Matricule OJ-ID369
Pseudonyme : M. Oda Age: 37 ans Sexe : Homme Race : Long-bras Rang : Ministre de l'Organisation dans l'UR
Métier : Historien & Magicien Groupe : Révolutionnaire Équipage : UR But : Imposer sa symétrie au monde
Métier : Historien & Magicien Groupe : Révolutionnaire Équipage : UR But : Imposer sa symétrie au monde
Rapport de conduite du détenu OJ-ID369 Depuis son entrée à Impel Down, OJ-ID369 est calme et sans parole. Il ne cherche aucunement à sympathiser avec les autres détenus et passe le plus clair de son temps dans le coin de sa cellule. Il faut dire que le froid mordant du niv.5 pourrait contribuer à ce comportement pacifique. Quoiqu'on ne connaît de lui que ce côté paisible, au dire des autorités gouvernementales. Un agitateur de foule, mais pas un grand méchant loup. OJ-ID369 est ministre de l'UR et a tenu à se rendre lui-même, va savoir pourquoi. Cela fait maintenant cinq semaines et il ne démord pas. Le froid ne semble pas plier son mental de fer. Pourtant, son corps est depuis longtemps en perte d'autonomie. Très grande résistance mentale. OJ-ID369 devrait, selon les termes de l'entente qu'il a passé avec le gouvernement mondial, purger sa peine d'ici quelques jours. D'ici là, tant qu'il ne fait pas de vagues, on pourra le transférer au second niveau, où il pourra décongeler un peu. Enregistrement vidéo du transfert du détenu OJ-ID369 Plan nuit Niv.5 Cage 13 23h37 Début de la transmission Garde : « Prisonnier 369, jappe-t-il. Veuillez me suivre. » Isolé. L'ombre s'abat telle une douche bienfaitrice. On perçoit à peine la silhouette du détenu. Ce-dernier relève la tête. Ses verres ovales viennent capter la lueur de la lampe à huile du garde. Automatiquement, les verres réfléchissent la lumière, illuminant distraitement le fin fil d'or qui pend au dessus d'un nez droit. Un cheveux doré. Les yeux du détenu sont invisibles. Tout comme le reste de son corps, happé par les ténèbres. Le garde entre un peu plus. Le cercle de lumière touche la pointe du pied de OJ-DI369. Une sorte de botte de tissu. Il en avance la semelle. La fine couche de glace qui le recouvre casse. Ses épaules tressaillent. Il reste encore assis. Le garde tape sur les barreaux gelés. Des compagnons de cellules encore vivants et grelottant épuise leurs dernières réserves d'air chaud d'un grognement. Garde : « Plus vite que ça, cloporte. » M. Oda s'anime. Ses genoux craquent. Il se lève. Enfin. Sa tête touche le plafond de la cellule. Son uniforme bariolé scintille. Il est sorti de l'ombre. Le garde recule. Devant, un géant ! M. Oda porte la barbe jaune rectangulaire. Elle lui mange les joues creuses et les commissures des lèvres. Du givre dans les poils. Un nez carré et large surplombe une bouche que n'attend pas de sourire. Deux minces sourcils froncés agrémentent d'un air sévère ce faciès carré et dur. M. Oda porte les cheveux longs, attachés en queue, derrière, par un élastique de cuir usé. Tout comme la monture de ses lunettes, brune et vieille. Ses lèvres s'étirent un peu. Le garde monte sa lampe. Garde : « Montres-moi tes poignets. » OJ-ID369 ne peut qu'obtempérer. Il lève lentement ses grosses mains. Mi-cuisse. M. Oda est un Long-Bras. Les doubles articulations ajoutent beaucoup à ses airs de géant. Pourtant, M. Oda n'est pas costaud. Il ne mesure que trois mètres. Il est fait dans le svelte et le rectiligne. Se sont ses bras, ses rayures noires et blanches qui élargissent son torse et ses épaules. Il montre ses poignets. Ses menottes cliquettent. De la glace en tombe. Le garde tourne les talons et sort. Oda glisse jusqu'à la porte. Son pas est léger et souple, étrangement. Puis, avant de baisser la tête et de sortir, il tourne son regard vers l'objectif. Ses verres s'éteignent enfin, dévoilant un oeil petit. Son iris est mordorée. Une pupille noire et profonde sonde les orbites de l'escargot. OJ-ID369 semble voir les voyeurs qui l'espionnent depuis le début de son séjour en enfer. Il tourne la tête. Il sort. La porte se referme d'un grincement sinistre. 23h42 Fin de la transmission Rapport d'un CP suite à la libération de Oda D. Joshua J'ai retrouvé la trace d'Oda à Manshon, North Blue. C'était par un temps pluvieux, sur la place publique. Malgré le grand nombre de marines, Joshua dit le Bon prêchait la révolution une fois de plus. Agitant ses grands bras, j'ai tout de suite remarqué qu'il portait des gants noirs. Cependant, ce qui m'a frappé, ce fut ces restes de menottes à ses poignets. Je n'ai pas encore découvert si ce sont des restes de celles d'Impel Down — ce qui, à mon humble avis, serait fort impossible — ou ne serait-ce qu'une manie lubrique. Son regard se cachait toujours derrière ses verres épais, mais cette fois, l'ombre d'un grand chapeau haut de forme masquait son large front. Avec ça, il faisait encore plus grand. Un manteau chic couvrait ses épaules, et un noeud papillon bien ajusté à son cou relevait son col de soie blanche. Un tailleur gris pour compléter l'ensemble propre. Une grosse fourrure trempe — comme serviette peut-être — dégoulinait sur la pointe de ses chaussures chères. Un pantalon sobre mais propre. Les poings en l'air, il finissait son discours en scandant la libre expression du peuple. Cependant, un élément tiquait à mon oeil. Étrangement, si je le regardais bien en face, il était parfaitement symétrique. Bien ajusté, son costume unique semblait se mouiller exactement de la même façon que ce soit à droite ou à gauche. De plus, à chaque fois qu'il levait un bras, il ne pouvait s'empêcher de lever l'autre. J'attends de nouvelles indications concernant l'approche d'Oda D. Joshua. Terminé. « Lorsque les hommes vivront de Liberté, les enfants courront pieds nus sans peur de se brûler dans l'ombre du passé. » « .éssap ud erbmo'l snad relûrb es ed reup snas sun sdeip tnorruoc stnafne sel ,étrebiL ed tnorviv semmoh les euqsroL » Oda D. Joshua se tient au côté de son vieux père. Les mains dans le dos, les traits durs. Ils regardent l'imposante fresque du plus grand mur du palais paternel. Une sorte de croix à pointes rondes. L'identité même du gouvernement mondial. L'insigne des cinq étoiles. Son goût pour l'art fait apprécier à Joshua le logo. Ses yeux se baladent sur les quatre branches, parcourant chaque parcelle de peinture avec une minutie extrême. M. Oda est très minutieux. Il s'applique dans tout, il aime prendre son temps pour bien faire les choses. Jamais qu'il ne se presse. Aussi lent que son vieux père. Joshua passe une main dans sa barbe coupée parfaite. Il joue sans le savoir dans les poils blonds, un tic qu'il a depuis qu'il se la laisse pousser. Son habit est toujours propre. Pourtant, autre tic, il l'époussette de l'autre main. Joshua réfléchit. M. Oda aime la symétrie. Parfaite, simple, géniale. Elle n'est ni laide, ni belle. Elle est ce qu'elle est. Tout doit, pour le Ministre de l'UR, être ce que c'est. C'est pourquoi que Joshua exècre le gouvernement mondial. De richissimes messieurs qui tiennent, à eux cinq, des populations entières. Ils disent faire le bien, ils disent protéger les nations. Mais ne sont-ils pas nombreux ces massacres et complots visant à détruire l'Histoire du monde, pour mieux s'enticher de son pouvoir actuel ? Joshua est historien, depuis toujours. Joshua aime donc le logo du GM mais déteste ses têtes. Il souhaite les écraser. Oda D. Joshua n'oublie jamais. Cependant, il n'y va pas par la guerre. Il déteste aussi la violence, ce pourquoi il use de la parole. Et il rejette tout acte révolutionnaire se soldant dans le sang. Jonas Mandrake n'est pas un leader qu'il respecte. Il a donc rejoint l'Union Révolutionnaire dans ce but, pour revendiquer les droits des peuples opprimés. On surnomme M. Oda « Joshua le Bon ». Il tourne la tête vers Oda D. Rayan. Le père dort, debout. D'un baiser attendri sur le front, il le laisse, quittant pour la bibliothèque. Rapidement, il se plonge dans quelques bons livres. Joshua rêve d'un jour pouvoir écrire les pages du monde, d'en être l'auteur premier et le lecteur premier. Car Joshua a foi en ses actes et ses paroles. Limite religieux. Pourtant, il ne croit en aucune divinité. Aucun être n'a le droit d'influencer le chemins des mortels. Cependant, M. Oda est magicien. C'est son passe-temps de gamin jamais réfréné. Tour de cartes, disparitions rapides, hypnose arrangée, truquage dans l'habit. Il touche à tout et est, sans grande prétention, plutôt bon. Souvent, lors de ses discours les plus enflammés, il use de quelques artifices pour surprendre son auditoire. M. Oda aime surprendre son entourage, ami ou ennemi. Il referme son livre, se massant les tempes. Lui aussi, la fatigue le ronge. Joshua n'aime pas dormir. Il est insomniaque, ce qui lui provoque des migraines fréquentes. C'est dans ses crises qu'il se déteste le plus, car il ne se reconnaît souvent pas. Fiévreux, il deviendra vite arrogant et fendant, protestataire et borné. Agressif aussi. Il n'en viendra jamais aux poings mais ses paroles seront vives et cinglantes. C'est pourquoi que dans le milieu politique, on surnomme aussi « Joshua aux trois langues ». Langue de vipère. Langue de bois. Langue de pute. Cependant, Joshua n'a qu'une seule parole. Qu'il répète toujours de façon inversée. Dates importantes de la famille Oda 1530 - Naissance de Père, Oda D. Rayan 1547 - Participation de Rayan dans la deuxième Grande Guerre en tant que Marine 1553 - Fondation de la petite entreprise Poulpes, Encre & Cie Mariage de Père avec Inconnue 1554 - Naissance du premier fils, Oda D. Appoo Extension de l'entreprise familiale 1556 - Naissance du second fils 1564 - Naissance de la première fille, troisième enfant 1567 - Naissance du troisième fils, quatrième enfant 1570 - Mort de Inconnue Arrêt des services de Poulpes, Encre & Cie Départ du premier fils comme ambassadeur du GM 1576 - Reprise des affaires familiales par le second fils 1580 - Père se remarie avec Mère 1583 - Naissance de la seconde fille, cinquième enfant 1586 - Père reprend la tête des affaires familiales 1587 - Naissance de Joshua, sixième enfant 1590 - Naissance de la troisième et quatrième filles, septième et huitième enfants 1595 - Naissance de la dernière fille, neuvième enfant, Oda D. Maria 1600 - Retour de Appoo Confrontation entre ce-dernier et Père La famille est divisée 1610 - Joshua devient voyageur indépendant Oda D. Maria rejoint Appoo dans le GM 1613 - Père est atteint d'une importante maladie Mère fait une fausse-couche 1617 - Joshua revient grandi et réunifie la famille Les Oda deviennent la famille bourgeoise la plus importante de l'île de Kenzan Poulpes, Encre & Cie est reconnu mondialement Le premier fils est décoré pour ses nombreux services rendus au GM 1620 - Engagement de Joshua dans un mouvement révolutionnaire 1621 - Retraite de Appoo du GM 1623 - Joshua devient partisan anonyme d'organisations influentes de la révolution Père lègue l'entreprise à Appoo Mère meurt d'une seconde fausse-couche Maria devient plus importante au sein du GM Joshua est arrêté pour une broutille et sort quelques semaines plus tard, innocent 1624 - L'histoire ne fait que commencer... Notes de M. Oda dans « Magie, Histoire, Mensonges & Bouffonneries » Aussi loin que je puisse me rappeler, l'Histoire m'a toujours plu. Déjà enfant, je parcourais les grands rayons de la bibliothèque paternelle d'une avidité d'apprendre que moi seul, parmi nous neuf, conservait. Les histoires de guerre et d'exploits de Père lorsque nous étions plus jeunes, ainsi que celles d'Appoo, lors de ses rares visites, ne firent qu'exploiter et embraser cette passion de la lecture et de l'apprentissage de la vie du monde. Et bien que, vers mes treize années, ce désir me tourna vers la Révolution plutôt que vers l'ordre mondial, que cela provoqua le déchirement entre mon grand frère et Père — j'étais déjà, à l'époque, bercé par les histoires abracadabrantes des peuples opprimés — jamais je n'ai cessé d'enrichir la bibliothèque familiale. Je dirais même que plusieurs livres soutenant la légende de Mandrake, que je ramenais de mes voyages, ne plurent pas, traînants sur le coin d'une table de travail, Appoo ou Maria passant par là. Cependant, malgré nos idéaux contraires, notre relation ne gâcha en rien la bonne entente fraternelle. Il était toujours un plaisir de déguster quelques plats de Mère en débattant amicalement de nos points de vue respectifs. Maria et moi avons toujours été proches. Gamins, nous parcourions les champs appartenant aux Oda, main dans la main, et inventions quelques tours de magie dont nous seuls connaissions le trucage. À deux, nous faisions la paire. C'est sûrement pour cela que j'ai gardé contact avec elle et non avec le reste de ma famille, pour qui mes idéaux pourraient me nuire. Malgré nos camps opposés, Maria sait me comprendre, et bien que je ne la vois que très rarement, le peu de lettres que nous nous envoyons sont toujours idéales pour rafraîchir notre esprit tourné vers la justice de notre camp. Chacun gagnons à écrire sur nos buts et nos avancés, sans pour autant nous trahir ou encore se faire pendre par de quelconques espions. Je ne crois pas cette relation mauvaise pour nous. Ce fut lors de mon voyage indépendant que j'en appris le plus sur le monde. Il serait trop long de coucher mes souvenirs sur papier, et les atrocités que je vîmes ne veulent guère remonter en mon esprit. Je les refoules encore aujourd'hui et cela m'en donne des migraines. Souvent atteint de crises violentes, je ne peux que me retirer et chuchoter qu'un jour, oui, un jour, les peuples seront libres et la Révolution sera garante de paix, de richesse et de justice ! O.D.J. |
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DC de O.C.
Dernière édition par Oda D. Joshua le Mar 26 Juin 2012 - 20:21, édité 13 fois