prenant place là où devrait se trouver un visage humain, Yuwin Mavrokoukoukalis remuait encore. Je ne vous l’ai pas déjà dit ? Il y a une théorie vaguement foireuse comme quoi le battement d’aile d’un koala à plume de South Blue pouvait provoquer une tornade dans les océans de l’Ouest. Mais je suis sûr que je vous l’ai déjà dit…




      Dernière édition par Yuwin Mavrokoukoukalis le Mer 11 Avr 2012 - 23:08, édité 10 fois



        >>Test RP

        Le Destin frappait une fois encore. Devait-il s’en étonner ? Jusqu’à présent il avait suffisamment vécu le nez dans la merde pour en connaître l’odeur. A défaut d’être le héros de sa propre vie il en était la victime. De là il n’y avait qu’un pas pour se demander : être ou ne pas être ? Sur le coup ça sonnait bien, mais à dire vrai il y avait vraiment plus urgent à penser. Un crâne humain, vague vestige d’une victime malheureuse qui l’avait sans doute précédée ici, le fixait de ses orbites vides, sombre avertissement quant au sort probable-et les probabilités en question étaient élevées-qui l’attendait. Yuwin ne se considérait pas comme quelqu’un de particulièrement brillant mais il devait bien se l’avouer : il ne l’avait pas vraiment joué fine. L’expression était faible. Quel enchaînement de circonstances kafkaïennes avait-il pu l’entraîner à se fourrer dans pareille situation ? Il avait tout loisir de songer à la question à présent. En effet. Coincé au milieu d’un nid de rapaces voraces, côtoyant leur progéniture affamé qui le fixait d’un air suffisamment intéressé et insistant pour lui avoir fait mouiller deux ou trois fois son pantalon, et bien entendu au sommet d’un arbre haut de quelques centaines de mètres-au bas mot-esquisser le moindre mouvement brusque n’était pas la chose un projet des plus judicieux. Plusieurs fois déjà sa vie était passée devant ses yeux, et il était maintenant à même de retracer le chemin qui avait mené ses pas dans cette mangeoire d’humains. Tout avait commencé par un stupide pari…

        S’il se souvenait bien le capitaine était ce jour là d’une humeur plus joyeuse que d’habitude, ce qui selon les critères en vigueur chez les Cook Pirates n’était pas forcément une bonne chose. Généralement l’excès d’enthousiasme du « Père Du Crasse », comme le nommait si affectueusement l’équipage ou du moins dans son dos, avait la malheureuse habitude de lui retomber sur le coin de sa gueule d’ours. Et précisément ce jour là le bien-nommé en charge du navire, pour son plus grand malheur, avait décidé de se lancer dans l’original. Il avait encore en mémoire ce regard particulièrement sadique qu’il lui avait lancé. Cet air de vicieux si typique des violeurs de chèvres, collecteurs d’impôts ou encore des meurtriers en puissance frissonnant par anticipation de leur plan diabolique. Plan susnommé qui allait bientôt s’appliquer à sa personne. Même pas le temps de se faire oublier en allant récurer les chiottes les plus obscures du bateau, la voix du capitaine avait tonné forte et sans appel, comme le couperet d’une guillotine.

        -Eyh ! Priscilla ! Reste ici !
        Visiblement c’était le jour des petits noms féminins. Pas besoin de regarder autour de soit dans la vague attente que quelqu’un d’autre se retourne, c’était bien à lui que l’on s’adressait. Ce qui ne l’avait pas empêché de pointer un index interrogateur sur sa personne.
        -Mo…moi capitaine ?
        -Je pense pas avoir une autre tête de con te ton calibre sur mon navire Joséphine ! La raclure qui te sert de compagnon est dans le coin ?

        Yuwin s’était mordu les lèvres pour ne pas cracher tout le mépris que lui inspirait son « soi-disant » compagnon. Il n’avait jamais pris la peine de retenir son nom, quand bien même ils se côtoyaient plus ou moins depuis maintenant trois ans, mais l’étiquette de « connard » lui collait parfaitement à son goût. Dans l’organisation pyramidale du navire, il était son unique vis-à-vis tout en bas de l’échelle, mais les différences entre eux étaient comme le jour et la nuit. Inutile de vous précisez qui était la nuit. Le cheveu blond, le teint rose, le sourire si éclatant qu’il lui en faisait plisser les yeux, rien chez ce type ne lui inspirait confiance. C’était le genre d’enfoiré bien dans sa peau qui se met un pull rose autour du cou pour faire des longues balades pensives sur la plage. Le genre qui vous passe le sel en souriant et qui vous dit « s’il vous plait ». Le genre à payer ses impôts, en avertissant le contrôleur d’un trop-perçu ! Bref…un vrai monstre ! Il lui en coûtait même de se tenir à côté de lui tellement la comparaison le mettait plus bas que terre. La construction de son estime relevait suffisamment du combat de tous les jours pour ne pas subir cette confrontation journalière.
        Mais ses états d’âmes importait autant au capitaine que la littérature, ce qui était beaucoup dire étant donné que celui-ci ne savait pas lire.

        -Toujours prêt capitaine !
        Argh. Il pouvait reconnaître le mielleux de cette voie même en pleine tempête.
        -Très bien camarade lèche-cul ! Aujourd’hui j’ai comme une envie de nouveauté au petit déj’…pas vous les gars ?
        Une clameur avinée lui répondit et un sourire aux dents incertaines se révéla sur le visage brutal du chef pirate.
        -Ce qui tombe bien car on a justement de quoi remplir nos estomacs de façon…exotique ! De sacrés putains de volatile gardent de quoi nous offrir un petit déjeune extrême ! Je suis tout à fait certain que vous brûlez d’envie de vous farcir la grimpette jusqu’à leur nid et de nous ramener un de leur œuf…
        Son regard était noir mais Yuwin avait tenté une faible réplique.
        -Je ne suis pas sûr que…
        -Oh là Christina…j’ai l’impression que t’as cru pendant l’espace d’un instant que j’avais quelque chose à foutre de ce que tu pensais. Je crois que toi et ton petit pote feriez bien de comprendre que vous avez tout intérêt à nous ramener la becquetance, sinon ça peut se passer mal…pour l’un de vous deux du moins.

        Jamais motivation n’avait été plus stimulante pour Yuwin qui avait lâché son balais pour remplir sa nouvelle mission, et en moins de temps qu’il n’avait fallu pour le dire voilà qu’il s’était retrouvé ici. Doté d’une mémoire sélective il s’était souvenu d’une phrase du bien-nommé Quatre-Doigts au sujet d’une technique particulière de chasse « Il faut que tu te fondes avec l’environnement, tu vois ? Que tu ne fasses qu’un avec l’animal pour t’approcher au plus près ! ». Ce n’était que bien plus tard qu’il s’était souvenu que le Quatre-Doigts en question avait fini dans le ventre d’un Lion des Montagnes lors d’une chasse, un peu trop, audacieuse. Le plan était pourtant prometteur. Trouver des plumes n’avait pas été un problème, s’en couvrir le corps non plus, mis à part un passage délicat sur le postérieur, mais pour il aurait dû se douter qu’un oiseau vaguement plumé à tête d’ours était peu crédible. Par la Grande Poelle en Argent de maître Quwon ! Jamais il ne sortirait vivant d’ici ! Voilà que les volatiles géants s’approchaient de lui. Que faire ? Les œufs étaient à porté de main ! Enormes et d’un blanc lumineux éclatant, ils étaient le trésor tant chéri, fruit de tant de souffrances qui…Une figure familière venait à présent d’émerger au milieu des ovocytes. Il aurait pu crier sa surprise si cela ne lui aurait pas coûté la vie.

        Comment cet enfoiré avait-il réussi à se hisser jusqu’ici ? Non, ce n’était pas important, ce qui l’était c’était qu’il profitait de la distraction passagère de ses monstres pour voler SES œufs ! Nom d’une théière et d’aujourd’hui ! C’était vraiment trop injuste ! Il pouvait presque lire le mot « désolé » sur ses lèvres qui s’agitaient dans le vide. L’enflure ! Il devait bouger et vite…Tenter une approche, n’importe quoi. Quelque chose d’intelligent.

        -Gentil le…

        Il y eut une brusque détente et puis le ciel bleu qui s’étendait à perte de vue, ajouté à une sensation atroce de chute. Une plainte aiguë et pathétique s’éleva dans les airs à mesure que Yuwin gagnait le sol à une vitesse bien trop importante. La première branche ralentit sa chute lui expulsant l’air des poumons, la deuxième se chargea de lui briser les côtes et enfin la troisième s’assura d’éliminer toute possibilité future d’avoir une descendance. C’est dans un état passablement entier qu’il toucha terre. Peu décidé à laisser leur proie leur échapper les rapaces l’avait suivi en bon ordre. Yuwin ne courrait pas, il volait lui aussi. Se sentant poussé des pieds ailés, le mousse fuyait à travers la forêt poursuivi par les oiseaux en furie, offrant par là un spectacle comique d’un homme à tête d’ours poursuivi par de véritables monstres. Yuwin lui ne riait pas, pas plus que le voleur d’œuf. LUI !

        -Par la tarte Tatin du père Tarin ! Rends-moi mon œuf !
        -Ha ha ha désolé camarade mais je crains que ta demande ne soit que la formulation d’une détresse profonde et déplacée qui…
        - Nom d'un abat jour de nuit nyctalope ! Passe moi ce foutu œuf !
        -Je crains que…

        Le brave blondin n’eut jamais l’occasion de terminer sa phrase, coupé par la mâchoire carnivore d’un oiseau tropical qui venait de le raboter jusqu’au tronc. Une fin bien triste. Heureusement l’œuf était intact.

        -Bien fait pour ta gu…

        Un claquement sec de dents aiguisées comme un rasoir lui rappela que sa situation ne s’était guère améliorée. Le regard droit devant il pouvait déjà distinguer l’océan. Sauvé ! Quelques mètres encore et…Soudain il se sentit décoller du sol, tenu fermement par des serres qui, il l’aurait juré, n’était pas là quelques secondes plus tôt. Non ! C’était trop bête ! Finir en méchoui si près du but ! Le volatile poussa un cri de victoire et survola la mer dans un air triomphal. Yuwin pouvait s’entendre pleurer, s’accrochant désespérément à son œuf.

        -Rectum Shot !

        Un harpon de six mètres jaillit de la bouche du monstre après s’être
        frayé un chemin par…le mauvais chemin. Le rapace tomba comme une pierre sur le
        bateau pirate. Le jeune mousse se releva chancelant, rampant sous la carcasse
        pesante, l’œuf toujours miraculeusement intact. Le capitaine le regarda l’air
        hilare.

        -Regardez ça ! Notre petite Wenda nous a ramené la viande en
        plus !


        Les pirates s'esclaffèrent à l'unisson, sans prêter le moindre regard au pauvre garçon couvert de sang et ecchymoses et encore couvert de plumes.Un autre jour ordinaire.



        Dernière édition par Yuwin Mavrokoukoukalis le Lun 9 Avr 2012 - 0:26, édité 3 fois



          >>Informations IRL.

          Prénom : Jean-Alfred.

          Age : 19 ans

          Aime : Les cookies. Mon lit. Moi. Isaac Asimov et Game of Thrones.

          N'aime pas : Naruto, Buso Renkin (pire manga existant pour moi), le stress.

          Personnage préféré de One Piece : Garp, Mr 2, Iva, Kizaru ou encore Barbe-Noire et bien entendu Shanks ♥. Comment ça il ne fallait qu'en choisir qu'un ?

          Caractère : Curieux, changeant, cornemuse.

          Fais du RP depuis : Peut être 5 ans avec plus ou moins d'interruption.

          Disponibilité : 3 jours/7 en moyenne.



            Absence signalée.
              Présentation terminée. En attente de test Rp. A vot' bon coeur et merci pour votre patience x).

              EDIT: L'abus de Deus Ex Machina ou de "random event WTF" est un trait particulier pour montrer combien le personnage est "persécuté" par le Destin qui veut sa peau...tout simplement, et la vie c'est quand même souvent bien de la merde.
                Salut Yuwin, voila ton test RP

                Chez les Cook pirates aujourd’hui il y a une mauvaise et une mauvais nouvelle. Sur les deux mousses du bord il y en a un de trop, et ce matin le chef tient absolument à manger des œufs coques au ptit dej. Et sur l'ile de Torino les seuls œufs qu'on trouve appartiennent à des piafs de cinq cent kilos qui mangent de la viande vivante. Et ils se trouvent au sommet d'un arbre carrément énorme. La suite est plutôt logique. Celui qui ramène l’œuf reste à bord, l'autre passera par la planche pour nourrir les requins. Bonne chance.


                Bye, Red
                  Pas de soucis pour les Deus ex machina, ça me donne envie de lire tiens... ^^
                    Test Achevé. Pas bien réussi j'en ai peur.

                    EDIT: L'ensemble de la présentation est marqué par un certain manque de temps pour fignoler (notamment l'histoire que j'aurai voulu faire sous forme de narration pour donner plus d'explications sur le caractère du personnage), et je m'en excuse par avance. Le test Rp tient en compte d'un Yuwin plus jeune et moins expérimenté, il est donc normal de ne pas y retrouver tous les traits de caractère figurant dans ma description morale. Merci d'être assez courageux et couillu pour lire l'ensemble x).

                      Salut tête d'Ours. J'aime bien charier, alors je vais commencer par les fautes de synthaxes, d'orthographe, etc... :


                      "Car en effet notre homme à des fâcheuses tendances à […]"
                      "Yuwin Mavrokoukoukalis se considère comme étant en dans un état de guerre permanent [,,,]"
                      "même s’il peut passé relativement inaperçu[...]"
                      "C’était ce qui s’appelait « merdé »"


                      Donc je ne te les explique pas, j'ai bien vu que c'était juste des erreurs de relectures. Juste que je voulais te montrer qu'il y en avait quand même quelques unes. Maintenant on peut commencer :

                      Descriptions.


                      Il y a des bons et des mauvais anachronismes. La différence entre les deux, je ne la connais pas trop. Juste que parler d'industrie fordienne dans l'univers OP, ça a beau être drôle, c'est hors sujet. Mais j'ai bien souris. Ton écriture est comme je les aime en fait. Malgré une description pouvant paraître ordinaire, tu mets en image un personnage original et avec les touches d'humour qu'il faut. Cette phrase là par exemple : « Inutile de vous rappeler que dans la grande roue de la fortune qu’est la vie, notre cuisinier à tête d’ours a souvent eu tendance à se manger la flèche dans la gueule. »Bah elle m'a bien fait marrer.

                      Bio.

                      Transformer la théorie du battement d'aile à la sauce OP, c'est classe. Par contre plus on avance dans la bio et plus l'orthographe disjoncte de temps à autre. On voit bien que ce n'est qu'une histoire de relecture mais quand même. Sinon l'histoire de la courte paille est assez bien trouvée pour relancer l'humour. Enfin finir aussi sur la première phrase de la bio est assez sympa.

                      Test rp.

                      Un truc sympa, funky qui part joyeusement en bordel avec des repliques et des pêrsos bien marrents. Efficace. Dommage que l'équipages des Cook Pirates soit mort, j'aurais bien aimé les revoir héhé.


                      Au final :

                      La longueur m'a fait peur mais au final j'ai vraiment apprécié cette lecture. Quelques fautes traînant par ci par là viennent un peu gâcher m'enfin on les oublie vite. De l’humour comme il faut. Bref, 800 D
                        Bonjour bonjour, voici un deuxième avis :
                        En l’espèce la glorieuse trogne de notre homme se voit entièrement dissimulé
                        Argh dommage, je me suis arrêté sur la faute, pourtant j'étais à fond dans la lecture Razz
                        "La tête coincé"

                        A part quelques fautes, j'ai vraiment adoré la description physique.
                        Idem pour la description morale, y a de l'humour c'est long et bien écrit !

                        "il estima d’un rapide calcul qu’assurément il ne pouvait pas payer. Le patron devait être arrivé à la même conclusion depuis un moment déjà. " > c'est bien marrant, nickel.

                        "-Euh…je crains de ne pas avoir les moyens…si vous voulez je peux vous vomir la différence ? " > pas mal aussi !

                        Enfin bref, je ne te sors pas une liste de faute car comme l'a dit Sergueï c'est sans doute un souci de relecture. Le test rp est tout aussi sympathique que le reste, donc je ne vais pas m'étendre.

                        Je suis ok pour 800 dorikis.
                          Salut Tiffany, go pour ton troisième comm'.

                          Bah que dire. C'est bourré d'anachronismes. Déjà. En plus, un perso malchanceux comme ça, c'est ringard. Vu et revu. Et en prime, une tête d'Ours ? Waha, voilà quoi. Niveau originalité, Pandaman te colle KO au premier round. Bref. 10-12 Dorikis ? Ptetre 15 en visant large.

                          Sinon, c'est du bien bidonnant de bout en bout; ça sort des sentiers battus c'est le moins que l'on puisse dire, et on prend plaisir à lire les péripéties du pauvre bougre. Pas vraiment de reproche à émettre, quelques fautes qui subsistent ouaip, mais il me semble que t'as épuré le texte de la plupart des résistantes côté Bio. Rien qui ne heurte à la lecture, pas d'incohérence à relever, tout baigne. Ça tiendrait à moi, tu aurais pris 1000, mais puisqu'on semble s'orienter vers du 800, 800 Dorikis ce sera.

                          Oh, dernier détail :

                          qui ne sont pas sans rappeler les délires psychotiques d’un barbu à cheveux longs sur le haut de sa montagne.

                          J'sais pas si t'es au courant mais c'est dangereux de se moquer des montagnards. Ils sont en guerre ouverte avec les ours, et quand ils les auront tous morflés, ils chercheront une nouvelle cible. Alors un peu de respect si tu veux pas finir dans leurs prochaines terrines.

                          Félicitations Micheline, t'es validée.