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Quatrième chapitre ; Arrivées en masse et baston en perspective !

    L’effervescence avait gagné le pont du Léviathan une nouvelle fois encore. Une île était en vue. Les deux semaines de navigation que nous avions tranquillement passés, m’avait permit de récupérer complètement d’ma courte mais grosse bastonnade avec Pénélope. Les blessures s’étaient refermées et j’me sentais vivant et plein d’énergie. J’n’avais pas spécialement hâte de fouler la terre ferme, mais j’me disais que ça n’pourrait m’faire que du bien après avoir passé sept jours dans un lit avec l’interdiction de bouger. Enfin un peu d’exercice. De toute façon, malade ou non, mes fonctions de capitaine m’obligeaient à mettre le nez dehors. J’n’avais pas non plus spécialement grand-chose de prévu pour cette île, mais exploration obligeait : En effet, le champ magnétique de ce coin perdu était l’un des plus détraqués, sinon le plus détraqué même. Passer un an à attendre que le log pose se charge pour partir à l’île prochaine ? Non merci. Il avait été dit d’après le fax qui m’avait été envoyé depuis Marineford qu’un des nouveaux officiers que je devrais accueillir dans l’équipage avait un éternal pose en sa possession. D’quoi nous faciliter la tâche si jamais l’temps venait à nous faire défaut. Avec tous les remous qu’avait causés la mort du vieux Basara, il fallait se dépêcher pour aller prêter main forte à notre faction.

    • Little Garden en vue, mon capitaine !

    Une voix s’était soudainement élevée derrière la porte de ma cabine, mais je ne répondis pas sur le champ. J’pris mon temps pour me vêtir comme il faut, en prenant même le soin de récupérer mon meitou avec moi. Ne sait-on jamais. Une fois correctement habillé, j’soupirai et restait immobile un moment devant mon miroir. Plus que six autres petites îles et c’était bon, mon rêve de gosse allait devenir réalité. J’me mis à sourire avant de sortir de ma cabine, là où trois mousses m’attendaient respectueusement. J’fis un simple geste de la main pour qu’ils puissent rompre leur position, avant de me diriger tranquillement vers le pont. Sur le chemin, j’allumai ma première clope depuis la première ile. Il m’avait été interdit de fumer ou de boire depuis le début de mon hospitalisation c’qui avait été difficile à réaliser. Nonobstant, j’avais tenu un bon, c’qui m’amenait à savourer ma toute première bouffée aujourd'hui. Après une petite minute à traverser quelques couloirs et à monter quelques marches d’escaliers, nous arrivâmes enfin sur le pont où un beau monde était déjà présent. Et nous étions déjà proches des rives de Little Garden. Le log pose de Ceres commença à s’affoler. Il en avait pour une bonne année avant de se recharger et il ne nous était plus très utile. Chienne de vie…

    J’fixai le log pose de la jeune navigatrice à mes côtés, quand j’entendis moult exclamations sur le pont. J’détournai mon visage vers l’avant pour voir c’qui se passait, quand mes yeux tombèrent sur le paysage de l’île que nous pénétrâmes tranquillement. Tout était grand. Démesurément grand. J’fus moi-même étonné par cette image de cette zone qui m’était inconnue. C’était à la fois… Fantastique et effrayant. Le Léviathan progressait doucement dans le canal qui traversait toute l’île. A croire que le coin était vraiment reposant. J’fermai même mes yeux en prenant un grand bol d’air frais, quand j’entendis une grande détonation, semblable à une éruption volcanique. Y avait-il toujours un volcan en activité ici ? Pas moyen de le savoir pour l’instant. Le bruit effraya bon nombre de mes hommes puisque certains avaient sursauté au point même de tomber sur leurs fesses ou sur leurs dos. Ils se relevèrent les uns après les autres, sous ma mine plus ou moins désolée, tandis que Ketsuno et Sarkozyzy se fendaient la poire dans un coin. Puis Ceres intima l’ordre de jeter l’ancre, ordre que les soldats exécutèrent immédiatement. L’on fit descendre la coupée jusqu’à la terre ferme, et bientôt des escouades se formèrent pour aller explorer l’île de fond en comble. Il fallait non seulement s’assurer qu’il n’y ait pas de pirates dans les parages, mais il fallait aussi retrouver les officiers qui devaient nous rejoindre…

    • PAS DE RELÂCHEMENT LES GARS, CONTINUEZ A VAQUER A VOS OCCUPATIONS !!

    Clair qu’on n’était pas là pour faire du tourisme, hein. J’voyais déjà certains s’extasier devant l’environnement qui leur était présenté, là. Environnement peu charmant quand on y regardait de plus près. Tout était gros, grand, laid. On était loin de la civilisation et c’est surtout le point qui m’faisait un peu chier. Pas de jolies filles à proximité… Pas moyen de se faire plaisir depuis plus d’un mois maintenant. J’allais déprimer à force d'être en manque. Ne sachant trop pas c’que j’allais faire, j’pris l’initiative de quitter le pont pour descendre sur la terre ferme, sous les yeux de quelques envieux qui voulaient me suivre. Mes trois lieutenants profitèrent de mon initiative pour faire de même. Sans doute qu’ils n’avaient pas non plus grand-chose à faire. Il y avait carte blanche pour tous les officiers en quelques sortes ; Jusqu’au retour des escouades que j’avais déjà formé depuis hier. Mais alors que je foulais à peine le sol, nous entendîmes un grognement. Un gros grognement. Une gigantesque ombre se profila soudainement à quelques mètres de nous, dans les hautes herbes, jusqu’à ce qu’un tyrannosaure tout vert fasse son apparition. Vous n’imaginiez pas la panique sur le pont du Lev. Mais au sol, pour nous, c’était tout bonnement le contraire. Même que j’curais mon nez en regardant l’animal comme si de rien était. Tout d’un coup, le prédateur se mit à bondir vers nous, mais après quatre à cinq balles tirées par Sarkozyzy, le monstre s’effondra au sol, devant nous. J’me retournai alors vers mes hommes en leur demandant…

    • Vous croyez qu'on peut bouffer ce machin ?
      A peine avais-je posé ma question avec toute la curiosité du monde, que Ketsuno me hurla dessus sans demi-mesure. J’me mis à faire la gueule, pendant que mes deux autres lieutenants pouffèrent de rire. Mais bien vite, la jeune femme se retourna vers eux, et les corrigea violemment, si bien que je trainais au sol, les mains sur le ventre, complètement plié de rire. Alors qu’elle leur tenait les cols après les avoir défiguré sans une seule once de pitié, Yokuke, le cuisinier en chef, descendit à son tour du Léviathan et s’approcha du cadavre de l’animal. Il se mit à l’examiner minutieusement, tandis que nous l’observions en silence. J’avais même fini par me coucher sur un flanc, à même l’herbe en baillant grossièrement, un peu fatigué. Une larme coula le long de ma joue avant de finir sa course au sol. Je m’essuyai ladite joue d’un geste nonchalant, avant de bailler encore une fois. Dame flemme m’attaquait de très loin et j’le sentais dans tout mon corps. Perso, j’aurai bien fait une petite sieste, mais avec tout le boucan au sein du Léviathan, c’était peine perdue. Yokuke après avoir coupé un morceau du tyrannosaure et après l’avoir reniflé fit volte-face et se mit à nous sourire. Son sourire me mit automatiquement l’eau à la bouche. J’devinais aisément que ce machin était comestible. Ketsuno attrapa sa bouche un moment et se mit à courir loin pour aller vomir. J’la regardai bizarrement avant d’me faire soudainement soulever par mes deux autres lieutenants pour aller aider Yokuke à dépecer la bête. La journée promettait d’être belle…

      Promettait seulement…

      Parce qu’après plus d’une demi-journée, les escouades que j’avais formées depuis notre arrivée à Little Garden n’étaient pas encore revenues à bon port, ce qui inquiétait tout l’équipage pour tout vous dire. Les nouveaux officiers que nous devions prendre étaient quand à eux, parvenus à nous rejoindre. Pour ce qui était des éclaireurs par contre, aucune nouvelle. Nous avions plusieurs fois essayé de les contacter via den-den mushi, mais là encore, nous étions restés sans réponses. J’aurai voulu remettre leur recherche à demain, mais je m’inquiétais vraiment pour les hommes que j’avais envoyé explorer les lieux. Je m’en voulais terriblement. Il n’y avait pire que le remord pour un capitaine. Et ce remord là, il m’étouffait sérieusement. Du côté de mes hommes, c’était la même chose apparemment. Les visages étaient fermes ou tristes. Rares étaient les marines qui souriaient, et encore s’il y en avait… La situation était presque critique. Et c’était pas pour nous faire plaisir. Accoudé à un bastingage sur le pont, j’observai le crépuscule d’un air plutôt grave. On avait droit à un coucher de soleil flamboyant… Et ces nuages qui ne m’inspiraient rien qui vaille, étaient à coup sûr annonciateurs de sang. J’finis par me retourner vers mes hommes qui attendaient des ordres de ma part. Même si nous étions en possession d’un éternal pose qui pointait son aiguille vers l’île de Marineford, il n’était certainement pas question pour moi d’abandonner mes éclaireurs. Nous allions les retrouver coute que coute et je le jurais sur la tombe de mon ancienne femme !

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      Les soldats à proximité se précipitèrent immédiatement dans tous les couloirs du Léviathan pour aller appeler ceux dont j’avais besoin. J’me retournai pour observer encore une fois ce crépuscule effrayant, les poings serrés. Quelque chose était arrivé à mes hommes et j’en avais maintenant la ferme conviction. Intérieurement, c’était des prières que je formulais pour la protection de mes éléments. Il me les fallait vivants… vivants ! Que dirais-je donc à leur famille si jamais ils avaient rendu l’âme ? Non… Non ! Il ne me fallait pas penser à ça… Pas à ça. Je m’empoignai la tête en commençant à râler comme si proie à une forte migraine. Mes lieutenants qui formaient ma garde rapprochée avaient des mines tristes et seule Ketsuno eut le courage de m’approcher en posant sa délicate main sur l’une de mes épaules. Ce contact, aussi simple soit-il, me permit de me calmer peu à peu et de ravaler mes larmes naissantes. C’était l’une des choses que je n’arrivais toujours pas à supporter depuis mes débuts dans les rangs, perdre mes hommes lors d’une mission. Je réussis donc à ravaler mes larmes qui montaient avant de souffler d’un bon coup. Il me fallait garder la tête haute devant ceux que j’avais demandés. C’était primordial pour le moral de tout l’équipage. Puis, peu à peu, les sous officiers et officiers convergeaient sur le pont. Jusqu’à ce que la petite foule atteigne une vingtaine de personnes. Tous se tenaient devant moi, en attendant impatiemment mes nouvelles instructions. Nous étions proches de l’état d’urgence…

      • Comme vous le savez tous, nous n’avons plus aucune nouvelle des éclaireurs que j’ai envoyé depuis notre arrivée sur l’île. Aucun groupe n’a effectué de retour et les escargophones ne répondent tout simplement pas. Quelque chose a du mal se passer et vu les bizarreries de ces lieux, aucune hypothèse n’est à exclure... J’ai donc décidé que certains groupes partiront à leur recherche. Le premier groupe sera composé de Tachibana Keichi, du sous officier Flower et de moi-même. Nous partirons à l’est. Le second sera constitué des officiers Solète, Jenkins et Stark. Vous vous occuperez du nord de l’île. Le troisième groupe comptera les officiers Rain, Mashida et Jones ! Le côté ouest est à vous messieurs. Le reste des hommes s’occupera de la sécurité du Léviathan, et je tiens à ajouter que si jamais qui que ce soit vient à entraver le bon déroulement de nos opérations, concluais-je en fronçant mes sourcils, mon regard plus mauvais que jamais, PAS DE QUARTIER !!!

      Le salut militaire de mes officiers et leur dispersion s’en suivit. C’était l’heure !

      Spoiler: