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[FB] Quand une capuche en rencontre un autre

- Bonjour, une boisson fraîche s'il vous plait.

- Bonjour, est-ce que vous pouvez être plus précis, s'il vous plait?

- Oups, pardon. J'étais tellement assoiffé que je n'ai même pas pensé à ce que je voulais concrètement. Quel sot... Hmm, juste de l'eau pour commencer. Merci bien.

Wohrwèlch venait d'avoir une longue journée. Le soleil avait bien tapé aujourd'hui. Il se faisait tard. Il devait être dans les 19h. Il s'installa au comptoir. Et comme à son habitude, il avait l'esprit à moitié ailleurs. Il se remémorait des évènements passés. Autrement dit, il avait clairement perdu son temps. Aucune trouvaille pour ses recherches. Il commanda juste une soupe. Il n'avait même pas pris la peine de sortir ses livres pour étudier un peu. Il était complètement H.S. qu'il s'écroula sur le plan de travail. Le serveur posa néanmoins son dînée sur le côté. Seulement, cela faisait des heures que l'archéologue dormait à point fermé.

Mini nuit était passé, le barman alla tapotait le dos du seul "roupilard" dans la salle et lui demanda de bien vouloir se réveiller:

- Excusez-moi monsieur de vous sortir de ce sommeille si profond, mais vous ne pouvez rester éternellement dans cet état ici. De plus, vous n'avez même pas mangé votre repas du soir.

Le tavernier désignait du regard le bol encore pleine et froide de Worhwèlch. Il continua, toujours dans un ton mêlant l'excuse et l'autorité:

- Je vous demanderais bien de vouloir me payer et de vous en aller, l'auberge ferme, voyez-vous? Sinon, si vous insistez pour rester ici, nous avons des chambres disponibles si vous voulez.

Les yeux du jeune homme étaient encore dans le flou et avait à peine le temps de comprendre qu'il en était à la fermeture. Quand il entendit le mot "manger", il sauta d'un bond, reprenant un plus de force que tout à l'heure. Il s'exclama:

- Je suis complètement désolé monsieur, si vous voulez bien réchauffer ma soupe, je souhaiterais la prendre mine de rien. Tenez, voilà pour la soupe.

Il prit une petite pause:

- Merci bien, mais j'ai déjà payé un hôtel. Il faut d’ailleurs que j'y aille.

Après que le cuisinier ait réchauffé son plat, il l'avala à toute vitesse et sortit rapidement. Les rues étaient désertes. Par moment, on entendait des chats de gouttières ou le vent qui s'engouffrait dans les passages miteux. Par plusieurs reprises, Wohr cru être suivis et se retourna plus souvent. Il doubla sa vigilance et vérifia de nombreuses fois ses arrières. Il pensait. "Mais quel âge ais-je? Je ne suis plus en enfant, je ne devrais pas avoir peur pour si peu à chaque fois que j'entends un misérable bruit, voyons. Pff, quel crétin je fais...". Soudant, une poubelle roula dans son dos. Il se retourna et ne vit personne. C'est alors, quand il redressa sa tête qu'il remarqua une ombre en face.

[Hrp: je garde le mot qui n'existe pas "roupilard" car je trouve qu'il sonne bien pour désigner Wohr entrain de dormir Very Happy ]
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Toujours la même chose, cette traque qui n'en finit jamais. À la recherche d'une cible, on cherche tout d'abord à l'identifier. Cela commence par prendre connaissance de ses habitudes, se renseigner sur ses loisirs et ses lieux de prédilection. On a tous nos routines, nos rituels. Et bien c'est pareil pour les proies. Il suffit de toujours tout prévoir avec un temps d'avance, et encore : cela ne suffit pas toujours. Il y a en chaque instant la crainte de l'imprévu, du grain de sable qui fera sauter la roue du destin hors de son ornière. Mais jusqu'à présent, jamais le sang n'a souillé inutilement les mains de l'assassin. Bien trop méticuleux, bien trop prévoyant. Chaque seconde passée à épier ne l'en rapproche que d'avantage de sa cible, mais il est des fois où le hasard s'en mêle, et où la fatalité est une sale garce. Des soirs où les lames se perdent et où la mort récolte bien plus que son dû. Et dans la nuit, au plus profond de sa noirceur, les hommes se ressemblent tous, qu'ils soient pieux ou malveillants. Mais seuls les pires d'entre eux se cachent au sourire de la Lune, alors le hasard n'est qu'une résultante de conséquences malicieuses qui se jouent des efforts insensés pour y mettre de l'ordre. Car celui-ci est si relatif qu'une simple poussée peut tout rendre brutalement ... chaotique.

Des toits, la vue était imprenable. Le croissant de Lune baignait les ruelles d'une clarté indécise qui jouait avec les contours de l'assassin. Le son feutré de ses pas se réverbérait à peine d'une rue à l'autre, tandis qu'il courrait sur les tuiles. Il se mouvait à une grande vitesse, trahissant son habitude à arpenter ainsi le méandre anguleux du sommet de la cité. Tout n'était que gestes de précision et rien ne semblait arrêter sa marche. Quelques fois, il semblait s'arrêter, à la manière d'un animal flairant sa piste, mais il ne faisait que sonder les contrebas, à la recherche de sa proie. Protégé du regard des imprudents par sa tenue noire, il n'était qu'une forme parmi les autres se découpant sur la nuit. Jusqu'à ce que, enfin, il se décide à gagner de nouveau le sol pavé de la cité rejoignant le flot étriqué de soulards qui regagnaient leurs demeures. Mais alors que le nombre s'estompait, un être se distinguait du lot, emmailloté dans une cape qui lui couvrait le visage. Un sourire se dessina sous le couvert de la capuche de l'assassin, parfaitement à l'heure. Se glissant entre les carcasses éparses qui titubaient au centre de la voie commune, il se rapprocha de sa cible et ne se glissait dans l'ombre que lorsque celle-ci semblait s'agiter puis se retourner. Vint enfin l'instant où la population piétonne se raréfiait, pour ne plus laisser que les deux hommes marchant dans le labyrinthe de la cité. L'instant précédant la capture, et la mise à mort. Voilà qui excitait les sens de l'assassin. Ce moment fatidique ou l'envol du temps suspendait sa lame dans les airs et immortalisait l'instant du châtiment. Ce n'était pas donner la mort qui lui procurait ce plaisir, mais bien la traque et la supériorité de ses talents sur ceux de sa proie. Le goût du sang ne lui était pas encore monté à la tête. Il profita alors d'un dernier regard de sa proie, visiblement inquiétée par ces ténèbres silencieuses, pour grimper sur la terrasse d'une demeure. De son dernier appui, l'assassin en profita pour faire rouler une poubelle vers la rue, générant un boucan de tous les diables, puis il se hissa sans mal sur le promontoire et d'un saut de main, il se propulsa dans les airs, masquant à peine le contraste des étoiles sur la noirceur de la nuit. Atterrissant sans bruit dans la ruelle, il se releva en écartant les bras, pour faire face à la cible qu'il traquait depuis le début de la soirée. Sans attendre que celle-ci ne réagisse, il attrapa son poignet et le tira vers l'avant avant de lui tordre le bras pour le force à s'enrouler dans sa chute, qui le mit inexorablement à terre, tête levée vers les étoiles. Maintenant sa prise sur le poignet de sa victime, l'assassin fit glisser sa lame secrète hors de sa gaine, timide promesse d'une nuit écarlate.


"On ne trahis pas la Confrérie sans en payer les conséquences. Ne t'avions-nous pas appris à épier le ciel en quête de ton châtiment ? Te voilà récompensé de tes actes : ton honneur sera lavé par le sang."
grogna Rafael, levant haut son bras.
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La situation était vraiment critique, il fallait trouver quelque chose et vite! Sous la lueur du croissant de lune écarlate, Wohrwèlch devinait nettement le fatal couteau prêt à l'embrocher et il voyait clairement les intentions malsaines de son agresseur. Quand on sent nos dernières secondes défilaient à toute vitesse face à la mort certaine, l'instant de survie booste considérablement notre énergie. L’adrénaline et la force de volonté donna toute la force qu'il avait perdu peu avant dans la soirée pour repousser l'attaque surprise de l'inconnu.

Visiblement, il n'était pas le seul à porter une capuche qui couvrait la tête. Il jeta en une seconde son regard pour voir le visage de l'inconnu. Malheureusement, étant de dos à la seule lumière venue du ciel noir, Wohr ne vit qu'une ombre d'une ombre. "Putain, mes armes ne sont pas accessible de cette façon, je ne peux pas rester comme ça! Tant pis, le tout pour le tout." Alors que l'assassin s'apprêtait à passer à l'acte, l'archéologue désespéré profita de sa mauvaise position, c'est-à-dire être dos au sol, pour faire un croche patte de ses pieds libres et se redressa immédiatement. Ce qui avait eu pour effet de déstabilisait son adversaire, aussi bien de son équilibre que dans ses propos. Il profita de la chute pour dégainait sa lame. Il lui disait fermement:

- Oulah monsieur l'assassin, mais je ne connais nullement votre Confrérie. J'ignore totalement de quoi il s'agit, mais certainement pas d'une dînette amicale entre amis. De plus, je ne suis pas d'ici...

Eh oui, l'historien, n'aurait pas dû en savoir davantage. Ce genre d'ânerie aurait pu être éviter. Seulement, il voulait comprendre ce qu'il se passait. Même au péril de sa propre vie, il allait en demandais plus pour si peu...
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L'assassin ne comprit son erreur qu'une fraction de seconde trop tard. Il resta un instant interdit avant de sentir le sol se dérober sous ses pieds? Une violente poussée venait de les lui faucher, et il se retrouvait dans les airs. Courbant son dos, il posa sa main libre à terre et se remit d'aplomb d'une simple impulsion, s'éloignant de l'impudent de deux mètres. Baigné de l'aura de la nuit, il se releva, une colère sourde grondant dans sa poitrine. Lentement, il rengaina son arme. Il ne connaissait pas ce visage. Il s'était trompé, et ce qu'il avait pris pour de la méfiance justifiée n'était que les sens alerte d'un type qui sortait du lot. Un type qui avait réussi à le prendre par surprise. Rafael souffla bruyamment, étudiant de bas en haut cet individu qui pointait vers lui cette écharde de métal étrangement ciselée, et se plaça sur le côté, dans une garde toute relative. Sa demi cape masquait son bras gauche, qui reculait doucement vers ses dagues de lancer. Il enroula deux doigts autour d'elles, paré à tout éventualité, puis laissa le silence répondre à l'inconnu. Il se passa quelques secondes avant qu'il n'esquisse le moindre geste, pesant le pour et le contre de cette fatidique rencontre. Il finit cependant par se résoudre à calmer le jeu, dans le simple cas où cet individu ne soit que la victime d'un malheureux hasard, bien qu'il ne semblât pas décidé à lâcher le morceau aussi facilement.

"Seul ceux qui ont quelque chose à cacher marchent ainsi dans les rues, dans la nuit."
énonça-t-il, comme une sentence.

"Mais je reconnais mon erreur, tu n'es pas l'homme, le traître infâme, que je recherche. Tu es bien habile pour un simple rôdeur du soir, et je me demande bien à quelles affaires tu t'adonnais pour être aussi alerte. Mais peu m'importe." continua l'assassin, plissant les yeux.

"Rien n'est vrai, tout est permis. La Confrérie n'existe pour la justice du peuple, alors ne révèle rien de ce que tu auras vu en cette soirée, et tu auras la paix. Nous sommes légion, nous saurons quoi qu'il advienne." tonna Rafael, d'un ton qui se prêtait plus à la sentence qu'à la discussion.

Baigné par l'ombre, il ressemblait à un mélange exquis de mortelle créature et de prophète malsain. Tout dans son allure criait qu'il était un être de la mort, mais son discours n'était pas du même acabit. Il se prônait partisan de l'espoir et du salut, non pas un quelconque maraudeur en quête de pécule et de vengeance. Il se maudissait pour une pareille erreur, mais quelque part, il avait envie de creuser un peu plus la piste. Il croyait difficilement au hasard, surtout depuis les derniers mois et les changements qui commençaient à s'opérer dans le monde. Tout n'était que la poursuite d'une inexorable quête, née du malheur des hommes. Et temps que le Gouvernement continuerait son oppression, des hommes comme lui existeraient : prêts à sacrifier leur âme pour le salut du plus grand nombre. Mais les humains n'étaient que des moutons à qui il fallait appliquer une loi pour qu'ils ne la suivent sans se soucier du reste. Ils étaient capables de se complaire, même dans le malheur. Alors à lui revenait le rôle de mettre en branle la roue du destin et de faire chanceler les régimes en place en sacrifiant un à un les pions condamnés à servir la cause de ce mal ... ou ceux qui le faisaient délibérément. Ses actes n'étaient que les coups de piolets qui déclencheraient l'avalanche. Ainsi, il ne pouvait se résoudre à sacrifier une âme innocente, simplement à cause de son erreur. Si cela en devenait un fardeau, il le supporterait avec honneur. Par contre, si cette âme fortunée décider de jouer contre sa chance et passait à l'attaque, alors il ne lui offrirait aucune pitié. Il ne pouvait laisser personne se mettre en travers de sa quête. Restant en garde, l'assassin attendit avec méfiance la réaction de son interlocuteur, bien décidé à s'assurer qu'il ne lui nuise pas avant de retourner dans la nuit.
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- Vous pensez que j'ai des choses à cacher? Effectivement, vous le reconnaissez vous-même que vous vous trompez.

Wohrwèlch se méfiait tout de même du drôle individu. Il vit qu'il restait en garde par sécurité. À vrai dire, il le trouvait louche pour quelqu'un qui se bat pour une noble cause. Enfin, il avait beau faire ce genre de reproche, il n'était guère mieux. Quand l'historien est revêtu de son long manteau noir surmonté d'une capuche qui lui recouvre bien le visage, on pouvait dire qui donnait un air d'homme suspect.

Bien content que l'inconnu accepte son erreur, le jeune homme respira un bon coup et retrouva vite une meilleur mine. La peur s'était estompé en si peu de temps. Toutefois, continuait à garder sa lame pointée sur Rafaelo. Il lui répondit tranquillement:

- Cependant, je vous troue fort curieux. Drôle de méthode pour un membre d'une fameuse Confrérie, qui semblerait être secrète, qui aspire au bien du peuple. En fait, je pense que vous n’êtes qu'un assassin sans scrupule qui agit de nuit.

L'archéologue le trouvait trop mystérieux pour que cet événement puisse passer outre. Il souhaitait l'arrêter. Il poursuivit dans un dernier soupir:

- En garde!

Il s’élança à sa rencontre son sabre à la main. Alors qu'il était tout proche de lui, il dégaina Zaaraïn au dernier moment et poursuivit son geste pour asséné son premier coup sur la poitrine. Accompagné par Erx, il trancha aussitôt l'air perpendiculairement. Bien que son adversaire évita les deux attaques aisément, l'effet de sur sa cible lui fit perde un peu l'équilibre. Worhwèlch enchaîna dans une vélocité de nombreux coups.

La ruelle était très calme mise à part le bruit des lames. Pour les deux personnes, il n'y aura pas de témoins. Sous le regard bienveillant de la lune, les combats croisaient le fer.


Dernière édition par Wohrwèlch le Mer 28 Mar 2012 - 23:13, édité 1 fois
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Pensant avoir désamorcé la situation, l'assassin se recula d'un pas, guettant les ombres afin d'y disparaître de nouveau. Mais son adversaire ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Il le considérait encore de manière trop suspicieuse et la tension ne faisait que croître. Plissant les yeux, Rafael étudia la physionomie de son adversaire, sondant ses traits pour tenter d'établir le profil de ce dernier, mais ce n'était qu'une manière de tenter de le comprendre. Son expression semblait gravée dans le marbre, et le combat était inévitable. Alors qu'il allait réussir à s'escamoter, l'impudent osa lever son arme contre lui. Se faire prendre par surprise ne lui avait-il pas suffi ? D'un petit mouvement d'épaule, l'assassin évita l'attaque, laissant la pointe de la lame frôler son plastron. Ramenant sa demi-cape vers l'arrière de sa main libre, il fit un pas sur le côté, évitant la seconde attaque d'à peine quelques millimètres. Non pas qu'il était déséquilibré, mais il n'était pas nécessaire de gaspiller son énergie pour quelques passes d'armes dès le début du combat, car c'était visiblement ce que son mystérieux opposant présageait pour la suite des réjouissances. Il fallait cependant lui concéder que ses coups étaient nets et puissants. Aucun bavure, une maîtrise impeccable de ses coups. Mais ce n'était pas assez. Ne perdant pas le temps à dégainer ses propres armes, Rafael recula à nouveau d'un pas, esquivant une nouvelle attaque. Puis il se laissa prendre au rythme des assauts de son ennemi, se baissant ou exécutant un pas chassé lorsque c'était nécessaire. Les assauts répétés gagnaient en vitesse et en puissance, ainsi qu'en précision. Maintes fois, il entendit le métal siffler à ses oreilles mais ce n'était pas suffisant. Car si cet homme était rapide, lui était bien plus.

Le coup vint de la droite, transversal et sans grande surprise. Un léger sourire se dessina alors sur le visage de l'assassin qui se pencha en arrière, tirant sur sa colonne verticale. Le haut du corps presque parallèle au sol, il sentit le métal frôler son menton puis vit la seconde lame de son adversaire voler vers lui. Il laissa alors échapper un éclat de rire dédaigneux, puis posa sa main gauche sur le sol. Il prit une puissante impulsion sur ses deux jambes et s'envola dans les airs, vers l'arrière. Son talon s'écrasa violemment sur la garde de la première épée, cherchant à l'ôter des mains de l'agresseur. Dans le même temps, il prépara sa contre attaque en dégainant six dagues. Et alors qu'il voyait le sol se profiler sous ses pieds, il se raidit. À peine le talon posé à terre, il profita de la surprise provoquée par l'augmentation fulgurante de sa vitesse pour lancer ses armes vers l'imprudent qui avait osé le défier. Pas de subtilité, seulement son art à son paroxysme. Les six dagues tracèrent droit jusqu'au torse de leur cible, mais l'assassin ne se préoccupa pas de savoir cette diversion fit mouche ou pas : il s'était déjà remis en mouvement. En deux pas, il se rapprocha assez de l'homme au sombre manteau et posait sa main sur son épaule, tout en prenant une impulsion. Enfonçant ses doigts dans sa tunique, il embarqua le tissu dans son mouvement et passa par-dessus lui. Il ramena ainsi un pan de tissu sur son visage, le forçant à suivre son mouvement sous peine de se faire rompre le cou. S'enroulant sur lui-même dans sa chute, l'assassin amena sa proie à terre et, maintenant toujours son habit à quelques centimètres à peine de sa gorge, il fit glisser une de ses lames secrètes hors de leur orifice. L'écharde de métal vint chatouiller le menton de son adversaire, sous le sourire satisfait, mais néanmoins essoufflé de Rafael.

"Si j'étais un assassin sans scrupules, je t'aurais déjà tué depuis longtemps.Quant à toi, pour oser m'attaquer ainsi, c'est bien parce que tu ne sais rien de nous, impudent. Tu ne caches rien qui n'appartienne à la Marine et au Gouvernement, alors je ne gagne rien à ta mort, mais obstines-toi, et je saurais te récompenser." grogna-t-il, tâchant de masquer le fait qu'il avait été assez fort pour lui donner du fil à retordre.

"Je traque ceux qui brisent leur serment d'allégeance à la cause de la Révolution, les traîtres. Alors ne me rend pas ma tâche plus difficile et ne me force pas la main, compris ? Nous sommes formés à l'art du combat, ne nous prends pas à la légère." trancha l'assassin, rengainant sa lame, espérant cette fois que le message était passé.

Il ne désirait pas tuer un homme qui n'avait rien à voir avec sa lutte, quand bien même c'était un criminel. Il n'avait aucune preuve à son encontre et n'avait mené aucune enquête et la présomption d'innocence était de mise. Il attendit néanmoins sa réponse avant de relâcher sa garde, car malgré tout, il pourrait continuer à lui en vouloir : il se pouvait qu'il soit aussi un de ces vulgaires chasseurs de prime et prendrait cette rencontre pour une occasion de se remplir les poches. Il abhorrait ce genre de personnes, pour qui l'argent signifiait tout ...
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Comme si cela n'était pas suffisamment assez pour comprendre que c'était peine perdu? De plus, il semblerait que l'individu mystérieux ne soit pas aussi assassin que l'on pourrait croire. Par deux fois, il épargna Wohrwèlch à cause de ses impulsions naïves. Seulement, l'historien n'enregistrait pas facilement ce genre de réaction quand il avait une obstination extrême dans tête. L'archéologue se retrouva dans la même posture qu'il y avait quelques secondes plus tôt. Cela dit, le jeune homme désespéré ne se laissa pas abattre aussi rapidement et cette fois-ci, donna un coup de pied pour faire lâcher la prise de Rafaelo Di Auditore.

Encore une surprise, son adversaire se remit en garde immédiatement. Pendant ce temps-là, Wohr ramassa ses lames qu'il avait perdu en tombant. Il se frotta la buche d'un revers de manche et s'exclama dans un sourire presque malsain:

- Ahah, tu ne t'attendais pas à celle-là, hein? Je suis peut-être plus faible que toi, mais je suis certainement le plus rusé des deux.

Alors qu'il déstabilisa son ennemi par la parole, il gagna du temps pour assemblé ses sabres. Il parti aussitôt sur lui. Ayant en main ses sabres assemblés, Wohrwèlch chargea la pointe d'Erx en avant. Puis, au dernier moment, il donna un coup de poing avec sa main droit toujours avec son arme tenus fermement. Ce geste à pour effet d'amener Zaarïn en avant et en rabaissant Erx vers le bas. Ce geste violent avait pour conséquence de faire chuter l'historien. Alors, il profita de cela pour donner un coup d'épaule droite et tomba ensuite rapidement sur son flanc et termina sa folle course en roulade, suivis d'un coup avec ses sabres assemblés en direction de son adversaire. Bien tenté, mais cela n'eut pas la moindre effet. Oui, Rafaelo Di Auditore était bien plus habile, plus rapide et plus souple pour esquiver à temps les assauts intensifs de Wohrwèlch. D’ailleurs, l'historien à bout de nerf, perdait inutilement son énergie.

Coup de théâtre, les rôles du dominant s'inversait. Il était évident que ce petit jeu cesse. L'archéologue battait en retraire. Être sur le défense était aussi un point qu'il maîtrisait, mais pas aussi facilement que l'offensif. Une parade par-ci, une parade par là. Hop, un saut. Il reculait de manière tellement inconscient tel une répétition d'un ballait qu'on répète par cœur. Lui aussi utilisait les pas chassés quand le besoin en demandait. Il bloqua un coup et se baissa. La lame de son agresseur siffla prêt de son oreille et vint percuter un tonneau. Le bruit des fragments de bois tout proche lui rappela que le mur derrière son dos était plus près qu'il le pensait. Il fallait qu'il réfléchisse et vite. L’angoisse et le stress le prenaient rapidement. "Merde, il faut que je trouve une solution et vite! Il m'a déjà surpris tout à l'heure. Il peut m'avoir à n'importe quel moment...". Sous un regard furtif, l'historien cherchait une voie de secours. Il esquiva un coup et se précipita d'un bond sur une caisse sur sa droite et pour éviter une seconde attaque. Puis, il effectua un salto et se retrouva maintenant au milieu de la rue sombre.

De la sueur gouttait le long de son front. Il respira un bon moment et prit la parole:

- Ahah, je suis plus malin, n'est-ce pas?

C'était un peu idiot de sa part, car cela allait sans doute mettre en rogne davantage son glorieux adversaire au prix d'une pause inutile. Il ne fallait pas baisser la garde...


Dernière édition par Wohrwèlch le Jeu 29 Mar 2012 - 22:15, édité 1 fois
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Le coup vint toucher l'assassin juste derrière la nuque. Surpris, il lâcha sa cible et alla toucher le sol, tête en avant. Roulant sur le côté, il se releva en tenant son nez, qui saignait abondamment. Lâchant une insulte entre ses dents, Rafael maudit le déshonneur auquel se livrait cet homme. Il ne perdit pourtant pas des yeux les mouvements de son adversaire. Faisant jouer son nez entre ses doigts, il s'assura qu'il n'avait rien de brisé puis secoua sa main pour en chasser le sang. Le bas de son visage était maculé de rouge, et ça n'avait pas l'air de le ravir. Il l'observa assembler ses deux lames, à l'affût de la moindre tentative stupide à son encontre. Ce type savait se battre, c'était indéniable, mais il n'était pas encore assez rapide pour surprendre l'assassin. Mais il se battait avec une énergie incroyable, qui n'était pas celle du désespoir. Sans dégainer ses lames, l'assassin esquiva un autre assaut, l'audace de ce personnage n'avait aucune limite ! Et il était temps de lui rabattre son caquet. Pensait-il vraiment être capable de le surclasser en ruse ? Rafael devinait ses mouvements presque à chaque fois, et bloquait les autres in extremis. Le jeu n'était pas équilibré, mais ce n'était pas ça qui jouait en faveur de son opposant : l'assassin s'énervait de plus en plus. Il avait laissé deux chances à cet individu, et celui-ci n'avais su en profiter que pour tenter de le ridiculiser. Il ne prit pas même la peine de répondre à sa pique, se contenant de parer ses assauts. Puis, sans crier gare, il dégaina sa rapière, tenant de le prendre par surprise. La lame siffla et rencontra celles de l'encapuchonné dans un fourmillement d'étincelles. Surpris de voir qu'il avait anticipé son coup, Rafael se laissa un instant dépasser. Esquivant d'un pas en arrière un attaque, il en fut réduit à démonter les autres par de vulgaires passes d'armes. Puis, y mettant toute sa hargne, il bloqua un coup de son adversaire tout en y mettant sa propre force, le poussant à reculer. Tirant une dague de sa ceinture avec sa main droite, il tourna sur lui même et expédia l'arme avec une aisance inquiétante. La lame frôla cependant de peu sa cible, irritant encore plus l'assassin. Elle alla se planter dans le bois derrière, dans un bruit mat. Profitant de la seconde pendant laquelle son adversaire fut distrait par l'échec de l'attaque de l'assassin, celui-ci lui bondit dessus, un sourire au bord des lèvres.

La première attaque tailla de gauche à droite, le forçant à esquiver par un bond. Mais cela n'était pas suffisant pour qu'il parvienne à se mettre hors de portée des assauts de Rafael. Le coup qui suivit l'obligea à s'éloigner encore plus, à se mettre en sécurité sur une caisse un peu plus loin. L'assassin lui sauta pourtant à nouveau dessus, ne lui laissant qu'une seule voie de sortie ... Un nouveau sourire s'empara de ses traits, où le sang commençait à être chassé par la sueur. Posant un pied sur la caisse une fraction de seconde après que son adversaire l'ait quittée, il se propulsa aussi haut qu'il le pouvait et posa un pied sur le mur. Il plia le genou et bondit de nouveau, atteignant l'autre côté de la ruelle où son ennemi venait d'atterrir, mais un peu plus loin que lui. Sous le couvert de la nuit et par sa propre discrétion, l'action de l'assassin était parfaite. Il venait de disparaître en plein milieu du combat. Mais là ne s'arrêtaient pas ses talents d'acrobates. D'une nouvelle poussée, il gagna le centre de la ruelle, au milieu des ténèbres. À peine le son métallique de ses dagues dans leur gaines, alors qu'il atterrissait. Et l'encapuchonné qui parlait sans regarder ... Il fit silencieusement changer sa rapière de main, tout en s'avançant discrètement vers lui.

"Pas vraiment, non." lâcha-t-il, au dessus de son épaule.

Et son poing ganté vint s'écraser dans ses côtes, tandis que le pommeau de sa rapière frappait son oreille. D'un geste brusque, il balaya les deux pieds de l'impudent, ne lui laissant aucun répit. D'une passade, il fit circuler sa rapière de sa main droite à sa main gauche par derrière lui, puis vint tracer un sillon ensanglanté sur la joue de l'encapuchonné, avant de faire un moulinet pour ramener la pointe de la lame sur sa jugulaire. Il s'arrêta là, une lueur mauvaise dans le regard.

"Je t'ai laissé deux chances. Maintenant à toi de me donner une seule bonne raison de ne pas t'égorger sur le champ." tonna-t-il.
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En plus de la rapidité sans fois supérieur et à l’impressionnante souplesse, Rafaelo Di Auditore esquivait aisément le pauvre historien dont ses coups étaient complètement pitoyables. Le jeune homme s'épuisait bien trop rapidement. De plus, à un moment donné, le révolutionnaire l’empoigna en plein sur sa peau lépreuse. Ce qui accentuait son mal. Après cela, il abdiqua. Wohrwèlch était impressionné par ses tallant d’acrobates. Il en était même jaloux!

Après une vaine tentative, Wohrwèlch accepta définitivement sa défaite. Il avait de la chance que l'homme aux apparences d'assassin lui gracia une seconde fois. Néanmoins, il se méfiait toujours, mais cette fois-ci, il gardait ses pensées pour lui. En plus de cela, il le tenait vraiment pour de bon à sa merci...

Il en avait au travers la gorge. C'était pas la première fois qu'il perdait face à un inconnu. Le plus honteux, c'était qu'il avait subi une seconde défaite. Cependant, il souhaitait en demandais encore. Mais, ces deux enchaînements ne lui ont pas donné la victoire. Il était plus sage d'en s'arrêter là. De plus, il souhaitait finir avec l'individu, car la fatigue le reprenait. Les phrases de l'agresseur raisonnait dans sa tête. Il cherchait à comprendre sans trop de succès. "Et je saurais te récompenser." Wohrwèlch ne trouvait pas les mots, il lui répondit malgré tout:

- Effectivement, je n'ai aucune raison qui me donnerait raison. J'ai joué et j'ai perdu. Faut que je l'accepte. Après tout, c'est vous qui tenez ma vie entre vos mains, vous en fait ce que vous en voulez. Je n'ai pas peur de mourir. D’ailleurs, d'après les nombreux médecins m'ont consulté, tous me disais que j'en ai pas pour longtemps. Alors que ce soit ici, où à mes 30ans. Cela ne changera rien pour moi. Dans ma courte existence si toutefois il y en a une, j'aurais bien vécu...

Il continua sans faire trop attention à la présence de Rafaelo:

- Et bien soit, j’accepte avec dignité votre grande victoire. J'ai agi bêtement, je le reconnais. Je suis effectivement qu'un simple civil qui exerce difficile sa pauvre profession d'archéologue. Cela dit, puis-je vous poser une dernière question? Je ne comprends absolument pas la signification la fin de votre première phrase. "Et je saurais te récompenser.".

Le vaincu lâcha son arme indiquant ainsi qu'il ne cherchait plus à se battre. Et si possible, dans sa grande bonté, peut-être pourra t-il se faire pardonner. Il ne sentit plus la rapière sous sa gorge. Il leva les mains bien haut et avança devant lui doucement. Au bout de trois pas, il s'arrêta et fit vote-face. C'était à ce seul moment, où l'on pouvait voir entièrement le visage de l'historien sous la clarté de la lune bienveillant. Il prit à nouveau la parole:

- Si par hasard, vous souhaitez m'épargner, j'aurais une question à vous demander. Qu'avez-vous voulu dire tout à l'heure? Hmm, si je me souviens bien, ça devait donner une phrase du genre: tu ne caches rien qui n'appartienne à la Marine et au Gouvernement, euhh... alors je ne gagne rien à ta mort... euh. Euh, mais obstines-toi, et je saurais te récompenser. Après cela, je m'en irais sans un mot. Vous avez ma parole d'honneur même si elle ne fut pas si... si honorable...

Bien qu'il gardait toujours un œil sur lui, il rangea ses deux lames après les avoir ramassés. Il remit un peu en ordre son long manteau noir et ajusta vite fait sa capuche. Enfin, il vérifia sans enlever ses habits l'endroit où son adversaire l'avait touché avec sa main. Le mal s'était vite effacé de sa conscience mais, la douleur était encore bien présente. Wohr sentait le regard de l'inconnu plonger dans le sein malgré l'obscurité. Il n’étendait plus que sa réponse pour partir et oublier cette fâcheuse rencontre. Sur le coup, il avait toutes ses chances d'y passer. Une fois de plus, il échappa à la mort. Peut-être qu'un jour ils se reverraient dans des circonstances différentes...


Dernière édition par Wohrwèlch le Jeu 29 Mar 2012 - 22:39, édité 1 fois
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Se reculant d'un pas, l'assassin rengaina sa rapière d'un tour de main. Il s'essuya une nouvelle fois le visage, surveillant toujours du coin de l'oeil l'homme à terre, épiant une nouvelle tentative de sa part, mais rien ne vint. Peut être avait-il compris cette fois. Mais il était rare de voir un homme d'un tel acabit sans qu'il ne se soit versé dans l'incontournable lutte des classes de ce monde. Il n'aurait su dire si c'était par choix ou non, mais la fougue avec laquelle il se battait, il ne pouvait y être innocent. Peu importait cet individu pour l'instant, il n'avait pas l'air de se prêter à quelconque sermon, mais peut être que par la suite, il deviendrait capable de former une recrue de choix pour lutter contre l'oppression du Gouvernement.

"Un homme m'a dit, un jour, de ne pas vivre dans l'attente de la mort. Je ne peux que te retourner le conseil, même si périr par le fer peut rester ce qu'il y a de plus honorable. Apprends qu'il n'y a aucune différence à mourir au combat ou dans son lit : seule compte la façon dont nous avons vécu."
répondit l'assassin, apparemment à peine touché par les paroles de son adversaire.

Mais la pitié qu'avait pu lui inspirer ce type s'évapora en un instant lorsqu'il cita les paroles de Rafael, faisant part d'une récompense. Celui-ci lui adressa un regard froid et dénué de scrupules. Le gain n'était pas à prôner en toutes circonstances, il y avait déjà des choses bien plus essentielles que l'on pouvait apprendre tous les jours, des choses qui ne demandaient pas de substance matérielle ... des choses qui fortifiaient l'âme. Mais il semblait tellement craindre ce fatidique jour, que seule la trace physique de son être semblait l'intéressait, ou alors l'assassin se leurrait, ce qui était loin d'être impossible : il avait encore une certaine rancune à l'égard de cette homme. Mais s'il se présentait en temps qu'archéologue ... avait-il développé une passion pour les choses qui n'avaient pas d'âge et ne craignait ni la mort ni les affres des années ? Rafael se posait certainement trop de questions, mais percer cet individu relevait du mystère. Il ne l'oublierait pas de si tôt, même si sa traque n'en était pas terminée pour la soirée.

"Un sarcasme. Tu aurais goûté à l'abandon le plus total lorsque ma lame aurait tranché ta carotide, voilà quelle aurait été ta récompense pour ton entêtement." grogna-t-il, en cherchant du regard ses dagues.

Puis il vit le visage de son adversaire sous la Lune, et sa face à moitié rongée par la corruption. Une moue désapprobatrice s'empara des traits de l'assassin, se demandant quel maléfice s'était emparé de lui. Instinctivement, il chercha à se rappeler s'il avait été en contact physique avec lui, si sa maladie avait pu le contaminer, mais rien ne lui revenait à l'esprit. Cela ressemblait bien trop à la lèpre, mauvais présage. Voilà donc pourquoi la mort n'avait pas d'emprise sur lui : il sentait la faux glacée de cette garce lui tirailler les veines à chaque instant. Il vivait ses instants comme les derniers de chaque journée, et ne profitait pas des secondes qui s'égrenaient lentement. Il aurait presque eu pitié pour lui, si ses pensées n'étaient pas tournées vers la maladie. Il la savait très contagieuse, mais rien de plus. Il lui faudrait aller se faire consulter afin de tirer les choses au clair, mais même si son coeur tempêtait, il ne pouvait pas en vouloir à ce type, c'était lui qui l'avait agressé au départ. De plus, il savait que la lèpre vidait les forces de ses victimes, alors avec un peu de chances ...

"C'est un bien lourd fardeau que tu as là, l'ami." répondit l'assassin, toujours dans l'ombre.

"Quant à mes paroles, elles ne veulent rien dire de plus que ce que tu as déjà compris : je suis un membre de la Révolution, chargé de la traque de ceux qui martyrisent le peuple. Seule la mort des tyrans est utile, pas celle des hommes, pas celle du peuple. Sache que si ces paroles font échos en toi, la Révolution t'accueillera avec joie. Que ce soit par les mystères du siècle perdu ou la recherche des anciennes écritures. Dans l'espoir que ton mal n'ai pas raison de toi, ni de ceux que tu côtoieras."
termina Rafael, reculant d'un pas dans l'ombre.

Il lui avait fait part de ses idéaux, tout en le mettant en garde des ravages de sa maladie, il ne pouvait rien faire de plus. La lèpre était mortelle, si c'était bien cette maladie. La moitié de la face de cet homme en était rongée, raison pour laquelle il claudiquait légèrement, cela se propageait sur l'ensemble de son corps, sans aucun doute. Il eut presque pitié de cet individu, de l'avoir combattu et rudoyé puis la douleur qui martelait son nez refit surface et chassa tout scrupule. Bien, sa mission n'était pas terminée, il avait encore un homme à éliminer et avait perdu un temps précieux. Et après, il devrait trouver un médecin. Cette simple idée lui colla des frissons, puis il se rassura, il ne pouvait pas avoir attrapé cette maladie, ce n'était pas possible. Se noyant dans les ombres, Rafael se hissa en quelques passes sur un toit voisin. Il reviendrait chercher ses armes plus tard, il avait tâche plus urgente à accomplir.
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Quoi de plus pathétique de regarder un homme partir sans un adieux? Les yeux livides de Wohrwèlch perçaient au loin l'étendu des ténèbres sans les moindres réelles observations. Pendant que l'ombre de Rafaelo s’estompait dans la nuit, l'historien ne bougea pas une seconde, toujours orienté dans la même direction. Les émotions et les paroles de l'assassin l'avait temporairement paralysé. Les phrases raisonnaient dans sa tête. Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait croiser un tueur sans se faire mourir, mais un avec du cœur était encore plus rare.

Au bout de 5min, il se décida enfin à bouger. Il avança doucement dans la rue. Il repensait à ce qu'il s'était passé tant tôt. Wohr, devenir révolutionnaire? Il ne souhaitait toutefois pas prendre parti, ni ou Gouvernement, ni à eux. Il préférait rester neutre. Tant qu'il pouvait éviter les problèmes d'un côté ou d'un autre.

Il marchait encore 5min et arriva dans l'auberge où il avait entreposé ses affaires. Heureusement que l'établissement fermer à 1h. Il regagna sa chambre et se changea. Il restait encore éveillé dans son lit. "Drôle d'aventure... Ce n'est pas souvent qu'il m'arrive des choses de semblables...". Les pensées de son combat fini par se perdre dans son sommeille et s'endormit.

En tout cas, il avait appris des choses dans ce duel. Aussi bien la manière de se battre que dans ses agissements. Et surtout, il gagna plus en maturité. Le fait d'avoir inutilement risqué sa vie pour rien par deux fois l'avait bien fait comprendre de plus agir de la sorte! On peut dire que Wohrwèlch eut une fin de soirée assez remué, riche en émotion et en agitation...


~~FIN~~
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