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[FB 1623] Acheter un navire ou berner un espion?

Rappel du premier message :

Le temps était au beau fixe et les conditions pour arriver avaient été favorable pour tous. Tous les scientifiques qui avaient accepté de partir vers Grand Line avaient déjà contacté Hiroko pour lui signaler qu'ils étaient arrivés sur l'Archipel. Ne restait plus que le groupe qui venait de la base sur un petit bateau de pêche. Ils avaient été quelque peu retardé par la chasse de la chef qui avait duré un peu plus longtemps que prévu. Elle n'avait rien précisé à ce sujet, mais son air satisfait à son retour signifiait clairement qu'elle s'était amusée. La quantité de sang d'animaux sur sa robe aussi d'ailleurs...

Lorsque Kyoshi Okabe lui avait transmis les doutes des gars des renseignements au sujet du Choucas, elle n'avait pas semblé plus perturbée que cela. Ou du moins, elle n'avait pas semblé plus perturbée qu'à l'ordinaire. Certes la nouvelle n'était pas des plus rassurante, mais cela donnait une chance au scénario d'évoluer de manière un peu plus animée que ce que le plan original laissait paraître. Il fallait espérer que les hommes demandés à Minos pour assurer la protection du navire jusque la réunion qu'ils avaient prévue seraient suffisant pour aider si grabuge il y avait.

Le petit navire de pêche était maintenant en vue de la destination du groupe de révolutionnaires. La chef était déjà sur la proue, le regard pensif. Le manchot vint se placer à ses côtés. Il ajusta son chapeau de manière à être moins gêné par le soleil. La vue était plutôt macabre. En effet, çà et là, tout autour de l'île étaient disposés des tas d'ossements, sorte de signal comme quoi tout n'était pas aussi rose qu'il n'y paraissait à première vue sur cette île.

- Vous... Vous êtes très en beau... Mmh pardon. Vous pensez que ce type est fiable?

- Je n'en sais rien, mon bon Kyky... Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est ce que je ne vous mettrai pas en danger dans cette histoire.


Elle avait parlé de sa voix douce et fluette, faisant preuve de calme. L'homme, lui, était aux anges comme chaque fois qu'elle l'appelait par ce petit diminutif. Il aimait tant sa supérieure lorsqu'elle était dans ses phases calmes. Le seul soucis était que plus sa phase calme durait longtemps, plus sa phase violente allait partir en live. Un peu comme un enchainement entre le troisième et le quatrième mouvement de la pastorale... Ça promettait déjà un brin de folie lorsqu'ils seraient sur l'île.


***


Tout le monde emportait ses énormes sacs remplis de matériel hors du bateau, pendant que Hiroko remerciait encore une fois les pêcheurs. Ils avaient été d'une précieuse aide tout au long de ces années passées sur Karuga. Maintenant, ils allaient enfin avoir de quoi se déplacer à leur guise. En tout cas, c'était le plan.

Dès lors qu'ils étaient à terre, il fallait retrouver les autres disséminés dans les auberges du coin. Treize scientifiques paumés au beau milieu d'un paradis réputé pour ses pirates, ça devait pouvoir se remarquer. Ils étaient cinq sans compter Hiroko. Celle-ci envoya Kyoshi chercher après Mark Étète Duff. Il était le seul à avoir vu le Choucas. Il valait mieux qu'il soit au courant du plan au cas où... Les ordres était de ne rien révéler aux scientifiques hors des six comparses venus de la base et de Mark, afin d'éviter toute fuite qui aurait mis le plan à mal. La folle partit quant à elle chercher après les hommes que Minos avait laissé à sa disposition.

Le manchot trouva finalement sa cible dans l'une des quelques auberges du village. Il était perdu dans ses pensées, le regard vide, assis à une table avec un café froid devant lui. Il fallut cinq baffes pour qu'il reprenne ses esprits. Après de brêves retrouvailles, ils convinrent de monter dans la chambre du chimiste pour être à l'aise. Alors que Mark montait déjà les escaliers, le chapeauté s'adressa discrètement au barman en lui glissant une bourse de mille berrys pour qu'il empêche quiconque de monter. Le bougre devait avoir l'habitude de messes basses avec tous les pirates qui rôdaient dans le coin et il acquiesça imperceptiblement.

Kyoshi demanda à son collègue s'il avait vu le Choucas dans l'auberge depuis le début de la journée, mais, bien sûr, le chimiste n'étaient pas une vigie très attentive et il était peu probable qu'il ait pu remarquer un éléphant rose se balader en bâtant des oreilles pour livrer du Jameson au tenancier de l'auberge. Il certifia ne pas l'avoir vu depuis leur contact, et le physicien, méfiant, redoubla de prudence en vérifiant que les fenêtres étaient bien fermées. Il commença à expliquer la situation, le plan et ses différentes étapes au chimiste. Le tout en ne donnant que les grandes lignes, et en parlant tout bas. Il lui fallut environ quinze minutes au bout desquelles Duff certifiait avoir tout compris. Kyoshi n'en crut pas un mot et décida de rester au plus près de lui pour le surveiller lorsqu'il aurait fait son rapport à Hiroko.


Dernière édition par Kyoshi Okabe le Lun 26 Mar 2012 - 23:49, édité 1 fois
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Un sourire s'étala sur les traits de l'assassin alors que le scientifique entrait dans son jeu. Il vit Hiroko ouvrir légèrement la bouche, mais son monocle resta serein, elle en comprenait elle aussi les enjeux. Et alors que Kyoshi développait son talent d'acteur, Rafael avait tout le loisir d'observer le type qu'il trouvait si louche. Beaucoup de choses n'allaient pas, et il n'avait pas été le seul à le remarquer. Ses hommes trop stricts, si peu habitués au laisser aller. Encore, cela passait, chaque maitre de la Révolution avait sa propre vision de l'autorité, mais le navire était beaucoup trop impersonnel pour un marchand ... et puis allait à la suite une foule de détails sans importance, sauf dans un pareil cas. Mais Kyoshi s'approchait trop de leur interlocuteur, et Hollock ne put réprimer un frisson lorsqu'il le vit planter son regard droit dans le sien. Ils étaient en train, si son hypothèse était juste, de l'acculer, et il n'y avait rien de pire qu'un loup blessé. Les animaux qui sentaient l'étau se refermer autour d'eux étaient bien souvent les plus dangereux, et un parallèle était plus qu'envisageable en une pareille situation. Pourtant, le regard du 'Choucas' ne changea pas d'un poil, et son sourire resta de marbre. Il fallait dire que les possibilités étaient restreintes. Soit il était bien Raven, peu probable, et il allait se gausser de eux voire saluer leur audace, soit il ne l'était pas. Dans cette seconde solution, il n'aurait pas trente-six choix s'offrant à lui. Avouer reviendrait à déclencher une risque, continuer sous son bluff l'amènerait probablement au même résultat. Les Révolutionnaires étaient maintenant trop dubitatifs pour laisser passer un énième mensonge, et si cet homme ne prouvait pas son identité sur le champ c'était peine perdue. L'assassin décroisa les bras, et se prépara au pire. Rapidement, il se passa dans le crâne toute les tentatives d'évasion qu'il aurait pu lui même prévoir : si ce type les avait dupé, il ne pouvait être qu'un virtuose du subterfuge et il aurait du prévoir cette finalité. Alors lui, qu'aurait-il fait dans pareille situation ?

Tout d'abord, il les avait salués, attiré loin des regards de l'équipage. Peut être pour les empêcher de trop les étudier, de découvrir l'artifice. Mais ensuite ? Directement dans sa cabine, et d'emblée il les avait placés face à lui, leur offrant un verre. Empoisonné ? Non, les effets se seraient déjà faits sentir et puis il n'avait senti aucun goût étrange dans le breuvage qu'il avait fait semblant de boire. Sans compter que lui aussi en avait bu. Ainsi donc la bouteille n'était pas le but de leur venue. Discuter au calme, oui, c'était une chose logique, mais en bon manipulateur, il aurait du penser à préparer la salle à son avantage. A sa place, Rafael aurait dissimulé ça et là quelques armes à pouvoir user en dernier recours. Un dernier moyen de repli, qui ne fit mouche dans sa tête que lorsqu'il vit la main de l'agent s'avancer vers son verre. Son esprit s'éclairait d'un coup, et avant qu'il ne puisse réagir, il vit un éclat argenté saillir de la manche de 'Choucas'. Le temps sembla suspendre son envol une fraction de seconde, tandis que la scène se détaillait sous les yeux de l'assassin. Le masque de Hollock tomba instantanément et alors qu'il se levait, laissant tomber son verre à terre, levant la main vers Kyoshi, la lame de leur interlocuteur l'épingla à la table. Le son du verre brisé fit écho au geste, et une légère fumée grisâtre commença à émaner de l'assassin alors que l'autre main du 'Choucas' se glissait sous la table. Il pivota alors sur lui même et son bras se transforma en une épaisse chape de brouillard, puis le tout se condensa en une gigantesque main dressée vers ses compatriotes. Et alors que l'imposteur tirait une arme à l'allure colossale de sous sa table, l'assassin inspira profondément et libéra sa force une fraction de seconde avant le tir. Son bras de fumée doubla de volume et s'étira violemment emportant Mark, Hiroko et l'autre type, qu'il découvrait une nouvelle fois devant lui, vers le fond de la pièce. Il lâcha un cri de rage puis l'arme libéra une quantité faramineuse de plombs, qui lui arracha la moitié du torse et une jambe. Le tir arracha la porte de la cabine et une partie du toit, mais les autres Révolutionnaires furent épargnés. Quant à lui, la moitié de sa personne était à présent éparpillée dans la cabine du Capitaine, et il darda ce qu'il restait de son visage vers Kyoshi, rassuré de voir que l'imposteur avait choisi de l'épargner. Pensait-il qu'il s'agissait réellement d'Adam ?

Tout en se recomposant, Rafael se ramassa sur lui et posa une main sur la table. S'en servant de support, il fit pivot sur son poignet et ramena son pied droit vers leur adversaire. Ce fut un pied vaporeux qui l'attrapa en pleine poitrine. Assez dense pour l'éloigner de la table, mais trop peu tangible pour lui causer du tort. Dans le même mouvement, il ôta la lame qui épinglait Kyoshi contre le bois, puis il resta à genou entre ses alliés et l'impudent personnage. Il étendit les bras en croix, les protégeant de sa personne tandis qu'il finissait de se recomposer. Ainsi placé, il ne ressemblait en rien au Hollock Shermes qui s'était présenté sur la passerelle du Double Jeu. Sa couverture avait volé en éclat à l'instar de son corps, mais aux grands maux les grands moyens. Son chapeau s'était envolé par le trou dans la charpente, et la restructuration de son visage en avait effacé tout le maquillage. Il était aisé de le reconnaître à présent, pour quiconque avait déjà vu son visage. Il laissa une seconde à l'imposteur pour rassembler ses esprits. Il avait besoin de lui vivant : il devait comprendre certaines choses. Il ne pouvait se permettre de laisser ce type s'en aller, il devait savoir si il était réellement le Choucas, ce qu'il savait sur la Révolution et en apprendre plus sur ce navire. Peut être pourraient-ils le conserver après tout ! Il fit jaillir de sa manche deux dagues, qu'il gardait cachées depuis le départ, puis releva la tête, regardant l'imposteur droit dans les yeux.

"N'essaye pas de lutter, Choucas, ou qui que tu sois. Tu n'es pas le seul à jouer double jeu ici." grogna l'assassin, se tenant toujours entre ses alliés et lui.

"On va y aller doucement, ok ? Je ne pense pas que tu aies plusieurs munitions dans ce gros calibre, alors tu vas le poser doucement à terre et on va discuter au calme. Tu es dos au mur, tu n'as pas le choix." proposa-t-il, sans frémir.

Il ne risqua pas un regard vers les Révolutionnaires, conscient que cela laisserait une ouverture à leur adversaire. Il attendit tout simplement que celui-ci se rende compte que sa situation était compromise, sans pour autant lui laisser une chance de réfléchir trop longtemps : il s'était déjà montré bien assez futé pour eux, il ne fallait pas qu'il recommence à les berner.

"Hiroko, je te confie les bons soins de l'équipage s'ils se montrent trop curieux. Et toi, tu vas déjà nous dire qui tu es, et comment tu as pu avoir accès aux informations concernant le Choucas ? Son nom n'a jamais filtré plus loin que les strates des Renseignements ..." grogna-t-il, pointant vers lui une dague inquisitrice.

La jeune femme n'avait pas réellement le choix. Non pas que l'assassin désirait asseoir son autorité sur elle, mais il ne la pensait pas formée à de pareilles situations. Loin de lui l'idée de se prétendre supérieur, mais chacun avait sa spécialité après tout. Il espérait qu'elle obtempère sans ciller, quitte à lui passer un savon par la suite. Quand bien même elle était cinglée, elle avait un grain de jugeote ... du moins l'espérait-il.
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La réaction fut très très rapide, inattendue, et quelque peu violente. Kyoshi savait qu'il acculait celui qui prétendait être Raven, mais il ne pensait pas que ce type allait se sentir aussi acculé, lui qui semblait si sûr de son bluff... Parce que oui, il devint clair que c'était bel et bien un bluff.

Le Choucas, ou qui qu'il fut, dégaina en un instant une lame et la planta dans la main droite du manchot. C'était trop tard pour le remarquer, mais le scientifique s'en rendit bien compte dans l'instant où il se vit clouer au bureau: il avait été imprudent... Et voilà que ses chairs étaient transpercée. Un hurlement de douleur plus tard, et il était à genoux devant le bureau pour voir son adversaire du moment sortir une arme... Non, pas vraiment une arme. Plus une arme de destruction massive. Il ne fit mouche qu'une fois, au-dessus de la tête du physicien hurlant, avant d'être expulsé en arrière par le recul. Ben ouaip, un kilogramme de plombs, à la louche, expulsés à une vitesse de l'ordre de la centaine de kilomètres par seconde, ça fait une belle petite quantité de mouvement sur la gueule du tireur.

Tout est allé très vite, mais quand Kyoshi se retourne pour observer les dégâts. De la fumée partout... Était-ce un effet du tir? Boh, la fumée ne sentait pas la poudre, et était trop claire. À terre, Hiroko, Mark et le type super discrets, tous les trois encore enveloppés d'une fumée qui semblait bouger, se rassembler. Plutôt étrange... La diffusion, c'est pas comme ça que ça...

* Woh bordel de nom d'un bordel qui s'appellerait l'Epsilon... Rafael... *

L'assassin avançait dans la pièce, mais... Plutôt ce qu'il en restait! La moitié de son corps était absente. À la place, encore cette fumée étrange. Et il ne paraissait pas avoir mal, ni saigner. Il avait même l'air déterminé et confiant dans ce qu'il faisait. Qu'est-ce qu'il foutait d'ailleurs? Il fonçait droit vers le bureau, y prit appui en passant par-dessus le physicos dans une acrobatie élégante et maîtrisée. Dans le mouvement, une partie de son corps semblait reprendre consistance, notamment une jambe qui se dirigeait droit vers le Choucas, le faisait un peu plus reculer encore. Rafael était maintenant entier, comme s'il ne s'était rien passé. Mieux, il avait déjà sorti à son tour une lame de sa manche et avait maintenant l'avantage sur son opposant. Mais...

Mais que diable s'était-il passé? Ce type... Il avait autant de sens que l'équipe de ce marine rencontré au début de l'année... Yuji Livingstone... C'est-à-dire aucun sens! Et même pas de direction... (NDLR: hum) Depuis quand les gens possédaient des corps faits de fumée, et se recomposaient après avoir été à moitié annihilé? À moins que... Une illusion? Ça semblait impossible. Une hallucination? Difficile de rejeter complètement cette hypothèse après avoir bu un verre offert par quelqu'un qui vous plante une lame dans la main, mais si c'en était une, elle était terriblement ressemblante à la réalité. C'est sans doute le propre des hallucinations, direz-vous, m'enfin...

Toujours était-il que, hallucination ou pas, ce que Kyoshi avait vu n'avait aucun sens. Il regarda distraitement sa main, le visage crispé par la douleur, pour s'apercevoir que la lame n'y était plus plantée, mais qu'elle gisait ensanglantée un peu plus loin sur le bureau. Ça faisait toujours à chier de mal, mais il pouvait... Ben non en fait, il ne pouvait pas comprimer la plaie qui pissait le sang. Avoir une seule main n'est pas pratique quand elle se fait amocher. Il se retrouvait donc avec sa main droite pendouillante à regarder à nouveau derrière lui où les deux compagnons et l'autre gars se remettaient de leurs émotions eux aussi, pendant que Rafael commençait un petit speech aux airs menaçant à l'adresse du mec qui avait failli faire d'une pierre quatre coups.

- Ben ça alors... Que s'est-il passé? Je réfléchissais à ces molécules quand...

Personne n'écoutait le chimiste marmonner en se grattant la tête. Il ne servait à rien, mais il ne s'était pas encore révélé être un poids trop pesant, c'était déjà ça.

- Hiroko, je te confie les bons soins de l'équipage s'ils se montrent trop curieux. Et toi, tu vas déjà nous dire qui tu es, et comment tu as pu avoir accès aux informations concernant le Choucas ? Son nom n'a jamais filtré plus loin que les strates des Renseignements ...

Rah, ce mec osait donner des ordres à Hiroko maintenant. Quel toupet! Enfin, pour l'heure, c'était lui qui gérait la situation. Bon allez, c'était peut-être pas con... Une cabine dont une bonne partie volait en éclat et un coup de feu qui tendait vers le coup de canon, ça avait du être remarqué. Par l'équipage qui n'allait sans doute pas tarder à rappliquer. Et vu les derniers événements et le respect qu'ils avaient l'air d'avoir pour le maître pas si incontestable que ça du double jeu, il était clair qu'ils seraient eux aussi des ennemis. Le manchot se releva, les idées toujours pas complètement en place; il n'était pas encore accoutumé à la douleur. En regardant sa chef, il aurait juré qu'elle se passait la langue sur les lèvres, discrètement. Son oeil tournait à toute vitesse et elle retroussait ses manches. Ça sentait le roussi pour certains...

Elle ne répondit pas et se retourna, face à l'ouverture béante dans la paroi de la cabine. Il ne fallut pas trois secondes pour qu'un premier type arrive, carabine à la main, un peu ahuri, comme s'il avait été prit un peu au dépourvu. Grossière erreur de se ramener à moitié sur ses gardes, à un angle sans vision... Dame Lifchitz n'en demandait pas tant. À peine avait-elle entendu les bruits de pas qu'elle avait pris ses appuis et contracté ses muscles, faisant saillir des lames le long de ses avant-bras.

- Chef? C'était quoi ce c...

Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit de plus. En un éclair, la folle était sur lui, un bras à hauteur de son coup. Le sang gicla de sa gorge, et il ne pouvait rien dire, seulement plaqué ses mains contre son coup en s'effondrant. Elle se tenait face à la rambarde, à la poupe du navire, derrière la cabine du commandant. Les adversaires viendraient soit de sa gauche, soit de sa droite. D'un geste vif, elle sortit une petite fusée de détresse. L'armature de la porte en morceau fit l'affaire pour créer une étincelle grâce à ses lames.

ZWIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

Ce sifflement caractéristique des fusées... Le signal qu'ils avaient donné aux hommes qui devaient être à l'affut en renfort, qui devait maintenant avoir rassemblé les troupes et se tenir prêts, quelque part dans le port. Il s'agissait de ne pas rameuter tous les marins du coin avec un appel de détresse aussi évident; ainsi, la dame garda la fusée en main quelques secondes avant de la jeter à l'eau. Sa paume était rougie d'avoir tenu la fusée bouillante. Cela faisait presque plus mal à Kyoshi que sa main transpercée... Ça lui faisait mal au coeur pour sa belle. Elle ne paraissait pas plus affectée que cela. Elle jeta simplement un coup d'oeil au physicien...

- Eh l'Empereur... Couvre à bâbord. Hahaha... Ça va être sanglant.

Une couleur écarlate commençait à remplacer la couleur pale du visage du chapeauté. Il n'aimait pas ce surnom... Même dans la bouche d'Hiroko. Elle ne le sortait que rarement, et c'était toujours quand elle virait à la folie. Mais il n'était pas temps de contester les ordres. Tout avait été très vite depuis le coup de feu, il avait peut-être dû s'écouler trente ou quarante secondes, mais on entendait maintenant clairement des gens courir sur le pont et des ordres fuser. Ces gars avaient l'air vraiment trop prêt à combattre pour de pauvres marchands. Kyoshi fit un signe de tête à l'autre révo qu'il arrivait maintenant de mieux en mieux à repérer. Ils ne seraient pas trop de deux pour repousser les arrivants. Un coup d'oeil vers Hiroko, prête au combat et droite comme un i dans sa fierté... Un coup d'oeil vers les quais, du mouvement... Il fallait espérer que ce soient les renforts attendus. Le physicos ajusta son chapeau, se colla à l'angle de la cabine, prêt lui aussi au combat, et il soupira. C'était pas son truc, les combats. Pour une fois qu'il avait l'occasion de mettre en pratique ce qu'il avait appris et perfectionné depuis son engagement dans la révolution...

* Quand faut y aller, faut y aller... Nom d'un sigma! *


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Tout s’emballa d’un coup d’un seul. La tension était montée à son paroxysme avec la double révélation. C’était un combat tactique, celui qui craquerait le premier dévoilant son jeu sans le vouloir risquait de perdre. Après de longues secondes pour les protagonistes et un court instant pour le spectateur qu’était Yukikurai, le choucas décida de jouer ses cartes en profitant de l’effet de surprise. Et tu parles d’une surprise pour Yukikurai qui était aussi prêt à réagir à un mouvement dangereux qu’un aveugle à voir. L’homme en rouge lâcha son verre et dans le même mouvement fit jaillir une lame de sa manche. Il planta cette dernière dans la main de l’homme qui venait de se faire passer pour Adam, alors que le verre se brisait seulement au sol. Profitant de la stupéfaction de tous Choucas sauta par-dessus le bureau. Je crois que si on avait eu un plan où l’on voyait Yuki ainsi que les autres protagonistes de la scène, on aurait cru qu’il était au ralenti par rapport aux autres tant son temps de réaction était mauvais, surtout qu’il ne comprenait toujours rien à la situation.

Avant qu’il ne commence à avoir ne fusse qu’un début de réaction, l’homme en rouge avait sauté de l’autre côté de son bureau. Il se baissa pour se saisir d’une arme visiblement artisanale qui avait l’air d’avoir un potentiel de destruction vraiment élevée. Yukikurai eut juste le temps de se dire que ça allait faire mal qu’une détonation rivalisant avec celle d’un canon retentit. Au même moment une force étrange l’entoura. C’était comme une main géante qui le poussait à terre pour éviter le tir de la pétoire géante. Il n’avait pas été le seul à être envoyé au sol par cette force invisible deux autres personnes étaient également allongées au sol. Yukikurai ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer et le plus étrange n’était pas encore arrivé. L’homme à la pipe c’était fait trouer comme une passoire et il s’échappait de lui comme de la fumée. La fumée se mit à bouger comme contrôlée par quelque chose ou par quelqu’un. Bientôt, il sembla qu’elle se rassemblait autour du dernier révolutionnaire debout. Son corps se reforma et il se mit à bouger et à parler comme si de rien n’était. La curiosité de Bakasaru avait été piquée à vif, mais il n’avait pas vraiment le temps pour se lancer dans des réflexions philanthropiques.

L’homme dont la tête venait de reprendre forme prit la direction des opérations, donnant des directives à la dame à l’œil qui s’agitait follement dans son orbite et se postant en rempare entre le choucas et le reste des révolutionnaires. Yukikurai était vraiment dans le cirage pour l’instant pas tant que le choc de la chute l’avait sonné, mais plutôt que son cerveau n’arrivait pas, plus à suivre tout ce qu’il se passait. Il suivait, mais il ne comprenait pas. Tant de choses l’intriguaient. Pourquoi une soudaine attaque de la part de quelqu’un qui était censé les aider ? Bon ça Yuki régla vite fait cette question, grâce à un raisonnement indémontable digne du Père Picasse. Il vient de me tirer dessus, ce n’est donc pas un allier. Il y avait aussi le temps d’action de l’assaillant quelle vitesse et quelle maitrise dans ses mouvements. Yuki n’avait pas eu beaucoup l’occasion de rencontrer des personnes si rapide lors de ses voyages. Mais ce qui lui faisait vraiment bugger le cerveau, c’était l’homme qui s’était pris les balles et qui se recomposait à présent et la force qui l’avait sauvé en le jetant au sol. Bakasaru aimait comprendre ce qu’il voyait et là ça dépassait tout ce qu’il avait pu voir jusqu’à présent. Son cerveau carburait à toute vitesse cherchant un début de piste.

Pendant ce temps de réflexion, les autres sauf le chimiste se mirent en mouvement. Œil fou dégommant même un marine qui ramenait sa fraise suite à l’explosion. Il entendit ensuite une phrase qui le fit trouver une réponse à l’une de ses nombreuses questions.

- Eh l'Empereur... Couvre à bâbord. Hahaha...

« Ho putain, voilà c’est ça, tu es l’Empereur c’est pour ça que ta tête me disait quelque chose. Jamais je n’oublierai la folle mission que j’ai effectuée avec l’empereur. Oh ben ça alors, ça fait un truc en moins à penser. »

Et comme bien souvent, les mystères du cerveau font que quand on trouve une réponse les autres réponses arrivent comme par magie alors qu’on ne cherche plus. C’est donc alors qu’il se remettait debout qu’il se rappela des nombreuses conversations qu’il avait eu à une époque concernant les fameux fruits du démon qui donnaient des pouvoirs insensés à celui qui le mange. Yuki se retrouvait du côté droit du trou laissé par le coup de fusil. Il était à côté de l’empereur à qui on venait d’intimer l’ordre de défendre ce côté-là. En enjambant les restes du mur pour voir la situation à l’extérieur il lança la question qui lui brulait les lèvres un peu dans le vide.

« !?! Un fruit du démon ?!? »

La position avait l’air plutôt favorable à défendre. En effet, il n’y avait qu’un passage de taille réduite qui ne permettait pas vraiment aux renforts du Choucas d’établir un surnombre. Yuki n’étant pas vraiment près à combattre, il se positionna en retrait derrière Kyoshi enfin de se concentrer et d’être le plus efficace possible. Il ferma les yeux, se focalisa sur sa respiration pour faire le vide en lui. Après près de trente secondes, il ouvrit les yeux son Karyudo activé et son cerveau prêt à analyser la situation. Maintenant qu’il était calme et débarrasser des interrogations qui obscurcissaient son cerveau, il entendait clairement et associait les bruits de pas qu’il entendait à ceux d’un ennemi qui venait les prendre en tenaille par la gauche et la droite. Les renforts du Choucas, qui ressemblait décidément vraiment à des marines dans leur façon de se positionner et dans les armes qu’ils manipulaient, s’arrêtèrent au coin. Ils se mirent en formations, trois soldats accroupi et trois debout de chaque côté près à tirer. Cependant, ils ne tirèrent pas de suite laissant le temps à Yukikurai d’entendre des bruits de pas provenant du pont supérieur qui était constitué par le plafond de bureau. Ils voulaient les prendre à revers en se servant de la tenaille comme diversion.

Yuki plongea alors par-dessus bord juste avant que les premiers tires ne commencent. Il se rattrapa au bastingage, les pieds contre la paroi du navire. De cette position, il put voir arriver les soldats qui se mettaient en position sur le toit. Yuki contracta ses muscles, en prenant appuis sur ses pieds et en tirant sur ses bras, il se propulsa vers l’étage supérieur. Il atterrit au milieu du groupe de soldat qui venait attaquer par au-dessus, provoquant la stupéfaction de certains, mais surtout les empêchant de tirer dans le dos de ses compatriotes révolutionnaires.

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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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    Échec, à peine posées sur la table les cartes que l'agent Red avait planqués dans sa manche s’avèrent complétement surclassées. Comme une paire de valet contre un full aux rois par les as. Un fusil contre un putain de logia, c'est pas du jeu, c'est injuste...
    Mais Red est un agent habitué aux pires emmerdes, et lâcher prise pour se laisser buter ne fait pas vraiment partie de ces habitudes. Après tout on peut gagner en bluffant même avec une main de misère, et quand le bluff échoue il suffit de tricher.

    -On va y aller doucement, ok ? Je ne pense pas que tu aies plusieurs munitions dans ce gros calibre, alors tu vas le poser doucement à terre et on va discuter au calme. Tu es dos au mur, tu n'as pas le choix.

    Passé le moment de surprise et de haine pour cet enfoiré de logia qui vient de lui bousiller ses effets Red fait le point à toute vitesse. Des types qui se transforment en fumée chez les révos, il n'y en a qu'un. Et se lamenter sur le manque de bol qu'il faut pour rencontrer El Assasino en personne sur cette ile paumée ne sert à rien. Il faut continuer à faire bonne figure et jouer jusqu'au bout.

    -Et sinon quoi ? Tu me fumes ?
    Red lâche son arme et ricane tout en reculant lentement vers le fond de la pièce. Assassino fait sa première erreur, son logia lui est monté à la tête et il se croit tellement invulnérable qu'il pense qu'il a déjà gagné. C'est un type orgueilleux, sur de lui... Et les types orgueilleux font des erreurs quand on les asticote un peu.

    -Et tu vas déjà nous dire qui tu es, et comment tu as pu avoir accès aux informations concernant le Choucas ? Son nom n'a jamais filtré plus loin que les strates des Renseignements...

    -Et ça t'étonne hein ? Pauvre Assassino persuadé d’être le meilleur en écrans de fumées... Désolé mon chou, t'es pas le seul dans le métier, et t'es loin d’être le patron...

    Pendant que les autres révos se dispersent et que Rafaello traverse la table comme un fantôme pour rejoindre Red, l'agent atteint enfin son but. La sortie de secours. La trappe qui mène à l'entrepont inférieur et qu'il a judicieusement installé dans son dos.

    -Hé beau gosse ? Quand tu tailles des pipes, t'avales la fumée ?

    Et sur cette derniére grossièreté, Red appuie sur la commande de la trappe et tombe directement au niveau inférieur.

    -Plan B les gars ! PLAN B !

    Un plan qui peut se traduire en deux mots, ça chie! On oublie le protocole de capture pour passer direct en mode assaut, tuez les tous, et Freeman reconnaitra les siens. Immédiatement les marines déjà mis en alerte par la détonation passent à l'attaque, et tout le bateau se transforme en une grosse souricières flottante pour révos. Dans la cabine ou se trouve Marc et sa copine cinglée les cloisons bâbord et tribord se révèlent amovibles et basculent, révélant deux réduits étroits mais remplis de marines à l'air belliqueux et méchants. Sur le pont les matelots de garde dégainent sabre et pistolet et courent sus au Yukikurai qui vient d'arriver chez eux.
    Au niveau de l'agent Red les soldats installés sous le plancher du bureau contemplent avec stupeur la silhouette de fumée qui vient de se laisser glisser par la trappe au dessus d'eux.

    -Tirez pas de la dessus, tirez plutot une salve dans le plancher, on a deux révos justes au dessus de nous ! Le logia j'en fais mon affaire...

    Et pendant qu'une grêle de plomb traverse au hasard le sol du bureau ou se trouvent encore Kyoshi, Mark et Hiroko, l'agent Red agrippe l'officier responsable du bateau pour s'emparer de ces précieuses menottes en granit marin. Fourniture de tous les capitaines et phobie de tous les utilisateurs de fruits du démons. Ne reste qu'a lui passer aux poignets.

    -Ben t'en fait une tête, je te sens fumace... C'est la mort de tes copains révos qui te rend tout chose ?

    Rafaello attaque et Red fait pareil. La fumée se coule entre les soldats et partout ou elle s'infiltre des lames tranchantes et meurtrières prennent la vie des marins. C'est moche mais c'est à ça qu'ils servent, parce qu'avec la réputation de l'assassin, hors de question pour Red d'aller lui mettre une mandale les yeux dans les yeux. L'agent profite de la promiscuité de la salle pour interposer la bande de marines et Rafalello, l'obligeant à liquider tout le monde pour atteindre l'agent. Et pendant qu'il nettoie du marines il offre à Red l'occasion de frapper... Utilisant des techniques de dissimulation digne d'un ninja, l'agent devient aussi imperceptible que Yukikurai, c'est pas qu'on ne le voit plus, c'est juste qu'on ne fait tellement plus attention à lui qu'on ne le remarque qu'a peine quand il se glisse dans le mêlée confuse ou se mélangent soldats et fumées. Et même un tueur comme Rafaello est surpris quand au détour d'un égorgement sa main éthérée se retrouve soudain cerclée d'une menotte...

    -Alors ? Qui c'est qui va partir en fumée maintenant ? AHAH ! T'es baisé nuage de mes deux !

    Pendant que Rafello reprend forme humaine, les quelques soldats survivants se reculent autour de l'agent Red qui rejoint l'ex capitaine...

    -Euh, agent Red ?
    -Ouais quoi ?
    -C'est rapport aux menottes... Depuis six mois il n'y a plus que les navires de la marine d'élites qui en ont des exemplaires en granit marin...
    -Ah...
    -Et on est sur un navire courrier...

    En face du petit groupe Raffaello esquisse un sourire horriblement carnassier pendant que sa main se transforme en fumée et que les menottes la traversent pour tomber au sol. Aussi inutile qu'une moissonneuse batteuse à un concours de cuisine...

    -Euh qu'est ce qu'on fait chef ?
    -Alors plan C, on se chie dessus et on se met à hurler comme des fillettes...
    -Je crois que j'ai déjà de l'avance sur le plan...

    Et pendant que la garde s’apprête à mourir et à ne pas se rendre, Red les abandonne à leur sort et tourne les talons pour fuir à toute jambes vers le pont. S'il n'y a pas de granit marin à bord il reste la flotte. Méme s'il doit tout faire sauter pour y balancer El Assassino...
    Déjà, ça chiait grave. D'une part, parce que le faux Choucas venait de prendre la poudre d'escampette, d'autre part parce qu'il lui avait volé sa vanne. Il ne le vit reculer que trop tard, s'engouffrant dans un passage secret qu'il avait du installer là au préalable. Futé le type, il avait rondement mené son jeu. L'assassin jeta un regard en arrière, s'assurant que ses alliés se débrouillaient à merveille, puis il suivit le chemin de l'homme qui les avait tous dupés. Il ramassa la dague qui trainait sur la table, encore maculée du sang de Kyoshi, puis se propulsa dans le passage, libérant un vaste nuage de fumée derrière lui. Atterrissant genou à terre, il releva la tête pour contempler un petit groupe de Marines qui attendaient déjà arme en main l'évolution de la situation. Et dans le fond, l'homme en rouge qui s'enfuyait derrière la petite troupe. Alors que celle-ci levait vers lui leurs canons, ce qui tira un léger sourire en coin à l'assassin, le traitre leur intima de frapper plutôt le plafond. Réagissant au dernier moment, l'assassin n'eut que le temps de poser la main sur un fusil pour lui faire rater sa cible. Et les plombs perforèrent le plafond de bois, dans une avalanche d'esquilles et de détonations. Son logia n'était qu'un outil, ses réelles capacités ne reposaient, à vrai dire, que sur ses compétences d'assassin. Du moins, tant qu'il n'en maitrisait pas l'intégralité de son fruit. Il lui était impossible de matérialiser seulement ses armes, notamment, et il se devait d'être tangible pour frapper ses adversaires. A noter que nulle attaque physique ne pouvait le toucher. Il mettait néanmoins un point d'honneur à entrainer ses compétences sans relâche. Il ne désirait pas devenir tributaire de son pouvoir : il avait déjà commis cette erreur une fois. Ce n'était qu'un outil.

    Empoignant l'arme de sa cible, il le força à tirer dans le mur, puis il lui écrasa la crosse sous le menton. Le faisant ainsi reculer, il saisit la gâchette et fit tourner le fusil dans sa main avant de l'écraser sur la tempe de son adversaire. Tournant sur lui même, il agrippa l'arme par le bout du canon et frappa un autre marine sur l'oreille, l'envoyant à terre. Il fit alors glisser l'écharde de métal dont Red s'était servit pour épingler Kyoshi puis, la coinçant entre ses doigts, il ouvrit la jugulaire d'un soldat, avant d'en achever un second en lui envoyant sa dague dans la gorge. Esquivant un coup hasardeux, il happa le poignet d'un homme et le tordit pour le forcer à se placer devant lui. D'un coup de pied, il l'envoya rouler dans les jambes de ses camarades, tandis qu'un autre téméraire le chargeait épée au clair dans le maigre espace où ils se battaient. Bloquant l'attaque de ses deux poignets, l'assassin lui déroba sa lame et la retourna contre lui, lui ouvrant l'abdomen en deux. Il recula d'un pas lorsque les viscères du Marine s'écrasèrent à terre, suivies de peu du corps du pauvre hère. L'épée toujours en main, il prit appui contre le sol et bondit sur un autre homme, lui enfonçant la lame juste derrière la clavicule. Alors cerné, Rafael exhala brusquement un large nuage de fumée, qui lui fit l'office d'une bombe fumigène. Manipulant la fumée d'une main, il se créa un rapide couvert, évitant une salve inopportune de balles vers le plafond, puis tira une dague de sa ceinture. Il garderait l'esquille de métal pour plus tard, pour une cible plus appropriée. S'avançant dans la fumée, il trancha la gorge de deux hommes, qui tombèrent à terre sans comprendre d'où venaient les coups. D'un coup ajusté, il éteignit la flamme d'un pauvre mousse qui tremblait de peur en étreignant son fusil, il s'affala enserrant sa trachée de ses deux mains. Rafael stoppa alors sa folle course, tandis qu'un cliquetis métallique résonnait dans la pièce. Tous s'arrêtèrent alors, contemplant l'assassin qui levait à ses yeux une main cerclée de métal. Un instant, la peur s'empara de ses traits, alors qu'il dardait un regard incendiaire sur l'homme en rouge. Puis la raison le rattrapa. Il arqua un sourcil, et un sourire mesquin s'épancha sur ses lèvres. Il fit tourner son poignet et les menottes s'échappèrent de son bras, passant à travers. Elles s'écrasèrent à terre dans un cliquetis métallique. Tous gardaient un oeil sur lui, le calme avant la tempête.

    A l'évidence, c'était ce type qui menait la dance. Il fallait à tout prix changer la donne. Il fallait amputer les Marines de cette tête pensante qui les dirigeait et semblait être le seul apte à réagir en situation de crise. Et il était évident qu'il se servait de ses propres hommes comme d'un bouclier humain, ils ne servaient qu'à ralentir Rafael, laissant le temps à leur leader de réfléchir à une nouvelle alternative. Il n'y avait visiblement pas de granit marin sur ce navire, comme pouvait le laisser penser les dires de l'autre Marine. Une seule possibilité s'offrait à l'homme en rouge : la fuite. Mais comme il l'avait si bien suggéré, il œuvrait dans le même secteur d'activité que Rafael. Qu'aurait-il fait alors, à sa place ? Les faiblesses de logia : la mer et le Granit Marin. Il ne possédait visiblement pas les mêmes capacités que le Vice-Amiral Fenyang, sans quoi il l'aurait déjà attaqué. Ainsi donc quelque fut sa décision, l'assassin ne pouvait le laisser s'en tirer. Le supposé Choucas devait parler. Ainsi, se ramassant sur lui même, il ramena la fumée à lui et d'un bon, il se propulsa à la suite de l'homme en rouge, passant à travers les Marines sans les toucher. Ceux-ci se protégèrent de toute leurs forces, craignant pour leurs vies, mais il n'en fut rien. L'assassin émergea à l'air libre, une fraction de seconde après sa cible. Il gagna assez en vitesse pour se recomposer devant lui, main levée. Agrippant sa tunique, il le poussa en arrière, interrompant sa course et lui asséna un coup de poing vers l'estomac profitant de l'effet de surprise. Hors de question de tuer ce type. Il révéla la pointe de métal qu'il avait embarqué sur la table et se mit en garde.

    "La mort de tes hommes ne te fera gagner aucun temps, je n'ai aucune idée de ce que tu veux faire, mais tes tours ne marcheront pas deux fois sur moi." grogna-t-il, le fixant droit dans les yeux.

    "Et tu vas gentiment obtempérer, sinon ... je te fume." le menaça-t-il, un léger sourire sur les lèvres.

    Autour d'eux, les hommes s'agitaient dans tous les sens, et on voyait déjà les scientifiques qui luttaient efficacement contre les Marines. Le ton de la bataille n'était pas encore donné, mais la balance semblait pencher en faveur des Révolutionnaires, pour l'instant. L'assassin était malgré tout légèrement essoufflé, et il devait concéder cela à l'homme en rouge. Si les coups physiques ne pouvaient l'atteindre, l'utilisation de son logia pour y résister lui en coûtait. Et à chaque fois qu'il devait se recomposer ou user de ses pouvoirs, c'était dans son endurance qu'il piochait. Sans compter que la nuit précédente avait été courte. Quant aux hommes qu'il avait abandonné en bas, il espérait juste qu'il abandonnent toute idée de combat, mais c'était fort peu probable. Pour eux, tout abandon signifiait le peloton d'exécution.
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    L’effet de surprise ne dura pas bien longtemps, une fois qu’ils repérèrent Yukikurai comme une des cibles à abattre, ils se mirent au boulot. Yuki avait juste eu le temps de balancer par-dessus bord le marine près duquel il venait d’atterrir que les premiers soldats se ruèrent déjà sur lui. La situation n’était pas facile, il était encerclé et dans son dos se trouvait la rambarde qui donnait sur la mer. Il n’avait pas de possibilité de fuir ou de se cacher, de plus les soldats continuaient d’arriver. Il y en avait plein partout et tous armé, c’était bel et bien un guet à pend. Bakasaru n’avait pas vraiment le temps d’observer la situation, car déjà il devait éviter les premiers sabres qui en voulaient à sa vie. D’un saut sur la rambarde, il esquiva le premier coup. Un soldat se rua sur lui dans un assaut frontal, Yuki sauta et prit appuis sur l’épaule de son assaillant lui donnant un surplus de vitesse qui le fit passer par-dessus la troisième corde ou le garde-corps.

    Yuki bataillait au corps à corps quand un bruit de coup de feu étouffé retentit. Deux hommes qui se trouvaient à gauche du jeune homme s’effondrèrent sans raison apparente. Une partie de la salve qu’avaient tiré les marines deux ponts plus bas avait traversé les deux planchers venant blesser leurs camarades qui en décousaient avec le révolutionnaire aux tendances fantomatiques. Cette capacité n’était pas vraiment d’une grande utilité dans la situation actuel, étant le seul adversaire auquel ils devaient faire face, ils ne pouvaient mal de le perdre de vue. Le temps qu’il gagna grâce au coup feu lui permit de se replacer pour lancer une grosse attaque. Il contracta ses muscles, repéra trois combattants parfaitement aligné. Il s’élança alors, la main sur la poignée de son Wakizashi attaché dans son dos. Dans un bond en avant il dégaina à toute vitesse et trancha les trois hommes alignés dans un Kage Tenshi. Les trois soldats s’effondrèrent avec une ligne rouge qui leur barrait torse. Il mit encore KO quelques soldats qui arrivaient, avec des contres bien placés dans le menton, dans la tempe ou encore dans le plexus. Il avait beau mettre au tapis de plus en plus d’ennemi de la vraie justice, il en arrivait toujours plus. Pour chaque marine qui tombait un autre prenait sa place. Mais combien pouvait-il bien être sur ce bateau. Yuki commençait à s’essouffler et à plus arriver à parer toutes les attaques. Il commençait à espérer l’arrivée de renfort. Dans un effort supplémentaire, il mit au tapis deux marines qui lui fonçaient dessus d’un coup de Wakizashi dans le ventre.

    L’attaque de Yukikurai fit tomber les soldats qui lui masquaient la vue et il put voir ses adversaires se retirer laissant le champ libre aux hommes armés de fusil. Le jeune révolutionnaire qui s’était aventuré au sein de la troupe marine, se retrouvait au centre d’un arc de cercle formé par des canons de fusil. Il était vraiment en mauvaise posture, il était bien trop essouffler pour se propulser en avant au travers des balles qui allaient surgir. S’il restait là, il allait se faire descendre comme un lapin. Il recula dans la seule direction qui lui était laissée libre et qui l’amenait à se retrouver coincé contre la barrière. L’arc de cercle devint dans un mouvement presque imperceptible un bout d’ellipse qui permettait de boucher toute la largeur du pont et d’éviter qu’ils ne se tirent dans les pieds. La salve de coup de feu retentit au moment où Yukikurai commençait à faire tournoyer son arme dans le but de forme son Yuki Onna, le bouclier tourbillonnant. En le faisant tourner le plus vite possible, il arrivait à se protéger de l’assaut des balles. Cependant, elles étaient trop nombreuses et tirées de bien trop près pour qu’il puisse encaisser la salve entièrement sans que sa défense ne se brise. La respiration du jeune forgeron s’accentuait déjà, tant l’effort pour maintenir sa défense était intense. Il savait que ça ne tiendrait pas plus longtemps et cherchait désespérément une échappatoire. Il ne pouvait pas se mouvoir en maintenant la rotation à une vitesse suffisante pour que la défense soit efficace. Il attendait donc à l’arrêt de trouver une solution. Soudain, une balle passa sa défense et vint transpercer son épaule droite. L’impact eut tendance à le faire partir en arrière et il décida de se projeter à l’eau pour échapper à une mort certaine. Il poussa sur ses pieds et plongea à en arrière par au-dessus du bastingage pour atterrir dans un plouf à la mer. Son bouclier s’était effrité dès le moment où il avait pris la balle dans le bras qui produisait la défense et deux autres balles lui éraflèrent le corps.

    Il fit un léger plat au moment d’entrer dans l’eau du port. Tout devint sombre d’un seul coup et la fraicheur de l’eau lui fit du bien. Il rangea son arme dans son fourreau et commença à nager pour remonter au plus près du navire et ne pas se faire remarquer. L’eau salée piquait atrocement à son épaule et à ses autres blessures. Il reprit sous souffle quelques instants sous le couvert du navire. Il lui fallait cependant retourner aider ses camarades révolutionnaires. Il ne pouvait pas les laisser périr dans un piège de la marine, sinon qu’allait-il faire de tout le café qu’ils avaient commandé et du log pose qui se trouvait dans le chapeau qui penchait sur sa tête à présent. Nager tout habillé et avec des armes et des protections en acier cela n’était vraiment pas de tout repos. Il nagea jusqu’à la chaine de l’ancre avec difficulté n’ayant plus qu’un seul bras de cent pour cent fonctionnelle. Il voulait retourner sur le bateau en escaladant par la chaine de l’ancre, mais pour cela il lui aurait fallu ces deux bras. Après quelques efforts vains, il abandonna et nagea jusqu’à un escalier qui remontait sur le port. Après avoir soufflé sur la terre ferme, c’est un Yuki bien déterminé qui s’élança en courant vers le double jeu.

    De retour sur le navire c’était le boxon le plus total. Yuki ne se fit pas repérer lorsqu’il monta de nouveau à bord. Il avait un peu les nerfs et cherchait un moyen de rendre efficace, c’est alors qu’il repéra une grande brute de plusieurs pieds de haut qui maniait une masse.

    « Voilà ce qu’il me faut, avec ça adieu la subtilité. »

    Il se rapprocha discrètement du marine. Arrivé dans son dos il prit son sabre dans la main gauche, puis il mit un grand coup de pied dans l’articulation du genou. Cela fit son effet et l’homme se retrouva à genoux. Il enfonça alors son arme à côté de la clavicule gauche, ce qui ne laissa aucune chance au malheureux. D’habitude, Yuki ne portait pas de coup spécialement mortel, mais là, la fatigue, la douleur et la colère l’avait poussé à porter ce coup-là. Parfois, il était plus facile de tuer que d’assommer son adversaire, mais maintenant avec l’arme qu’il venait de voler sur la dépouille, ça allait être plus facile. En effet de son bras gauche, il faisait de violents swings avec la massue qui faisait s’envoler les soldats que Yukikurai attaquait.


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    "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


    Dernière édition par Yukikurai le Dim 24 Juin 2012 - 18:44, édité 1 fois
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    Le type furtif avait encore disparu. Nom d'un sigma... C'était pas le moment! Mais Kyoshi eut très vite d'autres soucis. Derrière lui, il entendit quelques bruits inquiétants. Et lorsqu'il se retourna, il n'y avait plus de Rafael, plus de Choucas... Au lieu de cela, la pièce était plus spacieuse, et contenait maintenant des marines... Et pas un ou deux. Il devait bien y en avoir une bonne dizaine, armés jusqu'aux dents. Hiroko avait aussi senti le changement. Les scientifiques analysèrent rapidement la situation. Les marines affluaient aux deux extrémités du couloir, hors du bureau. S'ils tiraient, ils se tiraient dessus autant que sur les révos. Il fallait d'abord en finir avec ceux à l'intérieur qui pouvaient eux tirer librement. Retraite anticipée... Chacun conservait son côté. Ils n'avaient pas besoin de se parler pour faire preuve de la logique la plus élémentaire.

    Derrière ses lunettes en culs-de-bouteille, Mark semblait toujours perdus dans ses pensées. Il était au bord de la pièce, et n'allait a priori pas être la première cible. Kyoshi se jeta vite que possible à terre pour éviter les tirs des marines qui l'avaient pris pour cible. Dans l'espace réduit du bureau, il était déjà à leurs pieds. Une petite gêne sur le côté sur lequel il s'était jeté. Il savait déjà pourquoi... Tant pis, il aviserait si ça posait des problèmes. En se redressant sur ses genoux, il balança son bras gauche rapidement de droite à gauche, coupant les chairs de trois marines armés de fusils grâce à ses lames de poignet. Il lui restait trois gars, qui dans l'aventure, se retrouvaient très proches de lui. En particulier, il y avait un gars avec un sabre classique qui était prêt à abattre son arme. L'Empereur, toujours à genoux s'apprêtait à mettre ses lames pour parer le coup quand...

    Une salve de coups de feu. Encore... Mais cette fois, ça venait d'en-dessous, du plancher. Toute la pièce se faisait trouer au hasard. Toute la pièce où se trouvaient trois révos et plein de marines. Peu furent épargnés par les balles. Une violente douleur s'empara à nouveau de la main droite du physicien, déjà engourdie par la douleur depuis qu'elle avait été transpercée. Décidément, elle n'avait pas de bol cette main. Quelques hurlements surgirent de part et d'autres de la pièce. De l'autre côté, c'était plus les coups d'Hiroko qui faisaient hurler les marines qui le pouvaient encore après avoir reçu les coups. Mais au fond de la salle, Mark avait été touché par les balles. Au-dessus de Kyoshi, le gars était comme figé. Des larmes coulaient sur ses joues, ses jambes étaient arquées, les genoux collés. Il lâcha son sabre et hurla à la mort, en se tenant l'entrejambe d'où s'échappait du sang.

    * Ouïch! Il a pas eu de bol celui-là... Pauvre gars... *

    Le scientifique tenta de faire abstraction de la balle fichée dans la plaie déjà ouverte dans sa main, et abrégea les souffrances du gars qui, un instant plus tôt, voulait quand même le tuer. Pendant ce temps, un gars derrière gueula à l'attention de ceux qui étaient en bas:

    - MAIS ARRÊTEZ, BANDE D'IMBÉCILES! ON EST LÀ AUSSI NOUS!

    Les problèmes n'étaient pas encore derrière le physicos... Enfin, si les problèmes allaient bien vite arriver des couloirs derrières, mais là, il restait deux marines face à lui. Le plus proche, celui qui avait gueulé, était visiblement en train de lâcher son fusil et de dégainer son sabre au moment où il s'était lui aussi fait toucher par une balle perdue. Il avait été un peu ralenti, le temps de hurler, mais son sabre fut dégainé avant que Kyoshi n'ait le temps de l'attaquer. Le deuxième gars était une énorme armoire à glace, couvert de suie, tenant un énorme marteau au manche aussi long qu'un bras... Le forgeron du coin visiblement. Le gars au sabre se jeta précipitamment, sans trop réfléchir sans doute, et le scientifique n'eut aucun mal à dévier le coup et à enchaîner d'un coup de pied dans les côtes de son adversaire. Mais sur une jambe, il n'eut aucun moyen de parer le coup de l'autre... Un énooooorme coup de marteaux, en plein dans les côtes. Le genre de truc qui ne vous laisse aucune chance de survie... En temps normal.

    Finalement, la gêne de tout à l'heure était la bienvenue. Son armure de mousse absorbante trouvait là son utilité. Elle avait souvent donné des situations cocasses et gênante, mais là... Elle gonfla très très vite, et très fort, sous la chemise de Kyoshi, déchirant celle-ci. Le choc du marteau était tout de même suffisant pour expédier le scientifique un peu plus loin, mais l'arme lourde fut elle envoyée dans la direction opposée, au grand damne de la baraque, déséquilibrée en tentant de garder son marteau en main. Un coup, deux gars à terre dont un désarmé et l'autre transformé en bibendum. Sans douleur particulière, l'Empereur reprit immédiatement ses esprits et trancha rapidement quelques épaisseurs excédentaires qui risquaient de le gêner dans ses mouvements. Un minimum, histoire de pouvoir bouger en tout cas. C'est là qu'il réalisa...

    - Bordel de constante cosmologique! Mon veston!

    Il était entier, mais il avait la haine d'avoir perdu des bonnes fringues. Enfin, le principal restait que son chapeau n'avait rien. Il jeta tout de même un regard noir vers le grand gars un peu perturbé par ce qui venait de se passer. Il profita de l'effet de surprise pour prendre l'avantage sur son adversaire désarmé qui put esquiver deux coups des lames de Kyoshi avait de sombrer sous une nouvelle taillade. Derrière des cris commençaient à monter. Hiroko s'était elle aussi débarassée de ses opposants. Derrière eux les marines arrivaient, mais ils étaient de dos. Technique plutôt étrange... À moins que...

    Hiroko jeta un coup d'oeil à son comparse. Un coup d'oeil tourbillonnant et déstabilisant. Que pouvait-elle voir dans ces cas? C'était une grande question. Toujours était-il que le regard fut bref, et le signe de tête fut explicite. Elle se jeta à nouveau d'un bond sur les arrivants. Kyoshi ne s'était pas encore avancé qu'elle tranchait la nuque d'un type qui n'avait rien vu venir, et encore d'un autre. C'est seulement la troisième cible qui remarqua le danger, mais pour lui aussi il était trop tard. Les suivants étaient enfin en position pour se défendre face aux deux scientifiques maintenant côte-à-côte. C'est là que le manchot remarqua une chose... Sa chef avait été touchée par les balles à la jambe et à l'épaule. Qui... Qui avait pu oser?! Ces sales marines osaient blesser une jeune femme! Il ne fallut qu'une seconde à l'Empereur pour entrer dans une colère noire. Son visage se fondit dans une expression de haine, et il ne restait plus qu'un chien-démon, montrant les crocs, une bête noire ne voulant plus que trancher des têtes. En tout cas, il ne se sentit plus des masses et il eut l'impression de devenir enragé.

    Pour une fois, il prit Hiroko de vitesse et sauta sur les marines. Tranchant tout sur son passage, les uns après les autres. Il ne devait en rester aucun! En réalité, après cinq gars tombés en effet sous ses coups aveugles, son regard tomba par hasard sur son ventre, puis sur son bras, puis sur ses jambes. Certes, il avait touché ses cibles, mais dans son accès de colère, il avait été un peu berserker sur les bords, ne prêtant plus attention aux coups qui lui étaient donnés, n'essayant plus de les éviter. Alors que sa rage retombait, il prit conscience des blessures, et la douleur s'empara de son esprit, l'assommant complètement. Il tomba à terre sous l'oeil stupéfait de dame Lifchitz et des adversaires qui venaient se perdre plusieurs compagnons en quelques secondes...

    Restait à espérer que les renforts qui poussaient dans les couloirs et Hiroko pourraient défendre le manchot impuissant.
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      Pour l'agent Red la situation tourne en eau de boudin, ou en jus de chique pour rester dans le domaine du tabac. El Assassino s’avère plus rapide, plus meurtrier et infiniment plus résistant que l'agent. Quand au reste du plan, pas besoin de faire un point détaillé pour voir que la aussi tout fout le camp. Les types restés dans la cabine font de la bouillie de marines. Et des quais autour du navire déboulent un paquet de types armes au poing qui ne sont pas prévus dans les renforts de Red.

      La partie est clairement perdue, et il ne reste guère qu'une solution quand on a épuisé toutes ces cartes et tous ses effets de manche. Sortir des limites du jeu et renverser la table. Ce qui tombe bien, parce que ça aussi Red l'a prévu, en installant coté sainte barbe un dispositif permettant de transformer en copeaux l’intégralité du bateau et de ses occupants.

      Parce que Red est un type prévoyant même quand il compte gagner, et surtout parce qu'il préfère détruire le jeu plutôt que perdre tout seul.
      Le probléme hélas c'est que l'intervention de Rafaello a été trop rapide, et que la sainte barbe et sa poudre est encore trop loin, hors de portée, et que pour l'atteindre il faut maintenant passer sur le corps du bonhomme fumée, ce qui semble difficile. Il est temps de ruser...

      Mais avant ça il faut établir un peu le rapport de force. Faisant mine de s'appuyer sur les coudes Red lance un fauchage rapide sur les jambes de l'assassin, sans autre sensation que de frapper dans le vide. Dans le mouvement il se relève et enchaine sur des classiques, la main qui attrape le col pour attirer le nez vers le coup de boule. Mais la main traverse le révo comme un fantôme et le coup de boule ne lui efface même pas son sourire en coin de la figure. Manque de bol le mirage ne marche que dans un sens et le temps de retourner au sol Red a encaissé une demi douzaine de coups de poignards dans la hanche l'épaule et le bras. L'agent arrive tout juste à minimiser les dégâts en déployant toute sa science du combat pendant que l'enfoiré d'assassin à même l'air de trouver ça marrant, salaud. Autant d'expérience pour en arriver la, c'est quand même dur à vivre...

      Restant cette fois au sol Red lève ses deux mains pour bien faire remarquer à son adversaire qu'il ne porte pas d'armes et qu'il a compris la leçon . Un révo comme lui semble tout à fait du genre à s’attacher a des notions dépassés style honneur et bravoure...

      -Ok ! J’obtempère ! T'as gagné je me rends ! Regarde, pas d'armes, pas de danger. C'était juste pour vérifier, j'suis désolé...

      Pendant que le tueur continue de le suivre pas à pas en continuant à le surveiller, attentif au moindre geste de menace, Red recule en jouant les mecs qui souffrent et qui sont gravement blessés et s’adosse péniblement à un des taquets d'amarrage de la chaine d'ancre principale.

      -Permission de fumer ?

      Avec des gestes précautionnement exempts de toute menace Red sort lentement une clope et l'allume lentement avant d'en tirer une longue bouffée. Autour des deux hommes les révos se lancent à l'assaut du bateau et refoulent les marines dans l'entrepont.

      -Je connais le Choucas parce qu'il s'est fait poisser à Saint Urea quand votre rébellion a loupé sa cible. Et qu'il a fini à Impel Down comme sa copine meneuse. Et que la bas tout le monde finit par parler. Depuis le Service s'en sert de temps quand on a besoin d'une identité crédible pour berner des types dans votre genre...(Red hausse les épaules en tirant une taff de plus d'un air vaincu) La routine quoi...

      Les troupes révos s'engouffrent dans les entrailles du navire pour y combattre les soldats qui sont en train de s'y retrancher comme ils peuvent. Et Red se retrouve enfin avec une ligne dégagée sur la bouche d'aération qu'il visait en courant tout à l'heure. Celle qui se situe juste au dessus de la poudre qu'il a préparé et ou il lui suffit de balancer une flammèche pour faire tout sauter.

      Mais d'abord, s'occuper de Raf...

      Tout en continuant à jouer les types vaincus et tout prêt à lâcher toutes les infos qu'on veut pour sauver sa peau Red finit sa clope et l'écrase à proximité, tendant presque par inadvertance le bras du coté du taquet qui bloque le cabestan et le saisissant brusquement pour le retirer d'un coup. Brusquement libérée l'ancre principale plonge vers les profondeurs et le cabestan se met à tourner à toute vitesse comme un manège emballé. Et les barres de bois qui servent aux hommes à remonter et enrouler la chaine deviennent subitement un véritable hachoir. Pour Red qui est au niveau du pont tout va bien. Mais Raf lui est en plein sur le chemin et se retrouve littéralement coupé en deux par le passage des barres. Rien qui ne l’arrête bien longtemps évidemment, mais Red n'a besoin que d'une seconde pour faire tomber de sa manche une de ses grenades qu'il n'abandonne jamais et la lancer en l'allumant vers sa cible.

      Et pendant que le regard de Raf se détourne et suit la trajectoire du projectile Red roule sur le coté se relève et plonge éperdument par dessus le bastingage...
      Le joyeux bordel qu’il y avait sur le pont était dû aux révolutionnaires qui étaient arrivés en renfort et mettaient en déroute les troupes de la marine. Les révolutionnaires s’occupaient de tous les marines sur le pont. Yukikurai gonflé à bloc se servait de son marteau pour assommer les pauvres soldats qui avaient déjà fort à faire avec leurs opposants directs. Il attaquait en traitre dans le dos, mais peu lui importait c'était eux qui avait commencé.

      On avançait vraiment bien mine de rien, certains soldats commençant à sauter à la mer. Yuki fit une pause deux secondes pour reprendre son souffle, balancer son gros jouet comme un forcené c’était épuisant. Le temps de reprendre son souffle voilà que les lignes de bagarres avaient avancée considérablement. Le pont se vidait et les membres chargés de la sécurité du convoi des scientifiques commençaient à s’engouffrer dans les entrailles du navire.

      Yukikurai prit son élan et fonça dans le paquet d’homme qui passait la porte. Cependant, avec son petit gabarit Yuki ne fit que rebondir sur l’espèce de barrique révolutionnaire devant carburer aux tonneaux d’alcool pour avoir cette forme et cette odeur. L’homme mit un coup de pied dans le ventre de Bakasaru comme l’on chasse une mouche. Sous la force du coup de pied et du ricochet qui venait de lui faire perdre ses appuis, il recula sur le pont entrainé par son inertie. Le coup de pied ayant également touché le manche du marteau que Yuki tenait, celui-ci le tirait en arrière. Ses pieds ne touchaient plus le sol et son corps suivait le maillet ce qui donnait une scène assez burlesque à voir. Soudain, la massue entra en collision avec un objet qui n’avait rien à faire là au milieu des airs. La grenade de l’agent Red explosa sous le choc. L’explosion fut assez violente pour inversé le sens de la course du jeune homme. Il atterrit lourdement au sol, l’avant-bras gauche considérablement bien brûlé, ainsi qu’une partie de sa tête. Avant de perdre conscience dans la détonation, le souffle, la chaleur et le bruit, il rattrapa son chapeau qui se faisait la malle. Dans un mouvement douloureux, à cause du trou de bal dans son épaule droite, il attrapa son choipeau qui contenait le log-pose. Cette somme d’effort et de douleur eurent raison de lui et sa vue se brouilla sur son haute forme qu’il tenait ferment dans la main droite.

      Spoiler:


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      "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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      Kyoshi et Mark tombés, il ne restait plus que Hiroko apte à se battre à l'intérieur de la cabine dans laquelle ils se trouvaient tous les trois. Dans le couloir, les cadavres des marines commençaient à s'entasser, et les révos faisaient le pressing des deux côtés. Hiroko n'étant pas du genre à laisser passer des proies faciles prises en tenailles et laissées un peu étourdies par l'attaque folle du chapeauté, elle se décida à achever rapidement la résistance locale.

      Elle tapa ses pieds à terre, et bondit à grande vitesse grâce à des ressorts planqués dans ses semelles. Il y eut bien un tir qui retentit, mais les autres n'eurent pas le temps de réagir avant de se voir tranchés par les lames de la scientifique. Elle s'en sortait avec quatre ennemis en moins, une position centrale dans le couloir, et une quatrième balle fichée dans son abdomen. Peu lui importait, elle avait déjà pas mal de métal dans le corps, alors un peu plus ou un peu moins... Restait que deux ennemis à droite, trois à gauche, et de chaque côté trois révolutionnaires. Les marines étaient tournés vers les autres révolutionnaires.

      Elle en profita pour trancher la gorge d'un autre gars avant de se dire que les blessés ne risquaient plus rien et que son aide n'était plus requise dans cette zone. Elle décida alors de suivre le même chemin que le gars que Yukikurai, montant d'un pont dans une petite acrobatie. Là haut, la situation était plus ou moins en bonne voie aussi. Les quelques scientifiques les plus entreprenants faisaient preuve de courage en combattant aux côtés des hommes envoyés par Minos. Les marines étaient de moins en moins nombreux. Mais il n'y avait toujours aucun signe de Rafael ou du Choucas. Étaient-ils toujours dans les ponts inférieurs à luter? Difficile d'en être sûr.

      De ce qu'elle savait de l'assassin et de son nouveau pouvoir, et de ce qu'elle avait vu, il semblait devoir garder l'avantage. Mais dans la réalité... Un type tenta de charger vers la folle. Elle le regarda, lui et son grand sabre, sans ciller du monocle. Un bruit de coup de feu retentit et ses cheveux tombant sur son visage furent légèrement agités, comme par un coup de vent. Le marine, lui, s'effondra à genoux, un trou dans la gorge, pissant le sang. Il n'avait pas du trop comprendre ce qui s'était passé.

      Hiroko tira une balle de sa poche et chipota sous ses cheveux quelques secondes. Elle marchait avec empressement au milieu des combats, cherchant l'ennemi à abattre, l'homme qui s'était révélé être dangereux. Soudain, il était là! Courant et balançant une grenade... Une explosion retentit mais l'explosion s'était produite sans causer le moindre dégâts, à part à la massue que portait le mec invisible.

      Mais le Choucas n'était déjà plus là. Il venait de se jeter par-dessus bord! Peut-être pensait-il que la grenade aurait un autre effet, que son dernier cadeau serait un moyen efficace de couvrir sa fuite... Il devait déjà être déçu. Hiroko regarda par-dessus le bastingage. Un chapeau rouge flottait. Aucune trace de l'ennemi... Elle patienta. Et deux secondes suffirent. Le gars devait reprendre son souffle avant de replonger. Le chapeau se leva, sous son regard perçant. Il jeta seulement un coup d'oeil vers le pont, espérant sans doute voir un quelconque résultat.

      Dans les lumières du port et de la lune, leurs regards se croisèrent, l'espace d'un instant. Alors que l'homme commençaient à replonger. Une détonation retentit à nouveau. Ceux qui auraient été assez près de la scientifique aurait pu voir s'échapper une légère volute de fumée à travers la mèche pendant à côté du monocle de la dame. Mais personne n'était assez près. Les seuls qui avaient pu voir la scène, c'était d'une part Rafael qui n'avait regardé que son objectif, les Choucas, à l'eau... Et d'autre part, le Choucas lui-même. Mais avait-il eut le temps de voir quoique ce soit avant qu'une balle ne se loge entre ses deux yeux, au moment où il pensait sans doute disparaître dans les eaux sombres de l'Archipel Vert? Avait-il pu sentir le souffle de la mort?

      Hiroko sentait qu'ils entendraient encore parler de cet homme, que la messe n'était pas déjà dite. Un sentiment étrange... Pour elle, il était simplement disparu. Elle était bien placée qu'on pouvait recevoir beaucoup de plomb dans le corps et pourtant rester bien vivant. Ce doute, elle le savourait. Elle souhaitait presque qu'il soit vivant, qu'ils puissent à nouveau se regarder droit dans les yeux, qu'elle puisse à nouveau sourire en se passant la langue sur les lèvres et en faisant comprendre à un homme que celui qui sert l'asservissement des peuples n'a pas le droit de vivre.

      - Mouahahahaa! Dérouillez tous ces gars, qu'on lève les voiles au plus vite! On a du pain sur la planche!

      Elle regarda Rafael de son monocle, d'abord fixe. Puis l'oeil commença à gigoter à toute vitesse alors qu'un large sourire s'étalait sur son visage...
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      Après l’explosion qui mit hors-jeu Yukikurai, il régna un certain calme sur le pont du bateau. Les derniers marines du bateau qui avaient tendu l’embuscade se faisaient mettre hors d’état de nuire. Bientôt commença le nettoyage du navire. On jetait par-dessus bord sans ménagement tous les marins vaincus. Le pont s’anima de nouveau pour une série de lancer de marine. C’est bien connu les brutes, elles s’amusent avec un rien et la corvée se transforma rapidement en un concours de celui qui lancerait le plus loin. C’est comme le lancer de nain, sauf que ce n’est pas des nains qu’on lance. Personne ne semblait faire attention à Yukikurai qui gisait sur le plancher, à croire qu’il ne faisait qu’un avec celui-ci. Il y en avait même qui l’enjambait sans s’en rendre compte. Il fallut qu’un des nettoyeurs trébuche sur son corps pour qu’ils le remarquent.

      « Putain, qu’est-ce qu’il fou là ce type. Il vient de me faire tomber le con. Il est là depuis quand aussi ? Qui est-ce qui a perdu son paquet ? Hein ?!?»
      « Aucune idée. Je ne sais même pas si c’est un marine ou pas. Quelqu’un a déjà vu ce type ?
      Bien sûr que personne n’avait vu notre gaillard avant, il était nouveau et passait plutôt inaperçu la plupart du temps. Il n’y avait que Kyoshi qui l’avait déjà rencontré avant et qui savait que c’était un révolutionnaire. Cependant, le problème était qu’il se trouvait dans un état pas meilleur que celui de Yukikurai. Comme personne ne le reconnaissait en tant que révolutionnaire, ce qui devait arriver, arriva.
      « Ok. Personne ne le connait, on peut le balancer par-dessus bord alors. »

      Ils l’empoignèrent sans ménagement ce qui eut pour effet de raviver encore plus la douleur des brûlures. Cette pointe de douleur lui fit reprendre conscience quelques instants, alors qu’on le soulevait du sol et l’entrainait vers la mer.
      « Hé, mais qu’est-ce que vous faites ? Le café de dame Lifzitch est là-bas. »

      Le fait de s’être cramponné avec ses dernières forces à son chapeau en pensant à sa mission fit que quand il reprit conscience il parla de sa livraison. Il avait pointé du doigt l’empilement de sac qu’il avait quitté avant l’embuscade. Puis il avait de nouveau perdu connaissance. Sa phrase, bien que courte, avait réussi à attirer l’attention des hommes de ménages. Ils commencèrent à en discuter.

      « Il connait le nom de chef Lifchitz, c’est bizarre. C’est peut-être bien un des nôtres finalement. »
      « Oui, possible en plus il a parlé de café. On n’attendait pas une livraison de café d’une autre section de la révo ? »
      « Si, si c’est juste. Si ça tombe c’est le livreur et il s’est retrouver au milieu de la baston, le con. Pendant que j’essaye de le réveiller. Vous trois allez vérifier le contenu des sacs qu’il a montrés. Si c’est du café ramenez-le à bord. »

      Yukikurai se prit des claques et se fit secouer pour qu’il revienne à lui, mais rien n’y faisait. Les hommes revinrent avec les sacs de cafés avant qu’il n’ait reprit connaissance. Vu que la marchandise était la bonne, ils décidèrent de soigner Bakasaru pour avoir confirmation de son identité à son réveille ou quand quelqu’un le reconnaissant le verrait.

      « Merde, les gars qui m’a piqué le type que j’emmenais à l’infirmerie. Je l’avais adossé là pour vous aider avec les sacs et maintenant il a disparu. Il a pas pu se barrer tout seul quoi, merde. »
      « Tu es sûre de là où tu l’avais appuyé ? »
      Se retournant et pointant du doigt Yuki qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis le début. Son pied butta sur son corps.
      « Normalement, il devrait être Toc… là! Mais putain, il est revenu. C’est quoi ce truc de malade ? »


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      "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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      Le laisser se mettre à l'aise, lui donner l'impression d'un certain confort, celui du dernier voeu. C'était une manière de lui laisser l'occasion de parler sans le violenter plus qu'il n'était nécessaire. D'un geste, l'assassin rengaina sa lame secrète, toisant de toute sa morgue l'espion qui avait tenté de tous les tuer. Il se détendit légèrement, trop peu pour que ce soit perceptible, mais juste assez pour que le dénommé Red puisse le voir. Il av ait entendu son nom lorsque les soldats l'avaient invectivé, il ne le connaissait pas, et peu importait. Il garda un visage de marbre lorsque celui-ci évoqua la capture du Choucas. C'était une explication plausible, et qui pouvait signifier beaucoup de choses. Il lui faudrait se rappeler de faire passer une motion de capture à quiconque arborerait ce nom, à présent. Mais il se souvenait malheureusement bien du fait que lors de ces événements, à Saint Urea, la jeune femme avait été capturé et que le Choucas avait simplement disparu, corps et biens. Pourquoi la Marine avait-elle caché sa capture ? Pour garder une mainmise sur la Révolution ? Ingénieux, mais c'était un plan que peu auraient pu improviser. Et ce Red en savait trop. Etait-ce son idée ? Peu importait, mais un type avec autant de ressources n'était pas du genre à abdiquer aussi facilement ... et balancer des infos possédant assez de vérité pour tromper son interlocuteur, c'était une des stratégies les plus probantes dans ce genre de situation. Peut-être essayait-il d'abuser Rafael le temps de trouver un moyen de s'en tirer. C'était probable, mais futile : il n'avait rien à même de le confondre. Et c'était juste, à ceci près que l'assassin recelait bien des faiblesses, comme la plupart des idéalistes.

      Sans crier gare, son interlocuteur profita d'un geste empreint de lassitude pour mettre en oeuvre son ultime plan. D'un geste, il libéra l'ancre, et la chaine s'agita dans un tintement métallique, crissant sur le bois. Interloqué, Rafael leva un sourcil, avant se sentir le souffle puissant du cabestan qui tournait à folle allure dans son dos. Il se retourna une fraction de seconde trop tard, et une barre vint le cueillir au creux des reins, le séparant de ses jambes dans une gerbe de fumée. Puis une autre barre lui entama la torse alors qu'il glissait en arrière, générant un autre nuage fumigène. Tournant la tete, il eut à peine le temps de voir l'agent Red lever le bras et lancer ce qui ressemblait trop à une bombe. Terminant à terre, Rafael se recomposa aussi tot, et comprit alors qu'il n'avait pas le choix. Il roula sur le coté et laissa le sale type passer par dessus le bastingage pour se ruer à la poursuite de l'objet qui décrivait une parabole bien spécifique. Concentrant ses ultimes forces, il décolla dans une explosion de fumée et se retrouva presque à portée de l'objet, tendant la main vers lui. Ce fut alors qu'il découvrit un type qui se tenait face à lui, maillet en main. L'assassin eut à peine le temps de hurler un "Non !" retentissant avant que la sphère métallique n'entre en contact avec l'arme. Puis tout ne fut qu'un mélange de sons et de couleurs, avant qu'il ne se retrouve dispersés aux quatre coins du navire. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre consistance, recouvert de traces de brulure, pile au dessus de la grille d'aération. Le pont avait une allure de fin du monde, l'explosion avait marqué le bois quelques mètres avant la grille, et flottant légèrement au dessus, l'assassin pouvait à présent voir le détail du plan de Red : de nombreux barils de poudre y étaient disposés. Il soupira, et secoua la tête, alors qu'un début de migraine commençait à lui marteler les tempes. Il posa une main lasse sur son front puis posa pied à terre. Le type au maillet venait de sauver l'équipage, une bonne initiative, mais un sacrifice qui aurait pu être évité. S'avançant vers lui, l'assassin constata cependant avec un sourire qu'il respirait encore. Courageux, le gamin. Cette vue lui tira un léger soupir de soulagement, mais déjà, il se reconcentrait sur le champ de bataille.

      Les Révolutionnaires commençaient à chasser la plupart des Marines, les exécutant sommairement et avec une efficacité rare. C'était une bonne chose. Il ramassa une épée courte sur un cadavre, puis avisa Hiroko de loin, figée près du bastingage, non loin de là où Red avait sauté. La détonation ébranla l'assassin, qui vit un léger volute de fumée s'exhaler du crane de la jeune femme. Il ne regretta pas son geste, il n'aurait pas été homme à parler si facilement, mais en un sens, elle venait de le sanctionner de sa stupidité. Il prit la leçon avec humilité : il y avait des hommes qui étaient mieux morts que sous le joug d'un interrogatoire. Il ne le savait que trop bien, il était de cette trempe. Il avança vers la jeune femme qui criait déjà ses ordres à tout va, puis ôta la veste qui trônait sur ses épaules. Elle n'avait pas souffert de la bataille, si ce n'était quelques traces noires et de brulure, tout comme lui. Il s'avança doucement vers elle et la posa sur ses épaules, en geste affectueux. A en voir ses vêtements, elle avait été touchée plus d'une fois. Il croisa son regard et y resta accroché, alors que son monocle battait follement. Le visage de l'assassin était entièrement révélé, et il se tenait droit, fier de son statut.

      "Nous venons de remporter une grande victoire, très chère Hiroko." lâcha-t-il, sur un ton neutre, comme si tout ça n'était que routine.

      "Mais personne ne voudrait te voir te vider de ton sang ... allons t'installer dans les quartiers du Capitaine, pendant que je me trouve de quoi panser tes blessures." lui sourit-il, avec une de ses expressions mi-figue, mi-raisin.

      Répondant à ses paroles, les voiles claquèrent au dessus de leur tête, et le navire s'ébranla, tandis que quelques Révolutionnaires commençaient à remonter l'ancre. Et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, le navire s'ébranla lentement, ridant un peu plus la surface de l'eau, où la nuit se reflétait.
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        Pour Red la lisibilité de la scène a disparu depuis longtemps. Juste après la série de flash en accélérés, le plongeon, le regard en coin qui aperçoit la menace, trop tard évidemment, le temps qui semble se ralentir comme si l'agent était soudain en train de chuter dans de l'air plus épais que de la semoule, la tentative désespéré de se tortiller en l'air pour éviter la balle, la vie qui défile en accéléré et ? Non, non pas de défilement du tout pour l'agent Red, juste cette pensée persistante qui lui traverse le crane.... Cette fois je crois que... Merde... L'eau froide qui t'engloutit d'un seul coup. Puis le néant, noir et profond comme toute bonne fin...
        C'est le problème des dernières paroles, on a rarement le temps d'y réfléchir sur le moment.

        (...)

        -Moi j'te dis qu'il est mort. J'lai bien vu, elle lui a mis une balle dans le crane...
        -Pas de corps, pas de mort. Surtout pour les agents du Cipher Pol. Alors il faut qu'on le retrouve, on n'a pas le choix. Avec la marée qu'il y a il doit pas être très loin. Et il faudrait mieux qu'il soit en vie parce que j'ai pas envie de me retrouver responsable de ce merdier à sa place.

        Sur la plage une dizaine de marines en civils arpentent le sable derrière les deux officiers survivants de l'affrontement. La plupart sont blessés et tous ont abandonnés leurs armes pour pouvoir se tirer à la nage du piège qui leur a pété à la gueule...

        -Z'avez compris les gars ? On n'a eu aucun ordre écrit, alors si on le retrouve pas on va devoir expliquer pourquoi on a perdu le bateau et la cargaison en s’arrêtant sur une ile qui n'était pas sur notre parcours...Et en civils.... Vous voyez le malaise ?

        Et en marines avertis, les hommes voient le malaise. Vite remontés à l'idée de finir en taule pour manquement au devoir, trahison et plus si affinités, les soldats se dispersent sur la gréve couverte de bois flottés à la recherche d'un corps...

        -Chef ! Le v'la ! On l'a trouvé !
        -Et l'est mort ?
        -C'est tout comme chef. L'a pris une balle dans le crane tout comme vous avez dit.. Pis l'est tout noyé aussi...
        -...
        -Mais l'est pas tout fait mort chef. Olaf lui a marché su'l bide et y crache de l'eau !
        -Alors surtotu faut le garder en vie. Faites moi un brancard qu'on le ramène au village, et vous, prenez de l'avance et trouvez moi un rebouteux ou un véto qui soit pas trop manchot. De toute façon on trouvera pas de médecins dans ce trou...


        (...)

        Après le néant noir et profond c'est un flou douloureux et rougeâtre qui ranime l'agent Red un moment indéfini plus tard. Ou plutôt qui le sort de son coma le temps d'un dialogue lointain et ouaté...

        -Monsieur Red? je vais devoir extraire la balle, ça risque de faire un peu mal....
        -...
        -Vous le tenez bien hein ? J'y vais maintenant.

        Sensation de se faire ouvrir le crane et d'y introduire une horde de rongeurs affamés. L'inconscient de Red reprend le dessus et renvoie immédiatement le conscient dans les limbes. Retour au néant.

        (...)

        -Vous savez, ça aurait pu être pire...
        -...
        -D'accord il est un peu alcoolique, mais il vous a quand même sauvé la vie. Vous l'auriez vu sortir la balle de votre crane, c'était vachement impressionnant. Vous pourriez être un peu reconnaissant quand même...
        -...
        -Et puis franchement, vous vous habituerez à la plaque. De toute façon avec votre chapeau on la voit même pas. Et on n'avait pas le choix, il fallait bien boucher le trou que vous aviez dans le crane sinon vous auriez vidé votre cervelle sur les draps.
        -...
        -Ouais c'est ça...C'est facile de jouer les taiseux sous prétexte de convalescence. En attendant vous ne vous débarrasser pas de nous comme ça. vous nous avez mis salement dans la merde, on vous lâche plus...

        (...)

        QG du Cypher Pol, bureau du chef.

        -Donc après avoir décidé de votre propre chef et en outrepassant totalement vos ordres de piéger cette cellule révolutionnaire en solo vous avez réquisitionné un bâtiment de la marine en mission ainsi que son personnel. Vous avez tellement bien loupé votre évaluation des forces que votre piège s'est refermé sur bien trop gros pour vous et que vous avez perdu le bateau, plusieurs valeureux soldat et officiers de notre marine et les révos que vous étiez censé repérer...
        -Oui mais...
        -Mais rien du tout agent Red, quand j'aurais besoin de votre version, ce qui n'arrivera pas, je vous ferai signe...Pour l'instant vous conviendrez que j'ai parfaitement résumé le bilan de cette opération n'est ce pas ?
        -Euh...en fait je...
        -Et si vous ne répondez pas oui je vous fais envoyer immédiatement devant le conseil Cp pour trahison...
        -Alors oui, tout s'est passé a peu prés comme vous venez de le dire...
        -Bien... Agent Red, saviez vous ce que transportait le navire courrier que vous avez utilisé pour vos manoeuvres ?
        -Des soldats ?
        -Il transportait un fruit du démon à destination express du QG...
        -Ah oui mais...
        -Pas de mais... Vous vous êtes couverts de merde une fois de plus. Et cette fois ci c'est une fois de trop pour mes propres états de service. Inutile de me ressortir vos excuses bidons. Vous êtes virés ! Je vous laisse deux jours pour vous trouver un autre service loin de l'action ou du Cipher Pol... Démerdez vous, moi je veux plus vous voir...
        -Mais ?
        -Adieu Red... Sécurité ? Virez moi ça de mon bureau...
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