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Corn Flexed

C'est un fameux sans-mâts, fin comme monstre marin
Hisse et oh, l'ex-Mujinzoo
Dix-huit noeuds ramés à la main
Seule la guerre ménagera vos jeunes os

Tiens bon la rame et tiens bon le rang
Tirez fort, le Mégazorque
Si vos corps encaissent bien le choc
Nous boufferons à l'île des animaux.

J'ai perdu trop de poids, quatre-cent kilos
Rame plus fort, et dans l'effort
Faut penser au repu repos
A nos dents croquant au réconfort.

D'un festin fait de vin et de bonne viande
Souquez ventre, et dans l'attente
De faire bosser nos intestins
Nous pagaierons jusqu'au p'tit matin.

Le chant, c'est pas juste pour te faire profiter de ma voix de barbaryton. Ca donne le rythme, ou le ryzem comme disent les gens que j'aime pas. Tu serais contraint, ou contrainte, difficile à voir d'ici - surtout avec cette coupe de cheveux - de ramer avec eux, avec nous, ben tu sentirais comme c'est beau. Les bras qui brûlent, les gestes qui s'automatisent, la sensation de se faire emporter par l'élan des autres quand on se relâche un peu et cette justifiée sensation que je punis d'un oeil noir pourtant blanc toute marque de faiblesse, que tout cela a de quoi faire plaisir. On est quatre-cents à bord. La journée s'organise encore en quarts. Pendant le quart manoeuvres, ça veut dire que les gars se musclent les bras six heures. C'est le temps qu'il faut pour devenir un athlète professionnel. Bien sûr, suis pas con. Je ne leur demande pas le même régime à chaque fois. Ils ont pour consigne de boire tous les quart d'heure et je leur aménage du mou tous les cinquante mouvements. Au début, et malgré l'entraînement que je leur fais subir depuis des semaines, certains ne tenaient pas. Mais le corps est malin, il s'adapte. Et si les premiers jours, il y avait assez d'acide lactique dans les muscles pour leur faire péter les dents des requins, aujourd'hui les gars en chient dignement, en n'ayant plus peur de ce sentiment d'épuisement et en sachant comment ménager son enveloppe pour éviter l'hypoglycémie.

C'est pas des couilles la chanson, j'ai vraiment perdu quelques quintaux. La faute au peu de bouffe ingurgités depuis ma sortie de la grotte, et de ces putains de champis qui agissent encore des jours après. Le seul remède, c'est de bouffer beaucoup, mais si je m'écoutais c'est l'équipage entier qui serait en famine. Du coup, je puise dans mes réserve, et comprends de muscles, pas de graisse. Jamais eu de graisse moi, mon corps transforme ça en énergie. Ben là, j'ai plus la gueule de quelqu'un qui avait des muscles. Suis toujours plein d'entrain et sec, mais j'ai dû retirer mon armure dans laquelle je flottais et on me donne gagnant pour calancher avant la prochaine île si je continue à maigrir. De fait, les rations que j'ingurgite servent juste à ralentir le poison amaigrissant, pas à me stabiliser.

J'ai un peu causé de ça à Sergueï. Lui ai dit qu'il ne devait pas s'inquiéter pour mon état et que je me soignerais sitôt à terre. Lui ai aussi demandé de veiller à rassurer les hommes. Suis plus faible qu'avant, mais je soulève toujours mes tonnes de fonte. Je le fais juste moins longtemps, pour éviter de consommer trop de réserves.

Amener des purs légionnaires des Blues, c'était le bon plan. Les pirates de Shinji ne me connaissent pas depuis longtemps et ce sont des pirates, chez eux on mutine un chef trop faible. L'équipage du Mégazorque a gagné en discipline, surtout depuis le succès de l'île du Union John. "Les révos ne font pas grands choses de concret" qu'ils pouvaient se dire. Ben coco, ils viennent de prendre une île. Une petite île, mais une île quand même et qui faisait parler d'elle du fait de sa légende. Je peux avoir la peau sur les os, je reste encore le boss de la Légion, qui monte dans les sondages. Bientôt, on se souviendra de nous sur tout Grandline.

Terre en vue!

Fait la Vigie depuis l’éperon. Je vois rien d'ici, mais les hommes semblent confirmer dans un soulagement que je partage.

Ha ha ha, eh bien comme quoi on n'est pas assez cons pour ne pas savoir suivre une aiguille. Je veux laisser mes empreintes sur la plage dans une paire d'heures, alors, magnez-vous les filles.

Même si je leur avais dit de prendre la journée pour le faire, les gars se seraient grouillés. Z'ont faim eux aussi, faim d'autre chose que du biscuit, des agrumes et de la viande séchée. Ils veulent tartiner du gras de bidoche sur leur pain et se brûler la langue sur une cuisse trop chaude. Et je n'en n'ai pas moins envie qu'eux. On est à dix minutes du bord quand un gros truc blanc jaillit du sol et s'élève si haut que même Braff ne doit pas voir par-dessus. Ca ressemble à une baleine géante qui se mouche, sauf qu'à voir la vapeur d'eau que ça génère, c'est brûlant. Un gayser. Des geysers même, et des tailles impressionnantes. La panique gagne les hommes, du moins la plupart. J'ai dit panique pas frénésie. Ils ne courent pas dans tous les sens en hurlant "on va tous crever". Mais je sens que c'est à ma baveuse de s'agiter pour calmer les doutes.

A défaut de rôtir la viande, nous pourrons la bouillir Ha ha ha ha ha ! Ok les pucelles, ouvrez bien les coffres à miel. On sait jamais quand ces trucs vont jaillir ni pour combien de temps, alors on va se fier au membre d'équipage le plus instinctif à bord. Enfin, quand je dis à bord, j'me comprends. Si vous aviez vraiment l'instinct de survie, j'imagine que vous ne seriez pas Légionnaires.

Barbak est un monstre marin, la flotte, il la fréquente depuis qu'il est haut comme trois pommiers. On le laisse nous indiquer la voie qu'il faut prendre et on le trace. Si on fait comme lui, on devrait échapper aux geysers. Exécution et ne traînez pas assez pour me donner tort, vous n'aimeriez pas ça.


Ca s'exécute. On demande à Braff d'arrêter de ramer, chose inutile puisqu'il rivait déjà ses yeux sur les éruptions de flotte. On laisse Barbak nous doubler et on le suit scrupuleusement. Après un petit détour, il s'engouffre dans une brèche et qu'on emprunte aussi. Ca passe largement, on aurait même pu refaire un créneau si on avait voulu. De l'autre côté de ce voile de flotte et de vapeur, on mire enfin lîle. C'est sauvage, plein d'arbres. J'aime pas les arbres parce qu'ils donnent des fruits, mais je les aime bien quand même parce qu'ils cachent le soleil. Je laisse les commandes du Mégazorque et plonge pour rejoindre le Bardaf. Avec ma taille de bambou, je filoche plus vite qu'une torpille et monte rapido sur le pont. Un petit coucou à Braff et je cours jusqu'à l'énome série de sangles qui sert de laisse à Bardak. Je le détache. Il est temps qu'il profite de son nouveau bassin que j'ai vu équipé en poissons qui attendent de pouvoir se barrer.

Allez mon non Barbak, comme t'as bien aidé l'équipage, tu seras le premier à te régaler. Ducon, quand tu seras près du sable, le long truc doré, tu pourras soulever le Bardaf pour l'y mettre dessus. Dans le même sens qu'il est actuellement et sans le lancer ni le taper. Faut le poser doucement, pour éviter de faire fuir tous les crabes. Tu aimes bien ça, manger des crabes hein Ducon ? Ben faut faire comme j'ai dit alors.

Je laisse Braff re rejoins le Mégazorque qui a déjà jeté l'ancre. Impossible de mouiller ici. Certains canaux s'apprêtent à être descendus. j'arrive à temps.

Hin hin, les canots pour les Chevaliers et grade au moins équivalents. En gros, les Disciples, vous nagez jusqu'à la rive. Exception faite pour ceux qui on manoeuvré au geyser. Donc je ne veux que cinq canots sur la plage et CC types qui nagent. Que ceux qui prennent les braques pensent à charger de gnole, de briquets et armes. J'imagine que les bestioles qui nous attendent ne sont pas herbivores.

Mes petits Disciples, je ne vous oublie pas. Un tonnelet de rhum pour les dix premiers arrivés sur la côte. Défense de noyer ses camarades. C'est parti.


Et je fais la course avec eux. Moi aussi j'ai envie de rhum.
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Ramer, encore ramer. Six heures sans s’arrêter. Ramer, et puis boire, de temps à autre. Histoire que la soif ne te prenne pas à la gorge en traîtresse. Ton ventre crie déjà la famine, alors tu ne te vois pas aggraver ton cas.

Les réserves en viande étaient faibles sur l'île du capitaine John. Si faibles que tu te demandes combien de temps vous tiendrez ainsi. Combien de temps IL tiendra ainsi. Le pauvre Minos a pris un sacré coup dans la gueule. La trogne blafarde des mauvais jours, tu vois qu'il ne tient plus que sur un pied. Il a beau t'avoir expliqué que ce n'était pas grave, il a beau bomber toujours autant le torse, il a perdu en prestance. Un demi géant, on ne s'attend pas à pouvoir le comparer à un anorexique... Alors toi, tu espères qu'un bon repas lui fera du bien. Tu espères que la prochaine île ne sera pas aussi déserte que l'autre.

Tu sais une chose. si vous accostez sur un endroit où la seule viande mangeable, c'est du vers séché alors les hommes seront durs à tenir. Ce qu'ils veulent, c'est une récompense. Ils se sont bien battus, ils ont tenu l'île comme de bons soldats, ils se sont rationnés, ils ont obéis et encore à l'heure actuelle, ils chantent leurs labeurs en tonitruant leurs forces. Mais ça ne tiendra pas longtemps. Bientôt l'eau commencera à manquer. Le peu de biscuit disparaîtra et Minos perdra encore en vigueur. Alors à ce moment là, les gueules gueuleront ; et ce ne sera pas beau.

Mais pour le moment, tu tentes de rester positif. Avec de la chance la prochaine île pointera bientôt le bout de son nez et ce sera un grand soupire de soulagement qui gagnera tous les cœurs d'hommes du navire.


Terre en vue! 

Le soulagement arrive avec sa houle de soupirs. Ton inquiétude se dissipe par la même occasion et tu peux recommencer à tirer sur chacun des muscles déjà endoloris car tu sais maintenant qu'il ne te reste qu'une paire d'heures à tenir. Chaque bras de rameur se met à accélérer, à forcer comme s'il n'y avait pas eu tous ces jours passés à puiser sur les réserves.

Mais mère nature aime jouer avec les hommes.

Lorsque les geysers d'eau se mettent à surplomber les deux vaisseaux de toutes leurs magnificences, les visages se crispent et même si les hommes du navires sont de la plus dure espèce, une houle de peur vient percuter la coque. Si près du but, la vacherie tombe sur le moral de chaque homme. Heureusement, Tonton Barbie n'a peut être plus toute sa force mais sa grande trogne charismatique réussit toujours aussi bien à calmer les peurs et ardeurs de ses soldats. Son cerveau est peut être bien le muscle fonctionnant le plus chez le semi-géant. Son discours réussit à remettre chaque rameur dans le droit chemin et après quelques tergiversions, les rames se remettent à fracasser l'écume et à avancer, suivant l'énorme Bardaf. Les nerfs ont beau être tendus, chaque homme continue à faire confiance au bon Minos. L'a la gueule pour être capitaine et lorsqu'il donne un ordre, c'est tout l'équipage qui coupe son souffle pour boire ses paroles.

Alors que le navire s’arrête et que les rames se posent, la gueule du semi-géant se ré-ouvre. Les ordres sont écoutés et tous les frénétiques se mettent à saute dans l'eau comme des assoifés. L'appel du rhum marche toujours. La carotte aussi.


Mais toi tu ne cours pas, tu ne nages pas non plus. Tu aimerais pourtant bien croquer dans une bonne bouteille de rhum, mais les ordres sont les ordres alors tu obéis. Au moment où les barques sont chargées et que tu t'apprêtes à monter dans l'une d'elles, ta pauvre trogne de vieillard reçoit une gazette tombée du ciel. Le destin étant bien fait, alors que tu te prépares à jeter ce papier inutile au fond de l'océan, tombent de celles cis trois images* t'arrachant un énorme rire crasseux.

_MOUHAHAHA ! BOSS MINOS !!

Les deux bras tendues tenant les papiers, tu te lèves de ta barque et hurles au roi ta surprise :

_LA MARINE TE PASSE LE BONJOUR !!! AHAHAHA


*
Spoiler:
    M'épuiser dans une tâche manuelle n'avait jamais fait partie de mes habitudes. La notion même du travail harassant était une grande inconnue pour moi, qu'on nommait amicalement le Docteur Noa. C'était sans doute la première fois depuis de longue décennie que je me retrouvais dans une telle situation, où le travail forcené n'était pas un choix, mais belle et bien une obligation. Dès mon entrée dans cette équipage peu orthodoxe de révolutionnaire j'avais senti que j'allais rencontrer des « originaux ». Aucune déception de ce point de vue, le « boss » avait donné le ton immédiatement en prévenant qu'il serait impensable pour nous d'adopter un comportement de faignant ou pire de faiblard. Bien évidemment, il avait énoncé cela avec sa voix si mélodieuse où chaque mot n'est que politesse et bienveillance envers nous, ses hommes de main. L'unique solution était donc de lui obéir et de ne jamais le mettre en colère. Mes débuts dans cette troupe de marginaux avait été étrange, je ne pensais pas qu'une telle discipline était possible au sein d'un groupe de révolutionnaires. La légion était belle et bien une armée et de ce point de vue là nous ne valions pas mieux que la marine. La différence résidant dans le fait que nous nous battions pour la liberté et la fin du règne autoritaire de ce gouvernement. Regrettais-je mon choix ? Malgré la difficulté d'appartenir à cette équipage je pouvais affirmer que le doute n'avait plus sa place dans ma tête, c'est avec vigueur et volonté que depuis plusieurs jours je ramais sur la plus dangereuse des mers : Grand line. Cette entité aqueuse que j'avais défié avec ignorance en me rendant seul dessus. J'avais fait preuve d'une énorme chance pour rejoindre sans mourir l'île du Capitaine John. Ayant compris le danger de cette épreuve j'avais décidé d'intégrer un équipage de pirate passant par là, mais au final c'était des révolutionnaires qui m'avait récupérés. Maintenant je savais que je pourrais participer activement à la chute des tyrans même si pour le moment il fallait faire une tâche aussi ingrate que ramer.

    - Enfin... Murmurais-je avec un soupçon de fatigue dans la voix, mais surtout beaucoup de soulagement.

    L'once d'espoir qui m'envahissait à cet instant et qu'on pouvait aisément ressentir dans l'intonation de mes mots, provenait de l'annonce que venait de faire l'un des hommes de la troupe. D'après ses dires, une terre était maintenant en vue. Le soulagement fut général, nous allions pouvoir lâcher les rames pour nous concentrer sur l'exploration. Après avoir combattu avec violence contre les marines de l'île précédente, après avoir ramé pendant des jours entiers, même si nous changions régulièrement d'équipe, le repos allait nous être accordé pendant une bonne dizaine de minutes. Pas besoin de se faire d'illusion, les îles sur cette mer qui accordent le repos total sont très rare. Motivé tout de même nous doublions d'effort pour rejoindre cette terre. Rien ne pouvait ralentir notre rythme, jusqu'au moment où un gigantesque geyser d'eau se leva à proximité du bateau provoquant un semblant de panique dont j'avais du mal à comprendre la logique, après tout le navire était robuste. Sous les ordres du chef, nous passâmes l'obstacle sans de réelle difficulté pour enfin poser le pied sur quelque chose qui ne bouge pas.

    - Je me demande si je vais trouver quelque chose sur cette île pour compléter ma trousse de soin.

    Alors que les derniers camarades arrivaient enfin, je décidais d'aller me présenter à celui qui se disait Chef de la troupe, lorsqu'un vieil homme me passa devant avec des affiches Wanted, après l'attaque sur l'île des mineurs les têtes de trois révolutionnaires étaient primés. C'est alors qu'avec tout le charisme dont je suis capable, c'est-à-dire pas des masses je prenais la parole à voix haute.

    - Félicitations pour ces primes. Je me présente je suis le Docteur Leone Noa, l'une des recrut de l'île des mineurs. J'aimerais postuler pour un poste vacant depuis peu, celui de Médecin. J'ai cru comprendre que le précédent avait eu un problème de « taille », et qu'il aurait du mal à le digérer.


    Dernière édition par Leone Noa le Ven 18 Mai 2012 - 21:24, édité 1 fois
      De l'eau !

      Braffbien aimer l'eau. Ça être joli, ça être mouillé. Puis parfois Braff faire bulle avec, mais personne voir. Mais là bizarre. Eau sortir de mer. Plein de fumée. Pourquoi ? Kiki expliquer mais Braff pas comprendre. Trop de truc compliqués. Lui dire chaud, et eau monter. Pas comprendre. Vouloir dire, si Braff chaud, Braff voler ?

      Braff frotte fort pour chauffer.

      Grozumin là. Grozumin coucou.

      Braff aimer Grozumin. Grozumin meilleur ami de tout le monde entier. Braff aimer jusqu'au ciel. Par contre dire machins bizarres. Braff devoir amener Gropoiçonkifopamanger sur long truc doré. Grozumin deviendu idiot ? Braff pas pouvoir amener Gropoiçonkifopamanger jusqu'à Soleil. Soleil bouger beaucoup trop vite. Mais pas grave, Grozumin gentil alors Braff faire plaisir. Attraper Gropoiçonkifopamanger et amener là où que Braff pas mouillé. Garder Gropoiçonkifopamanger dans les bras. Réfléchir fort fort fort. Demander à Grozumin.

      Grozumin put là.

      Braff triste. Grozumin parti pour toujours. Braff plus jamais d'amis. Kiki s'approcher oreille. Kiki gentils. Jamais abandonner Braff. Kiki dire Braff regarder Grobateau.

      Grozumin là-bas. Grozumin partit nager quand Braff pas regarder. Braff très très telligent. Braff compris tout de suite. Grozumin jouer avec Braff. Si Braff attraper Grozumin, gagner Gropoiçonkifopamanger pour manger.

      Lacher Gropoiçonkifopamanger et courir. Kiki pas content. Crier beaucoup. Braff penser...

      Braff oublier quoi penser.

      Pas important. Jouer avec Grozumin rigolo. Grozumin toujours trouver jeux rigolos. Rigolos mais dur. Une fois Braff devoir compter nuages. Réussit à compter ! Avoir plus de un nuage ! Braff très très fort en 'thématiques. Un jour devenir grand 'thématicien. Mais pas maintenant. Maintenant jouer avec Grozumin.

      Déjà parler avec Léjyon.

      Dire mots bizarres. Pas comprendre. Surement expliquer Léjyon règles. Comme ça Braff pas besoin espliquer. Zom bizarre aprocher Grozumin. Vieuzumin pas loin non plus. Crier trucs. Pas l'air en colère contre Braff.

      Braff aime bien vieuzumin. Vieuzumin copain. Beaucoup parler avec Kiki. Braff toujours protéger Vieuzumin. Kiki toujours gentils quand Braff protéger Vieuzumin.

      Léjyon plonger.

      Eux tricher ! Grozumin pas attraper eux dans l'eau. Trop facile ! Pas d'accord. Braff attraper Léjyon et remettre sur Grobateau.

      Léjyon replonger. Eux tétu. Pas d'accord. Si Grozumin veut attraper, être sur Grobateau. Trop petit. Braff avoir eau jusqu'aux épaules. Grozumin pas pouvoir marcher. Rattraper Léjyon et remettre encore sur Grobateau.

      Replonger encore.

      Léjyon pas jouer bien. Braff fâcher.

      PA DEN L'OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

      Pourquoi eux jamais comprendre?
        C'était pourtant crevant... comment les autres pouvaient supporter un tel rythme ? Yucheon ramait comme tous les autres membres, mais lui avait dû repousser sa limite déjà trois fois pour ne pas s'évanouir. Il se demandait si c'était pareil pour les autres, mais en les regardant ils semblaient être juste complètement exténués. Lui, il allait en mourir, c'était d'ailleurs un miracle qu'il ait survécu.
        Il songea que c'était peut-être dû au fait qu'il avait miné pendant plusieurs jours sans prendre de pause sur l'île du capitaine John. Ouais, mais eux avaient mené une guerre et étaient tous blessés... Il mit alors ça sur le compte de son jeune âge et continua à s'arracher les bras pour ramer. Depuis que ces hommes l'avaient libéré, il n'avait pas vraiment eu le temps de se reposer, voire même de réaliser qu'il allait reprendre la mer. Mais là, il s'en rendait compte oui. Ça faisait déjà plusieurs jours qu'il y ramait comme un... comme un rameur.
        Mais où allaient-ils ? Il l'ignorait complètement. En fait, à son réveil sur le navire, la guerre était déjà finie et les hommes embarquaient les provisions. Depuis, il n'a fait que se servir bêtement de ses bras. Il n'avait rien contre, les exercices intellectuels n'étaient pas faits pour lui, mais il attendait quand même avec impatience la prochaine île pour y faire une pause bien méritée.

        " Terre en vue ! "

        Le signal tant attendu retentit, un plaisir immense envahit le jeune barbare et, comme tous ses collègues, il se mit à ramer comme un acharné. Il consacrait alors toute sa force à faire avancer ce navire quand un geyser monstrueux sortit de la flotte. Il le vit brièvement, mais ne prit pas le temps d'y faire attention. Les autres semblaient déjà s'en inquiéter, il sentait qu'il serait inutile en s'en préoccupant aussi. Il ramait alors toujours en écoutant ce qu'il se disait sur le bateau. Le capitaine donnait les prochains ordres, il semblait confiant, mais surtout strict. Yucheon apprécia cela, il n'aurait pas voulu d'un chef incapable de se faire respecter.
        Il allait leur falloir faire un choix : partir avec une poignée d'hommes à la nage, ou ramer comme des brutes des canots chargés à bloc. La décision le fera de toute façon forcer sur ses bras déjà bien souffrant. Il se leva et jeta un coup d’œil à la mer. C'était décidé, il nagerait. Ça lui ferait du bien d'aller à la flotte et de se rafraîchir. Alors que celui qui semblait être le second de l'équipage parlait des nouvelles primes attribuées au chef, le jeune téméraire sauta à la mer les poings fermés vers le bas pour rompre la carapace de l'eau sans se faire mal. Une fois à l'eau, il suivit les autres téméraires devant lui en essayant tant bien que mal de se mouvoir dans le milieu difficile qu'était l'océan. Très rapidement il se mit sur le dos et battit juste des jambes pour avancer. Ainsi il avait une vue implacable sur les nuages... jusqu'à ce qu'une main gigantesque tomba du ciel et faucha tous les nageurs pour les déposer sur le bateau.
        C'était bien sûr ce bon Braff qui avait fait le coup. Quel farceur celui-là. Les nageurs repartirent de plus belle, puis virent une nouvelle fois leurs corps se faire soulever en toute aisance et déposer sur le bateau. Là ça devenait pesant, mais il n'eurent pas le temps de se plaindre que leurs tympans faillirent les lâcher.

        " PA DEN L'OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO "

        God damned, ça faisait mal. Montagne-san semblait ne pas vouloir "gros humains" aller dans l'eau.
        Yucheon n'en pouvait plus, il avait les bras et les mains en morceaux. Il gonfla le torse en inspirant très fort et cria :

        " Que t'arrive-t-il, Braff ? Pourquoi ne veux-tu pas que l'on plonge ? Tu as peur qu'il ne te reste plus de gnôle ? T'en fais pas, on t'en gardera ! "

        Ce n'est qu'après l'avoir dit qu'il réalisa que le problème du géant n'était sûrement pas là. Mais voulant lui-même avoir sa dose de réconfort, il profita de l'occasion pour replonger. Ainsi il prit de l'avance vers la plage et il pourrait avoir la récompense. Il se sentit intelligent, tellement intelligent. Mais dans l'agitation, ses muscles le lâchèrent pour de bon. C'est dans des cris étouffés par l'eau qu'il coula vers les profondeurs de l'océan. Il vit le moment où il allait crever noyé. Soudain, un bras passa sous son torse et le souleva à la surface. Il cracha toute l'eau qu'il avait avalée et se remit de ses états suffisamment rapidement pour reprendre la course. Il se retrouva sur la plage avec quatre autres révolutionnaires du navire. Ils rirent tous en se moquant de lui, mais il apprécia cette ambiance et rit aussi. Cela lui faisait quand même bizarre d'avoir des coéquipiers à ses côtés, cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Mais à présent il avait des collègues, des frères d'armes. Il avait rejoint la branche la plus tarée de la révolution, sa nouvelle famille, la Légion.
        Il sourit alors, comme à son habitude, et plongea son regard vers la forêt. Elle sentait l'action et le combat à plein nez. Il fit craquer ses doigts et son cou, tout excité des différents combats qu'il allait mener ici. Mais d'abord, il leur fallait attendre le reste de la Légion. Elle semblait arriver, mais pour l'instant ils n'avaient qu'à commencer à faire un bon feu pour faire griller les futurs gibiers. Let's fire.
          Flip flap, dégage la vague, fous le camp l'écume, place au roi la flotte, ici c'est moi le type aqueux. Suis plus un humain, suis un homme poisson. Que plaisanté-je un homme poisson ? Je suis une sirène. Hum, pour la vitesse je veux dire. Garde tes deux mains sur ton bureau gras de ta moiteur de doigts et de restes de bouffe. On te paye pour ne rien nettoyer ? Arrivé au rivage, je pose mes petons qui décapent le sable sur leur passage et me retourne, fier d'être premier et...et seul. Seul ? Hey mais z'ont pas compris les ordres ou quoi ? Se sont pas tous noyés en route, ça fausserait mes probabilités. Je plisse mes yeux comme un Flint Westwood et tache de repérer la raison de ce retard. Des canots qu'arrivent, tout va bien. Une grosse silhouette noire qui pioche des trucs dans l'eau et les remet sur le Méga, c'est moins bien. Grozumin gentil. Grozumin aime bien Grogéant. Mais Grozumin moins gentil quand Grogéant ruiner les efforts des autres.

          Cela dit, autant j'aime pas, autant je dis rien. Si je gueule, il va m'entendre, va venir pour avoir un câlin et en plus de devoir trouver un moyen de le déconcentrer pour éviter le contact, il va faire partie des 10 qui devront avoir un tonnelet. Je me prête au jeu en me disant que ça fait une difficulté supplémentaire aux Disciples, d'autant que certains arrivent à échapper au facteur X qu'est leur plus con disciple. Sergueï arrive à portée de voix et me file des papiers que je déplie. Sais pas lire ce qui est écrit, mais heureusement il y a des images. Puis je sais compter quand même, même jusqu'à XXXV millions. C'est une misère, à peine ce qu'un Roi gagne en un mois. Z'ont pas les poches trouées au Gouvernement, mais ça viendra. Le vieux Sergueï fait fort aussi dans son genre. Tout queutard qui voudra se payer une cagaude par jour jusqu'à la fin de sa vie pourrait voir en lui une cible potentielle. Surtout qu'autant moi mon sourire me donne de l'assurance, autant lui 'vec ses vieilles fringues en train de ramer, tu dirais vraiment une erreur de script. Braff, je sais pas où ils vont chercher sa prime, mais c'est sûr que bouffer notre doc c'était pas sport. Suis quand même étonné que "Braff" prenne une si longue ligne pour s'écrire. Ca doit être parce que c'est du géant.

          On leur déclare la guerre et ils l'estiment à soixante-sept millions de berries ? On va les encourager à nous respecter Sergueï, qu'ils se rappellent que y a pas que les pirates qui méritent de justifier leurs impôts.


          Je rends au vieux ses fiches avec de l'aigreur dans l'esprit quand un petit gars que je remets pas et qui a visiblement profité de la traversée en clandestin veut s'engager à la Légion. Suis de mauvais poil, mais pas assez pour le noyer pour embarcation illégale à bord d'un navire militaire. L'est doc et ça ça lui sauve déjà sa vie.

          Ok petite tête, en signant pour la Légion, t'acceptes de crever jeune et pas forcément dans l'honneur. T'acceptes aussi de vivre du pillage et de la chasse pendant la traversée, de respecter les grades et de manger de la viande. Si tu montres que t'es assez doué pour mériter de récupérer ton nom, t'y auras droit au moment de ne plus être Disciple mais en attendant, tu gardes ton identité pour les wanted et tu portes le charmant pseudonyme de...mmh...La Sonde, parce que t'aimes mettre les mains dans la merde avant de savoir si t'y plongeras. Puis t'es doc, suis sûr que tripoter des orifices ça te transcende. Les légionnaires se blessent souvent et pas avec des coupe-papiers, garde une bobine de fil sur toi en permanence et me joue pas la caricature du doc qui, sous prétexte de préserver la vie, refuse de la prendre. J'ai pas envie de chercher un doc pour soigner mon doc, tu piges ?

          Bon, la Sonde, tu peux commencer par soigner les bobos de ceux qui débarquent et me dire de quoi t'as besoin comme espèce et fournitures pour ton cabinet. Si tu veux des aides soignants, on a quelques gars qui pourraient convenir. Trouve-en une poignée qui sait trouver la veine et n'hésite pas à leur apprendre des trucs.


          Je prends un tonnelet de bibine et lui cale entre les pattes.

          Bienvenue à la Légion.

          D'autres nageurs parviennent enfin. Sushi, surnommé comme ça parce qu'il fait super bien du karaté sous l'eau, a failli boire une tasse de trop. Ha ha, on aurait perdu un de nos meilleurs clapoteurs, ça l'aurait pas fait. A peine l'eau crachée, je lui file le dixième tonnelet promis.

          Tiens, rince-moi toute cette vilaine eau salée avec ce bon rhum. Te noie pas dedans Ha ha ha ha!

          Bon, les Chevaliers sont tous là alors on va toujours bosser en attendant les autres. Je veux un campement monté ici pour ce soir et vingt soldats qui se relayent pour le garder. Nous faut aussi du bois et de la bouffe en quantité, défrichez des arbres en bordure et si vous trouvez du gibier aux environs, c'est bon à prendre. Dans tous les cas, y a pas mal de poissons ici qui profitent des apports en minéraux du mouvement des geysers. Que ceux qui savent pêcher s'en donnent à coeur joie.

          Nous faut aussi envoyer des éclaireurs pour mesurer le danger plus en avant dans la forêt, mais pour ça j'ai un volontaire.

          DUCON! On va trouver des grosses bestioles pleines de viande bonne à manger, amène-toi.

          Les autres, vous vous préparez à une expédition. Sergueï, Sushi, vous êtes prêts à faire partie des éclaireurs ? On se calera sur les épaules du géant avec son insecte pour lui servir de guide et faire comprendre qu'une grosse tonsure dans une forêt avec des cubes de bois creux et des humains qui se déplacent, c'est un village, on ne piétine pas. La Sonde, tu viens aussi, ça te permettra de nous blablatter ce qui est bon à emporter pour ta sacoche de toubib.

          Départ dans une heure, que je vais passer à faire comprendre à Ducon comment il va nous servir de méchaman.


          HRP: Inutile de perdre un tour pour meubler l'heure, ça sert juste à permettre une ellipse utile à la préparation. Braff, Minos t'aura briefé via Kiki pour te faire piloter comme un gros robot. Te voilà Goldobraff si ça te va. ^^

          Je rappelle qu'il n y a pas d'ordre précis pour poster, faisons avec logique ou si on a une idée pour faire avancer l'histoire. A vous donc.


          Dernière édition par Minos le Dim 8 Juil 2012 - 22:36, édité 1 fois
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          Habituellement je suis le genre de personne réussissant à mettre des mots sur les choses avec assez d'aisance. Sans vouloir me vanter, je suis plutôt intelligent du coup j'hésite peu. Mais là, j'ai beau essayer je n'arrive pas à trancher. Dois-je appeler ça de la folie ou du génie ? Est-ce dangereux ou ingénieux ? J'ai beau chercher depuis un bon moment déjà, je ne sais pas comment je dois qualifier la dernière trouvaille du chef. Bon d'accord la légion est un équipage de marginaux chez la marginaux, j'aurais du prévoir ce genre de chose. C'est justement parce qu'ils sont ainsi que j'ai décidé de m'enrouler chez eux, ça plus le fait que sinon j'aurais été pendu sur une branche d'un arbre pour avoir voyagé clandestinement. Sauf que là... Minos le demi géant tenant d'une main de fer la troupe a décidé de nous faire visiter la seconde île de cette voie de grand line non pas à pied comme à la normale, mais sur les épaules du géant de l'équipage qui est dirigé un peu comme une sorte de machine ou de robot... en plus grand. On m'a dit à plusieurs reprises que je risquais de voir des choses vraiment surprenante sur cette mer, après rien ne peux me préparer à ce genre de situation hormis l'expérience. Heureusement de part mon statut de médecin, je bénéficie déjà d'un avantage, j'ai le droit à une place sur l'épaule du brave Braff. Ainsi je peux discuter tranquillement avec Minos le demi géant, même si nous ne nous parlons pas encore d'égaux en égaux.

          Tranquillement au rythme de ce brave Braff nous pénétrions sur les terres de cette île. C'est le genre de lieux où tu sens l'aventure un peu partout. Et je ne parle pas d'une petite aventure de rien du tout, mais le genre à devoir combattre de terrible animaux. Comme les bêtes qui sont maladroitement cachées dans les arbres et qui nous espionnes. Je ne sais pas encore si nous sommes juste intrigant pour elle ou alors un potentiel repas. Les deux sont envisageable, mais bon sur les épaules d'un géant ils ne risquent pas de nous attaquer. Profitant de ce moment presque de détente, je me tourne vers le chef pour lui parler.

          - Tout à l'heure vous me demandiez de quoi j'avais besoin pour soigner l'équipage. Bon pendant notre préparation j'en ai profité pour regarder ce que vous aviez sur votre bateau et .... c'était quasiment vide. Bon je pourrais vous faire la liste de mes besoins, mais comme il s'agit de plantes assez particulières je ne sais pas trop si vous comprendriez, et même si vous y arriviez car vous auriez des connaissances en herboristirie, je ne sais pas si vos hommes y arriverez. L'idéal finalement serait de me laisser partir avec plusieurs de vos bonhommes pour que je recherche de mon côté pendant que vous visitiez les lieux.

          Sans lui laisser le temps de répondre, je ré-enchaine, mais en baissant l'intonation de ma voix.

          - Avant que vous me donniez l'autorisation ou non j'aimerais aussi vous parlez d'autres choses. Pendant la traversée j'ai entendu plusieurs de vos hommes dire que vous perdiez anormalement du poids. Forcément entant que médecin ceci m'a quelque peu intrigué. Je vais être direct, avez-vous mangé ou inhaler un quelconque poison durant les derniers mois ? Et si oui, avez-vous d'autres symptôme que la perte de poids ? Comprenez bien que je suis sans doute en mesure de vous soigner, mais avant je dois réussir à déterminer précisément le mal qui vous parcours... si mal il y'a.
            Yucheon était surpris de voir la vitesse à laquelle un équipage si conséquent se préparait au combat. Il fallait quand même de l'ordre et de la discipline au milieu de toute cette barbarie. L'idée le fit sourire et il grimpa sur les épaules du géant avec ceux qui semblaient être les meilleurs éléments de la Légion. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait ici, mais il apprécia de pouvoir partir en première ligne affronter les bestioles. Oui, il avait pas trop compris la signification du mot "éclaireur". Mais ne voulant pas faire de connerie, il restait sur les épaules musclées de Braff et écoutait la conversation du toubib d'équipage. Il comprit que le navire manquait de matos, et aussi que le chef n'allait peut-être pas si bien que ça. Il pensait qu'il n'avait juste pas assez mangé, mais un médecin est un médecin après tout.
            Tout en prêtant une oreille attentive à ce qui se disait, il regardait vers le bas, voir s'il n'y avait pas de grosses bestioles à chasser. Malheureusement la végétation était dense et il était difficile de repérer quoique ce soit. À se demander si Braff ne se fera pas mordre les jambes par une espèces carnivore, et s'ils n'allaient pas tous être projetés de son dos à cette occasion. Il se dit alors d'arrêter de penser à ce genre de chose et il fronça les sourcils essayant de cibler une potentielle proie. Il arrêta rapidement de froncer les sourcils et reprit son sourire habituel, il était décidément trop difficile pour lui d'être sérieux. Soudain, il aperçut d'étranges tiges oranges sortir du sol. N'étant pas sûr de ce dont il s'agissait il ne dit rien, mais c'est alors que la terre se souleva et qu'un serpent en sortit. Un serpent immense, vert et marron avec une crinière orange et des cornes sur le front.
            Ayant peur d'avoir une hallucination à cause de l'alcool qu'il avait pris auparavant, il se tourna alors vers Sergueï, le seul avec lui qui n'était pas engagé dans une conversation, et lui montra du doigt le serpent.

            " Plutôt balèze, non ? "

            Et ce ne fut pas le seul qu'il vit. Il y avait dans cette jungle un nombre impressionnant de bêtes énormes, semblant plus ou moins féroces. Une chose est sûre, il y aura de la baston. Après quelques minutes, il s'aperçut qu'ils avaient tous des cornes sur le front, chose étonnante. Tous ? Non ! Il y avait un genre de buffle bizarre qui n'en avait pas, c'était la seule exception.
            Assez marrant en fait de voir des oiseaux avec des cornes tourner au-dessus d'eux. Du moins, marrant, ça l'était avant qu'ils ne chargent vers eux. Trois piafs cornus venants droit sur eux, des oiseaux ignoblement multicolores aux ailes d'un mètre de long minimum.
            Kang s'apprêtait à en recevoir un avec une clé d'aile mais ces piafs changèrent subitement de direction, sûrement avaient-ils eu peur du demi-géant charismatique assis avec eux. Kang ne le savait pas, mais cela lui évita de se faire propulser du dos du géant. Il soupira avec un petit rire et se rassit, observant les pigeons partir en direction d'une espèce de montagne située au centre de l'île.

            " Cette île craint un peu, non ? "

            Dit-il en souriant. En vérité, il se rendait bien compte que son niveau ne lui permettrait pas de se battre seul sur cette île, mais cela lui faisait plus plaisir qu'autre chose, il allait pouvoir se donner à fond pour une fois.

            " Sait-on combien de temps mettra le log pour se recharger ? "
              Ha ha ha, n'est-ce pas ça le bonheur les lascars ? Voyager sur un immense Goldobraff en bousillant des arbres fruitiers. Cette odeur de sève, ce triomphe de l'Homme sur mère nature qui n'est pas loin de se péter l'élastique tellement on met cher à ses sujets d'oisiveté. J'ai envie dire "putain, on est vivants" Là, Fulguropatte! Bien joué Golducon, encore des saletés que les herbivores n'auront pas. Y a des oiseaux qui se cassent là-bas, donc ça s'anime. Cap sur les phaphyons.

              Cette forêt est foutrement dense et plutôt haute, notre locomoteur avance comme un marine dans un bourbier. Mais il avance et aux bestioles qu'on a croisé en chemin, j'ai la certitude que c'est bourré de vivres ici. Fera bon d'en désosser des mammifères et lézards en tout genre, j'ai tellement eu la dalle que j'ai oublié ce que ça fait d'être rassasié. A ce propos, la Sonde veut me servir de diététicien. C'est touchant, j'ai plus connu ça depuis que ma mère m'a vu bloquer son poing au moment de ma traque du Minotaure. L'a capté que son bambin était devenu un Prince, un vrai. Mais pour parler franchement, ça m'a pas spécialement manqué. L'est rigolo le petit bonhomme à se préoccuper de ce que je bouffe, mais c'est surtout ce que je bouffe pas qui m'inquiète moi.

              Te bile pas la Sonde, des cadences alimentaires on en a tous là, sauf Ducon parce que lui il mange des pierres. Me suis infligé ration pour humain du tiers-monde comme vous, histoire de pas vous donner prétexte à mutinerie. Mais j'ai pas le même corps ni les mêmes besoins, alors comme j'ai pas un pet de graisse, c'est dans les muscles que ça se sert, ou une connerie dans le genre. Ca et le fait que oui, j'ai peut-être bouffé des champis un peu trop crus qui ont eu l'effet de me sucer la vitalité, mais z'avaient vraiment pas un goût à me permettre de les incrini...incrimil...escrimi...c'pas leur faute quoi. De toute façon bientôt on se fera une orgie de protéines et là tu verras, je reprendrai mes belles couleurs grises. Si c'est pas le cas, ben tu pourras te pencher sur le problème, y aura sûrement une chlorophyllienne inhalée dans cette histoire.


              Braff arrive au niveau des oiseaux. Z'ont des cornes, détail amusant. Ils nous tournent autour comme si on était de la chair morte, moins amusant. Au sol, plein de bestioles de genres et tailles différentes. Z(attaquent pas, on dirait même qu'elles fuient un truc. Un gros buffle qui me servirait facilement de première entrée les course. Les herbivores font la loi ici ? Oh foutre dieux, on est tombé en pleine convention végane. Le taulier m'apparait soudain à l'esprit comme un vieux bouc au banjo ne guise de sceptre et au feuilles à rouler en guise de code juridique. Ah, à moins que ce buffle acorne ait confondu le chat cornu avec une pousse. Une jolie pousse herbacée tigrée, avec des poils et qui fait miaou quand on la croque. Note mentale, le buffle est carnivore, plus un point pour lui. Et tout ce monde qui fuit la bestiole respectable se retrouve coincée par une embuscade d'autres bestioles similaires. Z'ont des tronches de bovins comme je les aime, mais la peau caparaçonnée qui leur donne un genre d'armure naturelle. De plus en plus sympathiques ces bestioles. Même l'immense serpent est pas à la fête, et pourtant il est mastoc. Ca t'apprendra à ne prédater que des les campanules, tu dois le regretter ton instinct de pur gnapeur de chaire vivante.

              Là-bas, il y en a d'autres.


              Qu'il fait l'espèce d'ours cornu en nous pointant du doigt comme si on était coupables. Les piafs se mettent au branle bas de combat et veulent nous picorer, mais une fulgurobraffe dans la gueule du premier volontaire calme la horde. Bien joué Goldobraff.

              Ok les Légionnaires, je crois que la situation est limpide. Les cornus sont des connards, chasse ouverte pour leur péter la gueule à votre guise. Goldobraff, tu t'occupes du gros serpent, le parasite va te guider.

              L'espèce d'insecte qui accompagne Braff depuis toujours proteste une connerie comme quoi elle serait pas un parasite mais une puce miniature du monde gigantesque, ou un truc dans le genre, mais j'ai les volets tirés et les semelles qui dérapent sur le bras du géant. Arrivé au sol, je profite de l'atterrissage pour foudroyer le sol des guiboles. Onde de choc, y a des arbres qui se croient subitement en automne et plusieurs cornus se cassent la gueule. Toujours en forme, je peux péter des nuques.

              Parfait, il est temps de montrer aux buffles que nous non plus on aime pas trop les hippies dans la région. Pas de quartier légionnaires!
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              Ok les Légionnaires, je crois que la situation est limpide. Les cornus sont des connards, chasse ouverte pour leur péter la gueule à votre guise. Goldobraff, tu t'occupes du gros serpent, le parasite va te guider. 

              L'cris du géant à moitié géant vient te sortir de tes rêveries. « C'est maintenant qu'on se reveille ? » que tu te demandes. La ballade à dos de monstruosité te paraissait pourtant sympa, alors tu mires les intrus ayant osé déranger ta sieste.

              Et là, t'aperçois le festin. Un tas de gros machins cornus ne semblant attendre qu'une chose. Un pic à barbeuc. Le pic à Barbeuc ? Ou qu'il est ? Tu te poses la question jusqu'à ce que tu en aperçoives un dans ta main, un gros pic de terre cuite de plus d'un mètre de long et au bout aiguisé. La vie est belle que tu te dis sans chercher à plus comprendre que ça. Les tergiversions sont donc finies. Le toubib a dit ce qu'il avait à dire, le Barba Gould a sorti sa belle gueule de ses rêveries, maintenant c'est la castagne.
              Les poings voleront, le sang giclera. Et le festin se fera !
              Lorsque Tonton Barbie gueule « Pas de quartier », t'as déjà sauté du gros géant pour taper dans de l'animal. Tu te dis que t'as peut être fait une connerie en sautant d'aussi haut, mais la chute vaut le détour. Voir le sol se rapprocher si vite. Sentir l'air te gifler le visage comme mille claque d'Haki, ça vaut le détour. Et t'aimes ça. L'atterrissage, moins.

              Quand tu sens tes jambes se briser sur l'sol, envoyant valdinguer des pélletées de terre sur tous les pauvres gens se trouvant autour, tu tires la gueule de celui qui souffres. Pis aussi tu te demandes d'où vient toute cette terre.

              Mais t'as pas trop le temps de réfléchir. Faut dire que ces foutus cornus n'ont pas l'air d'être ici pour faire des bavettes. Leur rayon a l'air d'être plus situé en dessous de la ceinture. A montrer qui c'est qui a les plus grosses... cornes.

              Et toi, vu que tu n'en as pas, tu utilises ton pic à Barbeuc que tu enfonces dans le crane d'une pauvre bête s'étant trop approchée. Sauf qu'la terre, contre une carapace, ça fait pas long feu et ça se brise. Le seul effet ? Un grand
              « GRAOUU » de l'animal, une montée en énervement, et une réplique du cornu qui t'enfonce ses deux armes naturelles dans l'estomac.

              _ « Sacré bon Dieu qu'tu m'picores maint'nant ?!! »

              C'est à ton tour de montrer les crocs. Il croit t'avoir eu l'animal, mais ton instinct te dit de ne pas t'apeurer. Deux cornes dans le bide, ça tue normalement. Là tu n'as pas mal, alors c'est que ça ira. Ou que tu es déjà mort. Mais dans les deux cas, ça ne sert plus à rien de paniquer. Alors tu montres les crocs, tu choppes les cornes de la bêtes et les enfonces encore plus dans ton pauvre bide n'ayant rien demandé. Jusqu'à ce que tu puisses cogner de ton genou avec toute ta puissance dans l'abdomen du monstre. La bête s’affale, quittant ton corps dans un nuage de terre.

              A ce moment, tu comprends bien que quelque chose cloche. Depuis l'île du capitaine John, d'puis Union Jack, t'as changé. Tu le sais, mais tu ne le comprends pas.
                Ainsi la baston fut lancée. Kangryong s'empressa de sauter de l'épaule du géant, tentant de pas se ramasser en s'accrochant partiellement à la peau du colosse. Il atterrit sans trop s'exploser les jambes. De toute façon, l'état dans lequel il était l'anesthésiait passagèrement.
                Alors tout sourire, le jeune inconscient ôta sa veste et fit craquer ses poings en avançant vers ce qui semblait être des macaques cornus. Deux bons gros macaques, bien poilus. Yucheon se dit d'ailleurs qu'il en ferait bien de nouvelles chaussures. La baston se profilait et son sourire carnassier brillait pendant que ses yeux fixaient les proies. Il courra vers eux tandis qu'eux fonçaient vers lui.
                Le singe le plus gros prit le plus petit dans sa main et l'envoya tel un boulet de canon vers le jeune brun. Il écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à cela, et se prit les deux pieds du singe dans la poitrine. Cela ne le fit pas tomber, mais arrêta sa progression et lui coupa le souffle. Il mit une seconde à s'en remettre, une durée suffisante aux poilus pour s'être réorganisés. Yucheon avait le gros devant et le petit derrière. Son sourire ne s'en afficha que d'autant plus.

                " Allez les singes, je vais vous apprendre à cogner moi ! "

                Il courut vers le gros et, dans son élan, lui enfonça la plante du pied dans le ventre. Le gros singe se courbait sous l'impact, mais dans ses mains était resté coincé le pied de Yucheon. L'humain était alors plein d'ouvertures, et le petit singe en profita pour lui sauter dessus, faisant un bond de facilement deux mètres de haut.
                L'humain n'en était pas à son premier combat et savait plus ou moins comment se sortir de cette impasse. Avant que minimacaque ne saute, il leva sa jambe encore valide et donna en suspension en l'air un autre coup dans le ventre de megamacaque. Ce coup le propulsa en l'air vers l'arrière, et il y rencontra son ami minimacaque. Son genou vint se loger dans la face du singe tandis que ses mains attrapaient les bras poilus du singe et les écartèrent. Ainsi ils retombèrent tous deux au sol, Yucheon s'étant amorti avec le crâne du mac... cabée ? Sûrement. Gromacaque quant à lui pétait la forme et s'était préparé à réceptionner l'atterrissage de l'humain en lui enfonçant sa corne dans le dos. Yucheon sentit cette immense surface se planter dans ses dorsaux. Pris d'une douleur horrible, il tomba au sol. Le gros singe, lui, n'en avait semblerait-il pas fini. Il arma son pied loin derrière lui et le ramena violemment au visage meurtri du jeune. Ce coup le propulsa contre un arbre, un peu plus loin.

                Yucheon sentit du sang s'échapper en quantités industrielles de son dos. Ses membres lui faisaient tous mal et sa tempe ainsi que sa lèvre inférieure laissaient elles aussi s'échapper un peu de sang. Se relevant difficilement, il se calma et se mit en condition de combat qui tournait mal. Il déchira son t-shirt et se l'attacha autour du corps afin de ralentir les saignements dus à la corne.
                Bien que le combat tournait déjà en sa défaveur, il sentait qu'il pouvait gagner. Il sentait toujours qu'il pouvait gagner, même quand c'était impossible. Levant la tête vers le ciel, il ferma les yeux et prit une bouffée d'air. Son sourire se redessina sur son visage tandis qu'il entendit les pas du singe lui foncer dessus. Pas question de merder cette fois.

                Il marcha en sa direction, fit craquer son cou, et évita au dernier moment la patte du singe qui tenta de chopper sa tête. Yucheon se retourna alors, posa sa main sur le crâne de l'animal en lui serrant bien fort, et le rabattit au sol en y mettant toute sa force. Le singe alors sonné, Yucheon leva sa jambe en l'air pour en finir d'un axe kick. Il n'eut malheureusement pas le temps d'abattre sa sentence qu'il entendit le petit singe se relever et lui bondir dessus à nouveau, la tête en sang.

                "T'as toujours pas compris toi, hein ? Haha !"

                Dès que le petit singe fut à portée, Yucheon élança son pied droit en l'air, renversant son corps, et vint loger ce pied derrière la nuque du singe. En l'air, il fit tourner son corps autour de ses hanches afin de se retrouver le torse en haut, et les jambes en bas, au-dessus bien sûr de la tête du mini singe. Mini tête qui s'est retrouvée éclatée sur la mégatête. Et d'une pierre deux coups.
                Yucheon tomba les fesses au sol. Il n'avait pas assuré pour un premier combat chez la légion. Ses adversaires étaient faibles et il avait pris des blessures graves. Étant conscient de tout cela, il se fit jurer d'être plus prudent dorénavant. Jetant un coup d'œil aux alentours, il vit le vieux éclater les piafs avec son fruit du démon. Il fut étonné de trouver un Logia ici. Tous les autres semblaient se débrouiller comme des chefs et contre des créatures foutrement plus flippantes. Il en rit. Il se sentit faible, tellement faible. Se relevant lentement, il chercha une nouvelle proie pour s'améliorer le plus vite possible.
                Ayant repéré un kangourou cornu, il entama sa marche vers la nouvelle proie en ramassant sa veste sur le chemin.

                " Allez, viens tâter ma boxe ! "
                  Pas besoin d'en dire plus, ses paroles m'ont cloué le bec. J'ai beau être certain qu'il se cache un truc pas net dans son corps, un genre de parasite bouffant la nourriture avant qu'elle ne nourrisse le corps. Je connais déjà la suite, c'est la même histoire qu'une gamine anorexique, le véritable problème c'est quand y'a plus rien à vomir. En prenant en compte son poids et sa nature de « géant » je peux dire combien de temps avant le malheur. C'est toujours dur de dire à un homme qu'il devra laisser sa vie de côté s'il continue dans cette voie. Mais pour le coup, je manque cruellement de courage, il n'a peut-être pas une langue de diplomate, mais il possède le charisme du véritable leader. C'est décidé, je vais continuer de suivre cette troupe de joyeux larrons. De toute façon je n'ai pas le temps de lui répondre, du haut de notre mascotte nous avons tous fini par remarquer la présence de bête. Elles sont de toutes les variétés, de toutes les couleurs, de toutes les espèces et surtout, fait étrange, elles ont toutes une corne sur la gueule.

                  - Putain c'est quoi ce merdier...

                  Apparemment ce n'est pas aujourd'hui que je vais refaire la trousse de secours de l'équipage, le gros bonhomme à la tête des légionnaires il a oublié ma demande et il vient de sauter comme un fou en plein milieu des assaillants. Constatant cela je tourne la tête pour me rendre compte que je suis maintenant tout seul sur les épaules du géant. Je ne comprends pas pourquoi ils sont partis, ce n'est pas logique nous profitions d'une protection parfaite presque. C'est alors que cette grosse brute de Braff commence à bouger dans tous les sens pour frapper son adversaire un serpent géant ... avec une corne. Dans mon jeune temps j'avais déjà testé le rodéo c'est quasiment pareil sauf que là ce n'est pas un cheval en furie mais un géant débile. Sans comprendre je suis propulsé comme un insecte vers la forêt. L'espace d'une seconde je profite de ma position pour observer le champ de bataille, c'est une belle anarchie. Pas d'organisation, chacun faisant ce que bon lui semble. Je souris alors avant de capter que la chute risque de faire mal.

                  Tel un jeune oisillon sortant du nid trop tôt, je vois le sol s'approcher rapidement de la pointe de mon nez. Si je meurs comme ça c'est vraiment la loose faut que je trouve un truc et vite ! Le pire c'est que j'ai vraiment un manque chronique de chance, car je ne me dirige pas vers un ruisseau ou une terre humide, deux choses où ma chute aurait été amortie, non je fonce droit sur un gros caillou gris.

                  - Avant de mourir... J'aurais bien aimé m'en griller une dernière...

                  Résolu à passer de l'autre côté d'une manière aussi stupide je ferme les yeux, au moins y'aura un effet de surprise. Le côté gauche de mon corps rentre en contact avec une matière molle, avant de rebondir sur le sol. Je ne devais pas toucher un rocher gris à la base ? Intrigué j'ouvre les yeux. C'est alors que je vois le caillou me foncer dessus. Sans prendre la peine de comprendre, je saute sur la droite pour l'éviter. Maintenant le caillou se met à faire un bruit des plus puissants.

                  - Je vois... ce n'était donc pas une roche mais, un...

                  C'est alors qu'une dizaine de ces choses me foncent dessus. Prenant mon courage à deux mains je fais demie tour et cour comme si la marine était derrière moi. Traversant la forêt sans réfléchir à ma direction, je me retrouve alors vers mes camarades se battant avec diverses bestioles cornues et c'est alors que je crie..

                  - UN TROUPEAU D'ELEPHANT CORNU !!!!!!

                  Me prenant pour un guépard je continue de fuir, heureusement les gros derrières moi sont lent sinon j'aurais déjà terminé aussi plat qu'une omelette.
                    On s'éclate tellement que personne ne veut gueuler jumanji. Je mire du coin d'un globe la lutte entre ce primate de Braff et ce lézard géant et ça me donne presque envie d'en faire un film. Mais pas le temps de tourner dans le contemplatif, escaméra à l'épaule, une tronche pleine de dents plates qui puent des légumes dont je ne veux même pas imaginer la gueule tente de me...mordre? L'est pas un peu con lui ? Bon, pour sa défense, c'est un cheval. Et niveau boxe, un canasson si t'es pas derrière son cul, t'as pas grand chose à craindre. Puis celui-là, l'aura bientôt plus personne à effrayer. Je lui cale le bras entre les incisives. Les dents s'enfoncent un peu dans la chair, mais c'est agréable comme mâcher de la pierre et il tombe sur un os. Pas le mien, enfin pas vraiment un os quoi. Comme l'a sa gueule en présentoir, je lui enfonce un pouce dans l'oeil et je laisse le gluant tiède m'avertir que c'est percé. La bestiole lâche prise, j'ai le temps de lui saisir ses cornes et de jouer au guidon qu'il faut braquer dans les virages. Le cou de la bête ne cède pas, j'ai pas tiré assez fort, mais elle perd l'équilibre et se cabre. Je lui pète une patte d'un coup de talon et passe au suivant. Un homme-lièvre avec une corne brisée sur le front. Je lui concasse les pompons et lui fais le cou du lapin, qui marche aussi sur les lièvres.

                    Y'en a des plus coriaces, comme les échanges avec un bélier qui avait des cornes sur ses cornes et que j'ai dû finir par éclater à coup de tortue cornue. Mais sont en sous-nombre, globalement plus faibles et j'ai l'odeur du sang et la faim qui me motivent. Du reste, quand je peux, j'évite de les butter directement. Les immobiliser en leur cassant les pattes c'est pas mal, ça permet de les conserver frais le temps du voyage, parce qu'on en aura pour quelques trajets avec ce qui nous entoure. Surtout depuis la prise du gros câlin de Ducon sur le constrictor. Les buffles qui nous servent d'alliées chargent les éléphants qu'appâte magnifiquement la Sonde. C'est beau un tel travail d'équipe. Le Sushi se prend se sérieuses taules, mais il résiste bien pour un Disciple. Y aura moyen d'en faire quelque chose de celui-là. Cela dit, faut que reconnaître que le niveau des bestioles est pas dégueulasse. Si on avait été à leur place, pris dans une embuscade aussi sévère, y aurait eu des morts.

                    Mon regard se tourne vers Sergueï au moment où je termine d'éclater une rotule de suricate contre un rocher. Il est touché, et salement. Je tourne juste la tête le temps de faire faire l'avion à un sanglier et braque à nouveau le vieux. Il lutte contre la saloperie et renonce à ses organes pour l'avoir à portée. Je balaye le champ de bataille, je trouve Noa. Toujours un éléphant aux fesses, je charge la bête comme un taureau et la renverse sous le choc. Avec ma masse musculaire optimale, elle aurait décollé, mais la sonner suffit.

                    Toubib, Sergueï est salement touché au ventre. Tu l'empêches de se vider les tripes et tu me le cales en dehors de la zone de baston. S'il joue aux héros tu l'assommes. Je vous apporte le transport.


                    Reste peu de cibles, je remonte sur Braff et le fais passer à travers la dernière poche de résistance avant de rejoindre la position de Leone et Sergueï. Ducon se penche et tend une main en guise de plateforme d'embarquement Sur laquelle j'ai pris position. Sais pas encore dans quel état il est, mais je tiens pas à perdre mon meilleur Chevalier.
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                    Heureusement pour moi je suis dans une condition physique digne d'un athlète olympique. J'arrive à maintenir l'écart entre ce troupeau d'éléphants cornus et mon postérieur, le but du jeu étant de ne pas finir la journée avec un seul trou du balle. Mais j'ai la forme, ils n'arriveront pas à me rattraper c'est quasiment une certitude maintenant, la question c'est de savoir si mes nouveaux camarades légionnaires vont arriver à éviter de subir l'oppression du poids de ces bêtes sur leurs visages. J'allais pouvoir juger de la réelle force de ces hommes, enfin c'est ce que j'espérais jusqu'au moment où une horde de buffles sans corne interceptèrent les éléphants. La violence de la scène était à la hauteur des bestioles. Voulant observer la scène je m'arrête un instant et me retourne. Poussière, arbres déracinés et tant d'autres choses servaient de décors à la bataille en cours. L'efficacité des buffles étaient grandioses, hormis le fait que deux éléphants réussirent à sortir du combat pour continuer de me foncer dessus.

                    - Il semblerait que je dois m'occuper d'eux moi-même.

                    Ils étaient deux à me foncer dessus, mais pas de la même carrure, l'un étant plus jeune que l'autre. De sa jeunesse il tirait une plus grande rapidité, mais sa masse musculaire était loin d'être aussi imposante que l'autre, je me préparais donc à l'intercepter. La stratégie était simple, tout en préparant ma technique je l'attendais et une fois stoppé je fuyais l'autre pour le bloquer dans une zone à mon avantage.

                    - Let's go

                    Comme un chant de guerre je criais cette phrase pour me motiver. Cinq mètres nous séparaient, j'enfilais alors mes gants de fer. Trois mètres nous séparaient, je me positionnais prêt à le frapper directement dans le visage. Le dernier mètre enfin arrivé, je sautais de façon à pouvoir lui coller mon poing directement dans le haut de la trompe. D'un point de vu extérieur je ne donnais qu'un seul coup, mais en réalité je bénéficiais d'une rapidité me donnant l'opportunité d'envoyer plusieurs coups à la fois. D'un naturel peu fort, je ne pouvais compter sur la force d'une seule attaquer pour faire des dégâts chez l'adversaire. En partant de cela, je mettais entraîné à frapper une multitude de fois tout en donnant l'impression d'un seul et unique coup.

                    * Passons à la suite maintenant. *

                    Alors que le corps du jeune éléphant partait dans l'autre sens, et avant qu'il ne soit trop loin, je prenais appuis sur son front pour me propulser le plus loin possible du second. Une dizaine de mètres nous séparant je repartais au pas de course pour trouver une solution. Mais avant qu'elle n'arrive, celui qui était le meneur des légionnaires renversa la bestiole avec sa seule force. Nul stratagème, il s'agissait bien d'un seul et unique coup. Il se tourna alors vers moi, et tout en n'oubliant pas le surnom qu'il avait décidé pour moi, il me demanda d'aller m'occuper de Serguei apparemment blessé.

                    - J'y vais toute suite.

                    Aussitôt dit, aussitôt fait. Évitant les divers assauts des bestioles cornus je me rendais jusqu'au blessé qui vient juste de se débarrasser de la bête qui venait l'embroché.

                    - Ne force pas trop, je vais m'occuper de toi.

                    Je voulais vraiment le soigner, mais en arrivant à son niveau, je ne comprends rien... aucune blessure. Avant de pouvoir dire la moindre chose le demi-géant servant de leader arrive avec le vrai géant servant de moyen de transport et nous propose de remonter sur Braff. Je n'hésite pas et je saute dans les mains du gros.
                      Tu as le bide à moitié ouvert laissant tes entrailles à l'air libre, et encore, "moitié", facon de voir le verre à moitié plein. Alors forcément, quand un légionnaire te voit comme ca, la gueule béate de celui qui ne comprend pas et le ventre meurtri que seul un macabe peut avoir, il crie que le vieux Sergueï est mort. Tous ceux qui entendent ca se retournent vers toi en se disant que ce serait bête quand même, que celui qui a réussi à foutre en terre le second de l'île du capt'ain John meure ainsi.

                      Vu que tu es un mec sympa et que t'aimes pas donner tord aux gens, tu t'écroules. Et tu attends que la belle mort t'amène. Tu attends puis tu te relèves. Parce que tu n'as jamais trop eu de patience. Et lorsque tu te retrouves debout, tu te rends compte que ton bide a retrouvé ses bonnes vieilles rides et que le trou béant a disparu aussi sûrement qu'un verre de saké dans ta main disparaitrait.

                      A ce moment-là tu comprends quelque chose. Tu te rappelles le bon Alucard, tu te rappelles ses pouvoirs, et tu te mets presque à chialler. Si t'étais moins borné, ce serait une rivière de larmes qui coulerait sur tes joues. Tu ne pourras plus nager. Tu n'pourras plus te mêler à cette belle mer qui t'a tout pris, tout donné et sur laquelle tu as toujours fui. Tu ne pourras plus jamais plonger lorsque tu verras un poisson à la surface de l'eau te dire "Viens me chercher si t'as faim". Cette belle mer, seule compagne durant tant d'années, tu ne pourras plus jamais l'embrasser.

                      Le retour sur terre est dûr et il faut un lapin cornu pour te réveiller. Celui ci paye son infortune, ton énervement et surtout ta haine perpétuelle d'un poing dans l'oeil gauche. Simple et efficace. Là, tu n'es plus d'humeur à la gentillesse. Puis c'est au tour d'un éléphant cornu de payer. Plus gros, plus fort mais tout aussi peu chanceux que son pote le lapin. Lorsque son énorme trompe vient t'étrangler elle ne tombe pas sur ton cou mais sur ta poigne qui la tord comme un pauvre chiffon humide avant de la rejeter et que ta trogne ne vienne buter contre la sienne, de trogne. Ca fait un gros PAF, un gros SBAM et puis l'animal s'écroule comme son copain. Pas facile d'être un cornu aujourd'hui.

                      C'est maintenant au tour du nouveau toubib de venir te tenir compagnie mais vu qu'il n'a pas de cornes tu lui réponds par un salut de la main plutôt que par un poings dans la gueule. Toujours aussi sympa le Sergueï. Le gosse avait l'air parti pour se tenter à te soigner mais il a vite compri que ca ne servait pas grand chose. Déjà que d'habitude... Alors là...
                      Puis tu le vois remonter sur le grand, non, l'ENOOOORME Braff et tu te demandes si tu dois faire la même chose. Tu n'as jamais été trop suiveur mais là, tu suis suis le troupeau de moutons. Pas cornu, le troupeau. Assis sur la bête, tu ne peux t'empêcher de gémir comme un gosse.

                      "J'pourrais plus jamais nager..."
                        Il est là le kangourou cornu, juste devant le jeune blessé. La concentration bat son plein, Yucheon sait qu'il vaut mieux ne pas déconner avec ces bestioles, elles sont réputées pour avoir le direct rapide. En fait, il songea qu'attaquer le premier était sûrement la meilleure solution. Un grand sourire sadique aux lèvres, il arma son poing et l'envoya dans le visage de l'animal. Celui-ci ne broncha même pas. C'est d'un uppercut qu'il répondit. Les dents du jeune se tapèrent violemment les unes contre les autres et il décolla à une hauteur qui ne le laisserait sûrement pas atterrir sans fracas. Il n'atterrit d'ailleurs pas sans fracas.

                        À peine eut-il le temps de reprendre ses esprits que l'animal le chargea et lui mit son pied dans le ventre. Alors à bout de souffle, l'homme se plia sous l'impact, laissant l'arrière de son crâne aux soins du kangourou qui lui mit un coup de coude dedans et l’aplatit au sol. La terre, c'était définitivement pas son plat favori. Prit d'une douleur peu commune, mais surtout d'une rage sans borne, il se releva d'un coup en rendant son uppercut à l'animal. Celui-ci partit à son tour dans les airs et fut accueilli au sol par une suplesse brisant le dos du kangourou.

                        Je peux pas crever, tu piges enfoiré ? J'suis immortel, ouais !

                        Hurlait-il avant de se prendre un vilain coup de talon les roubignoles. Agenouillé, le regard dans le vide et le cri aigu, Yucheon sentit son instrument le quitter d'une manière qu'il n'aurait jamais pensée possible. Le combat devenant ridicule, même aux yeux du kangourou, celui-ci se débarrassa de l'homme avec un coup de pied dans la joue, envoyant le brun tâter l'écorce d'un chêne.

                        Le kangourou repartit dans sa forêt, levant les bras tel un boxer victorieux, semblant ne même pas sentir sa blessure dans le dos. Yucheon, lui, était dans une situation bien moins glorieuse. Il s'était fait lamentablement rétamer par un cornu. Il sut quand même se relever, la douleur intime étant partie. Son regard passa brièvement sur ses pieds, et il vit une quantité astronomique de sang. Ses combats l'avaient déjà bien esquinté. Un peu comme tous ses combats depuis sa naissance en fait, pas de surprise pour lui à ce niveau-là.

                        Boîtant et laissant une belle trainée rouge derrière lui, il rejoignit le géant et peina à grimper dessus. Là-haut résidaient déjà tous les warriors du navire qui n'avaient aucune égratignure ou seulement quelques unes dissimulées sous la terre. Honteux, Yucheon fit un grand sourire et dit :

                        Ouais, j'ai pris de belles roustes.

                        Avant de s'affaler et s'évanouir, le sourire aux lèvres. Le jeune inconscient était heureux d'avoir donné son sang pour ses combats.
                          Bilan de la bataille: La Sonde s'en tire bien, le Sushi a donné tout ce qu'il avait et dort d'un sommeil réparateur et Sergueï est maudit des océans. Ca veut dire qu'il a bouffé un fruit ça, combien de fois je devrai prévenir les hommes qu'il ne vaut pas ingérer n'importe quoi ? Y a conflit dans mon esprit. D'un côté le voir tout triste est ...triste, mais d'un autre côté c'est une bonne leçon pour ne pas avoir fait gaffe à ce qu'il grignotait. Puis je me rappelle que ce sont les fiottes qui geignent et que le vieux mecton doit montrer plus de contrôle. J'enfile la tenue de psychologue qui réconforte, et je lui rends le moral.

                          Bordel de merde Sergueï, de quoi on va avoir l'air si on a des maudits à bord ? De hippies, parfaitement! Déjà que t'avais une tronche de baba-cool avec ta barbe et ton bâton de berger, v'la que maintenant on te cataloguer suceur de pépins. Mais dans notre malheur à tous, y a une chance à tirer. Tu serais sûrement crevé si t'avais pas eu ton pouvoir. Je sais pas depuis quand t'as cette carte en main, je sais pas si ne pas pouvoir faire trempette est plus triste que d ene plus pouvoir rien faire du tout. Parce que bon, ok on a La Sonde, mais niveau médical t'auras remarqué que c'est pas à la pointe. Tu devrais être content de ne plus voir tes tripes se faire la malle et de ne pas devoir réfléchir à une jolie phrase qui fasse philosophique sans virer tantouze avant de crever pour rien. Puis tu serais mort l'estomac vide, là checke un peu toute la barbaque qu'on s'est accumulée.

                          Fais ton deuil dignement et continuons notre route, il est interdit de chialer pendant les heures de service.


                          Il doit capter entre les lignes le vieux. Moi ça fait des jours que je me sens de moinsen moins en forme, et jamais je me suis plaint. Les membres distingué de la Légion ne doivent pas montrer leur faiblesse aux autres, et Sergueï il est vu comme un mec à part, même au sein des Chevaliers. Je le laisse se reprendre et prends des nouvelles de Kang que le doc a déjà placé comme il fallait pour qu'il récupère. Le bonhomme a eu droit à un baptême du feu, il en ressortira plus fort. Les bestioles qu'on a aidé à poutrer les végétariens prenne leur part du butin en viande et s'esquivent bien vite. Braves autochtones, je me demande quel goût ils ont. Mais on verra ça plus tard, il y a de quoi s'occuper de notre côté. On se sert de Braff comme bête de somme pour trimballer les amas de cadavres saignants. Faut une vingtaine de minute à son rythme pour rejoindre le campement et là, il pleut du singe à faire rêver debout. Tout le monde se met en activité, on découpe les pièces, on garde la peau pour les travailler et on sale ou met à sécher ce qui devra être conservé. Mais surtout on bouffe, sans préliminaires. On s'injecte des protéines en masse tout en sachant que ce soir, y aura un autre repas de roi pour calmer les estomacs. Le moral des hommes remonte, le mien aussi. Je donne quartier libre à ceux qui ont été en expédition, 6 heures de tranquillité pour eux. Maintenant qu'on connait les créatures de l'île et leur force, je sais que je peux les laisser explorer les alentours, tant que c'est fait avec prudence. La reco est un succès, même si on n'a trouvé aucun signe de civilisation avancé, on sait que les animaux sont nombreux et qu'ils n'ont l'air d'appartenir à personne. idem pour les ressources, je lance la phase d'abattage des arbres pour avoir des matériaux en suffisance et dégager la vue sur ce qui pourrait surgir des bois. Je resterai au camp jusqu'au soir pour en organiser les fortifications et l'organisation générale. Sitôt la nuit tombée, j'irai sonder les signes d'activité pour savoir combien d'ennemis on peut avoir et où ils se concentrent. Si tout se passe bien dès demain on aura une carte assez bien faite de la région.
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                          Quand l'demi géant fait son discours, toi tu gardes la tête basse. D'celui qui sait qu'il a tord mais qui voudra jamais l'admettre. Parce que ta foutue fierté t'en empêche. Alors t'écoutes et si t'étais un peu moins borné tu t'excuserais même. Mais non, du haut du bon Braff, tu préfères mirer. Mirer le toubib tenter de soigner les amochés qu'ont pas ta chance. Mirer le boss tenter de tenir la cadence, de donner les ordres et de faire le chef malgré que son corps soit en trin de lui dire merde... Pauvre boss... Mirer un jeune guss qui s'appelle Kanggra... Kangrys... Kangquelquechose que tu as oublié la fin mais que c'est pas important vu que pour le moment, l'a juste un surnom. Mirer aussi c'bel étendu de verdure, d'arbres hauts et de feuilles vertes qui sont devenus ton nouveau chez toi. Plus fermes et plus rassurants que l'étandue bleu, mais que tu connais moins. Que t'as jamais trop voulu connaître parce que le rassurant, le stable, ça t'a toujours mis mal à l'aise.

                          Mais peut être que rendu à ton âge, ça te ferait un peu de bien, du rassurant.

                          Alors dès que le bon Braff recommence à jouer à « j'veux attrapper les cotons blancs là haut », tu sautes sur le sol histoire de pas te faire sauter sur le sol par un geste malencontreux du grand abîmé.

                          Et tu pars loin. Sans te soucier du demi roi, sans un au revoir. Et si y'avait une porte à claquer tu la claquerais comme un gosse mal élevé de 12 piges. Tu pars vers la plage. Histoire d'voir si tu peux vraiment pas nager. Histoire de tester une dernière fois de mettre les pieds dans l'eau. Tu traverses de la verdure jusqu'à te perdre entre tous les arbres qui se ressemblent tant qu'à chaque pas tu crois déjà y être passé quelques minutes plus tôt. T'as le bide qui grogne que t'es en trin de louper le repas mais t'en fais fi. Et lorsqu'un macaque pas plus haut que trois pommes vient t'emmerder tu te dis que c'est le destin. Son sourire narquois d'celui qui croit pouvoir t'emmerder un siècle. Ses mains t'lançant des noix de cocos comme si ça allait te faire mal. Tout ça te faire dire que tu vas prendre la bonne décision.

                          Ton poings s'écrase et tes babines bavent.

                          Ce sera ton repas pour la route.

                          Ça dégouline de sang, c'est aussi lourd à mâcher qu'un bout de caoutchouc bouffé par l'humidité. Mais t'en as cure, t'as trop faim pour faire la fine bouche. T'arrâches la tête et tu avales le reste. T'as appris à ne plus faire dans la dentelle avec la Légion.

                          Et t'étais pourtant pas une chochotte avant d'y entrer.

                          Mais là, les nerfs trop à chaud, tu avances dans la jungle. Continuant tout droit sans te préoccuper d'où tu viens. Tant que tu atterris sur une plage. Tu continues et tu y arrives enfin. Ce long bac jaune avant c'grand étendu bleu. Ça t'fait sourire d'un sourire triste et tu peux pas t'empêcher d'y aller tremper les pieds. Comme au bon vieux temps. Quand t'étais presque heureux avec une femme mais que tu mirais l'océan, parce que tu savais qu'un jour tu y retournerai. Ça fait resurgir des souvenirs. D'beaux souvenirs qui seraient encore plus beau si tu n'savait pas qu'au fond dans cette histoire, t'as été un beau connard.
                            Être évanoui sur le dos musclé du géant pendant qu'on recoud nos blessures à l'aiguille et au fil n'avait pas grand chose à voir avec l'idée du repos éternel, aux lueurs blanches et aux frissons. Non, Kangryong avait bien conscience d'être vivant, le doc était là pour le lui rappeler en lui torturant sa peau méthodiquement. Le pire était que Yucheon aimait cela. Pas de se savoir en vie, non, enfin si mais surtout il aimait la médecine à l'ancienne, la médecine mécanique : une blessure, on coud. Pas la médecine chimique avec des médicaments qu'on ne sait jamais si ça fait effet ou pas. Il préférait savoir ce qu'on lui faisait, quitte à avoir tellement mal que ça doive le réveiller même s'il fusse mort. Et puis, comme on dit, un bon remède pour le corps doit avoir un goût dégueulasse.

                            Quand il rouvrit les yeux après moult secousses, moult trous dans sa chair, tout le monde autour de lui s'activait pour préparer le festin tant attendu. Le jeune se sentit inutile, une fois de plus. Ça le fit rire. De toute façon il ne savait pas cuisiner. Il se redressa difficilement, puis vit qu'il avait plein de bandages sur lui. Il n'aimait pas les bandages, ils étaient blancs, il n'aimait pas le blanc. Ça faisait trop pur, trop propre, mais cette fois-ci il fit avec, il n'avait pas vraiment le choix.

                            Le ciel jaunissait, pour ne pas dire qu'il s'assombrissait. Et la fumée du feu montait, apportant sa contribution à cette obscurité. Regarder vers le haut donnait mal à la tête du jeune, il rebaissa les yeux. Les gens semblaient pressés, ils parlaient fort, couraient, riaient... l'appel de la bouffe ? Sûrement. Le ventre de Kangryong aussi manifesta sa faim, mais il l'ignora, quelque chose l'interpellait. Certaines personnes parlaient de "Sergueï". La mémoire n'avait jamais été le fort de Kangryong, mais il lui semblait que c'était le vieux avec eux tout à l'heure. Apparemment, il se serait barré et certains le cherchaient tandis que d'autres disaient que ça ne servait à rien de courir après, qu'il finirait par revenir. L'avait pas l'air du genre à pouvoir crever, le vieux, Yucheon ne se faisait pas vraiment de souci pour lui. Du coup il s'en fit pour son appétit croissant. Un type lui tendit une jambe de singe grillée. Une minute plus tard il n'en resta que l'os.

                            La nuit tombait et la fortification se terminait déjà. Z'étaient rapides, devaient être bien nourrissants ces singes. Des singes... Kang' se souvint de ceux qu'il avait tabassés. Ils pétaient la forme aussi. Il eut envie d'y retourner, d'aller se battre, mais en se mettant sur ses jambes il comprit que le moindre souffle de vent le ferait tomber. Il n'était pas bien malin, mais pas au point d'aller se battre en ayant perdu d'avance. Il se rassit. Depuis son réveil il n'avait pas bougé d'un centimètre alors que tout le monde tournait autour de lui, transportant du bois, des pierres, etc. Rapidement, les gens s'endormirent un à un, mais pas Yucheon. Il venait de se taper une sieste de six heures, il était paré pour la nuit. Il se traîna lentement vers un point d'observation et mira les horizons. Y'avait des arbres, des arbres, et des arbres. Rien d'intéressant. Il voulait y retourner, dans cette forêt. Il boudait de pas pouvoir y aller. À ce moment, il se demanda pourquoi il pensait comme le ferait un attardé. Après tout, il avait essuyé une belle branlée, mais rien n'était perdu, il n'était pas mort, il était devenu plus fort, la prochaine fois il les démolira. Kangryong sourit alors et enjamba la barrière devant lui, s'engouffrant dans les bois.

                            Cette fois il n'avait pas de coéquipiers, pas de doc, une erreur et il mourrait, et le fait de le savoir le rendait plus prudent, meilleur en quelques sortes. La nuit, les chasseurs devinrent chassés, il était en territoire ennemi, seul, contre peut-être des meutes entières, et il aimait ça, il allait donner des coups, en recevoir, et il ne laisserait personne être plus fort que lui, cette fois il allait montrer qui des bestioles ou de lui était le plus sauvage. Ça l'aurait fait s'il avait croisé quelque chose, mais rien, que dalle. Et pourtant il avait marché depuis longtemps déjà, éclairé par la lune.

                            Alors qu'il cherchait un ennemi à prendre par surprise, il trouva un truc allongé par terre qu'il identifia mal dans l'obscurité. Mais, rien à foutre, il avait enfin choppé quelque chose alors il allait lui faire sa fête. Il monta en haut d'un arbre juste au-dessus de l'objet non identifié avec l'agilité d'un hippopotame blessé, mais une fois arrivé en haut, il prit un grand sourire sadique et sauta simplement les genoux pointés vers le bas, vers le corps donc. Il était tout fier, et l'aurait été longtemps si, en l'air, il n'avait pas remarqué que c'était Sergueï en dessous de lui. Au dernier moment, il écarta les jambes et s'explosa les genoux sur le sol, de chaque côté du bonhomme barbu. Le choc et la souplesse relative de son corps le firent rebondir sur le côté, poussant un cri bestial et des jurons par dizaines. Il n'avait plus de jambes, mais au moins, il avait trouvé le papy. Maintenant faudra rentrer au camp, à dos de vieux. Heureusement pour le jeune, son cerveau limité lui fit assez vite oublier la douleur et il resta juste étendu par terre, bras et jambes écartées, puis il dit l'air de rien :

                            "Papy, chais pas ce qui t'a pris, mais faut rentrer. La Légion peut pas avancer sans le doyen de service, z'ont besoin de tes bras. Et moi je vais avoir besoin de tes jambes..."