FB Année 1621, 17H.
Tequila Wolf, un pénitencier à ciel ouvert où des bagnards miséreux condamnés aux travaux forcés avaient élus domicile. Kaitô s’était juré de venir en ces lieux afin de contempler le projet ambitieux et pharaonique du gouvernement mondial. Cette entreprise n’était un secret pour personne sur East Blue et même si cette initiative n’attirait guerre l’unanimité des autochtones, elle se poursuivait inlassablement en vue de rallier les îles de cet océan et d’en intensifier les échanges commerciaux. Le gouvernement avait bien conscience des tensions locales lié à sa démarche, cette atmosphère très controversé était particulièrement propice à des rebellions, des insurrections de travailleurs lobotomisés par des idéaux révolutionnaires. Ainsi, une démonstration de force s’avérait nécessaire pour maîtriser tout esprit contrevenant aux lois du gouvernement mondial, un déploiement de plus de 8000 soldats sous la responsabilité de chefs de chantier et capitaines avait été affecté à la surveillance et à la protection des installations. Kaitô se tenait près d’un point d’observation en altitude, Le panorama en valait la chandelle, les chantiers colossaux semblaient s’étendre à perte de vue sur l’horizon bleu. Kaitô partageait radicalement cette idée d’asservissement des criminels, les prisons n’étaient pas des peines légitimes et suffisantes pour ses moitiés d’hommes, ces vermines avaient bafoué l’ordre pour des motifs s’apparentant à l’argent, le pouvoir ou même parfois le simple plaisir d’exterminer, ils devaient en payer désormais les lourdes conséquences et s’ils devaient être sacrifiés sur l’autel de justice, ce ne serait qu’un jugement légitime pour les atrocités qu’ils avaient perpétrés et dont ils s’étaient rendus responsable. Ils étaient réduits à subir le même « traitement de faveur « qu’ils avaient jusqu’alors réservés aux populations, la servitude et l’humiliation quotidienne étaient désormais leurs compagnons de route et c’était loin de déplaire au jeune agent du gouvernement.
A l’instar des agents gouvernementaux, son identité et son passé avait été précautionneusement dissimulé. Aux yeux des natifs de cette île, il n’était qu’un étranger de passage comme l’île en compte des centaines. Tequila Wolf, cette île s’apparentait à une vaste fumisterie, la misère environnante était maquillée par l’exhibition des riches de la capitale. Un procédé ingénieux avait élaboré pour les étrangers afin de contourner le spectacle affligeant de la servitude des criminels mais il fallait se rendre à l’évidence, Tequila Wolf n’était plus que l’ombre d’elle-même, la richesse, l’opulence, l’éclat dont elle rayonnait autrefois s’en était allé. La population vivait chichement et il n’était pas rare de voir les jeunes se tourner vers la piraterie pour parvenir à leurs fins. Il ne faisait pas particulièrement bon vivre à Tequila Wolf et la présence de tous ces marines étaient loin d’arranger la donne cependant le maire de la ville faisait tout ce qui était en son possible pour garder un climat d’entente dans sa ville et ce même s’il devait faire face à des problèmes récurrents de larcin et de vandalisme. La situation particulière de cette île faisait peser un climat oppressant, les délits mineurs des jeunes se traduisaient par des travaux d’intérêt général notamment par la contribution à la construction des ponts. Ils étaient dés lors confrontés et mêlés aux criminels de la pire espèce qui faisaient germer en eux les plantes de la discorde. Nombreux d’entre eux viendraient à les rejoindre s’ils parvenaient à s’échapper de cet enfer légal, Kaitô en était persuadé et il attendrait le jour glorieux où il rendrait le jugement de la justice à ces gamins mal avisés.
Kaitô n’éprouvait aucune compassion pour ses individus, il avait des années durant été le témoin d’exactions bien pire que ces gamins ne seront sans doute jamais à voir et lui, malgré tous ces circonstances néfastes n’avaient pas perdu sa foi envers la justice. Le gouvernement mondial ne les avait pas abandonnés à leur sort, les retombées économiques de ces constructions titanesques entraineraient à long terme l’enrichissement de l’île et par extension celle de sa population. C’était dans la poursuite de cet idéal que devait se positionner les hommes et femmes de cette île, travailler pour le gouvernement est en soi un honneur. Au loin, à l’extrémité des ponts se dressaient des habitations précaires dans lesquelles les prisonniers séjournaient et se reposaient la nuit venue. La tombée de la nuit était le moment le plus critique de la surveillance, l’occasion tant attendu par ces racailles pour tenter une évasion et se dérober à leurs châtiments et ce avec l’appui des complices que l’on ne saurait identifier. Au crépuscule, les soldats sont particulièrement sur le qui-vive et toute personne qui s’hasarderait à pénétrer dans la zone des habitations risquerait une mort inopiné ou du moins sa mise en joue. Ces soldats n’étaient pas des marines, ils n’avaient pas leur sang-froid, ils avaient assurément la gâchette facile et si pour le peu que le visage du quidam ne leur revenait pas, ils tireraient sans sommation et sans l’ombre d’une hésitation. Dieu sait que les habitants en entendaient des salves ici bas à Tequila Wolf, l’odeur de la poudre encore brûlante, les roulements métalliques des barillets, les douilles vides tombant au sol laissant place parfois à des spectacles sanglants. C’était là le quotidien de Tequila Wolf et ils avaient du s’y habituer hélas.
Le chantier naval spécialisé dans la construction de brises glace était l’attraction principale pour tous les étrangers de passage sur cette île. Vestige du passé glorieux de Tequila Wolf, les dirigeants organisaient régulièrement des excursions sur ces chantiers pour des petits groupes de touristes en contrepartie d’une contribution financière. Les étrangers découvraient le quotidien de ces hommes robustes, de la conception de ces navires aux dernières finitions apportés aux vaisseaux. Tous les corps de métier étaient passés à la loupe, la charpente, l’ingénierie, le revêtement, l’ébénisterie, le travail de bordage, les visiteurs avaient l’opportunité d’échanger avec les travailleurs sur leurs conditions de travail et les motivations qui les avaient poussés à exercer ce métier. La direction de l’île avait bien cerné l’attrait des étrangers et exploitait ce filon. Une boutique avait ouvert ses portes au sein du chantier où l’on pouvait acheter des ouvrages sur l’histoire de l’île, des reproductions miniatures des navires qui avaient vu le jour ici ainsi que des babioles en tout genre. Ce petit commerce faisait rentrer des fonds précieux dans les caisses de l’île. Kaitô était convaincu que les « intermédiaires financiers « comme l’administration les appelle s’en mettait plein les poches, une corruption institutionnalisé dont les acteurs se gardaient bien d’aborder ce sujet épineux. Cette nuit était particulièrement calme, les bourrasques de vent avaient cessés laissant place à d’obscures nuages, Kaitô décida de se rendre dans les quartiers en périphérie de la ville, il était toujours bon de s’informer des rumeurs locales, la collecte d’information est crucial pour un agent du gouvernement. Plusieurs heures déjà étaient passées depuis que les gamins des rues avaient élus domicile, certains trainaient toujours par habitude avec les saoulards conventionnels, sifflotant des bouteilles de rhum et se réveilleraient demain sans le moindre souvenir de leur nuit passé. Bientôt Kaitô parvint devant la façade de l’un de ces bars de rue, souvent malfamé par la vermine, dénommé le « Tequila sunrise ». Cette occasion était parfaite pour en apprendre davantage sur les ragots ici bas, Kaitô pénétra dans l’enceinte de l’établissement et referma la porte après son entrée.
Tequila Wolf, un pénitencier à ciel ouvert où des bagnards miséreux condamnés aux travaux forcés avaient élus domicile. Kaitô s’était juré de venir en ces lieux afin de contempler le projet ambitieux et pharaonique du gouvernement mondial. Cette entreprise n’était un secret pour personne sur East Blue et même si cette initiative n’attirait guerre l’unanimité des autochtones, elle se poursuivait inlassablement en vue de rallier les îles de cet océan et d’en intensifier les échanges commerciaux. Le gouvernement avait bien conscience des tensions locales lié à sa démarche, cette atmosphère très controversé était particulièrement propice à des rebellions, des insurrections de travailleurs lobotomisés par des idéaux révolutionnaires. Ainsi, une démonstration de force s’avérait nécessaire pour maîtriser tout esprit contrevenant aux lois du gouvernement mondial, un déploiement de plus de 8000 soldats sous la responsabilité de chefs de chantier et capitaines avait été affecté à la surveillance et à la protection des installations. Kaitô se tenait près d’un point d’observation en altitude, Le panorama en valait la chandelle, les chantiers colossaux semblaient s’étendre à perte de vue sur l’horizon bleu. Kaitô partageait radicalement cette idée d’asservissement des criminels, les prisons n’étaient pas des peines légitimes et suffisantes pour ses moitiés d’hommes, ces vermines avaient bafoué l’ordre pour des motifs s’apparentant à l’argent, le pouvoir ou même parfois le simple plaisir d’exterminer, ils devaient en payer désormais les lourdes conséquences et s’ils devaient être sacrifiés sur l’autel de justice, ce ne serait qu’un jugement légitime pour les atrocités qu’ils avaient perpétrés et dont ils s’étaient rendus responsable. Ils étaient réduits à subir le même « traitement de faveur « qu’ils avaient jusqu’alors réservés aux populations, la servitude et l’humiliation quotidienne étaient désormais leurs compagnons de route et c’était loin de déplaire au jeune agent du gouvernement.
A l’instar des agents gouvernementaux, son identité et son passé avait été précautionneusement dissimulé. Aux yeux des natifs de cette île, il n’était qu’un étranger de passage comme l’île en compte des centaines. Tequila Wolf, cette île s’apparentait à une vaste fumisterie, la misère environnante était maquillée par l’exhibition des riches de la capitale. Un procédé ingénieux avait élaboré pour les étrangers afin de contourner le spectacle affligeant de la servitude des criminels mais il fallait se rendre à l’évidence, Tequila Wolf n’était plus que l’ombre d’elle-même, la richesse, l’opulence, l’éclat dont elle rayonnait autrefois s’en était allé. La population vivait chichement et il n’était pas rare de voir les jeunes se tourner vers la piraterie pour parvenir à leurs fins. Il ne faisait pas particulièrement bon vivre à Tequila Wolf et la présence de tous ces marines étaient loin d’arranger la donne cependant le maire de la ville faisait tout ce qui était en son possible pour garder un climat d’entente dans sa ville et ce même s’il devait faire face à des problèmes récurrents de larcin et de vandalisme. La situation particulière de cette île faisait peser un climat oppressant, les délits mineurs des jeunes se traduisaient par des travaux d’intérêt général notamment par la contribution à la construction des ponts. Ils étaient dés lors confrontés et mêlés aux criminels de la pire espèce qui faisaient germer en eux les plantes de la discorde. Nombreux d’entre eux viendraient à les rejoindre s’ils parvenaient à s’échapper de cet enfer légal, Kaitô en était persuadé et il attendrait le jour glorieux où il rendrait le jugement de la justice à ces gamins mal avisés.
Kaitô n’éprouvait aucune compassion pour ses individus, il avait des années durant été le témoin d’exactions bien pire que ces gamins ne seront sans doute jamais à voir et lui, malgré tous ces circonstances néfastes n’avaient pas perdu sa foi envers la justice. Le gouvernement mondial ne les avait pas abandonnés à leur sort, les retombées économiques de ces constructions titanesques entraineraient à long terme l’enrichissement de l’île et par extension celle de sa population. C’était dans la poursuite de cet idéal que devait se positionner les hommes et femmes de cette île, travailler pour le gouvernement est en soi un honneur. Au loin, à l’extrémité des ponts se dressaient des habitations précaires dans lesquelles les prisonniers séjournaient et se reposaient la nuit venue. La tombée de la nuit était le moment le plus critique de la surveillance, l’occasion tant attendu par ces racailles pour tenter une évasion et se dérober à leurs châtiments et ce avec l’appui des complices que l’on ne saurait identifier. Au crépuscule, les soldats sont particulièrement sur le qui-vive et toute personne qui s’hasarderait à pénétrer dans la zone des habitations risquerait une mort inopiné ou du moins sa mise en joue. Ces soldats n’étaient pas des marines, ils n’avaient pas leur sang-froid, ils avaient assurément la gâchette facile et si pour le peu que le visage du quidam ne leur revenait pas, ils tireraient sans sommation et sans l’ombre d’une hésitation. Dieu sait que les habitants en entendaient des salves ici bas à Tequila Wolf, l’odeur de la poudre encore brûlante, les roulements métalliques des barillets, les douilles vides tombant au sol laissant place parfois à des spectacles sanglants. C’était là le quotidien de Tequila Wolf et ils avaient du s’y habituer hélas.
Le chantier naval spécialisé dans la construction de brises glace était l’attraction principale pour tous les étrangers de passage sur cette île. Vestige du passé glorieux de Tequila Wolf, les dirigeants organisaient régulièrement des excursions sur ces chantiers pour des petits groupes de touristes en contrepartie d’une contribution financière. Les étrangers découvraient le quotidien de ces hommes robustes, de la conception de ces navires aux dernières finitions apportés aux vaisseaux. Tous les corps de métier étaient passés à la loupe, la charpente, l’ingénierie, le revêtement, l’ébénisterie, le travail de bordage, les visiteurs avaient l’opportunité d’échanger avec les travailleurs sur leurs conditions de travail et les motivations qui les avaient poussés à exercer ce métier. La direction de l’île avait bien cerné l’attrait des étrangers et exploitait ce filon. Une boutique avait ouvert ses portes au sein du chantier où l’on pouvait acheter des ouvrages sur l’histoire de l’île, des reproductions miniatures des navires qui avaient vu le jour ici ainsi que des babioles en tout genre. Ce petit commerce faisait rentrer des fonds précieux dans les caisses de l’île. Kaitô était convaincu que les « intermédiaires financiers « comme l’administration les appelle s’en mettait plein les poches, une corruption institutionnalisé dont les acteurs se gardaient bien d’aborder ce sujet épineux. Cette nuit était particulièrement calme, les bourrasques de vent avaient cessés laissant place à d’obscures nuages, Kaitô décida de se rendre dans les quartiers en périphérie de la ville, il était toujours bon de s’informer des rumeurs locales, la collecte d’information est crucial pour un agent du gouvernement. Plusieurs heures déjà étaient passées depuis que les gamins des rues avaient élus domicile, certains trainaient toujours par habitude avec les saoulards conventionnels, sifflotant des bouteilles de rhum et se réveilleraient demain sans le moindre souvenir de leur nuit passé. Bientôt Kaitô parvint devant la façade de l’un de ces bars de rue, souvent malfamé par la vermine, dénommé le « Tequila sunrise ». Cette occasion était parfaite pour en apprendre davantage sur les ragots ici bas, Kaitô pénétra dans l’enceinte de l’établissement et referma la porte après son entrée.