~ Pergame D. Attale ~
Pseudonyme : Le Protecteur Age : 25 ans Sexe : Homme Race : Humain Rang : Narcoleptique Métier : Navigateur Groupe : Marine Déjà un équipage : - But : Devenir Amiral ; Protéger les mers hostiles. Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Fruit du Reptile / Gecko Gecko No Mi : Modèle T-Rex - Permet de se transformer en T-Rex ou en hybride, à moitié T-Rex Équipements : L'équipement standard de la Marine, un fusil et un sabre. Codes du règlement (2) : Parrain : - |
Découvrez Attale's theme! >> Physique On peut difficilement manquer Attale au milieu d'un bataillon de marins: haut de presque un double mètre, il dépasse bien souvent de deux têtes l'humain moyen. Il est en effet très grand, et sa morphologie étoffée n'atténue pas la sensation de petitesse que l'on peut avoir lorsqu'on se tient à ses côté. Loin d'être musculairement massif, ses entraînements réguliers et rigoureux lui octroient l'avantage de présenter une silhouette honorable qui fait de lui un marin logique. Devant nous, au cœur du bataillon de marins, se trouve donc ce grand jeune homme. On le hèle, l'appelant par son prénom, et il se retourne. On constate alors la pâleur de sa peau. Oui, Attale est bien issu des îles du Nord. Sans exceptionnellement blanche, sa peau est très claire, et l'on se doute qu'une exposition prolongée au soleil risque par-dessus tout de lui causer quelques douleurs sournoises. Par dessus ce teint opale, de petites cernes timides se font preuve de sa tendance récurrente à la narcolepsie. Nous le verrons plus bas, Attale s'endort très souvent, et de manière très aléatoire. Puis notre regard se pose sur sa crinière. De longs cheveux blonds ondulés cascadent dans sa nuque jusqu'à ses épaules. Dans le prolongement de ses oreilles, on distingue une barbe naissante, étudiée pour rester discrète mais bien visible. Ensuite, c'est son visage qui nous attire, à commencer par son regard, parce qu'il est asymétrique. En effet, il a les yeux vairons: l'oeil gauche est bleu foncé, tandis que l'oeil droit est gris métallique, parcouru d'une multitude de striures blanches qui convergent sur la pupille. Entre ces deux billes, un nez fin, et long, qui descend au-dessus d'une bouche large propice aux sourires. Généralement, Attale se tient droit, dominant ses interlocuteurs de toute sa hauteur. La démarche lente et posée, de son attitude se dégage un calme rassurant. Sa voix participe de cette impression de quiétude, ni trop grave ni trop perchée, juste apaisante. Concernant son style vestimentaire, on notera son goût pour les ensembles unis, les chapeaux, et la répulsion qu'il éprouve à l'idée d'enfiler t-shirts ou chemises. Bien souvent, c'est torse-nu qu'il se présente, par-dessous un long manteau ouvert. >> Psychologie Le trait dominant chez Attale est sa gentillesse. Il est amical, riant et souriant beaucoup, toujours prêt à rendre service aux gens honorables et bienveillants. C'est ce qui lui vaut d'être apprécié autant par ses subalternes que par ses supérieurs qui disposent d'un minimum d'honneur. En revanche, son sens moral le pousse à devenir intransigeant dès lors qu'un individu commet quelque chose qu'il considère malsain. Il ne fait confiance qu'à son propre jugement en matière de crime, et s'il estime qu'un petit voyou mérite moins d'être traqué qu'un grand psychopathe, il n'hésitera pas à désobéir aux ordres de la chaîne hiérarchique. Son idéologie est assez concise: pour lui, le monde n'a rien de manichéen, et il s'estime tout à fait en mesure de respecter un pirate si le comportement de celui-ci présente quelques marques d'honneur. Au contraire, si un marin lui paraît mauvais, il ne se gênera pas pour lui exprimer clairement son avis, souvent sur le ton de la moquerie. Autrement dit, le mal est une notion toute relative qui dépend des circonstances, des acteurs, et des actes. Ne lui demandez pas de disserter là-dessus, il vous répondra tout simplement que ce qui est mauvais, c'est ce qu'il juge ne pas être bon. Nous avons vu plus haut qu'il état narcoleptique. En effet, que ce soit en plein milieu d'une conversation, d'une franche partie de rigolade ou d'une séance d'entraînement, il peut soudainement s'assoupir en passant directement dans un cycle de sommeil profond. Problème récurrent qui l'empêche de se concentrer très longtemps, cela lui a valu quelques blâmes de la part de supérieurs qui estimaient qu'il se foutait d'eux. Ajoutez à cela son incroyable appétit: il est capable d'ingurgiter plusieurs dizaines de kilos de viande par repas, et certains racontent même qu'il aurait trouvé le moyen de manger en dormant. En combat, et depuis un épisode particulier de son adolescence, un sentiment étrange l'anime, une sorte de colère mêlée d'euphorie. S'il avait à décrire cette impression, il dirait qu'une force invisible le pousse à affronter ses adversaires, motivée par deux raisons: d'une part, le besoin inconditionnel de protéger les plus faibles et ceux qui comptent à ses yeux ; d'autre part, la sensation grisante de rivalité émulatrice que procure le conflit. En d'autres termes, dans un affrontement, c'est à un Attale protecteur et vindicatif que nous avons affaire, qui ne pourra fuir que s'il n'a plus personne à sauver, et que si le besoin de sauver sa vie est supérieur à celui qu'il a de venir à bout de son adversaire. >> Biographie Découvrez Attale's story theme! Dans la partie septentrionale de North Blue, il existe une île nommée Hansou, le Royaume de la Voile. Sa capitale portuaire, la cité de Kaji, est l'un des bastions mondiaux de la navigation maritime. Par tradition séculaire, les plus vieux marins-pêcheurs transmettent leur savoir aux jeunes générations lorsque vient le temps du repos, et il n'est pas rare de retrouver ces bateliers dans les équipages qui sillonnent Grand Line. La Royauté modérée qui tient le pouvoir ne s'est ralliée que récemment au Gouvernement Mondial, et se contente de percevoir un impôt sur le produit du travail de ses sujets, laissant s'exercer une libre circulation des hommes et des idées sur son territoire. La plupart des habitants de cette nation sont heureux. C'est ici que commence notre histoire. Attale est né en automne 1599 au petit village de pêche de Kin'gyo. Son père, Pergame D. Hérode, était alors le capitaine du navire expéditionnaire royal. Du fait de ses longues absences, les premiers âges du bambin se passèrent principalement en compagnie de sa mère, Lysë, et de son grand-père, un vieux pêcheur du nom de Vladimir. Son innocence enfantine lui permit de ne pas souffrir de l'absence de son géniteur, jusqu'à ce qu'il soit en âge d'aller à l'école et de rencontrer d'autres petits garçons. Là, il les entendit évoquer leurs pères, ce qui leur était donné de faire avec eux. Il fut peu à peu gagné par une peine profonde qu'il refoula, se taisant auprès de ceux qui s'occupaient de lui jusqu'à ce la douleur se change en indifférence. Les absences de Hérode se firent de plus en plus longues, et lorsque une ultime expédition fut montée, cette fois en direction de Grand Line, il partit et ne revint plus. A Kaji, aucun notable ne fut en mesure de dire aux familles des membres de l'équipage si le navire avait coulé, ou si le voyage était tout simplement long. Attale, lui, grandit dans son petit village, sans vagues ni remous. A 11 ans, il monta pour la première fois sur le petit bateau de pêche de son grand-père, et dès 12 ans, il partait en mer avec lui lorsqu'il n'allait pas à l'école. Il commença alors à apprendre les secrets de la timonerie, de la prise de vent et de la batellerie. A 13 ans, il se porta volontaire pour intégrer périodiquement l'équipage d'un convoi de ravitaillement qui nécessitait des bras supplémentaires. A 15 ans, il fit la fierté de sa mère et de son grand-père lorsqu'il fut choisit avec d'autres par le maire de Kin'gyo pour participer à la course annuelle des villages de Hansou. Comme d'habitude, ce furent les jeunes marins de Kaji qui terminèrent premiers, mais le fait que l'équipage de Kin'gyo décroche la deuxième place prouva la qualité de ses membres. Pendant les deux ans qui suivirent, tout se passa au mieux: il fut reconnu dans le village comme un garçon serviable sur qui l'on pouvait compter. Ce fut l'année de ses 17 ans qui confirma cette opinion que tous avaient de lui, lorsque des brigands des montagnes descendirent de leur repaire pour prendre de force les villages de Hansou. Cet épisode est l'un des plus importants de sa vie, il convient donc de s'y arrêter un instant. Au moment de l'attaque, Attale et son grand-père pêchaient en haute mer. Lorsqu'ils revinrent, les habitants de Kin'gyo avaient été réunis en face des quais par un groupe de brigands armés. L'un d'eux semblait discourir. Attale ne comprit pas immédiatement ce qui se passait, mais lorsqu'il prit conscience du danger, son sang ne fit qu'un tour. Il recommanda à Vladimir de jeter l'ancre à l'ouest du village, dans une petite baie en retrait que les brigands ne pourraient pas voir. Lui demandant également de contacter la Marine via Den Den Mushi, et de rester caché jusqu'à son retour, il le quitta et courut jusqu'à la ferme la plus proche pour s'emparer d'une fourche. Arme de fortune, mais il ne comptait pas rester sans rien faire alors que ceux qui comptaient pour lui étaient en danger. Une colère étrange animait son corps, qu'il ne comprenait pas pour n'avoir jamais été soumis à une telle situation. Une seule chose l'obsédait, c'était le risque de perdre sa mère et ceux que les années lui avaient permis d'apprécier. Il dut se ressaisir et réfléchir un instant pour ne pas se ruer bêtement à l'assaut lorsqu'il parvint à proximité des quais. Se plaçant dos contre un mur à l'angle d'une rue, il passa la tête pour tenter d'analyser la situation. Une demi-douzaine de brigands tenaient les villageois en otage, dont l'un parlait d'un "changement de propriétaire". Un autre était un peu en retrait, près d'une ruelle en bout de quai. Ce fut celui-là qu'il attaqua en premier, en contournant des bâtiments qui longeaient la baie. Il se cacha dans l'ombre de la ruelle et attendit le moment propice pour se jeter dans son dos, passer le manche de la fourche de l'autre côté de son cou et l'entraîner avec lui discrètement dans la ruelle en lui coupant la respiration, juste assez pour qu'il s'évanouisse. Il s'empara alors de son fusil et grimpa sur le toit le plus proche en passant par l'intérieur du bâtiment. Il ne s'était jamais servi d'une arme à feu, et risquait gros, mais quelque chose l'empêchait de ne pas agir. Il visa d'abord l'un des bandits, retint son souffle et pressa la détente. La balle fusa, et manqua sa cible. « Merde ! » Il se dissimula en s'aplatissant contre le sommet du toit, et entendit les brigands s'agiter, et se disperser en jurant. Risquant un coup d’œil par-dessus la gouttière, il constata qu'il n'en restait plus qu'un près des otages, visiblement en état d'alerte. Par un heureux hasard, il lui tournait le dos: Attale tenta une nouvelle fois sa chance en le mettant en joue, puis ouvrit le feu. Cette fois, la balle vint se planter dans l'épaule du brigand, qui s'effondra. Alors le jeune homme se dressa sur ses jambes et hurla aux villageois de s'enfuir. Ceux-ci s'exécutèrent, et lui-même descendit du toit pour prendre ses jambes à son cou à présent qu'il n'avait plus personne à défendre à part lui-même. Mais lorsqu'il sortit du bâtiment, il tomba nez à nez avec un des bandits. Il n'eut même pas le temps de se défendre qu'il fut passé à tabac, maîtrisé et désarmé. Traîné jusqu'au centre du village, il put alors constater que les autres malfrats l'y attendaient. L'un d'eux, a priori leur leader, prit la parole: « Oï… C’est ce gamin qui a foutu le bordel ? » « J’ai fait mieux que ça. » fit Attale en souriant. « Hein ? » « La Marine ne va pas tarder, et les gens du village se sont enfuis. Vous avez intérêt à vous tirer maintenant ou ce sera la fin de votre petite bande et de ses rêves de grandeur… » « Ne me dis pas ce que je dois faire, enfoiré ! » Un coup de crosse fusa, et le jeune homme perdit connaissance. Lorsqu'il rouvrit les yeux, c'était chez le médecin du village, sa mère et son grand-père assis près de son lit. Il put lire le soulagement sur leur visage, et demanda si tout le monde allait bien. Lysë lui expliqua comment la Marine avait reprit possession des villages de Hansou et fait captifs les brigands des montagnes, puis comment on l'avait retrouvé inconscient au milieu du de Kin'gyo, et ramené à la clinique pour qu'il s'y repose. Elle lui reprocha aussi d'avoir risqué sa vie aussi imprudemment, et lui manifesta la peur qu'elle avait ressentie lorsqu'elle l'avait vu sur le toit. Mais il n'entendit pas ces réprimandes, s'étant rendormi juste après s'être assuré que les choses étaient rentrées dans l'ordre. Après cet évènement, la vie reprit son cours, et les gens de du village ne firent plus jamais allusion qu'à son acte héroïque. En 1620, l'année des 21 ans d'Attale, le nouveau Conseil des Cinq Étoiles fut mis en place, et la politique anti-piraterie s'intensifia. Les conséquences directes pour Hansou furent le ralliement du royaume au Gouvernement Mondial, ainsi que la construction d'une base de la Marine près de Kin'gyo. Dans les semaines qui suivirent l'installation des marins, une grande campagne de recrutement fut lancée, et des enrôleurs vinrent chaque mois au village pour proposer aux jeunes hommes de s'engager. Quelques-uns répondirent à l'appel, et d'autres comme Attale n'y songèrent même pas: lui sentait que son grand-père n'en avait plus pour longtemps, et pensait que ce serait bientôt à lui de reprendre le bateau de pêche et de poursuivre dans cette voie. Mais un soir, le vieil homme l'appela dans sa chambre, pour lui parler de cet avenir proche. L'attrapant par le cou, il approcha ses lèvres de son oreille, et lui dit: « Ta mère ne l’avouera jamais… Mais elle ne veut pas que tu deviennes un pêcheur. Moi je vais bientôt m’en aller, et je sais aussi que ce n’est pas une vie pour toi. » « Qu’est-ce que tu racontes, ne dis pas ça. Tu as encore de belles années devant toi. » Répondit le jeune homme. « Ha, je t’en prie, je suis vieux mais pas idiot. (Soupir). Il y a 4 ans, lorsque l'île a été attaquée… Ce n’est pas un hasard si je n’ai pas tenté de te retenir lorsque tu es allé combattre seul, car je savais que rien ne pourrait t’empêcher de le faire. Tu tiens de ton père, tu as le même sang que lui dans les veines. L'existence que j’ai menée ne convient pas à des hommes tels que vous, cet événement l'a prouvé. Tu dois prendre la mer, et découvrir le monde. Le souhait le plus cher de ta mère est que tu aies la chance d’y rencontrer Hérode, s’il est encore en vie. Le mien est que te sentes toi-même, libre, et ce n’est pas sur mon petit bateau que tu y parviendras. » « Grand-père… » « Tu as ton propre chemin à suivre. Tu ressembles à ton père, mais tu n’es pas ton père. La voie que tu emprunteras sera forcément différente. Je crois que l’ère qui s’annonce va bouleverser tout ce que nous connaissons. Et tu y auras ton rôle, je le sais, je le sens… L'intuition d'un vieux pêcheur n'est jamais fausse. » Un moment de silence s'ensuivit, après lequel Attale se leva, embrassa sur le front celui qui s'était occupé de lui pendant tant d'années, puis se dirigea vers la porte. « Promets-moi de ne pas t’égarer du droit chemin sur lequel tu t’es engagé. Reste ce bon garçon que tu es. Suis ton propre sens de ce qui est juste, en toute circonstance. » « Je te le promet. » Puis il sortit et referma la porte derrière lui. Après quoi il médita une semaine entière à son avenir, cloîtré chez lui. Lorsqu'il prit sa décision, il attendit que les recruteurs de la Marine se présentent une nouvelle fois à Kin'gyo. Cette fois, il fut le seul à s'avancer et à proposer sa candidature. Il signa alors son premier contrat, et devint Matelot. Avant son départ, tous les habitants du village se réunirent pour lui faire leurs adieux. Sa mère, en larmes, partagée entre la peine de le voir partir et la joie de le savoir prendre en main son destin, se jeta à son cou et l'étreignit longuement. Le grand-père, lui, se tenait droit, empli de fierté de voir son petit-fils devenir marin. Ce moment fort dura de longues minutes, et lorsque enfin, le jeune homme prit son envol, il leur lança: « Vous verrez, je ferai votre fierté. Je protégerai tous ceux qui en auront besoin. J’aurai mon rôle dans l’ère qui arrive, je deviendrai un grand marin, peut-être même un Amiral, et les mers seront marquées de mon nom ! » Les larmes se mirent à couler toutes seules sur les joues de ce garçon dont les efforts et la gentillesse avaient conquis le cœur des siens, tandis qu'il leur tournait le dos. Le premier navire au bord duquel il monta était dirigé par le Sous-Lieutenant Olaf "à la Lame dorée", qui tenait son nom de la gigantesque épée en or qui se trouvait dans son dos. L'homme était bourru et malpoli, mais empli d'honneur, et Attale éprouva beaucoup de respect pour lui. Il resta trois ans sous ses ordres, au cours desquels ses entraînements payèrent et renforcèrent ses aptitudes de combattant. Ses qualités innées lui permirent de prendre des initiatives parfois imprudente mais toujours mesurées, et le firent passer de troisième à deuxième, puis première classe. Ces trois années lui firent également découvrir un attrait pour la politique qui modelait le monde: pour avoir un rôle à jouer, il lui fallait comprendre l'influence et le mécanisme de l'ère nouvelle. Lors de ses pauses, il prit l'habitude de lire régulièrement le journal et de réfléchir sur le sens des différents événements, l'importance des différents acteurs. Les Capitaines Corsaires, les Empereurs, les Révolutionnaires, le Conseil des Cinq Étoiles... Ainsi, il pesta lorsqu'il apprit l'évasion massive des prisonniers d'une des prisons de North Blue, et s'interrogea sur le nom du successeur d'Ajna Mahaga au poste de Capitaine Corsaire. L'événement qui attira le plus son attention fut l'assassinat de White Basara du Conseil des Cinq Etoiles et son remplacement par son petit-fils, Ike. Le descendant serait-il à la hauteur de l'ancêtre, et surtout, méritait-il le poste ? A la fin de l'année 1623, au cours d'une bataille, Attale obtint le grade Caporal en assurant spontanément et avec sang froid le commandement d'un détachement de Matelots après que l'officier en charge de leur groupe se soit fait abattre. C'est fort de cette expérience qu'il entama l'an 1624, bien décidé à marquer l'ère par son nom. >> Test RP
- Caporal, voici du linge supplémentaire ! - Encore ! Mais qu'est-ce qu'il fout avec ses vêtements ? Attale soupira et s'épongea le front d'un revers du bras. Cela faisait deux mois qu'il avait été placé sous le commandement du Lieutenant Pardaillan. Pourtant, le temps où il était sous les ordres d'Olaf à la Lame dorée lui paraissait déjà loin. Pardaillan était une brute autoritaire, et semblait dépourvu de toute considération à l'égard de ses subordonnés. Le moindre des Matelots travaillait dur, et la plus petite erreur suffisait à se voir attribuer les pires corvées, celles dont personne ne voulait. Il n'y avait pas vraiment eu d'affaires sérieuses à régler sur l'océan pendant les dernières semaines, aussi le quotidien se résumait-il globalement à satisfaire ses revendications. Attale lui-même avait à charge de s'occuper de son linge personnel. Cette fois encore, le tyran lui alourdissait la tâche. Le jeune homme s'empara de la pile d'habits sales et la déposa sur le tas qu'il lui restait encore à nettoyer. - Le Lieutenant m'a demandé de vous transmettre qu'il attendait de vous que vous nettoyiez son bureau... - Kshhh... Attale serra les dents et laissa le Matelot prendre congé. Puis il reprit son ouvrage, frottant le tissu dans une bassine de savon. Il passa plus de la moitié de la journée à laver les vêtements de son supérieur. Après quoi il rejoignit le bureau de Pardaillan pour entamer sa séance de nettoyage. Avant de cogner à la porte, il se redressa. Puis résigné, il toqua trois fois, puis pénétra à l'intérieur. L'officier était un homme gigantesque, une véritable montagne de muscles qui, même assis derrière son secrétaire, dépassait de loin les deux mètres. Une iroquoise rouge se dressait en dépit des lois de la gravité sur son crâne couvert de cicatrice, le tout surplombant un visage rigide et effrayant. Dès qu'Attale avait été affecté sur son navire, il avait semblé vouloir en faire son martyre et l'avait chargé de ses corvées personnelles. Le bureau était chaque matin un peu plus en désordre malgré les efforts du jeune homme qui s'arrangeait toujours pour tout nettoyer avant d'aller retrouver sa couche à la tombée de la nuit. Certains Matelots murmuraient qu'il prenait plaisir à torturer ses hommes: finalement cette idée séduisait davantage le jeune navigateur à mesure que les semaines passaient. Pardaillan se mit à parcourir du regard une pile de documents. Sans lever les yeux de son papier, il prit bientôt la parole: - Remue-toi Caporal ! Je peux t'assurer que tu le regretteras si je ne trouve ne serait-ce qu'un seul grain de poussière quand tu auras fini ton travail ! - Bien, mon Lieutenant. Moment de calme, seulement troublé par le frottement du balais sur le sol. - Pergame... J'ai retrouvé des tâches de confiture sur mon manteau l'autre soir. J'espère que ce n'est pas toi qui a fait ça. - Non, mon Lieutenant. L'officier sembla lui jeter un coup d'oeil inquisiteur avant de reporter son attention sur ses feuilles. Le silence s'installa peu à peu entre les deux hommes, pendant que l'un nettoyait la pièce et que l'autre gérait ses responsabilités administratives. Jusqu'à ce que... « Oï ! Ne t'endors pas pendant que tu passes le balais ! » Un coup de poing fusa, tirant Attale de son sommeil narcoleptique. Il bredouilla quelques excuses, puis se remit au travail immédiatement. Soudain, au milieu d'une pile de cartons éventrés, il tomba sur une photo représentant Pardaillan en slip de bain, à l'époque où il n'était que mousse. Il n'avait alors rien du colosse qu'il était à présent: petit et maigrichon, sa coupe au bol et son visage timide laissaient à penser que ses classes avaient été bien rudes pour le changer si profondément. Attale ne put s'empêcher d'éclater de rire. - Quoi ? Cesse tes imbécilités et active-toi. - Mon Lieutenant... C'est vous ? Fit le jeune sous-officier, les larmes aux yeux. - Mais qu'est-ce que... ! Donne-moi ça ! Ne pouvant stopper son fou-rire, Attale lui rendit la photo, puis lâcha son balais et croisa les bras sur son estomac, se pliant presque. Pardaillan fronça les sourcils, puis se leva de toute sa hauteur et gronda: - Enfoiré... Ne te fous pas de moi ! - Je vous... Whahaha !... prie de m'excuser... Haha !... mais je ne peux pas... Whaaa !... m'arrêter... - Oh, je vais te passer l'envie de rire, tu vas voir... Contraint par la menace que représentait une correction contre laquelle il ne pourrait rien faire étant donné ses liens de subordination, le jeune navigateur se clôt la bouche en se mordant la lèvre inférieure, puis se calma. Alors, un grand sourire bienveillant s'étira sur son visage, et il déclara d'une voix posée: - J'aimerais connaître votre histoire, mon Lieutenant. Une goutte de sueur perla au front de l'officier, une expression de stupeur teintée de gêne s'imprimant sur son faciès. Quelques secondes plus tard, Attale fut projeté dans le couloir d'un coup de pied dans les fesses et la porte du bureau se referma en claquant, avec en guise d’au-revoir un « Dégage d'ici ! » particulièrement enragé. Le jeune caporal, lui, se releva en s'époussetant, et se félicita d'avoir pu échapper à une soirée de corvées. Le lendemain, alors qu'il s'attendait à recevoir sa punition et à entamer sa journée de labeur, aucun Matelot ne vint lui transmettre d'ordre ou lui apporter une pile de linge sale. Surpris mais pas mécontent, il en profita pour s'entraîner toute la journée. Le jour suivant, puis ceux d'après, ni lui ni l'équipage n'eurent plus de corvées à accomplir, si bien qu'il commença à se demander ce qui se passait réellement dans la tête de Pardaillan. Un jour où la pluie s'abattait avec force sur leur portion de North Blue, il décida d'en avoir le cœur net, et alla frapper à la porte de son bureau. Trois fois. « Je me demandais quand tu allais te décider à revenir, Pergame. » Fit la voix du Lieutenant depuis l'autre côté du battant. Le jeune homme fronça les sourcils, surpris, puis rentra. Le colosse avait éparpillé des centaines de feuilles de papier sur le sol, laissant ça et là des photos de lui âgé d'une quinzaine d'années. Il était assis sur le secrétaire, vêtu d'un manteau couvert de tâches alimentaires. Attale préféra ne pas demander comment il avait fait son compte, et n'eut de toute façon pas à le faire. - Tu voulais connaître mon histoire, gamin... Assieds-toi. Déglutissant, le jeune caporal s'exécuta, puis attendit la suite. D'une voix grave et profonde, Pardaillan commença son récit: - C'est arrivé lorsque j'avais 17 ans... Je n'étais qu'un mousse, encore moins expérimenté que toi, Pergame. Et j'étais lâche, alors que l'officier que je servais à l'époque voguait déjà sur Grand Line. L'équipage avait fait de moi sa tête de turque. J'étais sujet à toute les moqueries à cause de mon attitude de froussard... Moment de silence. -... et de ma coupe au bol. Suite à cette première révélation, Attale écarquilla les yeux, effaré, mais ne commenta pas, le laissant poursuivre. - Je ne pouvais pas me défendre, trop effrayé que j'étais à l'idée de m'affirmer comme un homme. Les jours et les semaines se sont succédés sans que je ne réagisse, subissant brimade sur brimade. Et puis un matin, alors que nous approchions du quartier général, notre navire fut pris dans un tourbillon, et nous avons fait naufrage. Par je ne sais quel miracle, je suis parvenu à traîner ma minable carcasse jusqu'au rivage d'une île que je pensais déserte. Mais elle ne l'était pas. Le temps que je reprenne l'esprit, un groupe d'autochtones m'avait capturé et emmené dans leur cité. Je venais de pénétrer dans le Royaume de Panku Panku, le domaine des Punk. J'y ai passé les pires moments de mon existence, terriblement effrayé. Ma coupe au bol était l'objet de toutes les moqueries, de toutes les conversations. Et de prisonnier je suis passé à bouffon royal, dont le rôle était de distraire le roi Punk ! J'ai cultivé une haine féroce de ma coiffure, et lorsqu'un bataillon de marins vint me délivrer en suivant les indications d'autres rescapés du naufrage, la première chose que je fis en arrivant à la base fut de la raser en intégralité, pour ne plus arborer que cette iroquoise teinte en rouge, symbole de mon calvaire ! Depuis, je me suis endurci, je me suis entraîné dur pour me faire respecter et oublier cette partie de mon existence. Tu comprends, Pergame ? Mon histoire est terrible, et tu es le premier à avoir... - Hahaha ! Mais c'est totalement ridicule ! S'esclaffa le Caporal. Le visage de Pardaillan se décomposa soudainement, virant au rouge, et il sembla que son iroquoise se mit à frémir. Son regard devint tout blanc, démoniaque. Lui-même fulminait. - Toi, enfoiré... Pendant les trois jours qui suivirent, le caporal Pergame D. Attale fut attaché au mât du navire sans eau ni nourriture. La rumeur qui courut au sein de l'équipage fut qu'il avait trouvé le moyen d'échapper aux corvées en provoquant délibérément le Lieutenant Pardaillan. Certains prétendirent simplement que c'était un imbécile. |
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Informations IRL
- Prénom : Superman.
Age : 20 ans
Aime : One Piece, les gens sympas, les règles de progression de ce forum.
N'aime pas : Les Endives ?
Personnage préféré de One Piece : Plusieurs: chez les pirates, Baggy le Clown, Donquijotte Doflamingo (je sais, z'ont rien à voir l'un avec l'autre) et X-Drake. Et j'aime bien Iceberg de Water Seven, et Smoker chez la Marine aussi.
Caractère : Sympa, un peu fier.
Fais du RP depuis : 5 ans
Disponibilité : Je dirais 5 jours par semaine en moyenne.
Comment avez vous connu le forum ? Google est mon ami ^^
Dernière édition par Pergame D. Attale le Mer 18 Avr 2012 - 14:28, édité 7 fois