- L’effervescence avait gagné le pont du Léviathan une nouvelle fois encore. Une île était en vue. Les deux semaines de navigation que nous avions tranquillement passés, m’avait permit de récupérer complètement d’ma courte mais grosse bastonnade avec Pénélope. Les blessures s’étaient refermées et j’me sentais vivant et plein d’énergie. J’n’avais pas spécialement hâte de fouler la terre ferme, mais j’me disais que ça n’pourrait m’faire que du bien après avoir passé sept jours dans un lit avec l’interdiction de bouger. Enfin un peu d’exercice. De toute façon, malade ou non, mes fonctions de capitaine m’obligeaient à mettre le nez dehors. J’n’avais pas non plus spécialement grand-chose de prévu pour cette île, mais exploration obligeait : En effet, le champ magnétique de ce coin perdu était l’un des plus détraqués, sinon le plus détraqué même. Passer un an à attendre que le log pose se charge pour partir à l’île prochaine ? Non merci. Il avait été dit d’après le fax qui m’avait été envoyé depuis Marineford qu’un des nouveaux officiers que je devrais accueillir dans l’équipage avait un éternal pose en sa possession. D’quoi nous faciliter la tâche si jamais l’temps venait à nous faire défaut. Avec tous les remous qu’avait causés la mort du vieux Basara, il fallait se dépêcher pour aller prêter main forte à notre faction.
• Little Garden en vue, mon capitaine !
Une voix s’était soudainement élevée derrière la porte de ma cabine, mais je ne répondis pas sur le champ. J’pris mon temps pour me vêtir comme il faut, en prenant même le soin de récupérer mon meitou avec moi. Ne sait-on jamais. Une fois correctement habillé, j’soupirai et restait immobile un moment devant mon miroir. Plus que six autres petites îles et c’était bon, mon rêve de gosse allait devenir réalité. J’me mis à sourire avant de sortir de ma cabine, là où trois mousses m’attendaient respectueusement. J’fis un simple geste de la main pour qu’ils puissent rompre leur position, avant de me diriger tranquillement vers le pont. Sur le chemin, j’allumai ma première clope depuis la première ile. Il m’avait été interdit de fumer ou de boire depuis le début de mon hospitalisation c’qui avait été difficile à réaliser. Nonobstant, j’avais tenu un bon, c’qui m’amenait à savourer ma toute première bouffée aujourd'hui. Après une petite minute à traverser quelques couloirs et à monter quelques marches d’escaliers, nous arrivâmes enfin sur le pont où un beau monde était déjà présent. Et nous étions déjà proches des rives de Little Garden. Le log pose de Ceres commença à s’affoler. Il en avait pour une bonne année avant de se recharger et il ne nous était plus très utile. Chienne de vie…
J’fixai le log pose de la jeune navigatrice à mes côtés, quand j’entendis moult exclamations sur le pont. J’détournai mon visage vers l’avant pour voir c’qui se passait, quand mes yeux tombèrent sur le paysage de l’île que nous pénétrâmes tranquillement. Tout était grand. Démesurément grand. J’fus moi-même étonné par cette image de cette zone qui m’était inconnue. C’était à la fois… Fantastique et effrayant. Le Léviathan progressait doucement dans le canal qui traversait toute l’île. A croire que le coin était vraiment reposant. J’fermai même mes yeux en prenant un grand bol d’air frais, quand j’entendis une grande détonation, semblable à une éruption volcanique. Y avait-il toujours un volcan en activité ici ? Pas moyen de le savoir pour l’instant. Le bruit effraya bon nombre de mes hommes puisque certains avaient sursauté au point même de tomber sur leurs fesses ou sur leurs dos. Ils se relevèrent les uns après les autres, sous ma mine plus ou moins désolée, tandis que Ketsuno et Sarkozyzy se fendaient la poire dans un coin. Puis Ceres intima l’ordre de jeter l’ancre, ordre que les soldats exécutèrent immédiatement. L’on fit descendre la coupée jusqu’à la terre ferme, et bientôt des escouades se formèrent pour aller explorer l’île de fond en comble. Il fallait non seulement s’assurer qu’il n’y ait pas de pirates dans les parages, mais il fallait aussi retrouver les officiers qui devaient nous rejoindre…
• PAS DE RELÂCHEMENT LES GARS, CONTINUEZ A VAQUER A VOS OCCUPATIONS !!
Clair qu’on n’était pas là pour faire du tourisme, hein. J’voyais déjà certains s’extasier devant l’environnement qui leur était présenté, là. Environnement peu charmant quand on y regardait de plus près. Tout était gros, grand, laid. On était loin de la civilisation et c’est surtout le point qui m’faisait un peu chier. Pas de jolies filles à proximité… Pas moyen de se faire plaisir depuis plus d’un mois maintenant. J’allais déprimer à force d'être en manque. Ne sachant trop pas c’que j’allais faire, j’pris l’initiative de quitter le pont pour descendre sur la terre ferme, sous les yeux de quelques envieux qui voulaient me suivre. Mes trois lieutenants profitèrent de mon initiative pour faire de même. Sans doute qu’ils n’avaient pas non plus grand-chose à faire. Il y avait carte blanche pour tous les officiers en quelques sortes ; Jusqu’au retour des escouades que j’avais déjà formé depuis hier. Mais alors que je foulais à peine le sol, nous entendîmes un grognement. Un gros grognement. Une gigantesque ombre se profila soudainement à quelques mètres de nous, dans les hautes herbes, jusqu’à ce qu’un tyrannosaure tout vert fasse son apparition. Vous n’imaginiez pas la panique sur le pont du Lev. Mais au sol, pour nous, c’était tout bonnement le contraire. Même que j’curais mon nez en regardant l’animal comme si de rien était. Tout d’un coup, le prédateur se mit à bondir vers nous, mais après quatre à cinq balles tirées par Sarkozyzy, le monstre s’effondra au sol, devant nous. J’me retournai alors vers mes hommes en leur demandant…
• Vous croyez qu'on peut bouffer ce machin ?