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[FB-1622] Nouveau Séjour dans une Cellule

Précédemment

Un choc sur le crâne. J'ouvre les yeux brusquement. Il fait noir, je vois rien du tout. J'ai trop mal à la tête ! C'est comme si je m'étais fait piétiner par un régiment de Woks. C'est pas lourd, mais, quand c'est beaucoup, ça picote ! Je m'aperçois en fait que je suis allongée de tout mon long sur un sol de pierre. Je tourne la tête sur ma gauche et j'aperçois les pieds de mon lit de camp. Merde. Je suis juste tombée de mon lit ! Comme si c'était pas déjà assez compliqué comme ça. Je me relève difficilement ; mes blessures, sur la voie de la guérison, risquent de s'aggraver si je fais pas gaffe. Lentement, je pose mes fesses sur mon lit qui grince un peu, mais qui tient bon. En même temps, j'ai déjà tenu plusieurs nuits dessus. Je tâte là où je me suis cognée. Je sens un peu de sang, mais ce n'est pas trop grave. Je me palpe ensuite, vérifiant que rien de farfelu n'a été provoqué après cette bêtise. Pas d'os dans une position étrange, pas de blessures ouverts. Rien. Je souffle un coup, rassuré. Toujours aussi lentement, je m'allonge sur ma ridicule couche qui se plaint sous mon poids. Une fois allongée, je ne bouge plus. Je préfère éviter de casser le truc en gigotant dans tous les sens. C'est déjà pas confortable, j'aimerais pas dormir en plus au sol. Il aime déjà mon crâne, remarque.

Je me sens pas trop fatiguer. J'vais penser un peu. Quelle histoire, quand même ! Je me demande si Lilou s'en est sorti. En même temps, j'en ai pas entendu parler ; elle a pas dû se faire arrêter. Tant mieux pour elle. Pour l'autre Tahar, l'autre jour, le gardien a dit qu'il s'était envolé en ballon. Un vrai fou se type. Si je l'attrape, je le crucifie ! … Ah ? Euh, pardon. Ce n'est pas le genre de type qui mérite une punition aussi évangélique. Il mérite… l'enfer, c'est tout. Pour moi, ça s’est quand même plutôt bien passer. Bon, ok, ils m'ont sautée dessus et m'ont passée les menottes sans même avoir pu aider un des blessés. Les méchants. En même temps, je n’étais pas aussi fraiche non plus. J'ai dû m'évanouir une dizaine de minutes plus tard, alors qu'il m'amenait à la base de la marine la plus proche. Au bilan, j'ai de multiples écorchures qui ne sont plus qu'un souvenir. J'ai un trou dans l'estomac qui guérit lentement. Ah ! Ça a fait un mal de chien sur le coup quand même ! J'ai aussi deux côtes casser ; ça pique aussi sévère ça. Je devrais pouvoir m'en sortir. Ça doit être une histoire d'une semaine tout au plus. L'autre médecin disait un mois. Il connait pas son métier, lui. Il m'a quand même bien rafistolée dans la nuit. Chapeau bas, mec. Surtout que t'avais une belle file d'attente. Les pauvres. Tahar le payera.

Maintenant, je glande en cellule parce qu'on ne sait pas quoi faire de moi. D'un côté, ils me cherchent des noises parce que j'ai été vue en compagnie de Tahar et que j'ai aidé Lilou à fuir. Je comprends que ça puisse paraître suspect. De l'autre, j'ai pas l'air très dangereuse. Depuis que je suis sortie de l'infirmerie, j'ai demandé une bible et j'apporte la bonne parole aux gens des autres cellules. Avant, on me jetait des quolibets, maintenant, on écoute mes sermons avec intérêt. Je fais un peu office de curée de la prison. Autre truc, c'est que j'ai pas fait énormément de choses mal ce jour-là. Ça mérite de m'envoyer dans une vraie prison ? Ça mérite combien de temps ? Le débat était lancé et les pontes avaient d'autres chats à fouetter pour s'occuper de mon cas. Le Tahar était peut-être toujours dans les environs et sa traque méritait tous les efforts de la marine. Ça faisait donc plusieurs jours que je restais là avec mon avenir incertain. Certes, l'endroit était propice à la conversion de pauvres hères, la nourriture n'était pas trop mauvaise, mais le lit est quand même franchement pas top. Et comme c'est pas l'hôtel, je peux pas me plaindre.

Non, le pire, c'est qu'ils disent qu'ils vont prévenir mes parents. C'est franchement le truc qu'il ne faut pas qu'il fasse. J'arrête pas de leur dire que tout va bien, mais, s'ils savent que je suis en prison, ça va faire mal. Papa va débouler en ville. Déjà, il va me foutre une rouste sévère, mais il sera tellement en colère qu'il serait capable de foutre le chaos dans la prison, voir la base de la marine. Si mes frères l'accompagnent, ça va être pire que l'enfer ici. J'sens que le pan pan-culcul va faire mal et va être particulièrement humiliant. Je veux pas que ça arrive ! Surtout pas. Le message est pas encore envoyé, mais ça ne saurait tarder. La traque au Rouge semble aller dans le mur, les affaires reprennent dans la base.

Sauf que je ne peux pas trop faire quelque chose. J'espère qu'ils vont me libérer ! J'intercepterais la lettre avant ! Je me cacherais dans un colis postal s'il le faut ! Je prierais pour que la lettre soit perdue ! Je ferais tout pour que ça n'arrive pas ! Même si papa la reçoit et que je suis déjà partie d'ici, il va encore plus tout casser en arrivant. Il a le mal de mer en plus... Il va être en rogne, c'est sûr.

Soeur Marie-Thérèse, vous allez bien ?

Je pense, je pense, mais j'oublie que je fais le genre d'onomatopée qu'y va bien avec la situation. Ouille. Ralala. Aïe, Aïe, Aïe. Ce genre de truc. Du coup, le prisonnier d'un côté, un voleur de bas étage, s'interroge. Il me sert d'enfant de choeur pour mes messes improvisées ans la prison. Au travers des barreaux, il me file son gobelet d'eau. C'est peu, mais c'est l'intérêt qui compte. Pour les hosties, j'crois qu'il me file ces miettes de pain, mais on va pas chipoter. J'fais en sorte de donner ceux tomber par terre à ceux de droites. Faut pas pousser.

Ce n’est rien, mon fils. Je n'arrive pas à dormir. Je crois que je vais te parler du Seigneur. Il est tellement bon.

Je me lève et je prends ma bible. L'enseignement liturgique a l'avantage de me faire oublier mes problèmes. J'espère que tu fais quelques choses pour moi, hein ?
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Tahar Tahgel s’était fait la malle dans une montgolfière, bernant tous les marines présents ce soir-là ; Adrienne Ramba avait été enfermé dans une cellule de la prison du Royaume de Bliss, malgré ses bonnes intentions ; et moi, j’avais réussi à m’enfuir à dos de canard grâce à la nonne qui s’était sacrifiée pour ma survie et ma liberté. Et ce n’était pas une Happy End comme on en avait d’ordinaire, ou tout du moins, une fin qui aurait pu satisfaire tout le monde. Il n’y en avait qu’un qui y trouvait son compte, et étrangement, ce n’était pas le plus pieu de nous trois. A croire que le Dieu que priait Sister Act tous les soirs était tombé sur la tête. Ce n’était pas satisfaisant, et je n’étais clairement pas contente de la tournure qu’avaient prises les choses.
Ça résumait tout. Toute l’histoire, la situation. Tout. Et putain, c’était vraiment à chier.

Bee se posa sur le toit d’un immeuble en centre-ville, m’aidant à descendre de sur son dos en me permettant de prendre appuie sur lui. Je posai pied à terre et regardai en direction de l’auberge ou s’élevait encore une fine fumée, poussières de ce champ de bataille que nous venions juste de quitter. Boitant un peu, je m’approchai du rebord pour m’y assoir, ayant du mal à rester sur mes deux jambes sans sentir sur ma hanche une douleur vive et aigue. Elle irradiait par vagues, un temps puissante, un temps inexistante, faisant savoir sa présence lorsqu’on l’oubliait l’espace de quelques secondes. J’étendis ma jambe doucement, grimaçant pour signifier ma souffrance. Bee se mit à côté de moi, posant mon bec sur ma cuisse en me regardant avec des yeux brillant.
Il n’était pas content non plus de cette fin. Fin qui nous laissait un gout amer dans la bouche ; de la culpabilité peut être, me dis-je en levant les yeux au ciel en soupirant. C’était injuste, vraiment injuste. Et je trouvais cela encore plus bête de jouer les caliméros sans agir pour aller libérer la nonne. Je m’en voulais de l’avoir laisser se rendre à la marine, se jeter dans la gueule du loup pour me sauver la mise. A dire vrai, je ne m’attendais pas non plus à ce qu’ils la foutent en prison alors qu’elle était probablement la plus innocente de nous trois. Elle avait résisté contre un monstre, elle avait été blessé dans la bataille, la dernière balle aurait peut-être raison d’elle. Il ne me restait qu’à espérer que son Dieu lui file un bon médecin et me laisse un petit peu de temps pour la tirer des fers.

« On ira la chercher, dis-je à Bee en rebaissant le regard vers lui. »

Il caqueta en me fixant.

« Juste le temps de nous rétablir, laissons-nous quelques jours et on ira la sortir de prison. »



« Tu as pris tout ce qu’il fallait ? »

Bee hocha la tête en fourrant sur son épaule une corde épaisse et les mousquetons qui allaient avec. Nous sortîmes tous deux de la maison que nous avions squattés durant ces quelques jours. L’ingénieur que j’étais venue voir avant de tomber sur le chien fou avait accepté (sous la menace), de me loger et de m’aider à me rétablir, aussi de me filer tout le matériel dont j’aurais besoin pour aller sauver la nonne. Bob (c’était le nom du créateur) n’avait pas apprécié notre entrée, ni notre invitation surprise, mais n’avait pas eu le choix : obtempérer pour sa survie, et puis c’est tout. A croire qu’avoir que notre courte rencontre avec l’autre goujat avait changé quelque chose… Plus froide, plus déterminé. Il m’avait clairement donné une sorte de motivation que je ne me connaissais pas d’ordinaire. L’occasion de rendre la pareille, aussi.
Et puis, notre départ donna l’occasion à Bob le Chauve de sourire pour la première fois depuis notre arrivée.



« Et ne reviens jamais ! »

J’haussai les épaules en claquant la porte derrière moi, tenant dans ma main une barre en fer et sur mon dos un sac plein. C’était beau de voir ces gens faire les malins lorsqu’il n’avait plus d’armes pointées sur la joue…Bee prit sa forme animale et me permit de monter sur son dos, je contournai ses ailes et m’accrocha à la corde qu’il portait pour ne pas me casser la figure. Il décolla rapidement et pris de la hauteur, se fondant dans la pénombre, dans la nuit, pour se rapprocher de la prison ou devait se trouver la Nonne. Nous ne savions pas ou est-ce qu’elle se trouvait exactement, le tout était de le découvrir ce soir et de la sortir de là en très peu de temps. Remontant mes cheveux en chignon et enfonçant une cagoule sur mon crâne, Bee se rapprochait de plus en plus du toit de la prison de Bliss.
Ce fameux toit était gardé par trois hommes qui tournés d’un poste à l’autre pour surveiller les alentours. Les assommer tous les trois avant qu’ils ne donnent l’alarme ne serait pas facile, nous avions prévu avec Bee de nous séparer pour nous occuper tour à tour des gus. Un avantage pour nous, notre arrivée allait forcément les surprendre. Nous avions parié là-dessus et misé aussi sur un gros coup de chance. Nous connaissant, ça devrait marcher.

Alors, Bee se posa d’un coup sur le toit de l’immeuble, me faisant glisser sur son aille pour me donner assez d’élan, la barre en fer toujours dans la main et propulser à grande vitesse vers le premier homme, je lui assenai un coup violent sur la tête pour l’assommer. Bee, lui, bondit vers l’autre pour lui voler dans les plumes. Au sens propre comme au figuré. Il attrape la joue de l’homme dans son bec et pinça en secouant vivement les ailes avant que l’une d’entre elles ne vienne rencontrer sa tête. Pour le dernier, il prit de la hauteur et tomba à pic sur lui, déjouant sa fuite et sa tentative d’alerte.
Je me relevai en époussetant mes vêtements, faisant un signe vers Bee pour le féliciter. Me rapprochant du bord de l’immeuble et regardant en bas, le Robot revint vers moi en attachant la corde à sa taille. Il me donna l’autre bout en glissant cette dernière dans un système de poulie pour l’escalade. Il attacha les mousquetons, m’aida à m’assurer et attendit avec patience les ordres.

« Tu vas me faire descendre doucement, d’acc ? Je dois voir qui est-ce qu’il y a dans les cellules sans attirer l’attention pour trouver Adrienne… »

Il hocha la tête tandis que je fixai dans mon dos la barre. Plaçant une boite d’allumettes dans ma poche et un chewing-gum dans ma bouche, je descendis progressivement le mur, toute de noire vêtue pour me fondre dans l’obscurité de la nuit. Ma fêlure me faisait toujours mal, mais c’était encore tenable. Les premières fenêtres ne furent pas concluantes. Je dus descendre deux étages et zieuter à l’intérieur de quelques geôles avant d’entendre une voix d’homme :

« Soeur Marie-Thérèse, vous allez bien ? »

Bondissant vers la cellule voisine, la voix d’Adrienne se faisant entendre, signifiant qu’elle allait parler du Seigneur. Pas de doute, j’étais bien au bon endroit. Faisant un signe à Bee pour lui faire comprendre que je l’avais trouvé, je lâchai la corde et tapai dans la pierre à sa fenêtre pour attirer son attention :

« Adrienne ! »

Youpi ! Sa tête blonde, sa carrure, c’était elle.

« Je vais vous faire sortir d’ici, j’espère que vous êtes en état de vous déplacer. Eloignez-vous de la fenêtre et protégez-vous les yeux, je vais couper les barreaux. »

Tenant la barre d’acier, y plaçant le chewing-gum que j’avais et prenant les allumettes, je construisis un chalumeau comme m’avait appris à le faire Mike Gyver. Tout ce temps passé aux cotés de lui, à être sa maitresse, ça aidaient bien pour le coup. Un petit pincement au cœur en faisant la manœuvre, je plaçai des lunettes à mon nez pour protéger mes yeux aussi, avançant l’outil artisanal et flambant pour couper les barreaux un à un.
Un doute me prit… Allait-elle pouvoir passer par cette fenêtre, au fait ?
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Je m'approche de Tuck. Le prisonnier de la cellule d'à côté. Ce brave Tuck. Un fidèle parmi les fidèles. Le premier que j'ai converti en cette terre désolée. Il est le signe de ma victoire contre les ténèbres. La victoire contre le crime. La victoire, tout simplement. Il me réchauffe le coeur quand je le vois. Il est un peu le substitut à ma hache... ma hache... Les larmes me viennent, je le sens ! Mes yeux sont humides et je renifle un coup. Ma hache ! Ma si belle hache ! Ma hache adorée ! Elle est quelque part, dans cette prison. Je l'a veux ! Je veux la serrer contre moi ! Ma hache ! SI belle ! Ses courbes gracieuses ! Son tranchant délicat ! Son poids exquis ! Rah. Oui, brave Tuck. Je pleure son absence. Terrible déchirure. Sniff. Prions, mon brave Tuck. Prions pour que nos êtres tant aimés nous reviennent. Je sais que tu as découpé au couteau de boucher le visage de ta femme, brave Tuck, mais elle reviendra surement auprès de toi. Oui, toi, qui a demandé pardon. Je t'ai absous. Le seigneur t'a accueilli à nouveau dans sa grande maison. Toi au cœur aussi déchiré que celui de ta femme. Vous êtes ensemble dans votre souffrance.

Je vais commencer à lui enseigner la sagesse du Très-Haut. Soudain, quelqu'un m'appelle. Quelqu'un qui ne met pas assez de respect dans ses propos. Où est passée la soeur, voyons ? Je jette un coup d'oeil sévère dans les autres cellules pour repérer l'indiscipliné, mais personne semble avoir parlé. Je me retourne donc. On sait jamais, peut être que le barreau s'est enflammé et que Dieu me parle depuis le barreau. Celui-ci ne brule pas, mais une Lilou est apparue derrière. Enfin, on dirait Lilou. C'est sa voix. Et puis, physiquement elle a les mêmes lignes. Pas de doute possible, ça doit être elle. De toute façon, je ne connais personne d'autre qui pourrait venir me chercher ici. Je ne peux m'empêcher de m'exclamer alors qu'elle se met à bidouiller le barreau.

Lilou ! Quelle bonne surprise !

Je me retourne vers l'intérieur du bâtiment. À mon cri, les prisonniers se sont intéressés à moi ; c'était pourtant pas l'heure du sermon, oui, je sais. Je m'écarte de ma fenêtre et je pointe Lilou du doigt, un grand sourire aux lèvres. Tout le monde la voit. Les yeux s'écarquillent.

L'ange Lilou est apparu pour nous libérer ! Qu'est ce qu'on dit à l'Ange, les enfants ?!

Tous ensemble, ils crient en coeur.

MERCIIII LILOUUUUUU!


Ah ! Ces pauvres criminels. De grands enfants, en fait, quand ils sont bien disciplinés. J'ai fait du bon boulot ici. Je les regarde tous un par un. La libération est proche. Tout le monde semble en être conscient. Je jette un regard à Lilou ; elle fait grise mine. Je crois comprendre. Faire évader tout ce beau monde va être long. Et puis, les marines vont bientôt arriver avec ce qu'on a crié. Je me mords la lèvre inférieure. Pas cool. Il faut faire un choix. Le bon. Celui-ci est vite fait. Je pointe du doigt un type massif dans la cellule opposée, deux rangs à gauche.

Toi. Tu ne viens pas. Ton pote aussi.

Ils étaient heureux, ils le sont plus. Le type réplique violemment.

Bah ?! Pourquoi ?

Parce que t'es un meurtrier ! Monstre !

Bah ! Toi aussi, t'es une meurtrière ! C'pour là que t'es là !

Faux ! J'ai tué personne c'est elle la meurtrière !

J'accompagne mes propos d'un pouce pointé vers Lilou. Je capte trop lentement ce que je viens de faire, je me retourne vers elle. Elle n’est pas contente. Je corrige rapidement.

Enfin, c'est son robot ! Mais c'était un accident !

Trop tard, le gros type est déjà en train d'appeler les marines. Il gueule comme un putois c'type ! Il veut surement une remise de peine pour cet acte ! Le salaud ! Je sais pas ce qui me retient de lui casser la gueule ! Ah si, je sais, les barreaux. J'suis pas capable de les casser. Autant passer par le mur. Ça devrait se faire ça. Je me retourne vers Lilou.

Hé ! Écarte-toi ! J'vais faire un trou. Qu'est ce que tu fais avec le barreau franchement ?! Tu pourras m'emmener à un endroit ou je pourrais entrer dans la prison ? J'ai deux choses vitales à faire.


La première, évidemment, retrouver ma hache. La deuxième, vitale : trouver cette lettre. Je laisse quelques instants pour se décaler, puis je me mets à taper le mur. Un coup. Deux coups. Trois coups. Ça fait bobo aux mains et ça fait du bruit. Les marines arrivent. Le mur est en train de céder, j'espère que Lilou a un plan en béton à l'épreuve de mes poings ! Et puis faut libérer les autres. On a pas fini !
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J’étais là, à la fenêtre de sa cellule, prête à me faire canarder par en bas pour faire s’évader une nonne, n’écoutant qu’à moitié ce qu’il pouvait se tramer à l’intérieur parce que j’étais trop occupée à couper les barreaux qui me séparer encore de ma sauveuse de tantôt. La situation était encore plus à chier qu’à notre première rencontre. Je vins à bout de la première barre, me pressant pour m’attaquer de la seconde tandis que la nonne parlait avec ses compagnons de cellule. Elle me surnomma « l’Ange Lilou », demandant aux autres de me remercier. J’eus un petit sourire, plutôt flattée de ce qu’elle disait.
Je n’étais pas un ange, je faisais clairement une bêtise en sortant quelqu’un de prison, allant contre les lois d’un état qui faisait en sorte de préserver sa communauté, sous prétexte que l’arrestation d’une Nonne ne me convenait pas du tout. Allez savoir ce que le seigneur en pensait ! A noter que depuis que j’avais rencontré Adrienne Ramba, je m’inquiétai beaucoup plus de la justice divine que de la justice des hommes. Sans savoir si j’y croyais vraiment, ou si j’avais de bonnes raisons de m’en méfier, ou même s’il allait noter que je libérai l’une de ses fidèles des fers…
En tout cas, la prisonnière avait l’air motivé à faire sortir tous ses nouveaux convertis. Pas sûr que ce soit vraiment une très bonne idée. Je n’en étais sincèrement pas convaincue. Si ces hommes étaient là, c’était probablement pour une très bonne raison. Des voleurs, des menteurs, des tueurs. J’étais certaine de la position de la sœur : elle n’était ni voleuse, ni menteuse, ni tueuse. Elle avait sauvé ma vie et ma liberté à plusieurs reprises lors de cette soirée. Mais les autres ? Non, décidément, sortir de cages tous ces rigolos ne m’enchantaient pas vraiment, et devoir anéantir leurs espoirs encore moins…

« Mh, Adrienne… Ce n’est pas une… »

…Bonne idée…
Boarf, elle m’interrompit. En désignant des hommes pour leur dire qu’ils ne pourraient pas venir parce qu’ils étaient vraiment méchants. Je fronçai un sourcil, désespéré. Elle ne m’écoutait pas du tout, pas motivé à me prêter une oreille attentive.

« Sœur Ramba, il n’est pas question que je sorte tout ce beau monde de prison, je suis là pour toi ! »

Entendu ? Non. MERDE ! Euh… Pardon. Et le pire étant qu’elle me désignait du doigt en hurlant à tout va que c’était moi la meurtrière dans le lot. Ah mais. Je venais la sauver et elle me désignait comme meurtrière ? Elle s’en rendit compte et changea ses dires la minute d’après, rajoutant que ce n’était pas moi, mais Bee. Le canard, sur le toit au-dessus, entendit et se vexa. Il eut un mouvement qui manqua de me faire casser la figure cinq mètres plus bas. Elle ajouta qu’il ne l’avait pas fait exprès.

« Bordel… Qu’est-ce que je fous là ? »

Les deux autres appelèrent la marine, hurlant à l’évasion. Les problèmes commençaient déjà. On entendait les bruits de pas venant de l’extérieur, se rapprochant. Adrienne se tourna vers moi, ayant une idée. Elle me demanda de m’écarter, pour faire un trou et sortir à son tour. Elle me demanda aussi si je pouvais l’amener à un endroit ou elle pourrait rentrer dans la prison pour faire deux choses vitales. Elle défonça les premières pierres, et lorsque le trou fut assez grand pour la faire passer, je lui tendis la main pour qu’elle se rapproche. Profitant de l’extension de la corde, je l’entourai autour de sa taille et fit un signe à Bee :

« Accrochez-vous à moi, on remonte ! »

Bee tira fort et nous hissa jusqu’à sa position. En quelques minutes, nous avions quitté sa cellule et posé pied sur le sommet de l’immeuble. Bee n’eut aucun mal, malgré le poids de la Nonne qui était beaucoup plus conséquent. Arrivées en haut, je détachai la jeune femme pour lui laisser ses mouvements libres :

« Il y a un accès du toit pour rentrer à l’intérieur… Qu’est-ce que tu dois faire ? Nous sommes deux, et tu m’as dit « deux choses vitales » … Alors, je te file un coup de main et on décampe d’ici en vitesse… »

Pour les autres ? Pas question. Ça allait très mal finir cette histoire si on commençait à aller contre toutes les décisions de justice. Donc, tirer une nonne d’une cellule, ok, mais une dizaine de malfrats, pas question ! J’abaissai mon bonnet sur ma tête pour ne pas qu’on ne voit mon visage. Ils savaient à quoi je ressemblais avec l’altercation contre l’autre timbré, s’ils venaient à me reconnaitre là, j’étais bonne pour la prime sur la tronche.

« On peut se laisser cinq grosses minutes pour faire ce qu’on a à faire et retrouver Bee ici lorsque ce sera fini. Mais en vitesse… Je ne veux pas risquer d’être recherché par la marine, compris ? »

Déjà que l’alarme était donnée dans la prison, si on ne se bougeait pas les miches, ça allait être un affreux bordel.
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Un bruit se fait entendre. Mon poing vient juste de percuter pour une énième fois le même endroit. Le craquement se prolonge. Je vois des fissures se créer dans le mortier faisant tenir les pierres en places. Je suis sur la bonne voix. Je refrappe deux fois. Chaque coup rend le bruit plus fort. Des petits morceaux tombent par terre. Derrière, Tuck hurle des encouragements qui couvrent facilement les cris d'alarmes des deux autres criminels. Pour le reste des prisonniers, c'est l'expectative. Ils gueulent pas. Ils font rien. Ils restent, là, comme des moutons. Je les ai bien éduqués ! Je serais pas passée par là, ils auraient hurlé comme des détraqués. Comme les deux autres là. C'est vraiment la honte de cette promotion. Ils ont changé. Moi aussi j'ai changé. C'est quoi, cette idée de défoncer un mur à main nue ? Le Rouge doit déteindre sur moi, lui qui casse tout à la force de ses poings. Rah ! C'est pas cool ! Mais je veux en sortir ! La vie de deux innocents en dépend ! Sale pirate ! Je frappe plus brutalement le mur ; toute ma rage est dans ce coup. J'envoie littéralement une pierre dans les airs, laissant un gros trou dans le mur. J'hésite pas deux secondes. Je passe mes mains dans le trou et je tire en beuglant, histoire de me donner de la force. La force de la colère. La force de la famille. La force de l'amour. Autant de raison qui ne laisse aucune chance à ce pauvre mur inanimé. Je m'ouvre une ouverture suffisamment grande pour y passer.

Sous moi, c'est le vide. Je perds l'équilibre un instant, mais je me retiens au mur avec mon bras toujours à l'intérieur. Les marines sont plus très loin. J'entends les deux meurtriers dire que je suis « là ». Ils doivent me pointer du doigt. C'pas bien de pointer du doigt ! Lilou est là, accroché à une corde. Je regarde en haut et je le vois. Pas le Seigneur, non, le canard jaune. Le meurtrier ! Non, oublions ça. C'était un accident. Lilou est quand même sympathique de venir me libérer, il faut le reconnaître. Je ne vais tout de même pas l'insulter en incriminant son compagnon ! Ça serait méchant ! Et je serais sacrément dans la mouise si elle m'abandonnait maintenant. Qu'est-ce je dirais aux marines alors que j'ai défoncé un mur à main nue ? J'dirais rien. Ils vont m'abattre de suite. Elle me dit de l'attraper, je veux bien, mais c'est que je dois être plus lourd qu'elle. J'suis pas grosse, c'juste elle qui est trop fine. Et puis, je m'accroche à quoi ? Elle a pas trop de quoi bien s'accrocher. Je l'enserre finalement au niveau de la taille et je serre fort. Pas trop. Juste histoire de pas tomber. De pas glisser aussi. Je renifle un peu. L'air du dehors. C'est bon. L'odeur de Lilou ? Pas mal. Faudra qu'on discute parfum.

L'autre être jaunâtre nous remonte sans trop de difficulté. J'ai le temps de voir une tête passer par mon trou. Le trou dans le mur, hein. Une tête de marine. Une tête qui fait grise mine. Elle repart dans l'autre sens. J'dirais bien qu'ils vont bientôt se rameuter sur le toit. Arrivé en haut, on se détache et on se sépare. Lilou semble inquiète. Moi aussi. Faut retrouver les deux objets.

La première chose a récupéré, c'est ma hache ! C'est mon amour ! Mon amie ! Elle doit se trouver dans la pièce stockant les preuves des affaires. Je crois que c'est au deuxième étage, aile nord. Le deuxième objet, c'est une lettre qu'ils vont envoyer à mon paternel. Il risque de débouler ici dans trois semaines et de frapper tout le monde sur son passage ! J'veux éviter ça ! Je sais ou récupérer la lettre. Rez de chaussé, aile sud. Une fois que je me serais échappée, ils penseront plus à envoyer une lettre.

Lilou a raison aussi. Deux choses, deux personnes. Il faut être rapide ! La prison pourrait grouiller de marine d'ici peu de temps. Il n'y a surement que des sous-fifres actuellement, mais il s'agirait de ne pas tomber sur un gradé en tardant trop. Que dois-je lui donner à faire ? Je sais ce qu'il faut faire, mais c'est la déchirure. Ça ne sera pas moi qui vais la libérer. Moi seule peux savoir précisément ou se trouve la lettre. J'ai vu l'endroit exact ou les lettres attendent pour l'envoi. La chance est quand même avec moi. Elles ne sont pas parties parce que c'est la fin de la semaine. Il faut dire merci à la chance ! Je le claque rapidement les joues. Quand faut y aller, faut y aller.

Lilou. J'aimerais que tu récupères ma hache et, si possible, mes affaires. Ça sera facile à trouver dans la salle. Une grosse hache et un gros sac. C'est pas loin en plus. Si je mets trop de temps, va-t’en ! T'en as déjà trop fait !

Sans une once d'hésitation, je pars en courant vers la porte du toit. Autant passer en premier pour attirer tout les regards. Lilou pourra rester discrète. Je l'ouvre à la volée l'arrachant presque de ses gonds et je saute à l'intérieur, avalant les marches quatre à quatre. Une fois arrivés à l'étage, plusieurs chemins s'ouvrent à moi. Je cours en direction de l'aile sud. Plus je m'éloigne des escaliers et plus Lilou pourra passer sans problème. Je descendrais d'un coup quand je serais arrivée au bon endroit. Je commence à voir des têtes passer par les portes. Des marines. Armés.
J'vais pas pouvoir vous sauver les mecs, dans ses conditions. Désolé Tuck, continue l'office à ma place !
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Au moins, ça c’était fait. Adrienne était belle et bien sortie de sa prison, plus ou moins libre. Plus parce qu’elle était plus derrière des barreaux, moins parce que nous étions toujours dans le bâtiment de la marine et que la jeune femme souhaitait par-dessus tout récupérer des objet qu’elle estimait comme « vitaux ». Allez savoir ce que ça pouvait être. Je suspectai éventuellement la hache qu’elle avait lors de nos rencontres avec le Tahar, mais mise à part ça. Alors, maintenant il ne me fallait qu’attendre une description des objets en question pour être sûr de ce que j’allai devoir prendre. Elle commença à parler, vive, rapide, motivée à faire comme je l’avais dit (c’est-à-dire diviser pour mieux régner).
Elle enchaina donc sur les objets, sa hache d’amour qui se trouvait avec son sac dans l’aile nord du bâtiment ou elle devait se trouver avec d’autres pièces à conviction. L’autre objet était une lettre qu’elle devait impérativement intercepter avant qu’elle ne soit envoyer à son père (qui pourrait faire un malheur pour tirer sa chère petite fille des fers), qui quant à elle, se trouvait dans l’aile sud de l’immeuble. Ok, soit. C’était dans mes cordes encore. Enfin, fallait pas que ça soit trop compliqué, vu que je trottinais encore à cause de ma fêlure à la hanche, mais c’était jouable. Suffisait d’un minimum d’organisation pour ça.

Au-devant du plan qui se mettait en route, Adrienne me pria d’aller récupérer ses affaires, notant le point de rendez-vous à l’endroit où nous étions actuellement. Je fis un signe à Bee pour lui demander de ne pas bouger d’ici, même si j’étais en danger à l’intérieur. Je saurais me débrouiller, qu’importe comment. Baissant ma cagoule pour éviter d’être reconnue, je vis la nonne filer comme une flèche vers l’intérieur du bâtiment, défonçant la porte et déboulant les escaliers. Il y eut des bruits au passage, s’estompant de plus en plus après le passage de la bonne sœur.
Je me tournai vers Bee, un peu surprise de voir une jeune femme aussi en forme après ce que l’on avait vécu ensemble. Je n’étais pas aussi pimpante avec ma hanche fracassée, pas question pour moi de foncer dans le tas. Je n’avais, de toute façon, pas la carrure pour faire ce genre de chose. Attendant quelques minutes, je pris le départ de la course lorsque les bruits ne nous parvinrent plus du tout. Avançant d’un pas rapide vers la porte, j’empruntai les escaliers en me faufilant, discrète et habile pour ne pas ébruité ma présence.

Je me cachai derrière chaque et regardai ou j’allai avant d’emprunter le moindre chemin. Comme déjà souligné, je ne devais et ne pouvais me permettre d’être repéré. Déjà que la présence d’une intruse qui avait préalablement aidé une criminelle à s’échapper devait être signalé, ils allaient s’empresser de me mettre en prison, ou pire, dans le même sac qu’un criminel comme Tahar Tahgel si je me faisais attraper. Déjà que ma réputation était plus ou moins fortement compromis après la fuite de la dernière fois… Bon dieu, je ne m’étais pas imaginée qu’un simple sauvetage puisse m’apporter autant de soucis. De quoi m’en faire un sang d’encre.
Tournant à une intersection et ayant atteint le deuxième étage, je m’arrêtai net avant de tomber nez à nez avec deux soldats qui attendaient dans le couloir de recevoir des ordres. Vu qu’ils ne semblaient pas vouloir bouger, je fus contrainte et forcée de m’afficher. Me glissant près d’eux, je leurs bondis dessus comme je le pus avec ma hanche en vrac, assenant un coup de poing au premier avec ma force de mouche. Premier qui tomba sur le second. J’attrapai les menottes des deux gars et les attachai ensemble pour bien faire. Puis, j’en assommai un des deux pour pouvoir, d’une façon ou d’une autre, retarder l’autre.
Je pénétrai dans la salle des pièces à conviction, forçant la porte d’un coup de pied dans la serrure. Je regardai quelques secondes autour de moi avant d’apercevoir la hache et le sac trônant fièrement sur une table face à moi. Je m’en saisis, fourrai le sac sur mon dos et attrapai la hache qui manqua de me faire tomber. Cette arme pesait son poids… Au moins un tiers du mien ! Quelle horreur ! Et j’allai devoir me porter ça, sincèrement ? Pas le choix, n’est-ce pas ? Je m’en saisis et sortis de la pièce. L’autre soldat tentait de se libérer, je pris la hache et lui assenai un coup de manche dans la tête. Il tomba inconscient comme son ami.

« Non mais. »

Cela me permit de faire demi-tour et de gravir les marches que j’avais quittées un peu plus tôt. Toujours doucement, beaucoup plus lentement avec le poids des objets que j’avais sur moi. Adrienne faisait un très beau boulot, niveau infiltration, j’entends (non en fait, ça, c’était de l’humour, j’entendais d’où j’étais le bruit qu’elle faisait en défonçant les portes et les marins sur son passage, à croire que cette lettre avait réellement beaucoup d’importance. Faut se dire qu’avec une nénette comme celle-ci le papa devait être aussi mastoc, si ce n’est plus… Alors, c’était compréhensible de ne pas vouloir voir le paternel débouler pour tout casser).
Je me perdis entre temps mais retrouvai mon chemin rapidement. L’escalier qui menait au toit en vue, je l’empruntai et arrivai au niveau de Bee. Le canard attendait patiemment que tout cela s’achève, prêt à décoller avec une nonne et une rouquine sur le dos pour quitter définitivement cette fichue île qui nous avait causé plus d’ennuis qu’autre chose. Clair qu’on en garderait pas un très bon souvenir…

« Y’a plus qu’à attendre Adrienne… elle ne devrait pas tarder, dis-je comme pour me rassurer. »

Mais dans le fond, j’avais un doute. Et si elle était tombée sur quelqu’un de beaucoup plus fort qu’elle ? Après tout, elle était tout de même blessée, non ? Je soupirai, jetant un coup d’œil à mon coéquipier pour avoir son avis sur la question. Il ne savait pas quoi en penser.

« Tu crois que je dois aller l’aider ? »
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Arrêtez-vous ! C'est un ordre !

J'ai envie de lui rétorquer : « arrêtez de me suivre, c'est un ordre ! » mais je sais que ça n'aura aucun effet et je préfère pas gaspiller une seconde de mon précieux temps pour une chose aussi futile que ça. Ce serait malhonnête envers Lilou qui a la bonté de me sortir d'ici et de m'offrir une chance de ne pas mêler papa à cette affaire. Elle va en plus aller chercher ma hache, c'est dire l'importance qu'elle a ! Non, franchement, j'ai pas de temps à perdre. Si par malheur il lui arrivait quelque chose de grave, j'm'en voudrais toute ma vie ! Pire, je ferais tout ce que je pourrais faire pour la sortir du pétrin dans lequel je l'aurais mis, comme elle vient de le faire. Nos liens sont solides dorénavant et je ne laisserais personne me barrer la route alors qu'une âme si bonne et gentille s'est mise en danger pour moi. Je cours à pleine vitesse dans les couloirs de la prison de la marine. Je sais que les marines sont derrière moi, à quelques secondes de courses. Pour l'instant, ils ne tirent pas. L'objectif est surement de me prendre vivante. Il pense peut-être que je suis de mèche avec le Rouge. Ils se mettent le doigt dans l'œil ! Mais j'pourrais passer ma vie à leur expliquer, ils me croiront jamais. De temps en temps, je passe une porte. Parfois, une marine en sort et je le pousse sans ralentir ma course. Ils se joignent aussitôt au groupe de poursuivants. Parfois, c'est un accès aux étages inférieurs via des escaliers, mais je les ignore tous. On peut entendre des bruits de bottes contre le bois grinçant de ses escaliers. Les marines sont partout. Quand je sens qu'ils commencent à me rattraper, je trouve enfin un escalier qui doit, sans doute, descendre jusqu'à la salle du précieux sésame. J'ai fait tout le tour ; je suis à l'aile sud. Je regarde par dessus la balustrade, reprenant l'espace d'un instant mon souffle. Rah ! Les marines sont déjà là. Ils vont passer juste en dessous de moi. Je vais me retrouver prise en sandwich !

C'est pas le moment de réfléchir longtemps, je pose mes mains sur la balustrade et je saute par dessus. Les marines en dessous lèvent la tête et doivent voir mon popotin. Ça les effraie. Certains hurlent. Moi, je me prépare au choc. J'atterris brutalement sur deux marines et je fais tomber trois autres aux passages. Je comptais me relever, assommer les derniers et débouler les escaliers. Sauf qu'ils ne sont pas en très bon état ; j'entends un gros craquement. Deux planches volent en l'air et, l'instant d'après, on tombe au niveau inférieur après avoir formé un gros trou un peu circulaire dans le plancher dorénavant au dessus de ma tête. Au niveau en dessous, ce n'est plus moi qui tombe seule, mais moi et plusieurs marines qui viennent ajouter leur poids à la masse. Le choc est rude ! Faut tenir bon ! Parti comme ça l'est, on est prêt à faire tous les étages comme ça. Il va falloir tenir le coup et réagir promptement quand on sera arrivé. La descente se passe ainsi en l'espace de quelques secondes rythmées par le bruit des planchers qui lâchent. On finit par arriver en bas. Les deux marines me servent de coussins et j'm'en sors sans trop de casse, enfin, pas trop. Je m'aperçois qu'une blessure s'est rouverte. Ça saigne faiblement, mais ça saigne quand même. Bigre ! Il va falloir que je fasse attention ! Je me lève prestement et je lève les yeux aux ciels. Les marines doivent avoir plusieurs niveaux à descendre. Ça me laisse le temps pour filer et disparaître temporairement.

Je cours dans le couloir qui s'ouvre à moi. C'est l'aile administrative. Personne en ce moment. Pas l'heure et les rares présents doivent être à ma poursuite dorénavant. Je dépasse deux salles, puis j'entre enfin dans celle que je veux. C'est une grande pièce ou une quarantaine de personnes peut y travailler dans de bonnes conditions. De nombreux bureaux sont alignés et forment un quadrillage serré. J'entre dans la pièce en fixant le mur du fond. Là se trouve le bureau des envoie et des reçus. Je m'y précipite.

Aaaaaaah ! Vous …. s... st … Stop !

Je m'arrête un instant, je tourne la tête et je vois un marine. Jeune. Limite adolescent. Une paire de lunettes sur le nez, il a tout l'air du gratte papier. Il tremblote sur sa chaise en me voyant. Ça doit bien être le seul à pas être parti me pourchasser. Le pauvre, c'est moi qui viens à lui. Il n'est pas armé, alors, je m'occupe pas de lui. Je cours vers ma cible et j'ouvre la porte à la volée. Derrière, j'entends le marine continuer à me donner des ordres. J'entends aussi qu'il se lève et qu'il se casse la figure. Il est pas aidé. Je retourne à mon labeur. Je trouve rapidement là où sont entreposées les lettres à l'envoi. J'ouvre tout et je me mets à fouiller. Il me faut une vingtaine de secondes pour trouver ma lettre adressée à mon popa. Miracle ! Je l'ai ! Je la fourre dans mes vêtements ; si je la déchire ici, ils risquent de trouver les morceaux et ainsi de se ressouvenir qu'il faut envoyer une lettre. Ça serait vraiment ballot ! J'pense à autre chose ; j'vais aussi prendre mon dossier. Toutes les informations que j'ai pu leur donner disparaitront. Et puis, en plus , la photo qu'ils sont prises de moi est vraiment moche. Je sors de la pièce et je me dirige vers une autre, à cinq mètres. Je jette un coup d'oeil à l'autre marine. Il s'est relevé et essaie de forcer une armoire qui couine. Il me jette un regard désespéré, puis se remet à s'acharner sur l'armoire. Bizarre. J'entre dans l'autre pièce, j'ouvre quelques tiroirs et je trouve rapidement mon dossier rangé là où il devait être. C'est quand même bien rangé, l'administration de la marine. Le dossier vient rejoindre, en boule, l'autre lettre. Je finis par sortir et je cours vers la sortie. C'est là que le bleu apparaît devant la porte, fusil à la main. Il tremble vraiment beaucoup.

St... stop … ou … ou je tire !

Je regarde le fusil. Je regarde l'homme. Je fais la grimace. Il n’osera pas. Je marche vers lui. Il prend peur et réaffirme la tenue de son arme. Je finis par passer à côté de lui. C'est là que j'entends un coup partir. La balle vient se loger dans un mur, à l'opposé de nous. Réflexe ? Sans doute. C'est imprévisible, ce genre de truc. Je préfère prévenir que guérir. Je lui fous mon poing dans la figure, en douceur, et l'autre s'effondre sans résistance, comme si la perspective de ne plus devoir jouer les héros le satisfait. Pauvre homme. Je ferme la porte derrière moi et je me remets en marche. L'endroit semble désert. J'ai dû m'absenter plusieurs minutes du champ de vision de mes poursuivants maintenant. Les lieux sont grands et les passer aux cribles risque de prendre du temps. Ils ont dû se concentrer aux niveaux des sorties. Sauf que je ne vais pas par là ! Je remonte sur le toit ! Personne n'y pensera ! Un prisonnier va toujours à la porte. Il ne cherche pas à rester ! Ah ah ! Je suis sûre que Lilou a un moyen infaillible de s'échapper du toit sans dommage. Il y a son robot. Avec de la chance, la marine ne sera pas aperçue de sa présence sur le toit. Ça, c'est possible que s'ils n'y sont pas allés. J'espère avoir assez bien fait l'appât pour éviter ça.

Je prends un escalier un peu plus loin et je monte d'un étage, puis je prends les couloirs pour retourner à l'escalier menant au toit. À mon passage, j'éveille la curiosité des prisonniers qui se mettent à gueuler. Arf. J'ai pas pensé à ça. Au détour d'un couloir, je tombe nez à nez avec un homme. Pas un marine, non, il y en a deux à terre, bien amoché. C'est un prisonnier. Il me sourit.

Ah ? C'est toi qui t'es fait la malle ? J'en ai profité pour me libérer aussi ! On s'échappe ensemble ? On aura plus de chance, d'ak ?

C't'homme doit être un criminel avec sa gueule ! Il a le sourire sadique facile. J'entends du bruit derrière moi et j'vois débouler trois marines armées d'épées. Ils voient les corps.

Les voilà ! Les assassins sont là ! Alerte !

Ah non ! Ce n’est pas moi l'assassin, c'est lui !

L'autre fait un bruit bizarre. La dernière chose qu'il voit et mon poing allant dans sa direction. J'te jure ! Je fais pas affaire avec les malfrats. J'attrape le type et je le balance sur les marines qui ne parviennent pas à l'éviter. Le voilà, votre prisonnier ! Maintenant, vous me laissez en paix ! Je reprends ma course en accélérant. Pas question de se faire chopper maintenant. Ma blessure saigne un peu plus maintenant et je risque une rapide aggravation si je continue longtemps ce petit manège. D'où le fait que j'accélère au maximum. Heureusement, je croise personne sur ma route à part deux marines que je bouscule au passage sans m'attarder. Une fois l'escalier retrouvé, je m'y engage. Le souffle court, j'ai du mal à monter, mais les marines entrent à leur tour dans l'escalier, un étage en dessous de moi. Plus vite ! Ça me donne le courage de maintenir mon rythme de course ! Pwah ! Je crache presque du sang arrivé en haut. Sur le toit, je retrouve Lilou, son robot et j'aperçois ma hache. J'suis tellement crevée que j'arrive même pas à exprimer ma joie. Je pointe du doigt l'escalier en m'adressant à Lilou, haletante.

Marines Arrivent. J'ai fini. Comment partir ?!
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Bordel de merde, cette histoire allait m’attirer encore plus d’ennuis que je ne l’imaginais. Encore heureux que j’avais caché mon visage et que j’avais fait gaffe de ne pas me faire plus remarquer. Faire évader une criminelle, ça allait chercher dans les combiens ? Trop. Trop pour une civile de ma trempe qui pensait seulement faire sortir une innocente de prison. Finalement, c’est en étant sur le toit de la prison avec l’arme de la bonne femme en main et sur le point de partir que je commençais à m’inquiéter de tout ce cirque.
Niveau priorité et réflexion, on avait vu mieux. Mais quelle cruche ! Me rongeant les ongles de mains, j’attendais toujours en trouvant le temps affreusement long. Il passait trop lentement, chaque seconde me faisant m’inquiéter un peu plus du sort de la Nonne qui (au vu des bruits) devait être toujours en vie. Je n’arrivais pas à estimer ou elle se trouvait dans la prison, mais je savais qu’elle était toujours en vie.
Bee à mes côtés se mit à caquètement un peu plus fort, tournant sur lui-même en battant des ailes. Une danse d’encouragement, me dis-je en poussant un long soupir. Lui aussi espérait qu’elle arrive et très vite pour qu’on puisse partir d’ici et ne plus jamais y revenir. Avec tout ça, si on ne finissait pas avec une prime sur le coin de la figure, c’était un miracle. Encore fallait-il qu’ils aient un cliché de nous, et des preuves à charge…

On avait encore un espoir de s’en sortir sans être traqué sur toutes les mers. Un infime espoir. Croisant les doigts, j’entendis des pas lourds monter les marches qui menaient au toit. Je me mis en position de défense, prête à voir surgir n’importe qui et pouvoir répliquer s’il s’avérait que c’était la marine. Bee battait des ailes toujours à côté, criant un peu plus fort, une façon de faire fuir l’ennemi s’il s’avérait que c’était bel et bien un ennemi de l’autre côté.

Une charmante tête blonde fusa vers nous, haletante et épuisée, à moitié à train de se trainer. Elle pointa le doigt derrière elle en disant entre deux souffles que nos ennemis étaient à ses trousses, qu’elle avait fini et qu’il nous fallait maintenant nous tirer d’ici, et cela, très rapidement. Je fonçai vers Adrienne, la barre que j’avais utilisée comme chalumeau tantôt. Je l’enjambai, passai derrière elle et fermai la lourde porte en fer pour retarder les marines. Je bloquai la poignée avec la barre puis me tournai vers la jeune femme pour l’aider à se relever. La portant un peu jusqu’à Bee. Le canard nous montra son dos. Proportionnellement, il m’arrivait au niveau du coude sous sa forme animale. Je grimpai sur son dos en m’accrochant fermement à ses plumes. J’aidais Adrienne à se hisser à son tour. Il n’y avait pas beaucoup de place, la bonne sœur pesait son poids, et forcément, ça n’allait pas aider Bee à couvrir une longue distance pour nous échapper…

Mais c’était à tenter. Nous n’avions pas d’autres alternatives.

« J’espère que tu n’as pas le vertige ! »

Bee s’approcha du bord du toit en dépliant totalement les ailes. On tapait derrière la porte en fer, hurlant à plein poumons de nous arrêter immédiatement, qu’on était en état d’arrestation, qu’on avait pas le droit de nous échapper et aie tu me fais mal crétin, c’est mon pied ça, poussez-vous bande d’incompétents, il faut défoncer la porte et bam bam bam PAF.

La porte céda sous la force de l’attroupement de marines qui prirent possessions de l’espace. Ils regardèrent, interloqués, le canard, la nonne et moi-même (cagoulée) faire le saut de l’ange. Bondissant pour tenter de nous retenir, le canard avait quitté le sol avant qu’on ne puisse quoique ce soit pour lui. Piquant la tête la première, je fermais les yeux pour être sûr de ne pas avoir le vertige, faisant pleinement confiance en mon ami, qui jusqu’ici, m’avais toujours protégé. Il se mit à battre violement des ailes, se servant de celle-ci pour redresser. Il frôla le sol, remonta brutalement et se servit de ses ailerons pour reprendre de l’altitude et nous éloigner définitivement de la cellule d’Adrienne, du bordel qu’on avait causé, et tout ça.
Rouvrant les yeux, je regardais le royaume de Bliss s’étendre sous nos yeux, les maisons, les immeubles, les habitations en tout genre, le port et la mer qui s’allongeait, à perte de vue. L’auberge ou l’on s’était rencontré, qui était déjà en reconstruction, la partie du port qu’avait fait sauter le Tahar qu’on voulait remonter progressivement… Et la nuit déjà bien avancée qui nous tendait les bras, nous permettant de nous fondre dans l’obscurité et de nous évader en toute tranquillité. Fuir par le ciel, c’était la meilleure idée possible.
Bee vira brutalement à gauche en apercevant devant lui un espace dégagé ou il pourrait atterrir. Je m’agrippai toujours à lui, sentant le vent dans mes cheveux, l’air qui battait mon visage. Il plongea progressivement vers le sol pour arriver à quelques mètres de la terre ferme. Il se mit à agiter les plumes contre le vent pour ralentir progressivement et posa la patte sur le terrain battu devant nous. Il agita les fesses et fit tomber Adrienne et moi-même de sur son dos avant de s’effondrer la tête la première, épuisé par le poids de ses deux passagères.

Lorsqu’il n’y avait que moi, il pouvait tenir une certaine endurance. Je ne pesais pas grand-chose. Mais Adrienne et tous ses muscles… Pfffiou.

M’époussetant, j’allai vers la Nonne pour vérifier ses blessures et voir si elle avait un peu récupérer de sa course folle de tantôt. Je relevai ma cagoule et lui tendis son sac et son arme, fouillai dans mon propre sac pour en sortir du matériel médical, de quoi lui refaire ses pansements. Je lui passai une bouteille d’eau pour qu’elle puisse se désaltérer et reprendre son souffle et ses esprits. Sortant bandages et compresses, j’aspergeai l’une des compresses de solution désinfectante avant de l’appliquer sur la blessure rouverte de la jeune femme.

« C’est toi l’infirmière, je te laisse t’en occuper. »

Je lui fis un sourire pour la rassurer. Nous n’étions plus exposées, les marines allaient mettre du temps à nous retrouver. Assez pour que l’on se sépare en bonne et due forme, et qu’on aille se mettre à l’abri.

« Je crois que c’est ici que nos routes se séparent… »

Je n’étais pas du genre à dire « au revoir » en temps normal. Mais Adrienne avait ce petit quelque chose qui me plaisait. Et qui me donnait envie d’en finir correctement. Bee poussa un bruit déchirant, plein de fatigue et de tendresse envers la jeune femme blonde à nos côtés.

« Alors… à la prochaine ? »

Avec l’espoir de recroiser sa route.
Un jour.
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Je m'écroule au sol, genoux au sol, mains posées sur le toit. Je crache plusieurs fois. De la bile, du sang. Mon cœur et mes poumons sont en feu. Je le ressens seulement maintenant. L'adrénaline de cette course-poursuite doit disparaître de mon sang, laissant place à une grande faiblesse. La douleur au ventre recommence. Du sang continue de couler de cette blessure. Je passe ma main et je la regarde ; il faut que je pose et que je me soigne. Mais ce n’est pas le moment ! Merde ! Lilou passe à côté de moi pour bloquer l'accès à la porte. Les marines vont y passer dans moins d'une minute, surement. Ils ne vont pas se laisser faire par une misérable porte et une pauvre barre de fer. J'pourrais tout casser histoire de faire un gros bouchon de débris... non, ça va être au dessus de mes moyens. Mes poings ont bien dégusté tout à l'heure et la sensation de mes mains sur la pierre, non, je pourrais pas résister. Ça me fait mal rien que d'y penser, même si j'en suis surement capable. J'arriverais pas à partir d'ici de toute façon si je fais ça.

Je sens qu'on me prend le bras. Lilou essaie de me soulever. Sans aide, elle y arrivera pas. Je mets un pied au sol et je pousse dessus tandis que Lilou me soulève dans la douleur. J'ai un vertige une fois debout. Pas bien récupérer de l'histoire de la taverne et tout ce remue-ménage... enfin, on va pas y passer toute la vie. Je jette mon sac sur le dos, puis je prends ma hache. Ma belle hache. Ma jolie hache. On fera les câlins plus tard. Avec tout ce poids en plus, c'est encore plus dur de supporter mes douleurs. Je clopine avec l'aide de ma sauveuse vers le canard jaune. Qu'est ce qu'on va faire avec ça ? Il y a pas un pont ou un passage pour s'échapper ? Lilou monte dessus et me tend la main. Elle veut que je monte dessus ? On va quand même pas … voler ? Ah ah. Non, elle doit avoir un plan. J'ai pas trop le choix. Derrière, la porte se brise sous les coups. J'attrape sa main et je me hisse difficilement sur le dos de cette chose. Vraiment étrange quand même. Robot ? Animal ? Démoniaque ? Je peux pas le dire. Tout ce que je pourrais dire, c'est qu'elle est en train de me sauver la vie. Je vais pas faire ma chieuse, oh non. Je suis pas en état de toute façon. Derrière, la porte rend enfin l'âme, déchirée par les nombreux des marines. Ils sortent en masse de l'ouverture comme s'ils étaient tous là. Bigre ! Faut pas trainer ! Le canard s'apprête à sauter. Surement pour rejoindre le bâtiment d'en face. Je vois pas trop bien à quelle distance il est, mais Lilou a confiance, alors, j'ai confiance. Je me retourne vers les marines.

Encore désolé pour le mur !


Je me retourne juste à temps pour voir le canard tomber en chut libre. Aaaaaaaaaah ! Je gueule comme si j'allais en crever ! Je veux pas mourir ! Pas comme ça ! Pourquoi il a pas sauté ? Mais qu'est-ce, qu'il fait ce gros machin ? Les étages défilent trop vite. L'impact est imminent ! Je sers ma hache contre moi. On va le voir ensemble ! J'arrive, Seigneur ! Fait moi un peu de place, j'ai pris de la cuisse ! Je ferme les yeux, attendant le choc. J'attends. Je sens toujours le vent sur mon visage. Rien ne vient. Bizarre. Je sens mon corps se redresser sous l'effet d'un changement dans la force de gravité. J'ouvre les yeux. Aaaaaaaaah ! Je crie à nouveau. Troooop bien ! Il vole ! On vole ! On va pas mourir ! C'est génial ! C'est surement toi ! Tu as fait un miracle ! Merci ! Waouh. J'en suis toute émoustillée. La fatigue me prend en traitre et je pose ma tête sur Lilou qui est juste devant. Je me sens aller. Ça va aller mieux. Surement.

J'ai dû me déconnecter un instant. Je reprends conscience alors que je suis balancée au sol par le canard. Aucune délicatesse. J'ai mal au crâne et j'ai envie de vomir. Ça a pas trop. Lilou vient m'offrir un peu d'aide. Je prends la compresse et je la remercie du chef. Je m'occupe un peu de ma blessure, puis je me rends compte que Lilou s'éloigne un peu. Elle s'en va ? Arf. J'aurais bien voulu discuter un peu plus au calme de tout et de rien, mais la situation n’est sans doute pas forcément la meilleure. Elle a risqué sa vie. Elle va peut-être avoir de gros ennuis. Elle veut sans doute se faire discrète. Ça se comprend. Je laisse tomber ma compresse un instant et je lui fais n signe d'adieu.

J'comprends. J'espère qu'on se verra en de meilleures circonstances la prochaine fois. On pourra se boire un truc et discuter toute la journée ! Que le seigneur te garde ! À la prochaine surement !


Je la regarde disparaître dans l'obscurité, elle et sa bizarrerie jaune. Je regarde encore alors qu'on la voit plus. Pfff. Maintenant, penser à moi. Il me faut trouver un coin pour dormir. D'abord, je me soigne un peu et je refais mes bandages. Puis je me lève en douceur avant de partir lentement en direction … de je sais pas quoi. Mais en compagnie de ma hache, je suis sûre de trouver de quoi me remettre d'aplomb.

Ah ! J'oubliais. Calin ma hache !
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