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Ryo Bahn.

Rappel du premier message :

Bahn, Ryo



Ryo Bahn. - Page 2 Mini_120406071802387865

Pseudonyme : L'homme au ruban / Le beau musicien.
Age: Inconnu.
Sexe : Homme.
Race : Homme.
Rang :?

Métier : Combattant (à but lucratif).
Groupe : Agent du gouvernement / Espionnage Cipher Pol.
Déjà un équipage : Non merci.
But : Faut-il forcément un but pour vivre ?
Fruit du démon ou Aptitude pour la suite :
-Le fruit sonique/ Paramecia du Son (rendant l'utilisateur très rapide, pouvant entendre les fréquences et les vibrations et les projeter en les amplifiant, les modifiants pouvant causer des dégâts à autrui, etc). A développer ensuite.
-Le Rokushiki (condition obligatoire pour le CP).
- On verra plus tard pour un Haki (de l'armement).

Équipements :
- Un sabre et son fourreau.
- Des clopes et son briquet.
- Un costume classe et la cravate qui va avec.
- Une guitare (et son talent).

Codes du règlement (2) :
Parrain : /



>> Physique

Un air extrêmement impassible, niché sur une tête blonde hirsute, une chevelure très dispersée et longue, jonchée sur un corps étendu très élancé à la carrure assez droite et auguste, une silhouette non moins charismatique mais non tape-à-l'oeil, se présente Ryo, tout de classe vêtu.

C'est sous une allure naturellement sérieuse et bien travaillée que se dessine le jeune homme au visage juvénile et saint, à mi chemin entre l’insouciance de la jeunesse et la maturité de l'esprit adulte : l'émergence même de l'accomplissement naturelle du physique de l'homme. On ne peut avec exactitude lui donner un âge correspondant à son aspect, toujours est-il qu'il apparaît simplement jeune. Aucune marque de fatigue, ni de stigmates de l'âge ne semblent avoir d'impact sur son visage. Traits fins et légèrement esquissés à la plume d'un ange, il a hérité des attributs faciaux de sa mère, tout en partageant un regard à la fois mystérieux et prenant de son père. Ses iris sont d'un noir apeurant et troublant, accompagnant agréablement le reste de son visage qui semble si pur et froid, lui donnant une allure impavide captivante par sa simplicité. La frange se rabattant sur son front marque le regard d'autrui sur ses yeux, qui reste le principal attrait de la gente féminine... Une petite bouche, toujours fermée ou presque : légèrement entrouverte pour gober sa clope et soutirer une délicieuse taffe. On peut le voir le sourire au coin, de temps en temps, mais jamais à pleines dents. On note la présence d'une boucle d'oreille gauche au motif bleu.

Descendons sur son corps, emballé dans un costume classe et sombre, se dessine une carrure considérable et maîtrisée. Son corps est une arme qu'il a su aiguiser d'une façon aussi pointilleuse qu'intelligente. Ses membres sont tous parfaitement symétriques et proportionnels à sa taille globale qui avoisine le mètre 85. Une musculature assez avantageuse avec son minimum de maintien graisseux surplombé par des muscles athlétiques et robustes - fruit d'entrainements rigoureux - lui permettant d'avoir une physiologie endurante, forte et globalement résistante. Cependant, le prix de cette musculature, le contre-coup légitime d'une telle hygiène de vie, des cicatrices et autres marques parsèment son corps : blessures et balafres s'affrontent sur son corps. Le reste de la place est occupée par de nombreux tatouages, des choses et d'autres, des mots et des dessins, certains lourds de sens, d'autres pas.

Un dos bosselé, un torse bombé, des abdominaux craquelés, des obliques travaillés, des biceps gonflés et des triceps contractés s'appuient sur une base solide, deux jambes fières et insensibles, les tibias fermement inébranlables face à la douleur.
Contraste flagrant, ou naturelle opposition de l'homme et la nature, son corps est une alchimie de l'humanité et de l'univers, jusqu'aux mains de pianistes, adroites et habiles rattachées à des membres taillés pour l'adversité. Une harmonie de douceur et de froideur dans un organisme blond.


Il est de ces physiques que l'on remarque, que l'on juge, que l'on admire et que l'on craint.





>> Psychologie


Extrêmement calme, un sang-froid à la fois rassurant et dérangeant, accompagnant mélodieusement un visage si taciturne et lunatique. Il est de ces caractères qui semblent insaisissables et étranges dont nous n'arrivons pas à percevoir les différentes facettes : parfois cachées, parfois oubliées. Cette impassibilité qui semble inébranlable, peut apparaître comme un masque, une carapace, et souvent cela fait office de bouclier, de rempart. Pourtant chez lui, on ne démontre aucun signe de fragilité qui serait signe d'une défense caractérielle, il demeure aussi serein qu’imperturbable peu importe le degré d'amitié qui peut s'étendre à travers ses relations. C'est un être placide au possible, toujours le regard vide mais pas dénué de sens, comme-ci il était dans une matrice, un peu ailleurs la tête dans les étoiles. Tantôt rêveur, tantôt terre-à-terre mais toujours d'une manière détachée et nonchalante, c'est un bon flemmard qui ne bougera son petit doigt que si ça l'intéresse et si il en retire un certain plaisir. En revanche, si on le force il y a peu de chance de le voir se donner à fond : le minimum syndical comme on dit.

Il dégage une certaine aura de sérénité, car à défaut d'exprimer une froideur lisible, il apparaît d'une manière réconfortante comme quelqu'un d'apaisant, désirant d'exprimer autre chose que de la négativité. Bien qu'il soit souvent silencieux, très peu bavard c'est vrai, préférant la solitude et les conversations psychiques et spirituelles, c'est un admirateur d'humour. Il aime croquer la vie, à sa façon, rigolant de blagues et de surprises qui peuvent paraître simplistes, mais qui se relèvent efficaces. La stupéfaction est quelque chose qui attire souvent sa sympathie, tout ce qui se dévoile son effarement et son étonnement le séduit. Il en devient assez souriant et frivole, se laissant aller à la parole bien plus qu'à l'accoutumée. C'est en somme quelqu'un de chaleureux qui se laisse vivre.

Étant quelqu'un de très ferme, il est très strict surtout vis-à-vis de lui-même et des traitements qu'il s'impose. Les entrainements, les batailles, l'adversité, il n'a pas de place pour la peur voire la compassion. Ce n'est pas une machine de guerre ayant la soif impitoyable de sang et de lamentations, mais c'est un homme très pragmatique qui sera intransigeant vis-à-vis des personnes qu'il jugera, sans exprimer de sentiments trop imposants qui nuiraient à sa réflexion. Il faut savoir mettre sa vie en jeu pour ses convictions, ou les principes qu'on protège, si l'on n'est pas capable de cela, on se risque à un blocage mental au moment où notre vie sera la plus à même d'être confrontée à ce danger. Il faut appréhender la peur, vivre avec comme une alliée plutôt qu'un adversaire, même si il subsistera toujours de l’inquiétude, source de remise en question. Souvent il prend du recul sur lui-même, et ses choix. Bien qu'il soit le genre d'homme à être sûr de lui, à ne jamais douter de sa force autant physique que mental, d'une certaine manière se replier sur soi et faire le point, lui permet entretenir cette confiance en lui. On s'en doute, c'est un redoutable combattant. Sa capacité d'analyse combinée à son temps de réaction font de lui un homme très à l'aise pendant les combats. Parfois, il est amené à se lâcher complètement rompant avec son calme habituel et plongeant dans un état second d'impulsivité dites "contrôlée" où il se comportera bien plus en animal qu'en homme moral. L'adrénaline sûrement.

Plutôt cultivé et habile, c'est un homme intelligent qui s'instruit de tout, s'émerveille d'un rien et apprends assez rapidement. Quand il est sur quelque chose - bien que ses apparences de flemmards soient certifiées - il s'y donne à fond (moyennant le plaisir).
La musique est pour lui une source de satisfaction inépuisable, et surtout un outil d'éducation très affuté. Grâce à cela, il est devenu assez courtois et poli, il respire la gentillesse et la tendresse même si il ne les exprime que rarement. Même si notons, qu'il sait être très cynique et moqueur, voire provoquant. Il adore la psychologie sous toutes ses formes, les différents comportements que peuvent adopter les gens face à des mêmes situations retient énormément son attention. Usant de malice et souvent de bluff il est amené à faire face à de nombreuses situations, souvent même en mettant sa vie en jeu. Il trouve ça aussi intéressant qu'amusant.



>> Biographie


On naît toujours par hasard, on ne décide pas de ce qu'on est, mais de ce qu'on peut devenir. La volonté est cette force motrice qui nous pousse à aller de l'avant et de tendre vers ce qu'on espère être. Peut-on s'éloigner de ce que l'on est au fond de soi ? Doit-on s'accepter tel que l'on est, ainsi que l'on est supposé devenir ou peut-on changer et devenir quelqu'un d'autre ? La vie prendrait un tout autre sens si nous parvenions à trouver une réponse. Mais vivre dans ce questionnement, c'est au final ne pas en prendre conscience, et s'oublier sur un chemin dont la destination nous est inconnue.

C'est dans ce genre de pensée et d'autres réflexions de cette facture que la vie de Ryo se résume. Bordée d'incompréhensions et de choix hasardeux, de moments difficilement vécus et d'épreuves incontrôlées, son existence n'est en réalité qu'un choix du destin. Voyez ça comme un cadeau ou une malédiction : la vie se donne et se reprend. Faire le choix de vouloir s'y plier est en somme irrévocable.

Que reste t-il au fond de notre liberté ? Naissant sur une île au conflit civil plus que perpétuel, sur l'étroite surveillance du gouvernement, il n'a connu qu'une jeunesse jonchée d'obstacles sociaux et moraux. D'inégalités entraînant une autre, le mécontentement grondait et la foule s'émancipait d'un pouvoir toujours plus stricte et lâche. Laissant le peuple de l'île se diviser en caste sociale sous un régime économique plus que capitaliste, une scission se forma laissant d'une part des gens aisés et d'autre part le reste d'une population pauvre mais néanmoins battante. L'antagonisme des deux classes entraîna irrémédiablement une lutte violente pour l'égalité des droits de chacun. De morts en pleurs, l'intervention du gouvernement mit fin aux disparités et la disharmonie, s'engageant à une parité au nom du respect de chacun. Cela fit taire bien des violences humaines, par d'autres plus légitimes. Le contrôle absolu fut déservi à cette noble caste matérialiste, tandis que l'autre toujours aussi asservie se sentait bercée par de belles paroles et de beaux fusils. Certains ont pu tirer leurs épingles du jeu, devenant cette classe moyenne qu'on connait, ni profiteur ni exploités. Enterrant le conflit d'antan, la vie prenait un autre virage pour mieux s'acclimater de son chemin initial. Une façon métaphorique de dire qu'un vent illusoire balayait ses pauvres villageois.

Bien des temps passèrent, le passé ne s'effaça pas. Vivant dans les maigres logements "du Sommet", nichés sur la monstrueuse crête de l'île, l'endroit aux conditions de vie les plus difficiles entre ses pentes instables et ses roches dangereuses, Ryo a grandit parmi cette foule de rejetés, d'incompris, rebus et autres exploités dans la plus grande ignorance des autres. Comme pour répondre à cette fausse égalité, une sous société semblait avoir pris forme, malheureusement incomplète, étant toujours rattachée aux riches et au gouvernement, s'étendant eux sur la berge et aux abords, ayant accès aux richesses d'ailleurs et au monde par delà l'horizon. Ancrée dans leur génération, la situation redevenait semblable par delà les décennies, comme ordonnée depuis des temps anciens. Se battre n'avait plus de valeur, la vie, elle, aussi difficile soit-elle, semblait avoir résigné ces pauvres gens à vivre dans cette infinie hiérarchie.
Sur le plateau des Anciens, un large cimetière bordant la plus grande falaise de l'île, se trouvait tout un ensemble de tombes d'illustres personnes ayant combattu pour leur salut et ceux de leurs générations futures, rassemblées autour d'un monument funéraire à l'épitaphe effacé et au symbolisme oblitéré, se tenant face à l'océan : l'horizon libre. La plupart des gens du Sommet n'ont guère vu plus loin que les bateaux de la marine accostés dans la majestueuse baie ovale, au pied de l'île. Cette vision de la mer infinie inspire l'espoir aux habitants, plus qu'un lieu funeste, c'est une place solennelle.

Loin du tumulte de la vie, Ryo s'est souvent retrouvé seul ici, debout face à la mer, au meilleur endroit pour voir le coucher de soleil, accroché à l'édifice symbolique. Qu'est-ce que lui réservait sa vie ? Il n'en savait rien. Ne se posa t-il la question rien qu'une fois. C'était ces instants là qu'il aimait apprécier, là où il était immobile à fixer cette contrée illimitée et où les questions s'évaporaient et les réponses inutiles. Sa situation il l'acceptait. Déjà de tout petit, fils d'un père décédé et d'une mère malade il avait vécu une partie de sa jeunesse à faire faces à des difficultés dont il ne pouvait contrôler les enjeux. Il était projeté dans une vie de responsabilités incompréhensibles pour un enfant, grandissant sous des contraintes accablantes. Pourtant, il gardait cette volonté en lui, quelque chose de complètement hors de contrôle pour lui. Quoiqu'il se passait, il gardait la tête haute et l'envie d'aller de l'avant. Autour de lui, il créait aussi bien l'incompréhension que l'espérance. Il attisait facilement la curiosité sans pour autant la provoquer, il n'était pas de ceux qui aimaient se montrer. A la mort de sa mère, suivant ses souhaits, son cadavre fut projetée par delà la falaise dans la mer, rejoignant son époux et le père de Ryo, mort dans un naufrage. Il ne pleura pas, il sourit. sa mère l'ayant si bien élevé, lui ayant tout apporté, sur son lit de mort elle le remercia de la plus belle des façons qui soient : la déclaration d'amour d'une mère. Le message se grava à même sa chair ; son être résonne encore de ses paroles et surtout, de son dernier sourire : l'espoir de vivre.

Ne jamais rien lâcher, ne pas s'abaisser, ne pas faiblir, vivre sa vie, pas celles des autres, la notre. C'était comme ça qu'il vivait, entouré de ses proches, bien loin de l'insouciance qu'on est censé avoir quand on est adolescent. Le décès de sa mère revenait le hanter par moment ; ne pouvait-il faire quelque chose pour la guérir ? Serait-elle encore ici avec lui si il avait eu la volonté de la sauver ? Il se tortura l'esprit bien des fois, seul à l'abri des regards. Comme perdu devant l'océan, cherchant une réponse à sa détresse, l'acceptation arriva petit-à-petit, quand il commença à prendre conscience que les choses s'étaient déroulées comme sa mère l'avait souhaitée. Elle avait vécu ses derniers instants avec son fils bien aimé, l'avait vu grandir et lui avait appris à être un homme fort. Elle fit le choix de vivre sa vie pleinement. Ce fut la seule fois où il pleura. Être capable de sacrifier sa vie pour lui, fut la plus belle des reconnaissances, c'est à ce moment là qu'il comprit les mots de sa mère.
Plus il grandissait et plus il devenait sage et posé à l'encontre de ses plus proches amis. Il se pliait au travail, à la basse besogne comme à la plus dure, jonglant entre différentes tâches autant agricole qu'industrielle. Il se forgea une certaine carrure qu'il lui valu un certain respect de ses pairs, et surtout des gens d'en haut qu'il côtoyait. Il avait hérité de la frimousse de son père, un beau visage fin aux yeux plongeant, accompagné de la tignasse blonde de sa mère. C'est ce qu'il le rendait charismatique, et surtout attirant aux yeux de la gente féminine.
Moira Noveline fut la première à en tomber amoureuse, mais jamais elle ne lui dit. Cette délicieuse fille aux cheveux noués par un magnifique ruban, bien des fois elle fut amenée à lui présenter des signes d'affections ; souvent elle le rejoignait quand il était seul sur le plateau des Anciens. Malheureusement, elle se tenait toujours à l'écart, l'observant et priant pour qu'il la remarque. Lui était souvent ailleurs, mais elle aimait cette attitude et cette sérénité qui rompait avec le commun de l'île. Elle n'avait jamais connu d'homme comme lui, si différent des autres, acceptant son sort et ne se plaignant jamais. Elle disait de lui que c'était l'homme le plus fort qu'elle connaissait, par delà son frère, l'indomptable Ryou, et de surcroit l'un des plus proches de Ryo. Avec leur joyeuse bande "du Sommet", ils ont causé pas mal de soucis aux gens de la Baie et surtout aux marines. L'autorité est à cet âge, un vrai souci ! Mosquito Brain très connu pour son intelligence limitée, les jumeaux Or'Tega Odama et Obedia de vrais casses-coups toujours prêts à faire sauter un truc, Skarface Alrady la grande gueule à belle cicatrice, Jasper le voleur aussi habile qu'un coup de vent et bien sûr Ryou.

Plus ils grandissaient, plus leurs idéaux s'échappaient. Cette vie ne leur convenaient plus. Ryou fut le premier à se lancer dans une bataille défiant la violence d'antan. Il ne se voyait pas prisonnier du dicta d'autres personnes, encore moins de ces nobles et de la marine. Il ne manquait pas un seul instant pour les provoquer et les amener à combattre. Son attitude causa bien des dégâts à la pauvre communauté mais il pouvait toujours compter sur ses amis pour l'épauler et le soutenir dans sa quête de liberté. Disons plus soif. Les années filèrent comme des jours et il devenait de plus en plus impulsif et imprévisible. Osant un jour s'attaquer à la famille gouvernante de l'île, le marine fit preuve de sanglantes réprésailles. La rébellion qui suivit fut largement dominée par les forces armées du gouvernement. L'île se transforma en chaos sans nom, bien loin de la bataille des ancêtres. Ryou ne lâcha rien et investissait toute son âme dans la bataille risquant sa vie pour enlever celles des autres. Ryo, a ses côtés, voyant le chaos s'abattre comme une peste condamnant ses proches et toute une société au déclin, tenta de s'opposer à cette farouche violence. Il comprenait l'enjeu mais n'admettait pas le moyen. Ryou lui avait un avis bien opposé et guidait la révolte d'une main ensanglantée.

L'épisode se termina par un chaos réglé dans le sang, confiné dans le secret par la marine, victorieuse légitimement grâce à sa justice implacable et sans limite. Les paysans coupables furent emprisonnés, le peu qui resta furent paradoxalement protégé par une poignée de nobles et l'autre partie fut décimée pendant la bataille. L'événement se traduisit par un effroyable massacre provoqué par une association malsaine de pirates, sauvant une partie de la population restée en retrait. Une façon de protéger les habitants au détriment d'autres, qui furent quand à eux traité en parias et en criminels. Voguant dans un bateau volé suite aux débordements du conflit et de la folie générale qu'il engendra, Ryou et sa bande voguait sur la mer. Des pirates, n'étaient-il plus que libre de leur destin ? Il avait quitté leur terre pour rejoindre la grande liberté.

Ce fut une chose plutôt simple à comprendre, mais difficile à assimiler. Ce qui se passa ensuite, seul Ryo l'appréhendait. Pourtant, des signes précurseurs ils y en avaient. Mais Ryo semblait bien plus apte à détecter ses changements, et même cette atroce finalité. Ryou exécuta les jumeaux Or'Tega et Mosquito. D'une froideur implacable et déterminée, il rabattit sa lame. Jasper et Skarface réussirent à prendre la mer et s'échappèrent de la folie meurtrière de Ryou.
Ce qui devait arriver, arriva. Ryou l'indomptable devenait ce qu'il devait être, disait-il. Il n'avait que trop lutté contre sa propre nature. Il était vil, méchant, fou. Il avait grandi dans le mal et la souffrance, n'avait que trop sourit et trop tenté de vivre pleinement un bonheur si illusoire. Il ne voulait plus se mentir. Il était ce qu'il est depuis qu'il était né. Et ça ne changerait plus. Pour être cet homme, il devait rompre avec son passé et ses illusions. Éliminer ses souvenirs.

Ryo l'affronta et perdit. Ryou dans sa grande folie lui fit grâce. Il le tuerait en dernier, son exact opposé, son frère. Il éliminerait tous les autres avant lui, si encore il survivrait. Ryo, accroché à une croix de bois fut jeté dans la mer.



Bien plus tard, le passé se présenta... Bien des années après.
Le temps change, les choses évoluent, le passé lui, est fixe. Il demeure en nous comme une empreinte au fer rouge, une marque indélébile qu'on se refuse (à défaut) d'oublier mais qu'on s'efforce d'atténuer. On prétend vouloir aller de l'avant, vivre au jour le jour, mais au final on se rattache toujours à son vécu et ses expériences personnelles. N'est-il que la source de notre vie ? On a tort de penser ça. Le passé finit toujours pas resurgir. Ce n'est qu'une question de météo.
Zentaro Ken, samouraï exilé, tenant des propos philosophiques, qui divaguait encore toute lame déployée. Ryo l'avait tant en estime qu'il buvait ses paroles et ses exercices comme un enfant à qui on tend ses premiers enseignements. Il comprenait d'autant plus ses discours, qu'il les avait déjà ressentis comme faisant partis de son vécu.

Il se remémorait son passé silencieusement, tenant dans ses bras, le corps sans vie de Moira, la tête se baignant dans le vent, sifflotant les paroles de son ancien sensei. Il ne l'avait jamais oubliée, cette femme. Aussi longtemps qu'ils furent séparés, Ryo n'avait de cesse de contempler l'océan et d'y entrevoir son reflet. Suite au conflit sanglant, ils avaient dû fuir avec son frère de leur île natal, obligés dès lors à s'enfuir d'elle. Leurs têtes furent mises à prix, du moins, l'ensemble de leur équipage. Moira, de sa douce délicatesse et de sa beauté juvénile, après quelques années réussit à se glisser dans les bonnes grâces du gouvernement. De ce fait, elle prit la mer dans le seul but de retrouver Ryo.
Ils ne se retrouvèrent qu'un instant. Un souffle de vie, de douces paroles, et la mort l'emporta dans un sourire satisfait. Elle avait vécu tant d'épreuves pour le retrouver, c'était son souhait le plus cher, et elle venait de le réaliser. La mort n'a eu aucun impact sur ses sentiments, sa vie se termina du plus beau des moments de sa vie : dans les bras de son être aimé.
Ce fut la seconde femme qui succomba dans ses bras. Les larmes ne tombèrent toujours pas, mais son sourire lui s'exclama une seconde fois. N'était-il aussi triste que heureux ? Toujours est-il qu'il ne s'était jamais avoué tout l'amour qu'il portait pour Moira. Elle était dans son coeur, il n'avait besoin de poser de mots sur ce qu'il ressentait. Il lui exprimait tout l'amour dont il lui portait d'un baiser sur les lèvres au dernier soupire de son aimée. Était-ce trop tard ? Non. Même aussi futile que fut cette romance partagée, il avait réalisé le souhait de Moira. Elle avait cru en son rêve de le revoir, et elle fut exaucée.

Sur le plateau des Anciens, Ryo porta le corps de Moira sans vie jusqu'au sommet de la falaise. Le soleil se couchait, il savait instinctivement le délai exact du moment où celui-ci toucherait l'océan, balayant intégralement son ensemble de rayons magnifiques. Et c'est à cet instant qu'il jeta son corps dans l'eau, conformément aux voeux de la jeune femme. Le passé finit toujours pas ressurgit. Ses souvenirs s'entremêlaient, une profonde émotion le submergeait. Il accrocha son ruban à son fourreau et leva son bras en direction des cieux.

L'espoir. L'espoir de vivre. D'être libre. De croire en soi, de croire en son destin. D'accomplir ses propres quêtes et de survivre à ses épreuves. D'être celui qu'on tend à être.

Dégainant sa lame, il la planta dans la crête face au soleil. Les initiales de Zentaro Ken brillèrent. Il méritait sa place parmi les combattants de la Liberté. Ancien agent du gouvernement tranché dans une île guerrière, il avait tant appris à Ryo, sur la vie et sur ses déboires, son enseignement dépassait toute école : il avait été le père qu'il n'avait jamais eu. Il lui apprit autant à se battre qu'à combattre. Sage nuance qu'il appréciait d'étaler. Ce vieil ermite méritait de briller et de reposer éternellement parmi les plus grands. Il fut tué alors qu'il protégeait des villageois. Seul face à une armée de mercenaires des mers. Ryo, respectant les directives de son maître qu'il l'avait sauvé de la noyade en s'échouant sur sa croix, mit à l'abri les pauvres gens. A son retour, Zentaro gisait à terre, le sabre dans son fourreau. Le dernier cadeau d'un grand guerrier. Par respect, Ryo ne combattit jamais avec. Chaque guerrier a son arme à laquelle il influe son âme.



Ce qu'il restait à accomplir à Ryo, il ne le savait pas. Ce qu'il savait à cet instant, c'était tout la gratitude qu'il témoignait à ceux qui avaient fait de lui l'homme qui l'est. Et par respect et en guise de remerciement, il vivrait désormais en suivant leurs préceptes.
Ce fut son dernier pèlerinage sur cette île. Contemplant les restes de son île qu'il avait quitté naguère, il s'efforça d'effacer les traces de la bataille qui venait de se terminer, laissant du sang et de la chair ravager le paysage. Encore une guerre. Cela ne s'arrêtait jamais ici. Elle avait emporté tant de monde. Moira sacrifia sa vie pour faire taire les conflits et ramener la paix. Cette île était tout ce qu'il les maintenait lié. Bien que voguant sur les mers, elle n'avait jamais cessé de faire reconnaître les droits de son île et de ses habitants. Désormais il fallait tout reconstruire, non pas en repartant de rien, mais en s'appuyant sur les conflits.
Ryo n'y remit jamais les pieds. C'était une part de son passé, rien de plus. Il ne l'oublia pas, il y pensait encore, comme un vestige de son être. Paradoxalement, en y repensant, il n'avait que d'agréables souvenirs.


Ce qui reste actuellement du passé de Ryo n'est guère plus intéressant en soi. Comme toute personne il a vécu un tas de choses plus futiles les unes que les autres. Il en retient pas forcément plus que ça d'ailleurs. Il ne pense pas non plus à son futur. Déjà, que le présent pour lui reste un mystère à plein temps, faut pas trop lui en demander. C'est par hasard qu'il s'est retrouvé à travailler pour le gouvernement. C'est aussi à partir de ce point-ci que débute une autre partie de sa vie. Renoncer à son identité ne l'effraya pas.

Lui, il sait qui il est.






>> Test RP

Le Test rp est obligatoire, il vous sera donné par le modérateur responsable de la section présentation.
Faire un test rp avant l'intervention sera totalement inutile : il ne comptera pas.


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Informations IRL

    Prénom : Chris.

    Age : 21 ans.

    Aime : Le soleil, les donuts, la musique, la muay thaï et One Piece.

    N'aime pas : L'hiver, les pains aux raisins, le métro, la politique et l'intolérance.

    Personnage préféré de One Piece : Shanks.

    Caractère : (définissez vous en quelques mots) J'laisse les gens me définir comme ils veulent :p

    Fais du RP depuis : 8 ans déjà !

    Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) Surtout les week-end, taff et cours la semaine.

    Comment avez vous connu le forum ? Je sais plus, par hasard je crois.



Dernière édition par Ryo Bahn le Dim 8 Juil 2012 - 5:35, édité 48 fois
    Alors qu'il venait à peine de traverser une fenêtre, rebondir sur l'avancée en ardoise du bar avant de s'écrouler sur le sol aride, complètement exténué et à bout de force, une lame extrêmement familière vint se pointer sur son visage. Ryo sentit sa chaleur esquisser de futures cicatrices sur son visage, dessinant lentement des courbes rapides et des va-et-vient effroyables. La chute fut plus douloureuse que prévue. Il sentait encore ses nerfs traversés par une vaste onde électrique, paralysant sournoisement ses membres. Sa tête vacillait encore, mais sa vision revenait peu-à-peu. Devant lui se dressait le responsable de ses malheurs : un colosse de 2mètres, le torse bourru, la gueule d’un alcoolo ravagé autant par la boisson que par les sévices de la vie, pointant l’arme de Ryo avec nonchalance, en pleine phase de confiance en soi intense. Une bonne troupe de gaillards de la même envergure se tapinaient près de lui, sortant par poignée du bar affreusement miteux, théâtre quelques minutes plus tôt d’une rixe sans précédente dans son histoire. Les maigres passants se pressaient de déguerpir, comprenant l’enjeu de la scène qui se déroulait sous leurs yeux.

    Ryo voyait sa lame se dandiner dans les mains d’un profane entouré de sa bande de guignols. Leurs ricanements et leurs piailleries semblaient si infiniment moins agaçant que voir sa propre arme sous le jouc de son ennemi. C’était une belle armature, d’un noir si saisissant et soigné, quasiment limpide. Effectivement, rangée dans son fourreau, l’arme en elle-même apparaît très sobre, nuancée de maigres fleurs blancs sur la soie de la garde, légèrement entremêlées autour d’un ruban rouge en guise de sageo. La finition harmonieuse entre le saya (fourreau) et le tsuba, pièce maitresse dans la distinction de la lame et de son étui, démontre un savoir faire et une maîtrise artisanale perfectionnée qui tend bien plus à l’œuvre d’art qu’à l’habileté guerrière. Pourtant sous ses airs de fragile pièce de collection, se cache un tachi à la courbure redoutable, une forme amoindrie du katana bien plus enclin au dégainage rapide et précis. La structure est renforcée par un alliage de métaux favorisant sa résistance, ainsi que la coupe de la lame. Plus d’une année de dur labeur pour la forger, elle valait le coût de son investissement. En somme, une sacrée trancheuse de 70cm, actuellement entre les mains d’un complet amateur.

    Autour de Ryo, continuant dans leur démarche, piaillaient la bande de rebelles à coup de couardises infâmes et de tirs agaçants, tout à fait à même de faire de cette future exécution, une banale occasion de vider quelques tonneaux.

    Dans un contre-jour magnifique, Ryo souriait. Il savourait ce moment, aussi futile que limpide, de tendre décontraction. Cet instant si incroyable où ce qui nous entoure perd son sens, où l’on s’éloigne complètement de la réalité et où on se plonge d’une manière extrêmement rapide dans un état de méditation insignifiante. Une situation de sérénité s’empara de son corps, le stimula, lui faisant oublier ses douleurs et ses appréhensions. Il expira de tout son être, fermant brièvement ses yeux, il se détendit nerveusement, un temps qui lui paru extrêmement long. Recouvrant la totalité de son organisme, une fois opérationnel dans sa coordination, il inspira.

    Il rouvrit ses yeux. Toute chose étant à la même place, son action se précipita sans temps mort.

    Il roula sur son côté gauche, frictionna les orteils d’un gros gueulard de son poing gauche et empoigna le sabre du bonhomme de la droite. D’une rotation du poignet, il trancha son abdomen horizontalement et dans la continuité s’attaqua à celui de son voisin de droite. Surpris, celui-ci ne résista pas et s’écria de douleur en basculant en arrière. Dans la foulée, Ryo esquissa une roulade avant en direction des trois tireurs positionnés lâchement derrière lui quelques secondes plus tôt. Il trancha les chevilles du plus près et dans sa chute le rattrapa, le fit pivoter de tout son poids sur lui-même pour s’attaquer au suivant. Rapidement, il coupa la main du deuxième type qui le braquait en virevoltant sur lui-même tout en se levant, le tranchant marquant une trajectoire tout aussi rectiligne vers l’extérieur. Le troisième dans sa fougue tira. Ryo eut juste le temps d’empoigner sa précédente victime comme bouclier et se protégea in extremis de la balle. Un autre énergumène tira, une fois de plus la balle vint se loger dans le corps inerte du malheureux. Ryo repoussa du pied le cadavre et dans un pas chassé viril, vint tailler le torse du fougueux. Ryo l’attrapa par sa tignasse graisseuse et le balança sur le dernier tireur qui bascula à son tour, s’écrasant durement sur le sol. Il n’eut le temps de répliquer. Bondissant sur lui Ryo lui planta le bout du sabre dans sa main et repoussa son arme du pied.

    Basculant tout son corps en arrière, il esquiva prestement un coup de sabre du colosse. Question de chance, le colosse l’attaqua avec le tachi de Ryo, il n’eut donc pas la portée voulue et il manqua d’atteindre sa cible de peu. Ryo se déplaça machinalement d’un pas sur le côté droit, laissant un angle ouvert sur son autre flanc qui fut subitement l’endroit de la prochaine attaque. Au moment précis où la lame vint raser ses côtes il chavira ses épaules de façon à être dos à son adversaire et de bloquer son offensive. Il captura le poignet adverse maintenant son arme et tenta de désarmer le géant bourru. Surpris, celui-ci tenta de dégainer son propre sabre de son fourreau avec sa main gauche. Ryo stoppa son action de son coude gauche et renversa sa tête en arrière fortement. Le coup de tête sonna l’individu qui désarçonna le tachi ; Ryo s’extirpa en tirant vigoureusement.

    Les deux hommes se faisaient désormais face entourés d’une petite flopée de blessés et d’agonisants. Certains rampaient, d’autres essayaient de se relever, une once de combativité encore présente dans leurs yeux qui finissaient pas s’éteindre d’elle-même, laissant ceux-ci s’écraser au sol. Leur leader, lui avait ce même regard, démultiplié autant par la défaite de ses hommes que par l’affligeante gifle combative du jeune homme qui le faisait face aussi sereinement que possible. Ryo ne semblait pas avoir peur, ni même avoir l’euphorie du combattant. Cette attitude désenchantait complètement son adversaire. Dire que quelques minutes plus tôt il le prenait pour un simple musicien de pacotille venu gratter son instrument dans son repère de voyou dans l’optique de caresser quelques berry pour son talent harmonique. Sans ménagement il s’installa à ses côtés, entama une discussion des plus courtoise avant de lui exploser une bouteille sur la tête du jeune homme. Il fut étonné de voir sa résistance et sa détermination à protéger son instrument tout en préservant la vie des pauvres saoulards présents en s’éloignant le plus possible de la masse. Cette pauvre masse qui devait probablement espionner ce combat depuis les maigres fenêtres et autres meurtrières du bar. Pourtant il était loin de l’avoir jugé aussi farouchement combatif et fort. D’un musicien chic à un guerrier bretteur, voilà qui était proprement inattendu.

    Tenant toujours le fourreau du musicien, le bandit Sagat se rendait compte du mauvais jugement dont il avait fait preuve jusqu’à maintenant vis-à-vis du jeune homme. L’habit ne faisait pas le moine était un de ces dictons dont il avait souvent tendance à oublier. Mais ce n’était pas non plus une occasion pour lui de remettre en question ses biens trop nombreuses erreurs à ce sujet. Souvent, après avoir fait preuve d’un jugement aussi erroné, il avait terrassé son adversaire alors pourquoi s’inquiéterait-il du futur à venir. Il se savait incroyablement fort, mais un doute semblait persister vis-à-vis du jeune gringalet. Et s’il cachait encore des atouts dans sa poche ? En l’espace de quelques secondes, il réduisit sa bande de vauriens en assistés. Ce n’était pas les meilleurs de l’organisation, mais ce n’était pas à la portée de tout le monde de les surprendre d’un coup de sabre, qui plus est bien placé, et de les enchaîner un à un sans subir ne serait-ce qu’une égratignure. Nauséabondes crevures. Il fallait qu’il brise lui-même l’avorton. Juste pour son honneur, pas pour ses sbires ; il s’en occuperait ensuite. Après cette amère défaite, ils ne méritaient plus leur place dans l’organisation. Pour réparer leur incompétence, il se devait de les réduire lui-même en charpie avant que le boss s’empare de l’affaire et que cela lui entraîne des complications ultérieurement. Ce jeune insolent ne savait pas à qui il avait à faire, et Sagat se faisait une joie macabre et aggravée de lui enseigner.

    Comme à son habitude, on dirait qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment faisant les mauvaises choses entraînant les mauvaises situations. Ce n’est pas forcément que Ryo provoquait ce genre de situation, lui qui est si discret l’est peu être un peu trop parfois. Il pourrait s’adapter à son environnement et s’y fondre aisément n’étant pas de ces natures qui se mettent en avant. Lui, à défaut, il a tendance à rester en marge, dans sa bulle. Et cette attitude le pousse parfois, involontairement, à être décalé par-rapport à la réalité. C’est-à-dire qu’il peut avoir un comportement ne correspondant pas aux normes du lieu dans lequel il se trouve. En l’occurrence là, il est venu dans un bar dégueulasse, repère à salopris membrés d’armes tranchantes, habillé en costume noir ultra gouvernemental-cliché afin de s’y assoir pour siroter un shot de 50cl de rhum maison. On pourrait voir ça comme une provocation, mais il n’en était rien. Il était simplement venu boire du rhum. Pourquoi fallait-il que cela tourne mal ?

    Les deux hommes ne s’échangèrent aucun mot. Un long silence s’installa. Les deux combattants se jaugeaient, s’observaient, se questionnaient. Un rictus atroce se dessina sur le visage du bandit. Il souriait d’une façon aussi perverse et monstrueuse que possible. Son visage raidi formait la tête d’une monstruosité bien loin des standards humains. Sa salive apparaissait aussi corrosive qu’un venin, coulant lentement le long de son menton et s’écrasant en flaques cuisantes sur le sol poussiéreux.

    En quelques secondes, l’intensité mortuaire qui résonnait se transforma en vacarme assourdissant. Les sabres s’entrechoquèrent avec violence, les coups se multipliaient rageusement, l’un comme l’autre faisait preuve d’une technicité et d’une fougue guerrière impressionnante. Peu de temps mort face à un type comme Sagat, habitué à donner des coups extrêmement forts et appuyés avec son nodachi qu’il manipule aisément d’un seul bras, témoignant de sa force. Sa seule faiblesse se trouvait dans la vitesse et la justesse de ses coups. Ryo, beaucoup plus petit et rapide, parvenait à se détacher de ses coups à défaut de les parer, se trouvant très vite confronté à une puissance intraitable qu’il le clouait au sol. Il esquivait pour riposter. Malheureusement ce n’était pas aussi facile que ça. Son adversaire était aussi fort que résistant, les coups de Ryo l’entaillaient à peine. Il n’avait pas la portée voulue, son style n’étant pas parfaitement adaptable à la situation. Sagat le faisait reculer avec sa large lame, et Ryo, même ayant franchi sa garde se heurtait misérablement sur une seconde garde défendue par son propre fourreau. Un comble.

    Ratant sa percée, Ryo esquissa un pas en arrière. Pas suffisant pour esquiver la large lame de Sagat, dans un réflexe combatif, Ryo contracta ses cuisses et sauta en arrière. La lame lui trancha le costume et lui griffa le torse. Ne s’arrêtant pas là, la brute s’empressa d’enchaîner une attaque suivante, magnifique tranchant vertical directement sur Ryo, encore quelque peu déséquilibré. Glissant sur le sol, Ryo planta sa lame dans le sol et virevoltant autour, parvint à échapper au nodachi. Celui-ci vint s’écraser sur le sol à droite du jeune homme qui reprenant son équilibre rengaina son sabre à sa taille. D’une vitesse d’exécution furtive, il asséna une technique d’iaido, l’art dont il est spécialiste. C’est l’art de dégainer son sabre et d’asséner un coup rapide et précis à la fois. Bien qu’étant dépourvu de fourreau, par la parfaite maitrise du mouvement et de la technicité de la prise du sabre, Ryo n’a pas forcément besoin de son contenant pour dégainer un coup complet. Prenant appuie d’une part sur le sol, et d’autre part mettant un pied en maintient sur le nodachi ennemi, le paralysant au sol, il entreprit une jambée bestiale en avant, fit coulisser sa lame en flexion avant maximum. Il détacha son épaule gauche au maximum, se plaça de profil et catapulta son bras en avant, le poignet fermement retranché sur la lame. Son mouvement s’accéléra une fois la gorge de Sagat atteinte. L’intérieur de la lame vint se presser sur la jugulaire de son ennemi, Ryo bascula sa prise et fit terminer le bout de sa lame sur celle-ci de toute son intensité. Au moment de sa dernière respiration, Ryo boucla son geste en rabattant sa jambe droite à la droite du colosse.

    Le silence reprit. Le sang perla silencieusement sur le sol devenu humide et pourpre. Sur la flaque de sang se reflétait le visage assombrit d’un ogre barbare déglutissant des gelées d’hémoglobine. Son corps entier commençait à baigner dans son propre liquide rougeâtre, il se crispait, tremblait mais restait inexorablement debout. Ses jambes larges comme des racines s’enfonçaient machinalement dans le sol sans faiblir. Malgré la puissance et la précision du coup, le géant tenait encore majestueusement debout. Ryo reprenait son souffle lentement tout en rengainant sa lame. Il se relevait tout aussi doucement, basculant sa tête pour percevoir cette scène de bravoure ardente. La dignité du combattant à l’état pur. Bien qu’étant vaincu, son adversaire continuait de se battre, cette fois-ci non plus contre lui, mais contre la mort. Le coup que Ryo venait de lui infliger devait normalement être mortel. Le fait qu’il était encore debout témoignait d’une résistance et d’une force autant physique que mentale impressionnante. Ryo avait mal jugé son adversaire, il ne s’attendait vraiment pas à ce genre de dénouement. Les combats et leur lot de surprises. Au final, ce n’était pas la fin qui comptait. C’était ce qu’il avait vécu avant.

    " SORU ! "

    Une voix s’éleva de nulle part. Une silhouette s’élança sur Ryo, celle-ci bouscula le jeune homme et endigua le nodachi de Sagat. Une jeune femme, mince et élancée, munie d’un tonfa stoppa la dernière attaque du malheureux colosse. Les yeux limpides et la grimace effrayante, celui-ci s’était alors élancé de tout son poids, soulevant avec le peu d’énergie vitale son arme pour abattre d’un dernier coup ultime son jeune adversaire. Ryo dans sa réflexion fut victime de sa propre distraction. Il aurait certainement pu parer l’attaque ayant une vitesse bien supérieure, pourtant il avait senti une présence. Comme si quelqu’un vous observait bien plus qu’à l’accoutumée. Pas un simple voyeur ou un de ces villageois peureux, quelqu’un de bien plus singulier. Il ne l’avait remarqué qu’au coup final. Paradoxalement, il s’était donné bien plus dans son combat qu’il ne l’aurait voulu, oubliant presque qu’au final que Sagat n’était pas le seul combattant.

    La jeune femme avait aussi terrassé le reste des hommes, déjà blessé par Ryo. Tous étaient assommés et/ou éliminés. Elle se tenait maintenant devant Ryo. Une magnifique blonde, cheveux lisses, très longue tignasses se balançant sur un corps mince et svelte dans une combinaison d’un noir laqué très moulant regardant d’un air froid le jeune homme. Elle se déplaça jusqu’au corps de Sagat, étendu sur le sol, gigotant nerveusement. Elle se baissa, ramassa le fourreau noir et le lança à Ryo. Celui-ci l’attrapa, nettoya sa lame et la rengaina. Il dépoussiéra le ruban rouge de son étui et le resserra.

    " Manque d’attention, et beaucoup trop fainéant sur tes mouvements. Abîmé un costume, je crois que c’est ta pire erreur. " Dit-elle à haute voix, ignorant le jeune homme. S’approchant du corps de Sagat, elle continua. " Un coup mortel, un coup de bol. C’est une belle technique mais exécutée d’une façon minable. Qui te l’a apprise ? Un maître du iai-jutsu ? Il y a de l’idée, mais l’application reste vague. "

    Elle examinait le corps du malheureux. Il vivait encore. Un vrai miracle. Sa blessure était tellement profonde, ça ne s’expliquait pas. C’était en soi une chance inespérée. Elle arriverait sûrement à le maintenir encore en vie suffisamment longtemps pour avoir les informations nécessaires à la capture du chef des bandits. Sa simple mission de renseignement s’en trouvait quelque peu modifiée. A la base, elle ne devait en aucun cas entraver la condition de sa tâche et s’immiscer à découvert si des événements de ce genre apparaîtraient. Elle ne devait jouer que le rôle d’espionne, et, secondairement à la récupération des informations, elle aurait une assignation pour intégrer l’organisation. Avec l’intervention du jeune homme, ça se compliquait. Qui était-il ? Un pirate ? Seul ? Un chasseur de prime ? Dans tous les cas, il fallait qu’elle s’en méfie, il se pourrait qu’il devienne dangereux. De ce qu’elle avait pu voir, il semblait redoutable. Devait-elle l’éliminer alors ? Il avait réussi à la surprendre, chose qui demeurait un exploit à ses yeux. La rapidité d’exécution de son coup final l’avait bluffé et troublé un instant. Elle aurait pu réagir, mais le coup était déjà porté. On lui reprocherait cet acte si cela venait à se répercuter plus haut. Et cela finirait par y parvenir. Elle l’avait vu combattre, ça semblait si naturel chez lui ; peu d’hésitations, il semblait avoir pleinement confiance en ses capacités, au-delà même de la peur. Trop subjuguée, peut-être était-ce pour ça qu’elle l’avait laissé combattre. Y croyait-elle vraiment à sa victoire, rien n’était sûr.
    Elle porta ses yeux sur lui. Il était torse nu, blessé au niveau de la poitrine d’un long trait vertical, la blessure s’ajoutait à un nombre impressionnant de cicatrices. Quoiqu’il vécu, cet homme avait un corps taillé de stigmates. Ses cheveux hirsutes de boue et le reste de ses vêtements bafoués de terre lui donnait une image très animale en parfaite contradiction avec son attitude taciturne. Il regardait le corps du bandit avec insistance, ses yeux noirs trahissaient un semblant de sentiments, à la fois une certaine compassion et une certaine peine.

    Ryo s’approcha du corps à son tour et se mit à genoux sous les yeux éberlués de la jeune femme. Il semblait prier. Il restait les yeux fermés, les paumes rassemblées, le sabre sur les genoux.

    " Le mal est fait. Qu’est-ce que tu espère en priant pour lui ? Te racheter ? C’était un pirate, un criminel, un meurtrier. " Dit-elle exaspérée par son comportement.

    Ryo releva la tête. Il regardait la jeune femme avec une douceur compatissante. Il comprenait sa réaction, et admettait qu’elle ne comprenait pas elle-même pourquoi il faisait ça. Le respect, l’humilité et la compassion. Il avait blessé mortellement son adversaire. Il l’avait poussé dans ses retranchements, il l’avait combattu en jouant sa vie, et celui-ci avait répondu en donnant la même valeur à ce combat. Il agissait envers lui comme il aimerait que celui-ci agisse envers lui. Il ne voulait pas de quelconque reconnaissance pour ce qu’il faisait. C’était naturel pour lui. Combattre le mal et non l’adversaire. Il priait pour sa guérison, pour la restauration de son âme, de son esprit car rien n’est impossible pour celui-ci. Saisir la philosophie du combat permet d’en comprendre le sens, sans cet esprit le corps est inutile. Un jour peut-être ils se rencontreraient une nouvelle fois, espérant qu’il aurait changé. Au fond, pour Ryo personne n’était mauvais. Certaines pouvaient changer. Il n’était pas aussi arrogant pour prétendre qu’il pouvait faire changer les individus, mais il pensait qu’il pourrait peut-être participer à ce changement. Comme il aurait espéré le faire pour Ryou. Éteindre son ombre et éblouir sa lumière. Paradoxale bougie, de la lumière née l’ombre. Au fond, le faisait-il autant pour les autres que pour lui ? Il se poussait à croire que les deux se rejoignaient…

    " Je ne veux pas me racheter. Le mal et le bien ce sont des notions bien trop vagues. Si tu arrive à les discerner, tu peux renoncer à ton innocence. Je ne jugerai pas cet homme sur ce qu’il m’a fait, je ne le connais pas. Il s’est battu de toute sa vie contre moi, à tort ou à raison. Qu’est-ce qui poussent les hommes à s’entredéchirer sans cesse ? " Dit-il une fois son oraison terminé. " Je préfère croire en l’humanité. Pour répondre à ta question, je prie simplement, que cette douleur que je prends sur moi, épargne ce même vécu chez d’autres. " Conclut-il poliment, le sourire au coin.

    La jeune femme paraissait embarrassée, confuse et curieuse. Ça s’agitait rapidement dans sa tête. L’homme la consternait mais la fascinait aussi. Il avait l’air si pur dans ses propos mais si dur dans ses actes. Elle ne pouvait blâmer ce qu’il tentait de faire, mais pouvait comprendre l’absurdité utopique de ses gestes. Des sentiments à l’encontre d’un criminel, d’un tueur, d’un homme qui était près à le tuer, qui avait déjà tué et qui serait capable de recommencer si on le laissait vivre, c’était incroyablement perturbant. Elle n’était au final qu’un agent du gouvernement, du Cipher Pol à qui on avait toujours appris la Justice impartiale. Elle pouvait enlever la vie, elle en avait le droit et le pouvoir. Assassiner quelqu’un n’était qu’une action, une directive sur un papier, un ordre oral, un devoir moral, un souvenir qui s’effacerait. Elle se souvenait de sa première sensation à son premier assassinat. Ôtez la vie d’un homme dont vous ne connaissez que ce qu’on veut vous faire croire. C’était comme cela qu’elle m’avait perçu. Elle était jeune, elle suivait les ordres. N’était-elle, au final, comme ce bandit à qui on avait dit d’éradiquer le village des Danas. Il suivait les ordres de son chef, comme elle. Parce que les ordres venaient du gouvernement, il était alors légitime de tuer. Fallait-il douter de ça ? C’était la Justice.

    " L’orgueil, la vanité, le pouvoir, l’arrogance. L’être humain dans sa plus grande splendeur. Croire c’est bien, pouvoir c’est mieux. Qui te dit que cet homme ne va pas vouloir se venger de toi ? Et dans sa vengeance, il engendrera peut-être d’autres malheurs, de victimes, tout ça parce que tu as fait une erreur de jugement sur sa personne. " Reprit la demoiselle. Elle sortit un mini-escargophone, directement relié à un maigre pavillon rattaché dans une baie masquée, là ou l’attendait un de ses confrères. " Mission compromise, je rentre avec ma cible. Contactes le QG et prépare l’embarcation, nous partons immédiatement. Terminé. " Elle rangea son escargophone et se reporta sur Ryo. " Que tu le veuille ou non, cet homme est déjà coupable du mal qui le ronge. Il a déjà commis des crimes et il doit payer pour ceux-là. La notion même de Justice. " Elle commença à soulever l’homme qui faisait presque 1 bon mètre de plus qu’elle, d’une façon incroyable pour une fille de son gabarit. Elle continua tout en s’en allant. " Il fait parti d’un engrenage qui te dépasse. Et il sera amené à recommencer, de son plein gré ou non. C’est mon devoir de l’arrêter. Oublie-le, oublie ce que tu viens de voir et d’entendre. Le gouvernement te remercie, beau musicien. "

    Quelle belle vision. Vaguement, dans sa fougue, elle lui ressemblait. Tendre Moira, regardes ça, tu as charmante complice. Si tu étais encore là, assurément, vous vous seriez très bien entendues toutes les deux.
    Ryo observait chaleureusement cette frêle jeune femme porter sur elle le poids de 10 hommes. Une scène à la fois loufoque et agréable.

    Finalement, elle était là depuis le début. Il esquissa un sourire amical. Elle lui avait sauvé la vie. Dans les faits, ça se présentait comme tel. Il lui en devait bien une. Alors qu’elle s’arrêtait quelques mètres plus loin devant lui, Ryo lit sur son visage de l’appréhension et de la tension. Il prêta une oreille plus attentive et entendit un bruit assourdissant, tel un vacarme de bêtes sauvages chargeant une innocente proie. Au-dessus de lui, il entendit des villageois hurler : d’autres bandits se précipitaient ici. Quelqu’un les avait sûrement prévenus, au vu de la férocité des cris et des hurlements. La jeune femme rebroussa chemin promptement.

    " Enfuis-toi ! Tu ne vois pas qu’ils arrivent ?! " Beugla-t-elle tout en continuant d’essayer de courir avec le mastodonte sur les épaules. Son escargophone se mit à rugir. Son camarade qui venait de terminer les préparatifs du bateau la prévenu qu’une tribu d’autres embarcations ennemis longeaient les côtes. Quel mauvais timing, l’organisation au complet se ramenait ici. Il était temps de décamper et vite, ils étaient au courant des projets du gouvernement. Pas le temps pour savoir comment ils avaient eu vent de leur présence, il fallait décamper.

    " Tu pense aller bien loin avec lui sur tes épaules ? Il ne va pas falloir longtemps avant qu’ils te mettent la main dessus. " Renchérit Ryo tout en suivant la course de la demoiselle.
    " Ne t’occupes pas de moi, je n’ai pas besoin d’aide. Cette affaire ne te concerne plus ! Ma priorité c’est de l’emmener lui et je ne le lâcherai plus. A l’heure qui l’est, je n’ai pas de temps à perdre ! Il faut qu’il quitte l’île !" Lui cria t-elle agacée.
    " J’ai pleinement confiance en tes capacités, je ne me préoccupe que de lui. Confies le moi, je l’amènerai où tu veux. Et bien plus vite que toi." Répondit-Ryo.
    " Tu me demande de te faire confiance ?! "
    " Je te dois bien ça, je t’ai mi dans une fâcheuse posture. Confies le moi. " Termina Ryo, le plus sereinement du monde alors que la troupe pointait déjà plus que son nez. Ils étaient désormais assez près pour qu’on entende à peine le sifflement des balles.

    Elle n’avait plus le choix, il avait raison. Bien que blessé, il était plus fort physiquement et plus rapide avec une charge aussi imposante. Elle n’avait plus le temps de réfléchir, elle lui confia l’individu et lui révéla la position de son bateau, amarré à l’est dans une baie fourrée dans des plantations de roseaux.

    "Dépêches toi ! Rejoins Zushi ! " Lui glissa t-elle avant de faire volteface.

    Ryo lui fit un signe de tête en s’enfuyant à travers la longue rue disposée à quelques mètres du bar. Une fois ce grand boulevard passé, il pourrait facilement se faufiler à travers les ruelles et prendre la direction de la forêt jusqu’à la berge sans être suivi.

    Elle était restée en retrait. Elle allait affronter une horde de sauvages pour permettre à un bandit et un musicien de s’échapper. Quel noble esprit se disait Ryo. Il regarda une dernière fois en arrière. Il la vit s’enfoncer dans une masse fourmilière intense et disparaître dans le néant barbare le plus sanglant. Il aurait aimé s’arrêter et l’aider, mais par respect pour sa requête il s’empressa d’accélérer. Il fonça aussi vite qu’il pouvait manquant de tomber par moment à l’escalade de la crête juste après avoir traversé la forêt. De là il apercevait une quantité innombrable de bateaux qui se dirigeaient vers la fameuse baie. Ils écumaient les bords de mers farouchement. Ni une ni deux, Ryo se précipita du haut de la falaise et glissa dégueulassement sur les rocheuses et les restes de granites pourris. Il dévalait sur le dos une pente plus ou moins raide, maintenant le corps du monstre devant lui. Manquant de se réceptionner et de blesser Sagat, une ombre vint intercepter le corps du colosse juste avant que celui-ci ne s’écrase au sol. Ryo parvint à retrouver l’équilibre de justesse et atterrit aux côtés d’un homme de petite taille en costume ultra cintré.

    "Le musicien je présume ! Maya m’a prévenu par escargophone ! Je suis Zushi. Je m’en occupe, le temps presse ! On embarque ! " Parla le jeune garçon, d’une voix trahissant son jeune âge.

    " Vous embarquez. Je reste ici. " Répondit Ryo.

    " Impossible, j’ai pour dernier ordre de te ramener aussi ! " Continua l’agent.

    " Dernier ? " Renchérit Ryo, légèrement interloqué.

    "Ce sont les derniers commandements de Maya avant que la communication ne se coupe ! " Répliqua Zushi.

    " Hors de question que je m’en aille, je ne peux pas partir sans elles. J’ai rempli ma part du marché, honores la tienne. " Surenchérit Ryo.

    Zushi, surpris, regarda rapidement l’évolution de la flotte ennemie. Il était presque à mi-chemin, à ce train là, il ne pourrait partir dans le sens contraire sans être vu. Il se devait pourtant d’emmener Ryo avec lui, c’était les ordres de Maya. Malgré son jeune âge Zushi maîtrisait certaines techniques propres aux Cipher Pol, mais au vu de la carrure de l’homme, il se sentait anxieux. Il parviendrait peut-être à prendre le dessus, mais bien trop tard pour décamper. Ryo percevait le malaise, voire les intentions du jeune garçon à son égard. Mais d’un rapide mouvement de tête, il lui rappela la réalité.

    " Oublies ce que tu as en tête, ils arrivent, tu n’as plus le temps pour ça. Files. " Termina Ryo.

    Zushi se résigna et fit un signe de tête. Il était quelque peu abasourdi par les paroles de Ryo. Croyait-il vraiment qu’elle était encore en vie ? Voulait-il vraiment la sauver ? Qu’importait, c’était son choix. Zushi disparut dans la baie.

    Ryo le suivit du regard un instant. Il attendit qu’il prenne doucement la poudre d’escampette, longeant doucement la berge sur un maigre bateau, voire la plus légère et succincte embarcation qu’il est vu. Discrète et rapide, la voyant déjà se dégager hâtivement, c’était le moyen de s’enfuir le plus efficace. Une fois assez loin, Ryo repartit sur ses pas encore plus rapidement qu’à l’allée. Le sabre tenu fermement en main il galopait dans les fourrés des bois avec agilité. Il regagna le village et ses ruelles sinueuses. Le vacarme qu’il avait précédemment entendu était toujours présent, voire intensifié. Se précipitant dans la large allée silencieusement, il découvrit la jeune Maya enchaînée à un pilonne de bois rustique en pleine rue sous un public de truands et de pirates. Elle semblait lessivée. Le nombre d’opposants avait nettement diminué. Elle avait dû succomber au nombre. Les vauriens la maltraitaient, la battaient, sans ménagement. Ryo ne l’entendait pas hurler. Il grimpa sur le mur d’une des bâtisses et longea le corridor du premier étage. Il sauta sur le bâtiment d’après et se rapprocha furtivement jusqu’au bar, théâtre de toutes les salopris de la journée. Il croisa de nombreux villageois recroquevillés dans des coins attendant que la tempête humaine ne s’éloigne et les laisse tranquille.

    Il arriva sur le balcon situé dans un hôtel miteux bordant le bar. Il apercevait Maya, crachant sur l’un des types qui voulait profiter de sa chair. Celui-ci répliqua et la gifla d’une manière insolente. Puis, il fit glisser le bout de son canon sur son corps, s’amusant de la situation et de sa position dominante. Vague souvenir pour Ryo. Le type en question continuait de jouer mais devint un peu plus agressif et entreprenant. Il semblait être le chef de la bande de rapaces. Il se permit de dévêtir publiquement la jeune femme qui se débattait comme une furie malgré ses nombreuses blessures apparentes. Il allait abuser d’elle. Il fit signe à deux de ses sous-fifres d’emporter la demoiselle dans le bar et donna aux autres la liberté de tout saccager. Ça tombait bien.

    Une fois rentrée dans le bar, Ryo prit tout son élan et se propulsa du balcon dans une fenêtre du premier étage du bar. Il roula sur le sol et se releva rapidement. Il se précipita dans le couloir principal donnant directement sur la large salle du bar complètement saccagée. Il chercha rapidement du regard Maya et son bourreau. Celui-ci fit placer sa victime au centre de la pièce, toujours attachée sur le poteau, désormais elle était à sa propre merci. Il chassa ses gardes et s’empressa de s’attaquer à sa proie, tel un prédateur affamé. Il leva les yeux au ciel, priant celui-ci pour avoir fait une si belle plante. Ferma ses yeux et se lécha les babines avant de prendre son élan pour sauter sur sa donzelle et s’empaler sur le tachi de Ryo fraîchement débarqué. Il gloussa une gorgée de sang sur la figure du jeune homme avant de s’étaler sur le sol et de se noyer dans son propre sang. Ryo pivota et fit face à Maya, complètement médusée. Il lui coupa ses liens et la remit debout. Elle se rétablit difficilement encore sous le choc des coups reçus par les pirates. Son corps était parsemé d’hématomes et de différentes coupures, plus ou moins superficielles. Elle allait s’en remettre ce n’était qu’une question de temps. Elle était une battante, seule la blessure morale mettrait du temps à cicatriser. En attendant, elle ne savait pas quoi dire. Elle semblait perturbée, elle ne s’attendait vraiment pas à venir le débarquer. Et pourtant, sa venue n’était pas si inattendue que ça. De ce qu’elle avait vu de lui, c’était tout à fait censé de le voir là. Complètement imprévisible ce garçon pensa t-elle.

    " Pourquoi tu es revenu ?! J’ai dit à Zushi de te ramener avec lui ! Qu’est-ce que tu fais là ?! " Cria-t-elle.

    " Je ne pouvais pas partir sans elles " Répliqua Ryo en pointant des morceaux de bois reliés par des fils, " Ma guitare " Conclu le musicien.

    " Tu te fous de moi là ?! Pour ta guitare tu t’es foutu dans la merde ?! Tu es coincé sur cette île avec une horde de barbares à tes trousses, comment tu compte t’en sortir hein ?! Comment même tu as atterri ici ?! Qu’est-ce qui y a avec cette guitare, hein ?! Par deux fois elle t’attire des emmerdes dans la journée, mais toi tu persistes et signes ! Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?! Tu voudrais que je te remercie peut-être ? C’est la moindre des choses ! Mais t’es qui au juste ?! " Déclara t-elle complètement énervée par la stupidité des actes du jeune homme complètement inconscient ou juste profondément débile.

    " Quand j’ai dit " elles ", je ne parlais pas seulement de ma guitare. Je peux nous sortir de cette île, j’ai une embarcation qui m’attend en contrebas. Elle est stationnée dans l’atelier du vieux pêcheur, j'y tiens beaucoup c'est pourquoi je m'étais arrêté ici. Ah, je m’appelle Ryo. " Répondit Ryo.

    " Génial Ryo ! On est super bien avancé ! Ryo est là, Ryo va nous sortir de là ! L'incroyable Ryo ! Et comment tu compte esquiver la barrière de la flotte ennemie ? En slalomant peut-être ?!

    … Exact ". Murmura Ryo.


    Sortant comme des furies, Maya et Ryo s’élancèrent de toits en toits. La jeune femme balança des cocktails explosifs faits à partir de l’alcool du bar tandis que Ryo traînait avec lui le lourd réservoir de boisson. Ils sautèrent de toits en toits tout en essayant d’esquiver les balles qui pleuvaient dans leur direction. Un barrage les accueillait en contrebas à la limite de l’entrée du porc. De toute sa force, Ryo balança leurs dernières provisions et d’une balle, Maya alluma le dernier explosif. Un feu d’artifice éclata pulvérisant leur barrière humaine. Au même moment, jaillit de nulle part un énorme boulet de canon qui fit sauter le bâtiment sur lequel les deux comparses venaient de sauter. Ils s’éjectèrent directement dans la poissonnerie du coin, sur un reste festoyant d’huîtres vinaigrés aux coquilles de soja.

    Le maigre établi fut bombardé de boulets, Ryo lança la course en direction du hangar où se trouvait son bateau. Il s’affaira à préparer son engin à dégager au plus vite avant de se faire mitrailler de projectiles. Une ou deux vagues suffiraient pour faire s’ébranler les murs du hangar. Maya pénétra à son tour dans la bâtisse et découvrit avec stupéfaction le moyen de locomotion du jeune homme : son trimaran, Moira.
    Ryo balança sa guitare et se dépêcha de défaire les liens entourant ses flotteurs, ainsi que de lever sa voile : il fallait bouger au plus vite.
    Une première rafale de tirs s’écroula sur le toit. Maya ouvrit les portes du hangar donnant directement sur l’horizon. On voyait déjà quelques vaisseaux s’acclimater à venir se mettre en travers de la route des deux protagonistes. Ryo leva sa voile et déplia ses flotteurs. Il indiqua à Maya de se placer à la barre afin de contrôler la trajectoire rectiligne de l’appareil afin de foncer directement au point où les vagues sont les plus fortes. Ils gagneraient en vitesse sur les gros bateaux et parviendraient à se dégager plus vite de l’île, mais avant il fallait démarrer.

    Ryo sauta de son vaisseau et se plaça derrière de manière à le pousser. La chose fut plus ardue qu’à l’accoutumée. D’habitude il n’est pas seul et à l’aide du vent, hors dans ce cas précis, le vent ne peut s’engouffrer dans le hangar, il aurait fallu l’aide d’autres personnes. Maya étant au pilotage, il ne pouvait demander son aide de peur de perdre le contrôle de la trajectoire et d’engouffrer le trimaran dans un mur du hangar. Il fallait un souffle du vent, une projection de vent qui déclencherait les voiles et ferait partir Moira. Alors que Ryo s’attelait toujours à pousser, faute d’idées, ses ennemis continuèrent de pilonner leur zone. Un miracle se produisit, le pilonnage de la bâtisse ne tarda pas à exploser les murs et avec le souffle de l’explosion, la voile principale se gonfla presque instantanément et le trimaran s’engouffra dans l’ouverture. Surpris par le souffle, Ryo bascula en avant et s’écrasa dans l’eau perdant son sabre au passage. Maya parvenait tant bien que mal à maitriser la direction du trimaran et le fit se glisser dans l’issue avec une extrême délicatesse. Se retournant elle vit Ryo nageant promptement dans l’eau à la recherche de son sabre. Elle lui gueula de monter à bord, il fallait qu’il laisse son arme ou il resterait coincé ici et finirait sous une tonne de gravas. Ryo ne renonça pas et se précipita dans le fond de l’eau. Au même instant, une vague de boulets s’écrasa dans les fondations du hangar. Une vague sous marine explosa au visage de Ryo qui se fit propulser par le courant crée. Dans ce typhon insoutenable, une étoffe aussi rougeâtre que le sang éclaira de sa vive couleur le visage du jeune homme. Son sabre se précipita fatalement sur lui. Il l’attrapa et s’écrasa sur la coque de son navire. Il expira tout l’air de ses poumons avant de revenir à la surface complètement essoufflé et sonné. Maya lui envoya une corde, rattachée au poteau central maintenant la voile. Il s’y agrippa fortement et commença à sortir son corps de l’eau. Moira filait dans les courants marins à vive allure. Le souffle des explosions successives l’avait fait gagner énormément en vitesse. Se maintenant d’une main, Ryo se retrouvait à faire tracter par le bateau, les pieds faisant offices de skis. Derrière lui s’écroulait les restes du hangar et sifflait encore des boulets. Devant lui, Maya gérait tant bien que mal la barre, essayant de se placer de façon à prendre le maximum l’impact des vagues afin de s’éloigner le plus possible du rivage. Mais en plus de ça, elle se dirigeait vers les bateaux ennemis qui commençaient à faire des manœuvres de guerre, pointant leurs canons directement vers Moira. Ryo s’agrippait à la corde pour remonter sur le bateau, mais celui-ci commençait à chavirer comme à son habitude, l’un des côtés se soulevant, voyant la manœuvre de Ryo plus difficile, en plus de la vitesse qui devenait de plus en plus féroce.

    Moira arrivait à hauteur des bateaux, ça devenait de plus en plus inquiétant. Maya commençait à parfaire son savoir de navigatrice, elle conduisait le trimaran avec beaucoup d’aisance en si peu de temps, elle s’était carrément familiarisée avec le bâtiment. Et là, elle se permettait une pratique plus que risquée pour une novice : le slalome. C’était à Ryo de le faire, mais là il était dans l’incapacité. Il avait déjà dû mal à s’accrocher, alors en plus remonter la corde, c’était plus que laborieux. Tenant son sabre d’une main, avec l’autre il était à deux doigts de la crampe infernale. Il tentait tant bien que mal de rester debout sur les vagues mais il trébuchait souvent et s’écrasait sur les vagues douloureusement, rebondissant brusquement et se remettant sur pieds hasardement. Il voyait une petite armada se dessiner de chaque côté de son navire et priait pour qu’aucun ne l’explose. Maya prit des vagues complètement insensées, basculant l’équilibre du trimaran d’un flotteur sur l’autre, se permettant des virages impertinents à 180° devant un navire ennemi qui capota sur le côté, directement dans un autre de ses alliés. Un autre se précipita à tirer, quelques boulets échouèrent loin de la cible, d’autres houspillèrent autant sur les flotteurs que sur Ryo qui peinait à se maintenir sur l’eau. Le cafouillage des bateaux ennemis entraîna la moitié d’entre eux à chavirer de bord pour éviter la collision. D’autres étant mal placés, ils leur devaient de faire des manœuvres incroyables pour se retrouver sur le chemin du trimaran. Les quelques uns qui se détachèrent envoyèrent leurs tonnes de boulets en direction des deux alliés. D’un mouvement brusque de la voile, Maya fit perdre le total équilibre des flotteurs, dégringolant de plus belle le navire pour esquiver une rafale mortelle de tir. Ryo décolla avec une vague écumoire et d’un mouvement miraculé d’un courant marin qui redressa naturellement le trimaran, il se rétablit sur un flotteur en s’écrasant comme un sac de leste. Ce même courant surnaturel emmena la barje de plus belle sous les yeux stupéfaits de l’armada qui manœuvrait encore pour se dégager des écueils marins. C’était peine perdu, le trimaran beaucoup plus léger, prenait beaucoup plus de vitesse et il se libéra du joug oppresseur des vaisseaux ennemis, voguant désormais vers l’horizon, porté par les courants et le vent bienfaiteur.


    Maya regarda en arrière, esquissa un sourire de satisfaction et s’écroula sur le large siège de toile closant la barre.

    Ryo s’extirpa tant bien que mal du flotteur et s’affaissa également sur le siège du conducteur. Une mouette vint se déposer sur son sabre.

    Le bruit de la mer se mélangeait aux respirations des deux rescapés, tentant sans succès de reprendre leurs souffles respectifs.

    " Je te dépose où ? " Souffla Ryo à sa camarade.

    " Enies Lobby. Ça te convient, le beau musicien ? C'est sûr ton chemin ? " Répondit Maya, d’un air espiègle.

    " J’y suis jamais allé. C’est bien ? " Renchérit Ryo.

    " Oh tu verras, on s’y fait… On s’y fait. "
      Salut mon vampire ! Me v'là pour un premier avis !


      Je commence toujours par un point faute, mais j'ai pas eu l'impression qu'il y a grand-chose à relever. Sauf sur le test rp ou il y a quelques coquilles. La fatigue, tout ça, j'pense.

      leur île natalE
      Même aussi futile que fut cette romance => fût
      les restes de son île qu'il avait quittéE
      Tu me demandeS
      Tu penseS aller
      à un pilonne de bois => pylone
      de toutes les salopris=> saloperies
      la tempête humaine ne s’éloigne et les laisse tranquilleS
      Un barrage les accueillait en contrebas à la limite de l’entrée du porc. => ahah. Port..
      une tonne de gravas => gravats
      le slalome => slalom
      Rien de bien méchant pour la fiche autre test rp.


      Niveau style, c'est assez carré et classique, mais avec beaucoup de vocabulaires et une bonne construction de phrases. Ça se lit bien, c'est sympa


      Physique
      Très complet, j'aurais aimé quelques infos sur ces habitudes, ces tics, sa façon de marcher, de parler, sa voix, tout ça...

      Psychologie
      Si j'ai tout suivi, c'est quelqu'un d'assez calme et impassible, parfois froid, un tantinet flemmard. Mais si on gratte un peu plus, on a quelqu'un d'un peu chaleureux et aimant la vie. Pas un grand causeur.
      Si c'est ça, bah, sympathique donc. Il manque peut-être une caractéristique vraiment forte et innovante pour avoir quelque chose bien original, mais ça passe crème quand même.


      Biographie
      Une histoire bien racontée qui se laisse lire tout seul. Un bon vécu, des épreuves ; j'ai pas noté d'incohérences notables. Parfois un peu flou, surtout après le départ de ton ile. J'aurais aimé quelques détails sur la mort de Moira et sur le comment/pourquoi de ton entrer au service du gouvernement. Si j'ai bien compris, tu étais primé : du coup, entrer au gouvernement, faut savoir comment ?
      Faut aussi savoir pourquoi ? Qu'est-ce qui t'as poussé à ça ? Avec ton vécu, c'pas évident.

      Heureusement, le test rp est dessus, ça tombe bien !



      Test rp

      Un test plutôt long. Mon avis est assez mitigé dessus. On a une bonne écriture avec moult détails, mais au final, pour la longueur, il y a peu de choses globalement. Beaucoup de petites scènes avec du combat soigné, mais ça reste globalement léger en scénar ; en enlève les combats, il y a plus rien. Du coup, niveau sujet du test, je reste sur ma faim. Ça répond pas à certaines questions comme pourquoi ? Pourquoi rejoindre le gouvernement ? Ce premier contact n'implique pas forcément un recrutement.
      De plus, j'ai trouvé les ciphel un peu trop gentillets. Pas l'impression qu'ils contrôlent leurs opérations et qu'ils comptent un peu trop sur toi, l'inconnu.

      Sinon, dans la forme, c'est sympa.



      Pour moi, ça sera un 700D. Il y a du bon, du très bon, mais un poil déçu par le test rp.

      Bienvenu ! Et bon Rp!
      Pluche !
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
      • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
      Merci d'avoir lu déjà haha !

      Je me permets de te répondre (un peu tardivement d'ailleurs), je suis entièrement d'accord avec toi sur le test rp. Beaucoup de combat.
      Après question scénario c'est un pur prélude. L'histoire que j'ai imaginé s’étend beaucoup plus. On va dire que le test pose les bases. J'avais envie de détailler au maximum son entrée dans le gouvernement (et surtout ses enjeux) sous formes de plusieurs rp car cela touche une grosse partie de sa vie et, notamment, ses liens avec Ryou. J'aurai voulu écrire plus, mais sur le coup j'ai vu la masse j'ai préféré raccourci certains passages (les dialogues surtout). Là j'ai plutôt développé sa rencontre avec les membres du gouvernement (même si la dernière phrase de la jeune femme sous-entend qu'il compte y rester, juste un clin d'oeil).
      Pour le caractère des CP, j'ai joué la carte du "baptême du feu" en les décrivant un peu comme des débutants dans le métier. Entre la fille super modeste mais qu'à besoin d'aide et l'autre garçonnet réservé.

      Sur l'histoire, j'aime pas trop détailler le vécu d'un personnage. J'aime bien dilapider les informations, personnellement, je trouve ça super chiant de lire une bio trop complète. Après c'est un style qu'il faut apprécier ^^


        Salut Bahn, un deuxième avis.

        Pas de grosse imperfection dans ta fiche, pas grand chose à relever de vraiment gênant. Sur tes constructions de phrases, y'a 2-3 passages où je dirais que tu abuses un peu des virgules, les phrases courtes sont aussi tes amies aussi. Deux-trois passages également où, sur ces longues phrases, tu zappes un connecteur logique, c'est du détail mais je te le dis, des fois que t'aies le goût du texte bien fignolé. Un seule faute récurrente je crois, une confusion qui / qu'il qui est revenue plusieurs fois.

        Pour le reste, belle narration, on se laisser bercer par le récit. Ça colle franchement bien pour une Biographie – elle est bien sympa d'ailleurs, quelques bonnes pistes à creuser une fois validé, bien vu l'aveugle - côté test RP, ça manque un peu de punch. Peut-être parce qu'il y a des tartines entières de combat et qu'au bout d'un moment, si tu ne changes pas de braquet, ça devient un chouilla monotone, même si plaisant à lire.

        Un autre contrecoup de tous ces combats, c'est que le personnage ne se dévoile pas tant que ça. Tu lui offres ses 1/4h de gloire, à l'aise, répliques et attitude nonchalante ok, mais tu livres pas grand chose du bonhomme au lecteur. Son caractère réservé excuse en partie ce point, mais ça fait un peu choix de la facilité. Y'a du challenge à relever pour la suite, là.

        Voilà, pour le reste, c'est du bon, ça laisse entrevoir des Rps intéressants à venir, je m'aligne sur les 700 Dorikis.

        Un dernier comm' et t'es dans le grand bain.
          Je prends note pour la suite. C'est vrai qu'il est réservé, ça fait parti du personnage, mais je vais essayer de plus contourner pour qu'il se livre un peu plus.
          Côté combat, je voulais vraiment détailler au maximum, après c'est vrai que je suis allé un peu loin. A l'avenir, j'abrégerai haha.
          Et merci de la faute, j'ai même pas fait gaffe !
            Salut Ryoh, bonjour ici,

            Pas grand-chose à rajouter sur ce qui précède. C'est classique, c'est long, et parfois un peu trop long compte tenu du contenu à faire passer. Les préludes elliptiques du vrai sujet (ton test qui décrit l'avant-recrut mais ni la recrut elle-même ni le vrai pourquoi de la recrut) c'est sympa, mais un poil à côté de ce qui était demandé si on analyse objectivement la chose. En parallèle, un peu une impression de redondance même si ça se lit très bien sur les descriptions. Sans dire deux fois la même chose et tout en étant complet, on sent un peu l'effet de manche d'un certain côté... Idem la bio, pas redondante pour sa part mais un poil trop romancée pour ne pas paraître un peu longuette.

            Mais tout cela est sans doute dû à une conception différente de l'exercice de présentation j'imagine, qui pour moi doit avant tout servir à cerner le personnage pour permettre une entrée en jeu rapide et à un éventuel futur lecteur de facilement saisir les points-clefs de ton perso le jour où son personnage vient à le rencontrer. Rien de bien grave et beaucoup de subjectif, donc.

            Quelques fautes aussi, avec un dont/qui où l'inverse quelque part il me semble, assez dommage même si rien de bien grave quand on prétend à un registre littéraire recherché... Et quelques variations de style un peu étranges pour un personnage de cet acabit : "dégueulasse" et "gros gueulard" font un peu tache au milieu de toute cette sérénité et de tout ce classicisme linguistiques.

            Mais 700 sans regrets, au final. Bon jeu.


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