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Rockfor Egry, un bonhomme qu'il est moisi.

>> Rockfor Egry



Rockfor Egry, un bonhomme qu'il est moisi. Kimbprez

Pseudonyme : Le marcheur blanc
Age: 33 ans
Sexe : Homme
Race : Homme
Rang : Niet

Métier : Se prétend navigateur. Ce serait de famille.
Groupe : Pirates
Déjà un équipage : L.I.O.N
But : Prouver au reste du peuple qu'il vaut mieux qu'eux + Tout obtenir + Se débrouiller pour survivre aux assauts d'Ovalie Rhyne.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Paramécia de l'intangible (à décrire en fruits inventés)
Équipements : Un chapeau. C’est important les chapeaux.

Codes du règlement (2) :


>> Physique

"Non, vraiment, je ne peux pas croire qu’on me demande de décrire ce type. Vous savez tous très bien comment il est. Tous, ici présents. Et parce que je suis le premier à parler, c’est à moi de le décrire… Qu’on s’entende. Je ne fais pas ça pour vous. Mais bien pour faire comprendre à cet abruti de Docteur Lewitt que je ne suis pas plus fou que vous. Rockfor Egry existe. Et je vais vous dire, en tant que l’un des derniers à l’avoir vu, à quoi il ressemble. Quelqu’un doit le faire.

C’est un beau gosse en costard.

Voilà.

...

Au suivant ?



Bon, d’accord. Mais si j’fais ça, y a intérêt à ce qu’on l’attrape.

Rockfor Egry est hélas trop normal pour qu’on le reconnaisse au premier coup d’œil. Effectivement, son physique est on ne peut plus banal: une taille moyenne d’un mètre soixante-seize, quelques soixante-dix kilos… Rien qui dépasse, rien de bizarre. Je ne l’ai jamais vraiment vu dans le détail, cependant, je dois vous l’avouer. Mais je suis prêt à jurer que son profil lambda n’est agrémenté d’aucune musculature sinon celle de sa langue qu’il utilise un peu trop souvent à mon gout. Vous pouvez noter cependant que le bonhomme possède une longueur de cheveux assez conséquente. S’il les attache de manière très propre et toujours très coiffée, deux mèches résistent encore et toujours à sa maîtrise. Mais quelque part, c’est peut-être la seule chose qu’il ne contrôle pas dans son apparence. Et c’est surement ce qui le reflète le plus tel qu’il est à l’intérieur.

Si son corps n’est rien de bien intéressant son visage… tantôt neutre, tantôt expressif vous laisse froid dans le dos. La plupart du temps, il ne semble rien d’autre que lassé, mais de quoi, peu de monde sauront vous le dire. Sa bouche, réduite à un fil exsangue, n’exprime d’ailleurs que peu de chose : la plupart du temps, elle ne s’ouvre que pour des soupirs las, mais se relève parfois d’un sourire moqueur. Si certains affirment qu’il est capable de rire aux éclats, je n’ai pas de quoi en témoigner, donc je ne saurais vous expliquer ses autres expressions, si tant est qu’il en ait. Mais peu importe ce qu'il éprouve, je crois pouvoir affirmer que le reste de son visage demeure de marbre. Son nez, fin, aquilin, ne saurait frémir, comme s’il ne se servait que de sa bouche pour respirer. Ses yeux, noirs, petits et perçants semblent vous juger au moindre mot. Quant à ses joues creusées et à son front, toujours lisse malgré la trentaine d’année qu’il a déjà vécue, malgré leur évidente pâleur, ils sont tout ce qu’il y a de plus normal. Dans le visage de cet homme, tout est contrôlé. Tout, sauf l’expression de ses sourcils. C’est là-dedans qu’il faut déchiffrer ce qu’il pense. Mais croyez-moi… Les gens capables de comprendre ce qui se passe dans la tête de Rockfor Egry se comptent sur les doigts d’une main. Et je n’en fais clairement pas parti.

Mais ce qui attire le plus l’œil chez ce bonhomme, c’est bien évidemment sa dérangeante tenue blanche. Classieuse. Qui contraste incroyablement avec sa façon d’être. Mais là aussi, la tenue crie la sobriété de son apparence. Des chaussures blanches. Un pantalon blanc. Une chemise blanche. Une veste blanche. Et une cravate. Violette, elle. Pour ne pas paraître trop neutre pensez-vous. Un costume complet. Un smoking hurlant la classe mais qui lui donne un air noble qu’il ne mérite pas. Et surtout… son perpétuel chapeau blanc. On dit qu’il ne l’enlève jamais. Pas même lorsqu’il va dormir. Je n’ai jamais su pourquoi il s’habille ainsi, mais une chose est sure : c’est troublant. Beaucoup trop troublant. Et ça participe largement à l’air hautain que semble toujours posséder l’individu. C’est l’impression que j’ai à chaque fois que je le vois, lui, dans son visage neutre, dans sa tenue blanche… Qu’il me regarde de haut. Toujours. Et le pire c’est que s’il ne s’habillait pas comme ça, s’il ne se comportait pas comme ça… Je ne l’aurais jamais suivi dans sa connerie. Dans sa folie pure et dure. Il possède un charisme incroyable. Et c’est bien ça le problème.

Entre ce qu’il paraît et ce qu’il est, il y a une différence fondamentale."


Lord Dorme, alias Alec - Surveillait le personnel. Relation avec l’individu : Inconnue.



>> Psychologie

"J'vais vous la faire simple. Le monde tel que Rockfor le connaît et tel qu'il l'a toujours connu est un univers dépravé, amoral et désorganisé dont il est l'étrange exception, même s'il a clairement hérité des gênes du pire d'entre nous. Aussi, vous vous demandez pourquoi des alcooliques ou délinquants notoires comme nous l'avons suivi. Eh bien, je n'en ai pas la moindre idée. Toute personne saine d'esprit n'aurait pas suivi Rockfor comme nous l'avons fait. J'en conclus que nous n'sommes que des cons, mais de l'ensemble du groupe, il est surement le pire.

Son apparence, comme l'a si bien décrite Alec, noble, hautaine n'est que le reflet de ce qu'il a toujours voulu être. De ce qu'il croit être. Il rêve d'être cet homme que tout oppose au reste du monde. Alors que notre ville de Xeraud Town est réputé à travers toutes les blues pour être la ville de l'alcoolisme, du sexe et de la drogue, que la célébrité de Marta Frassager, la femme aux 19 enfants n'est plus à prouver et que les frasques de feu l'ami Patrick, vétéran reconverti en messie de la débauche, portent encore honte à la Marine... Rockfor est, et porte un point d'honneur à toujours l'avoir été, un type qui n'a rien à se reprocher. Sobre de toutes les boissons, résistant forcené des addictions, et seul colporteur de l'hygiène dans la ville, il pourrait sembler être venu d'un autre monde. Et pourtant non. Car malgré tout ce qui l'oppose aux habitants de la bourgade, tout ce qui l'oppose au bordel de l'humanité, il a hélas hérité des traits de caractère de son père et les a exacerbés à un point tel que ce qui restait encore du domaine du défaut chez le géniteur est aujourd'hui ce qui définit la manière de penser de Rockfor Egry.

Or le père était probablement le pire d'entre nous. Essayez seulement d'imaginer le fils. Rockfor est un esprit cacochyme. Il peut être le plus sympathique des garçons comme la pire des pourritures. Mais quel que soit son état, il existe un trait de sa personnalité qui revient à chaque fois : il n'a jamais pu apprendre à mâcher ses mots, à dissimuler, ni flatter ; il dit toujours sa pensée, et au diable qui n'apprécie pas. Beaucoup qualifient cette façon de toujours dire ce qui lui passe par la tête comme une forme de naïveté, une sorte d'appel à l'aide pour que quelqu'un lui apprenne la normalité, voire les émotions qu'il ne sait exprimer. Ceux qui le connaissent aussi bien que moi savent pertinemment que c'est faux. Rockfor est un personnage cruel et narcissique et peu importe la relation qu'il possède avec une personne, s'il trouve quelque chose à lui dire, il n'hésitera pas. Je ne connais personne qui peut se dire ami de cet homme. Non pas qu'on ne le veut pas non. Mais Rockfor a dressé un mur de cruauté contre sa face et personne n'a encore réussi à le franchir. Il est un connard, il le sait et il l'assume. Et si un quidam a brisé sa carapace, je suis bien curieux de le rencontrer.

Mais s'il n'est qu'un être dénué de cœur, il est loin d'être dénué de malice. Même si son humour habituel, noir, moqueur, souvent cruel, ne plait pas à tout le monde (au contraire), il peut parfois, au hasard d'une conversation, surprendre le peuple à l'aide d'un fulgurant trait d'esprit. Il est cependant important de noter que les quelques éclats de rire qu'il a pu provoquer finissaient généralement en éclats de verre et de voix entre les personnes qui assistaient aux débats qu'il sait parfaitement déclencher. Je pense sincèrement qu'il aime à contempler la stupidité d'un peuple qui se bat pour des causes futiles, tout en restant toutefois au sommet de la liste des cons. C'est ainsi qu'il est. Un mec hautain et bien habillé, sec et sincère, rapide d'esprit mais pas vraiment malin. Voire pas malin du tout. Car oui, Rockfor Egry est clairement un crétin, mais certaines personnes ici présentes sauront mieux en témoigner que moi.

C'est donc là le seul et unique trait de caractère qui ne varie jamais chez lui. Je pourrais vous dresser une longue liste de ses diverses attitudes lors de ses brusques sautes d'humeur. S'il n'est encore jamais apparu triste ou abattu, Rockfor est en effet un bonhomme dont le sentiment dominant varie très régulièrement, sans prévenir et sans raison particulière. Comme si son esprit était un électron libre, possédant le droit d'être ce qu'il veut et quand il le veut. Si ce sont souvent sur ceux qui l'entourent que se répercutent souvent ses humeurs, personne ne lui en veut. D'ailleurs, de manière générale, personne ne lui reproche rien sinon d'être celui que tous avons suivi.

Parce que oui, nous l'avons suivi et il y a bien sur une explication à ça, et ce sera le dernier point que j'aborderais pour parler de lui : Rockfor est un formidable orateur. Il ne se rend probablement pas compte de ce fait, mais il est plein de charisme. Un charisme de Leader, de chef de groupe. Celui qu'on suit quand il marche. Il s'exprime clairement et posément, sa gestuelle est toujours parfaitement adaptée à ses propos et ce, qu'il soit dans un moment sérieux ou dans une situation des plus loufoques. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, on croit à ce personnage de crétin aux beaux discours, de ce jeune homme désabusé mais désireux de vivre plus. Je ne sais pas pourquoi je l'ai suivi, ni comment j'en suis venu à rester pendu à ses mots. Je sais juste qu'il m'a convaincu, sans vraiment le faire exprès, de courir après lui. L'alcool, la drogue ou quoi que ce soit rend idiot. On en voit plus ce qui est vrai, on ne voit que ce que l'on veut voir. Dans cette ville, nous étions tous des aveugles et Rockfor nous est apparu comme celui qui nous rendrait la vue. Le Marcheur Blanc qu'on l'appelait. Pourquoi je l'ai suivi, hein? Même sa désagréable manière d'appeler tous les hommes "lord" quitte à se nommer lui-même "Lord Egry" et les femmes "Lady" ne nous dérangeait pas. Au contraire, nous pensions là qu'il nous adressait toute sa considération. Et même lorsqu'il hurlait dans un mauvais patois -car effectivement, il ne savait pas hurler autrement que dans un mauvais patois- nous étions pendu à ses lèvres.

Etais-je le seul dans ce cas? Etais-je le seul à le suivre pour toutes ses raisons là? Il est seul capable de définir ce qu'il est dans sa tête. Mais je viens de vous le décrire comme il nous apparaissait à tous."


Lord Gay, alias Thomas - Faisait le guet. Relation avec l'individu : Serait un bon camarade.


>> Biographie

"C'est mon neveu. Mon demi-frère aussi. Relation familiale compliquée qu'est la notre. M'enfin, tout ça, c'est la faute de l'autre andouille. Vous savez tous comme moi de qui je veux bien parler, le chaos qu'il a réussi à instaurer dans cette ville à travers lui et à travers son premier fils ne nous ayant que trop touché. Je parle bien évidemment de Troy Francis. Pour comprendre qui est Rock, il faut d'abord rapidement vous parler de son père. De mon père. Du père de mon enfant. Troy est né d'un certain Alexander, mais de lui, nous nous en moquons bien. Toutefois, il faut noter qu'il a engendré l'un des enfants de Marta, en plus de notre concerné qu'il obtint de sa femme morte en couche. L'enfant que Marta engendra, Nalla, âgée de 6 bonnes années de moins que son demi-frère, suivit rapidement un chemin semblable à ce dernier : la facilité de l'alcool et plus généralement de la débauche et ce, dès ses premiers pas dans l'adolescence. Ce qu'elle fit durant la plus grande partie de son existence ne nous important peu, il est préférable de revenir à mon père. Lui aussi a engendré un enfant de Marta, mais je ne suis pas fière de dire que ce fut moi. Même si je porte son nom de famille, je ne fis jamais vraiment partie de sa vie. Pourtant, j'ai multiplié les efforts pour y rentrer, d'une manière ou d'une autre, quitte à partager son lit. J'aurais tout fait pour m'approcher de la seule personne de ce monde dont je pouvais espérer un semblant d'affection, Marta étant bien connue pour délaisser ses nombreux gosses à peine ceux-ci pondus. J'ai essayé maintes et maintes fois qu'il s'attache à moi. Les quelques rares fois où j'ai pu me caler dans le creux de ses bras, il puait l'alcool et oubliait mon nom. La seule personne qui avait la "chance" de régulièrement partager son lit était Nalla. A mes 12 ans, je n'avais personne et je m'accrochais à ce minuscule espoir que représentait mon père. Et c'est à cette époque qu'il nous délaissa.

Pour la première fois, cependant, il sembla nous accorder un minimum d'attention. Comme s'il savait que la vie de ma sœur, son amante régulière, et moi étions reliés à lui d'une manière plus importante que les autres personnes de la ville. C'est pour cela qu'il nous força à rejoindre les alcooliques anonymes avant de filer droit vers les mers. Je n'en entendis alors plus parler. Certains osèrent dire qu'il s'était trouvé des potes pour voyager, d'autres qu'il était décédé, mais peu m'importait. En nous posant là, il nous avait donné la chance de relancer nos vies dans des bases saines et ce que nous fîmes jusqu'à ce que nous nous rendions compte, Nalla et moi, qu'il nous avait toutes deux mises grosses. Si le ventre de ma sœur, plus rond alors que le mien, prouvait qu'elle portait l'aîné de ses fils, je portais moi son cadet. Alors qu'on s'apprêtait toutes deux à se relever du début de nos vies, voilà que nous replongions en enfer. Nalla l'a beaucoup moins bien vécu que moi. Lorsqu'elle accoucha, elle me déposa dans les bras sa progéniture et s'enfuit loin. Je la comprenais. L'idée de rester près du sang de celui qui a foutu sa vie en l'air, elle ne pouvait l'accepter. Elle non plus, je ne l'ai plus revue. Je suppose qu'elle s'est reconstruite ailleurs. Je l'espère. Mais quoiqu'il en soit, alors que je portais encore un enfant en mon sein, je tenais le sien dans mes bras, alors qu'elle ne lui avait offert qu'un nom. Elle l'avait nommé Basile Cazalis de Fondouce, mais pour des raisons évidentes de logique et de pratique, nous préférâmes, moi et les alcooliques anonymes, le renommer par son diminutif : Rockfor Egry.

Il fut véritablement la première personne à laquelle je parvins à m'attacher. Il était mon demi-frère et mon neveu et du haut de mes treize années, je savais que ce serait à moi, et moi seule, de le protéger de ses propres gênes. Lui et Sylvio devinrent rapidement très proches. Fort heureusement, et à ma grande surprise, la consanguinité dont étaient victimes les deux garçons ne semblaient pas leur porter particulièrement préjudice : Rockfor s'en tirait plutôt bien avec son unique couille tandis que Sylvio, certes était nain, mais pouvait se targuer d'avoir, à défaut d'un grand corps, l'un des esprits les plus malins que cette ville de merde eut la chance de créer. Je m'occupais d'eux comme une grande sœur pouvait s'occuper de ses petits frères. Après tout, nous possédions tout trois le même père et je n'avais aucun exemple de bon parent en tête pour pouvoir me baser dessus. Nous avons vécu ainsi, à la fois souriants mais tristes, entourés de personnes sympathiques mais seuls, pendant 5 ans, puis 10... Jusqu'à ne plus en voir la fin. Les quelques années qui ont précédé mes 30 ans furent en même temps les plus longues et les plus étranges de ma vie.

Avec le temps, le caractère des deux garçons s'affinait. L'aîné possédait un esprit frivole et désorganisé, paradoxal, crétin mais cultivé, orgueilleux mais convivial... Il possédait une mémoire étonnante et était capable de nombreux traits d'esprits sortis d'on ne sait trop où. Il n'appréciait pas le monde et la foule tout comme ceux-ci ne semblaient pas l'apprécier en retour. Mais il aimait son demi-frère. Peut-être bien la seule personne que j'ai pu le voir aimer. Mon nain de fils était de son côté devenu un chapardeur, un curieux, désireux de tout découvrir et de tout comprendre. Un agile bonhomme qui vidait son énergie dans ses vols et ses cabrioles, au contraire de Rockfor qui préférait débiter la sienne dans un flot incessants de bonnes paroles. Pendant 15 années, j'avais réussi à les préserver de la débauche de cette ville, et pourtant, les gênes de leur paternel les rattrapaient au galop. C'était quelque chose dont j'étais fière, les avoir maintenu loin du mauvais monde mais force m'était de reconnaître que la stupidité cultivée de l'un et l'envie incessante de chaos de l'autre me rappelait leur père. Mon père. J'étais faite du même sang qu'eux et pourtant, je ne possédais rien de lui. Quelque part, j'étais jalouse de mon fils et de mon neveu. Je les enviais, et pourtant j'avais peur pour eux. J'étais seule pour garder leurs têtes en dehors de la merde. Les anonymes étaient soit morts, soit tombés de nouveau dans l'alcool. Ils n'avaient pas supporté l'évolution des deux bonhommes. J'essayais, encore et encore, de les garder saufs. Mais je n'avais plus d'influence sur eux. Ils étaient désormais seuls décisionnaires de ce qu'ils faisaient et s'étaient créés, autour d'eux, une carapace que..."


"Ouaf !"

"Pardon?"

"Quand la carapace, le chien aboie."

"..."

"Hahahaha"

"C'est quand la caraVANE passe que le chien aboie. Il manque la 'vane' !"

"Ah, c'pour ça que c'était pas drôle."

"... Bref. Je disais donc que les deux garçons s'enfermaient dans une carapace que je n'ai jamais réussi à percer. Il était d'ailleurs étonnant qu'ils soient encore et toujours si proches malgré l'évolution de leurs caractères qui se voulaient toujours plus antagonistes. C'est à cette époque que j'ai commencé à m'inquiéter pour Sylvio, mon propre sang. Ses crimes de bas étages, ses vols idiots, son envie incessante d'aller découvrir les choses... Depuis peu, la débauche ne cessait de lui tendre la main et j'avais peur qu'il l'attrape. Et plus encore, j'avais peur qu'il corrompe son demi-frère. Qu'il l'emmène là où je ne pourrais plus les protéger des conneries qui m'ont moi-même rendues triste. Et me retrouver de nouveau seule. Mais je me trompais. Si mon fils représentait l'envie et était menacé par toutes les choses qui en découlaient, à savoir la gourmandise, la luxure et l'avarice, je me détournais de celui qui portait l'orgueil en son sein. Je craignais les besoins de Sylvio plutôt que les paroles de Rockfor. Je me trompais. Je me trompais follement. Et je ne m'en suis rendu compte que trop tard.

C'est aux 17 ans de Rockfor que ce qui n'était jusqu'alors qu'une simple vie de merde se transforma en cauchemar. Car c'est à ses 17 ans qu'il revêtit son trop célèbre costume blanc."


Lady Francis, alias Lévine - Couvrait les arrières. Relation avec l'individu : Tante/demi-sœur.

______________________

"J'sais pas si tu t'rends compte que t'es en train de comparer un cassoulet en boîte avec un loup de mer grillé au fenouil, lord Jott. Il y a s'évader de l'hôpital et s'évader de l'île. L'un n'est clairement pas l'autre et personnellement, le second m'attire plus. ALORS BIDOU CETY QU'LE PREMIER QUI M'DIT L'MEM'CHOWSE BAH J'LUI FAIS-Y D'COUILLES EN DOUBLE, MOUÉ !!"
"Ecoute Rock, j'veux pas dire, mais j'sais pas comment on peut faire. Tout l'monde surveille tout l'monde ici. J'veux bien te suivre, mais faut que tu saches comment t'y prendre. Et te connaissant, t'as pas d'plan. C'est toujours la même rengaine avec toi."
"Ecoute. Tu n'peux pas repeindre ta chambre tout l'temps avec du sable. La vie, c'est pas comme une roue d'vélo."
"Okay, tu m'as convaincu."

Croyez-le ou non, mon petit frère est, et a toujours été le plus dur à convaincre. Alors les autres, j'vous en parle même pas. Il ne m'avait pas fallu plus de quelques mots pour qu'ils se décident à me suivre. Niais. C'est ce qu'ils étaient, tous. Sauf Sylvio qui avait clairement lu dans mes intentions dès le début. Mais parce qu'il savait que je voulais l'emmener avec moi, il ne chercha pas à s'opposer plus que ça. Même si des esprits malins en plus n'auraient pas été de trop pour ce que je comptais faire, je dois avouer que les savoir tous à la merci de mes mots m'arrangeait. Quelque part, je savais que je pouvais compter sur eux, et surtout qu'aucun ne tenterait de me doubler. Je regardais tour à tour ma sœur, Lévine, puis Alec avant de poser mes yeux sur mon ami cul-de-jatte. Ce serait lui, la première ligne. Malgré ses capacités de déplacement réduites, il n'en demeurait pas moins un géant. Et il avait l'expérience du combat, vu qu'il était chasseur. Un bon chasseur est un bourrin bourré qu'a dû bide et qui s'appelle Bernard. Il remplissait clairement toutes les conditions.

"Hey ma grosse. Ce sera toi qui déblayeras le chemin, okay? J'ai confiance en ta poire plus qu'en celle de quiconque ici. T'es p'têtre pas le meilleur combattant du coin, mais t'en imposes. Et en imposer, c'est cool. Si tu réussis ton coup, on pourra tous se faufiler derrière -sans aucune ambiguïté Lord Leon- et couvrir ta sortie après."
"TU VEUX QUE JE DEBLAIE, OUAIS ? BAH J'VAIS DEBLAYER MON GARS OUAIS ! J'VAIS DEBLAYER TU VAS VOIR, Y A PERSONNE QUI VOUS LAISSERA PAS PASSER, OUAIS !"

Je poussais un sourire faussement amusé. Bernard ne savait retenir son excitation. A peine dérangeait-on son calme qu'il se mettait à hurler. J'aime pas ceux qui hurlent à tout bout de champ, excepté lui. Savoir hurler, c'est une question de principe, mais encore fallait-il savoir le faire. Et de toute évidence, Bernard ne savait pas, mais je ne lui en voulais pas vraiment. On hurle quand on veut donner de l'impact, on hurle quand quelqu'un nous fait méchamment chier, on hurle parce qu'on aime hurler et ceux qui critiquent ça, autant le dire dès maintenant, je les renvois chier. J'hurle si je veux, quand je veux et où je veux. Et je le fais bien. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'en avais marre de ces lieux : les cris, dans l'coin on n’aime pas ça. Surtout dans le personnel. Quelle connerie monumentale. J'en avais marre de cet endroit, puant le désinfectant et où mon sale esprit en frustrait plus d'un. L'hôpital psychiatrique St-Quentin de la Palourde désabusée. Un endroit qu'il était pas super bien.

V'là déjà 3 ans que j'y pourrissais. On nous avait balancé là-dedans en groupe, sous prétexte que notre folie nuisait à la ville. Ma folie. Qu'on me laisse rire à ce propos. Je ne suis pas plus fou que quiconque et dans le cas présent, l'hôpital se foutait clairement de la charité. Même si je porte une tenue blanche et que mes mots font souffrir le mauvais peuple, qui sont ces gens pour se permettre de me juger alors qu'ils ne valent pas trois sous de plus que ces cons de débauchés qui traînent en ville? Enfermer Rockfor Egry, c'est comme enfermer un œuf dans le frigo trop longtemps, ne jamais nettoyer son évier dans l'année ou encore écouter du Céline Dion : ça pourrit petit à petit, rend puante l'atmosphère et vous traumatise à jamais. Je sais quel effet a eu mon passage. Il suffit de voir Alec Dorme. Il était médecin avant. Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, il fait partie du groupe. Enfin, il le pense. Je ne suis fidèle qu'à un seul groupe et ce groupe-ci, c'est moi. Et le seul être autorisé à en faire partie, c'est mon idiot de frère : il est assez nain pour être discret et ne pas marcher sur ce que je suis.

"Lord Dorme, j'te laisse la lourde charge de surveiller tes anciens confrères après qu'on les ai tous attrapé. Faudrait pas qu’ils nous gênent, déjà qu'il y aura la milice à la sortie... Idem pour Gay, j'vais avoir besoin de toi pour faire le guet à la sortie du dortoir. Faudrait pas que les gardes de nuit se rendent compte qu'on s'est cassé au lieu de revenir pour le couvre-feu. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est un boulot de couillus, j'vous l'dis, ALORS T'Y QU'C'EST L'TEMPS D'LES MONTRER VOS LOCHES TIDIOU !"
"Mais... Je suis eunuque ! Comment je suis censé faire?"
"Ah... Dur... J'sais pas c'que c'est, mais j'suppose que ça doit pas être très agréable."
"Bah..."

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, j'ai compatis avec Dorme. Je suis né avec un seul testicule, et si, certes, elle me suffisait largement pour en avoir plus que l'ensemble des hommes présents dans la salle réunis, je comprenais la situation de ce pauvre homme. Mais c'était tant pis pour sa gueule.

"Donc en fait, t'es eunuque. P'tain, pourtant il y a peu, t'étais médecin, non? Comme quoi, les temps changent. Enfin bref, Lady? Oui, Lévine, c't'à toi que je parle. Si Bernard s'occupe de l'avant et que les deux andouilles empêchent le reste de l'hôpital de s'bouger l'fion, j'ai besoin de monde à l'arrière au cas où ils passent par les sorties de secours. T'as le même sang que moi et, même si t'as clairement moins d'intérêt, je suppose que nous possédons tout deux les mêmes talents d'orateur -non, pas ceux que tu utilisais avec notre Père, mais les autres- donc j'compte sur toi pour bien diriger la peuplasse qui allez nous couvrir en attendant qu'on s'crée un chemin à l'avant. Emporte tout le groupe avec toi."

Le plan que je composais leur paraissait à tous génial. Qu'on s'entende, il ne l'était pas et les autres auraient vite fait de le savoir. Mais à moi, il me convenait juste assez pour que j'en profite. Je ne sais pas inventer de bons plans. J'ai clairement pas les capacités pour. Mais j'ai toujours réussi à obtenir ce que j'voulais en manipulant les autres et cette fois-ci ne dérogeait pas à la règle. A un détail près, et Dieu sait que ce détail me fait chier.

"Quant à Sylvio et moi, on sera entre Lady et Bernard. On supervise. Et on vous vient en aide en cas de besoin. Une chose est sure mes amis, quiconque posera le pied en dehors de cet hôpital ne l'y reposera plus jamais."

Je n'avais pas tort.

______________________


"BAH PUTAIN, C'EST MON TOUR ? C'EST PAS TROP TOT OUI !"

"Bernard?"

"QUOI ?"

"Si tu ne fermes pas ta grande gueule rapido, tu n'vas même pas avoir l'occasion de dire un mot de plus."

"AH ! PARDON ! ... Donc. J'ai rencontré Rockfor juste avant ses 17 ans. Un adolescent normal. C'était la première fois que j'en croisais un dans cette ville. Et j'avais besoin d'un chien de chasse sobre. C'est tombé sur lui et sur son abruti de lutin qu'il traînait partout derrière sa personne. Un bon gars à l'époque. Je suis un géant, mais un cul-de-jatte. C'est assez dur à vivre mais à force on s'y fait. Sauf qu'il faut une sacrée planche de bois et de bonnes grosses roulettes pour que je puisse bouger. A force on s'y fait, mais la surprise des gens à la première rencontre est toujours la même. Un "Ooooooh", un "Aaaaaah" des "Mon pauvre gros doudou" ou des moqueries. Aussi, quand j'ai débarqué sur l'île, je m'apprêtais à trouver une nouvelle fois ce genre de réaction. Je suis tombé sur le quart de demi-portion (à savoir Sylvio, qui arrivait à peine à la hauteur de ma planche) en premier. Il n'a pas manqué de se moquer et j'esquissais un sourire devant la stupidité de la situation. Sans mes jambes, j'étais comme un nain pour le reste de mon peuple. Quelque part, le p'tit bonhomme et moi, nous vivions des situations similaires. Qu'il se moque de moi prouvait une chose : sa condition physique de merde, même si ce n'était pas tout à fait sa faute, il l'assumait. Alors qu'il acceptait de me faire rapidement visiter la ville, j'apprenais qu'il n'avait que 16 ans, le bougre. Difficile de le déterminer à première vue. C'est l'avantage d'être nain je suppose. On passe partout.

A force d'arpenter la ville, force m'est de constater qu'elle était probablement le plus gros dépotoir qu'il m'avait été donné de voir. Des bars en veux-tu en voilà, des clochards en veux-tu en voilà, des alcooliques et des prostituées, des vieillards et des bébés, tous dans la même situation. Puants l'alcool, l'urine et la fumée. Plus j'avançais, plus je me demandais pourquoi le nain n'était pas de ceux-là. Je lui ai rapidement posé la question et sa réponse eut la chance d'exciter ma curiosité. Mais j'crois qu'il y en a un ici qui se rappelle mieux de sa réponse que moi."


"Les uns boivent pour oublier. Les autres pour s'amuser. Les derniers parce qu'ils aiment ça. De tous les alcooliques, seul un a réussi à assumer qu'il était une merde et c'était mon père. Les autres ne sont que des cons, qui perdent leurs vies dans un liquide qui ne sert à rien. Je vois bien comment sont les gens qui pataugent dans l'alcool. Ils ont une vie aussi pourrie que la mienne sauf qu'eux ne le savent pas et sont même convaincus du contraire. Je préfère savoir ce que je suis et l'assumer à fond plutôt qu'être le beau crétin qu'est persuadé d'avoir sa vie en main. Je suis peut-être une merde, mais parce que je ne bois pas, je reste une merde bien au-dessus des autres. Ce sont exactement les mots de mon frère. Et je suis totalement d'accord avec."

"Le fait qu'il dise ceci ainsi m'amusa. Si j'avais grandement envie de répondre, le nain semblait calquer sa philosophie sur celle de son frère. Aussi, je me ravisais en lui demandant de m'amener à lui. La première fois que je l'ai vu, Rockfor était allongé sur un canapé, les bras croisés à l'arrière de la tête et regardant fixement le plafond. Malgré ses cheveux détachés et mal coiffés, sa barbe de trois jours, un T-shirt verdâtre et troué et un pantalon en toile de je ne sais quoi en piteux état... je lui trouvais une certaine prestance. Il avait beau être dans la même position qu'un quidam de la rue, il dégageait quelque chose de beaucoup fort que le reste du peuple. Il s'amusait à faire tournoyer un chapeau sur le bout de son index, pensif. Je ne lui ai pas laissé le temps de penser plus car je roulai vers lui puis hurlai à sa figure. MON PRENOM EST BERNARD ET JE N'AI PAS DE NOM, que j'lui ai dit, JE CHASSE ET J'AI BESOIN D'UN CHIEN, VEUX-TU ETRE CELUI-CI? Je m'attendais à essuyer un "Non", un revers quelconque, un sarcasme, quelque chose. Tout sauf son "ok", simple et concis. Pire encore, il s'exécuta. Il devint l'homme qui m'accompagnait lors de mes chasses. Mon éclaireur. Seulement, je n'ai jamais réussi à le tenir en laisse.

Il était incroyable dans le rôle que je lui permettais de tenir à mes côtés. L'environnement lui collait à la peau. Le bruit du monde, il le connaissait par cœur et à peine le vent tournait dans un sens ou dans un autre, à peine la mélodie monotone de ce qui l'entourait se rompait, il comprenait, décelait tout ce qu'un chasseur a besoin de savoir. Il voyait tout sans se faire voir. L'éclaireur parfait. Une fois, je lui demandais d'où lui venait ce don de l'observation. Il resta perplexe quelques secondes avant de simplement me dire "Le monde est un tout et tout est un. Et le un, c'est moi. Y a pas à tergiverser plus que ça. Si je ne domine pas ce qui m'entoure, alors je serais dominé comme toutes les petites gens qui peuplent cette ville. Parce que tu es grand, gras, que ce que tu bois ne te modifie pas et parce que tu m'écoutes, tu vaux mieux que les autres Bernard. Mais tant que je vois tout ce que toi, tu n'es pas capable d'apercevoir, tu ne vaux pas encore mieux que moi. C'est pour ça que j'observe. C'est la preuve que je suis au dessus de vous." et se détourna pour me laisser coi. La philosophie de Rockfor m'échappait et m'échappe encore, mais un fait est certain : s'il y a une chose, une unique à laquelle il croit, alors cette chose c'est lui. Je n'aurais peut-être jamais dû attiser ça.

C'est tout moi ça. Je suis trop gentil. Avant que je débarque sur cette île et que j'arrive à Xeraud Town -pour ceux qui ne connaissaient pas encore le nom du patelin-, j'avais la fâcheuse envie de toujours vouloir aider tout le monde à "aller au bout d'eux-mêmes" et ce désir était loin de m'avoir quitté en rencontrant Rockfor. Seulement voilà, après réflexion, j'aurais bien aimé être un gros connard. S'il m'avait raconté ça, ça m'aurait fait une belle jambe et j'me serais simplement cassé.

...

Hohohoho...

Vous avez compris?"


"Oui."

"UNE BELLE JAMBE ! CUDJAHAHAHAHAT"

"OUI J'AI DIS, CON DE GEANT !"

"MAIS JE N'EN AI PLUS ! BWAHAHAHAHAHA"

"J'ai beau être nain, j'peux encore te couper les bras. J'ai une hache !"

"Héhéhé, gamin, tu n'me fais pas peur ! MA BLAGUE ETAIT GENIALE ! Mais bon, continuons. J'étais donc désireux de voir Rockfor aller au bout de ses idées. Ses idées se résumant à "Moi, moi et rien d'autre pour l'instant", je supposais qu'il serait bon qu'il devienne quelqu'un. Aussi, à la sortie d'une de mes chasses dans la forêt bordant la ville, dans laquelle j'avais récolté un daim de ma main droite et un nain de la gauche (car il me faisait chier ce jour-ci), j'haussais la voix pour parler à Rockfor. Et je lui ai déclamé un petit discours. Grosso modo, j'ai dû lui dire ceci : "Si tu vaux tant mieux que les autres, alors prouve-le au monde. Commence par ressembler à quelque chose de mieux, puis fais mieux qu'eux, SOIS mieux qu'eux. T'auras une bonne raison d'être prétentieux."; et je crois qu'il l'a pris au pied de la lettre. Je ne l'ai pas vu durant deux bonnes journées, ni lui, ni son nain de petit frère. Je faisais alors la connaissance de Lady Lévine, une demoiselle qui s'avérait être leur sœur et à qui j'ai à l'occasion pu passer la jambe. Enfin... Au sens figuré quoi. On a beau être cul-de-jatte, on peut encore faire des cochonneries. D'autant que ça semblait bien lui plaire à la jeunette ce que moi, géant, je..."

"Bernard, mon gros bazar que je l'appelais. Mais j'suis pas sûr qu'il soit utile d'en parler."

"Pas faux. N'empêche que Lévine m'appris plus de choses sur les deux garçons que j'avais pris en affection. Elle semblait avoir peur des besoins du nain, mais rien ne me faisait plus rire que d'entendre ça. Quoique lui disaient les garçons, et quoiqu'ils fassent devant elle, elle ne semblait les connaître que dans la frontière de leur habitation. De ce que j'avais pu voir, Sylvio idolâtrait son frère. A tel point que sa philosophie était sienne, que ses propres envies disparaissaient au profit de celles de Rockfor. Il gobait chacun de ses mots, chacun de ses gestes. Quiconque eut pu le croire indépendant de son aîné se trompait lourdement. Seulement Rockfor se débrouillait pour paraître comme le soumis de leur duo, sauf face à moi. Pourquoi? Je ne l'ai jamais su. Quoiqu'il en soit, il revint deux jou..."

"Parce qu'il sait comment pense les gens. Entre le fort en gueule que je suis et le mec posé et, à première vue, réfléchi qu'il semblait être, qui le monde écoute-t-il à ton avis? S'il se montrait devant toi comme il était en réalité, c'est pour une raison simple. Parce que tu es niais Bernard, et parce qu'il t'aimait bien. Va savoir pourquoi c'est seulement envers toi et moi qu'il éprouve une quelconque affection, mais c'est un fait. Il ne sait pas être hypocrite avec ceux qu'il apprécie, que ça plaise ou non."

"... Hm. Rien n'empêche qu'il revint deux jours plus tard, bien coiffé, rasé de près, propre et surtout... bien habillé. Je ne vous referai la description de son désagréable smoking blanc, mais une chose est certaine, il lui allait comme un gant. Le jeune homme était devenu l'orgueil incarné, le répugnant salopard que tout l'monde allait suivre. Si son père, d'après ce que j'ai pu comprendre, était la pire ordure que la ville ait connue, le fils était la meilleure. Et ça s'voyait, ça se savait que Rockfor Egry était bien au-dessus de nous tous. Mais qu'elle soit bonne ou mauvaise, une ordure reste une ordure. Celle-ci a juste eu la chance de tomber en dehors du sac poubelle. Et elle ferait bien de prendre les jambes à son cou, elle qui a la chance d'en avoir, si elle ne veut pas qu'un balayeur la retrouve et la renvoie là où est sa place."


Bernard - Faisait front. Relation avec l'individu : Privilégiée

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J'étais dehors. Et maintenant, il fallait fuir. Et vite. Le ciel... Ca faisait quelques années déjà que je ne l'avais pas vu autrement qu'à travers ma fenêtre. Contrairement à ce que les autres auraient pu penser, je l'ai toujours trouvé moche, et ce jour-là ne dérogeait pas à la règle. Si j'étais content de le voir, c'est parce qu'il me prouvait que j'étais dehors. Et ça me manquait. Parce que je n'ai et n'aurais jamais la moindre influence sur lui, j'adorais l'extérieur. Y a peu de chose que j'aime dans la vie. Y a moi, ce qui ne dépend pas de moi, Bernard et mon frère. J'avais dû sacrifier le géant pour sauver le reste. J'avais réussi à poser le pied à l'extérieur. Mon plan avait marché comme pas deux. Tant pis pour Bernard mais les autres, ça ne me dérangeait pas de les laisser derrière. Comme prévu, ils avaient trouvé fort à faire avec la milice et n'avaient même pas pu atteindre le grand hall. Quant à mon ami cul-de-jatte, il s'était frotté aux gardes à l'entrée, ce qui nous avait laissé juste le temps de passer avant que les renforts arrivent pour nos ennemis et coupent la sortie à Bernard. Je n'ai pas attendu de voir s'il réussissait à nous suivre, le bougre, j'ai juste détalé le plus vite possible. Pas le temps d'attendre. Le personnel se rendrait compte bien assez vite compte de l'absence de deux des pensionnaires. C'est pour ça que je courais droit à travers les rues de Xeraud Town, tout en invectivant des ordres à mon frère derrière, en direction du port où je savais être attendu.

Lorsque je posai le pied sur les quais, je poussais un long soupir de soulagement alors qu'il se mettait à pleuvoir. J'aimais la pluie. Mes vêtements l’aimaient moins. Je me mettais à l'abri et appelai mon frère à faire la même chose. Je posais alors mon regard sur la mer. C'est là que j'irais cette fois-ci. Au bout de 30 ans passés dans une ville corrompue jusqu'à la moelle et 3 autres années dans ce complexe hospitalier qui me prenait pour un fou, j'envisageais enfin de partir loin d'ici. J'enlevais mon chapeau, ce qui me répugnait, mais qui empêchait quiconque daignant vouloir me reconnaître et commençai à marcher dans la foule de petites gens qui se tenaient sur le port. Parmi eux, pléthore de marins, quelques clochards alcoolisés, mais surtout énormément de voyageurs forcés de faire escale dans cette ville miséreuse, point d'approvisionnement nécessaire aux hommes des mers. C'est parmi ces voyageurs que nous comptions nous fondre. Ma tenue, distinguée, pour la première fois, fit des merveilles. Il m'avait suffi de subtiliser discrètement un quelconque titre de transport pour paraître crédible au moment de l'embarquement. Sylvio était censé faire la même chose, passer inaperçu étant l'un de ses principaux atouts.

Mais c'est seulement arrivé sur le pont du navire qui m'emmènerait loin d'ici que je baissai les yeux vers l'endroit où je croyais que mon frère se tenait. Rien. J'ai eu beau chercher, je ne trouvais pas la trace de ce crétin. J'ai inspecté le navire de fond en comble, je suis même redescendu sur les quais pour tenter de le voir, mais je me rendais à l'évidence d'une chose. Il ne m'avait pas suivi. Je ne comprenais pas. Je n'ai jamais compris pourquoi il n'était pas là. Mais une chose était claire dans ma tête : je n'allais pas l'attendre. Je n'aurais peut-être plus personne sur qui m'appuyer, plus rien d'autre que moi et le monde dans ma vie... Mais quelque part, ça me convenait. Sur le coup, ça me convenait. Puis au fur et à mesure que le bateau s'éloignait, j'avais l'impression d'avoir perdu des biens en la personne de Sylvio, de Bernard... Et de tous les autres. Je possédais une ville, pendue à mes mots, respectant le moindre de mes ordres... Et parce que je voulais fuir, je les avais tous lâchés.

C'est avec le temps que je compris ce que je ressentais à ce moment-là. Je ne suis pas seulement quelqu'un d'orgueilleux. Je suis aussi quelqu'un d'avare. A Xeraud Town, tout m'appartenait et c'est ce qui me dérangeait au moment de mon départ. J'abandonnais tous mes biens. Mais plus le temps passe, plus je me dis que j'ai eu l'une de mes meilleures idées en lâchant tout. Car cette ville était tellement petite... Et moi, je veux l'argent, je veux les femmes. Je veux la gloire. Je veux être reconnu. Je veux tout ce que le monde peut m'offrir ! Et ce coin paumé, ce n'était pas assez.

"Une de perdue, dix de retrouvées" hein? Y a intérêt à ce que ça soit vrai.

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"Il nous avait dit que quiconque poserait le pied en dehors d'ici ne l'y remettrait plus jamais. Il avait totalement raison. Mais y a que lui qu'a foutu le pied dehors. J'me demande s'il s'en est rendu compte. Il a du oublier que j'suis nain. Courir, c'pas réellement mon truc. Aussi, quand il a fallut galoper jusqu'à la sortie, j'eu vite fait de trébucher contre mon propre genou. Et il n'a même pas vérifié si j'étais derrière lui. Il n'est pas non plus revenu me chercher. Le pire là-dedans, c'est que je ne lui en veux pas. Comme l'a si bien dit Bernard, je ne suis que son ombre. Et à ce propos, j'suis plutôt satisfait d'être le dernier à parler de Rock, car clairement, aucun d'entre vous ne le connaissait tout entier. L'cul-de-jatte l'avait "IL A UN NOM LE CUL-DE-JATTE CONNARD" plus ou moins compris, mais beaucoup de chose lui échappait. Et pire encore, comme je le pensais, il vous a absolument tous dupé.

Combien d'entre vous sont capable d'affirmer, ici, maintenant, que Rockfor est plus malin que vous? Vous n’êtes pas nombreux, hein? Moi je le dis, haut et fort. Rock sait penser, et bien. Ce n'est pas un génie, loin de là, mais il a la réflexion pour lui. Et surtout un don de l'observation à toute épreuve. Oooh, je vous rassure, ça ne l'empêche pas d'être l'abruti qui confond clôture et poil à gratter, mais ça, c'est la simple conséquence de son manque d'éducation. Vous connaissiez tous notre père mais qui parmi vous savait que mon frère l'idolâtrait? Et pourquoi? D'après lui, c'est parce qu'il valait mieux que les autres. Il a essayé, désespérément, de savoir où était passé Troy Francis et qui il était. Il a découvert un alcoolique comme tous les autres. On en a eu pour tous les gouts. L'homme qui vivait de l'inceste, l'homme qui n'était sobre que lorsqu'il avait bu, qui aimait les femmes, les jeux de mots, les jeux de merde et les blagues nulles. Un soi-disant tireur d'élite capable de prouesses sur les cibles en mouvement, mais incapable de tirer sur quelque chose de fixe. Un pirate. Mais une chose ressortait systématiquement dans les paroles de ceux qui nous racontaient sa vie. "Troy Francis n'est pas dépendant de la boisson. Il est, était et sera à jamais fier de boire." Sur le coup, nous n'avons pas compris. C'est Lévine qui nous a expliqué. Contrairement à tous les cons qui peuplent la rue, notre père, lui, buvait parce que l'alcool faisait partie de ce qu'il était. Comme s'il ne dépendait pas de l'alcool, mais que l'alcool dépendait de lui. Il l'avait dompté, maîtrisé, pour en faire un morceau de sa personnalité et c'est pour ça qu'il valait 10 fois, 100 fois mieux que les autres.

Mais si Rockfor admirait son père, ça ne l'empêchait pas de répugner la boisson. Il voulut quand même suivre les pas de Troy et pour ça, daigna se rapprocher des femmes. Nombreuses sont celles qui tombaient dans ses bras (et par la suite dans le miens, vu qu'il aimait à me jeter ses déchets à la figure), persuadées, à cause de ses belles paroles, qu'il était riche et qu'elles pourraient enfin s'offrir une vie. Quand il revêtit son habit blanc, ça ne s'arrangea pas. Folles de lui qu'elles étaient. Elles furent les premières à tomber dans ses filets. Mais le bonhomme se rendit bien vite compte que sans toucher à l'alcool, il ne deviendrait jamais comme le paternel. Avant même de connaître Bernard, Rock se demandait comment il pourrait devenir quelqu'un comme Troy. Comment il pouvait prouver qu'il était au-dessus du peuple. Le jour, il restait pensif à jouer avec ce chapeau blanc qui n'appartenait à personne. Allez savoir comment il se l'était procuré. Le soir, il me racontait ses pensées. Tantôt drôles, tantôt tristes, ses paroles s'ancraient dans mon crâne pour ne plus en sortir. Comme s'il déclamait la vérité, encore, toujours. Puis il rencontra Bernard et ce dernier lui clama qu'il devait s'affirmer en tant que lui-même. Quelle erreur.

Rockfor le prit au pied de la lettre. Dans sa tête s'heurtaient les paroles du cul-de-jatte...

"BERNARD !"

"TA GUEULE."

"ENCHANTE !"

"Hahaha, enfoiré !"

"Héhé, mon con, comme si j'allais te laisser marcher sur mes pieds !"

"T'en as plus, pécore !"

"Ah, pas faux."

Héhé. Donc j'disais, qu'en Rock s'heurtaient les paroles de Bernard et ce qu'il avait appris de son père. Et c'est ainsi que se créa dans sa tête le pire combo qu'on eut pu imaginer. Rock devint fier de son orgueil. Tout comme notre père avait dompté l'alcool pour en faire un morceau de lui, mon demi-frère avait réussi en l'espace d'une journée à dresser son orgueil pour en faire sa force. Alors qu'avant, il se pensait mieux que les autres, après les paroles de Bernard, il devint mieux que les autres. Et son principal défaut devint sa principale source de pouvoir. Il chaparda son smoking je ne sais où. Il a toujours été talentueux pour chaparder les choses et là encore, vous vous trompiez sur son compte. Surtout toi, Lévine. Je n'ai jamais été le voleur dans la bande. Tout ce que j'ai pu subtiliser aux gens, je le dois à Rock. Il m'a appris à voler, comme il m'a tout appris. Alors que je déplorais auparavant d'être un nain, il parvint à me convaincre que c'était un mal pour un bien. Je lui dois tout. Et ce que personne ici n'a jamais compris, c'est que la fameuse carapace dans laquelle vous croyiez que nous étions, elle n'a jamais existé. Il possédait bel et bien une carapace mais celle-ci, c'était moi. En m'attribuant tous les maux, en m'attribuant tous les mauvais gestes et les mauvaises paroles, en balançant sur moi le pêché, il devint l'effacé, le fantôme, le marcheur blanc, discret et farfelu que vous avez tous cherché à aider, à comprendre puis à suivre. Parce que son mystère vous attirait, vous êtes devenus ses objets. Pour lui, c'était facile. Après qu'il ait enfilé son costume blanc, il lui suffisait de quelques mots pour que vous soyez persuadés qu'il était meilleur que vous. Il a appris à faire de son orgueil sa force. Je ne peux pas le blâmer pour ça. Je ne peux le blâmer pour rien.

En quelques années seulement, il devint l'icône de la ville. Le seul être que tout l'monde adule. Pourquoi? Parce que son apparence était parfaite. Parce qu'avec un faire-valoir comme moi à ses côtés, il ne pouvait que rejeter une image positive. Parce qu'il avait les femmes. Parce qu'à force de voler, il avait l'argent. Et surtout parce qu'il avait les mots. Cette philosophie idiote, tordue qu'avait Rock, tout l'monde l'avait prise pour sienne. La philosophie par l'absurde que j'appelais ça. C'était tellement incompréhensible, tellement idiot, qu'on ne pouvait que croire la sincérité d'une telle façon de penser. Peu à peu, Xeraud Town devint sa ville. Même lorsqu'il n'était pas là, tout l'monde jurait par lui. Il se savait meilleur que nous et plus le temps passait, plus nous lui donnions raison. Certains voyaient en lui le héros de la ville. Celui qui pouvait redresser les torts causés par l'alcool et la débauche. Ceux-ci voulaient le voir à la tête du patelin. A tel point qu'émeutes et manifestations commencèrent à travers le bon vieux bordel géant qu'était notre bourgade. Rockfor ne voulait pas de ça. Il voulait le pouvoir, il voulait tout, mais sans en avoir les bémols. C'est pour ça qu'il passait plus de temps avec ceux qui le traitaient comme un messie qu'avec ceux qui le voulait à la tête du territoire. Car oui, messieurs dames, certains le voyaient comme un nouveau messie. Et la plupart de ceux-ci sont ici.

Tu parles qu'avec un surnom tel que "Le Marcheur Blanc", ça ne pouvait que finir ainsi. C'est vers ses 28 ans je crois qu'une véritable religion se dressa autour de Rock. D'abord composé d'une demi-douzaine de membres dont Thomas, Lévine et moi-même, ce semblant de secte finit par prendre de l'ampleur. Je vous rassure, j'étais au moins aussi taré que vous pour avoir osé faire de mon frère celui que j'adorais, celui que je priais, celui que je suivais partout. Deux ans plus tard, notre groupe comportait une bonne vingtaine de bonhommes. Il avait 30 ans, déjà. Et quelques conflits d'intérêts démarraient entre le groupe des sectaires que je dirigeais et le groupe qui voulait de Rock en guise de Leader charismatique pour la ville. Lui s'en foutait éperdument. D'après mes souvenirs, il me semble que c'est Bernard qui lui posa la question qui allait tous nous jeter ici. Le cul-de-jatte était l'un des rares à n'avoir nullement pris parti pour l'une ou l'autre des deux factions. Pour cette raison, Rockfor aimait encore à partir chasser avec celui-ci. Comme beaucoup, je jalousais le géant pour avoir la chance de passer des moments tranquille avec lui. Mais c'est un jour après la chasse que Rock nous revint perplexe. Rapidement, il m'expliqua que Bernard lui avait demandé si cette situation lui convenait. Et la seule chose que j'ai pu obtenir de mon frère à propos de sa réponse fut un simple "Non". Non, la situation ne lui convenait pas."

"Quand je lui ai demandé, je fus surpris de sa réponse, je dois vous l'avouer. Il m'a déclaré, mot pour mot ceci : "Tu sais Bernard, je suis un peu comme le roi de cette ville. J'ai tout ce qu'elle peut m'apporter. Et j'ai mes sujets. Je suis un sire et ce sont mes Lord, mes ser et mes esclaves. Et j'en ai marre. Marre d'être le roi d'une simple ville. Je veux tenir le monde au creux de ma main. Personne ici, personne ne vaut mieux que moi. Si quelqu'un sur les mers est un meilleur bonhomme, alors je serais bien gré d'aller le rencontrer. Je veux savoir... Je veux tout avoir. Je PEUX tout avoir. Il me suffit de me dresser tout en haut de l'échelle du monde. Mais je n'ai rien fait de concret pour prouver que je le mérite. Un roi qui ne doit sa place qu'à son orgueil a t'il le droit de tout posséder?" et je suis resté bouche bée. Je ne le croyais pas conscient de sa position, de ce qu'il était. Puis je lui ai demandé pourquoi j'étais le seul qu'il appelait simplement par son prénom. Il a simplement éclaté de rire avant de me dire qu'il n'était pas mon roi. Il appelait Lord toute personne en qui il avait un minimum de respect. Je croyais simplement qu'il n'en avait aucun pour moi. Mais non. S'il ne m'appelait pas Lord, c'parce que j'étais probablement l'unique personne qui n'était ni son sujet, ni son admirateur, ni rien de spécial. J'étais juste son pote et ça lui convenait comme ça."

"Quoiqu'il en soit, c'est après être revenu de la chasse avec toi que son comportement changea. J'comprends un peu mieux pourquoi avec ce que tu viens d'expliquer. Il commença à dire tout et n'importe quoi. A faire ce qui lui passait par la tête quand il en avait envie en nous forçant à regarder. Il sombra clairement dans une apparente folie et pire encore, nous y plongea aussi. Notre groupuscule religieux était devenu un simple groupe de fou commandé par un véritable taré. Il agressait dans la rue, verbalement et physiquement, transforma les manifestations à son égard en émeutes, rompit le semblant de paix de la ville pour y créer un simple enfer dans lequel chacune des personnes qui appréciait de près ou de loin le personnage sombrait. Et quand il tenta de mettre le feu à la maison du maire, il fut heureusement stoppé par Bernard. Puis la milice arrêta l'ensemble du groupe qui se tenait là. Et nous emmena tous là où nous sommes. Quand quelques jours plus tard nous nous retrouvions tous ensemble dans la salle commune, il était simplement assis sur le canapé à faire tournoyer son chapeau. A ses côtés, Bernard, embarqué par erreur, discutait avec lui. Et il rit aux éclats. C'était rare. Mais je crois être le seul à l'avoir entendu. A peine étions-nous tous réunis qu'il replaça son chapeau sur son crâne et s'assit calmement face à nous. Et quand on lui demanda "Pourquoi?", il nous répondit tout simplement qu'il valait mieux que nous. Et ce n'était pas de l'orgueil. Pour la première fois de sa propre vie, Rockfor déclara ça comme un fait. Et il avait raison. Que valions-nous pour suivre un homme dans une folie créé de toute pièce?

En nous amenant tous ici, il avait juste réussi à se prouver qu'il méritait d'être notre roi. Que nous ne le suivions pas pour son orgueil, mais bien pour lui. Que ses mots, que ses actes méritaient qu'on le suive. Et non sa prétention. Oui, Rockfor, mon frère, cousin et oncle, méritait d'être notre roi, à tous. Seulement lui n'avait pas envie d'être le dirigeant d'un peuple de crétins. Mais bel et bien le maître unique et incontesté de cette planète. Il venait de prouver qu'il avait le droit de prétendre à un tel titre. Et quand hier, il parvint à s'enfuir de cet hôpital en nous laissant tous là... Il s'est juste donné la possibilité de l'être. Il part roi des ploucs. Il finira roi du monde. C''est ce qu'il veut. C'est ce que nous voulons.

Folie? Idiotie? Naïveté? A vrai dire, j'm'en tape. En 33 ans de vie, j'crois qu'il a réussi à tous nous faire marrer et à égayer nos poires. A lui de s'éclater un peu."



Lord Jott, alias Sylvio - Meneur. Relation avec l'individu : Demi-frère, Neveu, Cousin.

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C'est un beau matin pour saisir cette chance qui m'emmène au loin vers d'autres destins, afin qu'en chemin je découvre enfin ce que mon cœur cherche en vain : ce monde qui est le mien. Je partais conquérant de ma terre natale. Et comme mon père, après avoir passé pas mal de temps sur cette île pourrie, je décampais enfin pour partir à la conquête des mers. Mon monde m'attendait. Car oui, il était mien. Il ne me suffisait plus qu'à obtenir tout ce qui se trouvait dessus. Tout ce qu'il avait à m'offrir. Et pour cela, quoi de mieux que devenir pirate à mon tour? C'était la seule condition qui permettait d'être assez libre pour se donner le droit d'être le roi du monde. Je suis seul décisionnaire de ce que je suis -et encore heureux, car ça m'aurait bien fait chier dans l'cas contraire-, tant pis si ça ne plait pas au peuple. Ils finiront bien par m'aduler à leur tour. Mais en attendant, pour devenir ce que je voulais, il me fallait déjà sortir totalement de mon passé.

Alors que le bateau qui quittait Xeraud Town s'éloignait de plus en plus, je m'avançais le long de l'embarcation pour fixer l'océan. La pluie, la nature, la mer, le monde en général... Aucune de ces choses ne dépendait de moi. C'est pour ça qu'elles me plaisaient tant. Plus encore que les hommes et les richesses, plus encore que la reconnaissance. C'est ça que je demandais. Tout ce sur quoi je n'avais aucun pouvoir. Je pouvais tout avoir, tout. Sauf peut-être ça. Même orgueilleux et avare, un homme sans rêves n'ira jamais loin. Voici le mien.

L'horizon.

Avec toutes les nouvelles possibilités qui s'offraient à moi, l'étincelle de mes ambitions se remit à brûler. Et c'est d'ailleurs brûlant que quelques jours plus tard, je posais pied à terre parce j'avais un poil oublié de manger sous le coup de l'excitation, ce qui, couplé à une chaleur pesante, me rendait plutôt fiévreux. Sans vraiment mon consentement, on s'amusa à me remettre une fois de plus dans une chambre d'hôpital. Si je n'appréciais guère cette escale forcée dans une clinique, je pouvais quand même me féliciter d'être tombé à l'endroit où je rencontrerais plus tard une certaine Ovalie Rhyne. Car en effet, à peine fus-je sorti de l'établissement -qui ne cherchait pas à me retenir cette fois-ci-, je me mettais en quête d'un bar, endroit parfait pour trouver quelques crédules prêts à m'écouter et à m'offrir ce qu'à quiconque il ne donnerait pas. Dans ce cas précis, je voulais qu'ils me filent une quelconque embarcation m'ayant permis de partir seul à travers les mers à la recherche de compagnons pouvant m'aider à dompter ce monde qui deviendrait mien. C'est pendant ma recherche que je suis tombé sur elle.

Elle jouait aux cartes avec quelques quidams sans intérêts. Elle gagnait. En trichant certes, mais peu importe la manière, seul le résultat compte. M'enfin, par question de principe et parce que j'aime à prouver que je suis le meilleur, je me suis attablé à ses côtés une fois sa partie finie. Elle me regarda comme elle regardait n'importe quel crétin prêt à être plumé et mal lui en a pris, car quelque bonne tricheuse qu'elle soit, elle n'atteignait clairement pas mon niveau de fourberie. La triche, ça me connait. J'ai toujours triché. Sur ce que les gens croient que je suis, sur les paroles que j'ai pu prononcer et même sur mes actes. Alors sur un simple jeu de cartes... Les faits ont parlé beaucoup plus rapidement que je n'aurais pu vous le décrire. J'ai gagné une première partie, puis deux, puis trois. Jusqu'à ce qu'elle s'énerve et tente de m'agresser. Je lui riais alors au nez. D'une parce que sa témérité me plaisait bien, de deux parce que malgré son talent certain pour duper le peuple, je demeurais meilleur qu'elle. Je n'avais pas vraiment besoin de confirmation, je dois l'avouer, mais il n'y avait aucun mal à s'en rappeler. Enfin bref, elle voulut se venger de moi, mais j'esquivais facilement ses coups avec l'agilité dont je pouvais me flatter. Malgré mes rires et ses coups dans le vide, elle n'en démordait pas, tant est si bien que je me suis résigné à riposter. Et elle finit par terre.

Elle me plaisait bien la maraude. Et je lui fis savoir. Même si elle n'avait pas l'air d'apprécier. Je la voulais à mes côtés. Elle comme tous les autres, mais elle d'abord. A vouloir ratisser trop large, on donne des coups de pelle. Je n'avais pas besoin d'eux tous, elle me conviendrait bien assez pour mes débuts. Mais pour la première fois, mes mots ne semblaient nullement la toucher. Ils rebondissaient sur sa personne comme les chansons commerciales sur les oreilles d'un homme aimant la musique. J'en étais troublé. J'étais meilleur qu'elle, je l'avais prouvé. Alors pourquoi ne me suivait-elle pas? Une femme ! Je croyais aller dans le mur jusqu'à ce que je me rende compte que mes propos l'agaçaient. J'esquissais un sourire amusé avant de finir mon discours en déclamant mes quelques derniers mots.

"Quel roi peut se permettre de l'être sans qu'il ait au moins un sujet qui veuille voir sa tête tomber?"

J'aperçu sur son visage l'expression de la haine qui s'y dessinait. Puis je me détournais d'elle, persuadé qu'elle me suivrait. Elle ne m'idolâtrait pas certes. Elle ne m'enviait pas non plus. En fait, Rhyne ne possédait pas la moindre once de sympathie pour moi. Mais pourtant elle me suivrait. J'en étais convaincu. Et j'avais raison. Par sa haine, elle s'attacha à moi. Parce qu'elle voulait me tuer, encore et encore, elle ne me lâcha plus jamais. Sans vraiment le vouloir, elle devint mon tout premier sujet.

Un roi n'a pas besoin d'être aimé pour être roi. Il a juste à être au-dessus des autres. Accompagné de Rhyne, je devenais pirate. Et en devenant le meilleur des hommes, je m'accompagnerais du monde.

Ai-je besoin de plus?

[Test RP dans un autre post, manque de place]



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Informations IRL

[list]Prénom : Marc

Age : 18 ans

Aime : Le Capslock, Game of Thrones, Minecraft, les trucs de gros geek en général et pas mal de conneries.

N'aime pas : Le peuple un peu trop fermé d’esprit. La musique de merde (c’est-à-dire 90% de l’univers musical mondial) et Jean Benguigui.

Personnage préféré de One Piece : Smoker, Brook, Sanji, Garp, Barbe Blanche et pas mal d’autres andouilles.

Caractère : Imaginez le combo entre un sacré connard et un bon pote et paf, vous avez ma définition.

Fait du RP depuis : Mes 12 ans, j’crois. Donc pas loin de 6 ans de rp. Pas toujours très remplis.

Disponibilité : Facilement 10h par jour.

Comment avez vous connu le foru


Dernière édition par Rockfor Egry le Mer 11 Avr 2012 - 5:43, édité 42 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4587-marcheur-blanc-orgueilleux
  • https://www.onepiece-requiem.net/t4401-rockfor-egry-un-bonhomme-qu-il-est-moisi
Bonjour et bienvenue sur OPR ^^
J'espère que tu vas t'y plaire, bonne chance pour la suite et si tu as des questions n'hésite pas.

PS : moi non plus je n'aime pas Benguigui !
    Bonjour, premier et dernier avertissement !
      Voilà voilà, juste pour dire que j'ai ENFIN terminé ma bio. Par conséquent, je suis en attente d'un test RP (dont je devrais m'occuper demain (lundi) si ce n'est dans la nuit).

      Merci !


      Edit : Hop hop, désolé d'être un poil désorganisé, mais je n'avais pas prévu que je dépasse le nombre maximum de caractère. Du coup, j'poste le post RP ici. Du coup, ça m'arrangerait que les posts de GM disparaissent si ce n’est pas trop demander ^^'


      >> Test RP


      "Nan mais les gars, j'vous explique. Coller au train du messie, déjà, c'est une expression qui m'fait franchement rire, et ensuite, ça équivaut à dire que vous ne savez pas quoi faire d'autre que vous trimbaler les couilles à l'air derrière un branque. Quand on sait que le branque en question, c'est moi, va pas falloir que ça dure longtemps, sinon, vos couilles, j'les chope et j'les fais bouffer à mon frère avec du vinaigre. Vous voulez que le messie vous guide? Alors fermez vos gueules et laissez le tranquille. L'a besoin d'paix le messie. Surtout quand il s'apprête à extirper du fric à un couple de vieux pieux. La crédibilité, j'suis l'seul à en avoir ici. De l'intérêt aussi. Alors même s'il est dur de faire fuir un papy qui bouge avec une canne et le vieux thon qui lui sert de femme, je vous prierais de m'attendre à l'extérieur, dans la rue. J'vous autorise à aller boire un coup, vous serez encore plus con que d'habitude comme ça, donc j'pourrais me servir de vous co..."
      "J'ai b'soin de te dire qu'on m'emmerde pour que tu t'bouges le cul ou...?"
      "En même temps bonhomme, s'tu voulais pas qu'on te fasse chier, fallait pas être nain, parce que tu m'les brise là."
      "Dois-je te rappeler que le pluriel n'a pas lieu d'être dans ta phrase ou tu viens m'aider à faire dégager les 4 cons qui s'foutent de ma taille?"


      Il marquait un point. C'est après quelques courtes secondes d'hésitation que je décidais justement d'aller à l'encontre des 4 bonhommes qui faisaient chier Sylvio. J'ai vu les biceps du premier, les cuisses du second, les pectoraux du troisième et je songeais à m'en aller dard-dard quand j'ai aperçu la tronche du dernier. Et là, j'ai éclaté de rire. Car en effet, si les trois premiers bougres avaient tous une gueule à faire peur, le dernier, surement le cerveau de la bande, n'avait pas vraiment eu la chance d'être aussi bien taillé que ses confrères. Imaginez un mix entre un rat et une poule, sur un corps gringalet, le tout agrémenté d'un strabisme convergent. Bah ce n’est pas ça du tout, mais à peu près le contraire. Bon, certes, j'avoue qu'imaginer le contraire d'un mix entre un rat et une poule c'est chaud, mais vous avez déjà l'obésité et la divergence du regard alors bordel, faites un effort. Quoiqu'il en soit, avec une gueule pareille, il était strictement interdit de se foutre de la gueule des autres. D'autant qu'à part sa petitesse, mon petit frère n'avait pas grand-chose à se reprocher sinon d'avoir un cerveau. Comme quoi, la jalousie peut mener à bien des choses.

      "Bwaaaaah hahaha ! IL EST NAIN ! Bah alors mon petit... Fais attention à toi, on pourrait te marcher dessus... Mais j'dis pas ça pour toi hein, c'est juste que t'es un danger public. Ça ne doit pas faire plaisir aux gens QUAND ILS MARCHENT DANS LA MERDE ! Hahahahaha"
      "Tain, ça vole pas haut."
      "Nan, mais si ça peut te rassurer, je pense que lui non plus."
      "QUOI ? QU'EST-CE QU'IL DIT LE NOBLE?"
      "Le noble il dit que t'es un gros lard. Pas d'bol. Entre être nain et pas trop con ou être une boule qui amasse mousse quand elle roule -et je parle là de tes trois collègues, qui clairement, ne doivent pas avoir grand-chose d'autre dans l'crâne que du lichen-, je préfère la première option. Evidemment, je préfère être moi que qui ce soit, donc en principe la question ne se pose pas, mais si j'devais juger de la situation, je dirais que l'hôpital se fout d'la charité. Et comme je suis justement en train de le faire, alors je le dis : moque toi tant que tu le peux gros lard, on ne sait pas qui se moquera de toi."
      "Bah j'sais moi qui va s'moquer de lui."
      "Oh?"
      "Ouaip. Si tu t'retournes, tu verras que la troupe de cons qui t'adulent se marrent déjà. Et si j'étais pas concerné, je pense que je rirais aussi de bon cœur."
      "Haha, pas besoin de me flatter frangin, je sais déjà que j'suis l'meilleur."


      Je reposais mon regard vers les 4 individus. Si les trois grands musclés se frottaient le nez, preuve qu'ils n'avaient rien compris à la situation, l'obèse restait bouche bée. Et j'esquissais un sourire satisfait. Les quelques cons qui m'accompagnaient riaient effectivement de bon cœur tandis que Sylvio se retenait difficilement de les accompagner dans leur joie. Je réajustais doucement mon chapeau, curieux de voir comment le déformé finirait par réagir, puis époussetais doucement ma veste. La réaction ne tarda pas plus que ça. La mine béate du gros vira à une teinte que je connaissais bien pour l'avoir maintes fois vu en face de moi : le rosé de la honte, puis le rougissement de colère. Et alors qu'il hurlait à ses trois grands bonhommes de le venger sans ceux-ci ne comprennent pourquoi, je baillais. Clairement, j'étais mal, mais j'avais l'habitude. Et s'ils impressionnaient par leur muscle et que je ne pouvais probablement pas les mettre à terre sans aide -ce que je ne comptais pas demander, fierté oblige-, ils n'étaient ni malins, ni vifs. Aussi, éviter leurs coups me parut aussi simple que lire un bouquin. Même si c'était un plutôt mauvais exemple, vu que le simple fait de lire relevait de l'exploit dans un patelin tel que Xeraud Town. Pas convaincu? Si je vous dis que je sais lire, vous l'êtes désormais? Je suis meilleurs qu'eux je vous rappelle. Même si je l'avoue, je n'ai toujours pas trouvé l'utilité de poser les yeux sur des mots qui se veulent créateurs d'une façon de penser. Avoir besoin de l'aide de quelqu'un pour concevoir sa façon d'être... Quelle connerie monumentale.

      Quoiqu'il en soit, alors que j'évitais calmement les assauts répétés des trois confrères sous le regard haineux du gros lard et sous ceux inquiets de mes admirateurs, je songeais à un moyen de me sentir de ce cambouis. Mais j'avais beau chercher, ça ne venait pas. J'ai donc réalisé la chose habituelle que je faisais dans les situations où je ne savais pas comment me débrouiller : j'ai sifflé des mots tels qu'ils me sont venus.

      "Cuir, cuir, moustache, toc toc, qui est là? Denise, denise qui? BRICE DENISE !"
      "Hein? T'as rien de mieux à faire que dire des conneries incompréhensibles?"
      "C'est surtout que je ne sais pas quoi dire bonhomme. Parce que toi t'as rien de mieux à foutre que d'emmerder des nains et taper des mecs mieux habillés que toi? Pourquoi tu nous jalouses comme ça? Parce que tu crois qu'on vaut mieux que toi? J'te rassure, c'est le cas mon gars, mais ce n’est pas en restant une merde dans tes actes et dans tes mots que tu vas avancer. Trouve toi une fille, j'sais pas moi."
      "J'ai bien une copine mais... La seule fois où... Elle m'a dit que c'était trop petit pour... Depuis je complexe sur les petites choses... Je suis devenu obèse et j'bousille tout ce qui me semble trop court... C'est pour ça que le nain..."
      "T'sais mon gars, s'tu complexe parce que tu l'as courte, je... -Raaah, mais arrête d'essayer de me frapper toi, t'y arriveras pas !- citerais un grand philosophe portant le joli prénom de Gronchubidard qui disait "Augmenter la taille de son sexe? C'EST FACILE ! IL SUFFIT DE TIRER DESSUS !". Okay mon gars?"
      "... Même si ça pouvait marcher, elle a ses... problèmes de fille en ce moment et..."
      "MAIS QU'T'Y OUI QU'TU M'FAIS CHIER MON CON MOUÉ ! Là encore je cite un ami qui clamait au hasard d'une conversation : "Les règles, ce n’est pas un problème. Y A LA DOUCHE !". ALORS P'TIN QU'TES GARS T'LES VIRE D'MON CUL OUI, PARCE QUOUÉ SINON J'T'Y FOUS LEUR FION DANS TA GUEULE, BIDIOU D'CRÉVENDIOU !"


      La conversation tourna sur les problèmes sentimentaux du gros lard quelques minutes encore avant qu'il ne décide finalement de retirer les 3 bonhommes de mon dos. Pas trop tôt. C'est que je commençais à fatiguer moi, dans l'histoire. En attendant, son complexe idiot avait eu le mérite de me faire rire. Et surtout, en le convaincant qu'il pouvait être lui aussi un véritable homme, je l'avais rallié à ma cause. Un de plus, un de moins, peu m'importait.

      Seulement, ça fait du bien de voir à quel point les gens sont cons.



      Dernière édition par Rockfor Egry le Mer 11 Avr 2012 - 5:29, édité 10 fois
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      "Alors que tu ouvres encore ta bouche sur une place remplie de gens aussi stupides les uns que les autres, ton nain de frère vient subir les moqueries de garçons ayant l'air bien balezes, qu'est ce que tu nous fais, quelle réaction as tu? Les enfoirés ne semblent pas vouloir lâcher ton frère et leur taper dessus serait suicidaire."
        Voilà voilà, cette présentation est donc terminée.

        J'suis désolé pour cette histoire de limite de caractère, j'ai mal calculé mon coup, du coup, si les posts de GM ne sont pas supprimés, la présentation et le test RP ne se suivent pas :/

        A propos du test RP, j'ai fait le choix volontaire d'y mettre beaucoup de dialogues, mais je les compte comme faisant partie du rp. C'est juste pour montrer justement la façon naturelle d'être de Rockfor face à des inconnus, j'trouvais ça intéressant d'exploiter le filon "orateur" dont la biographie ne pouvait pas réellement témoigner.
        En général, y a plus de texte que ça, mais vu le sujet qu'on m'a proposé, je trouvais ça approprié.

        De la même façon, il peut y avoir des incohérences entre la description morale et la façon dont Rockfor est décrit ou se comporte dans l'histoire, mais là encore c'est volontaire. La description morale est présentée par quelqu'un qui le connait à peine. Elle décrit la façon d'être de Rockfor devant le peuple en général. Comme vous avez pu le constater dans l'histoire, Rock se comporte différemment avec ses proches. On peut résumer ça comme ça :

        Description morale --> Vu par le peuple, comment il est de manière générale.
        Histoire --> Comment il est vraiment.

        M'enfin bref, merci d'avance d'avoir lu !
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        Voilà voilà :
        Alors c'est long et c'est bien donc rien à redire là dessus, je ne vais pas m'attarder.

        Tu as trouvé un angle astucieux pour la description physique et c'est agréable à lire donc c'est bon. Niveau faute, y a tellement pas grand chose que j'ai du aller chercher des absences d'accents : "mon gout" "surement". Bref la description physique est intéressante et on est pas assommé par la longueur, c'est bien.

        Idem pour la description mentale. (comment ça je ne me foule pas ?!)

        Concernant la bio : ben c'est long comme le reste mais très convaincant, c'est bien huilé, attention quand même aux anachronismes: les alcooliques anonymes c'est moyen-bof.
        Par contre j'ai aimé : "la débauche ne cessait de lui tendre la main et j'avais peur qu'il l'attrape" je trouve que c'est une belle tournure de phrase.

        Niveau test rp :
        "Vous voulez que le messie vous guide?"
        "Mais j'dis pas ça pour toi hein, c'est juste que t'es un danger public. Ça ne doit pas faire plaisir aux gens QUAND ILS MARCHENT DANS LA MERDE ! Hahahahaha""
        " BRICE DENISE !"" mouais xD

        J'ai relevé quelques phrases drôles je trouvais ça sympa à faire. La seule critique négative que je peux faire c'est que je me suis un peu perdu dans les dialogues et qu'il m'a fallu plusieurs lectures pour comprendre qui dit quoi.

        Pour moi ce sera 800 dorikis !
          Deuxième avis. Positif, aussi. Pratiquement très.

          Ce fut une bien agréable lecture. Particulièrement l'histoire; ça s'enchaine bien, la construction en elle-même est bonne aussi; on aurait pu penser que sur le long terme, le procédé aurait eu tendance à s'essouffler, mais ça n'a pas été le cas. Une psycho bien détaillée avec l'aide des avis extérieurs; globalement, pas de faute ou une poignée, quelques boutades de mauvais goût qui passent bien. On rit, on apprécie l'antipathique personnage. Du tout bon. Si je devais m'arrêter là, je dirais simplement brillant et 1000 Dorikis haut la main.

          Mais. Déçu du côté du test RP. Tu as l'opportunité de montrer en quoi Rockfor est au dessus du lot avec le sujet, et je suis pas franchement convaincu. La ficelle est un peu grosse, tout simplement. À l'image des esquives face aux trois molosses du test RP. Ça manque d'une bonne et véritable astuce, d'une pirouette qui justifie que tu retournes la situation à ton avantage. Tu t'avances en bête de charisme, suffisant, supérieur. Ça se ressent plutôt bien dans la narration, dans les pensées de ton perso. Le hic réside juste sur le côté malin, habile orateur. Et je t'encourage à réfléchir sur cette question, comment le faire ressentir dans ta manière d'écrire, parce qu'en RP, les PJs que tu croiseras ne te mâcheront pas le travail et il faudra gagner les joutes oratoires, pas s'appuyer sur les acquis du perso que tu présentes comme génial. Sinon, on retrouve le même défaut qu'on peut noter chez les persos qui se présentent avec 200 de QI mais auxquels on en donnerait la moitié à la lecture.

          Bilan d'ensemble. Très bon sur la forme, sur la philosophie du perso. Juste à voir le point exposé plus haut, une petite réserve au niveau de la capacité de ton perso à être si puissant que ça dans une situation ou le travail ne sera pas mâché. Ce qui n'enlève rien au plaisir que j'ai pris à lire cette présentation, c'est de haute volée. 800 Dorikis. Plus qu'un avis.
            Pas la peine d'en rajouter des tonnes, je valide à 800 cailloux.